04 fevrier 2021 78 mali 4 · 2021. 2. 4. · 78 mali 4 quotidien d’information et de...

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MALI 784 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION JEUDI 04 FEVRIER 2021 L'information est l'oxygène des temps modernes Conseil consultatif interrégional : La supercherie juridique de l’état de l’Azawad Chan 2010 : Le Mali premier pays qualifié pour la finale L’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, dénonce la junte militaire : « S’il y a une chose que personne ne peut reprocher au régime passé, c’est la préservation de la liberté d’expression »

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  • MALI

    784www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

    JEUDI 04 FEVRIER 2021L'information est l'oxygène des temps modernes

    Conseil consultatif interrégional : La supercherie juridique de l’état de l’Azawad

    Chan 2010 : Le Mali premier pays qualifié pour la finale

    L’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, dénonce la junte militaire : « S’il y a une chose que personne ne peut reprocher au régime

    passé, c’est la préservation de la liberté d’expression »

  • Echantillons testés

    Suivi des actions de prévention et de riposte au mercredi 03 fevrier 2021

    Nouveaux guéris

    Au cours des dernères 24 H

    Nouveaux décès

    8

    8119dont 67 dans

    la communautédont 931 font l’objet d’un suivie médical

    6011 333

    41

    835

    0Nouveaux cas confirmés

    cas confirmés Guéris Décès

    Bilan global de la situation du Covid 19

    Ministère de la Santé et du Développement Social

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 3

    Sommaire

    • Redacteur en Chef :Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

    Une

    Actualité

    Culture & société

    International

    MATD : La CENI dissoute participe aux débats sur les élections

    Grande mosquée de Badalabougou : Rififi pour le contrôle de l'imamatUniversité de Ziguinchor : Le SUDES taille le Recteur et menace de bloquer les activités pédagogiquesVol inaugural Bamako-Tombouctou : La compagnie aérienne Sky Mali effectue sonpremier vol Bamako-TombouctouSBM à GOUANA : ”l'humanité ne peut pas se faire sans des infrastructures de santé,d’éducation et de route”Communiqué de L'URD Saisie de 550 kg de chanvre indien : La douane sénégalaise explose les records

    Formation à l’utilisation des plateformes d’enseignement : 150 étudiants maliens outillés !Conseil d’Administration du CHU -CNO : Le budget 2021 s’élève à 1 763 879 428 FCFA Zone de défense et de sécurité : Quand la CMA met à nu ses accointances avec lesgroupes terroristes Institut universitaire de gestion (IUG) : Les comités syndicaux sur le pied de guerre !

    Conseil consultatif interrégional : La supercherie juridique de l’état de l’Azawad Bounty : La nécessaire véritéTransition : Recettes de Aboubacar Sidiki Fomba pour la réussir Relecture des textes : Le M5 pique une colère noire UDD : Les obsessions de Tiéman Hubert Coulibaly L’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, dénonce la junte militaire : « S’il y a une chose que personne ne peut reprocher au régime passé, c’est la préservation de la libertéd’expression »

    Faute d’avoir trouvé mieux : Revenue avec son ex-mari 35 ans après

    Gabon : Les douze mois d’Ali Bongo Ondimba pour chasser les doutes Vaccins anti-Covid : Pékin et Moscou étendent leur influenceBirmanie : Les appels à la désobéissance civile se multiplient après le coup d'État

    Chan 2010 : Le Mali premier pays qualifié pour la finaleMercato des Africains : Les mouvements à retenir en Europe

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    Politique

    Brèves

    Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

    Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

    • Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo, Yama Diallo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

    Sport

  • A l’invitation du Ministère de l’Administrationterritoriale et de la Décentralisation (MATD)par la lettre n°000063/MATD-SG du 11 janvier2021, s’est tenue dans la salle de conférencedu Gouvernorat du District de Bamako, du 25au 27 janvier 2021, l’atelier de concertationentre les experts du MATD, les représentantsdes Partis politiques et les Organisations dela Société civile (OSC), un atelier sur l’examendes textes suivants : la Loi n°2016-048 du 17octobre 2016, modifiée par la Loi n°2018-014

    du 23 avril 2018, portant Loi électorale , la Loin°05-047 du 18 août 2005 portant Charte despartis politiques et la Loi n°02-010 du 05 mars2002 portant loi organique fixant le nombre,les conditions d’éligibilité, le régime des iné-ligibilités et des incompatibilités, les condi-tions de remplacement des membres del’Assemblée nationale en cas de vacance desiège, leurs indemnités et déterminant lesconditions de la délégation de vote.Cette rencontre, dite formation technique, a

    regroupé les experts du gouvernement, despartis politiques, de la DGE, des Associationset organisations de la société civile et desMouvements signataires de l’Accord pour lapaix et la Réconciliation, issu du processusd’Alger et de la CENI.Or, le décret N° 2021-003/PT-RM du 08 janvier2021, publié au Journal Officiel Numéro 03 du15 janvier 2021 avait expressément abrogé ledécret N°2017-0214/P-RM du 13 mars 2017portant nomination des membres de la Com-mission Electorale Nationale Indépendante.Qui a donc pu convier les représentants decette structure à participer à cette rencontreet à quel titre ? Pourquoi eux-mêmes ont-ilsaccepté d’y participer. Au-delà de cette invitation incongrue, la ren-contre a confirmé toutes les craintes et ap-préhensions formulées par des forcespolitiques qui ont refusé de prendre part à cequ’ils ont appelé un piège de validation des

    MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 5

    MATD : La CENI dissouteparticipe aux débats surles élections

    UNE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/20216

    UNE

    faits accomplis.La lecture du Rapport final et les recomman-dations formulées ne laissent place à aucundoute sur l’unilatéralisme de la démarche duministère de l’Administration territoriale. Entémoigne la formulation alambiquée sur l’or-gane unique de gestion des élections retenupar le Dialogue National Inclusif (DNI) et una-nimement soutenu par la classe politique etla société civile « L’atelier recommande lamise en place d’un comité d’experts,composé des représentants de l’adminis-

    tration, des partis politiques et des orga-nisations de la société civile en vue del’élaboration des textes régissant l’or-gane unique et indépendant, chargé de lagestion des élections. Les résultats destravaux dudit Comité feront l’objet d’unevalidation par le cadre de concertationMATD-PP-OSC. ».De quelle garantie dispose les futurs candidatspour la mise en place de cette structure alorsque l’administration crie urbi et orbi le manquede temps pour sa mise place.

    On observe également qu’en dehors de toutebalise politique consensuellement mise enplace, aucune indication sûre n’existe sur lemode de scrutin, les circonscriptions électo-rales ou encore le nombre de siège à attribuerà la proportionnelle.En conséquence, de très nombreuses ques-tions qui auraient pu trouver des pistes de so-lutions ont été simplement rejetées à d’autresniveaux. Ains en a-t-il été de celles relativesaux procédures de destitution du Président del’Assemblée nationale ou de la levée de l’im-munité des députés.Sur la transhumance des députés « Certainsparticipants ont estimé d’interdire latranshumance des députés. Toutefois, auvu des dispositions constitutionnelles quiinterdisent que le mandat soit impératif,il a été décidé de renvoyer la question etpour la transhumance des députés etcelle de tout autre élu à la révision de laConstitution. ». Un débat politique en amontles chefs de partis aurait peut-être pu apporterune bienfaisante lumière car la transhumancedes députés n’a absolument rien à voir avec lemandat impératif qui est tout autre chose.La transition perd manifestement du temps.Volontairement ? Rien ne permet d’exclure untel comportement au vu d’agendas pas tou-jours très transparent.

    Moctar Sow

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 7

    UNEUNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

    YeahSamake

    CHERS COMPATRIOTES,La réussite de la Transition est une préoccupa-tion majeure de toutes les Maliennes et tous leMaliens. Malgré les tâtonnements et la perceptiond’exclusion qui ont caractérisé le début, nous n’épargnerons aucuneffort pour le redressement de la Transition afin qu’elle puisse réaliserles missions qu’elle s’est assignées. Nous croyons fermement que #DIRIGERCESTSERVIR#ToLeadIsToServe

    MALI KANU

    Message de félicitations du Président BahN’DAW suite à la qualification des Aigles pourla finale du CHAN 2021"Chers Aigles,Au terme d’un match serré, vous voilà qualifiés pour la finale duChampionnat d’Afrique des Nations, édition 2021.En mon nom, au nom du gouvernement et du Peuple maliens, je vou-drais à cette occasion vous féliciter chaleureusement. Tout au longde cette compétition, vous avez fait preuve d’un don de soi et d’unsens patriotique qui doivent constituer une source d’inspiration pourtous les Maliens, particulièrement en ce temps de lourds défis. Je suis fier de vous et je n’ai aucun doute que cette fierté est partagéepar tous nos compatriotes. Je vous souhaite bonne chance pour la finale et vous assure du sou-tien et des bénédictions de la Nation que vous n’avez de cesse d’ho-norer depuis le début de cette compétition.Vive les Aigles,Vive le Mali"Bamako le 3 février 2021SEM Bah N’DAWPrésident de la Transition Chef de l’Etat

    COMMUNIQUE DU CHEF D’ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL DES ARMÉESLes trois mille quatre cent trente (3430) candidats aux recrutementsde l'Armée de Terre ( Centre de Gao), de l'Air de la Direction du Génie

    Militaire de la Direction des Transmissions et des Télécommunica-tions des Armées, de la Direction du Matériel et des Hydrocarburesdes Armées, de la Direction de la Sécurité Militaire, dont les nomssuivent en annexe, sont déclarés admissibles pour la phase des vi-sites corporelles, au titre du recrutement 2019 2° Vague.

    Opérationnalisation du Service de Certification et de Signature Elec-troniqueUne mission d’échange du #Minister̀e de la #Communication et de#l'Economie #Numérique, composée de #l’Autorité Malienne de#Régulation des #Télećommunications/TIC et des #Postes (AMRTP)et du Service de Certification po et de Signature Electronique #SCSE,s’est rendue du 24 au 28 janvier 2021 à l’Autorité de Reǵulation desPostes et des Teĺećommunications de Cot̂e d’Ivoire. S’inspirer de l’expertise ivoirienne en matier̀e de certification et designature électronique en était le but. Les points d’échange ont doncporté sur: L’organisation et le fonctionnement de leurs structures; La mise en œuvre du cadre juridique et reǵlementaire de la signatureet la certification;L’élaboration et de l’application des procédures d’agreḿents et decontrol̂e des Prestataires de Certification et de Signature Electronique(PSCE);Ainsi des visites de sites comme la plateforme de signature eĺectro-nique de #l’ARTCI, des #PSCE agreéés par l’ARTCI, du point d’ećhangeinternet #CIVIX et du #CI-CERT, centre gouvernemental de veille,d’alerte et de réponse aux attaques informatiques ont édifié la délé-gation malienne sur la pertinence et l’importance desdites structures. Les parties ivoirienne et malienne ont convenu à l’issue de la mission,de la signature d’un meḿorandum d'entente entre les différentes

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/20218

    structures concernées.Pour plus de détails, vous pouvez suivre le lien facebook du Servicede Certification et de Signature Electronique:

    COMMUNIQUE DU DIRECTEUR GENERAL DE LA GENDARMERIE NATIO-NALEle Directeur Général de la Gendarmerie Nationale porte à la connais-sance des candidats au recrutement, déclarés admissibles à l'issuedes épreuves sportives, que le test écrit se déroulera le samedi 06février 2021 à partir de 07h 30 dans les capitales régionales.

    Ibou SY

    Boni: bilan définitif,Nous avons perdu 09 braves hommes.Une vingtaine de terroristes tués. Rappelons que ce matin ces lâches ont attaqué parsurprise un camp militaire.

    Média A

    Mali : Le bureau exécutif de l'Union Nationaledes Travailleurs du Mali (UNTM) menace de dé-poser un nouveau préavis de grève « dure ». L'an-nonce a été faite ce mardi (02/02/21) dans une lettrecirculaire signée par le secrétaire général de la centrale syndicale.Ses responsables pointent du doigt une mauvaise volonté du gou-vernement dans les négociations. Au même moment, l'ordre des mé-decins du Mali manifeste son mécontentement contre l'assassinatde leur collègue docteur Youssouf Mallé à Boura. Une plainte a étédéposé ce lundi contre X à Yorosso d'où relève la commune de Boura.studio Tamani

    #CHAN : Loin des yeux, près du cœur, une enveloppe d’encourage-ment pour les Aigles locaux !Afin de témoigner de mon soutien aux Aigles pour cette demi finalequi nous opposera à la Guinée-Conakry ce mercredi 3 février 2021 àDouala, j’ai décidé depuis Dakar, à titre personnel, d’offrir une enve-loppe exceptionnelle de 5 millions de francs CFA, dont 3 millionsdestinés aux joueurs et 2 millions à l’encadrement.J’ose espérer que ce geste impulsera une motivation supplémentaireaux Aigles pour prendre leur envol vers la finale.Tous derrière les Aigles jusqu’à la victoire finale !#UnMalien_UnSupporter#20millionsdeSupportersdesAiglesMossa Ag Attaher, ministre de la Jeunesse et des Sports

    UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 9

    UNEUNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

    C'est encore lui Mr Bocar Yattassaye le President Directeur Generalde WAD MPTORS a remis des dizaines de tonnes de céréales commedon aux veuves et orphelins des militaires tombés sur le champ del'honneur pour la patrie.Ce don a été remis en présence des autorités militaires et des élusde la 5ème région.Merci au President Directeur General pour cet acte patriotique afind'accompagner la transition .Natif de socoura Mopti le President Directeur General Bocar yattas-saye accompagné de son épouse et une forte délégation venue deBamako .Il a bien voulu soutenir par ce don très significatif en ces momentsidéales dont les bénéficiaires en ont fort besoin.Le promoteur et le President Direcreur General Bocar yattassaye ditDemba mérite d'être félicité et encouragé pour ce geste très salutaireet humanitaire.Les opérateurs economiques doivent suivre l'exemple de cet grandhomme Mr Yatrassaye.

    RFI Afrique

    En Centrafrique, des particuliers ont lancé unappel aux dons destinés aux forces armées dupays qui combattent actuellement aux côtés deleurs alliés contre la rébellion CPC. La collecte adéjà débuté. À l’origine, il s’agit d’une initiative privée, mais elle areçu l’aval du ministère de la Défense qui centralise les dons et secharge de les distribuer.

    Al-Qaïda au Sahel développe actuellement un « projet d'expansion »vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d'Ivoire et le Bénin, aassuré, lundi 1er février, Bernard Emié, patron du renseignement ex-térieur français. Le chef de la Direction générale de la sécurité exté-rieure (DGSE) a montré des images d'une réunion, tenue en février2020, rassemblant dans le centre du Mali les plus hauts responsableslocaux de la centrale jihadiste. Réunion qui, selon lui, avait pour butde préparer des opérations de grande ampleur.

    Mahamadou Touré

    L.ISLAM NOTRE FIERTÉ.Le Prophète ملسو هيلع هللا ىلص a dit : « Sois au service d’Allahcomme si tu Le voyais; et sache que si tu ne levois pas, Lui te voit. » [Mouslim]

    UNICEF Africa

    Pendant toute la pandémie de Covid-19, les in-firmières, les médecins et les sages-femmesont continué à risquer leur propre santé jour aprèsjour pour prendre soin de nos familles.Maintenant, nous devons prendre soin d'eux.Nous demandons à ce que les travailleurs de la santé soient priorisésdès que des vaccins sûrs et efficaces seront disponibles.

    Jeune Afrique

    Les États-Unis ont reconnu la souverainetépleine et entière du Maroc sur la totalité de sonSahara. Une décision qui va dans la bonne direc-tion.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202110

    Comment s'adresser à l'enfant que l'on porte dans son ventre ? Com-ment lui dire le monde qui l'attend et les mondes dont il est issu ? Fouillant la langue française, portée par une urgente nécessité, laromancière Annie Lulu a su trouver les mots de la chair qui parle àla chair. Premier roman au titre étrange, La Mer Noire dans les Grands Lacs(Julliard, 226 pages, 19 euros), est un texte qui griffe l'épiderme,sollicite sang et muscles, vibre du pubis aux tempes comme unemusique aimée crachée par des baffles poussées au point de satu-ration.

    Réseau Scolaire

    L'IMPORTANCE DE LA LECTUREImaginons notre monde sans le livre, notremonde sans rien pour pouvoir référer nos idées,notre monde sans aucune mémoire écrite...En Afrique, nombreux sont ceux qui, prit par les multiples occupationsde la journée, se retrouvent loin des livres, et ne peuvent se référerde temps en temps à un livre qui pourrait l'aider à grandir dans leraisonnement.Ce message est pour vous, parents, si vous ne jugez plus bon d'ac-croitre l'esprit du livre, l'esprit de la recherche, ne detachez pas lesenfants de ce rythme, mais aussi accompagné à beaucoup plus liredes livres qui mettent en valeur leur africanité, qui raconte l'histoirede leur réalité passé jusqu'à nos jours.Comme le dit le proverbe africain, un peuple sans culture est commeun zèbre sans zebrure, un africain loin de la lecture de son histoire,n'est que l'ombre de lui même.Nous nous engageons à pouvoir distribuer gratuitement des livresen versions PDF à qui le veut et qui partagera ce message au vu et

    su de tous, notre mission est de relever le défi de la caillerattitudenegrophile et en faire une aristocratie africaine, et que scribe devientle nom de tous les africains.

    Modibo Simbo Keita

    C'est pas vous qui passez un carton au Pays Or-ganisateur? Vous avez oublié la CAN 2002?

    Guinée Communication.net

    URGENT...Tremblement de terre à Kindia Dieu protège la Guinée

    Bréhima Traoré

    FEMAFOOTSortie de Doumbia du bloc opératoire après sadouble fracture tibia-péroné .C'est dur pour lui , les aigles et aussi le stade Maliende Bamako. Mais cela fait parti du football prions pour que ce garçon très disci-pliné nous revienne très vite ! Le président de la FEMAFOOT et la dé-légation du ministère des sports sont actuellement au chevet du

    UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 11

    UNEUNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

    joueur qui vient de sortir du bloc opératoire.Source : Djibril Traoré

    Radio Guintan

    IBAMontana aux arrêts.Arrestation du rappeur iba Montana par la bri-gade de recherche du 9ème arrondissement. Motifs évoqués : Injures grave à l'endroit de la policedans une de ses chansons. Source : policière

    Wassa TV

    Une enveloppe d'encouragement3 000 000F pour les joueurs et 2 000 000F pourles encadreurs. Ministre de la Jeunesse et desSports Mossa Ag ATTAHER

    Drissa Arama

    Adhésion de plusieurs associations de Bankassà Yelema, « Le Changement »Le Président Dr Youssouf accompagné d'une dé-légation, a reçu au siège du parti, des responsablesd’associations de ressortissants de Bankass.Ils ont exprimé leur attachement aux idéaux de YELEMA, « Le Chan-gement » et ont signifié leur adhésion au parti.Après des remerciements i les a invité à davantage s’imprégner desenjeux locaux, à continuer d’être engagés auprès des populationsavec exemplarité conformément aux valeurs et principes du parti. Le Président les a également exhorté à apporter leur contributiondans la maîtrise des défis du Centre dont ils sont ressortissantsconvaincu que cela sera crucial pour une sortie de crise pour notrepays.#YELEMA#LeChangement

    Lassina Tangara

    A sa nomination nous l'avons félicité, au-jourd'hui on lui dit merci pour la mission accom-plie. Merci Salif SANOGO de l'#ORTM

    African Heroes

    LE 28 JANVIER 1995 À RIO DE JANEIRO LEMEURTRE DE L'HISTORIENNE ET PROFESSEURNOIR BRASILIENNE MARIA BEATRIZ DO NASCI-MENTO Assassinée froidement le 28 janvier 1995 à Rio de Janeiro, feu MariaBeatriz Nascimento était une grande historienne et professeur dansune université de renommée internationale. Elle était une grande mi-litante pour les droits des Noirs au Brésil. Professeur d'études ra-ciales de renommée internationale au Brésil, son travail est toujourspertinent et vital pour les études raciales, même après son meurtrele 28 janvier 1995. Ses études sont enseignées dans les grandes uni-versités du monde. Universitaire de renommée mondiale et militanteafro-brésilienne, Maria Beatriz Nascimento a passé toute sa vie àlutter pour la libération des Noirs pendant la période de la dictaturemilitaire au Brésil. Elle a joué un rôle influent dans le mouvementnoir brésilien depuis sa création dans les années 1960 jusqu'à samort. Grâce à ses recherches universitaires, elle a évalué l'impor-tance des cultures africaines en tant qu'espaces autonomes pourles Afro-descendants pendant la période coloniale et a défié l'envi-ronnement politique du gouvernement militaire et les politiques ra-ciales envers les Brésiliens noirs.Ses études sur l'invisibilité des femmes noires, et en particulier desfemmes de la diaspora africaine, ont eu un impact international.Une femme Inspirante

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202112

    BREVESBREVES

    Depuis quelques temps, les fidèles musulmans qui fréquententcette maison de Dieu ne parlent plus le même langage. Pourcause, une affaire relative à la succession de l'Imam Makadjiles oppose, jusqu'à créer deux camps. Parce que celui-ci n'est plusapte à diriger la prière vu sa santé très fragile à cause de l'âge.C'est à la prière de midi (djoumah) du vendredi dernier, qu'une alterca-tion est intervenue entre les deux camps. Parce que, l'Imam Makadjiavait porté son dévolu sur l'un de ses plus proches pour le remplacer.Cela a été fait sans le consentement des autres fidèles, c'est-à-direses dissidents. Alors de l'entendement de ceux-ci, l'actuel adjoint estle mieux placé et le plus apte à le remplacer. Ainsi, quand le choix de l'Imam Makadji s'apprêtait à diriger la prière,les dissidents se sont opposés. Et une vive dispute éclata entre les deuxtendances. D'échanges verbaux, ils finirent par utiliser les armesblanches.Mais, il semblerait que les proches à l'Imam Makadji s'étaient déjà pré-parés au pire. C'est pourquoi, ils sont venus à la prière armés de ma-chettes. On avait l'impression d'assister à un duel d'étudiants de l'AEEM,d'après notre informateur.Ladite altercation est regrettable et déplorable. Elle s'est soldée pardes blessés de part et d’autre.La police du 4ème Arrondissement, sur instructions de son Commissairea dû intervenir à temps pour calmer les ardeurs. Présentement, l'affaireest sur la table de ce dernier. Et des enquêtes sont déjà ouvertes poursituer les responsabilités dans cette affaire. Même si elles seront si-tuées, une affaire doit être réglée à l'amiable, sans être portée devantles juridictions compétentes.L'Islam, tel que nous a enseigné le Prophète Mohamet (PSL) mérite-t-elle un tel comportement de la part de ces pratiquants ? La question atout son sens, quand on sait que cet acte a été posé par des fidèlesmusulmans qui se réclament des descendants du messager le plusaimé par notre créateur.Ce que pouvons en déduire de cette affaire, ce qu'elle est loin de se ré-sumer à une question de religion. Puisque, dans l'Islam que nous a en-seigné le Prophète Mohamet (PLS), une affaire comme celle-là ne doitse régler de telle façon. En aucune manière, les armes blanches ne doi-vent s'inviter dans une dispute entre musulmans. Puisque, noussommes tous des frères et sœurs se réclamant du même prophète.Mais loin d'être une question de religion nous pouvons attester la thèsedes témoins qui ne sont d'aucun des deux camps, expliquant que c'est

    une affaire d'argent. A en croire une source bien introduite, cette maisonde Dieu, est l'une des rares de la capitale, qui a un chiffre d'affaires de11 millions de nos francs. A suivre

    Diakalia M DembéléSource : 22 Septembre

    Grande mosquée de Badalabougou : Rififi pour le contrôle de l'imamat

    Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal(Sudes/ Enseignement supérieur et recherche) /Section UniversitéAssane Seck de Ziguinchor n’a pas apprécié, la décision du recteurd’annuler la régulière élection de remplacement du PER de rang A auConseil d’Administration de l’institution.Dans une déclaration rendue publique, ce syndicat « a condamné fer-mement la décision arbitraire prise par le Recteur Mamadou Badji sa-medi 30 janvier 2020 et exige le retrait immédiat de l’acte administratifillégal d’annulation du résultat de l’élection régulière de remplacementdu PER de rang A au Conseil d’Administration de l’université ». Ne s’ar-rêtant pas en si bon chemin, le Secrétaire national de ce syndicat, OumarDia et ses camarades affirment qu’ils ne comptent pas se laisser faire.« Le Sudes/Esr s’oppose fermement à tout projet d’organisation d’unenouvelle élection. Faute d’un retrait immédiat de cet acte administratifillégal du Recteur Mamadou Badji, le Sudes/Esr bloquera, dès le 08 fé-vrier 2021, toutes les activités pédagogiques à l’Université Assane Seckde Ziguinchor et poursuivra également le combat pour le rétablissementde la légalité sous d’autres formes », menacent-ils.Ces syndicalistes affirment que l’actuel recteur de l’université de Zi-guinchor a agi comme « mauvais perdant ». « Malgré l’implication et leparti pris scandaleux du Recteur Mamadou Badji, le candidat MagatteCamara, soutenu par la majorité des enseignants du collège électoral,a remporté l’élection par 13 voix contre 11 pour son adversaire. Déçu ethumilié par le résultat sans appel de cette élection auquel il ne s’at-tendait pas et qui contrarie ses plans visant à disposer d’instances àsa dévotion pour on ne sait quel dessein inavouable, le Recteur Mama-dou Badji, en très mauvais perdant, s’est immédiatement et frénétique-ment mis à la recherche de prétextes fallacieux pour remettre en causele choix démocratique de la communauté universitaire de Ziguinchor »,soutiennent-ils.

    Mamadou GACKO

    Université de Ziguinchor : Le SUDEStaille le Recteur et menace de bloquerles activités pédagogiques

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 13

    BREVESBREVES

    L’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, non moinsprésident de l’ASMA /CFP, s’est rendu à Gouana dans la communerurale de Kalabancoro, le samedi dernier. L’objectif de cette visiteconsistait à aller vers la population pour recueillir les préoccupationsde celle-ci. Accueilli par la grande partie de la population à l’entrée duvillage s à bord des motos et des véhicules, Soumeylou Boubeye Maïgas’est dirigé directement au vestibule du chef de village pour signaler saprésence dans le village, comme le veut l'usage.Le chef de village, N’golo Diarra entouré de ses conseillers ont remerciéSoumeylou Boubeye Maïga pour cette visite dans le village. Ils ont sou-mis leurs doléances au président de l’ASMA dont le plus crucial estl’état dégradant de la route. Ensuite, l’ancien Premier ministre Soumey-lou Boubeye Maïga et sa délégation se sont dirigés vers l’école publiquedu village où une immense foule l’attendait. C’est avec l’exécution del’hymne national que les activités ont débuté, suivi des mots de bien-venue de l’Imam Abdoul qui a, dans son intervention, imploré la grâcede Dieu pour guider cette rencontre.Après ce fut le tour du maire délégué de Gouana, Seydou Diarra de pren-dre la parole pour souhaiter la bienvenue à l’hôte du jour ainsi qu’à sadélégation. Il dit se confier à Soumeylou Boubeye Maïga pour la réha-bilitation de la route de Gouana. Il faut reconnaître que le village deGouana est peuplé de 30.000 habitants dont l’activité principale estl’agriculture. Le maire n’a pas oublié de rappeler la situation de la zoneaéroportuaire au Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Le mairedélégué Seydou Diarra estime que l’aéroport est venu trouver le villagede Gouana sur place donc on peut dire que Gouana est situé dans lazone aéroportuaire. Quant à N’golo Diarra, le chef de village, il a adressétoute une batterie de doléances à l'ancien Premier ministre SoumeylouBoubeye Maïga. N’golo Diarra évoque le problème d’insécurité, d’eau,d’électricité et la clôture de cimetière. Ensuite la représentante desfemmes Fatoumata Sall dira que ses sœurs ont besoin des moyens pouraméliorer l’agriculture. A titre de rappel, cette rencontre a été organiséepar le cadre de redressement de Gouana en collaboration avec la sous-section ASMA/CFP de Kalabancoro. Le président de l’association de dé-veloppement du village de Gouana a été au rendez-vous.Prenant la parole, Soumeylou Boubeye Maïga a remercié la populationde Gouana pour l’accueil à lui réservé.” Je suis venu ici pour vous ren-contrer, afin de recueillir vos préoccupations” a-t-il déclaré.Concernant les doléances adressées par la population de Gouana, Sou-

    meylou Boubeye Maïga dit avoir pris bonne note. Mais il appelle la po-pulation de Gouana à l’Union et à la cohésion sociale. Il a souligné quela politique est basée sur la confiance, la fidélité et la solidarité. Danscette optique, Soumeylou Boubeye Maïga dira qu’un meilleur cadre devie ne peut pas se faire sans de bonnes infrastructures de santé, d’édu-cation et routière.Il estimé que c’est ensemble avec la population de Gouana qu’il pourraitavoir une satisfaction aux doléances aux problèmes exprimés.De retour de Gouana, Soumeylou Boubeye Maïga a rendu une visite sur-prise au club” Boubèye Fo Koulouba” pour les galvaniser et leur donnerles directives du parti.

    Seidou DiamouténeSource : 22 Septembre

    SBM à GOUANA : ”l'humanité ne peutpas se faire sans des infrastructuresde santé, d’éducation et de route”

    Al'occasion du 40ème jour du décès de notre Président, feu l'ho-norable Soumaila Cissé, le Premier Vice-président de l'URD inviteles membres du Bureau Exécutif National, du Mouvement Na-tional des Femmes et celui des Jeunes à la cérémonie de lecture duCoran le vendredi 05 février 2021 à partir de 07h du matin dans la grandefamille Cissé à Badalabougou en face du Palais de la culture AmadouHampaté Ba. Que Dieu l'accueille en son saint paradis !Dors en paix honorable Président !Bamako, le 3 février 2021Le secrétaire à la communication Me Demba Traoré Officier de l'Ordre National

    Communiqué de L'URD

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202114

    s’est appuyé sur les Famas, la Minusma et surtout la force Barkhane,explique le directeur général Tahir Ndiaye. « Ils ont vraiment facilitél’installation, ils ont déployé toutes les procédures sécuritaires que SkyMali a dû adopter. Et quitte avant d’opérer à prendre contact avec lesforces Barkhane pour ne pas mélanger les couloirs de navigation. »Selon le directeur de la compagnie, les premières lignes ouvertes, fin2020, Kayes et Gao affichent déjà un taux de remplissage de 80%.Les problèmes d’insécurité font que les déplacements par voie terrestresont difficiles, donc c’est un besoin des populations maliennes et desautorités. Cela fait six mois d’activité depuis que la compagnie est lan-cée, il y a une réponse du marché, les vols sont remplis… C’est inat-tendu, inespéré…

    Source : Ibou Sy

    Il est désormais possible d’effectuer un vol Bamako-Tombouctou. Unavion commercial s’est posé lundi pour la première fois depuis 2012à Tombouctou. La fréquence des vols entre Bamako et Tombouctoudevrait être de deux vols par semaine. Avec dans les prochains joursune escale à Mopti. Ces deux nouvelles destinations s’ajoutent à cellesde Kayes et Gao, elles aussi desservies depuis peu.Depuis qu’Air Mali a cessé son activité en 2012, il n’y avait plus de volcivil commercial vers ces localités. C’est la naissance d’une nouvellecompagnie, Sky Mali, l’année dernière qui a permis de relancer une offrede liaisons vers l'intérieur du pays, et ce malgré les contraintes sécu-ritaires importantes. Il n’y avait jusque-là que la route souvent dange-reuse et le bateau pour circuler. Alors à Tombouctou, l’arrivée de cepremier vol est accueillie avec soulagement par nombre d’habitants. «Si tu as une affaire urgente, tu peux te déplacer facilement à Bamakopour résoudre le problème et revenir rapidement. Donc c’est un grandsoulagement, parce que ça développe la région. C’est un moyen plussûr, plus rapide », se réjouit un commerçant. Mais pour que ces nou-velles liaisons aériennes voient le jour au nord du Mali, il a fallu forcé-ment penser à la sécurité, que ce soit pour l’enregistrement despassagers mais aussi pour les décollages et les atterrissages. Sky Mali

    Vol inaugural Bamako-Tombouctou : Lacompagnie aérienne Sky Mali effectueson premier vol Bamako-Tombouctou

    la forêt de Ngazobil.La valeur totale de la drogue saisie est estimée à 44 000 000 FCFA.

    WALFNet

    La douane de Kaolack et le du Groupe polyvalent de recherche et de ré-pression de la fraude (GFPRRF) de Thiès ont saisi d’importantes quan-tités de chanvre indien. En quelques heures, plus de la moitié d’unetonne de l’herbe qui tue a été saisie dans différents endroits.En effet, d’après le communiqué des Gabelous, les douaniers de la Bri-gade mobile de Nioro ont saisi, ce lundi, dans la forêt de Paoscoto, huitcolis de chanvre indien « Green » pesant chacun 50 kg soit au total 400Kg.La même source indique que le GPRRF, basé à Thiès, a, un peu plus tôt,stoppé une charrette avec 6 ballots de 150 kg de chanvre indien dans

    Saisie de 550 kg de chanvre indien : La douane sénégalaise explose les records

    BREVESBREVES

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 15

    ACTUALITE

    Pour le lancement de cette formation enplus du chef de cabinet du ministère del’enseignement supérieur et de la re-cherche scientifique, on notait la présence desreprésentants du ministère de l’économie nu-mérique et de la communication, de la direc-tion générale de l’enseignement supérieur etde la recherche scientifique. Face à la pandémie de la maladie à coronavi-rus, les autorités marocaines ont décidé queles étudiants maliens suivent les cours enligne pour l’année académique 2020-2021.C’est pour permettre à nos étudiants de pour-suivre leurs études que le département del’Enseignement supérieur et de la Recherchescientifique et le ministère de l’économie nu-mérique et de la communication ont organisécette activité pédagogique. La formation du-rera 3 jours et par groupe. Il faut noter que lesétudiants ont été répartis en groupe de 50.L’animation de la formation est assurée par lesagents de l’agence des technologies de l’in-formation et de la communication. Compte tenu de la situation sanitaire qui pré-

    vaut, les cours en ligne sont devenus plusqu’une nécessité. Pour les cours en ligne, l’en-seignant donne le contenu aux étudiants avantde donner des exercices d’appropriation. Le chef de cabinet du ministère de l’enseigne-ment supérieur et de la recherche scientifique,Abdoulaye Magassouba, dans son interventiona invité les étudiants à plus d’abnégation poursuivre cette formation très capitale pour lereste de leur cursus universitaire. « Vous saveztous que vous avez été retenus à la suite d’untest. L’objectif était de partir directement auMaroc mais pour des raisons de contingencesqui ne dépendent pas de nous, les autoritésmarocaines ont demandé à ce que la formationde cette année soit faite en ligne. Si tout vabien l’année prochaine, vous allez vous retrou-ver au Maroc. Mais bien avant cela vous devezprendre des cours en ligne sur les plateformesdédiées à cet effet par les autorités maro-caines. C’est dans cette optique que cette for-mation est organisée. Nous vous demandonsde suivre cette formation avec la plus granderigueur. C’est un exercice très important qui

    vous permettra d’avoir accès au contenu desdifférents cours dispensés dans vos universi-tés respectives au Maroc. Je profite de cetteoccasion pour faire mention spéciale au mi-nistère de l’économie numérique et de la com-munication qui a décidé de nous accompagner.Juste après cette formation, nous allons pren-dre des dispositions pour régler le problèmed’ordinateur et d’internet », a-t-il précisé. Pour Bourame Fousseyni Sidibé, étudiant bé-néficiaire de la bourse, cette formation est in-téressante. «Nos formateurs sont en trainde donner le meilleur d’eux-mêmes pournous permettre d’avoir un niveau accep-table sur l’utilisation de l’outil informa-tique. J’invite mes autres camarades àsuivre cette formation avec une attentionparticulière. Enfin, je remercie le dépar-tement de l’enseignement supérieur et dela recherche scientifique pour cette ini-tiative profitable », a-t-il dit.

    Ibrahim Sanogo

    Formation à l’utilisation des plateformes d’enseignement : 150 étudiants maliens outillés !Le chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Magassouba, a procédé, mer-credi 3 février 2021, au lancement de la formation des 150 boursiers maliens dont 34 filles devant aller au Maroc à l’utilisation del’outil informatique. La finalité recherchée de cette formation est de permettre aux étudiants de suivre les cours en ligne sur les dif-férentes plateformes.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202116

    ACTUALITE

    Pour la présidente du Conseil d’adminis-tration, Mme Coulibaly Salimata Diarra,le budget du CHU -CNOS s’élève à 1 763879 428 FCFA en 2021 contre 1 457 913 082FCFA en 2020. « C’est dans le cadre de la luttecontre la pandémie de Covid-19, que le budgeta connu une augmentation », a-t-elle précisémercredi 3 janvier 2021.S’agissant du projet de budget 2021 du Centrehospitalier universitaire, le CNOS est équilibréen recettes et en dépenses à la somme de 1536 432 000 FCFA. « Ce budget comprendla subvention de l’État à 71,84% et lesressources propres à 28,16%. La subven-tion d’Etat représente 74% du budget etles ressources propres sont à 26%. Quantaux ressources mobilisées par l’établis-sement, les dépenses du personnel ontété exécutées à 93%, pour la prise encharge des salaires et de certaines

    primes et indemnités des agents du CHU-CNOS. En plus, les dépenses d’achat debiens et services ont un taux d’exécutionde 91% et ont porté sur divers achats debiens et des prestations de services », a-t-elle dit.La présidente du CA a indiqué que le budgetd’investissement a été exécuté à hauteur de75%. A ses dires, ce fonds a permis de réaliser,entre autres, l’extension du laboratoire d’ana-lyses biomédicales, la réhabilitation de la sallede réanimation et l’acquisition de matérielsmédicaux chirurgicaux.A noter que le CHU-CNOS a bénéficié au coursde l’année de la subvention pour prendre encharge certains déficits de recettes liés à lapandémie pour un montant de plus de 280 mil-lions de FCFA. « Nous devons nous investiret accompagner le CNOS, encore plus quepar le passé pour relever les défis en

    termes d’équipements moderne, de nou-velles technologies, surtout d’infrastruc-tures et de riposte contre la maladie àcoronavirus », a conclu la présidente duConseil d’administration.Par ailleurs, le directeur général de CHU-CNOS, Pr Hamady Traoré, dira que le Centres'engage à accentuer la communication à tra-vers l’actualisation ; à renforcer la mobilisationdes ressources en vue de développer une au-torisation financière du centre. Pour le Maîtrede conférence de la Faculté de MédecineOdontostomatologie (FMOS), il s’agit de déve-lopper la visibilité et l’efficience des servicesspécialisés et à amplifier le plaidoyer pour lefinancement rapide du nouveau siège afin derenforcer les capacités de cet établissement.

    Ibrahim Sanogo

    Conseil d’Administration du CHU -CNO : Le budget 2021 s’élève à 1 763 879 428 FCFA La 47ème session du conseil d’administration du Centre National d’Odontostomatologie-Centre Hospitalier Universitaire s’est tenuemercredi 3 février 2021, dans la salle des banquets de la Maison des Aînés. La présente session se penchera sur l’examen et l'adop-tion du rapport d’activité 2020, l’examen et adoption des nouveaux projets du Centre et ceux du projet 2021.

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 17

    ACTUALITE

    Au moment où les autorités de la tran-sition n’épargnent aucune peine pourparvenir à une réconciliation nationaleavec en filigrane la réforme de l’Etat, la Coor-dination des ex-rebelles touareg de Kidal netrouve mieux que de déclarer, de façon unila-térale, la ‘’Création d’une Zone de Défenseet de Sécurité’’ dans le Gourma. Une telleattitude sonne tout simplement comme uneprovocation à l’endroit de toute la nation ma-lienne, à commencer par les autorités de latransition.De quelle autorité la CMA dispose-t-elle, pourdécider de quoi que ce soit en ce qui concernel’administration du territoire malien ?Au-delà du relent de provocation qui se dégagede cette attitude des ex-rebelles touareg, ony verrait aussi, à bien disserter, des desseinsinavoués qui mettent à nu les accointancesentre la CMA et les groupes terroristes qui sé-vissent dans la bande sahélo-saharienne.Nous savons que ces temps-ci, la montée enpuissance de l’Armée malienne, aidée par laforce Barkhane, est indéniable. Et plus parti-culièrement dans la zone du Gourma malienoù, en l’espace d’un mois, elle a réussi à met-tre hors d’état de nuire une centaine de terro-ristes, en récupérant des armes, desmunitions, des véhicules et des motos. LesFAMA ont aussi fait des prisonniers parmi lesterroristes, et ont réussi à repousser des at-taques de grandes envergures. En quelquesorte ces temps-ci, l’espace du Gourma quiétait en passe de devenir un sanctuaire pourles groupes terroristes, est devenu presque uncalvaire pour ces derniers. C’est justement cequi convainc bon nombre d’observateurs à voirderrière la création de la Zone de Défense et

    de Sécurité dans le Gourma, des tentativesd’instauration d’une espèce de cessez-le-feuqui profiterait aux groupes terroristes.Évidemment que pour légitimer sa tentativede protection des groupes terroristes, la CMAargue la sécurisation et la protection des per-sonnes et pour la création de la zone de Dé-fense et de Sécurité, elle s’est fendue d’unedécision dans laquelle il est écrit : « Il estcréé dans le Gourma une zone de défenseet de sécurité relevant de l’état-major gé-néral de la CMA dans le but de mieuxcontribuer à la sécurité des personnes et

    leurs biens en partenariat avec les forcesnationales et internationales». En tout casce serait le comble de l’aberration que les au-torités de la transition s’accommodent de lacréation de cette zone de défense et de sécu-rité, surtout sous l’égide de la CMA qui, au re-gard des lois de la République n’est qu’uneentité comme tant d’autres.Si une partie du territoire national doit êtresoumise à une quelconque mesure, ce sont lesautorités qui doivent décider et non une quel-conque composante de la société qui ne jouitd’aucune légitimité auprès des maliens.Les autorités de la transition devraient fairebeaucoup attention pour ne pas céder aux si-rènes des ex-rebelles touaregs. Au regard decette ‘’liberté’’ que s’octroient les ex-rebellestouaregs en décidant de quoi que ce soit surune partie du territoire national, nombreuxsont les observateurs qui y voient plutôt desvelléités d’expansion territoriale. Sinon com-ment comprendre qu’une organisation dont lefief reconnu est Kidal et sa région, puisse êtretentée d’étendre aussi son hégémonie sur lazone du Gourma ?

    El Hadj Mamadou GABASource : Le Soir De Bamako

    Zone de défense et de sécurité :Quand la CMA met à nu ses accointances avec les groupesterroristes On serait tenté de dire, les Maliens ne sont pas encore au bout de leur peine, quant à larécurrence des provocations qu’ils ne finissent pas d’essuyer de la part de la Coordina-tion des Mouvements de l’Azawad (CMA), ce mouvement irrédentiste essentiellementmû par une politique de partition du Mali.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202118

    Un préavis de grève de 72 heures àcompter du 8 février 2021 puis de 5jours à partir du 11 février 2021 L’Institut Universitaire de Gestion (IUG), l’undes fleurons de l’Enseignement supérieur auMali, est véritablement agonisant. De 2016 ànos jours, la situation y va de mal en pis. Cequi l’a entraîné aujourd’hui vers le bord dugouffre.Que de grèves, que de conciliabules, de ten-tatives de conciliations ou de promesses nontenues ? Que de PV de conciliation mais ja-mais appliquées ? C’est pour parer au pire,dans l’espoir de résoudre pacifiquement lacrise latente que les Comités du Syndicat Na-tional de l’Enseignement Supérieur (SNESUP)du Syndicat National de l’Education et de laCulture (SNEC) de l’IUG ont organisé, lundi der-nier, dans la grande salle de conférences, Gé-néral Koumaba, une Assemblée Générale.C’était sous l’égide conjointe des Secrétairesgénéraux de deux sections locales, MoussaKéita (SNESUP) et Aly Koné (SNEC) et en pré-sence des Chefs de Départements et plusieursDélégués attitrés venus massivement. A l’ordredu jour de cette forte mobilisation, il y avaittrois points essentiels plus un volet de Divers.Il s’agit, au premier point, de la nouvelle mo-dalité d’organisation du test d’entrée 2020-2021 par la Direction de l’IUG ; au deuxièmepoint, de la Gestion de l’UFP de l’IUG selon ledernier PV de conciliation et, en troisièmepoint, des Heures supplémentaires plus les Di-vers. Et, celui qui est accusé en premier lieu

    d’être à l’origine de tous ces maux et risquesgraves qu’endurent cette brillante école natio-nale n’est autre que l’actuel Directeur, BadraAlou Makalou. Le lundi, 25 janvier 2021, lescomités du SNESUP et du SNEC de l’IUG deBamako, ont tenu une grande Assemblée Gé-nérale, dans leur école.C’est autour de trois points importants à l’ordredu jour, liés tous à la situation de ce presti-gieux Institut de formation national voire afri-cain. Situation devenue de plus en pluspréoccupante mais négligée par les décideurspolitiques de ce pays. En effet, concernant lepremier point, il a été révélé que le Directeurde l’IUG, Badra Alou Makalou, vient de déciderunilatéralement que désormais l’entrée à cettebrillante école soit limitée cette année, à unsimple acte de candidature en ligne pour lescandidats aux tests. Les raisons avancées parlui seraient les suivantes :– Le quotidien national « L’ESSOR, dans l’unede ses parutions, a dénoncé le fait que le Co-mité AEEM de l’IUG prenait de l’argent aux can-didats au test d’entrée à l’IUG lors du dépôtdes dossiers ;– Et la Covid-19. Or, selon les responsablesdes deux sections syndicales locales, quant àla première raison, l’implication de l’AEEMdans les activités pédagogiques de l’IUG, c’estle Directeur Badra Macalou, lui-même, qui està sa base.« Au début, les Anciens de l’IUG ont toutfait pour qu’il n’aille pas dans ce sens,mais le Directeur a refusé », lit-on dans une

    note technique fournie par les organisateursde la présente AG. Et d’ajouter, Dr Macalouétant incapable de gérer son personnel, n’atrouvé d’autres stratégies que d’utiliser l’AEEMcontre ce dernier. En rappel, les organisateursrapportent que lors de son premier test, en2016, l’année à laquelle il a été affecté à latête de cet Institut, il a même confectionnédes T-shirts pour l’AEEM et leur a donné unrôle très important dans l’organisation du test.C’est l’AEEM qui devait d’abord valider les dos-siers de chaque candidat pour qu’après le ser-vice compétent puisse passer à l’opération desaisie.« Le personnel (administratif ou ensei-gnant) était systématiquement enlevéd’une commission s’il lui venait de signa-ler un sale comportement d’un membrede l’AEEM envers les candidats », déplore-t-on.Ainsi, l’année suivante, en 2017, l’Administra-tion, à travers son Directeur Badra Macalou,est allée jusqu’à faire des imprimés du modèlede demande pour l’AEEM et, de surcroît, avecun cachet sur ces papiers. Pour la deuxièmeraison, à savoir celle relative à la Covid-19, lesorganisateurs signalent qu’aucune mesurebarrière n’est respectée à l’IUG. «Macalou nepense qu’à sa propre santé. Pour rappel,à un moment donné, il a demandé à sonchauffeur de rester à la maison pour desraisons de Covid-19 pendant qu’il y a desbureaux à l’IUG où trois personnes utili-sent le même ordinateur. Comment com-prendre qu’à l’IUG à présent il n’y a euaucune distribution officielle de masquesou de gèles », déplore-t-on encore. Par rap-port au test, il est à noter qu’un Arrêté de 1997fixe les conditions d’accès à l’IUG dont le test.Ce texte n’est pas abrogé. Présentement,toutes les structures d’Enseignement Supé-rieur où il y a des tests d’entrée n’ont pasconnu de changement de mode de candida-ture.« Voilà la question qu’on se pose à l’IUGpourquoi ce traitement sélectif. Même lastructure qui doit nous vendre le logicieln’utilise pas ce produit pour gérer sontest. Nous trouvons que les règles du jeune doivent pas être changées en plein jeu», expliquent-ils.

    LAYA DIARRA(Source mali scoop)

    Institut universitaire de gestion(IUG) : Les comités syndicauxsur le pied de guerre !

    ACTUALITE

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 19

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Pendant que la Transition militaire tientle discours à consommation interne dela révision de l’Accord d’Alger dont lesMaliens patriotes ne veulent point, pendantque la Transition militaire agite la condition-nalité de la révision constitutionnelle pour lamise en œuvre de l'Accord d'Alger qui la pié-tine allègrement, dans sa pratique quotidienneextravertie à consommation française de pré-férence, elle s'affaire en catimini et de ma-nière résolue, à introduire de force l’Accordd’Alger l'ordonnancement juridique de notrepays. C’est dans cet esprit qu’il faut compren-dre la supercherie juridique du Conseil consul-tatif interrégional dont la nomination desmembres consacre un pas décisif vers l’auto-nomisation des régions du nord préfigurantl’Etat de l’Azawad séparé du Mali.

    LE PRECEDENT DES AUTORITESINTERIMAIRES

    Pour ceux qui s'en souviennent, c’était déjà lecas avec l’histoire de "L'Entente" avec les ma-nipulations juridiques qui ont transformé la"Période intérimaire" de l'Accord d'Alger en"Autorités intérimaires" permanentes crééesde toute pièce. Pour bien berner l’opinion ma-lienne qui ne compte que pour du beurre dansces manigances juridiques, on a tout simple-ment substitué au niveau du Code des Collec-

    tivités territoriales, le terme bidon d’Autoritésintérimaires à celui de Délégations spéciales.On a ainsi créé l’illusion dans les esprits qu’ilexiste bien les mêmes Autorités intérimairessur toute l’étendue du territoire national. Alorsqu’il n’en est absolument rien ! Deux typesd’Autorités intérimaires coexistent aujourd’huicomme si l’on n’était pas dans le même pays: celles du Mali et celles des rebelles sépa-ratistes armés. Les Autorités intérimaires des régions du Nordimposées aux populations n'ont absolumentrien à voir avec celles du Code des collectivitésterritoriales. C’était juste une astuce pour ba-layer les authentiques et démocratiques re-présentants des populations que sont les éluslocaux de cette zone, afin d’y installer un féo-dalisme armé. L'arme du vote y a cédé sa puis-sance à l'arme de la rébellion !

    UN NIVEAU DE COLLECTIVITETERRITORIALE FICTIVEMENTTAILLEE SUR MESURE

    Tout comme les Autorité intérimaires perma-nentes, le Conseil consultatif interrégionalprocède d’une autre manipulation juridique dela mise en œuvre de l’article 33 de l’Accordd’Alger.L’article 33 dispose : « Il est créé une Zone deDéveloppement des Régions du Nord, dotée

    d’un Conseil consultatif interrégional chargéexclusivement de la coordination des effortset de la mutualisation des moyens en vue d’ac-célérer le développement socio-économiquelocal et d’autres questions connexes ».Le gouvernement qui a souscrit à cet articleétait bien conscient que la Zone de dévelop-pement des régions du nord institutionnelle-ment gérée par un Conseil consultatifinterrégional n’est pas sans rappeler étrange-ment l’Assemblée inter-régionale qui était pré-vue dans le Titre III du Pacte national intitulé« Statut particulier du Nord du Mali ». Par ailleurs, le gouvernement n’était pas sanssavoir non plus, que les Maliens y verraientforcément une sorte de superstructure terri-toriale qui va surplomber le niveau des régionset des conseils régionaux, comme un niveaude collectivité territoriale spécifique à l’Aza-wad. Enfin et par-dessus tout, le gouvernement saitparfaitement que la mise en œuvre de l'Accordd'Alger ne peut que dessiner un parcours qui,de manière générale, écrase complètementtout l’ordonnancement juridique national, àcommencer par la Constitution. L'Accord d'Al-ger se moque éperdument de l’arsenal juri-dique de la décentralisation constitué dupaquet complet de textes législatifs et règle-mentaires en vigueur en la matière.C’est ce mépris arrogant qui prouve si besoin

    Conseil consultatif interrégional : La supercherie juridique de l’état de l’Azawad

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202120

    POLITIQUEPOLITIQUE

    en était, que les termes de décentralisation etde libre administration qu’on retrouve dansl’Accord d’Alger ne procèdent que de la déma-gogique menteuse et ne sont que des trompe-l'œil. La libre administration n’est pas lasession de la gestion d’une partie du territoirenational à un groupe armé minoritaire à l’insudes populations locales concernées.En vérité, le seul enjeu au cœur de l’Accordséparatiste d’Alger reste le bradage des ré-gions du nord de notre pays à un féodalismerétrograde armé, qui n'a que faire de la démo-cratie locale, de la libre administration, de ladécentralisation y compris dans une versiondite poussée.Le statut autonome déguisé de l’Azawad quise cache derrière le Conseil consultatif inter-régional des régions du nord est d’autant plusgrotesque que celui-ci ne fait aucune allusionà l’inter collectivité consacrée par les textesde la République. En vérité, l’article 33 de l’Accord d’Alger préfi-gure l’ossature institutionnelle de la région au-tonome de l’Azawad, en attendant son ultimesaut vers le statut d’Etat.

    LA PROIE DE LA ZONE DE DEVELOPPEMENT POUR L’AZAWAD, L’OMBRE POUR LE RESTE DU MALI

    Le Conseil consultatif interrégional renvoie àl’histoire de l’ombre qu’on projette aux Malienspour qu’ils la saisissent comme si c’était laproie qui est en fait, n’est destinée qu’aux re-

    belles séparatistes.Comment mettre en œuvre une telle disposi-tion de l’Accord d’Alger sans au préalable vain-cre les insurmontables obstacles juridiques etpolitiques qui se dressent sur son chemin tor-tueux ?Pour y arriver, alors qu’aucune des cases depréalables n’est cochée, le gouvernement vauser de ruse et de manipulations juridiquespour faire passer la pilule.1. D’abord, il va initier et faire voter la loin°2019-040 du 24 juillet 2019 portant prin-cipes fondamentaux de création, d'organisa-tion et de contrôle de zones de développementen République du Mali : l’objectif recherché àtravers cette loi, est de créer l’illusion que leszones de développement sont applicables àl’échelle nationale et non à une partie spéci-fique du territoire national.2. Ensuite et concomitamment, il va égale-ment initier et faire voter la loi n°2019-041 du24 juillet 2019 portant création, organisationet modalités de contrôle de la zone de déve-loppement des régions du nord du Mali : onl’aura remarqué au passage, l’intitulé de cetteloi ne reflète aucunement son contenu volon-tairement caché qui est plutôt relatif auConseil consultatif interrégionale pour le Nord.En tout état de cause, l’objectif recherché àtravers cette loi est d’en arriver à la réalité ma-térielle de la Zone de développement desseules régions du nord qui intéressent l’Accordséparatiste d’Alger posé sur le mythe de l’Aza-wad.3. Enfin, le gouvernement va, en complément

    de la fourberie de la loi n°2019-041 du 24 juil-let 2019 qui les prévoit, édicter un décret etun arrêté : c’est ainsi que le Décret n°2019-0761/P-RM du 30 septembre 2019 est venufixer la composition et les modalités de fonc-tionnement du Conseil consultatif interrégio-nal et de son Secrétariat permanent. Il seracomplété par l’Arrêté du 31 décembre 2020portant nomination des membres du Conseilconsultatif interrégional de la zone de déve-loppement des régions du Nord.Par des exercices de manipulation juridique,les régions du Nord constituées en Azawad bé-néficient de la proie de la Zone de développe-ment et de son Conseil consultatifinterrégionale pendant que le reste du pays secontentera simplement de l’ombre de la Zonede développement. C’est à travers ces raccourcis juridiques quese met en œuvre, au mépris le plus total de laConstitution du Mali, de ses lois et règle-ments, l’article 33 de l’Accord d’Alger relatifau Conseil consultatif interrégional du Nord etde sa Zone de Développement.

    A QUI LA FAUTE ?

    Bien évidemment, et quelle qu’en soit les jus-tifications, le régime du Président IBK négo-ciateur et signataire de l’Accord d’Algerendosse la responsabilité historique principaledu processus de désagrégation de notre paysengagé depuis 2015. Sans l’engagement de laRépublique dans les conditions d’inconstitu-tionnalité flagrante que l’on sait, à travers l’ap-

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 21

    POLITIQUEPOLITIQUE

    position de sa signature au bas du documentd’Alger, les débats se poseraient très proba-blement en d’autres termes aujourd’hui. D’unemanière ou d’une autre, implicitement ou ex-plicitement, sans doute à quelques rares ex-ceptions près et probablement parfois debonne foi, tous les gouvernements successifsdu Président IBK ont apporté de l’eau au mou-lin de l’Accord séparatiste d’Alger. La superstructure technocratique administra-tive y a également sa part de responsabilité,à cause de son manque évident de couragepatriotique à stopper les dérives institution-nelles de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.La force des argumentaires techniques auraitbien pu faire vaciller bien de certitudes politi-ciennes sur l’Accord séparatiste d’Alger. C’estcette technostructure administrative passa-blement compétente parfois, plus politiqueque les politiques, qui s’est spécialisée dansles traficotages juridiques et institutionnellesles plus fantaisistes de la mise en œuvre del’Accord d’Alger au mépris absolu de l’ordon-nancement juridique national. La technostruc-ture administrative a préféré se mettre à platventre devant l’oligarchie politique qui trôneau sommet de l’Etat et qui agit moins dansl’intérêt national que dans les intérêts des lob-bies internationaux qui parrainent le dépeçagede notre pays.Enfin, que dire de nos représentants de la na-tion qui, à l’Assemblée nationale, se sont hon-

    teusement érigés en caisse enregistreuse delois territorialement spécifiques de mise enœuvre de l’Accord d’Alger au profit de l’Azawad,sans jamais se préoccuper de leur inconstitu-tionnalité ! Ces députés pour la plupart depseudos politiciens mercantiles avides d’avan-tages matériels, ont vendu aux enchères leurpatriotisme en adoptant toutes ces lois d’im-position de l’Accord d’Alger pourtant négociéet signé à leur insu. En dépit des inconstitutionnalités qu’il recèle,l’Assemblée nationale a ingurgité tous les pro-jets de loi relatifs à l’Accord d’Alger qui y sontpassés comme lettre à la poste. Ils n'y ont vuque du feu, ou plutôt n'ont voulu, pour êtrefranc, y voir que du feu. Des pseudo patriotesélus de la nation mais complices de la dés-agrégation de leur propre pays !

    Le CNT va-t-il s’occuper du reliquat du saleboulot ? C’est fort probable, quand on mesurele discrédit institutionnel qui enveloppe de sondéficit cruel de légitimité, cette pseudo repré-sentation du peuple fabriquée manuellementpar la junte. On peut même dire que de cetteprobabilité à l’évidence, le pas pourrait êtrevite franchi, puisque la Transition militairesemble dans la même trajectoire de mise enœuvre sourd et aveugle de l’Accord séparatisted’Alger que le régime défunt de IBK dont ellen’a même pas la légitimité. Le Mali ne semblepas prêt de sortir de l’ornière, toujours engluéqu’il est dans le bourbier d’Alger.

    Dr Brahima FOMBA, Université desSciences Juridiques et Politiques de Bamako

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202122

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Le 03 janvier 2021, des frappes d’avionsde chasse de la Force Barkhane ont viséune position dans le village de Bountydans le Cercle de Douentza faisant une dizainede morts. Le 05 janvier, un communiqué desautorités françaises faisait état de frappesayant eu pour cible un regroupement de ter-roristes. Le 07 janvier, ce fut au tour des Forcesarmées maliennes (FAMa) d’annoncer que destirs d’avion « Mirage 2000 avaient touché unobjectif militaire neutralisant une trentaine demembres d’un groupe terroriste » dans lamême localité. Dans le même temps, dessources locales relayées par certaines ONG etdes associations peules affirmaient que c’estun groupe de villageois célébrant un mariagequi a été la cible des frappes françaises. LesMaliens étaient confus face à ces contradic-tions. Une chose est sûre, Bounty a bien étébombardé. La question est de savoir si la cibleétait militaire comme le soutiennent les com-mandements maliens et français ou civileselon d’autres sources. C’est pourquoi la com-mission récente d’une mission d’enquête parles Nations Unies est une excellente nouvelle.Au moment où des voix s’élèvent pour contes-

    ter la présence militaire française au Mali, ilest important que des évènements commeceux de Bounty ne puissent pas laisser dedoute sur la sincérité tant des autorités fran-çaises que maliennes.La force Barkhane aurait-elle commis une ba-vure à Bounty le dimanche 03 janvier 2021 ?Difficile de répondre à cette question dans lasituation actuelle où les autorités militairesfrançaises assurent que la cible des avionsMirage 2000 était bien un regroupement deterroristes ce jour-là. Ces mêmes autoritésvont plus loin en précisant que le groupe a étésuivi à la trace et identifié comme terroristeavant de subir la foudre des bombes. Cetteversion corroborée le 07 janvier par le com-mandement militaire malien ne laissait planeraucun doute sur la version française des faits.

    Mais alors, qui a bombardé un groupe de vil-lageois qui célébraient un mariage dans lamême localité, le même jour et au même mo-ment ? Y avait-il réellement mariage ce jour-là à Bounty ?Selon des sources françaises, aucune femmeni aucun enfant n’était présent ce dimanche03 janvier 2021 dans le regroupement que cer-taines sources voudraient faire passer pour uncortège de mariage. Selon la même source,aucune photographie n’a jamais été produitemontrant d’éventuels fêtards ou leurs corpsaprès le bombardement dont ils auraient étéla cible. Quand on sait que les téléphones por-tables munis de caméra circulent partout auMali, on ne peut que s’étonner de l’absenced’images de ce qu’on voudrait faire passer pourune bavure des forces françaises. À supposerqu’il en soit une, comment expliquer alors laconfirmation du commandement militaire ma-lien quatre jours après les faits précisant queles bombardements de « Mirage 2000 avaienttouché un objectif militaire neutralisant unetrentaine de membres d’un groupe terroriste». La précision du communiqué laisse croirequ’il y a eu vérification sur le terrain et que lesfaits relatés par les Français étaient réels.Certes ces explications ne font pas totalementdisparaître les doutes dans l’esprit des Ma-liens. Cependant il serait opportun de se de-mander si les terroristes ne s’étaient pas faitpasser pour des villageois. Cela est bien pos-sible quand on sait que les premiers camou-flent leur présence en se fondant dans lapopulation. L’on se rappelle que le Général deBrigade Oumar Diarra, Chef d’état-major gé-néral des Armées du Mali a récemment dé-

    Bounty : La nécessairevérité

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 23

    POLITIQUEPOLITIQUE

    claré sur l’ORTM1 que certaines personnes« sont bergers ou agriculteurs le jour etterroristes la nuit ». Cela expliquerait pour-quoi les victimes de Bounty ont pu êtreconsidérées comme des civils. Car avectous les services de renseignements dontdispose la force Barkhane, il est peu pro-bable qu’elle ait pu confondre un groupede civils célébrant un mariage avec ungroupe de terroristes.Cependant pour être totalement objectif,il conviendrait d’attendre les résultats del’enquête indépendante que la MINUSMAvient de mettre en place. Cette mission estaussi importante pour la force françaiseque les FAMa qui sont sur la même lon-gueur d’onde dans les évènements deBounty. Le bombardement à Bounty a étél’occasion pour les détracteurs de la Francede s’agiter un peu plus dans leur demandedu départ des troupes françaises du solmalien. Ceux-là aimeraient bien que Bar-khane soit confondue par la mission d’en-quête de la MINUSMA sur lebombardement à Bounty. Ainsi ils auraientun argument pour montrer que la Franceest l’ennemie du Mali. On ne peut pas nierqu’au Mali la France tente de sauvegarderses intérêts dans la région en engageantla lutte contre le terrorisme. Mais ces in-térêts sont indissociables de la stabilitéau Mali et dans le Sahel. Au moment oùl’on signale la détermination d’Al Qaedad’étendre le terrorisme au Golfe de Guinée,les Maliens ont plus que jamais besoin del’appui des troupes françaises. Il ne faitaucun doute que la meilleure protectionpour le Mali et les Maliens viendra desforces de défense maliennes. Cependantcelles-ci ne sont pas encore suffisammentfortes pour accomplir leur mission. Et enattendant qu’elles le soient, la force Bar-khane et toutes les forces étrangères auMali y ont leur place. Il y a peut-être descorrectifs à apporter notamment à la mis-sion de la MINUSMA mais le Mali n’est pasencore prêt pour se défendre tout seulcontre des terroristes qui ont des moyensinestimables de nuisance. Faisons encorepreuve de patience et de tolérance pourespérer nous sortir du bourbier où estplongé notre pays depuis 2012.

    Diala Thiény Konaté

    Tout le monde convient aujourd’hui quela transition qui a cours au Mali est par-tie de mauvais pied, et qu’il est urgentde rectifier le tir pour non seulement une tran-sition réussie, mais aussi pour poser les jalonsdu Mali nouveau. Cela, même les affidés descolonels de Kati y croient. C’est le cas deAboubacar Sidiki Fomba, président du partiADEPM, porte-parole des FPR-Mali et membredu CNT. Dans une tribune sur sa page face-book, il propose sa recette pour une transitionréussie au Mali. Une proposition qui ne serapas partagée par tous, mais qui reste quand-même assez intéressante pour certains ! Pour une réussite de la transition inclusive etapaisée au Mali et sachant que l'essence dela transition est le consensus, il propose une2ème phase ou phase d'actions se déclinantainsi :1_ La mise en place d'un nouveau gouverne-

    ment avec un Premier ministre d'envergureayant également une capacité de recadragedes ministres et très rigoureux dans la gestiondes ressources humaines. Ce gouvernement de 25 membres sera com-posé comme suite :6_ forces armées et de sécurité 6_ M5-RFP 4_ société civile 9_ partis politiques et regroupements de par-tis politiques. Pour lui, les structures gouvernementales doi-vent être en phase avec les réalités écono-miques et sociales et non les mêmesstructures depuis l'indépendance. Aussi pré-cise-t-il que les ministres performants doiventêtre maintenus, mais que les partis politiquesreprésentés dans le CNT soient exclus duchoix des ministres. 2_ La révision immédiate de la charte de la

    Transition : Recettes de Aboubacar Sidiki Fomba pour la réussir

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202124

    POLITIQUEPOLITIQUE

    transition conformément à l'article 21 de lacharte et précisant dans son article 9 que leprésident et le vice-président ne peuvent passe présenter aux élections présidentielles etlégislatives qui marquent la fin de la transitionet que cette disposition ne peut faire l'objetd'aucune révision. Cette révision de la chartedoit prendre en compte certaines dispositionsde la Constitution de février 1992 afin de pro-céder à la suspension de cette constitution.Ce faisant, explique-t-il, il faut une proroga-tion de la durée de la transition jusqu'en 2023et doter le CNT du pouvoir d'assemblée consti-tuante en plus de son rôle habituel d'organelégislatif. 3_ La mise en place d'un comité d'évaluationet de suivi de l'exécution de la feuille de routeet de la charte révisée. 4_ La mise en place d'un comité d’expertspour l'élaboration des textes de la nouvelleconstitution. 5_ L'organisation d'une conférence nationaleinclusive. 6_ la modification de la feuille de route en te-nant compte des objectifs clairs qui sont entreautres, le renforcement de la sécurité sur l'en-semble du territoire national, l’Établissementdu bilan d'exécution de l'accord d'Alger, la di-ligence de sa relecture, sa soumission au CNTet procéder à sa mise en œuvre… Le Redéploiement de l'armée républicaine duMali sur l'ensemble du territoire national etassurer le retour de l'administration maliennesur tout le territoire ; Dissolution effective detoutes les milices d'autodéfense et de toutesles associations à caractère ethnique et régio-naliste après le processus de désarmement,de démobilisation et de réinsertion des com-battants dans le Nord et le Centre du pays ; laPromotion de la bonne gouvernance à travers: le renforcement de la lutte contre l'impunité

    et accélérer la lutte contre la corruption. Il propose en outre la rationalisation des dé-penses publiques en réduisant le train de viede l'Etat ; l'audit des services publics, du pa-trimoine de l'Etat, les fonds d'aide au déve-loppement, les dettes et les fonds alloués auxstructures de sécurité et de défense ainsi quela justice ; le contrôle physique des fonction-naires et conventionnaires à la charge de l'Etat; la relecture des accords de coopération sousrégionales et internationales ; l’attribuer dumarché de la confection de la carte Nina à uneentreprise nationale pour rendre souverainsles documents administratifs de la Républiquedu Mali. Pour ce qui concerne les réformes politiqueset institutionnelles, M. Fomba propose l'éla-boration et l'adoption d'une nouvelle consti-tution en phase avec les réalités sociétales du

    Mali ; l’opérationnalisation des nouvelles ré-gions créées ; la mise en place d'un organeunique de gestion des élections au Mali ; lacréation d'une seconde chambre appelée Fasoblon ; la relecture de la charte des partis po-litiques et de la loi électorale ; l’organisationdes élections référendaires, présidentielles,législatives et des membres du Faso blon. Nous y retenons deux constats : le premier estque Aboubacar Sidiki Fomba ne croit pas en lacapacité du Premier ministre Moctar Ouane àconduire le bateau de la transition à bon port,et le second est qu’il soupçonne le Vice-pré-sident de la transition d’avoir un « agendacaché » pour ce qui concerne les prochainesélections présidentielles. Pour le reste, ledébat reste ouvert !

    Yama DIALLO

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 25

    POLITIQUEPOLITIQUE

    La colère a grondé de nouveau au sein dela coalition hétéroclite dont la mobilisa-tion a été déterminante dans la chute durégime d’Ibrahim Boubacar Keïta. De son pié-destal de sentinelle, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques(M5-RFP) a distribué des coups d’épingle auxtenants du pouvoir qui ne s’embarrasseraientpas de bons précédés. La preuve concrète ena été donnée le 19 janvier dernier où les partispolitiques ont été individuellement conviés àune visioconférence par le ministère de l’Ad-ministration Territoriale et de la Décentralisa-tion (MATD). Du moins ce qui est ressorti desdéclarations du président du comité straté-gique de la coalition, Choguel Kokala Maïga.Au cours de cette rencontre, son regroupementa été surpris de constater que les responsa-bles dudit ministère ont demandé aux partis

    politiques de désigner des représentants ausein d’un collège technique composé d’expertsdu gouvernement, des partis politiques, de laCommission électorale indépendante (CENI),de la Direction générale aux élections (DGE),des organisations de la société civile et desmouvements signataires de l’Accord issu duprocessus d’Alger. Ce collège technique estchargé de la relecture de textes portant loiélectorale, loi organique sur le nombre de dé-putés et charte des partis politiques.‘’ Tenus dans une certaine précipitation,les débats ont duré à peine une heure etont été malmenés avec une volonté affi-chée de limiter les interventions, interro-gations et propositions d’amélioration,toutes choses ayant suscité et attisé lacolère de la majorité des participants re-présentant les partis politiques présents’’

    a-t-il déploré. Et de poursuivre que « lesquestions relatives à l’opérationnalisation ef-fective des nouvelles régions administrativesnotamment la détermination des circonscrip-tions électorales ont été superbement bottéesen touche sans aucune justification ».En clair, Choguel Kokala Maïga est ulcéré parla démarche solitaire des autorités de la tran-sition sur des questions aussi essentiellespour le processus de normalisation pendantque la tenue atelier sans termes de référencespréalables faisait son chemin. Ce énième épi-sode, a-t-il regretté, est venu confirmer lechoix des autorités de conduire un processusnon-inclusif de révision des textes électorauxet d’établir le constat que les questions rela-tives à l’opérationnalisation des nouvelles ré-gions et circonscriptions électorales sontpréjudicielles à celles de la relecture de la loiorganique sur le nombre d’élus.En somme, il est impensable à ses yeux dedissocier l’une de l’autre. Si cela continue, lespartis politiques, associations et sociétés ci-viles qui composent le M5-RFP menacent dese retirer pour la participation de la relecturedes lois électorales.

    Diak Source : Journal L’Informateur- Mali

    Relecture des textes : Le M5 pique une colère noire Le M5 a crié son indignation face au processus qu’il a qualifié de non– inclusif de larelecture de la loi électorale, de la loi organique sur le nombre des députés et de lachartre des partis politiques.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202126

    POLITIQUEPOLITIQUE

    De constat général, l’année 2020 a étéune année pénible pour l’ensemble despays du monde. De ce point de vuecommun, Tiéman Hubert Coulibaly ne se dé-marque point. Pis, il estime qu’elle a été sur-tout une vilaine année pour le Mali. Mais pourautant, en homme politique lucide, il laissecroire que les champs fleurissent d’espérancepour la nouvelle année. Et cela, après avoirsuffisamment pris le temps d’analyser l’évo-lution actuelle de la situation du pays au coursdes 30 premiers jours du nouvel an dans unpays en crise qui s’illustre ces 8 dernières an-nées par une série de coups d’Etat.« La construction démocratique de notrepays se poursuit. Quand un organisme encroissance connait des crises succes-sives, il faut analyser froidement pourcomprendre les raisons de la crise. Etcela est une tâche exaltante de notre gé-nération. Raison pour laquelle, je dis que2021 est une année d’espoir », a-t-il ditavec réserve compte tenu de l’immensitédes défis à relever. « Espoir de la recons-truction démocratique relancée maisaussi également une année d’inquiétudeset de craintes d’échec. Nous ne devonspas échouer. Et si nous ne devons paséchouer il faut rapidement identifier lesfacteurs d’échec et les éviter », propose-t-il.

    Visiblement dans le même tempo que les au-torités transitoires du pays en ce qui concernela gestion du pays, l’UDD affiche sa disponibi-lité à aider à la réussite de la transition pourpouvoir remettre le pays sur les bons rails.Ainsi, pour aider les nouvelles autorités àposer les jalons de la réussite, le parti de laColombe dit refuser de s’inscrire dans une lo-gique de harcèlement des autorités de la tran-sition. « Au contraire, nous voulons toutfaire pour les aider pour que leur tâchesoit accomplie dans la plus belle des ma-nières dans le respect de certains prin-cipes de notre société. Mais égalementdans un esprit de consultation et d’inclu-sion », a-t-il insisté.Pour le président Tiéman, rien de bon ne sefera s’il n’y a pas de consultation ou si la dé-marche est entreprise dans une logique d’ex-clusion de l’un ou l’autre acteur ou grouped’acteurs du pays. C’est ainsi que l’ancien mi-nistre de l’Administration territoriale appréciecertaines actions de l’un de ses successeursau département. « Nous saluons déjà lesefforts faits par le ministre de l’Adminis-tration territoriale qui a réuni les acteurspolitiques pour discuter des réformes no-tamment les réformes électorales et larelecture de la charte des partis. En gros,les thématiques qui concernent l’anima-tion de la vie politique », a-t-il apprécie.

    Néanmoins, il a tenu à mettre en demeureceux qui sont aux commandes du pays quantau chronogramme de la transition. « Les au-torités de la transition doivent toutfaire pour que les choses se passentdans les délais », a prévenu Tiéman HubertCoulibaly qui, sans se montrer désintéressépar Koulouba fait savoir qu’il a d’autres obses-sions pour le Mali que le fauteuil présidentiel.« Je ne suis pas obsédé par le pouvoir.Mon obsession est relative à l’interroga-tion de savoir comment arriver dans lesmeilleures conditions aux prochainesélections présidentielles. En ce momentnous devons parler de ce qui est néces-saire et ce qui est utile. Ce qui est néces-saire aujourd’hui est que cette transitionréussisse. Et ce qui est utile est que nous,les responsables politiques, réfléchis-sons au projet qui pourra faire de notrepays un pays différent. Transformer leMali surtout sur le plan économique ».Tout en réfléchissant au projet de redresse-ment du Mali, le président de l’UDD et de l’ARPtire également la sonnette d’alarme sur lecomportement préjudiciable des assoiffés dupouvoir. « Il ne faut pas non plus que ceuxqui ne sont obsédés que par l’occupationdu pouvoir arrivent à nous distraire », car,dit-il, nous marchons déjà pas à pas vers unéquilibre qu’il faut apprécier.Et sans détour, Tiéman Hubert Coulibaly a clai-rement affiché ses ambitions pour les scrutinsprochains mais que ceux-ci se tiennent dansun climat pacifique en vue de l’avènement d’unMali nouveau dont nous rêvons tous. « Il estévident que je me prépare aux électionsprésidentielles prochaines car je doisparticiper à la construction d’un Mali mo-derne. Mais encore une fois je répète queje ne suis pas obsédé par le pouvoir. Moije suis obsédé par un pays redressé, unpays dans lequel je peux vivre en paix ». Reconnaissant l’importance du rôle de lapresse à sa juste valeur, Tiéman Hubert Cou-libaly a rappelé qu’elle est la gardienne de ladémocratie et bien souvent le recours du faibleface au fort. C’est ainsi qu’il a souhaité auxhommes de la presse beaucoup de réussiteprofessionnelle dans un Mali en paix.

    Alassane CissoumaSource : Mali Tribune

    UDD : Les obsessions de Tiéman Hubert Coulibaly A l’aube de cette année 2021, le président de l’Union pour la Démocratie et le Dévelop-pement (UDD) a adressé ses vœux de nouvel an à la presse au cours d’une conférenceanimée le samedi 30 janvier à Bamako. Profitant de l’occasion, Tiéman Hubert Couli-baly a affiché les ambitions de son parti pour les prochaines échéances électorales etparlé également de ce qui lui tient chèrement à cœur pour un Mali moderne.

  • MALIKILÉ - N°784 du 04/02/2021 Quotidien d’information et de communication 27

    POLITIQUEPOLITIQUE

    En effet selon l’ancien Ambassadeur desNations-Unies, «A quoi devrait servirun militant s’il abdique son devoirde se battre contre l’injustice ? À quoisert un intellectuel s’il abdique son devoirde dénoncer et de se dresser contre lestentacules qui étouffent l’Etat et sa rai-son d’être ? À quoi auront servi les as-sauts sans fin contre le régime défunt,qui a d’ailleurs fini par céder ? D’ailleurs,pourquoi les populations se sont-elles le-vées contre la toute-puissance du régimedéfunt ? Le clanisme, la gestion patrimo-niale, l’exclusion de pans entiers de la na-tion de la gestion du pays, de lacorruption, la gouvernance de prédation,l’aventurisme sécuritaire ont-ils disparu? » S’interroge-t-ilA ses dires, les maliens ont osé revendiquerce qui leur appartient : il s’agit de la prise enmain de leur destin. « En avons-nous joui ?Que non ! S’il est une chose que personnene peut reprocher au régime passé, c’estla préservation de la liberté d’expression.En jouissons-nous toujours ? » Regrette M.Diarra.Selon lui, on nous réduit au silence. Mais bienavant cela, poursuit-il, on s’était déjà tus, té-tanisés par la peur ou par l’appât des postesou simplement par apathie ?« Nous avons eu la naïveté de croire auchangement. Nous en apprenons lesconséquences à nos dépens aujourd’hui.» S’indigne l’ancien diplomate onusien.Dans sa note, Cheick Sidi Diarra dira que toutela machine de la transition a été mise en placepar la ruse et dans l’opacité. Et jusqu’à la fin,

    il estimera que nombreux sont ceux qui ontpatienté et espéré que la transition serait in-clusive. « Ils ont observé le mutisme leplus absolu dans l’espoir de contribuer àsa réussite, souvent de bonne foi, pastoujours. Pour lui, les autres, qui, empor-tés par leur crédulité ont apporté descontributions écrites pour soutenir la pro-messe d’une “Transition civile” pour fairela “Refondation” de la nation y ont perduleur virginité. »« Ces naïfs avaient espéré contribuer, nonpas par désir de récompense ou de recon-naissance, au redressement de notre na-tion enfoncée dans la boue. Mais c’étaitsans compter avec le cynisme des nou-veaux maîtres des lieux. Rien n’y fait. Lesdirigeants du moment n’en ont cure. Ilsn’ont pas besoin d’intellectuels, pas plusbesoin de militants ni même de bâtis-seurs, encore moins du citoyen lambda.» Ajoute-t-ilPour l’ex Ambassadeur, ils ont besoind’hommes et de femmes liges pour remplacerun système prédateur par un système qui or-donne, qui enjoint, impose, prescrit, décide encercle fermé de notre destin, en excluant lespans entiers de la Nation, des choix qui vontpourtant l’engager pour une génération aumoins. Par ailleurs, il estime que les tempssont révolus où on pouvait tourner la baïon-nette de son fusil contre son peuple. « Ilssont révolus les temps où on imposait parinjonction. Nous ne pouvons observercela en silence. Aucune attente, aucunecompromission, aucun espoir illusoire nepeut justifier que les intellectuels, que

    les militants, que les bâtisseurs, que lecitoyen lambda demeure silencieux de-vant l’hydre qui nous entraine dans lesabysses. Nous ne romprons pas ! Nous ré-clamons notre droit de prendre une partresponsable dans la définition de notrefutur. Nous voulons que notre nationcesse d’être le ventre mou de la région etdu reste de la communauté internatio-nale. Nous voulons cesser d’avoir hontepour notre pays. Nous ne voulons pas êtredes cobayes d’une expérimentation pardes apprentis sorciers », a déclaré CheickSidi Diarra l’ancien Secrétaire général adjointdes Nation-Unies.

    Ben ChérifSource : L’Enquêteur

    L’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, dénonce la junte militaire : « S’il y a une chose que personne ne peut reprocher au régime passé,c’est la préservation de la liberté d’expression » L’ancien Secrétaire général adjoint des Nations-Unies et Ambassadeur du Mali dans une note publiée sur les réseaux ne fait pas decadeau aux membres du Comité National pour le Salut du peuple (CNSP), à propos de la gestion des affaires de l’Etat par les seuls mi-litaires. Il dénonce ainsi le silence coupable des maliens face à cette situation qui pour lui, n’évolue guère depuis le départ de l’ancienprésident de la République M. Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du pays. Selon lui, s’il est une chose que personne ne peut reprocherau régime passé, c’est la préservation de la liberté d’expression.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°784 du 04/02/202128

    CULTURE ET SOCIETE

    L’histoire du couple avait pris fin sur unesuccession de malentendus, sur des bê-tises dus à un contexte économique dé-favorable. Ali et Hawa s’étaient disputés àcause de questions d’