1-a-classification des os 1-b-la couleur des os 1-c-la

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LE SQUELETTE Introduction : I-ETUDE DES OS : I-Conformation extérieure des os 1-a-Classification des os 1-b-La couleur des os 1-c-La surface des os 2-Structure des os 2-a-Le tissu osseux 2-a-1-Généralité 2-a-2- Les cellules osseuses 2-a-3-La matrice extra-cellulaire 2-b-Les variétés du tissu osseux 2-c-Structure des différents os 2-c-1-Structure des os longs 2-c-2-Structure des os plats ,des os courts et irréguliers 2-c-3-Disposition du tissu hématopoïétique dans les os 3-Formation du squelette osseux avant et juste après la naissance 3-a-Définition 3-b-L’ossification intramembraneuse 3-c-L’ossification enchondrale 4--Croissance des os après la naissance 4-a-Généralités 4-b-La croissance en longueur 4-c-La croissance en épaisseur 5-L'homéostasie osseuse chez l'adulte 6- Facteurs influant la formation et la croissance de l'os II- ETUDE DU SQUELETTE : 1-Généralités : 2-Le squelette axial : 2-a-La tête : 2-a-1-Le crâne : 2-a-2-La face : 2-b-L'os hyoïde: 2-c-La colonne vertébrale ou rachis : 2-c1-Généralités: 2-c-2-Caractères généraux des vertèbres : 2-c-3-Caractères particuliers de chaque vertèbre : 2-c-4-Les articulations des vertèbres: 2-d-La cage thoracique : 2-d-1-Généralités : 2-d-2-Les côtes: 2-d-3-Le sternum : 3-Le squelette appendiculaire : 3-a-La ceinture scapulaire: 3-b-Le membre supérieur: 3-b-1-Généralités: 3-b-2-Le bras : 3-b-3-L’avant-bras : 3-b-4-La main : 3-c-La ceinture pelvienne : 3-d-Le membre inférieur: 3-d-1-Généralités: 3-d-2-La cuisse : 3-d-3-La jambe : 3-d-4-Le pied : III-DEVELOPPEMENT ET VIEILLSEMENT DU SQUELETTE

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Page 1: 1-a-Classification des os 1-b-La couleur des os 1-c-La

LE SQUELETTE

Introduction : I-ETUDE DES OS :I-Conformation extérieure des os 1-a-Classification des os 1-b-La couleur des os 1-c-La surface des os 2-Structure des os 2-a-Le tissu osseux2-a-1-Généralité2-a-2- Les cellules osseuses2-a-3-La matrice extra-cellulaire 2-b-Les variétés du tissu osseux 2-c-Structure des différents os 2-c-1-Structure des os longs 2-c-2-Structure des os plats ,des os courts et irréguliers 2-c-3-Disposition du tissu hématopoïétique dans les os3-Formation du squelette osseux avant et juste après la naissance 3-a-Définition3-b-L’ossification intramembraneuse 3-c-L’ossification enchondrale 4--Croissance des os après la naissance4-a-Généralités 4-b-La croissance en longueur 4-c-La croissance en épaisseur 5-L'homéostasie osseuse chez l'adulte 6- Facteurs influant la formation et la croissance de l'osII- ETUDE DU SQUELETTE :1-Généralités : 2-Le squelette axial : 2-a-La tête : 2-a-1-Le crâne :2-a-2-La face : 2-b-L'os hyoïde:2-c-La colonne vertébrale ou rachis : 2-c1-Généralités: 2-c-2-Caractères généraux des vertèbres :2-c-3-Caractères particuliers de chaque vertèbre :2-c-4-Les articulations des vertèbres: 2-d-La cage thoracique : 2-d-1-Généralités : 2-d-2-Les côtes: 2-d-3-Le sternum : 3-Le squelette appendiculaire :3-a-La ceinture scapulaire: 3-b-Le membre supérieur:3-b-1-Généralités:3-b-2-Le bras : 3-b-3-L’avant-bras : 3-b-4-La main : 3-c-La ceinture pelvienne : 3-d-Le membre inférieur:3-d-1-Généralités:3-d-2-La cuisse : 3-d-3-La jambe : 3-d-4-Le pied :

III-DEVELOPPEMENT ET VIEILLSEMENT DU SQUELETTE

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ARTHROLOGIE :

I-GENERALITES: 1-Définitions: 2-Classification2-a-Classification structurale 2-b-Classification fonctionnelle: II-LES ARTICULATIONS SYNOVIALES: 1-Structure générale: 2- Les types d'articulations synovialesIII-DEVELOPPEMENT ET VIELLISSEMENT DES ARTICULATIONS

LA MYOLOGIE

Introduction

I-LE TISSU MUSCULAIRE : 1-Les différents types de muscle :2- Fonctions des muscles et caractéristiques fonctionnelles

II-LE MUSCLE SQUELETTIQUE :1-Généralités : 2-2-Anatomie macrooscopique d'une fibre musculaire squelettique:3-Anatomie miscoscopique d'une fibre musculaire squelettique:3-a-Généralités : 3-b-Les myofibrilles : 3-c-Ultrastructure et composition moléculaire des myofibrilles : 4-Contraction d’une fibre musculaire squelettique :4-a-Mécanisme des contraction par glissement des filaments :4-b-Caractéristiques de cette contraction :

III-TISSU MUSCULAIRE LISSE ET CARDIAQUE :1-Tissu musculaire lisse :1-a-Généralités : 1-b-Structure : 2-Tissu musculaire cardiaque :2-a-Généralités : 2-b-Structure :

IV-DEVELOPPEMENT ET VIEILLLISEMENT DES MUSCLES

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LE SQUELETTE

Introduction : L’ostéologie est l’étude des os. L’ensemble des os constitue le squelette qui :-forme la charpente du corps,-à un rôle de protection ( encéphale est protégé par les os du crâne, les vertèbres entourent la moelle épinière et la cage thoracique protège les organes vitaux du thorax),-permet le mouvement on verra comment,-joue un rôle dans le stockage des minéraux (os= réservoir de calcium et de phosphore).

I-ETUDE DES OS :I-Conformation extérieure des os :1-a-Classification des os : Il existe des os de toutes les grosseurs et de toutes les formes. Par exemple, le petit os pisiforme du poignet est de la taille et de la forme d’un petit pois alors que le fémur (os de la cuisse) peut mesurer près de 60 cm chez certains sujets et possède une grosse tête sphérique. Chaque os présente une forme particulière qui répond à un besoin précis . Le fémur, par exemple, doit pouvoir résister à des pressions importantes , et sa forme de cylindre creux lui assure la plus grande solidité possible pour un poids minimal .Les os sont classés selon leurs formes . On distingue 4 types d’os : les os longs, les os plats , les os courts, os irréguliers.

Les os longs : comme leur nom l’indique, les os longs sont beaucoup plus longs que larges. Les os longs présentent : -une partie moyenne, le corps de l’os encore appelé diaphyse,-deux extrémités renflées appelées épiphyses. Des deux épiphyses, la plus rapprochée du tronc est dite épiphyse proximale , la plus éloignée, épiphyse distale.Ils sont surtout formés d'os compact , mais peut comporter à l'intérieur une quantité appréciable de tissu spongieux. Tous les os des membres (supérieurs et infériurs) sont des os longs , sauf ceux du poignet , de la cheville , ainsi que de la rotule. Ex : fémur , tibia.Les os plats ou larges : Ce sont les os dont, deux dimensions, la longueur et la largeur , prédominent sur la troisième, l’épaisseur. Ils sont minces , aplatis et en général légèrement courbés. Ils présentent deux faces d'os compact plus ou moins parallèles, séparées par une couche d'os spongieux.Ex : sternum, les côtes et la plupart des os du crâne. Les os courts : Ils sont plus ou moins cubiques. Ils contiennent surtout de l'os spongieux ; l'os compact ne forme qu'une fine couche à leur surface. Ce sont ceux dont les 3 dimensions sont à peu près égales. Ex : os du poignet, os des chevilles , os sésamoïdes (rotule) , vertèbres .

Les os irréguliers : Ce sont les os qui n’appartiennent à aucune des catégories précédentes. Ils sont dits irréguliers.Tous ces os présentent des formes complexes et comportent surtout de l'os spongieux recouvert de fines couches d'os compact .Les os pneumatiques font partie de cette catégorie. Ex : les vertèbres, certains os du crâne (os ethmoïde) .

1-b-La couleur des os : Elle est blanc rosé chez le sujet jeune, jaunâtre chez le vieillard.

1-c-La surface des os : La surface externe des os sont rarement lisses et uniformes : on peut y trouver des bosses (saillies), des dépressions et des trous , qui constituent des points d’attache de muscles, de

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ligaments , de tendons , de points d’articulation ou encore de passage de vaisseaux sanguins ou de nerfs.Les saillies : elles sont de formes et de dimensions très variable et pour cette raison sont diversement dénommées : apophyse , tubercule ( protubérance ou relief arrondi de petite taille), tubérosité (grosse protubérance ronde, parfois rugueuse), épine (relief fin, étroit, souvent pointu), crête (arête osseuse étroite ; habituellement bien en évidence), ligne (arête osseuse étroite , moins en évidence qu’une crête).Elles sont déterminées essentiellement par l’insertion des muscles sur l’os et par l’existence de surfaces articulaires avec les os voisins.Les dépressions : ici encore , elles peuvent être articulaires (articulation avec un os voisin ) ou non articulaires (déterminées par une insertion musculaire).Les orifices : ce sont des trous de passage destinés à la pénétration dans l’os des nerfs et des vaisseaux nourriciers de celui-ci.

2-Structure des os : 2-a-Le tissu osseux : 2-a-1-Généralité: Tous les os sont constitués par un tissu spécial : le tissu osseux. C’est un tissu spécialisé de TC (il est minéralisé). Le tissu osseux est constitué de cellules incorporées dans une matrice.2-a-2- Les cellules osseuses: I l en existe différents types.Les ostéoblastes sont des cellules cubiques situées à la surface de l’os en croissance ou en voie de développement, présentant de fins prolongements pouvant s’anastomoser entre eux. Ils participent activement à la synthèse de la matrice osseuse organique.Les ostéocytes : sont des ostéoblastes matures (cellules osseuses adultes) en forme d'araignée , ils se trouvent dans des lacunes, emprisonnés dans la matrice qu’ils ont eux-mêmes élaborés. Chaque cellule est logée dans un ostéoplaste. Ils sont reliés les uns aux autres par de longs et fins prolongements cellulaires périphériques qui permettent aux nutriments et aux déchets de passer d'un ostéocyte à l'autre .Ils ont pour rôle d'entretenir la matière osseuse. S'ils meurent la matrice environnante est résorbée.Les ostéoclastes sont des cellules géantes provenant des ostéoblastes ou des ostéocytes. Plurinuclées, elles présentent une bordure en brosse et apparaissent lorsque l’os est résorbé.Ce sont des cellules qui détruisent la matière osseuse.

2-a-3-La matrice extra-cellulaire : Elle est constituée de fibres et de substance fondamentale.Les fibres sont des fibres de collagène noyées dans la substance fondamentale.La substance fondamentale est constituée d’une matière protéique particulière (l’osséine (=ôstéoïde) qui constitue le 1/ 3 de l'os) et de sels minéraux.Sous l’influence de l’ébullition, l’osséine se transforme en gélatine. Fibres , osséine et cellules = partie organique de l’os. ,Fibres et osséines (surtout les fibres), déterminent la structure de l’os et lui confère sa flexibilité ainsi que sa très grande résistance à la tension et à la torsion.

Les sels minéraux : ils représentent la partie inorganique de la matrice.on les isole en calcinant l’os à l’air, ce qui a pour effet de détruire l’osséine. Les sels minéraux représentent les deux tiers du poids de l’os. Ils confèrent aux os leur rigidité et leur solidité, c’est-à-dire sa dureté exceptionnelle qui permet aux os de résister à la compression. Ils se trouvent sous forme de cristaux situés à l'intérieur et autour des fibres de collagène de la matrice extra-cellulaire..C’est surtout grâce aux sels minéraux que les os subsistent longtemps après la mort .Les sels minéraux (ou hydroxyapatites) constitutifs de la substances osseuses sont essentiellement constitués de phosphates de calcium.

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Le calcium, sous la forme de différents sels est donc le constituant chimique essentiel de l’os. Toute perturbation importante sur l’apport ou l’élimination du calcium retentira immédiatement sur le squelette en y déterminant des troubles plus ou moins sévères.Os = combinaison adéquate d’éléments organiques et inorganiques qui permet à l’os d’être extrêmement durable et résistant sans devenir cassant.

Première expérience: l'osséine Deuxième expérience: les sels minérauxIntroduisons un os dans un tube contenant de l'acide chlorydrique (Hcl) dilué; peu à peu, l'os devient mou .Ainsi: -la matière minérale qui assurait la résistance de l'os a disparu ;-la substance molle qui reste s'appelle l'osséine (c'est la gélatine)

Si nous brûlons un os (frais) , peu à peu l'osdevient blanchâtre et poreux . Ainsi:-nous avons fait disparaître la partie vivante de l'os: l'osséine ;-nous avons mis en évidence la matière qui donne à l'ossa dureté : les sels minéraux.

Os frais Hcl dilué dans eau os devenu mou

Os frais calcination de L'os reste dur , l'os sur la flamme prend une teinte blanche: il ne reste que les sels

La substance osseuse contient une matière organique vivante : l'osséine.

La substance osseuse contient une matière minérale inerte : les sels minéraux

2-b-Les variétés du tissu osseux : En fonction de l’agencement du tissu osseux ,(disposition des cellules), densité plus ou moins grande de la substance fondamentale, on obtient deux types de tissu osseux : le tissu osseux compact et le osseux spongieux.-le tissu compact : A l'oeil nu, il paraît lisse et solide . Il forme la couche externe de l'os. Comme son nom l’indique, la substance fondamentale y est particulièrement dense , les lamelles osseuses appliquées les unes contre les autres forment un os épais, homogène et solide. Dans un tissu compact, les cellules et la substance fondamentale ne sont pas disposées indifféremment mais ont un ordonnancement bien précis . P 69-un peu dans constitutionA l'oeil nu, l'os compact paraît très dense, mais le mircoscope permet de distinguer une multitude de canaux de passage contenant des neurofibres, des vaisseaux sanguinhs et des vaisseaux lymphatiques. L'unité srtucturale de l’os compact est appelé ostéon ou système de Havers. Chaque ostéon a la forme d’un cylindre allongé et se trouve parallèle à l’axe longitudinal de l’os. L’ostéon est formé par une série de lamelles osseuses cylindriques (8 à 15 en moyenne ) composés de matrice osseuse et placés les uns contre les autres comme les anneaux de croissance d'un tronc d'arbre. Le centre de chaque ostéon forme un canal central de l’ostéon ou canal de Havers ou passent de petits vaisseaux sanguins et des nerfs qui desservent les cellules de l’ostéon..Des canaux d'un autre type sont orientés perpendiculairement à l'axe de l'ostéon ,: ce

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sont les canaux perforants de l'os compact ou canaux de Volkmann, permettent les connexions nerveuses et vasculaires.Come toutes les cavités internes de l'os , ces deux types de canaux sont tapissés d'endoste.Les ostéocytes se trouvent emprisonnés dans de petits espaces vides appelés lacunes situées à la jonction des lamelles . Des canaux très fins, les canalicules relient les lacunes entre elles et permettent ainsi aux nutriments et aux déchets de passer d'un ostéocyte à l'autre . Ces ostéocytes entretiennent la matrice osseuse. S'ils meurent, la matrice environnante est résorbée. Entre les ostéons entiers, se trouvent des lamelles incomplètes nommées lamelles interstitielles. Ces lamelles occupent les intervalles entre les ostéons en formation ; elles peuvent également représenter des fragments d'ostéons qui ont été coupés par le remaniement osseux.

-Le tissu spongieux :Contrairement à l'os compact, l'os spongieux semble être un tissu peu structuré . Il est situé à l'intérieur de l'os compact . Il présente une structure en nid d'abaeilles , constituée de petites pièces pointues ou plates appelées travées. En fait , les travées sont loin d'être placées de façon aléatoire. Bien au contraire , la situation précise de ces minuscules élémentsb osseux reflète les contraintes subies par l'os et lui permet d'y résister le mieux possible .D'une épaisseur de quelques cellules, les travées comportent des lamelles irrégulières et des ostéocytes intereliées par de canalicules . Il n'y a pas d'ostéon. Les nutriments passent des espaces médullaires situés entre les travées et parviennent aux ostéocytes de l'os spongieux par diffusion à travers les canalicules . Dans l'os vivant, les cavités entre les travées de cette structure contiennent de la moelle rouge ou jaune.

2-c-Structure des différents os : 2-c-1-Structure des os longs : Elle varie au niveau de la diaphyse et de l’épiphyse.La diaphyse :Elle constitue l'axe longitudinal de l'os. Elle est formée de tissu osseux compact . Elle a la forme d’un cylindre creux dont l’épaisseur est considérable appelé cortex de l’os ou corticale. La diaphyse est creusée d’une cavité centrale : la cavité médullaire ou canal médullaire .Chez les adultes, ce canal médullaire est rempli de moelle osseuse , moelle dite jaune , car elle est formée essentiellement de tissu graisseux .

Les épiphyses sont les extrémités de l'os . Elles sont souvent plus épaisses que la diaphyse . L'extérieur des épiphyses est formé d'une fine couche de tissu compact ; l'intérieur est formé d'os spongieux. La partie osseuse de l'épiphyse par laquelle les os s'articulent est recouverte d'une mince couche de cartilage articulaire (hyalin) qui agit comme un coussin sur l'extrémité de l'os et amortit la pression lors des mouvements de l'articulation . A la jonction de la diaphyse et de chaque épiphyse d'un os long, se trouve la ligne épiphysaire . Cette ligne représente le reliquat de cartilage épiphysaire (= cartilage de conjugaison) , composé de cartilage hyalin où s'effectue la croissance des os pendant l'enfance

Les membranes: Les surface internes et externe de l'os sont chacune associées à des membranes. La surface externe de l’os (sauf les surfaces articulaires des épiphyses) est entourée par une membrane fibro-élastique, d’un blanc brillant , à laquelle on donne le nom de périoste (péri= autour, ostéon=os) . Le périoste est constitué de TC avec des cellules osseuses (ostéoblastes et ostéoclastes) qui joue un rôle fondamental dans l’ossification, participant à l’accroissement de l’os en épaisseur.Le périoste est constitué de deux couches : une superficielle fibreuse (TC dense)et une profonde constituée essentiellement de cellules : ostéoblastes (cellules productrices de matière osseuse) ( couche ostéogène d’Ollier) et d’ostéoclastes (cellules qui détruisent la matière osseuse).Le périoste est riche en vaisseaux sanguins, lymphatiques et en neurofibresqui pénètrent l'os par des foramens nourriciers ou trous vasculaires .

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Les surfaces internes de l’os sont garnies d’une fine membrane de TC appelée endoste qui recouvre les travées de l’os spongieux dans les cavités médullaires et il tapisse les canaux qui traversent l’os compact. Il contient des ostéoblastes et des ostéoclastes

2-c-2-Structure des os plats ,des os courts et irréguliers : Ils présentent une structure simple.Leur surface externe et constitué d’une fine couche de tissu compact recouvert de périoste , et l’intérieur est formé de tissu spongieux tapissé d’endoste. Comme ces os ne sont pas cylindriques, ils ne contiennent ni diaphyses, ni épiphyses. Ils contiennent de la moelle osseuse (entre les travées) , mais aucun canal médullaire. Dans les os plats, la couche de tissu spongieux est particulièrement mince. Au niveau des os plats de la voûte du crâne , on appelle tables externe et interne les deux lames de tissu compact et diploé le tissu spongieux.

2-c-3-Disposition du tissu hématopoïétique dans les os:On nomme cavités à moelle rouge les cavités du tissu spongieux des os long , ainsi que le diploé des os plats.Dans ces cavités , on trouve en général le tissu hématopoïétique , ou moelle rouge, constitué de cellules souches hématopoïétiques .Chez les nouveaux -nés, la moelle rouge occupe le canal médullaire des os longs et toutes les cavités de l'os spongieux. Chez les adultes, la plupart des os longs possèdent un canal médullaire rempli de moelle jaune qui empiète largement sur l'épiphyse , et il subsiste peu de moelle rouge dans les cavités de l'os spongieux. Cette activité va progressivement se limiter au niveau des os courts et plats.Parmi les os longs des adultes, seules les têtes du fémur et de l'humérus produisent des GR. La moelle rouge située dans le diploé des os plats (comme le sternum) et dans certains os irréguliers (comme le bassin) revêt une bien plus grande importance et présente une forte activité hématopoïtétique . C'est habituellement à ces endroits que l'on prélève des échantillons de moelle rouge (par ponction de la moelle osseuse) pour diagnostiquer une maladie du tissu hématopoïétique comme la leucémie. La moelle jaune du canal médullaire peut du reste se convertir en moelle rouge en cas d'anémie grave, lorsque l'organisme a besoin d'accroître sa production de GR.

3-Formation du squelette osseux avant et juste après la naissance : 3-a-Définition: L’ostéogénèse et l’ossification sont des termes synonymes qui désignent le processus de formation des os.Jusqu’à la 6ème semaine de gestation , le squelette de l’embryon humain est entièrement composé de membranes fibreuses et de cartilage hyalin. Puis le tissu osseux commence à se former et finit par remplacer la plus grande partie des structures fibreuses ou cartilagineuses. Il existe deux procédés de formation des os : l’ossification intramembraneuse et l’ossification enchondrale.

3-b-L’ossification intramembraneuse : Elle désigne le processus de formation d’un os à partir d’une membrane fibreuse donc directement à partir du TC. Elle est caractérisée par l’absence de maquette cartilagineuse. L'os ainsi constitué est appelé os intramembraneux. Tous les os produits selon ce procédé sont des os plats( os de la voûte du crâne et de la face). Les étapes :-formation d'un point d'ossification dans la membrane fibreuse ,-formation d'une matrice osseuse à l'intérieur de la membrane fibreuse,-formation de l'os fibreux et du périoste,-formation des plaques d'os compact et de la moelle rouge .

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3-c-L’ossification enchondrale : Elle est caractérisée par le fait que chaque os est précédé d ‘une ébauche cartilagineuse . C’est le processus de formation de la majorité des os du squelette humain. Vers la fin du 2ème mois du développement embryonnaire, ce processus débute à partir "d'os" en cartilage hyalin déjà formés. Nous utiliserons un os long comme exemple de l'os en formation. La formation d'un os long s'amorce habituellement au niveau d 'un point appelé point d'ossification primaire. L’ébauche cartilagineuse est envahie par des vaisseaux sanguins. Le périchondre (= membrane de TC fibreux qui recouvre l'"os " de cartilage hyalin) est pénétré par des vaisseaux sanguin et se transforme en périoste vascularisé. . Sous l'effet des changements en nutriments , les cellules mésenchymateuses situés en dessous de ce périoste se différencient en ostéoblastes , qui vont élaborer la matrice osseuse organique osseuse définitive. Du tissu compact en périphérie et du tissu spongieux au centre sont mis en place dans la diaphyse . Puis , les ostéoclastes détruisent le tissu spongieux récemment produit et constituent au centre de la diaphyse , un canal médullaire ; c'est la dernière étape de l'ossification de la diaphyse .Pendant toute la durée de la vie fœtale, les épiphyses , qui ne comporte que du cartilage ,ont une croissance rapide car le modèle de cartilage continue de s'agrandir par division des cellules cartilagineuses .A notre naissance, la plupart des os (longs ) possèdent deux épiphyses cartilagineuses , un canal médullaire croissant ainsi qu’une diaphyse osseuse à l’intérieur de laquelle se trouve des restes de tissu spongieux. Peu avant la naissance ou juste après, des points d’ossification secondaires apparaissent dans une épiphyse ou dans les deux des os longs. L'ossification des épiphyses suit presque les étapes de l'ossification diaphysaire , à ceci près que le tissu spongieux mis en place n'est pas résorbé ; il n'apparaît donc pas de canal médullaire dans les épiphyses. A la fin de cette ossification, on ne trouve du cartilage (hyalin) qu’à deux endroits : sur les surfaces de l’épiphyse, ou il porte le nom de cartilage articulaire , et à la jonction de la diaphyse et de l’épiphyse où il appelé cartilage épiphysaire ou cartilage de conjugaison.

4-Croissance des os après la naissance: 4-a-Généralités : La croissance osseuse , une autre forme d'ossification, se poursuit jusqu'à l'âge adulte , tant que le sujet continue de grandir . En fait , les os sont en mesure de croître en épaisseur tout au long de leur vie (ce qui explique les transformations liées à l'acromégalie). Cependant, chez l'adulte, l'ossification sert surtout au remaniement et à la consolidation des os. Au cours de l'enfance et de l'adolescence , les os longs peuvent croître en longueur et en épaisseur et tous les autres os peuvent croître en épaisseur. La plupart des os cessent de croître pendant l'adolescence ou au début de l'âge adulte . Cependant, certains os de la face comme ceux du nez ou de la mâchoire continuent leur croissance de manière imperceptible toute la vie.

4-b-La croissance en longueur : Elle s’effectue au niveau du cartilage de conjugaison. La structure du cartilage épiphysaire (cartilage de conjugaison)qui s'appuie sur la diaphyse est telle qu'elle permet une croissance rapide et efficace. Les chondrocytes (= cellules du cartilage) placées au sommet (près de l'épiphyses ) se divise rapidement , éloignant ainsi l'épiphyse de la diaphyse et causant un allongement de l'os dans son ensemble . Dans le même temps, les chondrocytes plus âgés qui se

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trouvent près de la diaphyse grossissent et la matrice de cartilage qui les entoure les calcifie . Par la suite, ces chondrocytes meurent et leur matrice se désintègre. Les ostéoblastes élaborent à cet endroit de la matrice osseuse, produisent ainsi du tissu spongieux qui finit par être digéré par les ostéoclastes et le canal médullaire croît donc en longueur en même temps que l'os long. La croissance en longueur s'accompagne de remaniement presque continu des extrémités épiphysaires , ce qui a pour effet de conserver des proportions adéquates entre la diaphyse et les épiphyses.Pendant l'enfance et l'adolescence, le cartilage épiphysaire conserve une même épaisseur car la vitesse de croissance du cartilage du côté de l'épiphyse est compensé par le remplacement du cartilage par du tissu osseux du côté de la diaphyse. Vers la fin de l'adolescence, les chondrocytes des cartilages épiphysaires se divisent de moins en moins souvent et les cartilages s'amincissent au point d'être remplacés par du tissu osseux . La croissance en longueur se termine avec la fusion de la matière osseuse de la diaphyse avec celle des épiphyses. Cette fusion, appelée soudure des cartilages de conjugaison survient vers 18 ans chez la femme et vers 21 ans chez l'homme .

4-c-La croissance en épaisseur : Les os en croissance doivent s’épaissir à mesure qu’ils s’allongent . Les os gagnent en épaisseur ou dans le cas des os longs, en diamètre , par le processus de croissance par apposition. Il s’effectue grâce au périoste. Les ostéoblastes qui se trouvent sous le périoste sécrète une matrice osseuse sur la surface externe de l'os, tandis que les ostéoclastes situés sur l'endoste de la diaphyse détruisent l'os avoisinant la cavité médullaire. Cependant, la désintégration est en général moins importante que l'apport de matière osseuse . Ce processus produit donc un os plus épais sans l'alourdir .

5--L'homéostasie osseuse chez l'adulte: Les os semblent être les organes les plus inertes de tout l'organisme. Ce n'est qu'une apparence et le tissu osseux est un tissu très actif et dynamique . Chaque semaine, nous recyclons environ 10% de notre masse osseuse , et il peut entrer ou sortir d'un squelette adulte jusqu'à 500 mg de calcium par jour .Ce recyclage permet:-de prévenir contre la dégénération des os,-l'adaptation fonctinnelle à des charges mécaniques,-la réparation de micro-traumatismes,Lorsque survient une fracture, l'os passe par un remarquable processus d'autoguérison . -la mobilisation rapide de calcium Chez l'adulte, le dépôt et la résorption (retrait) de matière osseuse se produisent à un moment ou à un autre sur toutes les surfaces couvertes de périostes ou d'endoste.C'est l'ensemble des deux processus qui constitue le remaniement osseux; ces processus sont couplés et synchronisés par l'intermédiaire de paquets d''ostéoblastes et d'ostéoclastes appelés unités de remaniement. Chez les adultes en bonne santé , la masse osseuse totale demeure constante, ce qui indique que dans l'ensemble les taux de résorption et de dépôt osseux sont égaux. Cependant, le processus de remaniement osseux n'est pas uniforme; certains os ou parties d'os subissent un remaniement intense, d'autres non. Par exemple, la partie distale du fémur (os de la cuisse) est entièrement remplacée tous les 5 ou 6 mois , alors que la diaphyse est modifiée bien plus lentement. Les dépôts osseux se produisent à l'endroit ou l'os a subi une blessure , ou encore là ou il doit être plus résistant . Pour assurer un dépôt optimal, il faut un régime alimentaire riche en protéines, vitamine C (nécessaire à la synthèse du collagène), en vitamine A ( qui influe le rapport ostéoblaste / ostéoclastes) , vitamine B12, de même qu'en minéraux (calcium, phosphore…)La régulation du remaniement est sous l'influence d'hormones : parathormone (PTH) sécrétée par les glandes parathyroïdes et la calcitonine issu de la glande thyroïde.

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La PTH est libérée en cas de diminution de concentration d'ions calcium dans le sang. Elle stimule l'action des ostéoclastes et la résorption osseuse , avec pour conséquence la libération de calcium dans le sang. Dans le cas d'une augmentation de la concentration de calcium sanguin, il y a libération de calcitonine . Cette hormone inhibe la résorption osseuse par les ostéoclastes et provoque un dépôt de sels de calcium dans la matrice osseuse , ce qui fait baisser la concentration de calcium dans le sang.L'ostéoporose est un groupe de maladies dans lesquelles la résorption osseuse se fait plus rapidement que le dépôt . La composition de la matrice reste normale, mais la masse osseuse se trouve réduite et les os deviennent plus poreux et plus légers . Bien que le processus d'ostéoporose touche l'ensemble du squelette, l'os spongieux de la colonne vertébrale est le plus vulnérable et les fractures par tassement des vertèbres les plus courantes. La hanche est aussi de plus en plus exposée aux fractures (fracture du col du fémur) chez les personnes atteintes d'ostéoporose.

6--Facteurs influant la croissance et la formation osseuse : Plusieurs facteurs peuvent influencer la croissance de l'os: -des facteurs hormonaux ,

Au cours de l'enfance, le stimulus qui a le plus d'effet sur l'activité des cartilages épiphysaires est l'hormone de croissance (GH) synthétisé par l'adénohypohyse ( lobe antérieur de l'hypophyse) .

Les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) modulent l'activité de l'hormone de croissance de sorte que le squelette conserve des proportions convenables pendant sa croissance.

A la puberté, les hormones sexuelles mâles et femelles se trouvent libérées. Celles-ci provoquent dans un premier temps la poussée de croissance typique de l'adolescent, de même que la masculinisation ou la féminisation de certaines parties du squelette. Puis, elles entraînent la soudure des cartilages épiphysaires , mettant ainsi fin à la croissance en longueur des os.

Tout excès ou insuffisance de ces hormones peut causer une déformation du squelette. Par exemple, une hypersécrétion de GH chez l'enfant peut entraîner une taille anormale (gigantisme), tandis qu'une insuffisance de GH ou des hormones thyroïdiennes entraîne des types particuliers de nanisme. -des facteurs génétiques : maladies génétiques pouvant perturber la croissance osseuse (ex de l'ostéogénèse imparfaite ou maladie des os de verre)des facteurs mécaniques: immobilisation prolongée inhibant la croissance ou activité physique favorisant la croissance,-des facteurs métaboliques:-les protéines permettent l’édification de la trame protéique du TC,-les sels minéraux assurent la minéralisation de cette trame,-les vitamines jouent un rôle important (vita A, C, D).-apport calcique quotidien .-des facteurs vasculaires: risque d'ostéonécrose en ca d'interuption de la vascularisation du tissu osseux.

II- ETUDE DU SQUELETTE :1-Généralités : Le squelette et composé d'os , de cartilage , d'articulations et de ligaments. Il représente 20 % de la masse corporelle (environ 15 kg chez un homme de 80 kg). Les os prédominent , alors que le cartilage ne se trouve que dans certaines régions telles que les nez, les côtes et les articulations. Les ligaments relient les os entre eux et renforcent les articulations . Ils rendent possiblent les mouvements nécessaires mais limitent les mouvements anormaux dans les autres

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directions. Les articulations, qui forment les jonctions entre les os , confèrent au squelette une remarquable mobilité sans rien lui enlever de sa résistance.

Le squelette de l’homme adulte comprend 200 à 206 os.Ces os sont groupés de la façon suivante : -un squelette dit axial , qui suit l'axe longitudinal du corps humain et qui comprend 80 os répartit dans 3 régions qui constituent les os de la tête , de la colonne vertébrale et de la cage thoracique , Il supporte la tête , le cou, le tronc et protège l'encéphale , la moelle épinière et les organes du thorax. -un squelette dit appendiculaire formé par les os des membres supérieurs et inférieurs et les ceintures (os des épaules et des hanches) qui fixent les membres au squelette axial. Les os du squelette appendiculaire sont adaptés aux mouvements de manipulation et de rotation.

2-Le squelette axial : 2-a-La tête : Elle comprend 22 os divisée en deux groupes : les os du crâne et de la face. Les os du crâne entourent et protègent l'encéphale ainsi que les organes de l'ouïe et de l'équilibre , et fournissent des points d'attache aux muscles de la tête. Les os de la face assument plusieurs fonctions: ils forment l'ossature de la face,; ils ménagent des cavités pour les organes sensoriels de la vision, du goût et de l'olfaction ; ils fixent les dents; ils permettent l'attachement des muscles faciaux responsables de l'expressivité du visage. La plupart des os de la tête sont des os plats (cerrtains sont des os irréguliers)

2-a-1-Le crâne : Il existe 8 os du crâne, tous les os du crâne sont soudés par des articulations continuent particulières appelés sutures (vestiges des fontannelles (TC existant lors de la phase embryonnaire et à la naissance et permettant la croissance des os du crâne). -os frontal : os impair et médian . Il forme le front des cavités orbitaires et des fosses nasales ;-os ethmoïde : os pneumatique , impair et médian situé en arrière du frontal . Il entre également dans la constitution des fosses nasales et des cavités orbitaires . C’est l’os de la tête le plus profond ;-os sphénoïde : os impair et médian . Il est en forme de papillon. Il est situé en arrière du frontal et de l’ethmoïde . Il est de forme très irrégulière et contribue à former la partie la plus reculée des fosses nasales. Son corps est creusé d’une cavité, la selle turcique , dans laquelle se trouve une glande endocrine importante, l’hypophyse ;-os occipital : os impair et médian. Il est situé en arrière du sphénoïde . Il est creusé d’un large orifice, le trou occipital, par lequel la cavité crânienne communique avec le canal rachidien unissant encéphale et moëlle épinière. De part et d’autre du trou occipital, l’os présente deux surfaces articulaires pour la première vertèbre cervicale, sur laquelle il repose ; c’est en effet au niveau de l’occipital que se fait l’articulation du crâne avec la colonne vertébrale ;-les os temporaux : au nombre de deux, pairs et latéraux, sont situés en arrière du sphénoïde. Le temporal résulte de la soudure de trois os, qui sont distincts chez l’embryon : l’écaille, le tympanal, le rocher . Les temporaux sont creusés de nombreuses cavités : canal de passage de l’artère carotide interne, canal de passage du nerf facial, cavités de l’oreille moyenne et de l’oreille interne . Les terme tempe et temporal viennent du latin tempus qui signifie temps : les cheveux gris, témoin du temps qui passe, apparaissent le plus souvent aux tempes.-les pariétaux, au nombre de deux, pairs et latéraux, sont situés en arrière du frontal, au-dessus des temporaux . Les deux pariétaux s’articulent entre eux sur la ligne médiane du sommet du crâne.Ces 8 os forment une boîte osseuse à l’intérieur de laquelle est contenue la masse de l’encéphale. La paroi supérieure de la boîte est la voûte du crâne , formée par le frontal, les deux pariétaux , les deux temporaux et l’occipital .

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Le fond est la base du crâne : la base du crâne est formée par le frontal, l’ethmoïde , le sphénoïde , les deux temporaux et l’occipital ; elle est percée par un très grand nombre d’orifices livrant passage à des vaisseaux et nerfs venant de l’encéphale ou s’y rendant.On rajoute parfois à ces os: -les os suturaux (ou os wormiens) sont de petits os irréguliers situés au niveau des sutures du crâne. Leur nombre varie d'un individu à l'autre , et ils ne sont pas toujours présents. Peu importants d'un point de vue structural, les os suturaux sont probablement des points d'ossification supplémentaires qui apparaissent lors du développement très rapide de la tête pendant la vie foetale. -les osselets de l'ouïe: marteau (malléus), l'enclume(incus), étrier(stapès) situés dans l'oreille moyenne.

2-a-2-La face : Elle est formée de 14 os, parmi lesquels seuls la mandibule et le vomer sont des os impairs . En général, le massif facial de l’homme est plus allongé que la femme , qui paraît plus arrondi et moins anguleux. Ces 14 os sont les suivants :-les 2 maxillaires (os irrégulier): ce sont les 2 os les plus volumineux du massif facial ; ils forment la mâchoire supérieure et la partie centrale du massif facial. Tous les os de face, sauf la mandibule , s'articulent avec les maxillaires , que l'on peut donc considérer comme les os clés du massif facial. -les deux os zygomatiques (os malaires) : ce sont les os de la pommette ;-les deux os propres du nez (= os nasaux) : ils forment le squelette de cet organe ;-les deux unguis ou os lacrymaux : ils entrent dans la constitution de la paroi interne de l’orbite ;-les deux palatins : os en forme de L, entrant dans la constitution des fosses nasales et de la voûte du palais ;-les deux cornets nasaux inférieurs : ce sont deux os très minces, symétriques , enroulés sur eux-mêmes . Ils participent comme les autres aux parois latérales des cavités nasales. -le vomer : os impair et médian , mince, situé à l'intérieur des cavités nasales. -le mandibule ou mâchoire inférieure : os impair et symétrique . En forme de U, c'est l'os le plus volumineux et le plus résistant du visage.. C’est le seul os mobile de la face , il s’articule de chaque côté avec le temporal et forme à lui seul la mâchoire inférieure .

2-b-L'os hyoïde:Il est relié à la mandibule et aux os du crâne. C'est le seul os du corps humain qui ne s'articule pas directement avec un autre os . Situé juste sous la mandibule à l'avant du cou, il a une forme de fer à cheval . Il sert de base mobile à la langue (=squelette de la langue) . Il sert de points d'attaches aux muscles du cou qui relèvent et abaissent le larynx lorsque nous parlons et avalons.

2-c-La colonne vertébrale ou rachis : 2-c1-Généralités: On pense souvent à tort que la colonne vertébrale n’est qu’une tige de soutien rigide. Appelée également épine dorsale , c’est en fait un ensemble de 33 ou 34 pièces osseuses formant une structure souple et ondulée. La colonne vertébrale comprend 33 os distincts ou vertèbres. Neuf d ’entre elles vont fusionner pour donner deux os , le sacrum et le coccyx. Les 24 autres demeurent des vertèbres distinctes, séparés par des disques intervertébraux.Suivant la région à laquelle elles appartiennent , on distingue 5 régions: -la région cervicale: 7 vertèbres cervicales(C1 à C7),-la région dorsale ( ou thoracique) : 12 vertèbres dorsales (T 1 à T12),-la région lombaire : 5 vertèbres lombales (L1 à L5),

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-le sacrum: 5 vertèbres fusionnées , les vertèbres sacrées , soudées entre elles et reliées au bassin , -le coccyx: il s’agit de 4 (parfois 3 ou 5)vertèbres fusionnées, les vertèbres coccygiennes . Elle offre un support axial au tronc et s’étend de la tête au bassin , où elle transmet le poids du tronc aux membres inférieurs. Dans son ensemble, la colonne vertébrale forme un tube osseux creux , qui représente l’axe du tronc. La colonne vertébrale n’est pas rectiligne , mais présente une série de courbures (4 courbures) dans le plan antéro-postérieur qui lui donnent une forme de S. De haut en bas :-une courbure cervicale , à convexité antérieure,-une courbure dorsale, à concavité antérieure,-une courbure lombaire, à convexité antérieure ,-une courbure sacrée, à concavité antérieure.Ces courbures augmentent l’élasticité et la souplesse de la colonne vertébrale , comparable à un ressort bien plus qu’à une tige rigide.Il existe plusieurs types de courbures anormales de la colonne vertébrale. Certaines sont congénitales (présentes à la naissance) , d’autres s’installent à la suite d’une maladie , d’une mauvaise posture ou d’une traction inégale des muscles sur la colonne vertébrale. La scoliose est une courbure latérale anormale le plus souvent localisée dans la région thoracique. Elle est assez fréquente chez les préadolescents (en particulier les filles pour une raison encore inconnue). Les cas graves doivent être traités (par des moyens orthopédiques ou chirurgicaux) avant la fin de la croissance afin d’éviter un handicap permanent et des difficultés respiratoires. La cyphose (dos bossu) est une courbure thoracique dont la convexité est exagérée. On la rencontre chez les personnes âgées atteinte d’ostéoporose , mais elle peut également être un symptôme de tuberculose osseuse , de rachitisme ou d’ostéomalacie. La lordose est une courbure lombaire excessive , parfois due à une tuberculose osseuse ou un rachitisme. La lordose temporaire est fréquente chez les personnes qui portent une lourde charge en avant du corps , comme les hommes bedonnants et les femmes enceintes , parce qu’elles rejettent automatiquement leurs épaules vers l’arrière afin de déplacer leur centre de gravité.

2-c-2-Caractères généraux des vertèbres :Toutes les vertèbres possèdent une structure de base. Ce sont des os irréguliers.P 31-morphologie externe -vertèbres dorsales Elles se composent: -d'un corps vertébral , plateau d'os compact qui constitue la région portante. Latéralement , et en arrière , les corps vertébraux supportent quatre facettes costales recouvertes de cartilage : deux facettes supérieures et deux facettes inférieures qui s'articulent avec les vertèbres voisines.- d'un arc vertébral (=arc neural), composé de deux parties:

-les pédicules vertébraux de chaque côté,-les lames vertébrales , en arrière, qui se réunissent pour former le processus épineux.

A la jonction du pédicule et de la lame de chaque côté , se détachent les processus articulaires : deux supérieurs et inférieurs. Les processus transverses naissent de l'arc neural juste en arrière des processus articulaires . Pour les 10 premières vertèbres dorsales, ils présentent sur leur face latérale une facette articulaire avec la tubérosité de la côte : la facette costale.Les processus sont qui sont des points d'attache aux ligaments qui maintiennent la colonne vertébrale ainsi qu'aux muscles squelettiques qui assurent le mouvement et permettent l'articulation entre elles des vertèbres (en plus du disque intervertébral). Le corps vertébral et l'arc vertébral délimite une ouverture appelé trou (=foramen )vertébral.La succession des trous vertébraux des vertèbres articulés forme le canal vertébral qui renferme et protège la moëlle épinière.Les pédicules présentent une incisure sur leurs bords supérieurs et inférieure ce qui délimite deux orifices : les trous de conjugaisons(= foramen intervertébral ou transversaire ) par lesquels passent les nerfs spinaux provenant de la moëlle épinière.

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2-c-3-Caractères particuliers de chaque vertèbre : Les vertèbres cervicales, numérotées de C1 à C7 sont les plus petites et les plus légères , elles possèdent un trou vertébral large (généralement de forme triangulaire), un corps ovale dont la largeur excède la largeur dans le sens antéro-postérieur , et certains de leurs processus(transverses) sont percés d'un gros trou transversaire par lequel les grosse artères vertébrales montent en direction de l'encéphale, leurs corps vertébrales ne possèdent pas de facette articulaire (excepté les deux premières) .

Les deux premières vertèbres cervicales (C1 et C2) sont atypiques , qui traduit leurs fonctions spécifiques. En premier lieu, aucun disque intervertébral ne les sépare . La première vertèbre cervicale ou atlas est un anneau osseux formée de deux masses latérales articulées avec le crâne , réunies par deux arcs osseux antérieur et postérieur . Elle ne possède ni corps, ni processus épineux.Grâce à ses différentes articulations, on peut incliner la tête en signe d'assentiment . La deuxième vertèbre cervicale ou axis possède un corps , un processus épineux et toutes les autres processus typique d'une vertèbre. . Sa particularité est sa dent (ou apophyse odontoïde) , un processus en forme de dent qui s'élève au-dessus du corps de son corps . Pour certains spécialistes , elle serait le corps absent de l'atlas , soudis à l'axis pendant le développement embryonnaire. Grâce à cette apophyse , on peut tourner la tête en signe de dénégation. Dans le cas de traumatisme crânien où le crâne rentre dans la colonne vertébrale , la dent de l’axis s’enfonce à l’intérieur de la cavité crânienne et provoque ainsi un traumatisme du tronc cérébral pouvant entraîner la mort. C’est le coup du lapin qui se produit le plus souvent dans les accidents de la route.

Les vertèbres dorsales (=thoraciques) (T1à T12) s’articulent avec les côtes. La première ressemble beaucoup à C7 et les quatre dernières montrent une similitude croissante de structure avec les vertèbres lombales . La taille des vertèbres thoraciques augmente progressivement avec leur rang. Leur corps vertébral est plus ou moins en forme de coeur , leur trou vertébral est circulaire , le processus épineux est long, et à l'exception de T11 et de T12 , les processus transverses possèdent des fosses costales qui s'articulent avec les tubercules des côtes.

Les vertèbres lombales (L1 à L5) ont pour fonction de supporter de lourde charge, comme en témoigne leur structure plus robuste. Leur corps est massif, en forme haricot ; elles possèdent des pédicules et des lames plus courts et plus épais que les autres vertèbres ,; leur trou vertébral ,est petit triangulaire; leurs processus épineux est court, aplati, en forme de hachette (horizontal) ; les facettes de leur processus articulaires sont orientées différemment (ce qui permet un verrouillage de l'ensemble des vertèbres lombales , ce qui stabilise la colonne dans cette région et empêche toute rotation).Le sacrum et le coccyx enfin, présentent des saillies transversales qui sont la trace des soudures des vertèbres de cette région.Le sacrum renforce et stabilise le bassin. C'est un os de forme triangulaire . Le coccyx est un vestige de la queue des mammifères ( il compte quatre vertèbres (parfois 3 ou 5)).Il ressemble à un bec d’oiseau. Le coccyx est un os quasiment inutile pour le corps humain , mis à part le faible soutien qu’il procure aux organes pelviens. Il arrive qu’un bébé naisse avec un coccyx très long . Le chirurgien procède alors à l’ablation de cet appendice caudal superflue.

2-c-4-Les articulations des vertèbres:p 35-articulations intervertébralesLes vertèbres se superposent entre elles par leur corps grâce aux disques intervertébraux et par leurs processus articulaires.

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Le corps vertébral (face sup et inf) de chaque vertèbre s'articule avec les vertèbres voisines par le disque intervertébral. Ce disque est constitué de deux parties : une partie périphérique dure : l'anneau fibreux constitué de couches concentriques de collagène et de fibrocartilage et une partie centrale molle : le noyau gélatineux ( le nucléus pulposus) .Le nucleus pulposus agit comme une balle de caoutchoux pour procurer au disque élasticité et compresibilité. L'anneau fibreux solidarise les vertèbres successives et résiste à la tension dans la colonne vertébrale. Les disques font office d'amortisseurs lors de la marche , du saut et de la course; ils permettent à la colonne vertébrale de fléchir , de s'étendre et de pencher sur les côtés . Aux points de compression , ils s'aplatissent et se renflent un peu de part et d'autres des espaces intervertébraux.Ils s'épaississent dans les régions lombale et cervicale , ce qui améliore la flexibilité de ces régions. L'ensemble des disques occupe à peu près 25 % de la longueur de la colonne. Ils s'aplatissent quelque peu au cours de la journée , de sorte que nous mesurons toujours quelques cm de moin le soir que le matin. Soumettre la colonne vertébrale à des efforts violents et intenses (se pencher en avant pour soulever un objet lourd par exemple) peut causer la hernie d’un ou de plusieurs disques. Une hernie discale consiste généralement en la rupture de l’anneau fibreux suivie de l’extension du nucleus pulposus . Si la partie herniée appuie sur la moelle épinière ou sur les nerfs spinaux elle peut provoquer l’engourdissement et une douleur insupportable. Le traitement des hernies discales comporte le repos complet, la traction, et une médication antalgique . Si aucune amélioration n’est observée, il faut procédé à l’ablation chirurgicale du disque herniée ou à sa dissolution à l’aide d’enzymes . Pour éviter l’anesthésie , on propose un traitement au laser ; cette intervention de 30 à 40 minutes pratiquée en externe consiste à vaporiser partiellement le disque avec un rayon laser. Par la suite , seul un traitement adhésif indique le site d’intervention.P 35-sous lien avec la pathologie- Les processus articulaires inférieure d'une vertèbre et supèrieure de la vertèbre située en dessous sont unies par les articulations interapophysaires . La superposition de l'ensemble des processus articulaires constitue un massif vertical appelé mur somatique postérieur.

Des ligaments intervertébraux vont venir renforcer la cohésion entre les vertèbres.

2-d-La cage thoracique : 2-d-1-Généralités : Sur le plan anatomique, le thorax désigne la poitrine , et ses « éléments osseux » constitue le thorax osseux , ou la cage thoracique , avec en arrière les vertèbres thoraciques , latéralement les côtes et les cartilages costaux , et en avant le sternum . La cage thoracique forme une cage en forme de cône dont la base est inférieure ; il protège les organes vitaux de la cavité thoracique (cœur, poumons et gros vaisseaux sanguins) ; il soutient les ceintures scapulaires sur lesquelles s’articulent les membres supérieurs ; il offre également des points d’attache aux muscles des os , de la poitrine, des épaules.La limite supérieure du thorax est délimité par la première côte ; sa limite inférieure est le diaphragme.

2-d-2-Les côtes: Ce sont des os plats , allongées , en forme d'arcs aplatis de dehors en dedans . Il existe 12 paires de côtes . On lui décrit :-une tête qui s’articule par une surface articulaire avec un disque intervertébral et les deux vertèbres voisines,-un col ,- un corps, qui se poursuit par une extrémité antérieure cartilagineuse, le cartilage costal, qui fixe les côtes au sternum. Ce cartilage costal n'est présent que sur les 10 premières côtes. Entre le col et le corps , se trouve une limite appelé tubérosité costale qui s’articule avec le processus (=apophyse) transverse de la vertèbre correspondant à la côte ;

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On distingue trois grands groupes de côtes :-les sept paires de côtes supérieures appelées vraies côtes ou côtes sternales caractérisées par le fait qu’elles sont jointes au sternum par des cartilages costaux. Ce sont les sept premières côtes. Parmi celles-ci, insistons sur la forme particulière de la première côte, aplatie de haut en bas, et dont la face supérieure présente des gouttières où glissent artère et veine sous-clavière séparées par le tubercule de Lisfranc ;-les trois autres paires sous-jacentes (8ème, 9ème, 10ème) sont appelées fausses côtes car leur point d’attache au sternum est indirect. Les 8ème, 9ème et 10ème paires de côtes s’attachent indirectement au sternum par le cartilage costal commun qui les relie au cartilage costal situé juste au-dessus (7ème côte).-les deux dernières paires de côtes (11ème et 12 ème côtes) sont appelées côtes flottantes elles n'ont pas de point d'ancrage antérieur au thorax et dont le cartilage reste libre.

La longueur des côtes augmente progressivement de la première à la septième, puis diminue de la huitième à la douzième. Les espaces intercostaux sont occupés par les muscles intercostaux qui soulèvent et abaissent le thorax pendant la respiration.

2-d-3-Le sternum : C’est un os plat typique, allongé, dont la forme rappelle celle d’un poignard , et qui mesure près de 15 cm de longueur. Il comporte trois parties:- une partie proximale:le manubrium sternal, avec une échancrure médiane , l'incisure jugulaire . Le manubrium comporte latéralement de chaque côté et en haut une échancrure claviculaire pour l'articulation avec les clavicules et en- dessous les premières échancrures costales (demi-facettes costales) pour l'articulation avec la première côte),-une partie moyenne: le corps du sternum , comportant sur les bords latéraux des encoches costales articulaires avec les côtes,-une partie distale: le processus (appendice) xiphoïde. Il est situé à la partie antérieure et médiane du tronc, il est aplati d’avant en arrière et présente : une face postérieure répondant à la cavité de la cage thoracique et une face antérieure bien palpable sous la peau , et sur laquelle s’insère le grand pectoral.

3-Le squelette appendiculaire : 3-a-La ceinture scapulaire:Encore appelé ceinture pectorale ou ceinture du membre supérieur (ou os de l'épaule) , elle est constituée de 2 os: la clavicule en avant et la scapula (omoplate) en arrière. Les deux ceintures scapulaires et les muscles associés forment les épaules . Les ceintures scapulaires relient les membres supérieures au squelette axial et offrent des points d'attache à plusieurs muscles squelettiques (moteurs) rattachés aux os du bras . Très légères , elles procurent aux membres supérieurs une flexibilité et une mobilité uniques .

La clavicule est un os long, mince, paire , non symétrique , incurvés en S, que l’on peut palper sur toute la longueur en haut du thorax. Elles sont situées à la partie haute de la face antérieure du thorax. Elles s’articulent en dedans avec le sternum et en dehors avec la scapula . Les clavicules offrent des points d’attache à de nombreux muscles du thorax et de l’épaule , et maintiennent l’omoplate et les membres supérieurs écartés de la partie supérieure plus étroite du thorax. Cette dernière fonction devient évidente en cas de fracture de la clavicule : toute la région de l’épaule s’effondre alors vers l’intérieur. Les clavicules transmettent également les forces exercées par le membre supérieur au squelette axial, comme lorsque l’on pousse une

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voiture vers une station service. Mais elles sont peu résistantes et peuvent se fracturer , par exemple , lors d’une chute amortis par les bras tendus. Les clavicules sont particulièrement sensibles à la traction musculaire : elles deviennent remarquablement plus grandes et plus solides chez les personnes qui exercent un travail manuel sollicitant les muscles des bras et des épaules.

La scapula (omoplates) est un os mince , plat , non symétrique , de forme triangulaire , situés à la face postérieure du thorax. (entre les 2ème et 7 ème côte du thorax). Leur nom dérive d’un mot qui signifie « bêche « ou « pelle » , outil que les peuples anciens fabriquaient avec des omoplates d’animaux. Elle présente deux faces, trois bords et trois angles . La face antérieure , dite fosse sub-scapulaire , concave est appliquée sur la partie postéro-supérieure de la cage thoracique. Elle est sans particularité notable. La face postérieure , convexe , est divisée en deux parties par l'épine de la scapula (palpable sous la peau). L'acromion est un processus prolongeant l'épine de la scapula ; situé dans un plan perpendiculaire par rapport à l'épine , son bord interne porte une surface articulaire avec la clavicule : la facette claviculaire.De vastes dépressions , ou fosses , peu profondes , sont visibles sur les deux faces de la scapula et désignées suivant leur localisation: les fosses infra-épineuses et supra-épineuse , situées sur la face postérieure de la scapula au-dessous et au-dessus de l'épine scapulaire , et la fosse subscapulaire sur la face antérieure de la scapula.

L'angle latéral porte une surface articulaire : la cavité glénoïdale , articulaire avec la tête humérale et un volumineux processus coracoïde où s'insèrent des muscles et des ligaments.

3-b-Le membre supérieur:3-b-1-Généralités:Il comprend les os du bras, de l'avant-bras et de la main.

3-b-2-Le bras : Le squelette du bras est formé par un seul os : l’humérus.L’humérus est un long , le plus long et le plus volumineux du membre supérieur. Il s’articule avec la scapula au niveau de l’épaule et avec le radius et l’ulna (os de l’avant-bras) au niveau du coude.C'est un os long , pair et non symétrique .Il présente un corps (diaphyse) et deux extrémités (épiphyses) supérieure et inférieure.L'épiphyse humérale supérieure présente deux parties:-une saillie (surface) articulaire : la tête humérale , hémisphérique et lisse , rattachée au corps par un col , en forme det iers de sphère et présentant un angle ouvert de 130 ° avec la diaphyse. Elle s'articule avec la cavité glénoïdale de la scapula de façon à laisser pendre librement le bras . Le col anatomique de l'humérus constitue la partie rétrécie qui supporte la tête .

-deux tubérosités: tubercule majeur et mineur, séparés par le sillon bicipital (inter-tuberculaire) occupé par le tendon du chef long du muscle biceps brachial et des rameaux de l'artère et du nerf axillaires (circonflexes) sont situées sous le col. Les tubercules servent de points d'attache musculaire , tandis que le sillon bicipital guide un tendon du muscle biceps brachial jusqu'à son point d'attache au bord de la cavité glénoïdale.Juste au-delà des tubercules, en allant vers l'extrémité distale, on rencontre le col chirurgical de l'humérus ainsi nommé parce qu'il est la partie la plus souvent fracturée de l'humérus.

A mi-chemin environ de la diaphyse , sur la face latérale, la tubérosité deltoïdienne est le point d'attache rugueux du gros muscle deltoïde de l'épaule . Le sillon du nerf radial traverse

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obliquement la face postérieure du corps de l'humérus. Ce sillon marque la trajectoire du nerf radial , un nerf important du membre supérieur.

L'épiphyse inférieure forme la palette humérale avec deux parties:-une partie médiane , avec deux surfaces articulaires : le capitulum (ou condyle) , surface articulaire la plus latérale , s'articulant avec le radius dans les mouvements de flexion du coude , et la trochlée , articulaire avec l'ulna , surmontées respectivement par la fosse radiale et la fosse coranoïdienne. Au-dessus de la trochlée , la fosse coronoïdienne déprime la face antérieure et la fosse ôlécranienne , bien plus profonde , la face postérieure. Ces deux dépressions permettent aux processus correspondants de l'ulna de jouer libremet lorsque le coude est fléchi ou étendu . La petite fosse radiale, du côté externe à la fosse coronoïdienne , reçoit la tête du radius quand le coude est fléchi.

-deux saillies latérales , non articulaires : l'épicondyle latéral et l'épicondyle médial, plus saillant où s'insèrent des muscles et des ligaments. Le nerf ulnaire qui passe derrière l 'épicondyle médial est responsable du fourmillement douloureux ressenti quand on se cogne le coude .

Lien avec la pathologie: Fractures de l'humérus: -la fracture de la tête est rare mais comporte un risque de blessure du nerf axillaire qui passe à proximité,-la fracture du col anatomique est la seule fracture intra-capsulaire , elle est de mauvais pronostic,-la fracture du col chirurgical est la plus fréquente,-la fracture du corps est également fréquente , avec risque de blessure du nerf radial.

3-b-3-L’avant-bras : Le squelette de l’avant-bras est formé de deux os longs : le radius en dehors et l'ulna ( le cubitus )en dedans. Ce sont 2 os longs , parallèles.

L'ulna est un os long , pair et non symétrique , un peu plus long que la radius et c’est surtout lui qui forme avec l’humérus l’articulation du coude. Il s'articule avec:-en haut , l'humérus,-en bas, le carpe,-latéralement le radius à ses deux extrémités.Il comprend une diaphyse sur laquelle s 'insèrent des muscles de l'avant-bras et deux épiphyses.L'épiphyse proximale, qui ressemble à la tête d'une clef à mollette , est formée de deux saillies osseuses:

-l'olécrâne : processus en forme de crochet , formant la première partie de l'incisure trochléaire articulaire avec la trochlée humérale,

-le processus coraconoïde : processus en forme de pyramide quadrangulaire , formant la deuxième partie de l'incisure trochléaire articulaire avec la trochlée humérale .L'incisure trochléaire s'articule avec le trochlée de l'humérus et le capitatum reçoit la fossette articulaire de la tête du radius, formant ainsi une articulation stable qui permet à l'avant-bras de se replier ou de s'étendre . Lorsque le bras est en complète extension, l'olécrane verouille la fosse ôlécranienne et empêche toute hyperextension de l'avant-bras (c'est-à-dire la continuation du mouvement vers l'arrière, au-delà de l'articulation du coude). La partie postérieure du processus olécranien constitue l'angle du coude , avant-bras fléchi, et la partie osseuse que l'on peut appuyer sur la table. Du côté externe du processus coronoïde se trove une surface concave, l'incisure radiale de l'ulna , dans laquelle vient s'insérr la face latérale de la tête du radius.

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-l'épiphyse distale: réunie à la diaphyse ulnaire , elle présente deux parties:-la tête ulnaire , dont le pourtour répond à l'incisure ulnaire du radius ,-le processus styloïde qui descend moins bas que le processus styloïde radial qui donne

insertion à des ligaments de l’articulation du poignet.

Le radius est un os long ,pair non symétrique . Il s'articule avec:-en haut , l'humérus,-en bas , le carpe ,-latéralement, l'ulna à ses deux extrémités.Il comprend une diaphyse et deux épiphyses. Le radius est mince à son extrémité supérieure et plus large à son extrémité inférieure , soit le contraire de l'ulna.

L'épiphyse supérieure est formée par la tête radiale et le col radial.La tête radiale , qui a la forme d'une tête de clou , comporte à sa face supérieure une fossette radiale , dépression circulaire , articulaire avec le capitulum humérale . La tubérosité du radius apparaît en relief sous la tête ; elle fournit le point d'attache au muscle biceps brachial.

L'épiphyse inférieure porte le processus styloïde radial sur sa face latéral qui procure un point d'atache aux ligaments du poignet.L'incisure ulnaire du radius (interne) permet l'articulation de son épiphyse distale avec celle de l'ulna. Entre ces deux repères , le radius présente une surface articulaire convexe , appelée surface articulaire carpienne, qui se lie à deux des os carpiens du poignet . Si l'ulna a un rôle majeur dans l'articulation du coude , le radius revêt une importance particulière dans l'articulation du poignet, puisque la main est solidaire du radius.

Le radius et le cubitus sont réunis l’un et l’autre par deux articulations , supérieure et inférieure, et par une membrane fibreuse qui les réunit sur toute la hauteur de leurs diaphyses , la membrane interosseuse . Ces deux os sont mobiles l’un par rapport à l’autre , le radius pouvant tourner autour du cubitus ; ce mouvement est appelé mouvement de pronosupination ; l’avant-bras est dit en supination lorsque, sur le sujet au garde-à-vous, la paume de la main regarde en avant ; il est dit en pronation lorsqu’elle regarde en arrière.

3-b-4-La main : Le squelette de la main comprend les os du carpe, du métacarpe et des phalanges.Le carpe ou squelette du poignet est un ensemble de 8 os courts disposées sur deux rangées de quatre os chacune ( c'est la partie proximale de ce que l'on appelle la main):-la rangée supérieure (ou proximale) comprend de dehors en dedans : le scaphoïde , le lunatum (semi-lunaire) , le triquétum (os pyramidal) , le pisiforme . Seul le scaphoïde et le lunatum s'articule avec le radius pour former l'articulation du poignet .-la rangée inférieure comprend de dehors en dedans : le trapèze, le trapézoïde, le capitatum (grand os), l’hamatum (os crochu).

Le carpe est articulaire :-en haut , avec le radius et l'ulna,-en bas avec le métacarpe . Le carpe est concave à l'avant. Un ligament coiffe cette dénivellation et forme ainsi le canal carpien. Outre le nerf médian, plusieurs tendons de muscles longs sont entassés dans ce canal. Une utilisation excessive et une inflammation des tendons peut entraîner un oedème qui compresse le nerf médian , de même qu'un engourdissement des régions innervées. Les

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personnes qui tapent sur un clavier d'ordinateur sont particulièrement exposées à cette atteinte nerveuse appelée syndrôme du canal carpien. Le métacarpe, ou squelette de la paume de la main, est formée par cinq os longs ,pairs et non symétriques, les métacarpiens , articulés en haut avec la carpe et en bas avec les phalanges . Ces petits os longs n’ont pas reçus de nom mais sont numérotés de I à V , du pouce à l’auriculaire. Le premier métacarpien (métacarpien du pouce) , solidaire du pouce et le plus petit et le plus mobile. En effet, il jouit d’une mobilité particulière qui permet à ce doigt des mouvements très étendus (seule l’articulation entre le I métacarpien et le trapèze permet l’opposition , c’est –à –dire de toucher avec le pouce le bout de tous les autres doigts).Les phalanges (=doigts), squelette des doigts.Ce sont des os longs , numérotés de I à V à partir du pouce , le troisième doigt étant en général le plus long. Chaque main comprend 14 os longs miniatures appelées phalanges. Chaque doigt, sauf le pouce , possède trois phalanges, une phalange distale, une phalange moyenne et une phalange proximale. Le pouce n’a pas de phalange moyenne.

3-c-La ceinture pelvienne : La ceinture pelvienne, ou ceinture du membre inférieure soutient les viscères du bassin et relie les membre inférieurs au squelette axial. Elle est moins mobile que la ceinture scapulaire.Cette articulation permet de transférer le poids du corps jusqu'aux membres inférieurs. La ceinture pelvienne est fixée au squelette axial par des ligaments qui sont parmi les plus solides du corps humain.

Elle est formée de l'os coxal ,os plat pair , non symétrique (coxa= hanche) , appelés aussi os iliaques ou plus couramment , os de la hanche. Chaque os coxal est un os plat qui présente un contour irrégulier et provient de la fusion de trois os distincts chez l'enfant : l'ilium, l'ischium et le pubis. Chez l'adulte, ces os sont intimement soudés et aucune ligne de suture n'est visible . Il est en forme de sablier à trois parties:-un segment supérieur: l'aile iliaque,où s'nsèrent les muscles fessiers,-un segment moyen : l'acétabulum,-un segment inférieur : le pourtour osseux du foramen obturé.Il présente deux faces : externe (superficielle ) et médiale (profonde ) et quatre bords. La face superficielle présente de haut en bas trois parties correspondant aux trois segments de l'os:1-la fosse iliaque externe en haut, face latérale de l'aile iliaque , limitée en haut par le bord supérieur de l'os coxal: la crête iliaque, que l'on peut palper en mettant les mains sur les hanches 2-l'acétabulum: cavité hémisphérique , creusée dans l'épaisseur de l'os , qui présente deux parties distinctes:− -une région périphérique articulaire : la surface semi-lunaire , dont la surface est

augmentée par le bourrelet acétabulaire qui améliore la congurence avec le tête fémorale,− -une région centrale: la fosse acétabulaire , non articulaire;−− 3-le foramen obturé , qui est comblé par la membrane obturatrice.− La face profonde est séparée en deux parties par la lignes arquées:− -la partie supérieure qui comprend:

− -la fosse iliaque interne,− -la surface articulaire , articulaire avec le sacrum.

− -une partie inférieure.L’union du sacrum et des deux os iliaques forme la bassin osseux. Celui-ci revêt la forme d’un entonnoir largement ouvert et évasé vers le haut, plus étroit au contraire vers le bas. La partie évasée constitue le grand bassin , la partie étroite , le petit bassin . La limite entre ces deux

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segments est formée par la ligne innominée des deux os iliaques et en arrière par une crête saillante du sacrum, l’ensemble formant le détroit supérieur. Les différences entre les bassins masculins et féminins sont telles qu’un anatomiste expérimentée détermine immédiatement le sexe d’un squelette par simple examen du bassin. Le bassin féminin est adapté à la grossesse :il est plus large , moins profonds , plus léger et plus arrondi que celui de l’homme . En effet, il doit s’ajuster à la croissance fœtale et être suffisamment large pour laisser passer la tête assez volumineuse de l’enfant à la naissance.

3-d-Le membre inférieur:3-d-1-Généralités:Il comprend les os de la cuisse, de la jambe et du pied. Les os du membrs inf sont plus forts, plus massifs que ceux du membre sup car ils doivent supporter le poids du corps. 3-d-2-La cuisse : Le fémur est un os long, pair , non symétrique, le plus long , le plus fort et le plus gros de tous les os du corps . Sa robustesse lui permet de supporter des pressions importantes pouvant atteindre 280kg/cm3 lors d’un saut important. Le fémur présente un corps (ou diaphyse) et deux extrémités (ou épiphyses).L'épiphyse supérieure comporte trois parties: la tête, le col (zone de grand intérêt en raison de la fréquence des fractures à ce niveau) et 2 tubérosités : le petit et le grand trochanter où s'insèrent de nombreux muscles de la cuisse et de la fesse. L' extrémité inférieure présentent trois surfaces articulaires :

-une antérieur avec la rotule : c’est la trochlée -deux postérieures pour le tibia : ce sont le condyle médiale et latéral , qui ont la forme d'une

roue et qui se lie à l'épiphyse proximale du tibia de la jambe . Les deux condyles sont séparés l’un de l’autre par une profonde échancrure, l’échancrure ou fosse intercondylienne.L'épicondyle latéral et médial du fémur situées au-dessus des condyles fémoraux sont des points d'attache des muscles squelettiques.

Le corps présente trois faces : antérieure , postéro-externe et postéro-interne , délimitées par la ligne âpre en arrière (où s'insère de nombreux muscles).Le corps est lisse et arrondie , excepté au niveau de la ligne âpre. La direction du fémur est oblique, en bas et en dedans , cette obliquité est plus marquée chez la femme.

La rotule (ou patella) est un os sésamoïde, plat et triangulaire. Sa face antérieure est recouverte par le tendon terminal du muscle quadriceps fémoral ( ce tendon fixe les muscles antérieurs de la cuisse au tibia) et reçoit l'insertion du ligament patellaire (rotuilen) dans sa partie inférieure .Sa face postérieure est articulaire avec la trochlée fémorale.

3-d-3-La jambe : Le squelette de la jambe , c'est-à-dire la partie du membre inférieur située entre le genou et la cheville comprend deux os parallèles: le tibia en dedans , la fibula (= le péroné ),en dehors.Le tibia : Presque aussi gros et robuste que le fémur, transmet le poids du corps du fémur au pied.C'est un os long avec deux épiphyses et une diaphyse.L'épiphyse supérieure comporte notamment :-une face supérieure : le plateau tibial portant deux surfaces articulaires latérales : les cavités glénoïdales tibiales articulaires avec les condyles fémoraux corresondants grâce à des ménisques intra-articulaires;-une face antérieure , où s'insère le ligament patellaire .L'épiphyse inférieure est grossièrement cubique avec:

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-une face latérale se prolonge en dedans par une saillie osseuse , portant l'encoche fibulaire appelé malléole latérale (fibulaire) sans interposition de cartilage , -une face médiane qui se continue vers le bas par la malléole (tibiale) qui répond à la peau ,-une face inférieure , qui est articulaire avec le talus.La diaphyse, de forme triangulaire à la coupe, avec un bord antérieur particulièrement saillant, nettement palpable sous la peau, la crête tibiale, dont l’extrémité supérieure se renfle et forme la tubérosité antérieure du tibia .

La fibula (=péroné) est un os long avec deux épiphyses et une diaphyse.L'épiphyse supérieure correspond à la tête de la fibula , reliée à la diaphyse par un col dont le versant supéro-interne est articulaire avec le tibia.L'épiphyse inférieure possède:-sur sa face latérale , une saillie, la malléole latérale ou fibulaire , qui descend plus bas et plus en arrière que la malléole médiane ou tibiale ;-sur sa face médiale , une partie supérieure articulaire avec la face latérale de l'épiphyse inférieure du tibia et une partie inférieure articulaire avec le talus.La diaphyse présente plusieurs crêtes très saillantes marquée par des insertions musculaires ;

Le tibia et le péroné sont réunis l’un à l’autre par deux articulations : supérieure et inférieure, et par une membrane fibreuse qui les réunit l’un à l’autre sur toute la hauteur de leurs diaphyses , la membrane interosseuse.

3-d-5-Le pied : Le squelette du pied comprend les os du tarse, les métatarsiens , et les phalanges.Le tarse est formée de 7 os courts . Il représente la moitié proximale du pied. On distingue le tarse postérieure et le tarse antérieur.Le tarse postérieur est constitué du talus (astragale) et du calcanéus.Le talus , qui s'articule en haut avec le tibia et la fibula ,en bas avec le calcanéus et en avant avec l'os naviculaire.Le calcanéus (calcaneum) , qui forme le talon , situé en dessous du talus et en arrière de l'os cuboïde , transmet au talus l'appui des os de la jambe et ne repose sur le sol que par sa partie postérieure . Le tendon calcanéen (ou tendon d'achille) , large et épais, fixe le muscle du mollet à la face postérieure du calcanéus. Le talus et le calanéus sont les deux plus gros os du tarse. Ils supportent tout le poids du corps .Le tarse antérieur comprend: l'os cuboïde (latéral), l'os naviculaire (médial) (ou scaphoïde tarsien) , et vers l'avant , les os cunéiformes latéral, intermédiaire et médial. Le métatarse constitue la plante du pied. Il se compose de5 petits os longs , les métatarsiens , numérotés de I à V à partir de l’intérieur. Le premier est le plus volumineux et le plus robuste : (sa face plantaire repose sur deux os sésamoïdes) il est dépourvu de toute mobilité par rapport aux autres. Chaque métatarsien présente un corps, une tête . Les phalanges forment le squelette des orteils. Ce sont des os longs . La structure et la disposition des orteils sont identiques à celle des doigts de la main , mais leurs 14 phalanges sont nettement plus courtes et donc beaucoup moins agiles . Chaque orteil possède 3 phalanges sauf le gros orteil (ou hallux) qui n'en compte que deux (proximale et une distale) . Chaque phalange a un corps , une base et une tête.

III- DEVELOPPEMENT ET VIEILISSEMENT DU SQUELETTE :L’ossification des membranes osseuses de la tête commence dès le deuxième mois du DE. La matrice osseuse qui se dépose très rapidement aux points d’ossification soulève des saillies coniques sur les os en développement.

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A la naissance , les os de la tête sont inachevés et reliés entre eux par les restes non ossifiés des membranes fibreuses , appelés fontanelles. C’est grâce à ces dernières que l’encéphale fœtale puis infantiles peut poursuivre son développement , et que la tête peut subir une compression modérée lors de la naissance. On peut sentir le pouls du bébé en ces endroits , d’où leur nom (fons = petite fontaine). La grosse fontanelle antérieure en forme de losange , est perceptible jusqu’à 1 an et demi ou 2 ans après la naissance . Les autres s’ossifient au cours de la première année.A la naissance , les os de la tête sont très mince . L’os frontal et la mandibule sont d’abord des os plats qui fusionnent latéralement pendant l’enfance.Plusieurs anomalie congénitales peuvent affecter le squelette axial . La plus connue , sans doute est la persistance de la fente palatine , le bec-de –lièvre , due à l’absence de fusion médiane des processus palatins des maxiliaires ou des os palatins (ou des deux).Le squelette évolue tout au long de la vie, mais c’est chez l’enfant que les modifications sont les plus spectaculaires. A la naissance, le crâne du bébé est énorme par rapport au visage. Les maxillaires et la mandibule sont réduits et les contours du visage sans relief. La croissance rapide du crâne avant et après la naissance suit de près le développement de l’encéphale. Neuf mois après la naissance, le crâne a atteint la moitié de sa taille adulte , a 2 ans les ¾ et entre 8 et 9 ans, il a pratiquement ses dimensions définitives. Entre 6 et 11 ans, la tête paraît grossir considérablement parce que la face se dessine : les mâchoires augmentent en volume et en masse , les pommettes et le nez sont plus accusés. La colonne vertébrale présente à la naissance , de façon manifeste , deux courbures sur quatre , soit les courbures thoraciques et sacro-pharyngienne. Ces courbures primaires , confèrent à l’enfant l’allure arquée d’un quadripède. Plus tard , apparaissent les courbures secondaires (cervicale et lombale) . La courbure cervicale est présente avant la naissance, mais elle n’est as très apparente tant que le bébé n’a pas commencé à relever sa tête de lui-même . La courbure lombale appararaît quand il commence à marcher .Les déformations vertébrales (scoliose …) peuvent apparaître dès les premières années d’école lorsque de nombreux muscles sont étirés par la croissance osseuse rapide des membres . La vieillesse affecte de nombreuses parties du squelette, en particulier de la colonne vertébrale. La quantité d’eau à l’intérieur des disques intervertébraux décroît. Le risque de hernie discale augmente avec la perte d’élasticité et d’épaisseur des disques. On constate souvent que la taille d’une personne de 55 ans a diminué de plusieurs cm . L’ostéoporose de la colonne vertébrale ou une cyphose peuvent provoquer un tassement supplémentaire du tronc. A un âge avancé, la colonne vertébrale reprend à peu près sa forme arquée en effaçant ses courbures.Le thorax devient plus rigide surtout en raison de l’ossification des cartilages costaux. La cage thoracique, moins élastique , provoque donc une réduction de la capacité respiratoire.Les os subissent au cours des années une perte de matrice osseuse qui, même si elle est moins sensible au niveau des os du crâne , contribue néanmoins à modifier la physiologie des personnes âgées : fuite des mâchoires , traits moins accusés, réapparition du facies enfantin. Les os deviennent plus poreux et plus fragiles , en particulier au niveau des vertèbres et du col du fémur.

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ARTHROLOGIE :

I-GENERALITES: 1-Définitions: L’arthrologie est l’étude des articulations. On appelle articulation sont les points de contact de deux ou plusieurs os. Les articulations assurent deux fonctions essentielles : elles confèrent à notre squelette une certaine mobilité et relient nos os entre eux en jouant parfois un rôle de protection. Les articulations sont les structures les plus faibles de notre squelette, mais leur structure résiste aux diverses forces, notamment à l’écrasement et au déchirement , qui pourraient les déplacer de leur position normale.Les articulations sont les composantes les plus faibles de notre squelette , mais leur structure résiste aux diverses forces, notamment à l'écrasement et au déchirement , qui pourraient les déplacer de leur position normale.

2-La classification des articulations: Les articulations sont classées en fonction de leur structure ou leur fonction.2-a-Classification selon la structure: La classification structurale est fondée sur les matériaux qui unissent les os et sur la présence ou l’absence d’une cavité articulaire. On parle alors d’articulations fibreuses(les os sont reliés par du TC et on ne trouve ni cavité articulaire , ni cartilage) , cartilagineuses (les os sont unis par du cartilage , mais sont dépouvus de cavités articulaire) et synoviales (les os s'unissent par l'intermédiaire d'une cavité articulaire et des ligaments , la cavité articulaire est remplie de liquide synovial).

2-b-Classification fonctionnelle: La classification fonctionnelle prend en compte le degré de mouvement permis par l’articulation. Cette classification comprend les articulations immobiles (ou synarthroses), les articulations semi-mobiles (ou amphiarthroses) et les articulations mobiles ( ou diarthroses).Les synarthroses sont des articulations immobiles, elles sont simplement des engrènements d’os voisins : le type en est représenté par les sutures (=articulation présentes uniquement entre les os de la tête) qui relient entre eux les os du crâne. Tout mouvement des os du crâne pourrait endommager gravement l’encéphale , l’immobilité des sutures est donc tout à fait adaptée à leur fonction de protection.Les amphiarthroses sont des articulations semi-mobiles dans lesquelles deux os sont unies par du cartilage n’autorisant que des déplacements réduits. Ex : les disques intervertébraux.Les diarthoses sont des articulations mobiles caractérisées par la présence de synovie et par une grande mobilité. On en rencontre de plusieurs types en fonction de la forme des pieces osseuses en présence. Les articulations mobiles sont plus nombreuses dans les membres sup et inf , tandis que les articulations immobiles et semi-mobiles sont situées presque uniquement dans le squelette axial.En règle générale, les articulations fibreuses sont immobiles et les articulations synoviales sont totalement mobiles. Par contre , les articulations cartilagineuses offrent des exemples d’articulations immobiles et semi-mobiles

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III-LES ARTICULATIONS SYNOVIALES: 1-Structure générale: Elles se composent: -de cartilage articulaire (surface articulaire) : les surfaces des os qui s'articulent sont recouvertes d'un cartilage articulaire (hyalin) lisse et luisant voir de fibrocartilage ou de tissu conjonctif. Ces coussinets spongieux absorbent la compression que subit l'articulation et préviennent donc l'écrasement des cavités osseuses,- de la cavité articulaire: il s'agit d'un espace situé entre les cavités aticulaires, rempli de liquide synovial . -de la capsule articulaire , attachée aux surfaces articulaires . Elle comprend deux couches de tissu. La couche externe est composé d'une capsule fibreuse (le manchon fibreux) , résistante et flexible , fixée au périoste des os adjacents . La membrane synoviale (=synoviale) , formée de TC lâche , tapisse l 'intérieur de la capsule fibreuse et circonscrit, avec le cartilage hyalin, le volume de la cavité articulaire. Elle permet le maintien de l'articulation.

-du liquide synovial (=synovie) .Une petite quantité de liquide occupe l'espace libre à l'intérieur de la cavité articulaire . Ce liquide provient principalement du sang empruntant les capillaires dans la membrane synoviale . L'acide hyaluronique qu'il contient, sécrété par les cellules de la membranes synoviales , lui confère une consistance visqueuse semblable au blanc d'oeuf . Ce liquide joue le rôle de lubrifiant et facilite le mouvement des surfaces articulaires l’une par rapport à l’autre. Le mouvement d'une articulation provoque le réchauffement du liquide et une diminution de sa viscosité . Le liquide synovial , présent à l'intérieur des cartilages articulaires , forme une pellicule lisse qui lubrifie les surfaces libres des cartilages , nourrit leurs cellules et réduit la friction (usure) . Lorsqu'une articulation synoviale subit une compression , les cartilages articulaires expulsent du liquide synovial. Puis, au fur et à mesure que la pression est réduite , le liquide synovial retourne dans les cartilages articulaires , un peu comme de l'eau dans une éponge. De plus, le liquide synovial contient des phagocytes qui débarassent la cavité articulaire des microbes et des débris cellulaires qui peuvent l'envahir,

-de différents éléments , assurant avec la capsule le maintien et /ou la congruence de l'articulation : les ligaments ,les disques articulaires , les bourrelets synoviaux , les bourses synoviales. . La plupart des ligaments sont intrinsèques , ou capsulaires , c'est-à-dire qu'ils représentent en fait un épaississement de la capsule fibreuse. D'autres sont indépendants et se trouvent à l'extérieur (ligaments externes) , soit à l'intérieur (ligaments internes) de la capsule . Certaines articulations synoviales possèdent d'autres caractéristiques structurales . Par exemple , les articulations de la hanche et du genou comportent des coussinets adipeux amortisseurs entre la capsule et la membrane synoviale de l'os . D'autres articulations présentent des disques ou des coin de cartilage fibreux (ménisques) entre les surfaces articulaires des os . Ces structures améliorent l'ajustement des extrémités des os et procurent ainsi une plus grande stabilité à l'articulation. On en trouve dans l'articulation du genou, du carpe, de la mâchoire . Les bourses et les gaines de tendons ne font pas véritablement partie des articulations synoviales , mais elles leur sont souvent associés. Ce sont essentiellement des pochettes de lubrifiant que l'on peut comparer à des roulement à billes ; elles jouent un rôle de prévention en réduisant les frictions entre les articulations et les structures adjacentes au cours des mouvements. Les bourses sont des sacs fibreux aplatis, tapissés d'une membrane synoviale; elles contiennent une mince couche de luquide synovial . On retrouve la majorité des bourses où les ligaments , les muscles, la peau ou les tendons frottent sur les os . Beaucoup ne savent pas ce qu'est une bourse mais on déjà entendu parler de l'oignon. L'oignon est une inflammation de la bourse séreuse du gros orteil causée par le frottement d'une chaussure trop serrée ou mal ajustée et provoquant une enflure.

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La plupart des bourses sont déjà présentes à la naissance mais il s'en forme d'autres , appelées fausses bourses , partout où il se produit un mouvement important des articulations ; elles fonctionnent alors de la même façon que mles vraies bourses.Une gaine de tendon est une bourse allongée qui entoure un tendon soumis à un frottement , un peu comme le petit pain entoure lasaucisse dans un hot-dog.

2-Types d'articulations synoviales:On peut les subdiviser en six catégories principales , selon la forme et leurs surfaces articulaires , qui détermine les mouvements permis: -les articulations sphéroïdes (= énarthroses ou articulations à surfaces sphériques), dans lesquelles les surfaces sont deux segments de sphère , l’un concave , l’autre convexe . Ces articulations autorisent la plus grande liberté de mouvement (c’est-à-dire un mouvement le long de tous les axes et dans tous les plans y compris la rotation). Ex : articulation de l’épaule et de la hanche.-les articulations en selle (=par emboîtement réciproque) ou chacune des surfaces présente une forme complexe, concave dans une direction , convexe dans l’autre direction . La surface convexe d’un des os peut donc s’articuler dans la surface concave de l’autre os . L’articulation se comporte comme un cavalier sur sa selle qui peut se mouvoir dans deux plans perpendiculaires l’un par rapport à l’autre : vers l’avant et l’arrière d’une part et sur les côtés d’autre part. Ex : articulation carpo-métarcarpienne du pouce.-les articulaires condylaires ou ellipsoïdes , dans lesquelles la surface articulaire convexe d’un os s’ajuste dans la cavité concave complémentaire d’un autre os . La forme ovale de chacune des deux surfaces articulaires distingue ce type d’articulation . Les articulations condyliennes rendent possibles tous les mouvements angulaires , c’est-à-dire la flexion et l’extension, l’abduction et l’adduction ainsi que la circumduction. Ex : articulation radio-carpienne (du poignet) et articulations métacarpo-phalangiennes (des jointures). -les articulations trochléennes , où l’une des surfaces est en forme de poulie , avec une gorge ; dans cette gorge glisse la crête d’une surface en dos d’âne qui s’enroule autour de la poulie. Le mouvement s’effectue dans un seul plan et est semblable à celui d’une charnière mécanique : seul la flexion et l’extension sont possibles. Ex : articulation inter-phalangiennes et articulation huméro-cubitale au niveau du coude;-les articulations planes (= arthrodies ) dont les surfaces articulaires sont plates articulations et ne permettent que des mouvements de glissement . Ex : articulation entre les os du carpe ou entre les os du tarse. -les articulations trochoïdes ou à pivot, l'extrémité arrondie ou conique d'un os s'adapte à un anneau osseux (ou formé de ligaments) d'un autre os . Le seul mouvement autorisé est la rotation uniaxale d'un os autour de son axe longitudinal ou contre un autre os. Ex: articulztion entre atlas et la dent de l'axis ou articulation radio-ulnaire proximale.

IV- DEVELOPPEMENT ET VIEILLISSEMENT DES ARTICULATIONS / Les articulations se constituent au cours des deux premiers mois du DE , parallèlement à la formation des os à partir du mésenchyme. A la 8ème semaine , les articulations synoviales ont déjà la forme et l’agencement des articulations adultes : les cavités articulaires et les membranes synoviales sont présentes et le liquide synovial commence à être sécrété.Si l’on abstraction des blessures , les articulations fonctionnent bien jusqu’à la fin de la 50 aine. Cependant , l’usure du cartilage est inéluctable. Les ligaments et les tendons qui relient nos muscles se raidissent, puis raccourcissent et s’affaiblissent . L’arthrose fait son apparition .

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LA MYOLOGIE

Introduction : La myologie est l’étude des muscles ; ceux-ci sont des organes charnus dont le rôle est, par leur contraction, de mouvoir activement les segments osseux sur lesquels ils s’insèrent ou les viscères auxquels ils sont affectés. Ce sont des organes actifs du mouvement.

I-LE TISSU MUSCULAIRE : 1-Les différents types de muscle : On distingue trois types de tissu musculaire : squelettiques, cardiaques ,lisses . Ces 3 types diffèrent par la structure de leurs cellules, leur situation dans le corps , leur fonction et par le mode de déclenchement de leurs contraction. Mais ces 3 tissus présentent un certain nombre de caractère en communs :-toutes les cellules musculaires (=myocytes) ont une forme allongée et c’est pour cette raison qu’on les nomme fibres ;-leur contraction est assurée par deux sortes de myofilaments : l’actine et la myosine .La dernière ressemblance se rapporte à la terminologie . Les préfixes myo – ou mys (deux racines signifiant muscle) ou sarco (chair) , font référence aux muscles. Par exemple , la membrane plasmique des fibres musculaires se nomme sarcolemne (lemne= enveloppe) et le cytoplasme de la fibre musculaire est appelée sarcoplasme.

2- Fonctions des muscles et caractéristiques fonctionnelles : Les muscles de notre organisme exercent 4 fonctions importantes : ils produisent le mouvement, maintiennent la posture, stabilisent les articulations et dégagent de la chaleur.Production du mouvement : presque tous les mouvements du corps humain et de ses parties sont dus à des contractions musculaires. Les muscles squelettiques assurant la locomotion et la manipulation , et ils permettent de réagir rapidement aux évènements qui surviennent dans notre environnement. Par exemple grâce à leur rapidité et leur puissance , ils permettent de bondir au dernier moment pour éviter une voiture folle. La circulation sanguine est assurée par le battement régulier du muscle cardiaque et par le travail des muscles lisses dans les parois des vaisseaux sanguins. C’est également la pression exercée par les muscles lisses qui déplace substance et objets le long des organes et des conduits des systèmes digestifs urinaire et génital . Maintien de la posture : le fonctionnement des muscles squelettiques qui détermine notre posture atteint rarement le seuil de la conscience . Leur action est cependant constante : ils effectuent sans cesse des ajustements infimes grâce auxquels nous pouvons conserver notre posture assise ou debout malgré l’effet omniprésent de la force gravitationnelle .Stabilisation des articulations : au cours même de la traction qu’ils exercent pour déplacer les os, les muscles stabilisent les articulations de notre squelette . Dégagement de chaleur : enfin, comme aucune « machine » n ‘est parfaitement efficace , il y a perte d’énergie sous forme de chaleur pendant les contractions musculaires. Cette chaleur revêt une importance vitale parce qu’elle maintient l’organisme à une température adéquate :les réactions biochimiques peuvent ainsi s(‘effectuer normalement. Etant donné que les muscles squelettiques représentent au moins 40 % de notre masse corporelle , ce sont eux qui dégagent le plus de chaleur.

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Le tissu musculaire possède certaines propriétés particulières lui permettant d’assurer ses fonctions. Ces propriétés sont : l’excitabilité, la contractilité, l’élasticité, la tonicité.L’excitabilité : c’est la faculté de percevoir un stimulus et d’y répondre (un stimulus est un changement dans le milieu interne ou dans l’environnement).En ce qui concerne les muscles, le stimulus est généralement de nature chimique (hormone, modification du ph, neurotransmetteur) . La réponse est la production par le muscle d’un signal électrique (PA) qui est à l’origine de la contraction musculaire.La contractilité est la capacité de se contracter avec force en présence de la stimulation appropriée. La contraction des muscles striées est rapide ; celle des muscles lisses est lente . La contraction musculaire est caractérisée au niveau du muscle par : le raccourcissement, l’épaississement, le durcissement de celui-ci. C’est cette aptitude qui rend les muscles si différents de tous les autres tissus.L’élasticité : le muscle revient à sa forme primitive quant l’excitant à cessé d’agir. L’élasticité joue le rôle d’amortisseur , supprimant les chocs, évitant le rendement et permettant la fusion des secousses musculaires.La tonicité : c’est la propriété qu’à le muscle vivant , en dehors de tout mouvement actif , de demeurer dans un état de tension , de légère contraction permanente involontaire : c’est le tonus musculaire . Cette propriétés dépend étroitement des connexions du muscle avec son nerf moteur et la moelle épinière, toute altération de la moelle , du nerf ou toute inaction prolongée du muscle diminuant ou supprimant cette tonicité.

3-Composition chimique des muscles et besoins énergétiques du muscle : Les principaux éléments constitutifs des muscles sont : l’eau, les éléments minéraux, les protéines.L’eau : Elle forme 75 à 80 % de la masse des muscles. La plus grande partie de cette eau est intracellulaire , à l’intérieur des fibres musculaires ; une petite partie se trouve en dehors des fibres musculaires , dans les espaces interstitiels séparant les fibres.Les éléments minéraux : Sodium, potassium, calcium, zinc, phosphore .Des protéines : Au niveau du sarcoplasme on trouve : la myoglobine, pigment rouge, voisin de l’hémoglobine des globules rouges du sang, qui stocke l’oxygène , et des ferments protéiques utilisés au cours du métabolisme. Au niveau des myofibrilles, trois constituants protéiques spéciaux sont rencontrés :-la myosine, qui représente 35 à 40 % des protéines du muscle et qui est le constituant essentiel des filaments épais ;-l’actine , qui constitue 14% des protéines musculaires et qui est le composant majeurs des filaments fins ; l’actine et la myosine peuvent se combiner formant alors l’actomyosine ;-enfin la tropomyosine , qui forme 4 à 5 des protéines musculaires.Le muscle , organe richement vascularisé , tire son énergie de la nourriture et du dioxygène qu’il reçoit . La nourriture essentielle du muscle consiste essentiellement en sucre et en graisses ; il utilise même sa propre substance . Le muscle consomme aussi beaucoup de dioxygène qui favorise les combustion.Ainsi, les aliments consommés par le muscle produisent de l’énergie ,; cette énergie est transformée en énergie mécanique d’une part , en chaleur , d’autre part . En même temps, le muscle produit des déchets : du CO2, de l’acide lactique. Si l’acide s’accumule dans le muscle , comme par exemple lors d’exercices musculaires intenses , il provoque une baisse de ph qui freine l’activité enzymatique , ce qui entraîne une diminution de l’élasticité musculaire , d’où un ralentissement . Il est aussi responsable de la fatigue musculaire . Cet acide ne disparaît que si le muscle reçoit assez de dioxygène pendant le repos .

II-LE MUSCLE SQUELETTIQUE :

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1-Généralités : Ce sont les muscles les plus nombreux dans le corps .Ils sont fixés aux os . Bien qu’ils soient parfois activés par des réflexes, les muscles squelettiques sont aussi appelés muscles volontaires, parce qu’ils sont soumis à la volonté (contrôle du système nerveux central).Les muscles squelettiques peuvent se contracter rapidement, mais ils se fatiguent facilement et doivent prendre quelque repos après de courtes période d’activité. Ils portent des bandes transversales bien visibles nommées stries . A retenir : squelettique, strié , volontaire.Ils assurent : l’exécution des mouvements, le maintien de la posture et du tonus.

Chaque muscle squelettique est un organe bien délimité dont la majeure partie comprend des centaines, voire des milliers de fibres musculaires . Le muscle renferme également des vaisseaux sanguins, des neurofibres et une grande quantité de TC.D’une façon générale, chaque muscle comporte : une partie moyenne , le corps charnu , et deux extrémités par lesquelles il s’insère.La forme du corps charnu permet de distinguer :-les muscles longs : le corps charnu y est fusiforme et se termine à chaque extrémité par un tendon fait de fibres conjonctives serrées. Quelquefois, le corps charnu donne naissance à une de ses extrémités à plusieurs tendons ; il est appelé , selon le nombre de ces tendons , muscle biceps, triceps, quadriceps.Parfois , un muscle comporte deux corps charnus bout à bout , réunis par un tendon intermédiaire : il s’agit d’un muscle digastrique ;-les muscles plats : le corps charnu est ici étalé en éventail et le muscle ne présente pas de tendon à une ou à ses deux extrémités , les fibres musculaires s’insérant directement sur une grande surface ;-les muscles courts : le corps charnu est très court , les tendons font défaut, les fibres charnues s’insèrent directement ;-les muscles annulaires : le corps charnu est circulaire et entoure tantôt un orifice naturel (paupières, bouche) , on l’appelle alors muscle orbiculaire ; tantôt un viscère creux (urètre, anus), on l’appellee sphincter.Les insertions des muscles striés se font en général sur des saillies de la surface des os (apophyses), mais parfois à la face profonde de la peau (muscles dits peauciers). La façon dont les muscles s’insèrent est variable et se fait :-tantôt par l’intermédiaire de fibres conjonctives solides, qui font suite aux fibres musculaires et dont l’ensemble forme un tendon ;-tantôt, notamment au niveau des muscles larges , par des fibres conjonctives étalées , formant en quelque sorte un tendon aplati , auquel on donne le nom d’aponévrose d’insertion ;-tantôt enfin implantation directe des fibres charnues.

2-Anatomie macroscopique d'un muscle squelettique: Dans un muscle intact, les fibres musculaires sont enveloppées et maintenues ensemble par différentes couches de TC. Chaque fibre se trouve à l ‘intérieur d’une fine gaine de TC appelée endomysium. Plusieurs fibres et leur endomysium sont placées côte à côte et forment un ensemble appelé faisceau ; chaque faisceau est à son tour délimité par une gaine plus ou moins épaisse de TC , le périmysium. Les faisceaux sont groupés dans un revêtement plus grossier composé de TC , l’épimysium , qui enveloppe l’ensemble du muscle. A l’extérieur de l’épimysium, une couche encore plus grossière de TC regroupe les muscles d’un même groupe fonctionnel et recouvre aussi certaines autres structures.

Les organes de glissement des muscles striés : lorsqu’un tendon coulisse sur un plan squelettique résistant , il se forme entre l’os et lui une bourse séreuse destinée à faciliter les

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mouvements de glissement. Par ailleurs, les tendons de certains muscles sont enveloppés d’une gaine synoviale qui facilite la course de ces tendons.

2-Anatomie miscoscopique d'une fibre musculaire squelettique:2-a-Généralités : Chaque fibre (ou myocyte) est une cellule unique , géante, dont le diamètre varie de 10 à 100 um et dont la longueur dépasse parfois le décimètre. Elle présente :-une membrane plasmique sui délimite le cytoplasme, le sarcolemne ,-un cytoplasme appelé sarcoplasme est régulièrement striée avec une succession de disques alternativement clairs et sombres. Cette striation est due à la présence d’éléments spécifiques, les myofibrilles (d’une centaine à plusieurs milliers de myofibrilles . Le sarcoplasme renferme surtour du RE lisse et des mitochondries .Le reticulum comprend deux séries d'éléments. Les uns , reliés à la membrane plasmique , forment un ensemble de tubes transversaux disposés en anneaux autour des myofibrilles : c'est le système transversal T. Les autres, forment autour des myofibrilles des manchons grillagés : c'est le système longitudinal L. Les trois éléments des triades LTL sont souvent étroitement accolés. -de nombreux noyaux (jusqu’à 100 noyaux par cellule) , qui sont disposés à la périphérie de la cellule ;Chaque fibre musculaire reçoit un filet nerveux qui commande ses contractions . Le contact entre fibre nerveuse et musculaire s’effectue en une zone particulière de la cellule musculaire ; on donne à cette zone le nom de plaque motrice. On distingue parmi les fibres musculaires striées deux variétés de fibres :-les fibres rouges (type I ou lentes) , à sarcoplasme abondant, qui contiennent une grande quantité d’un pigment voisin de l’hémoglobine du sang , la myoglobine . Elles sont plus efficaces en métabolisme aérobie , ce sont les fibres de l'endurance . -les fibres blanches (rapides, type II) , à sarcoplasme rare, à fibrilles serrées , pauvres en pigment . Elles sont plus efficaces en métabolisme anaérobie ; produisant plus de puissances pendant de courtes impulsions , elles sont plus sensibles à la fatigue.Ces deux variétés peuvent coexister à l’intérieur d’un même muscle . Cette différence de structure correspond à une différence de fonction, la contraction de la fibre rouge étant plus lentes que celle de la fibre blanche.

2-b-Les myofibrilles : Mesurant 1 à 2 um de diamètre, les myofibrilles représentent les éléments contractiles des cellules des muscles squelettiques. Chaque myofibrille est constituée par :-une bande sombre , ou bande A ,-une bande claire ou bande I.Chaque bande A comprend une partie médiane , H, plus claire, avec des parties latérales, avec au milieu de la bande H, une strie dense M. Chaque bande I est divisée en deux par une strie dense ou strie Z. Le strie Z n’est visible que sur une fibre musculaire au repos.La région d’une myofibrille comprise entre deux lignes Z successives constitue l'unité contractile ou sarcomère (littéralement « segment de muscle »).Mesurant environ 2Um, le sarcomère est la plus petite unité contractile de la fibre musculaire.Un sarcomère comprend donc deux bandes I séparées par une bande A.

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Cette alternance est la même pour toutes les myofibrilles d’une même fibre, et les bandes claires ou sombres sont exactement au même niveau à l’intérieur d’une même fibre . Chaque cellule possède donc une double striation caractéristique : striation longitudinale due aux myofibrilles disposées côte à côte et striation transversale due à l’alternance des bandes clairs et sombres. C’est cet aspect qui a fait donner à ces cellules le nom de fibres musculaires striée.

2-c-Ultrastructure et composition moléculaire des myofibrilles : Au niveau moléculaire , on constate que les stries des myofibrilles sont formées par la disposition ordonnée de deux types de structures encore plus petites appelées filaments ou myofilaments , à l’intérieur des sarcomères. Les uns, assez épais sont propres aux bandes sombres (A ) : ils sont faits de myosine.Les autres plus fins, parcourent tout le sarcomère à l'exception de la bande H: ils sont faits d'actine .Au niveau de la strie Z , les filaments d'actine de deux sarcomères successifs s'unissent étroitement .Au milieu de la bande H , les filaments de myosine s'unissent en formant la strie M.

La myosine possède une structure très particulière : semblable à un bâton de golf , sa queue, se termine à l’une de ses extrémités par une tête sphérique contenant deux lobes . La tête de myosine possède un site de liaison capable de se lier à un site complémentaire d'une molécule d'actine.L’actine possède des protéines : tropomyosine et troponine . La troponine est fixée d'une part à l'actine , d'autre part à la tropomyosine. La tropomyosine possède des sites de fixation à la myosine ( au repos, ils sont cachés (notamment grâce à la troponine) et la myosine ne peut se fixer) ainsi que des sites de liaison à l'ATP , et des enzymeATPases qui dissocient l'ATP .

3-Contraction d’une fibre musculaire squelettique : 3-a-Mécanisme des contraction par glissement des filaments : En réponse à un message électrique provenant des nerfs (libération d'acétylcholine au niveau de la synapse) et transmis au niveau de la plaque motrice ,il y a:− -libération de caclium qui était socké dans le RE;− -les ions cacium se fixent sur les molécules d'actine et supprime l'action bloquante des

protéines régulatrices ; − -les molécules de myosine dégradent de l'ATP et l'énergie libérée est transférée à la myosine; − -la myosine chargée en énergie se lie à l'actine par un site de liaison découvert grâce au Ca 2+;− -l'énergie est libérée, la tête de myosine pivote et tire sur l'actine ;− - une nouvelle molécule d'ATP se lie à la myosine et coupe le lien actine-myosine ; − -le ca2+ est pompé par le RE;Les voies de régénération de l'ATP , essentiellement les voies lentes de la glycolyse et de la glycogénolyse , constituent les réserves énergétiques de la cellule musculaire . Les filaments minces glissent le long des filaments épais , de tel sorte que les filaments d’actine et de myosine se chevauchent davantage .Lors de la contraction, les myofibrilles et par conséquent les fibres musculaires se raccourcissent . La bande I devient plus étroite et la bande H disparaît. La rigidité cadavérique illustre bien le fait que c'est l'ATP qui permet le détachement des têtes de myosine. La plupart des muscles commencent à durcir 3 ou 4 heures après la mort. La rigidité atteint un maximum après 12 h , puis diminue peu à peu pendant les 48 à 60 heures suivantes. Les cellules qui meurent ne peuvent plus exécuter de transport actif pour se débarasser du calcium, dont la concentration est normalement élevée dans le liquide interstitiel ; l'afflux de caccium dans les cellules musclulaires entraîne alors la liaison des têtes de myosine. Cependant, peu de temps après l'arrêt de la respiration, la synthèse de l'ATP prend fin et le détachement des

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têtes de myosine devient impossible . L'actine et la mysosine sont alors liées de façon irréversible , ce qui provoque la raideur des muscles morts. La rigidité disparaît lorsque les protéines musculaires se dégradent quelques heures après la mort.

Lors de l’allongement du muscle à partir de la position de repos, on observe les phénomènes inverses: détachement de l’actine et de la myosine , les sites de liaison actine-myosine sont cachés , glissement des filaments d’actine vers l’extérieur du sarcomère . Il y a allongement des myofibrilles par allongement des bandes I , alors que les bandes A gardent une longueur constante. Ici, les filaments fins glissent à l’extérieur des filaments épais. Le fait essentiel est que la contraction de la fibre striée à pour caractéristique d’être rapide.

3-b-Caractéristiques de cette contraction : L’excitabilité de la fibre musculaire striée obéit à certaines lois :-la contraction n’est obtenue que par des variations d’intensité ;-elle n’est obtenue que si l’excitation atteint une intensité minimale , les excitations plus faibles n’entraînant pas de réponse de la part du muscle. On donne à cette intensité minimale le nom d’intensité liminaire ou de seuil d’excitation , ou encore rhéobase ;-une fois le seuil atteint, la puissance de contraction de la fibre musculaire reste constante, quelle que soit l’intensité de l’excitation : la fibre musculaire donne donc d’emblée , en se contractant , son maximum d’efficacité : c’est la loi du tout ou rien ;-la variation d’intensité susceptible de déclencher une contraction musculaire doit être brusque, et d’une durée de passage suffisantes. Or, il existe un rapport entre la durée de l’excitation et l’intensité liminaire ; ce rapport porte le nom de chronaxie, il est absolument constant pour chaque muscle , il est caractéristique du fonctionnement musculaire : un muscle à chronaxie basse est dit rapide ; un muscle à chronaxie élevée est dit lent ; en effet, la chronaxie est le temps nécessaire de passage du courant pour obtenir une contraction lorsqu’on excite le muscle avec un courant électrique d’intensité double de la rhéobase.On étudie la contraction musculaire à l’aide d’un instrument imaginé par Marey, appelé myographe. Le principe du myographe est de solidariser un stylet inscripteur à l’extrémité d’un muscle isolé , l’autre extrémité étant fixée ; le stylet inscrit ses mouvements sur un cylindre enregistreur qui reproduit les variations de longueur du muscle ; cette courbe porte le nom de myogramme.L’aspect du myogramme varie selon que l’on réalise une excitation unique ou des excitations répétées du muscle :-excitation unique : elle provoque une secousse musculaire . Le myogramme de la secousse musculaire présente différentes phases :-une phase de latence , nécessaire à la mise en route du muscle , celui-ci ne se contractant pas immédiatement après l’excitation électrique ;-une phase de contraction, qui correspond au raccourcissement du muscle ;-une phase de relâchement , plus longue que la précédente , où le muscle reprend sa longueur initiale ;-enfin, après la secousse, la fibre musculaire présente une pause réparatrice , très courte, au cours de laquelle elle est totalement inexcitable , ; c’est la phase réfractaire qui ne se traduit par aucun accident sur la courbe enregistrée ;-excitations en série : l’aspect du myogramme obtenu avec des excitations répétées varie suivant le rythme des excitations :-série de stimuli à cadence lente : chaque excitation entraîne une secousse autonome ;-série de stimuli à un rythme tel que chaque excitation atteint la fibre musculaire dans la phase de relâchement de la secousse précédente : le myogramme a alors l’aspect d’une courbe oscillante , à laquelle on donne le nom de tétanos imparfait ;

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-série de stimuli à une cadence telle que chaque excitation atteint le muscle pendant la phase de contraction de la secousse précédente : on obtient alors une courbe régulière et sans oscillations, à laquelle on donne le nom de tétanos parfait. Les contractions musculaires volontaires au cours du fonctionnement normal du muscle réalisent en fait un tétanos parfait, la seule différence avec l’expérimentation résidant dans le fait que toutes les fibres d’un même muscle ne sont pas excitées à la fois : le tétanos est dit asynchrone ;-répétition d’un stimulus , de façon telle qu’il atteint le muscle dans la phase réfractaire de la secousse précédente : la secousse ne se reproduit pas.Le muscle strié squelettique comprend deux types de fibres : les fibres lentes ou ST caractérisées par la lenteur de leur contraction et leur pouvoir élevé d’oxydation , et les fibres rapides ou FT à contraction rapide , pouvoir oxydatif moyen, et concentration élevée en glycogène. Ces deux types de fibres existent dans tous les muscles mais en proportions variable selon le muscle considéré. La répartition de ces deux types de fibres est apparemment prédéterminée génétiquement. Sur le plan physiologique, les fibres à contraction lente sont les plus utilisées dans les efforts d’endurance et les fibres à contraction rapide lors d’un exercice maximal intense.

III-TISSU MUSCULAIRE LISSE ET CARDIAQUE :1-Tissu musculaire lisse : 1-a-Généralités : On le trouve dans les parois des organes viscéraux creux comme l’estomac, la vessie, les organes des voies respiratoires. Ils ne sont pas soumis à la volonté et ne sont soumis qu’aux indications d’une partie spéciale du système nerveux : le système végétatif (SN autonome ). Retenir : ils sont viscéraux, non striés , involontaire.1-b-Structure : C’est une cellule plus petite que la fibre striée : elle est longue de 20 à 500 microns . Elle a la forme d’un fuseau à extrémités effilées.La fibre lisse présente :-un cytoplasme , le sarcoplasme , dépourvu de myoglobine,-un noyau unique , -enfin le cytoplasme contient également des myofibrilles , mais contrairement à celles de la fibre striée, ils sont homogènes, dépourvues de toute striation, dépourvues de bandes sombres et de bandes claires.Comme les fibres striées, les fibres lisses ont la propriété de se contracter, mais ici la contraction est lente et puissante.Le fonctionnement du muscle lisse obéit aux mêmes lois que celle du muscle strié. Toutefois, la phase de latence de la contraction est plus prolongée , de même que la durée générale de la contraction.

2-Tissu musculaire cardiaque : 2-a-Généralités : Il ne se trouve qu’à un endroit : le cœur. Il représente la plus grande partie de la masse des parois de cet organe. Il n’est pas volontaire, contrairement au muscle squelettique. Cette activité spontané est sous la dépendance du système nerveux intrinsèque , d’autres systèmes (système nerveux extrinsèque (système ortho et parasympathique) ), n’intervenant à l’état normal que pour l’adapter aux besoins généraux de l’organisme .Il est strié comme le muscle squelettique. A retenir : cardiaque, strié, involontaire.

2-b-Structure :

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Les fibres musculaires cardiaques sont striées, courtes, épaisses, ramifiées et anastomosées. Chacune porte en son centre un ou, au plus , deux gros noyaux pâles.Contrairement aux cellules musculaires squelettiques qui sont indépendantes tant du point de vue structural que du point de vue fonctionnel, les membranes plasmiques des cellules cardiaques sont rattachées et fonctionne en un seul bloc. Certaines cellules musculaires sont auto-excitables : c’est l’automatisme cardiaque (pas besoin de stimulus).La période réfractaire est longue .IV-DEVELOPPEMENT ET VIEILLLISSEMENT DES MUSCLES :A de rares exceptions près , tous les tissus musculaires se développent à partir de myoblastes , des cellules du mésoderme de l’embryon. Les myoblates qui sont destinés à devenir des cellules musculaires lisses ou cardiaques migrent jusqu’aux enveloppes rudimentaires des organes viscéraux avec lesquels ils sont associés , puis les recouvrent . Les muscles squelettiques se développent à partir de segments du médoderme , appelés somites , situés de part et d’autre de la moelle épinière en formation , et aussi à partit de petits amas de cellules mésodermiques qui constituent les bourgeons embryonnaires des membres .Les fibres musculaires squelettiques multinuclées sont formées par la fusion d’un grand nombre de myoblastes. Habituellement , elles se contractent déjà à la fin de la 4ème semaine de DE .Des récepteurs à l’Ach apparaissent progressivement ; des nerfs spinaux et leurs terminaisons envahissent les masses musculaires.Les myoblastes qui donnent naissance aux fibres lisses et cardiaques ne fusionnent pas . Les fibres musculaires et cardiaques devienent amitotiques mais restent capables d’hypertrophie chez l’adulte . A la naissance , leur spécialisation est généralement rerminée et , dès lors les muscles squelettiques endommagés sont remplacés par du tissu cicatriciel .A la naissance , la plupart des muscles squelettiques ont la forme de courroies , et les mouvements du bébé sont mal coordonnés et déterminés en grande partie par voies réflexes. Le développement musculaire reflète le niveau de coordination neuromusculaire qui se fait de la tête vers les orteils et des parties proximales vers les parties distales. Ainsi, le bébé sait lever la tête avant d’apprendre àç marcher. Pendant toute notre enfance la maîtrise des muscles squelettique s se précise de plus en plus. Vers le milieu de l’adolescence , la maîtrise nerveuse naturelle de nos musvles a atteint son maximum .Comme ils sont bien irrigués , les muscles squelettiques offrent une résistante étonnante à l’infection et ce pendant toute la vie ; il suffit d’une bonne alimentation et d’un peu d’exercice pour qu’ils soient relativement bien protégés de la maladie . Au cours du vieillissement , la quantitté de tissu conjonctif présent dans nos muscles squelettiques augmente , le nombre de fibres musculaires diminue et les muscles deviennent plus fibreux ou plus tendineux . Come les muscles squelettiques représentent une grande partie de la masse corporelle , la force musculaire diminue en même temps que la masse corporelle. Les muscles lisses sont remarquablement excempts de maladie . Leur fonctionnement est principalement gêné par des agents irritants externes (alcool, nourriture épicée) . Ils deviennent alors plus sensibles à la stimulation et tendent à débarrasser l’organisme de l’agent irritant , d’où l’apparition de diarrhée ou de vomissement.

V- ANATOMIE DESCRIPTIVE DES MUSCLES :Le corps humain possède 637 muscles striés , dont sept pairs et 315 pairs et symétriques.1-Muscles de la tête : Ils comprennent 3 groupes de muscles :-les muscles annexés aux organes et viscères de la tête ( muscles de l’oreille, de l’œil, du voile du palais, de la langue, du pharynx) ;-les muscles masticateurs ;-les muscles peauciers.1-a-Les muscles masticateurs :

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Ce sont les muscles élévateurs de la mâchoire inférieure. Les muscles abaisseurs ne sont pas décrits ici mais font partie des muscles sous-hyoïdiens).Les muscles masticateurs sont au nombre de 4 de chaque côté . Ce sont :-le temporal : il s’étend de la fosse temporale située sur la face latérale du crâne au maxillaire inférieur en passant en dedans de l’arcade zygomatique ;-le masséter : il va de l’arcade zygomatique à la face externe de l’angle de la mâchoire ;-le ptérygoïdien externe et le ptérygoïdien interne : ce sont les plus profonds ; ils vont de l’apophyse ptérygoïde du sphénoïde en haut , au maxillaire inférieur en bas.1-b-Muscles peauciers : Ce sont des muscles caractérisés par le fait qu’une , voire leurs deux insertions , se font à la face profonde de la peau qu’ils mobilisent ; ils ont pour cette raison un rôle essentiel dans la mimique . Ils contribuent en outre à l’ouverture et à la fermeture des orifices naturels autour desquels ils sont placés et interviennent par conséquent dans la parole , le chant, etc. Enfin, ils sont tous innervés par le nerf facial (7ème paire crânienne).On distingue cinq groupes des muscles peauciers :-muscles peauciers du crâne : ce sont l’occipital en arrière et le frontal en avant, réunis l’un à l’autre par une vaste aponévrose, l’aponévrose épicrânienne, qui recouvre la voûte crânienne. Ces muscles mobilisent le cuir chevelu dans le sens antéro-postérieur ; en outre , le frontal est élévateur des sourcils et des paupières supérieures (muscle de l’étonnement) ;-muscles peauciers de l’oreille : ce sont les muscles auriculaires ; ils sont rudimentaires chez l’homme ;-muscles des paupières et des sourcils : ce sont l’orbiculaire des paupières qui entoure l’orifice palpébral et sert à son occlusion et le sourcilier situé à la partie interne de la région sus-orbitaire , dont l’action est de froncer les sourcils (muscles de la colère) ;-muscles du nez : ils sont au nombre de 4 : le dilatateur de la narine et le transverse du nez qui agrandissent l’orifice narinaire ; le myrtiforme qui le rétrécit ; enfin le pyramidal qui abaisse la peau de la région intersourcilière ;-muscles des lèvres et du menton. Ce sont :-l’orbiculaire des lèvres qui détermine l’occlusion de l’orifice buccal ;-les releveurs superficiels et profonds de l’aile du nez et de la lèvre supérieure , dont le nom indique l’action ;-le grand et le petit zygomatique qui portent en haut et en dehors la commissure labiale (muscles de la joie) ;-le canin élève la lèvre supérieure au-dessus de la canine (muscle de la menace) ;-le buccinateur joue un rôle dans l’action de siffler, de souffler ;-le risorius de Santorini : muscle du sourire ;-le triangulaire des lèvres : abaisse la commissure labiale ;-le carré du menton et la houppe du menton : muscles abaisseurs de la lèvre inférieure.

2-Muscles de la région antérieure et latérale du cou : On divise ces muscles en trois groupes : les muscles profonds ou prévertébraux, les muscles des groupes sus et sous –hyoïdiens , enfin les muscles latéraux du cou.2-a-Les muscles profonds : Ils sont au nombre de 4 : le grand droit antérieur, le petit droit antérieur, le droit latéral et le long du cou . Ils sont appliqués profondément contre la face antérieure de la colonne.Ils sont fléchisseurs de la tête . De plus, leur contraction unilatérale contribue à l’inclinaison latérale de la tête.

2-b-Les muscles sus- et sous –hyoïdiens : Les muscles sus-hyoïdiens sont au nombre de 4 : le stylo-hyoïdien,le digastrique, le mylo-hyoïdien , le génio-hyoïdien . Par leur contraction, ces muscles abaissent la mâchoire inférieure

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si l’os hyoïdien est fixé (mouvement de mastication) ; si c’est le maxillaire inférieur qui est fixé , ils deviennent élévateurs de l’os hyoïde (mouvement de déglutition).Les muscles sous-hyoïdiens sont également au nombre de 4 : le sterno-cléido-hyoïdien, le sterno-thyroïdien, le thyro-hyoïdien et l’omo-hyoïdien . Ces muscles sont abaisseurs de l’os hyoïde . Ceux qui se fixent sur le cartilage thyroïde contribue également aux mouvements du larynx (déglutition, respiration).

2-c-Muscles latéraux du cou : De la profondeur à la superficie, on distingue dans la région latérale du cou trois plans musculaires superposés :-le plan des muscles scalènes ou muscles latéraux profonds. Les scalènes sont au nombre de 3 ; ils s’étendent des vertèbres cervicales à la face externe des deux premières côtes. Leur contraction élève les côtes quand ils prennent leur point fixe sur la colonne cervicale ; ils sont alors inspirateurs accessoires ; quand ils prennent leur point fixe sur le thorax , ils inclinent latéralement la tête (contraction unilatérale) ou fixent la colonne cervicale en position rigide (contraction bi-latérale) ;-le plan des muscles sterno-cléido-mastoïdien . C’est un muscle long , dont la saillie est bien visible sous la peau. Il s’étend de l’occipital et de l’apophyse mastoïde du temporal en haut , au sternum et à l’extrémité interne de la clavicule en bas . La contraction unilatérale du muscle entraîne un triple mouvement de la tête : inclinaison de son côté, flexion, rotation du côté opposé (attitude dite du torticolis) ; la contraction bilatérale entraîne la flexion de la tête ; enfin, si les deux muscles prennent leur point fixe sur la tête, ils élèvent le thorax et favorisent l’inspiration ;-le plan du muscle peaucier du cou. C’est un muscle peaucier dont les fibres sont tendus de la peau de la région sus-claviculaires à celle de la face externe du maxillaire inférieur (muscle de la frayeur).

3-Muscles de la nuque et du dos : On distingue deux groupes : les muscles profonds et les muscles superficiels.3-a-Les muscles profonds : Ce sont des muscles allongés verticalement le long de la colonne vertébrale et sur toute sa hauteur et qui prennent des insertions sur chacune des vertèbres.Au niveau de la nuque, ils portent le nom de splénius , complexus , droits postérieurs et obliques de la tête. Au niveau du tronc, ces muscles, appelés muscles spinaux , forment une volumineuse masse musculaire allongée de chaque côté de la ligne des apophyses épineuses, la masse commune .Ces muscles sont extenseurs du rachis et de la tête . De plus, leur contraction unilatérale provoque l’inclinaison latérale et la rotation de la colonne et de la tête.3-b-Les muscles superficiels : Ce sont, en allant de la profondeur à la superficie :-les muscles petits dentelés postérieurs et les rhomboïdes qui recouvre les muscles précédents ;-enfin, les deux muscles les plus superficiels qui recouvrent toutes les couches musculaires précédentes sont :-le trapèze étendu de l’occipital et de la colonne vertébrale sur les ¾ supérieurs sa hauteur , à l’épine de l’omoplate et à la clavicule en dehors. Ce muscle est élévateur du moignon de l’épaule quand il prend son point fixe sur le rachis ; il est extenseur de la tête et l’élévateur du tronc quand il prend son point fixe sur la ceinture scapulaire ;-le grand dorsal étendu de la moitié postérieure de la crête iliaque et de la moitié inférieure de la hauteur de la colonne vertébrale , à l’extrémité supérieure de l’humérus , en contournant la moitié inférieure du thorax. Ce muscle est adducteur et rotateur interne du bras quand il prend

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son point fixe sur le tronc ; il est élévateur du tronc quand il prend son point fixe sur l’humérus (action de grimper).

4-Muscles du tronc : On trouve différents groupes : muscles du thorax, de la paroi abdominale et les muscles intérieurs du tronc.4-a-Muscles du thorax : Ce sont essentiellement :-le grand pectoral : étendu de la face antérieure de la paroi thoracique en dedans , à l’extrémité supérieure de l’humérus en dehors. Il est adducteur de l’humérus ;-le petit pectoral , sous-jacent au précédent, est étendu de l’apophyse coracoïde de l’omoplate à la face externe des 3ème, 4ème, et 5ème côtes . Il est abaisseur du moignon de l’épaule et inspirateur ;-le sous-clavier est étendu de la clavicule à la première côte .Il est inspirateur ;-le grand dentelé est étendu du bord interne de l’omoplate sur toute sa hauteur aux dix premiers arcs costaux , en s’enroulant sur la partie latérale du thorax. Quand il prend son point fixe sur le thorax ,il détermine l’antépulsion du moignon de l’épaule ; quand son point fixe est scapulaire, il devient inspirateur.Les muscles intercostaux, surcostaux et sous costaux , enfin, sont insérés sur les côtes ; ils ferment les espaces compris entre celles-ci. Ce sont des muscles inspirateurs et expirateurs.4-b-Muscles de la paroi abdominale : Les parois antérieure et latérale de l’abdomen sont formées par cinq muscles de chaque côté :-le grand droit de l’abdomen , vertical , s’étend de la partie antérieure et inférieure de la cage thoracique en haut au pubis en bas. Le grand droit est compris à l’intérieur d’une gaine aponévritique formée par les autres muscles larges de l’abdomen , dont les aponévroses d’insertion enveloppent le muscle. Les deux muscles grands droits sont séparés l’un de l’autre sur toute leur hauteur par une ligne fibreuse extrêmement épaisse qui résulte de l’entrecroisement sur la ligne médiane des fibres aponévrotiques de la gaine des droits ; on donne à cette ligne fibreuse le nom de ligne blanche abdominale ;-le pyramidal de l’abdomen est un petit muscle situé en avant de la partie inférieure du grand droit et à l’intérieur de sa gaine ;-le grand oblique est le plus superficiel des muscles larges de l’abdomen . Il s’étend de la partie inférieure de la paroi latérale du thorax à la crête iliaque et à la ligne blanche, en formant la partie antérieure de la gaine du droit. Ses fibres obliques en bas et en avant, d’où son nom :-le petit oblique , sous-jacent au précédent , monte obliquement en haut et en avant de la crête iliaque au rebord thoracique et à la ligne blanche , en formant également la gaine du droit ;-le transverse de l’abdomen est le plus profond des muscles larges. Il s’étend transversalement de la colonne lombaire en arrière à la ligne blanche en avant, en formant la partie postérieure de la gaine du droit.L’action de tous ces muscles est assez comparable . Outre le rôle de protection des viscères abdominaux qu’ils recouvrent, ils compriment par leur contraction ces mêmes viscères et agissent par conséquent au cours de la défécation, de la miction, de l’expiration forcée. En outre, ils sont fléchisseurs du thorax et, par leur contraction unilatérale , déterminent l’inclinaison latérale de celui-ci.La paroi abdominale présente cependant des points faibles, siège possible de hernies :-au niveau de la cicatrice d’implantation du cordon ombilical , l’anneau fibreux ombilical , petite déhiscence de la ligne blanche ;-à la partie inférieure e la paroi , le canal inguinal , canal qui traverse la paroi et qui est emprunté par les éléments du cordon . Le canal inguinal peut-être le siège de hernies inguinales.

4-c-Muscles intérieurs du tronc : Le diaphragme est un muscle plat qui sépare le thorax de l’abdomen . Il s’insère sur tout le pourtour de l’orifice inférieur du thorax (vertèbres lombaires, côtes et cartilages costaux, sternum) ; de là , ses fibres convergent vers une portion tendineuse centrale , le centre phrénique.

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Le diaphragme a la forme d’un dôme à convexité supérieure , mais l’empreinte du cœur situé un peu à gauche de la ligne médiane le divise en deux coupoles , droite et gauche Le diaphragme est au contact , en haut, du cœur , entouré par le péricarde, des poumons entourés par les plèvres ; en bas du foie, de l’estomac, de la rate. Il est perforé par un grand nombre d’orifices que traversent des organes allant du thorax à l’abdomen et inversement (aorte, veine cave inférieure, œsophage, nerfs pneumogastriques, splanchniques et sympathique…) . Innervé par le nerf phrénique , c’est le muscle essentiel de la respiration . Outre son rôle respiratoire , sa contraction repousse en bas les viscères abdominaux et joue ainsi un rôle au cours de la défécation, de la miction …Le psoas-iliaque est étendu de la face latérale de la colonne lombaire et de la face interne de l’aile iliaque, à l’extrémité supérieure du fémur, où il se fixe sur le petit trochanter. Il est fléchisseur de la cuisse sur le bassin.Le carré des lombes, enfin , est appliqué contre la paroi postérieure du tronc . Il est étendu de la crêteb iliaque à la colonne lombaire et à la 12ème côte . C’est un muscle expirateur accessoire ; en outre, il incline de son côté la colonne vertébrale.

5-Muscles du membre supérieur : Selon le segment de membre auquel ils appartiennent, on distingue différents muscles.5-a-Muscles de l’épaule : Le deltoïde dont la saillie donne au moignon de l’épaule sa forme arrondie. Il s’insère en haut sur la clavicule , l’épine de l’omoplate et l’acromion ; en bas sur la face externe de l’humérus. Il est abducteur du bras.Le sus-épineux s’étend de la face postérieure de l’omoplate, au-dessus de l’épine , à la grosse tubérosité de l’humérus. Il est également abducteur du bras.Le grand rond va de l’omoplate à la coulisse bicipitale. Il est adducteur et rotateur interne du bras.Le sous-scapulaire va de la face antérieure de l’omoplate à la petite tubérosité de l’humérus. Son action est la même que celle du grand rond.

5-b-Muscle du bras : On les divise en deux groupes :

Les muscles de la loge antérieure. Ce sont :-le biceps brachial qui s’insère en haut par deux tendons sur l’omoplate et en bas par un seul tendon sur la tubérosité bicipitale du radius ;-le coraco-brachial qui va de l’apophyse coracoïde de l’omoplate à l’humérus ;-le brachial antérieur qui s’étend de la face antérieur de l’humérus à l’apophyse coronoïde du cubitus.Le coraco-brachial propulse l’humérus en avant et en dedans, le biceps et le brachial antérieur sont fléchisseurs de l’avant-bras sur le bras.

Les muscles de la loge postérieure. Ils sont représentés par un muscle unique et volumineux , le triceps brachial. Ce muscle s’insère en haut par trois chefs , d’où son nom : l’un sur l’omoplate, les deux autres sur la face postérieure de l’humérus . Ces 3 chefs se fusionnent en un seul corps charnu qui s’insère en bas par un tendon sur l’olécrâne. Le triceps est extenseur de l’avant-bras sur le bras.

5-c-Muscles de l’avant-bras : Ils sont disposés en 3 groupes .Les muscles de la loge antérieure. Ils sont disposés sur quatre plans superposés en allant de la superficie à la profondeur :-le plan superficiel est formée par 4 muscles :

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-le grand palmaire , le petit palmaire , le cubital antérieure , tendus de l’épitrochlée au carpe , sont fléchisseurs de la main sur l’avant-bras ;-le rond pronateur , tendu de l’épitrochlée et du cubitus au radius , est pronateur de l’avant-bras, comme son nom l’indique ;-le plan moyen est formée par un seul muscle, le fléchisseur commun superficiel des doigts , qui s’insère en haut sur les 2 os de l’avant-bras et se divise en bas en quatre tendons destinés aux quatre derniers doigts ;-le plan profond est formée par deux muscles :-le fléchisseur commun profond des doigts qui s’insère en haut sur le cubitus et se divise en bas en quatre tendons destinés également aux quatre derniers doigts ;-le fléchisseur propre du pouce s’étend du radius à la dernière phalange du pouce ;-le dernier plan est encore plus profond .Il est formé par un seul muscle , le carré pronateur , tendu transversalement entre les extrémités inférieures du cubitus et du radius. Il est pronateur de la main.Les tendons de tous les muscles fléchisseurs des doigts sont enveloppés dans leur traversée du poignet , de la paume de la main et des doigts par des gaines synoviales qui facilitent le glissement : gaine radiale pour le fléchisseur du pouce , gaine cubitale pour le fléchisseur de l’auriculaire et les autres tendons du poignet , trois gaines digitales pour les tendons fléchisseurs des doigts moyens au niveau des doigts.Les muscles de la loge externe . Ils sont au nombre de 4 :-le court supinateur tendu de l’humérus et du cubitus au radius , dont il contourne le col . Il est supinateur ;-le long supinateur tendu de l’humérus au radius . Contrairement à son nom , il n’est pas supinateur , mais uniquement fléchisseur de l’avant-bras sur le bras ;-le premier et le deuxième radial tendu de l’humérus aux 2ème et 3ème métacarpiens. Ils sont extenseurs de la main sur l’avant-bras.

Les muscles de la loge postérieure. Ils sont disposés en deux couches -la couche superficielle est formée par 4 muscles : -l’anconé , tendu de l’humérus au cubitus , est extenseur de l’avant-bras ;-le cubital postérieur , tendu de l’épicondyle au 5ème métacarpien , est extenseur de la main ;-l’extenseur propre du 5ème doigt et l’extenseur commun des doigts s’insèrent en haut sur l’épicondyle , en bas sur les trois phalanges des doigts. L’extenseur commun se divise en 4 tendons destinés aux quatre derniers doigts ;-la couche profonde est également formée par 4 muscles :-l’extenseur propre de l’index tendu du radius au squelette de ce doigt ;-et trois muscles du pouce : le long abducteur , le court extenseur et le long extenseur du pouce , tendus du squelette antibrachial aux phalanges du pouce.

5-d-Muscles de la main : Ils sont disposés en trois groupes.-Le groupe externe ou muscles de l’éminence thénar. Il comprend 4 muscles moteurs du pouce tendus du carpe au squelette de ce doigt. Ce sont : le court abducteur , le court fléchisseur , l’opposant, et l’adducteur du pouce.-Le groupe interne ou muscles de l’éminence hypothénar. Il est formé par 4 muscles : le palmaire cutané, muscle peaucier , et trois muscles moteur du 5ème doigt , tendus du carpe au squelette de ce doigt ; ce sont le court fléchisseur, l’adducteur et l’opposant du 5ème doigt.-Le groupe moyen . Il est formé par :-les muscles interosseux dorsaux et palmaires tendus des métacarpiens aux phalanges et fermant les espaces compris entre les métacarpiens ;-les muscles lombricaux annexés aux tendons fléchisseurs des doigts.

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6-Muscles du membre inférieur : Selon le segment de membre auquel ils appartiennent , on distingue différents muscles.6-a-Muscles du bassin : Ils comprennent deux groupes :-le groupe des muscles fessiers. Ce sont , de la superficie à la profondeur, le grand fessier, le moyen fessier et le petit fessier , tendus de l’aile iliaque et du sacrum au grand trochanter et à la ligne âpre du fémur. Ils sont extenseurs et abducteurs de la cuisse sur le bassin . Ils sont extrêmement développés chez l’homme, ce qui est dû à la station debout ;-le groupe des muscles pelvi-trochantériens , tendus, comme leur nom l’indique , du squelette au bassin , sacrum et os iliaque , au grand trochanter. Ce sont : le pyramidal du bassin, l’obturateur interne, les jumeaux supérieur et inférieurs , l’obturateur externe et le carré crural . Tous ces muscles sont rotateurs externes de la cuisse.

6-b-Muscles de la cuisse : Ils sont disposés en 3 groupes.Les muscles de la loge antérieure . Ce sont :-le couturier , muscle très long , étendu de l’os iliaque à l’extrémité supérieure de la face interne du tibia et croissant en écharpe la face antérieure de la cuisse. Il est fléchisseur et rotateur externe de la cuisse ;-le quadriceps crural est, comme son nom l’indique , formé de 4 chefs à son extrémité supérieure ; ces 4 chefs sont : le droit antérieur inséré sur l’os iliaque , le crural , le vaste externe , le vaste interne , tous trois insérées sur le fémur. Ces 4 chefs se réunissent et forment un tendon unique , volumineux, le tendon du quadriceps , qui s’insère sur le bord supérieur de la rotule . Celle-ci est fixée par sa pointe au tibia par d’autres fibres tendineuses qui continuent la direction des fibres du quadriceps ; ces fibres forment le ligament rotulien ;-le tenseur du fascia lata est tendu de l’os iliaque à l’aponévrose d’enveloppe de la cuisse. Il est légèrement fléchisseur de la cuisse.

Les muscles de la loge interne : Tous les muscles de la loge interne sont adducteurs de la cuisse. Ce sont :-le pectiné, le moyen adducteur , le petit adducteur , le grand adducteur , tous quatre tendus du pubis et de la branche ischio-pubienne à la ligne âpre du fémur ;le droit interne , tendu du pubis à l’extrémité supérieure du tibia. Il est non seulement adducteur de la cuisse , mais aussi fléchisseur de la jambe.

Les muscles de la loge postérieure : ils portent également le nom d’ischio-jambiers , car ils s’insèrent en haut sur la tubérosité ischiatique et en bas sur l’extrémité supérieure des deux os de la jambe . Ils sont à la fois extenseurs de la cuisse sur le bassin et fléchisseurs de la jambe sur la cuisse. Ce sont : le demi-membraneux, le demi-tendineux et le biceps crural.

6-c-Muscles de la jambe : Ils sont disposés en 3 groupes.Les muscles de la loge antérieure : ce sont :-le jambier antérieur, tendu du tibia au tarse antérieur. Il fléchit le pied sur la jambe ;-l’extenseur commun des orteils et l’extenseur propre du gros orteil, tendus du péroné au squelette des cinq orteils . Tous deux sont extenseurs des orteils ;-le péronier antérieur , tendu du péroné au 5 ème métatarsien. Il fléchit le pied sur la jambe.

Les muscles de la loge postérieure . Ils comprennent deux couches musculaires :

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-une couche superficielle formée par un seul muscle , le triceps sural. Celui-ci est formé à son extrémité supérieure par trois chefs : deux insérés sur le fémur , les jumeaux externe et interne , un inséré sur le tibia, le soléaire . Ces 3 chefs se réunissent en un tendon commun volumineux, le tendon d’achille qui se fixe en bas sur le calcanéum . Le triceps est extenseur du pied sur la jambe ;-une couche profonde formée par :-le poplité tendu du fémur au tibia , qui est fléchisseur de la jambe ;-le jambier postérieur tendu du tibia au tarse antérieur. Il est extenseur du pied sur la jambe ;-le fléchisseur commun des orteils et le fléchisseur propre du gros orteil, tendus de la face postérieure des deux os de la jambe aux phalanges des cinq orteils. Ils sont fléchisseurs des orteils.

Les muscles de la loge externe : ils sont au nombre de 2 :-le long péronier latéral . Il éverse la voûte plantaire en dehors et maintient par son tonus la concavité de la voûte plantaire ;-le court péronier latéral , tendu du péroné en haut au 5 ème métatarsien en bas. Il éverse la plante du pied en dehors.

6-e-Muscles du pied : Muscles de la face dorsale du pied. Il n’en existe qu’un, le pédieux qui s’insère en arrière sur le calcanéum et en avant se divise en quatre tendons destinés aux 4 premiers orteils. Il est extenseur de ceux-ci .Muscles de la face plantaire du pied : comme au niveau de la main, ils sont disposés en 3 groupes :-un groupe interne formée par les muscles moteur du gros orteil. Ils sont tendus du tarse aux phalanges du gros orteil. Ce sont : l’adducteur, le court fléchisseur et l’abducteur du gros orteil. -un groupe interne formé par les muscles moteurs du 5ème orteil qui sont tendus du tarse au squelette de ce doigt. Ce sont l’adducteur , le court fléchisseur et l’opposant du 5ème doigt ;-un groupe moyen formé par :-des muscles interosseux dorsaux et plantaires et des muscles lombricaux , dont la disposition est la même que celle des muscles homologues de la main ;-deux muscles courts : la chair carrée du sylvius et le court fléchisseur plantaire , tendus du calcanéum au squelette des 4 derniers orteils. Ils sont tous deux fléchisseurs des orteils.