03 seigneurs et paysans

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Les Très Riches Heures du duc de Berry, juin , XV e , Musée Condé, Chantilly .

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Les Très Riches Heures du duc de Berry, juin, XVe, Musée Condé, Chantilly.

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Plan de la seigneurie de Wismes (40 km à l’est d’Amiens), XVe s.

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Plan de la seigneurie de Wismes (40 km à l’est d’Amiens), XVe s.

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Traité d’agronomie du bolonais Pietro de Crescenzi, 1459

(Ms 340, musée Condé, Chantilly)

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Le premier service de l’an, ils le doivent à la Saint-Jean : ils doivent faucher les blés. Après

ils doivent nettoyer le canal. Et vient le mois d’août : ils doivent faucher les blés, les

rassembler. Puis ils chargent le champart1 en leur charrette, ils le portent à la grange [du

seigneur] et leurs blés demeurent au vent et à la pluie. Début septembre il y a le porçage.

Si le vilain a huit petits porcs, le seigneur en prendra un.

Et après vient le huit septembre où les vilains doivent payer le cens.

Après, ils doivent la corvée : quand ils auront labouré la terre du seigneur, ils iront

chercher le blé au grenier et ils devront le semer.

A Noël ils doivent les poules.

A Pâques, ils doivent la corvée. Puis ils vont au moulin banal, et ils doivent donner de la

farine au meunier du seigneur. Après ils vont au four banal et doivent payer le droit de

cuire le pain. Ces banalités sont peut-être ce qu’il y a de pire.d’après La Complainte des vilains de Verson, XIIIe s.

1. Partie de la récolte due au seigneur.

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Cette année-là, en raison des pluiestorrentielles et du fait que les biens dela terre furent récoltés dans demauvaises conditions et détruits enbeaucoup d’endroits, il se produisit unmanque de blé considérable. Vers lemois de mai, la pénurie avait encoreaugmenté.Le peuple commença à manquer depain. Il mélangeait comme il le pouvaitdes fèves, de l’orge, des herbes et tousles grains qu’il réussissait à se procureret ils en faisaient du pain qu’ilsmangeaient. En raison des intempérieset de la famine, les corps commençaientà s’affaiblir et les maladies à sedévelopper.A ce moment, il en résulta une mortalitési forte que personne n’en avait vu desemblable.

d’après les Chroniques et annales de Gilles le Muisit, abbé de Saint-Martin de Tournai (1272-1352)

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Nous rappelons le droit de prendre le bois dans notre forêt pour la construction ou se

chauffer, notre droit d’y chasser et aussi tous les autres droits et coutumes que l’on a

l’habitude de percevoir. Nous affirmons notre droit de rendre justice sur toutes les choses

dans notre seigneurie : meurtre, rapt, viol, mutilation et aussi le vol ou toute autre justice.

Nous le signons de notre sceau. Fait au mois de juillet de cette année.D’après un cartulaire de 1238

Le seigneur sait qu’il a des droits et on serait mal venu de les lui contester. Il a le droit depercevoir des impôts, d’avoir un banc réservé à l’église, le droit de forêt ou de chasse, de foireet de marché. Il a même un droit de justice.

d’après A. de WISME, Ainsi vivaient les Français, Club des amis du livre, 1961

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Reconstitution du village de Wharram, Yorkshire, au XIVe siècle.

D’importantes fouilles archéologiquesmenées depuis les années 1950 ont permisde réaliser une reconstitution du village.

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Arnoul fit élever sur la motte seigneuriale d’Ardres undonjon de bois dont la beauté surpassait tout ce qu’il yavait alors de châteaux en Flandre. La construction formaittrois étages. Le premier étage était au niveau du sol. Làétaient les réduits à mettre les diverses récoltes et destonneaux. Au second étage destiné à l’habitation et auxréunions de toute la maisonnée étaient les chambrettesdes panetiers1 et des échansons2 ainsi que la grandechambre où couchaient le seigneur et sa femme. À cettechambre étaient contigus le retrait des servantes et ledortoir des enfants. La grand-chambre donnait aussientrée par une porte secrète dans un autre retrait où l’onfaisait du feu le matin et le soir ou quand il y avait desmalades. À cet étage était appliquée extérieurement lacuisine qui elle-même formait deux étages : en bas étaienttenus les porcs, les oies et la volaille ; au-dessusdemeuraient les cuisiniers. L’étage supérieur du châteauétait divisé en plusieurs pièces. Là couchaient les fils et lesfilles du seigneur, là aussi prenaient leur sommeil, à tourde rôle, les guetteurs et les sergents attachés à la garde duchâteau.

d’après Lambert D’ARDRES, Chronique, XIIème siècle.

1. Personne qui s’occupe du pain. ; 2. Personne chargée de la boisson à table.

Tapisserie de Bayeux, vers 1070

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Sceau médiéval, premier quart du XIIe s.

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La cérémonie de l’adoubement,

miniature anonyme, XVe s.

Tournoi célébré en l'honneur

des noces d'Henri VI, Vigiles

de Charles VII, XVe s.

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Livre des tournois, vers 1460. Après

désignation du vainqueur du

tournoi par les dames, les juges

d’armes mettent fin à la mêlée et

appellent les chevaliers à quitter la

lice.

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Chasse au cerf et au sanglier, Le Livre de la chasse de Gaston Phébus, XVe s.

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