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~fI- I a~ ~~~~ L'epreuve 1. L'unite B3 a pour objectif de verifier votre com- prehension et votre expression ecrites en langue de specialite, dans Ie domaine que vous avez choisi. II existe quatre grands domaines de specialite : 1. Lettres, sciences humaines et sociales 2. Mathematiques et sciences de la matiere 3. Sciences de la vie 4. Sciences economiques et sciences juridiques QueUes connaissances en «langue de specialite » attend-on de vous? II ne s'agit en aucun cas de connaissances tres eten- dues dans Ie domaine conceme mais seulement d'un bon niveau «fin d'etudes secondaires ». C'est votre maitrise de la langue qui sera evaluee beaucoup plus que vos connaissances en Ia matiere. 2. L'epreuve comporte deux exercices distincts mais reposant sur Ie meme support: - une synthese de differents documents traitant d'un meme sujet; - cinq questions qui portent sur l'ensemble du dossier. La synthese II s'agit, a partir de plusieurs documents ecrits por- tant sur Ie meme sujet, de synthetiser les informa- tions qui s'y trouvent et de les reformuler avec vos propres mots. ,t' '03 u C " t: Q) Q) ':J\ 'C £ " ro C 0 C Q) 'il 8 0 b L: 0- ro -" II vous faudra done: a. bien identifier chaque document, comprendre son propos et son organisation logique; b. decouvrir la problematique commune a tous les documents et en degager les idees essentielles; c. selectionner, comparer et classer ces informa- tions; d.les reformuler en un texte unique dont vous eta- blirez vous-meme Ie plan avec vos prop res mots mais de maniere neutre (vous ne devez pas faire de commentaires personnels). Vous pouvez mention- ner vos sources pour plus de clarte. Dne consigne de longueur vous est indiquee (+ ou - 10 %) ; e. introduire brievement votre texte (presentation de la problematique general e) et proposer une conclusion personnelle mais objective. OJ C 0 ~ E ~ ..<:: w -" U @ Les questions Elles sont toujours au nombre de cinq mais peu- vent etre d'importance et de longueur variables: cela peut aller de questions ponctuelles auxquelles vous pouvez repondre en deux ou trois lignes a des questions exigeant un developpement d'une dizaine de lignes. Le bareme des questions est fonction de leur impor- tance relative. Ces questions peuvent porter sur les documents eux-memes (sur l'un des documentsou sur la pro- blematique d' ensemble) ou solliciter de votre part une implication plus personnelle (donner votre opi- nion, proposer une solution, faire etat de votre expe- rience, etc.). Vous serez evalue et sur l'adequation de votre reponse a la question posee et sur vos competences plus strictement linguistiques. Entrainement Cette unite comporte 113 activites. La synthese II Objectif 1. Approche globale d'un texte: identi- fication, fonction, domaine de reference, organi- sation et composition generales. -+ 10 activites (238 a 247). II Objectij 2. Reperage des mots des, des idees direc- trices dans chaque document. -+ 10activites(248a 257). II Objectzf 3. Reperage des marques temporelles et des articulations logiques, reperage des differents types d'argumentation. -+ 10 activites (258 a 267). . Objectif 4. Reperage des marques de l'enoncia- tion, reperage de l'implicite. -+ 5 activites (268 a 272). II Objectij 5. Comparaison de differents documents: - analyse du type de relation existant entre deux ou plusieurs documents; - regroupement des differentes idees communes, complementaires ou opposees pour elaborer un plan. -+ 15 activites (273 a 287). UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Page 1: 03 DALF B3

~fI- I a~~~~~

L'epreuve

1. L'unite B3 a pour objectif de verifier votre com-prehension et votre expression ecrites en languede specialite, dans Ie domaine que vous avez choisi.II existe quatre grands domaines de specialite :1. Lettres, sciences humaines et sociales2. Mathematiques et sciences de la matiere3. Sciences de la vie4. Sciences economiques et sciences juridiques

QueUes connaissances en «langue de specialite »attend-on de vous?

II ne s'agit en aucun cas de connaissances tres eten-dues dans Ie domaine conceme mais seulement d'unbon niveau «fin d'etudes secondaires ». C'est votremaitrise de la langue qui sera evaluee beaucoup plusque vos connaissances en Ia matiere.

2. L'epreuve comporte deux exercices distincts maisreposant sur Ie meme support:- une synthese de differents documents traitantd'un meme sujet;- cinq questions qui portent sur l'ensemble dudossier.

La synthese

II s'agit, a partir de plusieurs documents ecrits por-tant sur Ie meme sujet, de synthetiser les informa-tions qui s'y trouvent et de les reformuler avecvos propres mots.

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II vous faudra done:

a. bien identifier chaque document, comprendreson propos et son organisation logique;

b. decouvrir la problematique commune a tousles documents et en degager les idees essentielles;

c. selectionner, comparer et classer ces informa-tions;

d.les reformuler en un texte unique dont vous eta-blirez vous-meme Ie plan avec vos prop res motsmais de maniere neutre (vous ne devez pas faire decommentaires personnels). Vous pouvez mention-ner vos sources pour plus de clarte. Dne consignede longueur vous est indiquee (+ ou - 10%) ;

e. introduire brievement votre texte (presentationde la problematique general e) et proposer uneconclusion personnelle mais objective.

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Les questions

Elles sont toujours au nombre de cinq mais peu-vent etre d'importance et de longueur variables:cela peut aller de questions ponctuelles auxquellesvous pouvez repondre en deux ou trois lignes a desquestions exigeant un developpement d'une dizainede lignes.

Le bareme des questions est fonction de leur impor-tance relative.

Ces questions peuvent porter sur les documentseux-memes (sur l'un des documentsou sur la pro-blematique d' ensemble) ou solliciter de votre partune implication plus personnelle (donner votre opi-nion, proposer une solution, faire etat de votre expe-rience, etc.).

Vous serez evalue et sur l'adequation de votrereponse a la question posee et sur vos competencesplus strictement linguistiques.

Entrainement

Cette unite comporte 113 activites.

La syntheseII Objectif 1. Approche globale d'un texte: identi-fication, fonction, domaine de reference, organi-sation et composition generales.-+ 10 activites (238 a 247).II Objectij2. Reperage des mots des, des idees direc-trices dans chaque document.-+ 10activites(248a 257).II Objectzf3. Reperage des marques temporelles etdes articulations logiques, reperage des differentstypes d'argumentation.-+ 10 activites (258 a 267).. Objectif 4. Reperage des marques de l'enoncia-tion, reperage de l'implicite.-+ 5 activites (268 a 272).II Objectij5. Comparaison de differents documents:- analyse du type de relation existant entre deux ouplusieurs documents;- regroupement des differentes idees communes,complementaires ou opposees pour elaborer un plan.-+ 15 activites (273 a 287).

UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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IIIObjectij6. Integrationde differentselementsrele-yeSdans les textes en un texte unique concis, cohe-rent et articule.-+ 14 activites (288 a 301).

Les questions

- Questionsde type 1: 5 activites- Questions de type 2 : 5 activites- Questions de type 3 : 5 activites- Questions de type 4 : 5 activites- Questions de type 5 : 5 activites

Les activites bilans

Domaine 1 : 6 activitesDomaine 2 : 6 activitesDomaine 3 : 6 activitesDomaine 4: 6 activites

Classification par domaine de specialitedes textes proposes dans l'unite B3 :IIdomaine 1 (lettres,arts, sciences humaines etsociales):

239 - 243 - 247 - 253 - 254 - 258 - 260 - 262 -268 - 270 - 277 - 278 - 279 - 280 - 285 - 286 -287 - 293 - 294 - 295 - 296 - 305 - 309 - 318 -319 - 321 - 326 it 332;II domaine 2 (sciencespures, mathematiques, infor-matique) :238 - 241 - 244 - 249 - 264 - 288 - 289 - 333a 338;

IIIdomaine 3 (sciences de la vie, ecologie, medecine) :250 - 256 - 261 - 266 - 269 -272 - 283 - 284 -297 - 298 - 299 - 300 - 301 - 306 - 310 - 311 -312 - 313 - 314 - 315 - 320 - 339 a 344;II domaine 4 (scienceseconomiqueset sciencesjuri-diques) :245 - 248 - 252 - 255 - 259 - 265 - 273 - 274 -275 - 276 - 281 - 282 - 290 - 291 - 292 - 302 -303 - 304 - 307 - 308 - 316 - 317 - 321 - 322 -

323 - 324 - 325 - 345 a 350;

II hors classification (par exemple,faits divers):240 - 242 -246 - 251 - 257 - 263 - 267 - 271.

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UNITE B 3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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La synthese

Objectif1Approche globale du texte:- identification, fonction et domaine de reference,

- organisation et composition generales.

La synthese que vous aurez a rediger Ie jour de I'epreuve de I'unite 83 concernera deux,trois ou quatre textes portant sur Ie meme sujet. Cependant, avant d'entamer Ietravail specifique a la synthese, sur I'ensemble des documents, il semble utile de vous

entralner a bien saisir la specificite d'un document: son origine, sa nature, sa fonction,son organisation.

Conseils pour apprehender globalement un texte

. Avant de vous lancer dans la lecture des documents que I'on vous propose, examinez-les d'abord globalement, en pretant une attention particuliere a la forme et aux references:- Taille et organisation materielle de chaque document: sa longueur, Ie nombre deparagraphes, les types de caracteres (presence ou non d'italiques, par exemple, ou encoremots en caracteres gras).- Y a-t-il des illustrations (photos, dessins, schemas, courbes...)?

- Le document est-il signe? Y a-t-il certaines indications concernant Ie signataire (titre,fonction, etc.)?

- Le document est-il reference (nom du journal, de la revue ou de I'ouvrage,eventuellement nom du lieu de publication et de I'editeur)?

- Est-il date? (Ce point est tres important car il permet de prendre en compte Ie contextehistorique de chacun des documents.)

. En un second temps, parcourez rapidement I'ensemble des documents: lecture des

titres, sous-titres, intertitres; lecture des premieres et des dernieres lignes, des amorcesde paragraphes.

Vous aurez ainsi une idee du contenu general des documents et pourrez deja formulerquelques hypotheses sur les questions auxquelles ils sont censes repondre.

En regardant l'image «globale}) (photo, titre et sous-titre) de ce texte, pouvez-vousdire s'il s'agit plutot:

a. du compte rendu d'un article paru dans une autre revue scientifique?b. d'une lettre extraite du Courrier des lecteurs ?

c. d'un article presentant une decouverte scientifique importante venue de Grande-Bretagne?

Quel indice avez-vous utilise pour repondre ?

Le vol des insectes«Leading-edge vorticesin insect flight»(<<Nature», 19/26 dec. 1996)

L' aerodynamique est unescience compliquee; iln'est donc pas tout a fait

surprenant que Ie vol des insectesne soit pas encore compris. MaisCharles Ellington et ses colleguesbritanniques ont pub lie des tra-

vaux qui expliquent en partiepourquoi les insectes jouissentd'une portance plus gran de quene Ie permettraient les mecanis-mes de vol usuels (oiseaux,avions). Us ont mene des expe-riences en soufflerie, d' abord avecdes sphinx (papillons de nuit del'espece Manduca sexta) mainte-nus a l' extremite d'une tige. Mais

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UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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pour avoir une VISIOn plusdetaillee de l' ecoulement d' air au-

tour des ailes, visualise par destrainees de fumee, ils ont utiliseun modele mecanique et motorisedu papillon, de taille beaucoupplus grande. Que revelent les cli-ches? Lors de chaque coup d'ailesvers Ie bas, un petit tourbillon naitau niveau du bord anterieur des

ailes, a leur base; ce tourbillonse deploie vers l' extremite desailes tout en s' elargissant, puisse decroche de 1'insecte. La rota-

tion de l' air au dessus de l' aile ycree une depression, et augmentedonc la portance du papillon.L'extension du tourbillon en direc-tion du bout des ailes semble aussi

jouer un role, en retardant Ie

decrochage. Les details de ces phe-nomenes sont encore a preciser.Et surtout il reste a identifier Ie

mecanisme qui engendre les tour-billons et a verifier que ces resul-tats sont generalis abIes aux autresinsectes, voire a des oiseauxcapables de voler lentement ou defaire du surplace comme les coli-bris.

La Recherche, n° 295, fevrier 1997.

En regardant Ie titre et Ie chapeau de cet article, pouvez-vous dire s'il provient plutot:

a. d'une revue specialisee dans les sciences de l' education?b. d'une revue de vulgarisation scientifique ?c. d'une revue grand public?

Que! indice vous a aide?

I~i\ Prenez rapidement connaissance de ce document, sans Ie lire entierement. Avotreavis, son objectif est-il plutot:

a. de critiquer?b. d'informer?c. de raconter un fait divers?

Justifiez brievement votre reponse.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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nZerama,21/1/97.

1. Regardez tout d'abord Ie titre, la typographie et l'organisation generale de cetarticle. Est-ce plutot, selon vous:

a. Ie compte rendu d'un ouvrage consacre a la vie de Pasteur et a celIe de Pouchet?b. une prise de position en faveur des theories de Pouchet?c. Ie recit d'une polemique scientifique entre Pasteur et Pouchet?

Justifiez brievement votre reponse.

2. L'article se compose de deux parties bien distinctes. La seconde partie presente-t-elle plutot:a. trois analyses commentant cette controverse entre Pasteur et Pouchet?b. trois resumes des theories scientifiques posterieures aux travaux de Pasteur et de Pouchet?

Quels mots vous ont aide a repondre ?

Une controverse celebre:

Pasteur, Pouchetet la generationspontanee

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Vers Ie milieu du XIXesiecIe,une controverse opposa pen-dant plusieurs annees Louis

Pasteur a Felix Pouchet sur la ques-tion de savoir si des organismesvivants pouvaient apparaltre dansdes milieux ne contenant aucun«germe ».Les deux savants imaginerent cha-cun des series d'experiences con-tradictoires a base de decoctions«steriles ».L'Academie des sciences ayantdonne raison une premiere fois aPasteur, en 1864Pouchet se retirade la competition. Une petite com-

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plication de cette histoire existe:quelques annees plus tard, unAnglais nomme Bastian, refaisantles memes gestes que Pouchet,verra apparaltre des micro-orga-nismes dans seseprouvettes. Ladis-cussion theorique ne sera pas reou-verte pour autant, mais la victoirede Pasteur semble du coup reposersur une part de chance. On a appli-que a cette histoire les points devue respectifs qui sont ceux de l'his-toire et de l'epistemologie rationa-listes d'un cote, de la sociologie etde l'ethnomethodologie de l'autre..Le point de vue rationaliste-realiste. Les idees de Pasteur etaientplus coherentes. Ses methodesetaient plus rigoureuses que cellesde Pouchet. Ses experiences ontconvaincu parce qu'elles etaient enaccord avec la nature.

UNITE B 3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

.Le point de vue de la sociologierelativiste. Pasteur a su persuaderI'Academie. II avait une reputationsuperieure a celie de Pouchet. Savictoire permettait Ie developpe-ment de la biologie de laboratoire.Elle etait aussi un argument contreIe darwinisme.

. Le point de vue de l'ethnome-

thodologie. Pasteur a gagne parcequ'il a impressionne Pouchet avecses experiences. Si Pouchet ne s'etaitpas retire, il aurait pu avoir Ie des-sus provisoirement. Dans ce cas,Pasteur n'aurait pas ete credite decette decouverte.

B, Latour, « Pasteur et Pouchet: hetero-

genese de I'histoire des sciences », dansM. Serres, Elements d'histoiredes scien-ces, Bordas, 1989,

Sciences humaines, n° 67, dee. 1996.

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Sans lire Ie texte entierement mais en prenant connaissance du titre, de la lt~gendede la photo, des premieres et des dernieres lignes, des dates et des noms propres,pouvez-vous:

1. dater cet article (annee et mois) ?

2. dire si Pierre Emmanuel a dirige:a. l'Institut national de l'audiovisuel (INA) ?b. la Videotheque de Paris?c. la Maison de la poesie ?

Pierre Emmanuel

L' aide- memoire«1£ vieux Paris n'estplus. Laformed'une ville changeplus vite, helas, que Ie clEur d'un mortel.» PierreEmmanuel donnait raison a Baudelaire qu'il aimaita citer, mais Ie fondateur de la VideotMque de Paris,disparu voici dix ans, Ie 22 septembre 1984, n'etaitpas l'homme des «helas».

Le fondateur de la Videotheque, disparu it y a dix ans.

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Aux inquietudes que lui inspirait la grande ville, ilrepondit par les actes, vieille habitude contractee desla Resistance par ce poete engage dans son temps,grand penseur (et passeur) de la culture, qui diri-gea notamment, de 1975 a 1980, 1'lnstitut nationalde l'audiovisuel.En fevrier 1984, lors d'une conference filmee etconservee dans Ie fonds de la Videotheque (serie«Paris au jour Ie jour»), il expose aux cotes deJacques Chirac son projet futuriste: ouvrir au publicun lieu ou serait entreposee et progressivement consti-tuee en images la memoire de la ville. Un «ecran OUla cite se peint en songe », ecrivait-il dans Sodome(1972), ou la vision de cette structure-miroir figu-rait deja. Ces images, archives et production, seraientvisibles par tous, a la carte, reliant les hommes per-dus et isoles dans la megalopole et les avatars de leurepoque. Les chercheurs pourraient a travers ellesse situer au carrefour de deux enjeux majeurs qui,aux yeux du poete, constitueraient notre avenir: Iephenomene urbain et l' audiovisuel.L' ecrivain quitta ce monde trop tot pour cons tatercombien il voyait clair. .. Son reuvre, prolixe, s' ins-crit dans les livres et au creur de Paris: a la Maisonde la poesie (dont il jeta les bases en 1983 avec PierreSeghers) et a la Videotheque, inauguree quatre ansapres sa mort. La, Ie curieux peut l'y retrouver, etl' entendre evoquer cet « homme deja ancien»: «Ila trop lu pour n' etre ne qu' a sa date/Trop voyagepour n' etre ne qu' a son lieu/Il a pour poumon arti-ficielle futur. »Valerie Marin La MesleeL'reuvrede PierreEmmanuelest editeeau Seuil.FranceCulturelui rendhommagedanslesprogrammesdes22,24et 29septembre.

Telerama.,"'OJuc~tiQ)Q)

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Dans ce bref article du journal La Croix consacre a la politesse, i1y a trois citations.

1. Reperez-Ies.

2. En quoi nous aident-elles a reperer l'organisation logique du texte?

La Croix, 17/10/97.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Prenez connaissance du titre, des premieres et des dernieres lignes de ce texte duMonde sur Ies dinosaures.

La derniere phrase est une reponse. A queUe question (presente dans Ie texte)correspond-e1Ie?

/ls nous parlent de nousCOMBIEN d'adultes font-ils la difference entre IeMajungatholus, Ie Muttaburrasaurus, Ie Maiasaura etIe Mussaurus?Acinq ans, pourtant, n'importe quelenfant sait les reconnaTtre. Pourquoi s'interessent-ilstant aux dinosaures? La premiere reponse qui vienta l'esprit est que les dinosaures sont grands, feroceset qu'ils ont disparu. Maiselle ne convainc pas: ilexistequantite d'autres grands animaux feroces disparus.Alors,pourquoi? Peut-etrepar les hasards de l'histoire.Les premiers dinosaures scientifiquement decrits-Megalosaurus (1824),I'Iguanodon (1825) etHylaeo-saurus (1833) - furent,en 1842,collectivement recon-nus comme appartenant a la classe des reptiles geantspar l'anatomiste britannique Richard Owen. C'est luil'inventeur du nom «dinosaure »,ou «terrible lezard ».Ces sauriens parlaient a l'imagination du public dansun Empire britannique en pleine expansion.L'engoue-ment pour les dinosaures se renforce encore aucontact d'une autre societe dans laquelle triomphentl'optimisme et Ie progres: les Etats-Unis d'Ameriquede la fin du siecle dernier.L'Ouest n'a pas ete conquispar les seuls cow-boys et chercheurs d'or, mais aussipar des bandes d'aventuriers hauts en couleur, part is

chercher les grands dinosaures pour les musees de lacote Est.Triceratops,Stegosaurus,Allosaurus, Tyranno-saurus: tous ces specimens ont d'abord ete decou-verts en Amerique du Nord, dont ils sont, pour la plu-part, exclusivement originaires.L'immense succes des dinosaures viendrait donc del'esprit d'entreprise de I'Angleterrevictorienne,d'abord,puis des Etats-Unis,pays dynamique, riche en dino-saures,ou la publicite et Ie sens du spectacle ont tou-jours ete pris plus au serieux qu'ailleurs.Maisune autrecaracteristique pourrait egalement expliquer leur suc-ces: l'anthropomorphisme. Beaucoup de dinosaures,notamment parmi les plus anciens, etaient bipedes.Nombre d'entre eux possedaient,en outre,des «mains»capables de saisir.Leurs membres, par leurs propor-tions (posterieurs longs et puissants,anterieurs courtset graciles), ne sont pas sans rappeler ceux de l'etrehumain.lls avaient, entin, un «visage »,donc une cer-taine expression.Les yeux des dinosaures carnivores,souvent rapproches, places a l'avant de la tete, leurdonnaient presque figurehumaine... La reponse seraitdonc simple: nous aimons les dinosaures parce qu'ilsnous parlent de nous. HenryGee.

Le Monde, 24/10/97.

1. Identifiez Ia nature du premier paragraphe. Pourquoi, it votre avis, Ie journalistea-t-il choisi de commencer ainsi son article?

2. Prenez connaissance de ce texte sans Ie lire entierement:

- lisez Ie titre, Ie chapeau et Ies intertitres;-lisez ensuite Ie premier paragraphe et Ies lignes situees au debut et it Ia fin de chacunedes deux parties.

CHOMAGE

Le sous-emploi toucherait7 millions de personnes

Un rapport commande par Alain Juppe au Commissarial generalau Plan et rendu public hier se propose de mieux mesurer

la place du chomage dans la societe.

Rapport noir elevee,la Franceoccupeune positionC' est un rapport tres noir que Ie decalee.« La France, note Ie rap-C

. .t ' ' I PI ,port, affiche Ie taux de chOmageIeplusOllll1llssana genera au an a pre- , , ,

, . , eleve de tous les grands pays deve-sente hler. Ce document, commande I ' d G7 ' I, t . d l 'lt I.

. , . , oppes u a excepIOn e a Ie»,par AI~lll,Jupp~ en avnl ,1~~6: ~ at- sans que pour autant la structure dutache a determlller la speclflclte du marche du travail soit atypique.chomage fran9ais au sein de l'Union Parmi les principales differences,europeenne. l'etude met l'accent surles« taux d'in-En effet, au sein meme du modele activite des 15-24 ans, faible ensocial europeen dans lequella flexi- France, de 32 % contre pres de 60 abilite des salaires nominaux est rela- 70 % dans les pays anglo-saxons outivement faible et la protection sociale les pays du Nord de I'Europe

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« Les quelque 3 millions dechomeurs au sens du BIT ne

forment que Ie noyau dur d'un

vaste phenomene de decompositionde la relation au travail.

Celui-ci touche pres de 7 millionsde personnes, sans compter lespersonnes qui composent leurenvironnement familial immediat etqui subissent directement toutes les

retombees materielles et psycho-logiques negatives de la situation.»

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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en Allemagne) ». Al' autreextreme de la pyramide des ages, onobserve d'ailleurs Ie meme pheno-mene: «La France se caracterise au

sein du G5 par un fort taux d'inacti-vite des personnes agees de 55 a 64ans, plus particulierement pour leshommes: plus de 55 % des hommes decette tranche d'age en France sont enretrait du marche du travail, alors quedans les autres pays du G5 ce taux sesitue generalement entre 30 et 40 %, ilest meme inferieur a 15 % au Japon. »

Analysant 1'ampleur du phenomeneet son impact psychologique, Ie rap-

port estime que «si les chiffres duchomage exercent des effets tres nega-tifs sur le moral du pays, c' est parceque chacun sait qu'il s' agit de lapartie emergee de ['iceberg de la pre-carite ».

« Sous-emploi massif»

En effet, un« sous emploi massif» estnotamment constitue par les contratsa duree determinee (CDD) de courteduree ou les missions d'interim, dontune faible part debouche sur desemplois stables, explique-t-il.Le rapport, r6dige conjointement par

Ie sociologue Robert Castel, l' econo-miste Jean-Paul Fitoussi et Ie direc-

teur de l'IRES (Institut de rechercheseconomiques et sociales) JacquesFreyssinet, propose notamment unnouveau critere d'evaluation du cho-mage de longue duree.Si on effectue une moyenne desperiodes cumulees de chomage surtrois ans, au lieu de considerer commechomeur de longue duree toute per-sonne inscrite depuis au moins 12mois a l' Anpe, la part des chOmeursde longue duree passe de 35 a 64 %en 1996, souligne-t-il.

Le Figaro, 21/10/97.

Repondez ensuite par Vrai ou Faux:1. Le nombre des ch6meurs en France est de sept millions de personnes.2. Le rapport du Commissariat general au Plan insiste sur les effets negatifs de la precarite

sociale.

3. Ce rapport compare la situation fran~aise a celle des autres pays de la Communauteeuropeenne.

1. En regardant Ie titre, les deux indications qui Ie precedent et l'intertitre, pouvez-vous dire s'il s'agit plutot:

a. d'un article paru dans un journal regional commentant la sortie du dernier Guide Hachettedes Vins 1998?

b. d'une publicite pour Ie Guide Hachette des Vins 1998 parue dans une revue specialisee?c. d'une publicite pour Ie vin de Champagne parue dans un quotidien national?

2. Au-dessus du titre, on peut lire: «Pour en finir avec ies idees re~ues... ». QueUephrase du texte evoque ces «idees re~ues» ?

CHAMPAGNE

Pourenfinir avecles ideesregues...

LeGuideHachettedesvinsfaithonneurauxproducteursde l'Aube

La sortie du Guide Hachette des vins est toujours un eve-nement. En feuilletant ses pages, I'amateur suppute lesplaisirs a venir. II tache, a travers les commentaires, d'ima-giner les saveurs que reservent les vinsselectionnes. Huitmille cette annee, sur 22500 bouteilles soumises a I'ap-preciation de 800 degustateurs. Et non pas de «un ou deuxpalais jugeant les vins a I'aune de leur subjectivite », ainsiqu'il est precise dans Ie document qui accompagne Ieguide... Le fait d'etre «la bible» n'exclut pas, on Ie voit, lescoups de patte a une possible concurrence.

Anonymat des bouteilles et degustation a I'aveugle confe-rent leurcredibilite aux jugements portes sur les vins. Commeaussi I'independance du guide par rapport au marche du vin.Figurer dans Ie « GHV» constitue donc pour Ie produc-teur une reconnaissance indiscutable, voire indiscutee.

47 bouteilles nees dans l'AubeAussi, lorsque 47 champagnes elabores dans If'\ube y ont

droit de cite, les Aubois devraient-ils y regarder a deux foisavant de lancer I'inevitable et dedaigneux: « II n'y a pas debon champagne dans If'\ube » qui ne fait que temoignerde leur inculture.

A signaler que les etoiles n' expriment pas un rapport qua-

lite-prix (par exemple, Ie petit champagne pas cher degoteon ne sait ou), mais la qualite intrinseque du vin par rapporta son appellation.

Les «Cheurlin » ont quasiment investi Ie guide 98. Cettegrande famille a ramifications multiples de Celles-sur-Ourcerafle plusieurs etoiles, Richard Cheurlin s'offre meme uncoup de cceur. De meme que Gallimard, des Riceys, pourson champagne rose. Des millesimes 91 et 93 reussis fontecrire: «decidement If'\ube est championne des anneesdifficiles ».

Autre caracteristique: I'apparition des blancs de blancs(champagnes realises exclusivement a partir de raisinsblancs) dans une region reputee pour son pinot noir. Le faitest souligne d'un «totalement inattendu » dans un coupde cceur pour un blanc de blancs de Jean Laurent, et unmillesime de Cristian Senez se trouve meme qualifie detres grand champagne.

Un seul regret: aucun Aubois n'est retenu en coteauchampenois.

Mais Ie guide a bien d'autres merites. La decouverte desdomaines, de nouveaux producteurs, voire de nouvellesappellations. Pour la premiere fois, Ie Guide flirte avecles frontieres et emmene les cenophiles jusqu'en Suisse.

Sylviane Moreau

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Le Guide Hachette des vins 1998 - Prix: 165 FFTTC

Est-Eclair, 4/10/97.

UNITE B 3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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1. Les differents paragraphes de ce texte, excepte Ie premier, commencent tous par« Et si... ». Cette formule exprime-t-elle plutot:a. une injonction ?b. une condition?

c. une hypothese?d. une suggestion?

2. La plus grande partie de ce texte s'adresse plutot:a. aux enfants qui n'aiment pas lire?b. aux professeurs qui veulent faire aimer la lecture aux eleves ?c. aux parents qui se plaignent de ce que les enfants ne veulent plus lire?

3. A qui s'adresse Ie dernier paragraphe?

Daniel Pennac professeur en disponibilite

«Ne rien demander en echange...Ne pas donner Ie plus petit devoir...S'interdire de parler autour»Au commencement etait Ie dogme: ilfaut lire. « IIfautlire», dit Ie pere a son fils, Ie professeur a son eleveet I'enfanta lui-meme.Lasde cette consensuelle injonc-tion, Daniel Pennac lance cet antidogme scandaleux:Ne pas lireest un droit.Lequel,rassurons-nous,contientson corollaireet Ie fonde: lire est un droit.

« Et si, au lieu d'exiger la lecture, Ie professeur deci-dait soudain de partager son propre bonheur de lire? »Lirea voix haute, libere « Ie plaisirsequestre dans cesgreniers adolescents par une peur secrete: la peur (tresancienne)de ne pas comprendre». Se souvenir, enfin,qu'un roman raconte d'abord une histoire.

Et si I'onrenongaita laglose,au commentaire?« Uneseule condition a cette reconciliation avec la lecture: nerien demander en echange... Ne pas donner Ie plus petitdevoir... S'interdire absolument de "parler autour" ».Lecture-cadeau. Lire et attendre.

Et si, en prime, on racontait I'histoire? Si on la faisaitflairer, pour mettre en appetit? Comme Ie faisait GeorgesPerros: « II nous racontait Don Quichotte! MadameBovary! D'enormes morceaux d'intelligence critique,mais qu'il nous servait d'abord comme de simpleshistoires. »

Et si on laissait de cote « Le programme» ? Que « leseleves, reconcilies avec ce qui se lit, se rapprochent encercles concentriques des ceuvres qui sont a lire».

Et si I'on reconnaissait Ie droit de sauter des pages?Avant que «d'autres Ie fassent a leur place» dans lesfameuses versions « pour la jeunesse ».

Et si I'on acceptait Ie droit de ne pas finir un livre?« Lelivrenous tombe des mains? Qu'iltombe. » Memesi sa chute laisse un sentiment de defaite. Unjour,peut-etre, on Ie ramassera. Peut-etre pas. On peut ne pasaimer Stendhal.

Et si I'on prenait Ie droit de reiire, Ie droit de lire n'im-porte quoi, n'importe ou, n'importe comment? Ahautevoix meme. Le droitde grappiller. Le droit de ne pasvouloir en parler... Et si, et si et si...

Conseils empruntes par Laurence LibanaComme un roman (Folio).par DanielPennac.

Lire n° 260, novo 1997.

Objectif 2- Reperage des mots des- Reperage des idees directrices

II est indispensable d'identifier ces mots cles car ils vous aident a comprendre Iederoulement logique du texte.

Ces mots sont des mots «pleins », ils sont porteurs du sens principal et expriment lesidees essentielles de I'auteur. lis reviennent donc souvent (eux-memes ou des mots ouexpressions de sens proche).

Conseils pour reperer lesmotsdes1. En lisant, eliminez les mots vides de sens (mots grammaticaux, mots tres generaux,etc.).

2. Lisezattentivement les passages ou figurent tres vraisemblablement ces mots des:- Ie titre, Ie sous-titre, Ie chapeau et les intertitres;- I'introduction, qui presente la problematique genera Ie du texte et annonce souventIe plan qui sera suivi;- la conclusion, qui rappelle succinctement les differents points traites et pose des jalons,envisage la question de maniere prospective.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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D'une maniere generale, les textes sont organises en differentes eta pes, presenteessouvent sousforme de paragraphes.

Chacunde cesparagraphesdeveloppe une idee principale souvent accompagneed'ideescomplementaires qui servent a I'expliquer, a la preciser, a la justifier, parfois a I'aided'exemples. Cette idee principale est exprimee par un ou plusieurs mots cles.Au furet a mesurede votre lecture, soulignez les mots qui vous semblent essentielset notez,en marge, I'idee directrice de chacune de cesetapes du texte.

ri!r43rm La premiere phrase du texte suivant annonce son theme: la classe ouvriere decline.Dans Ie texte, relevez les mots ou expressions reprenant cette idee de declin.

QU'ESTDEVENUElA CLASSEOUVRIERE?

La classe ouvriere decline inexorablement. En 1975, on comptait plus de 8 millions d'ouvriers contre8 peine 7 millions vingt ans plus tard. Et de ces 7 millions, il faut encore 6ter un million de ch6meurs.En pourcentage, cela ne represente plus que 25 % des actifs (contre 40 % en 1962).Cette «ciasse ouvriere », dont I'identite socia Ie, la force et la fierte s'etaient constituees dans lesgrandes entreprises, semble en voie de disparition avec I'effondrement de la grande industrie. Ce sonten effet les «fiefs» de laclasse ouvriere qui ont pave Ie plus lourd tribut a la crise: les mines, Ie textile,la siderurgie, la metallurgie, les chantiers navals, I'imprimerie ont tour a tour fait naufrage par suitede restructurations et d'automatisation. Des regions entieres (Ie Nord et l'Est surtout) connaissentaujourd'hui de graves difficultes, materielles et identitaires.Le ch6mage frappe durement les moins qualifies des ouvriers, remplaces par des machines. Pour eux,il n'v a guere de chance de retrouver un jour un emploi. Mais meme ceux qui sont plus qualifiesconnaissent la precarite et la concurrence. Les plus competents eux-memes craignent Ie licenciement.lis savent que I'on trouvera aisement, en ces temps de ch6mage, un ouvrier plus jeune, mieuxforme et plus souple.Les organisations svndicales, qui subissent elles aussi Ie contrecoup de la crise, sont impuissantes8 V faire face et les ouvriers leur accordent de moins en moins de confiance pour faire aboutir leursrevendications.

Peu svndiques, peu politises aussi. Le Parti communiste, qui recueillait un tiers des votes ouvriersdans les annees 70, en a perdu les deux tiers, au profit bien souvent du Front national.Les reperes traditionnels de la classe ouvriere s'effritent. Les modes de vie tendent 8 s'uniformiser,d'autant que les deux tiers des ouvriers travaillent actuellement dans Ie secteur tertiaire, Ie plus souventdans des petites ou movennes entreprises. Les quartiers ont cesse d'etre homogenes, les citesouvrieres avant souvent ete desertees et la consommation courante, I'influence des medias aidant,est desormais 8 peu pres la meme pour tous.Les nouvelles conditions de vie des ouvriers (temps de transport plus long, habitat plus disperse,temps passe devant la television, acces 8 I'automobile, etc.) favorisent Ie repli sur soi des familieset affaiblit la sociabilite de voisinage et I'identite de classe.

!i~!! 1. Le titre de cet article se presente sous forme de question. Dans Ie texte, quelselements (lexicaux et grarnrnaticaux) exprirnent l'incertitude quant a la vie sur Mars?

2. Quel indice permet de supposer qu'il y a ou qu'il y a eu de la vie sur Mars?Qu'objectent certains chercheurs?

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Y A-T-Il DE lA VIESUR MARS?

Annoncee au mois d'aout 1996, la nouvelle avaitfait grand bruit en pleine torpeur estivale: les chercheursde la NASA auraient decouvert des fossiles de bacteries sur une meteorite provenant de Mars.Selon Ie patron de la NASA, ce serait 18I'indice qu'une forme de vie aurait existe sur Mars il vatrois ou quatre milliards d'annees et que la vie serait donc apparue sur laTerre et sur Mars 8 peupres en meme temps.Cependant, pour de nombreux chercheurs, cette decouverte ne prouve pas grand-chose, les «indices»en question pouvant fort bien s'expliquer par quelque cause purement chimique.Le doute subsiste donc. Les trois engins lances ces prochaines semaines vont-ils resoudre I'enigme?Pas sur car il faudrait pour cela que I'on puisse les atteindre, ces fameuses bacteries fossiles,vraisemblablement enfouies assez profondement dans Ie sol de la «planete rouge ».

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mi§+m 1. L'amiante vient de sortir d'un «trou». De que1 trou s'agit-il?

2. Quels types de textes viennent de reglementer l'utilisation de l'amiante? Cochezla ou les reponses correctes.a. des decretsb. des ordonnancesc. des loisd. des arretes

~amiante sort du trouLe probleme de I'amiante a ete escamote pendant presde vingt ans. La preuve? Le trou noir qu'a traverse lareglementation sur Ie sujet entre 1978 et 1996. DepuisI'interdiction des flocages a I'amiante en mars 1978,seuls les textes parus cette annee sont venus preciserles conditions de protection contre les risques lies aI'amiante ainsique lesobligations de controle et de tra-vaux. Le premier des decrets du 7 fevrier 1996 prevoitque les proprietaires d'immeubles batis doivent recher-cher la presence d'amiante, proceder eventuellementa des controles periodiques, voire a des travaux selonIe niveau d'empoussierement releve: controle tous lestrois ans pour un niveau inferieur ou egal a 5 fibrespar litre; tous les deux ans entre 5 et 25 fibres parlitre; travaux a engager dans les douze mois pour un

niveau superieur ou egal a 25 fibres par litre. Le dia-gnostic doit, lui, etre etabli avant Ie 1erjanvier 1997.Lesecond decret est relatif a laprotection destravailleurscontre lesrisques liesa I'amiante. Des arretes,en fevrieret mai, precisent aussi les conditions d'agrement d'or-ganismes habilites a proceder aux controles de la concen-

tration en poussieres d'amiante dans I'air ainsi qu'aux

regles techniques que doivent respecter les entreprisesqui effectuent les travaux de confinement et de retrait

de I'amiante. Enfin, en juillet une commission intermi-

nisterielle pour la prevention et la protection contreles risques lies a I'amiante a ete creee. De nouveaux

textes sont en preparation sur les conditions de finan-

cement des travaux lies a I'amiante et les agrements

delivres aux entreprises specialisees.S.L.B.

Le Monde del'iducation, oct. 1996.

!1!I!ii~lml 1. Avotre avis, cet article est-il extrait d'un journal franl;ais ou etranger? Quel indicevous a aide?

2. Re1evez dans ce texte les mots et expressions empruntes au vocabulaire guerrier.

3. Que1 titre proposeriez-vous ?

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- De Paris -

~offensive a ete planifiee avec une rigueurtoutemilitaire: 82 sites ont ete classes zones d'intenseactivite de I'ennemi, et 10 d'entre eux vont faireI'objet d'une intervention armee immediate. Unebrigade speciale a ete equipee de filets et debombes de gaz. Les survivants seront neutra-lises par voie de sterilisation forcee, et les col-laborateurs seront reprimes. Paris a declare laguerre a son ennemi a plumes: Ie pigeon. «Cettefois, on ne plaisante plus», declare OlivierChaumet, membre du service d'hygiEme de laville. «1/y a aujourd'hui des dizaines de coloniesd'un millier d'oiseaux dans toute la viI/e.» IIya quelques annees, soucieux de preserver la

sante publique et consterne devant Ie prix desoperations de nettoyage, Ie conseil municipala interdit de nourrir les pigeons.Mais, confrontee a des nourrisseurs de pigeonsirreductibles, la mairie a decide d'adopter desmesures plus radicales. Apres etude des placeset des rues ou I'envahisseur a concentre sestroupes, un plan de bataille a ete elabore.Recemment, lors d'une descente sur Ie par-vis du Centre Georges-Pompidou, 1200 vola-tiles ont ete faits prisonniers. Le conseil muni-cipal prevoit de mobiliser une deuxieme brigadeanti pigeons courant novembre. Par ailleurs, laville a mis a I'etude un puissant contraceptif,I'ornesteril, que I'on pourrait administrer auxcolonies qui font de la resistance, ajouteM. Chaumet.

Courrier international, 25/6/97.

Parmi les titres suivants, leque1 vous semble convenir Ie mieux a ce document?

a. L'evolution des formes de delinquance en Franceb. Delinquance: faut-il croire aux statistiques officielles?c. Les Franc;ais ne croient plus en leur policed. Crimes, deIits et infractions: toujours plus!

Justifiez votre reponse.

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La realite du crime est mal connue et les statistiquesne la refletent que tres imparfaitement: en effet, ellesne prennent en compte que les affaires qui arri-vent jusqu'aux services de police ou de gendarme-rie et il est bien hasardeux d'extrapoler a partir deces chiffres. De nombreuses infractions, en effet, res-tent a jamaiscacheeset, bien souvent, surtout pourcertains del its mineurs (violences verbales, menaces,petits vols. . .), les victimes renoncent aporter plainte.Ces reserves faites sur la fiabilite des statistiques offi-cielles, examinons-Ies cependant. Le ministere deI'Interieur pub lie regulierement des chiffres concer-nant 1'«evolution de la criminalite ». En les consul-

tant, on constate que Ie nombre total des infractionsa ete multiplie par six en quarante ans. En hausse:

les vols et recels, les viols et les violences exerceessur des mineurs. Pour ces deux dernieres catego-ries, Ie fait que les victimes portent plainte plus sys-tematiquement que dans Ie passe explique sans doutecet accroissement. De cescrimes, delits et infractionsdiverses, bien peu seront elucides par la police, exceptepour les crimes de sang (Ies trois quarts Ie sont).En fait, ce qui augmente Ie plus, c'est la «petite vio-lence au quotidien » : degradation dans les lieuxpublics, vols a I'etalage, insultes, agressions souventsans gravite mais recurrentes. Cela accroit cheznombre de Fran<;:aisun tres vif sentiment d'inse-curite, accompagne d'une perte de confiance en lapolice (<<Pas la peine de porter plainte, ils lesarre-tent et ils les reliichent tout de suite»).

Les enonces suivants correspondent-ils a l'essentiel des reponses faites par PhilippeMeirieu ?

a. Plutot que de faire refaire a l'enfant ce qu'il a fait en classe, il vaut mieux l'aider a reflechir,et surtout lui faire confiance. Le punir en supprimant les activites extrascolaires est inefficace.

b. Il faut que les parents aident l'enfant a trouver sa propre methode d'apprentissage. Ildoit «apprendre a apprendre».

c. Il est souhaitable que l'enfant commence toujours ses devoirs par ce qu'il prefere etgar de ce qui l'ennuie pour la fin.

d. Les parents doivent se mettre a la place de l'examinateur et prevoir toutes les critiquesqu'on pourrait faire a l'enfant.

e. Le grand probleme avec la television, c'est que les enfants «zappen!», ce qui entraine souventpassivite et incapacite a concentrer son attention.

}ustifiez votre reponse.

Conseils aux parentsInterview de Philippe Meirieu

professeur en sciences de l'education it l'universite Lumiere Lyon-II,auteur des «Devoirs it la maison» (Ed. Syros).

Le Point: Que peuvent faire lesparents pour aider leurs enfantsdans leurs etudes?

Philippe Meirieu: II ne sert a rien de«courser» votre enfant des son retour

de classe pour lui faire reciter ses tablestrigonometriques! Toutes les etudes quenoilS avons effectuees a I'universite

Lyon-II montrent qu'i! n'y a aucune cor-

relation entre Ie temps passe par lesparents a aider leur enfant et la reus-

site scolaire. Plutot que de se transfor-mer en «prof du soir », mieux vaut fairevraiment son metier de parent. C'est-a-dire creer un environnement educatif

favorable, mettre son enfant dans une

situation de reflexion intelligente. On

I'aidera vraiment chaque fois qu' on dis-cutera avec lui d'un film, d'une emissionde television ou des evenements de la vie

quotidienne familiale; chaque fois qu'on

lui confiera des responsabilites, qu'on luiapprendra a anticiper, a preparer un

voyage, a prevoir un budget, ete.A I'inverse, une erreur classique a evi-ter: supprimer les activites extrasco-

laires des que Ie travail en dasse vamoins bien. Les etudes montrent en

effet que les enfants qui reussissent biensont ceux qui ont des activites sportives,associatives ou culturelles, qui deve-loppent leur intelligence.

Mais queUe aide concretepeut-on apporter a son enfantpour les devoirs a la maison?

Tout d'abord, on peut lui apprendre as'organiser, a gerer l'espace et Ie temps.Exemple: a I'entree en sixieme, luiapprendre a disposer sur son bureau desdossiers de couleurs differentes pour s'yretrouver entre les diverses disciplines.Ou encore I'inciter a faire un emploi du

temps personnel du travail a la maison.On doit aussi l'aider a trouver la

methode de travail qui lui conviendra.II n'y a pas deux enfants qui appren-nent de la meme maniere, chacun deve-

loppe sa propre strategie. Certainsretiendront mieux en faisant une affiche

avec des dates des, d'autres en faisant

des fiches de synthese, d'autres en s'en-registrant au magnetophone, d'autresencore en invitant un copain pour s'in-terroger mutuellement. C'est aussi auxparents de savoir deceler cela.

Faut-il faire reciter les le~ons?

<;;:apeut etre une aide importante. Maisla meilleure fa<;:ond'aider un enfant ouun adolescent a verifiersesconnaissances

n' est pas de Ie « faire reciter» - de toutefa<;:on,il n'est pas question de savoir parcceur les cinq pages d'un chapitre d'his-toire - mais de l'aider a se mettre a

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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la place de l'examinateur, et memed'un examinateur sadique! Qu'il se fassea lui-meme les objections et les critiquesque cet examinateur lui ferait.

Faut-il exiger que Ie travailsoit fini avant I'heure du diner?

Certains jeunes travaillent mieux sur lalanc;ee de la journee de cours, d'autresont besoin d'un temps de decompres-sion. II n'y a pas de regIe. Mais on peutaiguiller son enfant, en lui demandant,par exemple: «Que! type de devoir as-tu a faire ce soir? », «As-tu plus dechances de bien Ie faire si tu t'y metsmain tenant ou plus tard? ». Supposonsqu'un eleve ait a faire un exercice dememorisation, une recherche docu-

mentaire et une carte de geographie. S'ilaime dessiner, dites-Iui: «Commence

par la carte, pour te detendre, et si ce!at'ennuie, passe aux autres exercices.»

Faut-illaisser un adolescentecouter de la musiqueen travaillant?

Globalement, la memorisation n' est pasfavorisee par une perturbation auditive

de cette nature. Mais c'est inutile d'ex-

horter un adolescent acouper sa musi-que: I'important est qu'il decouvre lui-meme que eela altere son rendement. Etpuis tout depend des personnes et dutype d'exercice. La musique n'aide pasa memoriser, mais e!le peut cependantaider dans des phases de mobilisationdes idees, pour chercher ce qu'on n'a pasencore trouve, par exemple dans Ie casd'une dissertation fran<;:aise.

Autre dilemme des parents:faut-illaisser son enfant regarderla television autant qu'il Ie desire?

Sur l'ensemble de I'annee civile, on a

calculI' qu'un jeune de 14 ans passe 10a 20 % de plus de temps devant la tele-vision que devant ses professeurs. Maisc'est moins un probleme de quantiteque de qualite. Amon sens, ce contrequoi il faut lutter, c'est Ie «zapping »,qui est une attitude de consommationpassive, de surconsommation. Le conseil

que je donnerais aux parents: passer unpeu de temps a lire I'hebdomadaire detelevision avec leur enfant pour choisir

ensemble des emissions interessantes,

et s'astreindre ales suivre sans changerde chaine.

Aujourd'hui, en effet, les enfants «zap-pent» tout, meme les livres: ils com-men cent tout et ne finissent rien.

Des qu'ils rencontrent une petite diffi-culte, ils passent a autre chose. II fautabsolument deve!opper leur capacited' attention.

N'y a-t-il pas trop de devoirsa faire Ie soir a la maison?

Idi'alement, il faudrait qu'il y ait Iemoins possible de travail a la maison.

Peut-etre la premiere tache des parentsd'eleves doit-elleetre de se mobiliser

pour que les apprentissages methodo-logiques fondamentaux - faire une notede synthese, un schema, une fiche delecture, reviser un contrale, bref, tout

ce qui fera plus tard la reussite profes-sionnelle - ne soient plus renvoyes ala maison et soient enfin pris en chargepar I'ecole. .

(Propos recueillis par Fran<;ois Dufty)

Le Point, sept. 1989.

Les enonces suivants correspondent-ils a I'essentiel des reponses faites aux quatrequestions concernant Ie «bon prof»?

1. Reponse a Ia premiere question:L'inspecteur evalue les enseignants mais ses visites sont rares et rapides et ses appreciationssont souvent assez peu pertinentes.

2. Reponse ala deuxieme question:Le prof n'a qu'une influence tres limitee sur les progres des eleves; la scolarite anterieure etl'origine sociale sont plus determinantes.

3. Reponse ala troisieme question:Les meilleurs professeurs seraient traditionnels, plutot directifs, assez jeunes et surtout sachantse faire respecter.

4. Reponse a Ia quatrieme question:La majorite des enseignants refusent d'etre evalues en fonction des resultats de leurs eleves.

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UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 14: 03 DALF B3

Le Nouvel Observateur, 4-10 sept. 1997.

1. Dans Ie texte suivant, Michel Winock aflirme, dans la derniere phrase, que la Francese considere comme «l'instituteur universel». Trouvez dans Ie textes deux phrasesexprimant approximativement la meme idee.

2. L'idee essentielle de ce texte est-elle plutot:a. La France, pays des Droits de l'homme, a une responsabilite morale au plan international,

meme si cela doit agacer nos partenaires.ou bien:

b. Bien qu'elle ne soit plus une puissance de premiere importance, la France continue a vouloirexercer son influence au plan international.

Nos ancetres n'ont pas fait la Revolution contre un despote particulier mais aunom des droits naturels - ceux de tous les hommes. C'est parce que 1789 est«lie aux inten~ts de l'humanite », comme disait Kant, qu'elle eut son retentisse-ment et qu'elle changea la face dumonde.[...] Les guerres de la Revolution et de l'Empire, qui retournent l'Europe de1792 a 1815,ont confirme - et cette fois par les armes -Ie gout presomptueux desFran<;aisa regenter les autres pays.[...] L'ambivalence de la tentation missionnaire, qui s'etait revelee surtout aumoment des conquetes napoleoniennes, connut une nouvelle etape avec l'entre-prise coloniale.[...] Forte de ce passe -les guerres de la Revolution et de l'Empire, les entreprisescoloniales -, la France s'est accoutumee apenser l'universel, comme si l'universlui etait a charge. [...] LaFrance a cesse d'etre une puissance coloniale. Illuireste quelques possessions outre-mer, buttes-temoins d'un empire disparu, trans-formees en departements ou territoires d'outre-mer. Elle n'a pas perdu pour autantsa propension a intervenir dans les affaires du monde, comme si elle cultivait inter-minablement la nostalgie d'une grandeur perdue. De Gaulle voulut toujours par-lerdepaira compagnonavec les chefs d'Etat des plus grandes puissances, et nombrede nos partenaires occidentaux sont fatigues de voir notre pays leur faire des le<;onsde morale, comme s'il etait l'instituteur universe!.

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M. Winock, Parlez-moi de la France, Paris, Pion, 1995.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 15: 03 DALF B3

",~"~,L;",,,wiC~'" 1. L'objectif essentiel du texte suivant est-il plutot:

a. de denoncer la politique agro-alimentaire des multinationales en lnde?b. d'informer sur la situation agro-alimentaire generale de l'Inde?c. de critiquer Ie caractere trop conservateur des agriculteurs indiens?

2. Parmi les trois phrases suivantes (de meme longueur: 33 mots), laquelle vous sembleexprimer Ie mieux l'essentie1 du texte? Justifiez votre choix.a. Beaucoup d'Indiens protestent contre l'obligation qui leur est faite par les societes telles

que Kentucky Fried Chicken ou Pepsi Food de consommer a la maniere occidentale (passagea l'alimentation carnee par exemple).

b. La multiplication des fast-foods dans de nombreuses regions de l'Inde (Kentucky FriedChicken ou Pepsi Food, entre autres) entraine un desequilibre ecologique car nourrir lesanimaux coute tres cher, surtout en mals.

c. La politique agro-alimentaire des multinationales en Inde entraine des desequilibresecologiques graves: modification des habitudes alimentaires, gaspillage de cereales et d'eaupour nourrir les animaux, mainmise sur de nombreuses exploitations, etc.

ABangladore, en Inde, debut 1996, des agricul-teurs ont mis a sac un Kentucky Fried Chicken. IIs'agissait d'un acte politique, les manifestants exi-geant la fermeture de tous les fast-foods instaIlesdans Ie pays.

Les ecologistes considerent qu'ils sont une atteintea l'equilibre ecologique de l'Inde puisqu'ils incitentles gens a consommer des aliments carnes, «ce queIe pays ne peut pas se permettre».

Pour nourrir les poulets destines a ses restaurants,Kentucky Fried Chicken, par exemple, utilise unequantite enorme de maYsqui pourrait nourrir des vil-

lages entiers. De meme, l'eau, si precieuse en biendes regions de l'Inde, est gaspillee pour nourrir lesanimaux.

Les multinationales, teIles que Pepsi Food, ache-tent toute la production de nombreuses exploitationsindiennes. EIles leur vendent a bas prix semencesetrangeres et materiel agricole et, en contrepartie,leur garantissent un prix d'achat stable.

La consequence?Ces eXploitations dependent etroitement des mul-

tinationales et Ie nombre de varietes cultivees necesse de diminuer en Inde.

Adapte de Courrier international, avril 1998,

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1. Appliquez a ce fait divers la «recette du journaliste debutant ». Posez-vous lesquestions suivantes et notez brievement la reponse :- De quoi s'agit-il?- Qui sont les protagonistes?- Oil ce1a s'est-il passe?

- Quand?- Pourquoi est-ce arrive?- Comment, dans queUes circonstances ?- QueUe sera la consequence de ce fait?

2. Apartir de vos notes, redigez un compte rendu de 70 mots (+ ou - 10 %) reprenantl' essentie1 des informations.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Le Parisien, 10/11/97.

Objectif 3- Reperage des indicateurs temporels et des articulateurs logiques- Reperage des marqueurs argumentatifs et des differents types d'argumentation

L'articulation logiqueIIest important de reperer la maniere logique dont s'articulent lesdocuments. Reposent-ils,par exemple:- sur une chronologie(par exemple,documentsconcernant I'evolutiond'un phenomene)?- sur une opposition (documents du type « Pour/Contre », « Certes,... Cependant,... »)?- sur une relation cause/consequence?- sur Ie passage en revue de differents points de vue?En parcourant votre texte, notez au passage les marques de I'articulation, les lienslogiques (chronologie,enumeration, cause, consequence, comparaison, opposition, etc.)a I'interieur des paragraphes et entre lesdifferents paragraphes; celavous aidera ensuitea visualiser I'organisation logique du document dans son entier.

Dans Ie texte suivant, les indicateurs temporels ont ete supprimes. Ils se trouvent,dans Ie desordre, a la suite du texte. Remettez-les a la place qui leur convient.

L'explosion du Magenta

Acheveea Brest , cette superbe fregate de 97 metres de long,pesant plusde 7 000 tonnes, etaitcertainement, , I'un des plus grands bateaux en bois au monde.l'histoire commence reellement , plus precisement , devant Ie port de Toulon. , uneenorme deflagration reveille les Toulonnais: Ie Magenta, qui arrive de Tunis, vient d'exploser; ilcoule a pic, emportant avec luitoute sa cargaison, un veritable tresor archeologique comprenant 3000steles votives du provenant de Carthage. C'etait la Ie resultat de de fouilles menees parun archeologue celebre, Pricot de Sainte-Marie. , les scaphandriers remonterent de I'epave dessteles et des fragments de statues.Et puis, pendant , tout Ie monde oublia I'epave. Ce n'est que , , que Jean-PierreLaporte reprend les recherches. La chance lui sourit puisque les plongeurs exhument de I'epave denombreux objets. , c'est un vrai tresor qu'ils remontent: latete en marbre de I'imperatrice Sabine.

Indicateurs tempore1s a replacer:a. plus d'un siecle e. recemmentb. Le 9 mai 1995 f. Pendant des moisc. en 1875 g. Ie 31 octobre de cette annee-hld. lIesiecle h. trois annees

i. en 1861j. A 3 h 35k. a l'epoque1. en 1994

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Reperer la logique d'un texte (1)

Le titre de cet article annonce: «Loi Veil: un bilan contraste ».

1. En quoi les deux courbes expriment-elles ce contraste?

2. Que! est, dans Ie texte, Ie terme d'articulation marquant l'idee de contraste?

Ies demographes fran<;ais dressent un biIan contraste. Deux'le nombre absolu d'avortements baisse, certes,

d'IVG reste I'm...des plus eleves d'Europe, Etleement

ScienceetAvenir, n° 606, aout 1997.

Reperer la logique d'un texte (2)

1. A votre avis, ce texte est-ill'introduction ou la conclusion d'un article? Justifiezvotre reponse.

2. Ce texte souligne un paradoxe. Que! mot articule les deux elements de ce paradoxe?

3. En quelques lignes, precisez en quoi consiste ce paradoxe.

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Proust est Ie grand ecrivain frans;ais du xxe siecle:«II domine l'histoire du roman frans;ais au xxesiecle», juge Ie Petit Larousse. Certains Ie voient

meme dominer toute la litterature moderne, comme Jean-

Yves Tadie, proustien s'il en est, qui n'hesite pas a com-mencer ainsi une monographie de gran de diffusion:«Marcel Proust est Ie plus grand ecrivain du xxe siecle. "[...] Or, Proust n'a pas toujours, loin de la, joui de cetteposition sureminente parmi les grands ecrivains fran-s;ais. Hugo avait atteint une hauteur extraordinaire deson vivant: la rue ou il habitait s'appelait deja Victor-Hugo;ses funerailles nationales, en 1885, furent 1'une des cele-

brations majeures de la Troisieme Republique. Pour Proust,en revanche, mort en 1922 a cinquante et un ans, la gloire

unanime n'est pas venue d'emblee, meme si elle n'a pastrop tarde. Cela pose avec d'autant plus de force la ques-tion: comment et pourquoi, d' abord marginal, par son ori-gine juive, sa sexualite, sa mauvaise sante, son snobisme,longtemps l'objet de culte d'une secte d'inities, a-t-ilconquis cette place centrale, au point de resumer et derepresenter pour nous a lui seul toute la litterature fran-s;aise, voire toute la civilisation occidentale?La sociologie de la reception de 1'reuvre de Proust restea faire. Mais de ce developpement deconcertant, il fautproposer des motifs ala fois externes, «para-proustolo-giques» si l' on veut, et internes, car si Ie livre de Proustest aujourd'hui Ie lieu par excellence de la memoire lit-teraire frans;aise, cela ne peut pas Hre tout a fait etran-ger au fait que la memoire en soit un theme central et qu'il

Ce texte est extrait d'un article d'Antoine COMPAGNON,«La Recherche du temps perdu de Marcel Proust»,in Les Lieux de memoire, to'me III. Les France, vol. 2, edition publiee sous la direction de P. Nora, Paris, Gallimard, 1992.

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~~Ii Reperer la logique d'un texte (3)

Remettez les differents paragraphes du texte suivant dans l'ordre. Soulignez Ie motou l'expression qui vous a guide.a. Ensuite, des la naissance, les enfants doivent en prendre en quantite suffisante car il va

renforcer l.email de leurs dents.b. Mais, outre Ie fluor, certains principes d'hygiene sont a respecter.c. Dernier conseil: attention aux chocs. En cas de chute sur les dents, faites tout de suite

une radiographie. En effet, une cassure au une felure ne se voient pas toujours a l'reil nu.d. Ceci est encore plus important dans certaines regions au la teneur de l'eau en fluor est

faible au en cas de mauvais equilibre alimentaire.e. Ensuite, pensez a brosser les dents de votre enfant au mains deux fais par jour et ce, des

l'age de dix mois.f. Savez-vousque c'est avant meme leur naissance que vous devez vous preoccuper des dents

de vas enfants? En effet, on conseille Ie fluor aux femmes enceintes, pour el1eset pour leurfutur bebe.

g. Par ailleurs, un peu plus tard, des l'age de deux ans, emmenez-Ie chez Ie dentiste deuxfois par an, meme en l'absence de douleur. Ces visites de contr6le permettent de traiterles caries a leur debut, lorsqu'elles sont encore faciles a soigner.

h. D'abord, evitez Ie sucre dans les biberons: il faut eviter Ie contact trap repete du sucre avecles dents.

i. En ce cas, Ie medecin peut prescrire un complement quotidien en fluor.~. Reperer la logique d'un texte (4)

Les questions po sees par Le Nouvel Observateur (octobre 1997) et les reponses d'AlainBentolila, specialiste de l'illettrisme, ont ete me1angees.1. Associez chaque question a sa reponse.2. Retrouvez l'ordre de l'ensemble de l'entretien. Indiquez les elements (grammaticauxou lexicaux) qui vous ont aide.

Des adultes incapables de lire une phrase de plus de trois mots!

lecture: les rates de I'ecoleAlain Bentolila vient de remettre a Jacques Chirac un premier rapport sur l'illettrisme.Avec 6 a 8 % des jeunes adultes concernes, la situation est preoccupante.

1.Alain Bentolila.Quec'est faux.Le motillettrisme

I

d'autre part qu'il y ait entre 6 et 8 % desjeunes adultesn'existait pas il y a vingt ans et Ie phenomene n'est de 18 a 25 ans qui ne peuvent lire que des phrasesserieusement mesure que depuis sept ans au plus. simples de trois mots.II faut rappeler qu'en un siecle notre ecole a reussia eradiquer l' analphabetisme, c' est-a-dire l'inca-pacite de lire et d' ecrire Ie moindre mot: il est passede 50 % sous Jules Ferry a 15 % en 1920 et 0,8 %aujourd'hui. L'illettrisme, lui, recouvre differentsdegres de difficuIte de lecture.II touche aujourd'hui de 6 a 8 % de nos jeunesadultes : c' est bien assez preoccupant pour qu' onevite de tomber dans Ie catastrophisme.

2. A. Bentolila. lIs ont au moins Ie merite de resul-

ter de tests etalonnes pendant plusieurs annees etadministres a des dizaines de milliers d'eleves On

estime qu'entre 12 et 15 % d'eleves entrant au col-lege ne peuvent pas aller au bout d'un texte d'unepage. lIs distinguent des mots, Iisent des phrasessimples et tire,ntdes informations fragmentaires maisne saisissent pas Ie sens de cette page. II semble

3. A. Bentolila. Arretons de faire de mauvais pro-ces a l'ecole, qui effectue un travail de plus en plusdifficile. Pour la lecture, I'enjeu est tout autre quecelui d'hier: il faut apprendre a tous les enfants alire, en faire des lecteurs polyvalents, autonomes etflexibles. Or ces enfants sont de plus en plus dis-suades de lire! La te16,pour ne parler que d' elle, lesmet en effet dans une situation permanente de pre-visibilite: ils savent quand et ou les choses se pas-sent et qui sont les personnages. Cette habituded'avoir pratiquement compris avant meme d'avoirtout vu est ai' oppose de la demarche de la lec-ture, labeur solitaire, plein de risques et d'inconnu,souvent generateur d'anxiete au depart.Cela dit, l' effort accru des maitres au cours desdernieres annees est visible mais inegal: il a sur-tout porte sur les premieres classes de l' ecole

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elementaire et l' acquisition des mecanismes fon-damentaux de la lecture, et ne s'est pas poursuivi au-dela, ce qui se traduit par une diminution des tresmauvais lecteurs mais aussi par une stagnation destres bons.

4. A. Bentolila. Ne plus croire qu' on apprend a lireen debut d'ecole primaire et qu'ensuite, c'est ter-mine. II faut perfectionner en suite cet apprentis-sage au travers de l'enseignement des differentesdisciplines jusque dans les deux premieres anneesde college. Faisons de l'histpire ou des maths, maisveillons toujours a finir d' apprendre a lire au moyend'un enonce, d'un resume, d'un schema ou d'unecarte.

Plus important, l' ecole doit prendre conscience dece qui rate et changer ses methodes. II y a sans doutedes techniques a mieux utiliser, mais je crois pourma part davantage a une prise de conscience del' ordre de l' ethique. Qu' est-ce qui cloche Ie plus chezles jeunes illettres aujourd'hui ? Sont-ils des dechif-freurs anonnants ? Non. Trois fois sur quatre, ils gla-nent quelques mots et elaborent a partir de ces motsune histoire qui n'a pas grand-chose a voir avec Ietexte qu'ils ont lu. Les maitres doivent leur apprendreIe respect d'un texte, retablir une valeur d' exigence.La lecture, aussi, suppose une morale.

Propos recueillis par ANNE FOHR

(1) « Le Point» du 27 septembre 1997.

5. A. Bentolila. II n'y a pas, d'un cote ceux qui saventlire, et de l'autre ceux qui ne savent pas. Nos capa-cites en lecture varient suivant les circonstances.Rares sont ceux qui ne sont jamais en difficultedevant une forme d'ecrit. Les intellectuels ne saventpas toujours lire Ie langage des notices ou des docu-ments techniques. De nombreux eIeves echouentdans une discipline parce qu'ils n' ont pas appris alire son langage specifique : de nombreux blocagesen maths relevent tout simplement d'une non-mai-

trise du langage mathematique, qui s'apprend! D'oul' extreme variabilite des tests, et la difficulte deles interpreter.

6. A. Bentolila. Luc Ferry dit des betises. II faitcomme des tas de gens savants et d'hommes poli-tiques qui croient que, parce qu'ils savent bien lire,ils peuvent s'eriger en experts de la langue et de lalecture. II pousse a bout les chiffres et les inter-prete sans nuances, comme tous ceux qui ont inte-ret a se positionner sur un terrain qui ameute lesfoules. L'illettrisme est un sujet qui se nourrit dela suspicion du public a l' egard de l' ecole, de la peurdes parents devant l'avenir de leurs enfants, et del' angoisse d' etre dans une societe productriced'ignares et de «barbares ». Luc Ferry est sans aucundoute un republicain, mais de telles affirmations sontdangereuses. Ie predis que nous aurons sous peu dansnos boites a lettres un tract du Front national sur Ietheme: «Il a 40 % d'illettres dans nos ecoles,' iI

qui lafaute?» Non, il n'y pas 40% d'enfants «quine savent pas lire» dans nos ecoles et, a categoriesociale egale, les enfants d' origine etrangere neconnaissent pas plus de difficuItes de lecture que lesautres. «Ne pas savoir lire» ne veut d'ailleurs riendire.

QUESTIONS

a. N. O. La faute iI I' ecole ?b. N. O. Que faut-il faire ?c. Le Nouvel Observateur. L'illettrisme ne cessed' augmenter en France. Tout Ie monde I'affirme. Quefaut-il en penser ?d. N. O. Peut-on sefier aux chiffres que vous publiezvous-meme dans Ie rapport remis au president de laRepublique ?e. N. O. Qu'entendez-vous par Iii?f. N. O. Pourtant, les chiffres ne cessent d'augmen-ter,' Iepresident du Conseil national des Programmes,Luc Ferry,a recemment signe un article (1) qui annon-

Reperage des differents argumentsDans chacun des documents, au fur et a mesurede votre lecture,vousreleverezlesarguments avances, paragraphe par paragraphe, ou, si Ie plan est clairement indique,partie par partie.

('est donc a un inventaire des differents arguments que vous allez proceder, afin depouvoir etablir, ulterieurement, des comparaisons entre les documents.

mi!6iiiiili Reperage d'arguments (1)

1. Que! est l'objectif essentiel de ce document, envoye par Amnesty International itl' ensemble des donateurs ?

a. Apporter des informations sur l' organisation de ce mouvement.b. Annoncer les nouvelles mesures prises en assemblee generale.c. Prouver son honnetete, manifester son souci de transparence.d. Faire appel a la generosite des donateurs et les inciter a faire connaitre Amnesty autour

d'eux.

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Vous pouvez soutenir Amnestyen toute confiance.

A la suite de la mise en cause d'une grande associationde lutte contre Ie cancer et du discredit qu' elle a

pu jeter sur l'ensemble du monde associatif, nous tenonsa rappeler c1airement et fermement les principes deonto-logiques d'Amnesty.Merci de lire les informations et les chiffres qui suivent. Nousne doutons pas de votre confiance, mais nous voulons vousprouver, s'il en etait besoin, qu'elle est bien placee et quevous pouvez la faire partager autour de vous.

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NOS COMPIES SONT TOTALEMENTTRANSPARENTS.

(Plus 4.606.(}()() F d'exddent de l'ex.erdce)

Fraisd'in!omwtion et

de communication.(i2J.()()(}F

(1,2%)

Frais d'appel a la generosite.

4.279.()()(} F (8 %)

Cotisations. 6.444.()()(} F

(11,2%) Ressourcesdiverses*.J.869.()()(} F (3,2 %)

Fraisdetraitement des dons.

956.()()(} F (1,8 %)MiysionSoclale.34.799.()()(} F

(65,3%)

Ventesdeproduits.

7.942.()()()F(13,7%)

Dons non affectt!s.33.223.()()(} F

(57,4%)

Abonnements.5.834.()()(} F

(10,1 %)

Autres fraiY*.350.()()(}F(0,7%)

*Frois de manite"tation (51.()(){) F), mares Proviswns (271.()(){) F),

fraisfinanciers (27.()(){) F), Impbts et taxes (1.()(){) F).*Micenat et parrainage (I12.()(){) F), manifestations (323.()(){) F),

produits financiers (698.()(){) F), reprise sur provisions (76.()(){) F),autre., resSQurces (660.()(){) F).

Amnesty International consacre a sa mission sociale pinsde l'intfgraUte des sommes coIledoo. aupre. des dooateurs.

(N.R. Les chiffres soul arrondis an mimer de francs ie plus proche).

AmJ!esiI,~ internationalSECTION FRAN<;AISE

4, rue de la Pierre-Levee 75011 PARISTel.: 0149231111- Fax: 0143 38 2615

MlNITEL 3615 AMNES1Y

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2. Dans la seconde partie du document (en six points), certaines parties sont encaracteres gras. II s'agit des arguments ayant Ie plus de poids.Parmi les phrases suivantes, cochez celles qui traduisent Ie message qu' Amnesty veutfaire passer.a. Faites-nous confiance: nos responsables sont parfaitement desinteresses.b. Faites-nous confiance car nous sommes des specialistes de l'aide humanitaire et nous avons

obtenu de nombreux succes.

c. Faites-nous confiance car nos comptes financiers sont tres etroitement controIes.d. Des milliers de Franc;;ais (22 000 membres et des dizaines de milliers d'abonnes) nous font

confiance : faites comme eux.

e. Le fonctionnement d' Amnesty est parfaitement democratique: Ie bureau est eIu par lesdeIegues, qui sont eIus par la base.

.#m Reperage d'arguments (2)

Le titre de cet article se presente sous forme de question: «Pourquoi sauver Apple? »Pour Claude Soula, i1 y a de «bonnes raisons» d'aimer Apple et donc de Ie sauver.II evoque certains arguments en faveur de Apple.Parmi les raisons suivantes, cochez cellesqui apparaissent dans Ie texte.1. Les micro-ordinateurs Apple coutent moins cher que les Pc.2. Les micro-ordinateurs Apple sont plus faciles a utiliser.3. Apple existait avant les PC, les autres n'ont fait que copier sur Apple.4. Apple est specialement bien adapte aux enfants (logiciels de jeux ou logiciels educatifs,

par exemple).5. Lutter pour sauver Apple, c' est lutter contre Ie monopole d'IBM et de Microsoft.6. Les micro-ordinateurs Apple sont infiniment plus esthetiques que leurs rivaux.

Pourquoi sauver Apple?

PourqUOi faut-il sauver Apple? Pour la plu-part des utilisateurs de micro-ordinateurs quin'ontjamais connu que son rival de type PC,

ne de l'union entre une machine IBM, une puce Intelet les logiciels de Microsoft, la mobilisation de cettesecte qui suit avec passion tous les soubresauts dufabric ant californien doit paraJ'tre bien etrange.Pourquoi s'interroger sur chaque decision de sesdirigeants? Pourquoi surveiller l' evolution de sesparts de marche et inonder les joumaux du mondeentier des dernieres nouvelles du front? Pourquoienfin considerer IBM, Intel et Microsoft comme desgrands Satans conspirant it tuer Ie petit genie?II y a beaucoup de mauvaises justifications, mais aumoins une bonne raison: Apple a invente la sim-plicite en informatique (par exemple: la souris,les ic6nes, la gestion visuelle des fichiers. ..) et celan'a pas de prix. Meme un anti-Apple (cette per-version existe aussi) ne pourra pas nier ce fait: unApple, par rapport it un PC, c' est un Homo sapiensque l'on voudrait comparer it son ancetre deNeandertal. Sur un Macintosh, tout est facile: lireun CD-Rom ou acceder it Internet, alors qu'on necompte plus les utilisateurs de PC qui passent desnuits it essayer de debloquer leur machine et finis-sent par abandonner.Bien sur, Ie PC a fait des grands progres. Microsoft,la firme de logiciels qui a invente Ie langage MS-

DOS qui permet it cette bete de communiquer avecnous, a reussi un tour de force avec sa demiere livrai-son, Ie systeme Windows 95: elle a imite visuel-lement la famille Macintosh. L'idiot de base arrivedesorrnais it communiquer presque aussi facilementavec un PC qu'avec un Mac. Mais ce presque vautencore tres cher. Windows 95 cache une enorme fai-blesse: Ie mechant langage MS-DOS, impenetrableaux humains normaux. Et de temps en temps,Windows 95 peut se bloquer, et montrer sa vilaineface cachee...Microsoft a bien travaille, mais on a toujours raisond'aimer Apple. On peut trouver d'autres justifica-tions it sette passion: aux Etats-Unis, pays qui cul-tive faCilement la paranoia, aimer Apple, c' estdefendre la liberte d'expression, c'est lutter contreles mechants IBM et Microsoft. Meme les nouveauxmilliardaires de la Silicon Valley, comme LarryEllison, s' en mefient: eux aussi pensent que Ie butultime de Bill Gates, Ie patron de Microsoft, estde regner sur tous les cerveaux de la planete pourles manipuler it son profit. Alors, malgre toutes leserreurs strategiques commises par la firme it lapomme, malgre son arrogance naturelle et l' orgueilde ses dirigeants, il n'y a pas que les romantiquesit vouloir sauver Apple. S'ils reussissent, tant mieux.S'ils perdent, que personne ne vienne se plaindre.Apres tout, ce sont quand meme les consommateursqui ont elu Ie PC. Malgre toutes les mises en garde...

Claude Soula

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'J'"c0cw'0.0u00.<::0.j...c0.~E~.fw-'U@Le Nouvel Observateur, 14-20 aout 1997.

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Reperage d'arguments (3)

Ce texte aborde la question de la carte scolaire. Rappelons que jusqu'a present, leseleves devaient imperativement etre scolarises dans l' etablissement (ecole, college ou- moins strictement -lycee) Ie plus proche de leur domicile. n etait tres difficile d'obtenirune derogation a cette regIe. L'Etat envisage de modifier cet etat de choses.1. Relevez:

- les arguments avances par Ie gouvernement en faveur de cette modification;- les arguments opposes a cette decision.

2. Avotre avis, Ie journaliste Luc Bronner est-il favorable ou oppose a la decision queIe gouvernement a proposee Ie 12 octobre. Justifiez votre reponse (3 ou 4 lignes).

La fin de la carte scolaire

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LE GOUVERNEMENTVIENT-IL de signer dis-cretement la mort de la carte scolaire ? Le prin-cipe selon lequelles eleves sont scola rises dansles etablissements scolaires en fonction de leurdomiciliation connait-il ses dernieres semaines

d'application? La decision de ne plus exiger dejustificatifs de domicile pour to utes les demarchesadministratives courantes, prise Ie 12 octobrelors du conseil interministeriel pour la reformede l'Etat (CIRE), risque d'etre lourde de conse-quences pour I'education nationale. A partir du1er decembre, les parents pourront justifier deleur lieu de residence en signant une simple decla-ration sur I'honneur. lis n'auront plus a « produiresystematiquement une ou plusieurs quittancesou factures diverses)}, lorsqu'ils demandent uneinscription dans une ecole, un college ou un Iycee,com me I'a annonce Ie ministere de la fonctionpublique et de la reforme de l'Etat.

Cette mesure, qui s'inscrit dans la politiquegouvernementale de simplification des relationsentre les administrations et les usagers, va trescertainement renforcer Ie consumerisme scolaire.« Cette decision conduit a la mort de la carte sco-

laire si Ie gouvernement maintient sa position.Cest la porte ouverte a I'aggravation des pheno-mEmes d'evitement des colleges ou Iycees moinsbien reputes, notamment dans les zones urbaines,particulierementen Ile-de-France», s'indigne Jean-Jacques Romero, secretaire general du Syndicatnational des personnels de direction de I'educa-tion nationale (SNPDEN). Le principe de la sec-torisation ne tient en effet qu'a la possibilite, pourles chefs d'etablissement ou les maires, de veri-fier si I'eleve candidat a I'inscription releve bien deson secteur d'affectation.

Avec I'instauration d'une simple declarationsur I'honneur, la fraude devient facile. Les vieillesficelles utilisees pour obtenir une inscription dansI'etablissement desire perdent de leur interet.Se domicilier chezun parent ou a I'adressede leurentreprise, comme cela se pratique frequemmenten regionparisiennecomme dans toutes les autres

La carte scolaire vit-elle

ses derniers jours? L'Etatsupprime les justificatifsde domicile pour lesdemarches administratives.

Pour une inscriptionscolaire, une declaration

sur I'honneur des parentssera donc suffjsante.Surprenant!

zones urbaines? Inutile. Acheter ou louer un stu-dio transforme administrativement en residenceprincipale? Inutile aussi. Louer une boite a lettres

et beneficier d'une vraie-fausse quittance?Demenager? Obtenir une derogation? II suffira derediger une declaration sur I'honneur et se

debrouiller pour que Ie courrier adresse par I'eta-blissement ne soit pas renvoye avec la mention:« N'habite pas a f'adresse indiquee ».

Le ministere de la fonction publique ne veutpas croire a cette hypothese. D'abord «parce quenous faisons confiance aux Franc;:aiset qu'il fautcesser de considerer que Jes usagers sont desdelinquantsenpuissanceii indique-t-ondansI'en-tourage du ministre, Michel Sapin. Ensuite, parceque « des contrales pourront etre effectues ii

et que les «cas douteux pourront etre verifies ii.

Enfin «parce que toute fausse declaration estpassible de poursuites penales)} et que des sanc-tions seront demandees, ajoute-t-on au minis-tere de la fonction publique. Pour toutes cesraisons, Ie ministere n'envisage pas, pour I'heure,de revenir sur son projet. Un decret, « en cours

de finalisation », devrait etre publie d'ici quelquessemaines.

Luc Bronner, Le Monde de l'Education, novembre 2000.

UNITE 83. COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Reprenez Ie texte del'activite 256. Ce texte denonpit la politique menee par PepsiFood en Inde. En cinq lignes, redigez la contre-argumentation que pourrait produirePepsi Food pour defendre son action dans ce pays.

Parmentier a utilise differents types d'arguments pour convaincre les Fran~ais del'excellence de la pomme de terre.

1. Relevez dans Ie texte suivant les principaux prejuges existant a son epoque contrela pomme de terre.2. Achacun de ces prejuges, Parmentier a oppose un argument particulier. Associeza chaque prejuge la reponse de Parmentier.

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Diagonales, n° 37.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Objectif4- Reperagedes marquesenonciatives- Reperagedu point de vue de I'auteur- Reperagede I~implicite

Marques de /'enonciation

Vous avez a definirlademarchede I'auteur,donea repererlesdifferentsmomentsdu texte OUil prend positionet lesmoyensqu'il utilisepour cefaire.

Quels moyens?

Parexemple,dansIe casd'un texte polemique, I'auteur peut:- concedercertainsdesargumentsa I'adversairepourlesrefuterensuite,- critiquerun point de vue,- denoncerun fait,- reprouverune attitude,- adresserdesreprochesa quelqu'un...II peut, pour tenter de convaincresonlecteur,faire appel:- a son intelligenceen sollicitantsesfaculteslogiques,- a sasensibiliteen utilisantla rhetorique,- a sonsensmoral...

II peut egalementetayersesdirespar desexemples,recourirauxargumentsd'autoriteen invoquant la caution de «specialistes», faire appel au «bon sens»ou aI'opiniondu plusgrand nombre (ex.: «Personnen'ignore que... », «On sait bien que... », «Onestimegeneralementque... »), etc.

Attention! Souvent, il est difficile de reperer lesmarquesde I'enonciation: I'auteurne dit pastoujours«je»; sonopinionpeuts'exprimerde maniereindirecte,parexempleau traversd'un verbe,d'un adjectifou d'un adverbequi, soudain,revelentla presenced'un jugement de valeur dansun texte qui se presentaitcommeneutre, objectif.

~~8- Dans ce texte se trouvent de nornbreux «on» (ils ont ete rnis en gras pour vous aiderales reperer).

1. Pouvez-vous dire ce que represente chacun d' eux ?2. L'un de ces «on» represente-t-il plus particulierernent l'auteur de ces lignes?3. Que peut-on conc1ure sur l'ernploi de «on»?

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La civilisation mayaQue sait-on aujourd'hui de l'ancienne civilisationmaya? Toutd'abord,elle est beaucoup plus ancienne et a dure beaucoup plus long-temps qu'on ne l'avaitpense: en realite, elle remonterait auve siecleavant J-G (elle serait donc contemporaine du fameux «siecle dePericles») et aurait dure au moins dix ou douze siecles.Les inscriptions que 1'onpeut voir sur les monuments, chroniquedetainee et tres precisement datee des evenements politiques,tels que guerres, querelles de dynastie, alliances et renversementsd' alliances, paiement de tributs. .., permettent de comprendre latrame de 1'histoire«pleine de bruit et de fureur» de ce peuple, beau-coup moins pacifique et contemplatif qu'on Ie pretendait.Par qui a ete detruit Ie monde maya au Ixe siecle? Comment apu s'effondrer un monde ayant atteint un tel degre d'organisation(techniques de culture sophistiquees, systeme d'irrigation tres deve-loppe, etc.)? On a avance diverses hypotheses: une agression etran-gere, des affrontements repetes entre cites rivales, 1'impossibilitepour Ie pouvoir central (installe dans la ville de Tikal) de contro-ler l'ensemble de ses possessions et conquetes. . , Ou peut -etre uneconjonction de ces trois facteurs. Vne seule certitude: a la fin du rxesiecle, on ne trouve quasiment plus rien de cette civilisation et dece peuple (on estime qu'il a perdu 90 % de sa population).

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE - - - '~7....

Page 26: 03 DALF B3

Y Reperer Iepoint de vue de I'auteur, reperer I'implicite

I~g Le texte suivant provient d'un journal etranger. De que! pays, a votre avis? Quelsindices avez-vous utilises?

Pour un Britannique non averti,

ce qui frappe Ie plus dans l'interet

fervent qu'eprouvent les Frans;ais

pour leur sante, c' est leur passionpour Ie suppositoire. Les Anglaisconsiderent ce medicament avec une

indicible horreur et ne se resignent

a l'utiliser qu'en cas d'urgence abso-lue. Les Frans;ais, eux, trouvent

genial de s'en fourrer un au premier

signe de rhume.Mais la veritable contribution spe-

cifiquement frans;aise aux annales

de I'hypocondrie, c'est la crisedefoie

[en frans;ais dans Ie texte]. Inconnus

hors des limites de I'Hexagone, les

symptomes de cette affection bien-aimee sont la nausee, les troubles

hepato-billiaires, la migraine et lesspasmes intestinaux. Ce qui, pourun Frans;ais, n'a rien a voir avec une

banale indigestion ou de vulgairesbrulures d'estomac.

La moindre pharmacie frans;aise

regorge de remedes homeopathiqueset de tisanes aux noms exotiques cen-

ses assurer une remise en etat des

foies malmenes. Selon les medecins,c'est au moment des fetes de fin

d'annee que Ie mal frappe Ie plus

durement, pendant la periode OUlesFrans;ais consomment force vin, foie

gras et hUltres. Les plus de 35 ans

constituent Ie groupe Ie plus exposeet, d' apres les statistiques, les femmes

y sont plus sujettes que les hommes.

Le folklore frans;ais veut que cesoient les ouufs, Ie chocolat, les

oignons et les hUltres qui sont a bla-mer. Mais un mauvais vin peut aussietre en cause. Ii est donc recom-

mande aux sujets a risque de s'en

tenir aux grands crus, mis en bou-teille au chateau, naturellement [en

frans;ais dans Ie texte]. Le foie est

considere de puis tres longtemps enFrance comme un organe perni-

cieux. Deja a la fin du siecle dernier,.les medecins franpis l'estimaient

com me etant a la source de la plu-

part des troubles digestifs. Les Fran-s;aisne souffrent en revanche jamais

de brulures d'estomac [litteralement,

"brulures de couur» en anglais]. Si

l'on evoque ce genre d'affectiondevant eux, ils croient que l'on parle

d'un chagrin d'amour.Nombreux sont les articles parais-

sant dans la pre sse qui expliquent

que la crise de foie est un my the, que

les symptomes n'ont absolument -

rien a voir avec l'organe incrimine

et qu'ils sont probablement lies a

la migraine, a la constipation ou auxexces alimentaires. En general, les

vraies maladies du foie provoquent

la jaunisse et une grande fatigue.Mais les vieilles traditions ont la vie

dure et les Frans;ais continuent de

considerer leur foie avec une pro-

fonde suspicion melee de tendresse.

En fait, ce qu'il y a de vraiment

insupportable chez les F rans;ais, c'est

que, en depit de leur forte cons om-mation de vin, de produits laitierset de Gitanes sans filtre, ils sont bien

moins nombreux que nous a souf-frir de maladies cardio-vasculaires.

Courrier international, 22/8/96.

1!W~~li Quels mots, dans ce texte, montrent que l'auteur est favorable a la nouvelle orthographedu fran~ais ?

Le changement entre dans les dictionnairesontrairement a ce qui se passe en Belgiqueet en Suisse, ce texte, modere et bienaccepte, ne fait curieusement I'objet d'au-

cune information publique en France. Les nou-velles graphies ont pourtant pour la plupart eteenregistrees dans les Oictionnaires, en particulierdans Ie Petit Robert et Ie Petit Larousse I/lustre(dernieres editions), ainsi que par I'Academie fran-c;aise, soit dans Ie texte de sa ge edition, soit enlistes separees.C'est ce qui a ete confirme par differents son-dages, et en particulier par une prochaine publi-cation de I'association(NinaCatach, Lesvariantesgraphiques dans les dictionnaires, avec plus de5000 vadantes nouvelles relevees dans une dizainede dicti'onnaires, dont l'Academie). Ce travail aperri')'ls de constater que les trois quarts de cesenregi'str'ements nouveaux sont conformes, de

pres ou de loin, aux dernieres recommandationsde 1990. Ont ete ainsiintroduits, entre autres, leschangements d'accents aigu et grave, des motslatins, des emprunts, des conjugaisons du typeceder/cederai, de I'ensemble des composes surentre et contre, des composes sur verbes (typeun essuie-glace, des essuie-glaces, avec plurielregulier), etc.IIest temps que Ie public soit informe de ce pro-cessus d'evolution, qui Ie concerne au premier chef.Les utilisateurs du franc;ais seront ainsi mieux ameme, s'ils Ie desirent, de tenir compte des chan-gements dans leurs pratiques quotidiennes. Lesenseignants pourront pour Ie moins, de leur cote,et ce n'est que justice, ne pas compter de fautesaux examens et concours pour les mots dont I'or-thographe est d'ores et deja admise et recom-mandee par I'Academie franc;aise.

Le Franfais dans Ie monde, n° 289.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 27: 03 DALF B3

!-if1+m Souvent, un simple faire-part de naissance,de mariage ou de deces est tres revelateurdu milieu social de ceux qui l' ont fait inserer.Que nous indique cette petite annonce, parue Ie 29 decembre 1996, sur cette familleBelliard?

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A d A/nG 9cua1 ale§;(U'Oie/w,

~~~A d A/nG jJeafl- W~~ 1J~

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sont heureux de vous faire part de la naissance de

Marie-Elisabeth

Ie 25 decembre 1996 a Paris (7e)

.~".' i 'i i", '" ,ill La question de l'amiante a Paris VII-Jussieu)

Rappel du contexteDes les annees 70, de nombreux specialistes ont alerte les pouvoirs publics sur la presencemassived'amiante dans les locaux de l'universite de ParisVIl-Jussieuet sur les dangers encouruspar les utilisateurs (etudiants et personnels).Depuis 1994, plusieurs cas de maladies dues a l'amiante y ont ete recenses. Un comiteanti-amiante s'est forme et a exige Ie deflocage des zones a risque, soit pres de 240000 m2.Le 14 juillet 1996, Jacques Chirac a annonce que Jussieu serait «vide de ses etudiants»avant la fin de l'annee. Devant I'emoi des etudiants et des professeurs, Ie ministre de l'Educationnationale de l'epoque, Fran<;:oisBayrou, a rectifie: la priorite restait au desamiantage del'universite.

Apres avoir lu l'artic1e qui suit:1. repondez a la question posee dans Ie titre (qui accuse-t-on de vouloir «la fin deJussieu»?) ;2. donnez les raisons avancees par Ie journaliste pour soutenir ses affirmations.

to'Qj0c::J~""&ic:9:J'"c:0c:"[i800c:Q.'"..J;;;c:0ii:E~.u..JJi!)

UNITE B3' COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Le Nouvel Observateur, 1/8/96.

Objectif 5Comparer differents documents

Reperer que I type de relation existe entre differents documents (elementscommuns, opposes ou complementaires entre plusieurs textes)

Comparaison de plusieurs versions d'un meme evenement

Vous avez deja pris connaissance (activite 257) du fait divers suivant. Comparez laversion qui vous a ete proposee aux trois versions ci-dessous, plus concises.

1. Que1s sont les elements d'information communs aux qtiatre articles?

2. Que1 article ne mentionne pas la loi sur la prescription en matiere criminelle?

3. Que1 article ne precise pas Ie motif de la condamnation a mort en 1977 de FrancisSiciliano?

MARSEILLE

Fin de cavale)

Un homme de 81 ans, arrete ven- "dredi a Marseille apres une den on-ciation, a rate a un mois pres laprescription de sa condamnationa mort prononcee en 1977. Francis

Siciliano devrait etre rejuge par unecour d'assises com me tous les

condamnes par c.ontumace. Enattendant, il rejoint Ie nombre res-treint des octogenaires enfermes

derriere les barreaux d'une prison.

Ouest-France, 10/1/97. Le Figaro, 10/1/97. Le Monde, 11/1/97.

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er.~ 1. L'une de ces «breves» apporte l' essentie1 de l'information, tout en etant tres concise.Laquelle? Justiftez votre choix.

2. Comparez cet article a ce1ui que vous aviez redige pour l'activite 257.

Reprenez Ie texte que vous avez etudie dans l'activite 248: «Qu'est devenue la classeouvriere? ».

Par rapport a ce document, Ie tableau suivant est-il plutot:a. une illustration du texte ?

b. une information venant en complement du texte, elargissant la problematique posee ?c. une information apportant un point de vue oppose a celui du texte?

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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d. une information apportant une precision a l'une des parties du texte?e. une information apportant des elements de comparaison en ce qui concerne l'ensemble

du texte ou une partie du texte?

(Plusieurs reponses sont possibles.)

Population active par categorie socioprofessionnelle(en %)

Donnees sociales, 1999, INSEE.

Meme consigne (etablir Ie type de relations existant entre deux documents) avec cettecourbe concernant l'evolution du taux de syndicalisation des salaries en France de1955 a 1993.

Evolution du taux de syndicalisation(en %)

30

15

25

20

.t''ill-0C:J17:<l)<l)'2i'C00;'"c0c<l)'0..8.80

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0;C0

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101955 60 65 70 75 80 85 90 93

Donnees sociales, 1999, INSEE.

Les documents suivants concernent tous trois la renovation du Centre Pompidou.1. Deux de ces documents proviennent de la meme enquete. Lesque1s? Quel indicevous a aide a Ie deviner?

2. Que1 est Ie type de relation existant entre ces deux articles?a. L'un apporte des explicitations complementaires.b. L'un s'oppose a l'autre sur un point particulier.c. L'un est une illustration par l'exemple de l'autre.

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1962 1975 1982 1990 1995 1998

Agriculteurs exploitants 15,9 7,8 6,3 4,1 3,2 2,7

Artisans, commen;;ants, chefs d'entreprise 10,9 8,1 7,8 7,3 6,9 6,5

Cadres et professions intellectuelles sup. 4,7 7,1 8,1 10,7 12,1 12,3

Professions intermediaires 11,0 16,0 16,9 18,8 19,9 20,0

Employes 18,4 23,4 26,6 27,6 29,4 29,8

Ouvriers 39,1 37,3 32,9 30,4 27,2 27,4

Ch6meurs n'ayant jamais travaille 0,0 0,3 1,5 1,1 1,3 1,4

TOTAL('

100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

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PATRIMOINE

Le ministre de la Culture annonce

aujourd'hui Ie calendrier des travauxde rehabilitation de Beaubourg.Fin 1997,Ie batiment sera fermepour une duree de deux ans.D'autres monuments parisiensconstruits recemment, tels I'OperaBastille et la Grande Arche, montrentdeja des signes de faiblesse.

Les grands monuments modernes qui font lafierte des Parisiens sont decidement bien fra-

giles. De Beaubourg a l'Opera Bastille, en pas-sant par la Cite de la musique, la Grande Arche deLa Defense ou l'Institut du monde arabe, tous ces edi-fices construits recemment passeront-ils Ie cap deI'an 2000? Les specialistes sont aujourd'hui a leurchevet. Pour Beaubourg, a bout de souffle apres vingtans de fonctionnement, Ie diagnostic est sans appel,et Ie remede radical. Fin 1997, Ie centre devra etreferme pendant deux ans pour beneficier de grandstravaux de rehabilitation. CoUt: 600 millions de francs.

Philippe Douste-Blazy, Ie ministre de la Culture, doitdetailler Ie calendrier du chantier aujourd'hui.

Travaux d'urgence

L'Opera Bastille et la Grande Arche, inaugures il y asept ans a peine, sont eux victimes du meme maletrange. Leurs fa<;ades s'effritent et il a fallu poser enhate des filets de protection. Quant a la Cite de lamusique, elle a eu les pieds dans I'eau quelquessemaines seulement apres son inauguration en 1991.Qui faut-il accuser? La frequentation assidue des tou-ristes? L'usure prematuree des nouveaux materiaux?La pollution? Les architectes, les constructeurs? Seulecertitude, la liste est longue des batiments publicsvictimes d'avaries. Et les monuments modernes sem-

blent moins armes pour defier Ie temps que Notre-Dame ou la tour Eiffel. Aujourd'hui, il faut prevenir Iepire. Mais ces travaux, imposes par l'urgence, risquentde coUter une fortune a l'Etat, sans parler des bataillesprevisibles entre experts et assureurs.Aujourd'hui, des voix s'elevent parmi les specialistes.Commentant la fermeture prolongee de Beaubourg,Claude Mollard, l'un des fondateurs du centre, jetteun pave dans la mare. Selon lui, l'Etat aurait sous-estime Ie succes de Beaubourg, qui attire chaque annee8 millions de visiteurs. Au lieu d'entretenir Ie batiment

regulierement depuis son ouverture en 1977, on a tropattendu. Resultat: Beaubourg est vieux avant l'age.Vne «erreur de prevision» qui risque de coUter trescher. Claude Mollard est persuade que beaucoup devisiteurs ne retrouveront plus Ie chemin de Beaubourgapres deux longues annees de separation forcee. J. H.

Le Parisien, 31/10/96.

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Le Parisien, 31/10/96.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 31: 03 DALF B3

Renovation du centre Georges-Pompidou

Gain de beaute pour BeaubourgVingtans apres son ouverture, Ie CentreGeorges-Pompidou s'offre une spectaculairecure de rajeunissement. Les travaux dure-ront deux ans pendant lesquels Ie Centresera ferme, ou presque. Lechoix d'une reno-vation rapide et son ampleur indiquent unbudget considerable. Au total plus de600 millions de francs seront depenses d'icil'an 2000, ce qui equivaut au cout du futurmusee du Trocadero consacre aux arts pri-mitifs. Congu a l'origine pour recevoir5000 visiteurs, Beaubourg en accueille presde 20000 chaque jour. Ce succes explique« l'incontestable usure», selon Jean-Jacques Aillagon, son president.Si les travaux exterieurs engages par JacquesToubon sont en cours d'achevement, ceuxde l'interieur ne demarreront pas avant l'au-tomne prochain a la cloture de l'exposi-

tion Fernand Leger, pour s'achever Ie 31decembre 1999. Vne date symbolique entrefoutes. Ce vaste chantier a ete confie aux

architectes laureats, Renzo Piano, l'un desperes de Beaubourg, etJean-Frangois Bodin,specialiste des reamenagements de musees.

LES CEUVRES VONTVISITER LA FRANCE

Pour gagner de la place, Ie personnel admi-

nistratif devra quitter Ie navire pour Ie quar-

tier de I'Horloge tout proche. Les collections

permanentes gagneront ainsi 4000 m2

et s'etendront sur la totalite des quatrieme

(collections historiques) et troisieme etages

(collections contemporaines). Precision: sur

40000 ceuvres conservees a Beaubourg,seules 900 sont actuellement exposees. Le

cinquieme etage gagnera 1000 m2 au pro-

fit des expositions temporaires. La biblio-theque publique d'information (BPI), quicapitalise a elle seule 48 % de la frequen-tation du Centre, n'est pas la mieux servieavec 1000 m2 supplementaires. Mais ellebeneficiera d'un acces independant.Que vont devenir les 20000 visiteurs quo-tidiens de Beaubourg durant les travaux? Ilspourront toujours acceder aux terrasses,voirune exposition du peintre allemand MaxBerkmann. Et les fideles de la BPI trouve-

ront provisoirement refuge dans une sallede 700places du quartier de I'Horloge.Quantaux ceuvres habituellement exposees ellesvagabonderont pendant deux ans a traversla France, a Colmar,Nice,Mulhouse,Nantes,Lyon, Villeneuve-d'Ascq,Rouen, Toulouse,ainsi qu'a l'etranger.

ANDRE CAZENAVE III

La Vie, 30/10/96.

"@~II! Le dessin ci-de'ssous illustre l'un des articles concernant la renovation du Centre

Pompidou. Lequel? ]ustifiez vote reponse.

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Le Parisien, 31/10/96.

Trois articles de presse commentent l'entretien accorde a Michel Field par Fran~oisLeotard Ie 2 novembre 1997.

1. Comment est qualifie l'entretien F. Leotard/M. Field dans ces trois articles?2. QueUe est la part consacree aux paroles de chacun des protagonistes? Que peut-

on en conclure?

3. Lequel de ces articles est Ie moins severe pour Fran~ois Leotard?

Argumentez votre reponse.

UNITE B 3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Ambiance tendue hier soir surTF 1

Leotard it Field: (( Vous me faites honte! )}

Franc;;oisLeotard en ferait-il trap? Hier soir, sur TF 1,l' emission "Public» a donne lieu a une tres vive algaradeentre l' animateur, Michel Field, et son invite, Ie presi-dent de l'UDF, Franc;;oisLeotard. Ce dernier, sur les nerfs,a en effet hausse brutalement Ie ton des que la discus-sion est venue sur ,,1'Affaire Yann Piat» (Ie livre dont ila obtenu, devant la justice, que soient retires certainspassages) et, plus largement, sur la situation dans Ie Var.

{( Mon action a ete exemplaire))

Extraits du dialogue entre l'ancien ministre et Ie journa-liste. Field: "Un rapport de la chambre regionale descomptes a epingle severement la vente des terrains mili-taires de Frejus lorsque vous etiez maire et ministre dela Defense. » Leotard, furieux: "Vous me faites honte,

monsieur Field. Vous confondez Ie rapport etle pre-rap-port. Avez-vous seulement pris connaissance de la reponsecontenue dans ce rapport! Vous faites l' amalgame alorsque mon action en tant que ministre de la Defense a eteexemplaire !» Field, etonne: (,C' est trap facile, Franc;;oisLeotard. Vous avez quand meme ete inculp€, notammentdans une affaire concernant votre villa. » Franc;;oisLeotards' emporte: "Mais monsieur Field, vous n' etes pas dansun pretoire!» Lejournaliste,souriant:"Enfin, il y a quandmeme des elements de suspicion! »Franc;;oisLeotard, pret a quitter son fauteuil: "Eh bien,passez un coup de fil au ministere de la Defense et a sonlocataire socialiste Alain Richard. Vous verrez que tout c;;aest faux! »

Bruno JEUDY

Le Parisien, 3/11/97.

Fautil plaindre M. Leotard? par Alain Rollat

France-Soir, 3/11/97.

FAUT-IL menager un homme public? Faut-illui epargner les sujets

de contrariete quand il traverse une mauvaise passe? Faut-ille traiter

avec moderation lorsqu'il se trouve dans une situation difficile? Faut-

il faire preuve d'indulgence a son egard si l' adversite paralt s' achamer

contre lui? Comment determiner Ie seuil au-dela duquel lamansuetude devient complaisance? Comment interviewer Fran~oisUotard?

Toutes ces questions, Michel Field, qui recevait, dimanche soir, Iepresident de l'UDFsur Ie plateau de " Public», les avait sans doutetournees et retournees mille fois dans sa tete. Comment interrogerhonnetement cet elu en proie aux pires accusations sans preuve?Comment Ie faire sans alimenter la calomnie, mais sans lui servirnon plus de faire-valoir? Comment confronter cet homme blesse asa part d'ombre sans faire Ie jeu de ses calomniateurs? CommentIe ramener au passe dont il est comptable sans raviver Iepresent dontil est victime?

Michel Field a choisi de ne pas s'autocensurer. 11a pose a Fran~oisLeotard, d'emblee, les questions que l'ancien ministre n'aime pasqu'on lui pose sur ses anciens demeles judiciaires et administratifs.Cefut done, pendant quatre minutes, avant que I'emission reprenneson cours habituel, un entretien hors du commun consensuel deTF 1:

« Vous me faites bonte, monsieur Field. . .

- Je vous pose des questions lirfesit des documents...- Vousfaites un amalgame. Je trouve r;;anul!

- Ne repondezpas comme cela. C'esttropfacile!- Je trouve tout it fait lamentable la far;;on dont vous vous

comportez. Si vous pensez que lesjournalistes vont continuerd'etre respectrfsen agissant de cette maniere...- Il Y a des affaires autour de vous, vous nepouvez pas le nier. . .

- Etes-vous procureur, monsieur Field?- Non, je suis citoyen.- Alors,soyez bon citoyen! Un bon citoyen, cela essayede regarderla verite. Ce n 'estpasce que vous faites. . .- Votrecri d'alarme sur la drfmocratie aurait gagnrf it ce que vousvous expliquiezfrancbement sur un certain nombre d'affaires. . .- Lejour ou vous serez rflu, monsieur Field,on en reparlera. . . »Le contraire, done, d'un entretien de connivence. Un face-a-faced' anthologie. En faisant son travail en conscience, Michel Field,que I'on disait betonne, a honore sa profession. En exprimant sarevolte sans fard, Fran~ois Leotard, qui paie Ie denier du culte deI'image, a laquelle il a tant sacrifie, a gagne en authenticite ce qu'ila perdu en sang-froid. La television privee, elle, y a gagne encitoyennete.

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.~E~1:Le Monde, 4/11/97.

'i~"'111 En quoi Ie troisieme article (Le Monde) se difIerencie-t-il des deux autres?

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 33: 03 DALF B3

Regrouper les elements communs, complementaires ou opposes afin d'elaborerun plan

Apres avoir:

1. lors de I'analyse de chaque document, repere et numerote (a,b,c, etc.) les ideesdirectrices,

puis

2. defini Ie type de relation existant entre les differents points de vue exprimes (s'agit-il: d'idees a peu pres semblables, d'idees opposees, d'idees qui se completent ou d'ideesqui n'apparaissent que dans I'un des documents 7),vous allez regrouper ces idees sous un petit nombre de rubriques, ce qui va vous aidera organiser votre synthese, a faire votre plan.Conseils

1. Partez du texte qui vous semble Ie plus complet, Ie plus argumente et Ie plus clair.2. Pour mieuxvisualiserI'ensemble, Ieplus simpleest d'organiser ce travail au brouillon,sous forme de tableau.Par exemple, si vous aviez a confronter trois documents que vous avez ainsi annotes:- document 1 =quatre idees directrices, a, b, c, d;- documents 2 et 3 =trois idees directrices, a,b,c;vous pourriez parvenir a un tableau de ce type:Relations entre... Doc. 1 Doc.2.Points communs

(idees a peu pres semblables) idees (a,b);- . Points opposes

(idees divergentes).Points complementairesou particuliers idee (c,d) idee (b) idee (c)

Lefait d'avoir degage les points communs, les divergences et les apports particuliersde chaque texte vous aidera a choisirtel ou tel type de plan pour votre synthese.

On ne peut recommander un plan type. En effet, vous choisirez tel ou tel type deplan selon la nature et Ie contenu des documents proposes. En d'autres termes, vousn'avez pas totalement I'initiative, vous etes contraint, dans Ie choix de votre plan, parla documentation qui vous est proposee.

RappelCe qui est evalue dans ce type d'epreuve est votre capacite:1. a comprendre les informations qui vous sont donnees;2. a apprecier leur importance relative et leur pertinence par rapport a la problematiquegenera Ie;3. ales mettre en relation;4. a rassembler les idees essentielles en un tout coherent.

Un conseil, cependant: quel que soit Ie type de plan que vous choisirez, il doit dans tousles cas etre clairement « lisible». Mieux vaut un plan un peu trop « scola ire » qu'unplan difficile a percevoir.

Meme si Ie plan type n'existe pas, on peut rappeler ici quelques exemples de plans:a. Si les points communs entre les textes sont nombreux, vous opterez plut6t pour unplan de type descriptif (par exemple en suivant un ordre chronologique ou en procedanta une sorte d'inventaire, categorie par categorie).b. Si les textes expriment des points de vue opposes, c'est plut6t vers un plan de typepolemique que vous vous orienterez.c. Si les themes que vous avez releves dans les documents sont complementaires, votreplan sera vraisemblablementplut6t de type analytiqueou deductif(parexemple,lescauses d'un phenomene et ses consequences).

Bienentendu, vousn'etes pasoblige d'adopter strictementtel ou tel plan. Leplussouvent,vous pouvez les combiner. Par exemple, faire dans une premiere partie I'analyse descauses d'un phenomene en suivant un ordre chronologique puis, dans une secondepartie, opposer deux types de consequences (positives/negatives).

Doc.3

idee (c) idee (a)

0 idee (a) idee (b)

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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IIJ~)!IIJ Apartir des deux textes suivants, regroupez les idees communes et proposez unplan de type «chronologique ».

Texte 1 L'ARGENTTABOU?

II subsiste, en France, un tabou certain concernant les questions d'argent, qui peut s'expliquerhistoriquement par Ie mepris que toutes les classes dirigeantes affichaient envers I'argent. L:Eglisecatholique affirmait que Ie salut passait avant tout par la pauvrete. L:aristocratie ne s'occupait pasd'argent, elle laissait cela a des professionnels, les banquiers et les notaires.L..] Dans la litterature, I'argent est bien souvent mis en cause parce qu'il corrompt les hommes.Harpagon, « IAvare n de Moliere, accumule I'argent, fait fructifier son patrimoine... et finit par neplus aimer que son or. Le Bourgeoisgentilhomme est ridicule parce que c'est un parvenu. Les romanciersdu XIXesiecle, Balzac,Zola,Stendhal,decrivent longuement les passionscupides qui menent leursheros a leur perte.L..J II n'est pas de bon ton de paraTtreriche, d'« afficher sa fortune n.L:heritierfortune est toujours mieuxconsidere que Ie «parvenu n, traite facilement de «nouveau riche n. On ne parle pas aisement de cequ'on gagne, sauf peut-etre avec les intimes, et encore! IIest de mauvais goat de parler de ses revenusou de ceux des autres; se permettre de demander a quelqu'un combien il gagne peut etre considerecomme choquant.

N. Mauchamp, Les Franfais, mentalites et comportements, Paris, CLE International, 1996.

Texte 2 LES FRANC;AIS RECONCILIES AVEC L'ARGENT

Longtemps associe, dans I'ideologie de gauche, aux notions d'inegalite et d'exploitation, I'argent a ete

rehabilite dans la decennie 80. En meme temps que la fortune, I'argent, Ie luxe etaient de plus en plus

presents dans les medias, la reussite economique est apparue moins suspecte, acceptee puis valorisee,

comme si I'adhesion aux valeurs de I'entreprise, la reconnaissance des merites de la reussite personnelle

etaient une fac;:on de compenser, d'oublier une crise au sein de laquelle un grand nombre de Franc;:aisavaient quand meme Ie sentiment de tirer leur epingle du jeu.

Symbole s'il en est du my the de I'argent, la Bourse a connu un veritable engouement dans toutes

les classes d'age: 8 % des Franc;:aisdisposaient de valeurs mobilieres en 1978, 18 % en 1991 (et 22 %

en 1996). Mais encore plus significatif, « /'argent des autres », celui deSr« gagnants », n'est plusaujourd'hui aussi critique qu'il pouvait I'etre il ya dix ans.

G. Hatchuel, in UEtat de la France 1993-1994, ed.La Decouverte.

IIJ~ Apartir des deux textes precedents, regroupez les idees opposees et proposez un plande type «polemique».

~! Les progres de la genetiqueDocuments1. Interview de J.Testard (Liberation,4 novembre 1997).2. Article de R. de Closets etJ. Hennen (Le Parisien, 12 novembre 1997).3. Opinions recueillies aupres de cinq Franc;;ais (Le Parisien, 12 novembre 1997).

L' ensemble de ces documents analyse les progres de la genetique de la meme fa90n:fascinants mais dangereux.

Regroupez-Ies:- Les progres de la genetique sont fascinants parce que:Textel: .........................................................................................................................

Texte 2: .........................................................................................................................

Texte 3: .........................................................................................................................

mais

- Les risques de derapage sont nombreux. Par exemple:Textel: .........................................................................................................................

Texte 2: .........................................................................................................................

Texte 3: .........................................................................................................................

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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JacquesTestart:«Ledebutde la fin de I'humanite»Pour le biologiste, la tentation de l'eugenisme va devenir de Plus en plus grande.

Un monde peuple d'hommes et de femmes issus d' em-bryons selectionnes pour leurs «bons genes». C' est

Ie cauchemar eugeniste mis en scene par Ie film americainGattaca (lire ci-dessus). Pure science-fiction ou antici-pation d'un avenir proche? Reponse de Jacques Testart,« artisan» du premier MM eprouvette fran9ais (Amandine,nee en 1982), aujourd'hui directeur de recherche a l'Insermet biologiste au laboratoire de fecondation in vitro de1'Hopital americain (Neuilly).<desuis convaincu que la selection genetique des embryonsest promise a un grand avenir, si on n'y prend garde. Des1986, j' avais donne l' alarme sur cette question dans NEuftransparent. La genetique, appliquee a la fecondation invitro qui conduit a creer plusieurs embryons d'un memecouple, va permettre de "lire" Ie patrimoine hereditaire deces embryons. Apartir de la, on pourra decider de ne don-ner un avenir qu' a ceux portant des genes supposes confe-rer un caractere "favorable": resistance a un virus, forcemusculaire superieure, aversion pour la violence...Freins juridique et technique. Pour en arriver la, il suf-fira essentiellement de s'appuyer sur Ie "diagnostic pre-implantatoire" (DPI). Cette technique permet d' ores etdeja de rechercher la presence d'un gene particulier chezun embryon feconde in vitro: on preleve une cellule surun embryon de 2 ou 3 jours, puis on soumet l' ADN decette cellule a un test genetique pour y deceler un carac-tere hereditaire. Le DPI est deja pratique chez plusieursde nos voisins europeens et aux Etats-Unis pour deter-miner si un embryon est fil~ ou gar90n ou porteur d'ungene de maladie (mucoviscidose, notamment). Cependant,ce type de diagnostic genetique a pour 1'instant une por-tee limitee, pour deux raisons.

« Arrivera un jour ou un embryon pourra etre passeau crible de tests genetiques : mucoviscidose, myopathie,mais aussi predisposition a l'asthme, a la myopie, a descomportements...» Jacques Testart

La premiere est juridique. Le diagnostic preimplanta-toire est interdit en France tant que ne sont pas parus auJournal officielles decrets d'application de la loi de bio-ethique, votee en 1994. Cette loi prevoit d' autoriser Ie DPI"a titre exceptionnel" pour les couples ayant "de fortes

probabilites de donner naissance a un enfant atteint d'unemaladie genetique grave reconnue comme incurable". Etdonc de ne rechercher qu'un seul gene de "maladie grave".L'autre frein a la selection des Mbes in ovo est d'ordretechnique. On ne peut pre lever plus d'une ou deux cel-lules sur un embryon de douze cellules sans risquer deIe detruire. Or, dans chaque cellule prelevee, on ne peutchercher qu'une poignee de genes. Difficile, dans ces condi-tions, d'avoir un veritable "profi1" du patrimoine gene-tique de l'embryon, qui compte plusieurs milliers de genes.Mais ces obstacles ne sont pas insurmontables. La loi fran-9aise sera necessairement assouplie sous la pressiond'autres pays, puisque se preparent actuellement des loisde bioethique au niveau europeen. Parallelement, les tech-niques evoluent. Des chercheurs tentent de mettre au pointdes techniques permettant de deceler simultanement unnombre croissant de genes. Tandis que des biologistes s' ef-forcent de multiplier une cellule d' embryon pour en obte-nir plusieurs milliers, des lors disponibles pour tous lestests genetiques possibles. Arrivera donc un jour ou unembryon pourra etre passe au crible d'une myriade de testsgenetiques. Mucoviscidose et myopathie, bien sur. Maisaussi predisposition a un cancer, a 1'infarctus, a 1'asthme,a la myopie, voire a des comportements. Des geneticiensn'affirment-ils pas avoir decouvert des genes de l'ho-mosexualite et de la violence?Clonage et archa'isme. Dans ces conditions, pour peuque se forge une image du citoyen ideal, la tentation seragrande de faire Ie tri - indolore - des embryons in vitro.Tout y incite. Les parents qui souhaitent un enfant parfait,la societe qui veut des individus dont la bonne sante serasource d' economies, l'industrie qui produira ces tests,les praticiens de la fecondation in vitro et les geneticiensqui decouvrent de nouveaux debouches. En regardantun peu plus loin, on peut imaginer que certains de ces pre-cieux enfants juges presque parfaits seront eventuellementclones. Et la, alors, ce sera la fin de l'humanite. On revien-dra au mode Ie plus archa'ique de reproduction du vivant.Celui par lequella vie a commence, il y a 3,5 millionsd'annees: la division d'une cellule a 1'identique. C'estce que font les bacteries.»

Recueilli par Corinne Bensimon

Liberation, 4/11/97.

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Le Parisien, 12/11/97.

Le Parisien, 12/11/97.

I!'~ Apartir des elements regroupes dans l'activite precedente, elaborez un plan detaillebase sur cette opposition.

~;'iI Degagez les idees essentielles de chacun des textes suivants et determinez:

1. ce qu'ils ont en cornrnun;2. en quoi Ie point de vue du second texte est different de ce1ui du premier;3. en quoi ce second texte complete Ie premier.

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Craignez-vous les progres de la genetique?. Joel . Roger . Hylda . Agnes . Dominique

Bompays Deruy Ghenou de Monteder Berthe

. 51 ans . 47 ans . 20 ans . 21 ans . 26 ans

. Restaurateur . Agent SNCF . Etudiante . Etudiante . Agent EDF

. Chateau-Thierry (02) . Saint-Leu-Ia-Foret (95) . Paris XVIII" . Metz(57) . Amiens (80)

« Ca ne me fait pas « Les progres de la « A la fois, \fa peut « Les progres de la «Je trouve cela plutot

peur. De toute fa\fon, genetique m' effraient. faire peur et \fa peut genetique me font bien. G'est I'evolution

on ne peut pas lutter Ca me choque. etre rassurant. peur car on essaye de la vie. Avoir un

contre Ie progres. N'importe quel dicta- En fait tout depend de maTtriser la nature clone, pourquoi pas?Avoir un clone, teur pourra creer la de I'ethique des a tout prix et cela Ghoisir la couleur des

je trouverais cela societe qu'il voudra. scientifiques qui s'en implique quasi auto- yeux et des cheveux deplutot marrant. Je me II faut laisser faire la occupent. Mais les matiquement des mes enfants ne me

sentirais peut-etre nature. Quand on fait risques de derive sont derapages. Imaginez derangerait pas. Lemoins seul. Par contre, un gosse, \fa se passe reels. Pourtant sur Ie si Hitler avait pu cloner probleme, c'est de maT-

je ne suis pas d'accord dans Ie lit, pas dans un plan medical, \fa peut des personnes jusqu'ou triser les derapages.

pour que I'on puisse laboratoire. Le clonage ameliorer des choses. \fa aurait pu aller. Gar sur Ie principe, jedefinir a I' avance la me fait tout aussi peur. Le progres est toujours Ge n'est pas comme trouve Ie progres de la

couleur des yeux des J'ai envie de garder necessaire. Mais il ne cela qu'on fera un genetique plutot inte-

enfants par exemple. ma propre personna lite faut pas non plus que monde meilleur. Si \fa ressant. Mais il est evi-

G'est la nature qui sans avoir un double I'homme puisse tout peut aider a mieux dent que si un dicta-decide et elle seule.)} en face de moi.)} maTtriser et que la guerir, tant mieux. Mais teur peut imposer une

nature n' ait plus fabriquer un gamin aux race type, \fa devientd'incidence sur la vie.)} yeux bleus, \fa ne m'in- tres dangereux.)}

teresse pas. La naturedoit faire son travaiL»

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Les Franraislisent-ils encore?

P res de trois Fran<;:ais sur dix(27 %) ne lisentjamais. Ce chiffre

peut paraJ:tre important, il est cepen-dant en baisse : il y a dix ans, en effet,un bon tiers des Fran<;:ais (35 %)n' avaient lu aucun livre au cours del' annee ecoulee.

Qui sont les non-lecteurs? Ce sont plu-tot des hommes, ages de plus de cin-quante ans, peu dip16mes, agriculteursou ouvriers.En fait, aux deuxcextremes, il existedeux categories de lecteurs : les «groslecteurs» ayant lu plus de dix livresdans l' annee, qui representent moinsde 25 % de 1'ensemble - dont 3 % de

«tres gros lecteurs» : plus de cinquantelivres par an; les «petits lecteurs»(moins de deux livres dans 1'annee)environ 20 %.Selon diverses etudes, c' est la lon-gueur des livres qui eloigne Ie plus

les lecteurs eventuels (y comprisparmi Ie public scolaire et universi-taire) qui affirment n'avoir pas suf-fisamment de temps a consacrer a unelecture desinteressee et gratuite. Cepublic, habitue a «zapper» avec latelevision ou les jeux video, adoptesouvent la meme habitude face auxlivres. Certains 6diteurs se sont en-

gouffres dans ce creneau et proposentdes «versions allegees» de grandesceuvres classiques (editions proposantune remise en perspective du type «lavie et l' ceuvre », un resume detailledu livre avec, la plupart du temps,en «version origin ale » les passagesles plus significatifs et un appareil cri-tique permettant au lyceen ou a l' etu-diant de rediger une dissertation surIe sujet).Mais ce n' est pas la seule raison a lades affection vis a-vis du livre et dela lecture. L' audiovisuel (96 % desmenages ont au moins une television,pres de 70 % un magnetos cope ) et de

plus en plus Ie numerique (pres d'unmillion et demi de lecteurs de CD-ROM achetes fin 1996, essor duvideodisque, developpement des re-seaux Internet, etc.) occupent desor-mais une place considerable dans1'univers des Fran<;:ais.Periodiquement, on annonce que l' au-diovisuel et les nouvelles technolo-gies vont tuer Ie livre. Rien n'estmoins sur. On peut en effet suppo-ser qu' elles devraient servir Ie livre,surtout lorsqu'il s'agit d'ouvrages dereference comme les dictionnaires ou

les encyclop6dies, plutOt que Ieconcurrencer.

Enfin, les Fran<;:aisaiment les livres:leur attitude a l' egard du livre et de lalecture est tres positive; ils admirentceux qui ecrivent, aiment offrir ourecevoir des livres qu'ils considerentcomme des objets a part et respectenten tant que source de savoir et d'en-richissement personnel.

ODD

Source: La Documentation fran<;aise, avril 1997.

Pour Francis Marcoin, responsabledu departement de Lettres modernesde l' Universite du Littoral, if faut nuancerle regard porte sur le rapport entreles etudiants et la lecture.

Selon vous, est-il vrai que les etudiantslisent moins qu'autrefois?

C'est Ie statut de l't§tudiant qui a change et aveclui Ie rapport au livre. Le projet de bon nombred'etudiants est avant tout d'ordre profession-nel. Faire des etudes superieures ne repond plusnecessairement au desir d'acceder au statut

d'intellectuel. Par ailleurs, la depolitisation desuniversites accentue cet effritement d'une iden-

tite «etudiant-intellectuel". Dans les annees 70,Ie livre et Ie groupe etaient Ie support d'une iden-tite. Quand les etudiants lisaient Barthes, Genetteou Foucault, ils voulaient s'inscrire dans les debatsdu moment. Ce mode de reconnaissance parla lecture s'est estompe.Aujourd'hui, cela ne correspond plus a la situa-tion intellectuelle qui prevaut en France. Le dis-cours universitaire a renoue avec une pratiqueplus traditionnelle. En outre, il est evident queles «nouveaux etudiants", c'est-a-dire ceux quin'auraient pas ete a l'universite il y a encorecinq ans, n'ont plus la meme connivence avecIe livre. Et tout d'abord, par manque de moyensfinanciers.

Cette distance plus grande avec Ie livre etla lecture peut-elle expliquer les difficultesou les echecs de bon nombre d'etudiants ?

II y a quelque chose d'un peu aga<;:antdans Iediscours actuel qui tend a magnifier la lecture.II faut resituer la lecture dans des comportementsculturels plus larges, fondes sur une capacited'ecoute, d'entendement. La question n'est pastant de savoir si les etudiants lisent beaucoupmais bien plutat s'ils sont cap abies de se mou-voir dans les textes, de donner un sens a leursdiverses lectures. Ceci etant, on peut tres bienetre bon etudiant et lire peu.

Cela signifie-t-il que les etudiantsont aujourd'hui une pratiqueplus utilitaire de la lecture?

En France, la pedagogie de la lecture et de la lit-terature est marquee par une tradition de lalecture intensive, une sorte de rumination dutexte, qui passe par deux exercices tres codifies:l'explication de texte et la dissertation.Or, il est manifeste, par exemple, que la dis-sertation est d'abord un exercice de rhetorique,demontrant la capacite a poser une problema-tique et a conduire un raisonnement, mobilis ant

un savoir-faire plus qu'elle n'incite a la lectureextensive des ceuvres.

D'autre part, s'exerce actuellementsur l'univer-site une pression sociale, il faut preparer les

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Page 38: 03 DALF B3

etudiants a un avenir professionnel.On estdans un cercle qui conduit a renforcer les

exercices classiques pour consolider les bases etpreparer a des diplomes consideres comme despasseports indispensables pour l'emploi.

En dehors des programmes, des concourset des exigences professionnelles,reste-t-il quelque place, a l'universite,pour Ie plaisir de la lecture?

La question est delicate. Cela suppose d'abordque l'on invente de nouveaux types d'exercices,plus fondes sur Ie guut de l'ecriture et de la crea-tion. En outre, peut-on prendre la responsabilited'introduire cette nouvelle approche au cceur

meme des etudes ou doit-on la maintenir pru-demment en marge?Se pose la question de l'evaluation, 11sembleindispensable d'integrer ce type d'activites au cur-sus academique. En effet, s'il reste purement «gra-tuit" et ludique, il entrera rapidement en con-tradiction avec les autres exigences de l'institution.11faudrait associer la lecture a toutes les autres

formes d'expression: organiser des rencontresavec des comediens, des metteurs en scene pourfaire decouvrir aux etudiants ce qui peut etre faitsur un texte, Ie travail de la voix, du corps, delumieres.., Bref, de leur ouvrir des entrees indi-rectes sur d'autres pratiques de la lecture.(Lespropos ont eN!recueillis par Gerard Courtois.)

Le Monde, 28 janvier 1993.

i~iI Reprenez les deux textes de l'activite 285. Proposez un plan «mixte» en partant dupremier texte et en suivant Ie canevas ci-dessous.

1. Presenter la situationjTout semblerait indiquer que les Franc;ais lisent de moins en moins. En effet:- Les Franc;ais en general. . .- Quant aux etudiants...

2. Enoncer les causes

On peut attribuer cette desaffection a l'egard de la lecture a diverses raisons:- En ce qui concerne lapopulation franc;aiseen general,...a. ......b. .. .. ..- Pour les etudiants,...a. Meme cause que Ie (a) precedent.b. .. .. ..

3. Nuancer Ie point de vueCependant, dire que <delivre est mort» n'est pas vrai. En effet, les Franc;ais...Quant aux etudiants, ce qu'il faudrait faire, c'est...

Reprenez les deux textes travailles dans les deux activites precedentes mais, cette fois,focalisez votre attention sur Ie second texte, Ie premier passant alors au secondplan, en complement.

Vous pourriez alors construire un plan du type:

1. Constat

Les etudiants lisent moins qu'avant: ...(+ d'ailleurs, les Franc;ais en generallisent assez peu: ...)

2. Les causes

Pourquoi les etudiants lisent-ils moins?

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tcC.c((+ les raisons sont-elles differentes pour les Franc;ais en general?)

3. Les solutions possiblesQuelles solutions envisager dans les universites ?

Conclusion (optimiste): livre et lecture generalement apprecies des Franc;ais.

Faites ce plan de maniere detaillee.

"(c1;E,1uc(Q

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Objectif 6Entrainement a la redaction de la synthaseQu'attend-on de vous?

Apartir des differents documents proposes, vous devez en degager la problematiquegenerale et construire un texte unique, integrant les ideesessentiellesde cesdocuments.

Votre texte doit etre concis (on vous indiquera Ie nombre de mots a ne pas depasser),equilibre, coherent, articule et objectif.

Attention! Vous devez utiliser vos propres mots et non faire un collage a partir destextes supports.

Vouspouvez utiliser les mots des maisvous ne devez pas reprendre des phrasesentieresdes textes.

m~r Apartir de cet entretien entre Michel Alberganti, journaliste, et Pierre Levy et Jean-Pierre Balpe, professeurs a l'universite de Paris-VIII:1. Relevez les points opposant Pierre Levy et Jean-Pierre Balpe.2. Y a-t-il des points d'accord entre eux? Si oui, lesque1s ?

Richesse du foisonnement? Ou sterilite de I'urgence?

Deux philosophes opposent leurs interpretations desconsequences de la manipulation des outils de tele-

communication sur les relations entre les hommes. PierreLevy, professeur, et Jean-Pierre Balpe, directeur, travaillenttous les deux au departement hypermedia de l'univer-site Paris- VIII. Le premier croit a la creation d'une intel-ligence collective tandis que Ie second denonce les mefaitsde la compression du temps.

Quels effets sur les rapports humains peut avoir laproliferation actuelle des moyens de communicationauxquels les technologies sans fil conferent une puis-sance accrue?

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- Pierre Levy: La premiere consequence souvent attri-buee a ce phenomene, c'est la substitution eventuelle dela rencontre physique par les telecommunications. Je pensequ'il s'agit d'un fantasme explpite par une ideologie tech-nophobe selon laquelle nous risquons de perdre notre corps.Le vrai monde serait en train de disparaltre. Or, depuis unsiecle, alors que les moyens de communication ontconstamment progresse, on constate que les moyens detransport n'ont cesse de se developper et d'etre de plus enplus utilises. La correlation est tres forte: plus on tele-communique, plus on se deplace physiquement. II n'y adonc pas de substitution mais, au contraire, entralne-ment mutuel. La veritable dynamique n'est pas dans Ieremplacement du reel par Ie virtuel, mais dans l' aug-mentation generale de tous types de contacts, d'interac-tions, de connexions... Par ailleurs, des etudes ont eta-bli que les gens qui utili sent Ie plus Ie telephone sont ceuxqui rencontrent Ie plus d'autres personnes physiquement.On trouve, d'un cote, I'homme d'affaires ou Ie chercheur,qui travaillent de maniere cooperative, utili sent Internet etIe telephone portable et font de multiples rencontres. Del' autre, la personne agee, dont Ie telephone ne sonne jamais,attend desesperement que ses petits-enfants l'appellentet ne rencontre que les commer~ants du quartier. Pour moi,Ie telephone sans fil illustre parfaitement ce phenomene.Non seulement on voyage mais, en plus, on telecommu-

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nique. C'est la materialisation du fait qu'il n'y a pas d'op-position entre les telecommunications et la communica-tion reelle.

- Jean-Pierre Balpe: II n' est pas evident que l'instan-taneite favorise l'intelligence. Lorsque les communau-tes intellectuelles reagissent en temps reel, elles ne pren-nent plus aucun recul et se privent ainsi d'une maturationnecessaire. Avec Ie courrier electronique, vous avez ilpeine Ie temps de repondre il une question qu'une autrearrive. La compression du temps reclame une gestionde la reflexion. Elle demande ill'individu d' etre capa-ble de dire: maintenant, je vais reflechir. Or les genscapables d' avoir une telle approche de la pensee font par-tie de ceux qui possedent un haut niveau intellectuel.Le phenomene actuel va donc accentuer encore la cou-pure avec ceux qui n'ont pu acceder il ce niveau. Mongros souci reside dans Ie constat qu'une societe a deuxvitesses est en train de s' installer tres vite.

La communication n 'est-elle pas en train d'envahirchaque instant de la vie professionnelle et privee ?

- P.L. : A mon avis, Ie probleme est tout il fait reel dans

Ie domaine du travail. Les cadres, souvent en deplace-ment, de moins en moins au bureau, ne sont plus jamaistranquilles, meme dans Ie TGY. Leur temps est exploiteau maximum. De plus, la distinction entre Ie travail etla vie privee devient de plus en plus floue. En plus del' evolution economique generale, celIe des moyens decommunication accentue ce brouillage des distinctionsentre les espaces publics et prives. En revanche, on nepeut eviter de constater que les gens qui n' ont aucune rai-son professionnelle particuliere d'utiliser des telephonesportables ou des systemes de radiomessagerie s'en ser-vent juste pour maintenir Ie contact. On se demande juste«comment ~a va». On n'echange pas vraiment d'infor-mations. Mais les gens aiment ~a ! Dans les aeroports, onvoit des gens qui ont l' air tres occupes avec leur telephoneportable alors qu'ils ne disent que des banalites,juste pourrester en contact avec leurs congeneres.

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- J.-P. B.: Moi, je refuse Ie telephone portable. Si jel'avais, je sais que je tomberais dans un piege qui faitqu'a toute minute du jour, je serais pris par l'urgence deregler des petits problemes quotidiens et je n' aurais plusIe temps de faire autre chose. Ie prefere Ie filtre du repon-deur. Ie peux alors mieux gerer mon temps. Ie me suisdonne des heures precises pour utiliser Internet. Sans cela,je sais que je serais pris dans cette instantaneite de l'ur-gence. Beaucoup de problemes sont filtres par la distancequi donne a chacun une zone de respiration qui permetd' avoir une pensee autonome. Or les gens croient que plusils sont sollicites par ce flux d' interaction, plus ils sontimportants. Le telephone portable devient ainsi un signede distinction sociale. Les gens passent leur temps a com-muniquer. Ce qu'ils disent est sans intefl~tmais cela leurdonne un statut. Ie crains qu'Internet devienne egalementun statut social. C' est Ie cas actuellement avec l' adresse

electronique. Ie crains que Ie flux de pensee n'empeche depenser.

Faut-il developper un apprentissage particulier pour mai-triser les nouveaux moyens de telecommunication?

- P.L.: La difficulte est souvent plus psychologique quetechnique ou financiere. Chacun doit pouvoir identifier cequ'il a envie de savoir et se sentir autorise a l'apprendre.Pour cela, il faut des reflexes intellectuels qui permet-tent de s' orienter. Cela reIeve de l' enseignement primaire.

II faut savoir se servir d'un dictionnaire ou d'un index.

Quelqu'un qui a bien reussi son enseignement primairen'a pas besoin de plus. L'enseignement devrait mettrebeaucoup plus l' accent sur ce point. L' autre risque concernela consommation passive. Internet peut devenir une grossetelevision. Au contraire, chacun doit se rendre compte qu'ila quelque chose a enseigner aux autres. La richesse de cetechange nous met tous en situation de participer a l'in-telligence collective.- J.-P. B: Ie ne crois pas que Ie cerveau humain soit capablede s'adapter a des technologies qui fonctionnent en tempsreel. Le temps reel de la machine, c' est la vitesse de lalumiere. Notre cerveau ne fonctionne pas comme cela.II faudrait que nous devenions tous des genies capables,en une fraction de seconde, d' analyser toutes les impli-cations de ce qui se passe et de reagir.Le cerveau collectif peut-il, lui, reagir aussi vite que lamachine? Ie crois que non. L'homme n' est intelligent quelorsqu'il prend Ie temps de reflechir.Dans l'urgence, on revient a l'instinct, qui represente Iefonctionnement en temps reel pour l'homme. En voi-ture, on freine sans realiser ce que l' on fait. Cela entrainedes erreurs qui provoquent des accidents que l' on auraitpu eviter en reflechissant un peu. Les reflexes sont pri-mitifs. C' est Ie cerveau reptilien qui agit. Le cerveau supe-rieur, lui, prend son temps. -

*Ha8r~1I

Le Monde, 20/11/97.

Les points de desaccord etant plus nombreux que les points communs, c'est versune synthese basee sur cette opposition que vous allez vraisemblablement vous orienter.Apartir du plan suivant, redigez une synthese de 150 mots environ (+ ou - 10 %).

Introduction: multiplication moyens de telecommunication.- Effets ?

- Avis partages.

I. Pour P. Levy:a. multiplication telecom. pas incompatible avec contacts directsex. : chercheur, hommes d'affaires.b. la telecom. peut aider a «participer a l'intelligence collective»

II. Pour J. -P. Balpe, par contre, la telecom. :a. empeche de retlechir (trop rap ide - necessite prendre du recul)b. donc accentue inegalites (etre soumis ou non a la machine)

Conclusion: Un seul point d'accord: la telecom. peut devenir tyrannique."to''OJuC:J1;:Q)Q)

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9 Votre synthese doit presenter les idees essentielles en un texte con cis,I equilibre et coherent.

1i~~~1WVous trouverez plus bas la synthese qu'a proposee un etudiant a partir des deux textessuivants concernant l'evolution de la consommation des Franl,:ais entre 1962 et 1995.

La consigne exacte etait: «Vous ferez une synthese de ces deux textes en 150 mots(+ ou - 10 %). Pour ce1a, vous degagerez leurs idees essentielles, vous les regrouperez

et les classerez en fonction du theme commun a ces documents et vous les presenterezavec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte, suivi et coherent. »

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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LA CONSOMMATION DES FRANc;AIS (1962-1995)Texte 1

Dans les annees 60, la demande de consommation excedait largement I'offre: il fallait attendre desmois pour obtenir une voiture, des annees une ligne telephonique.En 1962, seuls 28 % des logements etaient equipes d'une douche ou d'une baignoire et 40 % deWC interieurs. II n'y avaitqu'un quart des foyers a posseder un refrigerateur (98% aujourd'hui), un quartun lave-linge, 23 % un televiseur (contre 98 % aujourd'hui) et moins d'un sur dix (9 %) avait Ie privileged'avoir Ie telephone alors que tous les foyers ou presque en sont aujourd'hui equipes (98 %).A cette epoque, on consommaitencore peu de yaourts, de jus de fruits ou de fromage mais troisfois plus de pommes de terre et deux fois et demie plus de pain. Le vin etait Ie plus souvent «de table »,c'est-a-dire ordinaire (I'essor des vins de qualite superieure ne se produira que dans les annees 70). Ces

produits etaient achetes a I'epicerie du coin: les super et hypermarches n'existaient pas encore.En 1975, la situation s'est fortement amelioree puisque 70 % des foyers disposent d'une baignoire etjoud'une douche (91 % en 1995) et 65 % de toilettes dans Ie logement (87 % aujourd'hui). Les besoinsen refrigerateurs etaient deja quasiment satures (a 90 %) ainsi que les besoins en lave-linge (72 %).Dans ces annees 65175, la hausse continue des revenus (on est a I'apogee des Trente Glorieuses) permeta un plus grand nombre d'acceder a des produits jusqu'alors inaccessibles (par exemple, en ce quiconcerne I'alimentation: huitres, saumon fume, fruits exotiques, etc.). et qui desormais leur sont proposesdans de multiples grandes surfaces a la peripherie des villes. Deux menages sur trois (64 %) ont eneffet une voiture en 1975, contre a peine 30 % en 1962 (mais 83 % aujourd'hui).Dans ces annees 75, annees fastes s'il en fut, les besoins primaires (manger, se loger, s'habiller)sont satisfaits. Emergent alors de nouveaux besoins, davantage lies a la sante, aux loisirs et a la culture.

Texte 2

A-t-on tout pour etre heureux? On pourrait Iecroire car,en effet, Ie taux de croissancede laconsommationest passe de 3,5 % dans les annees 70 a moins de 2 % aujourd'hui. S'il est vrai que les besoinsprimordiaux sont satures, les Fran<;aissont encore relativement sous-equipes en micro-ordinateurs(moins de 25 %), camescopes et chaines hifi. D'autre part, les enquetes du CREDOC (Centre derecherche pour I'etude et I'observation des conditions de vie) montrent que Ie desir de consommerdavantage existe tres fortement pour les Fran<;aisaux revenus faibles ou tres moyens (on peut rappelerque cinq millions de personnes au moins vivent actuellement dans la precarite) et pour les jeunes,habitues a consommer beaucoup plus que leurs aines. Cet appetit de consommation concerne surtoutIe logement et les loisirs pour les premiers, les loisirs, les vacances et la culture (au sens large)pour les seconds.

Informations extraites des donnees INSEE 1999.

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Synthese proposee par l'etudiant

Les deux textes qui nous sont proposes concernent 1'evolution de la consommation des Franc,;aisentre 1962 et 1995.

Si l' on se reporte aux annees 60, on constate que l' equipement des menages etait faible: peu defoyers disposaient d'une machine i laver ou d'un refrigerateur, du telephone ou d'une voiture. Ily avait peu de toilettes et peu de salles de bains dans les logements.Dans les annees 70, grace i la hausse des revenus (nous sommes alors i l'apogee des Trente Glorieuses),les choses se sont nettement ameliorees: les Franc,;ais ont equipe leur logement de baignoires, dedouches et de we, ils ont achete une voiture et decouvert des produits qui ne leur etaient pasaccessibles jusqu'i ce moment-Ii (par exemple, 1'alimentation de luxe comme les huitres, Ie saumonfume, les fruits exotiques, etc.).Aujourd'hui, la quasi-totalite des foyers sont surequipes sauf en materiel informatique et encamescopes.

Par ailleurs, cinq millions de personnes sont exclus socialement et 1'appetit de consommation,surtout chez les jeunes, reste fort. (151 mots)

Lisez attentivement les deux textes et la synthese proposee par cet etudiant. Vous allez

en faire une analyse critique (releve des points pQsitifs et des points discutables).Tout d'abord sur la forme:

1. Cet etudiant a-t-il suivi la consigne de longueur?2. Quel type de plan a-t-il choisi? Son choix vous semble-t-il pertinent?}ustifiez votre reponse.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Reprenez les deux textes et la synthese proposes dans l'activite precedente. Votre analysecritique va maintenant porter sur les deux aspects suivants :1. L'etudiant a-t-il bien degage les idees essentielles?2. Son texte vous parait-il equilibre?Justifiez votre reponse.

Avous ! Proposez une version amelioree de cette synthese (en respectant la consignede longueur: 150 mots + ou - 10%).

Void cinq documents concernant la recrudescence de la tuberculose :- document 1: un article de Traitd'union-MGEN Paris de fevrier 1996;- document 2: un encadre extrait du meme article de Trait d'union-MGEN Paris;- document 3 : un article du Monde du 19 aout 1999;- document 4: un extrait d'un article de Medecins sans frontieres infos de juillet/aout 1999 ;- document 5 : un second extrait du meme article de Medecins sans frontieres infos.

Lisez rapidement ces articles et definissez Ie type de relation qui existe entre eux:1. En quoi Ie document 1 est-il different des documents 3,4 et 5?2. Quel document (3, 4 ou 5) deve10ppe la derniere phrase du document 1?3. Les documents 3 et 4 donnent certaines informations comparables. Lesquelles ?4. Les documents 4 et 5 proviennent du meme article. Comment sait-on que Ie

document 5 emane d'une organisation humanitaire ?

PREVENTION

La tuberculose est une maladie en pleine recrudescence

ON GROYAITs'en lUredebarrassepourde bonet la voila de retourdansnoscontrees.Ala fin du XIX"

siecle,la tuberculoseetait unemaladieextremementrepandue.Elletuait unepersonne sur sept. Les progres enmatiered'hygiene,I'arriveedesantibio-tiquesetduvaccinontpermisdebeau-coupreduirela mortaliteet I'incidencede la maladie.Depuisunequarantained'anneeselleperdaitduterrain.SibienqueI'onpensaitpouvoirI'eradiquercom-pletementd'ici I'an2010.EtpourtantceneserapasIecas.Ellerevientenforcedanslespaysoccidentaux.

LespersonnesageessontunepopulationII risqueEnFrance,on a enregistreune recru-descenceentre1991et 1994(+ 6% en1992,+ 8 % en 1993).Et I'on compteaujourd'hui 17cas pour 100000habi-tants.Unmillierde personnesenmeu-rent chaqueannee.Depuis1994,tou-tefois, Ie nombre de cas semble denouveausestabiliser.II L'incidencedela tuberculoseestdeuxfois plus importante dans les vil/es,notammentaParis,qu'ala campagne»,expliqueIeprofesseurPaulLeophonte,duservicede pneumologiedu GHRdeRangueilaToulouse.Toutd'abord,parce

quec'est la qu'estconcentreela majo-ritedespopulationsimmigreesprovenantdespaysenvoiededeveloppementoulatuberculoseestencoreunfleau(3mil-lionsdemortsparandansces pays).G'estegalementdanslesvilles que setrouvelaplusforteconcentrationdeper-sonnesatteintesdusida.Or,latubercu-loseestunecomplicationfrequentedeI'infectionparIeVIH.G'estla,encore,queI'ontrouveIeplusdegensensituationpre-caire.Gespersonnessontlespremierestoucheesparce genredemaladies.II faut enfin savoir que les personnes1Igees,dufaitdeI'affaiblissementdeleursdefenses,sontunepopulationa risque.Gareauxgrands-parentstousseurs!

On peut etre contaminesans developper la maladieLatuberculoseest unemaladiemicro-biennecontagieuse,dueau bacille deKoch.Ellesetransmetessentiellementpar I'intermediairedes postilions.Unepersonnecontagieusecontaminedixpersonnesparan.D'oula necessitededepisterlestousseurschroniques!Onpeutetrecontamineetnepasdevelop-per la maladiependantdes mois,desanneesou memetoute la vie. Lorsquela maladiese declare,cela peutalorsetre dQsoit a la reactivation de cette

«primo-infection»resteeendormie,soita unenouvellecontamination.Lessymptomessontsouventdiscrets:fievreenfin dejournee,amaigrissementprogressif,perte d'appetit,toux. Dans80% descas,la tuberculosesetraduitparuneaffectionpulmonaire.Maisellepeutegalementtoucher les os ou I'ap-pareil urogenital. Dansles cas tresgraves,elle peuprovoquerdesmenin-gites.Encasdetraitementmalsuivi,desrechutespeuventse produire.

Uneperiode d'isolementde deux a trois semainesUnepersonnecontamineedevrasuivreun traitement par antibiotiques d'aumoins six mois, sans interruption. Laperiodependantlaquelleunmaladeestcontagieux,estdedeuxatroissemainesapreslamiseenroutedutraitement.Lapersonnedoit alorssuivreune perioded'isolement.II Lemeilleurmoyend'evi-ter la maladieest encore la vaccina-tion»,poursuitIeprofesseurLeophonte.Unefois lamaladiecontractee,lestrai-tementsparantibiotiquessonttreseffi-cacess'ilssontbiensuivis.Ona cepen-dantdecouvert,a NewYork,il y troisouquatreans,qu'unbacilledetuberculosesurcinqetaitresistantauxmedicaments.

FlorenceJacquemoud

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@Traitsd'union-MGENParis,fevrier 1996.

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Le BCG est-il toujours efficace?La vaccination du BCG est obligatoire pour les enfants a l' age de six ans,

et chez les plus jeunes des lors qu' ils sont accueillis en collectivite. Dansles milieux defavorises, elle se fait des la naissance. Elle est rembour-

see par la Securite sociale. «Le BCG est un vaccin bien to/(ire» confie

Ie professeur Leophonte. Il faut savoir qu'il est efficace seulement dans

un cas sur deux environ. Mais il previent les complications graves dans

quatre cas sur cinq. En outre, sa protection ne s' exerce que trois moisapres !'inoculation Depuis qu'il a ete cree, Ie BCG a toujours la meme

composition, mais des travaux sont actuellement en cours pour poten-

tialiser son efficacite. Et en France, il n'est pas a 1'ordre dujour, comme

dans certains pays europeens OUla maladie avait presque complete-ment disparu, de Ie supprimer !

Traitsd'union-MGENParis, fevrier 1996.

II MEDECINE: Ie tiers de I'humanite est conta-minepar Ie bacille tuberculeux, soit1,86milliardd'individus, selon une information de l'Orga-nisation mondiale de la sante (OMS),publiee parI'association medicaIe americaine JAMA, dansson journal date du 18aoGt.Latuberculose s'estconsiderablement repandue depuis 1990en rai-son de I'abandon de certaines structures de

soins, de I'expansion du sida et de la croissancede la population. En 1997,7,96millions de nou-veaux cas etaient repertories dans les 212payscollaborant a I'OMS. Le Sud-Est asiatique,I'Afrique sub-saharienne et I'Europede I'Estsontles regions les plus touchees.

Le Monde, 19aout 1999.

La tuberculose

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Latuberculose revient en force, non seulement dans les pays frap-pes par I'epidemie de Sida, mais aussi dans les republiques de I'ex-URSS,au Iesysteme de soinsest defaillantet ou la resistancedu bacilleaux traitements devient dramatique.

Luttercontre la tuberculose, c'est entreprendre des actions de longterme pour rendre lestraitements coherents, afinde ne pas augmenterla resistance aux antibiotiques, ce qui est quasiment impossible dansles pays en guerre, par exemple.

C'est aussi, et de plus en plus/ lutter contre les prejuges: trap sou-vent, les victimes de cette maladie de la pauvrete, aujourd'hui etroi-tement associee au Sida (un tiers des personnes seropositives sontatteintes de tuberculose, d/apres l/OrganistationMondialede laSante),ne se font pas soigner, par peur d'etre rejetees par leur entourage.

j'"c0~E'":s;.lJ..J.)2) Medecins sans frontieres infos, juillet/aout 1999.

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Mourir aujourd'hui de tuberculose, est-ce normal?Le mois dernier, a l'hopital de Soukhoumi, enAbkhazie, Vera est morte de tuberculose. Depuis desmois, les medecins ne savaient plus comment la soi-gner, alors que les traitements contre la tuberculosesont bien connus du personnel medical. Car ici,comme dans d'autres pays du monde y comprisl'Europe et l'Amerique du Nord, la maladie se deve-loppe a nouveau. MaisVeraetait atteinte d'une formeque l'on qualifie de multi-resistante. Cela signifie queles medicaments utilises habituellement ont eteimpuissants ala guerir.Unpremier traitement a debou-che sur un echec ou une rechute. Dans ce cas-la, Iepersonnel medical ne dispose, pour effectuer une nou-velle tentative, que de traitements coilteux, tres longs(pres de 2 ans) et mal toleres.

I1apparitionet l'extension de ces formes de tuberculoseresistantes est un phenomene recent et les medecinssont tres demunis face aux malades qui en souffrent.Dans notre progranune en Siberie, plus d'un tiers despatients sont infectes par un bacillemulti-resistant. Desdizaines de patients pour lesquels il faut imaginer desremedes a partir d'anciennes molecules, dont certainessont toxiques, ou de nouvelles, tres onereuses et dontles effets sont encore mal evalues. Alors, que faire?Nous portons actuellement tous nos efforts sur la pre-vention de l'apparition de nouveaux cas par un trai-tement soigneux des malades. Maisnous tentons ausside faire pression pour que la recherche s'oriente versde nouveaux medicaments ou l'amelioration des pro-duits existants

Medecins sans frontieresinfos,juiliet/aoOt1999.

En vue de l'elaboration d'une synthese it partir des cinq documents precedents,

on peut envisager differents types de plans. En voici deux exemples. A vous

de completer ces plans.

.Plan 1

Introduction

Depuis une dizaine d'annees, nette recrudescence de la tuberculose.1. Les faits

- On pensait qu'avec l'arrivee des antibiotiques et les progres de l'hygiene, la tuberculoseserait bientot eradiquee.

- Mais recrudescence de cette maladie en France (1000 morts chaque annee) et partoutdans Ie monde.

.. .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...............

2. Les causes

- Age: les personnes agees (de plus en plus nombreuses) sont plus vulnerables que les autres.- Pauvrete et ses corollaires: manque d'hygiene, drogue, sida.- Manque de structures medicales des pays moins developpes etjou en guerre.

3. Les solutions envisageables- Informer sur la mala die (action de prevention) et lutter contre les prejuges.- Vacciner (meme si Ie BCG n'est pas efficace a 100 %).

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Conclusion

Tuberculose liee a la precarite de certaines populations. Son traitement doit donc depasserla question proprement medicale.

.Plan 2

Introduction

Le dernier rapport de l'OMS (18 aout 1999) alerte l'opinion: recrudescence d'une maladiepresque eradiquee: la tuberculose.Annonce de plan: la situation dans les pays moins developpes (Sud-Est asiatique, Afriquesub-saharienne, Europe de l'Est) bien plus alarmante que celle d'un pays comme la France.

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1. Les caracteristiques de cette maladie- Maladie Ie plus souvent pulmonaire (80 % des cas) et tres contagieuse.- Contamination principale: ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .......

- Essentiellement une maladie «urbaine» : concentration de population en situation precaire.

2. La situation en France (les chiffres, les causes, les solutions)- Tuberculose en recrudescence meme si stabilisation. Aujourd'hui I 000 morts/an.- Personnes a risque: ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

- Indispensable de se faire vacciner, meme si Ie BCG pas toujours efficace.- Necessite d'accroitre l'efficacite des vaccins (prevention) + chercher des remedes plus

efficaces (guerison).

3. La situation dans Ie monde (les faits, les causes, les solutions)- La situation se degrade depuis lOans. Actuellement, trois millions de morts/an.- Recrudescence imputable en grande partie aux difficultes economiques de ces pays

(manque d'hygiene, prevention insuffisante, sida, equipement medical defaillant)... .

Conclusion

La lutte contre la tuberculose et les nouvelles formes qu'elle prend = defi a relever. Urgentde se mobiliser -+ prevenir la maladie + trouver des remedes plus adequats.

Apartir de l'un des plans proposes dans l'activite precedente, redigez une synthesede 200 mots (+ ou - 10 %).

Donnez un titre:

- a la synthese qui se baserait sur Ie plan 1 ;- ala synthese qui se baserait sur Ie plan 2.

Votre texte doit etre parfaitement objectif.Attention!

- Vous ne pouvez pas introduire de commentaires personnels, me me de maniereallusive, dans cet exercice. Vous devez reformuler les idees essentielles des textes avecvos propres mots mais sans faire intervenir votre subjectivite.- Meme si vous avez des connaissances sur Ie contenu des documents proposes,vous ne pouvez pas introduire d'autres informations que celles qui s'y trouvent.

1. Dans la synthese redigee a partir des documents ci-dessous, les idees essentiellesdes deux textes ont-elles ete reprises? Argumentez votre reponse. La synthese etaita rediger en 130 mots environ.

2. En quoi cette synthese manque-t-elle d'objectivite? Repondez avec precision.

Texte 1

En Europe et aux Etats-unis, les rendements agricoles ont ete intensifies a tel point qu'on ne saitque faire des surplus. Lune des solutions est de les vendre a tres bas prixaux pays du tiers monde,touches par une malnutritionchronique. Probleme: cette politique, loind'aider ces pays, accentue leursdifficultes en accroissant leur dependance vis-a-vis des produits importes et en ruinant les petitsagriculteurs locaux, incapables de resister a cette concurrence. D'ores et deja, de nombreux paysenregistrent un recul inquietant de leurs produits locaux au profit des produits importes. Unexemple,Ie Sahel ou les cultures traditionnelles (mil, sorgho, manioc) ont fortement diminue tandis que lesimportations de ble augmentaient d'autant. On s'oriente vers une acceleration de ce processus: lesEtats-Unis vont remettre en culture vingt millionsd'hectares et leur capacite d'exportation augmenterad'un tiers.

Leconomie de marche est un leurrecar I'agriculturedes pays developpes est massivement subventionneeet peut donc exporter a des prix tres bas, ce qui ruine les productions locales.

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Un second probleme se pose aux pays en voie de developpement: depuis une vingtaine d'annees,les petits producteurs tendent a abandonner leurs terres et a grossir les bidonvilles entourant lescapitales pour laisser place a de grandes exploitations produisant exclusivement pour I'exportation.

Texte 2

Actuellement, selon la FAO, il existe de par Ie monde environ 30 000 plantes comestibles, dont7 000 cultivees ou ramassees pour laconsommation. C'est-a-dire des centaines de milliers de varietes.Or, des milliers de varietes ont deja disparu et Ie pire est encore a venir: on parle d'un million de varietesqui pourraient disparaitre dans les prochaines annees.Depuis Ie debut du siecle, la diversite genetique s'est beaucoup reduite. Exemple: en Amerique duNord, en 1900, il y avait 800 varietes de ma'ls, il en reste une cinquantaine; plus de 400 varietes detomates contre moins de 100 aujourd'hui. Cet appauvrissement est dO a I'extension de I'agricultureintensive et a I'introduction de nouvelles especes plus rentables dont les semences et les genes sontdistribues partout dans Ie monde par de grandes multinationales.Ce phenomene est tres preoccupant car plus Ie nombre d'especes est reduit, plus elles sont vulnerablesaux maladies, ce qui risque d'accentuer I'insecurite alimentaire, en particulier dans Ie tiers monde.

Synthese proposee

Les textes qui nous sont proposes abordent tous deux la question de la fragilite croissante dutiers monde en matiere alimentaire et incriminent la politique agricole des pays developpes.Les Etats-Unis et l'Europe inondent de leurs surplus agricoles les pays en voie de developpement,sous pretexte de les aider. D'autre part, pour accentuer leur dependance economique, ils favorisentdans ces pays (par Ie biais des multinationales) l'agriculture intensive a partir d'un petit nombre desemences seIectionnees dans les pays riches.

Les consequences sont catastrophiques pour Ie tiers monde: les petits proprietaires ne peuventresister a la concurrence (les surplus agricoles des pays riches sont vendus a tres bas prix) et lespopulations, desormais impregnees de la culture occidentale, s'habituent a une alimentation detype «fast-food », abandonnant les produits agricoles locaux.

~!! Proposez une version ame1ioree (plus complete et plus objective) de cette synthese en150 mots environ (+ ou - 10 %).

Pour finir, comment conclure etm comment introduire ?

On recommande souvent de rediger I'introduction apres Ie developpement et laconclusion. En tout cas, il est indispensable d'avoir au prealable organise Ie plan de yotresynthese de maniere precise pour savoir quelle est la question centrale posee dans Iedossier.

Votre introduction doit etre tres breve: formulation de la problematique genera Iedu dossier et presentation des documents.Attention!

Certains des documents qui vous ont ete proposes dans les activites qui precedent etaientde type didactique (non authentiques ou adaptees de documents authentiques), I'objectifpremier etant de vous entrainer progressivement aux differents savoir-faire requis.

II n'en ira pas de meme Ie jour de I'examen: on ne vous proposera que des documentsauthentiques, dont les sources seront citees (auteur, editeur, lieu d'edition, date).

Vous devrez tenir compte de ces indications dans la realisation de votre synthese (parexemple, bien verifier les dates des differents documents).

Dans votre introduction, vous pouvez presenter ces sources dans un souci de clarte.Ce n'est cependant pas une obligation.Trois conseils

1. Evitez les formules passe-partout, du type: « De tout temps, les hommes... ».2. La formulation la plus simple est en generalla meilleure. Par exemple: « Le dossierpresente traite de... », « Les documents proposes traitent tous de... », « Les documentspresentes dans ce dossier abordent la question de... ».

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3. Sivous presentez lesdocuments, referencez-Iesprecisement et brievement (specialitede I'auteur, type de document, tonalite genera Ie par exemple).Votre conclusion, qui est necessairement personnelle puisqu'elle porte sur I'ensembledes documents, doit etre tres breve et objective (vousne devezfaire aucun commentairepersonnel).Rappel de quelques amorces de conclusion:-« En conclusion, il semble bien que...})- «Pourconclure,on peut dire que... })

- «IIressortde cequi precedeque... })

- «Au total, la question centrale semble bien etre celie de...})- «Au-dela de leurs divergences, les auteurs s'accordent sur Ie fait que...})

.199ii1l Voici cinq documents* concernant l'hygiene des Franc;ais:

1. Le debut d'un article de F. Giraud pam dans Elle en 1951.2. Les resultats de l'enquete a laquelle s'est livre ce journal.3. Une publicite pour Ie savon Palmolive pame en 1951 dans Ie journal Marie-Claire.4. Un article pam dans us Dossiers du Canard enchaine, juillet 1993.5. Un tableau comparatif «Les Europeens et la proprete » (Procter et Gamble ADF, cite

par G. Mermet, dans Prancoscopie 1997).

A partir de ces differents documents, donnez un titre a l'ensemble de ce dossierthematique.

* Lars de l'epreuve B3, il est rare que l'on vous propose plus de quatre documents, sauf s'ilssont faciles d'acces. Ce qui est Ie cas dans ce dossier.

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Les Fran<;aises sont-elles sales?Cette question a surgi devant nous un jour que,reunies dans un bureau, nous avons vu entrerdeux jeunes Suedoises sans beaute veritable,sans elegance, mais fraiches, nettes, dorees,appetissantes comme des petits pains frais.- Qu'est-ce qu'elles ont, ces filles du Nord?..a dit quelqu'un.- Elles ont qu'elles sont propres, a reponduune voix.

- Vous ne pretendez pas que les Fran<;aisessontsales? s'est exclamee une troisieme.Et devant l'ardeur subite de la discussion, nousavons decide alors d'entreprendre immedia-tement une enquete serieuse sur ce sujet grave:l'hygiene.Les resultats sont assez affligeants pour quenous nous en alarmions.

Interroge sur I'opportunite de vous en instruire,Ie ministre de la Sante publique nous a dit:- Bravo, ayez Ie courage de parler et vous nousaiderez dans noire tache. Si toutes vos lectrices,averties, font campagne pour une hygienemeilleure, vous aurez fait du bon travail.

BIle, 1951.

BIle, 1951.

Onze questions desagreablesLes femmes que nous avons interrogees se classent dans les catego-ries suivantes: dix pour cent disposent d'une salle de bains, trois pourcent d'une douche, cinquante et une d'eau courante chaude etfroide,quatorze n'ont pas d'eau courante.Voici Ie questionnaire que nous leur avons soumis:

.Est-ce que vous vous demaquillez tous les soirs?. Procedez-vous a une toilette complete tous les jours?Deuxfois par semaine?Toutes les semaines?Moins souvent?.Vous lavez-vous les cheveux to utes les semaines?

Tous les 15jours?Tousles mois?Moinssouvent?.Vous servez-vous d'une brosse a ongles?D'un bidet?De desodorisant?.Changez-vous de culottes tous les jours?2 fois par semaine?Toutes les semaines?Moins?.Lavez-vous gaine ou porte-jarretelles tous les mois?Tousles2 mois?Tousles5 ou6mois?Jamais?.Vous lavez-vous les dents deux fois par jour?1foispar jour?De temps en temps?Jamais?

. Avez-vous une permanente?La renouvelez-vous 3 fois par an?2 fois par an?1fois par an?

OUI NON40 605211231411153925486254175329

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2434

523846

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Etsurtout0'umenepUS lulu...

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In Marie-Claire, 1951.

Une pure Suedoise - esprit sain dans un corpssain - sort d'une salle de sport et s'indigne:« Ce qui frappe, c' est de voir une majorite defemmes bien habillees, bien maquillees, qui,apr€!s avoir sue pendant une heure au coursd'abdos-fessiers, se rhabillent pour la plupartsans prendre de douche. Unpeu de parfum, durouge a levres, beaucoup de deodorant, et lajournee continue! » Car si les Fran<;;aissontsales, au moins savent-ils soigner la fa<;;ade.Nous depensons chaque annee toujours plusen parfums et maquillage qu'en produits d'hy-giene pure.

Et si on nous trouve les cheveux propres, enrevanche les dents sont souvent « sales, noireset mal arrangees ». 10% d'entre nous confes-sent ne jamais se les brosser. Pourtant, en 1991,la barre des 100 millions de brasses a dentsvendues annuellement a ete franchie, contre83 millions trois ans plus tat.

Serions-nous definitivement les premiers ace hit-parade de la crasse? 11semblerait quenon: au chapitre des habitudes d'hygiene dou-teuse, et l' on se console comme on peut, lareputation de nos voisins britiches bat la notrea plate couture. « Les Fram;ais sont sales?s' etonne cette Italienne apres dix ans de vieparisienne. Ah bon, je croyais que c' etaient lesAnglais!» La crasse, c'est toujours l'autre.

Les Dossiers du Canard, juillet 1993.

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Les Europeens et la proprete

Procter et Gamble ADF.

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Douches Bains Brosses Tubes de Utilisent un Se lavent(par semaine) (par semaine) a dents dentifrice deodorant avec

(par an) (par an)

Allemands 4,4 1,0 2 4,9 76% maIllS

Britanniques 3,7 3,0 1,4 2,9 86% maIllS

Espagnols 4,7 1,1 0,8 4,5 75% eponge

Fran<;ais 4,4 1,0 1,2 3,9 52% gant

ltaliens 3,8 1,0 1,2 3,3 72% eponge

Page 49: 03 DALF B3

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1. Analysez les relations logiques existant:- entre les documents 1,2,3 et 4,- entre les documents 1,2,3 et 5,- entre les documents 4 et 5.

2. Proposez ensuite trois types de plans en vue d'une synthese:- plan A en agen~ant les documents dans l'ordre 1,2,3,4,5;- plan B en agen~ant les documents dans l'ordre 4,1,2,3,5;- plan C en agen~ant les documents dans l'ordre 5, 4,1,2,3.

Redigez :1. une introduction de 30 mots environ pour la synthese que vous ecririez a partirdu plan B;2. une breve conclusion evoquant la perennite des stereotypes (qui pourrait convenirquel que soit Ie plan adopte).

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Questions

Que cherche-t-on a evaluer dans cet exercice? Tout comme dans I'exercicede synthese,vos capacites d'expression ecrite.

lciseront evalueesvoscompetencesd'ordre pragmatique (votrereponse est-ellepertinentepar rapport a la question 7) et d'ordre linguistique (vos phrases sont-elles correctesgrammaticalement, votre vocabulaire precis et nuance, votre expression coherente 7).

Lestaches que I'on vous proposera dans ces questions sont beaucoup plus diversifieesque dans la synthese.Vous rencontrerez:

1. des questions portant sur un point precis: definir un mot, une expression, expliquerIe sens d'une expression dans un contexte bien precis, expliquer Ie titre de I'un desdocuments... ;

2. des questions precises elles aussi mais portant sur des elements un peu plus larges:expliquer Ie role d'un exemple, expliquer la fonction exacte d'une citation, comparerdeux donnees chiffrees,expliciterla positionde I'auteur sur I'undes aspectsde la question(<<Qu'entendI'auteur par... 7»)...;

3. des questions plus larges: expliquer une phrase de I'un des textes, comparez deuxprises de position, comparez une donnee chiffree et un document...;4. des questionsvousdemandant d'exprimervotre opinion personnelle (<<Etes-vous

d'accord avec I'idee que... 7»), d'emettre des hypotheses sur Ie sujet aborde ou sur lapositionde I'auteur,de suggererdessolutions(<< Selonvous,quelleserait la meilleuresolution pour... 7»)...;5.des questionsvisanta elargir Iedebat: apporter des precisionsou des nuances,modaliseren fonction des contextes, donner des exemples, expliquer la situation de votre pays ence qui concerne cette question, etablir des comparaisons entre Ie contexte fran~ais etcelui de votre pays...Comment sont notees les questions?Lesquestions sont notees sur 20 et representent Ie tiers de la note totale. Le baremede chaquequestionest fonctionde son importancerelative:ilva de 2 a 3 pointspourles questions les plus breves (questions tres ponctuelles, reponses en trois ou quatrelignes) a 8 a 10 points pour les questions exigeant une reponse plus longuementdeveloppee et plus elaboree (de 6 a 12 lignes).

Entra,nez-vous a repondre aux questions de type 1 ,-t!'OJ"c::>1;;Q)Q)

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JI!MiJlJl Reportez-vous au texte que vous avez deja travaille dans I'activite 248:« Qu'est devenuela c1asse ouvriere ?» et repondez de precisement en trois lignes a la question suivante :Pourquoi, au debut du deuxieme paragraphe, l' expression «c1asse ouvriere» est-elleentre guillemets ?

Conseil: relisez attentivement tout Ie deuxieme paragraphe de ce texte.

JI~ Relisez Ie texte de M. Winock propose dans l'activite 255 et repondez en cinq lignesa la question suivante :Que signifie, dans ce contexte, I'expression: «I'ambivalence de la tentation missionnaire»de la France? (troisieme paragraphe)

Conseil: vous devez chercher deux elements pour expliquer cette tentation missionnaire«< ambivalence »).

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Reportez-vous au second texte de l'activite 281 intitule «Les Fran~ais reconcilies avecl'argent», et repondez en cinq lignes a la question suivante:Pourquoi l'expression « l'argent des autres}) est-elle en italique et entre guillemets?

Conseil: relisez egalement Ie premier texte de l'activite 281, et plus particulierement Iedernier paragraphe. Cela vous aidera a mieux comprendre qui sont «les autres )}.

Reportez-vous a l'interview que F. Marcoin a accordee au Monde sur Ie theme:«Les etudiants et la lecture» (activite 285). Ala deuxieme question de G. Courtois,F. Marcoin trouve «quelque chose d'un peu aga~ant dans Ie discours actuel qui tenda magnifier la lecture ». De quoi s'agace-t-il precisement? Repondez en quatre lignes.Conseils:

1. Attention au sens exact des mots «aga~ant)}et «magnifier)}.2. Le dernier paragraphe du texte precedent, «Les Fran~ais lisent-ils encore? )},peut vousaider it repondre.

Lisez Ie texte qui suit puis repondez de maIiiere precise a la question suivante:Pourquoi a-t-on appele ainsi Ie sommeil «paradoxa!» ? En quoi reside Ie paradoxe?(5 lignes)

Conseil: pensez aux differentes manieres d'exprimer la concession/opposition. Par exemple:alorsque (ou tandis que) / bien que (+ subj.) / cependant...

Les differents types de sommeil: quelques reperes historiques-C'est depuis qu'ont ete mises au point des methodesscientifiques permettant de contr6ler l'activite elec-trique du cortex (au debut des annees 30) que laconnaissance des mecanismes du sommeil a pro-gresse de maniere decisive.Les electro-encephalogrammes (EEG) permirentd'analyser l'ensemble des points de la boite cra-nienne. Ces enregistrements furent completes parl'enregistrement des mouvements des musclesfaciaux et oculaires et par celui des rythmes res-piratoires et cardiaques.On determina quatre rythmes cerebraux:a. Ie type alpha correspondant a un rythme "etatde veille calme»: Ie patient est eveille, il est pai-sible, il ales yeux fermes;b. Ie type beta: Ie patient ales yeux ouverts etexerce une activite mentale;c. Ie type theta: endormissement du patient (ralen-tissement du rythme physiologique); .

d. Ie type delta: Ie sommeil est lent et profond,Ie rythme physiologique tres ralenti.Entre 1934 et 1938, des chercheurs americains dis-tinguerent cinq phases dans Ie sommeillui-meme(qui, jusqu'alors, etait considere "en bloc »):-Ie stade de l'endormissement. II comporte deuxphases: (1) somnolence et (2) assouPissement;- Ie stade du «sommeil teger» fragile (Ie patientpeut etre reveille facilement);- Ie stade du «sommeil profond» (Ie rythme estlent, c'est a ce moment-la que Ie dormeur se re-pose vraiment et refait Ie plein d'energie);

- Ie stade du «sommeil surprofond» (rythme treslent, "petite mort»).Ce n'est qu'en 1959 qu'un chercheur fran\;ais (ala suite de diverses experimentations americaines)demontra l'importance d'un nouveau type de som-meil qu'il nomma "sommeil paradoxal ». Lors decette phase, qui represente environ un cinquiemede la duree totale d'un cycle de sommeil, lesrythmes cardiaque et respiratoire deviennent irre-guliers, les mouvements oculaires rapides, l'activitecerebrale est intense mais Ie reHkhement muscu-

laire total. C'est la phase OUIe dormeur reve.Le premier episode de "sommeil paradoxal» appa-rait environ une heure et demie apres l'endormis-sement. II fait suite aux stades 1 (endormissement),2 (sommeilleger), 3 (sommeil profond) et 4 (som-meil tres profond). II s'agit d'episodes brefs (dequinze a vingt minutes) apparaissant tres soudai-nement de 90 minutes en 90 minutes approxima-tivement. Ces episodes deviennent cependant, aucours de la nuit, de plus en plus longs et de plusen plus rapproches.Actuellement, Ie traitement informatique des don-nees permet de detailler de plus en plus finementles differentes phases du sommeil paradoxal (quanddebute-t-il? comment se decompose-t-il? quels ensont les "accidents»? quand se termine-t-il?).On connait de mieux en mieux les mecanismes

physiologiques de cette phase du sommeil; ce n'estpas pour autant, bien sur, que l'on va resoudrel'enigme du reve lui-meme.

Sciences et avenir, HS decembre 1996.

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?Reportez-vous au texte 1 de l'activite 290. En cinq lignes, pouvez-vous expliquer cequ'etaient les «Trente Glorieuses»?

Conseil: regardez bien les dates: entre 1965 et 1975, on est a l'apogee (au point le plus haut)de ces «Trente Glorieuses ». -

Reportez-vous au texte 1 de l'activite 297. En cinq lignes, expliquez en quoi l'aidealimentaire peut etre un «leurre ».pour les pays du tiers monde?

Conseil: pensez au sens premier du mot «leurre» : appat artificiel pour la peche (qui sert donca attirer et a tramper le poisson).

1i~£91i11 Reportez-vous au document 2 de l'activite 293: «Le plan Allegre: pedagogie d'abord».En six lignes, expliquez Ie sens de la phrase de Claude Allegre a la fin du premierparagraphe: «II faut resister ala tentation de faire Ie tout-quincaillerie pour faire Ietout-pedagogie. »Conseils :

1. Le titre et le chapeau de cet article vont vous aider a repondre.2. Relisez le deuxieme paragraphe du document 1 de cette memeactivite (article du Monde).

Cela vous aidera a comprendre le sens exact de l' expression «le tout -quincaillerie ».

Reportez-vous a l'activite 299. Dans son article intitule «Les Fran~aises sont-ellespropres?» (Elle), Fran~oise Giroud mentionne la reaction du ministre de la Santepublique? Que! est Ie but de F. Giroud? Repondez en cinq lignes.Conseils:

1. Lisez attentivement les phrases precedant celle-ci et faites attention aux points suivants:- a qui s'adresse l'article?- quels sont les adjectifs qualifiant cette enquete?- en quoi est-elle «alarmante »?2. Pour vous aider a repondre, voici la conclusion de cet article:

Nous Ie repetons, l'hygiene est une questiond'€ducation.

Celles qui ne l'ont pas re<;ue peuvent toutesl'acquerir. Elle est aussi revelatrice que la fa<;onde se tenir a table. Elle est a la base de la sante

publique, elle est Ie signe me me de lacivilisation.

BIle, 1951.

? Entrainez-vous a repondre aux questions de type 3

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Reportez-vous a l'activite 283 et expliquez en cinq lignes Ie sens et la portee du titre:«Jacques Testard: "Le debut de la fin de l'humanite" ».

Conseil: attention! le risque, avec une question de ce type, est d' exprimer une opinion person-nelle. Ce n'est pas ce qui vous est demande.

Reportez-vous au document 3 de l'activite 283.

En six lignes, comparez les declarations des personnes interrogees.

Conseil: comparez d'abord les reponses 1,2,3 et 4 (un mot revient: lequel?) puis les reponses 2,3 et 5 (la meme crainte revient: laquelle ?).

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Reportez-vous au document 2 de cette meme activite 283 (article du Parisien sur lagenetique). En six lignes, comparez Ie dernier paragraphe de cet article a la brevesuivante (Ouest-France).Conseils:

1. Precisez l'objet exact de la breve d'Ouest-France.

2. Comparez la maniere dont est presentee la requete d'Aurore Drossard.

Mgr David et Montand:« Profanation»

Mgr Jacques David, vice-president deseveques de France, « ressent commeune profanation» la decision de la Courd'appel de Paris d'exhumer Ie corpsd'Yves Montand pour comparer sonADN a celui d'Aurore Drossard, recon-nue comme sa fille par un premierjugement conteste par les autres heri-tiers du comedien. « Jusqu'ou ira-t-onau nom de la verite et de la justice,pour ne plus respecter meme lesmorts? », demande Mgr David. « J'aiIe sentiment qu'on depasse une fron-tiere », ajoute I'eveque d'Evreux, quiparticipe a I'assemblee episcopale.

Ouest-France, 12/11/97.

Lisez ce texte de Medhi Tafti intitule «A quoi revent les betes? », puis repondez demaniere precise et avec vos propres mots en cinq lignes a la question suivante:

Comment peut-on faire la preuve que les animaux, comme les hommes, revent?

A quoi revent les betes ?

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Toute personne ayant un chat ouchien vous dira qu'ils revent, carces arumaux presentent des com-portements typiques de leurespece, tout en etant endormis.Chez 1'homme, Ie reve s'elaborepar la conjonction du s6mmeilparadoxal, de la memoire et dulangage. Nous savons que si 1'onreveille un dormeur pendant unephase de sommeil paradoxal etqu'on lui demande s'il revait, nonsavons 80 % de probabilites derecueillir un reve comportant desimages et actions. C'est pourquoiles reves ont ete associes au som-

meil paradoxal. Or, une activitementale existe aussi pendant Iesommeillent, mais elle se diffe-rencie souvent du reve par sa pau-vrete en images. Si 1'onadmet queIe sommeil paradoxal s'accom-pagne de reves, tous les oiseauxet les mammiferes, qui ont du

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sommeil paradoxa!, devraient ega-lement avoir du reve. De la meme

fac:;on,l'absence de sommeil para-doxal chez les autres animauxexclurait l'existence d'une activiteonirique.Toutefois, les reves utilisent deselements memorises, aussi biendans la memoire a court terme

que dans celie a long terme. Memesi les structures cerebrales, neces-saires ala memoire, existent chezune grande partie des animaux,nous connaissons tres mal leur

capacite de memoire.Neanmoins, nous devons ad-mettre que la grande majorite desanimaux (a 1'exception peut-etredes insectes et des poissons) aprobablement des traces memo-risees, necessaires a la n~alisationdes reves. Le dernier problemea resoudre reste Ie moyen dedetection des reves chez les ani-

maux. Le seul outil est Ie langage,aveclequelnouscommuniquonsIe contenu de nos reves.

L'absence de langage chez tousles autres animaux nous interditde connaitre leurs reves. Nous

avons tout de meme un moyenexperimental qui consiste a aba-Iir l'atonie musculaire caracte-

ristique du sommeil paradoxa!, eta ainsi observer Ie comportementde l'aruma! pendant les phases desommeil paradoxa!.Dans ces conditions, un chatpresente des comportementstypiques de jeu ou de chasse d'unobjet ou d'une souris imaginaireainsi que des comportementsd'agressivite et de defense. Toutlaisse a penser qu'un chat, commeun homme, reve de scenarii carac-teristiques de son espece pendantses phases de sommeil paradoxa!.

M.T.

Sciences et Avenir, HS, dee. 1996.

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-iml;m L'entretien dont est extrait Ie texte suivant a ete publie dans Ie meme numero de larevue Sciences et avenir (HS, decembre 1996), et il est egalement cons acre au revechez les animaux.

Comparez en six lignes les declarations de Michel Jouvet, qui est l'«inventeur» dusommeil paradoxal, et celles de Medhi Tafti.Conseils :

1. Observez les precisions apportees par M. Jouvet.2. Le langage utilise est different. En quoi? Les deux textes s'adressent-ils exactement au

meme public?

L. M. Comment peut-on etudier la vie onirique desanimaux non humains ?Michel Jouvet. Nous ne pouvons evidemment pascompter sur les recits de reve. Mais la decouverte descomportements oniriques permet cependant de sup-poser que certains animaux ont des reves. Le cas Iemieux connu de notre laboratoire est Ie chat. En detrui-sant Ie Locus ccerulusex,responsable de I' atonie mus-culaire, on a constate que Ie chat en phase de som-meil paradoxal presentait des caracteristiquesnouvelles. 11mimait des comportements tres struc-tures et typiques de son espece comme l'attaque et lapoursuite de proies imaginaires, Ie lechage, desfrayeurs, des attitudes de combat. .. La destruction decette partie du cerveau permet ainsi de voir ce queIe chat «fait» quand il reve. S' agit-il de comporte-ments automatiques organises sans imagerie onirique

ou bien d'excitations de la sphere sensorielle qui sur-viennent en meme temps que des comportementsadaptes a ces hallucinations de fuite ou d' attaque ?L'hypothese de reve d'action chez l'espece feline estplausible bien qu' elle soit difficilement refutable. Descomportements oniriques ont egalement ete mis enevidence chez des hommes atteints de lesions du tronccerebral, touchant les structures inhibitrices du tonusmusculaire. La encore, ces lesions permettent de voirce que l'individu «fait» pendant son reve. Ces com-portements sont Ie plus souvent des attaques violentes.On a rapporte notamment Ie cas aux Etats-Unis d'unindividu qui a violemment attaque sa conjointe aucours d'une nuit alors qu'il etait en plein sommeil.Ces comportements oniriques surviennent exclusi-vement pendant Ie sommeil paradoxal et s'accom-pagnent chez I'homme de reves.

!!$i~ Dans les activites 250 et 272 a ete aborde Ie theme de l'amiante et plus precisementcelui de la presence massive d'amiante dans les locaux de Paris VII-Jussieu.Relisez ces deux articles pour retrouver Ie contexte.Comparez les deux articles qui suivent, consacres tous deux a cette meme question,en faisant porter votre attention:- sur les dates;- sur les differences de ton entre les deux articles (6 lignes).

Jussieu, I'inertie fait monter la pressionLe comite antiamiante a decrete 24 heures de blocus du campus.

II n'y aura, aujourd'hui, pas unseuletudiant sur Iecampus pari-sien de Jussieu. Un blocus a ete

decrete pour 24heures par Iecomiteanti amiante, emmene par MichelParigot, et l'intersyndicale. Seuleune centaine de personnes seraautoriseea franchirles«barrages »,sur les 40000 etudiants et 6000 per-sonnels des deux universites et del'Institut de physique du globe.rinitiative se veut une reponse a cequ'ils qualifient de « volonte delibe-ree (du ministre de l'Education,n.d.l.r.) de saboter Ieplan de desa-miantage» presente en septem-bre 1996 par Franyois Bayrou, Iepredecesseur de Claude Allegre.Ils

denoncent l'absence d'engagementfinancier et les retards. Le planBayrou prevoyait de financer Iedesamiantage a hauteur de 1,2mil-liard sur trois ans.Cette operation « campus mort» estaussi un pas supplementaire dansla guerilla entre Claude Allegre etMichel Parigot, Ie second accusantIe premier de ne pas prendre lamesure du danger que fait peser lapresence d'amiante sur la sante desusagers du campus. Ene intervientalors que plusieurs plaintes ont etedeposees. Lepresident de l'univer-site Denis-Diderot (Paris-VII)a, deson cote, saisi Ie tribunal adminis-tratif pour obtenir « une expertise

complete sur l'ensemble des pro-blemes de securite» du campus.Bernard Dizambourg, president del'etablissement public (EPA)chargedes travauxde desamiantage, refutel'accusation d'abandon du plan ini-tial. II precise que son projet viseaujourd'hui a une remise en secu-rite complete du campus, desa-miantagecompris.« ToutIemondepeut considerer que les choses nevont pas assez vite », se defend-il.«It y aura de la suspicion tant queIedesamiantagede lapremierebarren'aura pas commence », regrette-t-il, avant de certifierque lestravauxdemarreront bien a la fin du premiertrimestre 1998.

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president de l'EPA reconnaitsimplement avoir abandonne l'idee,emise par Bayrou, d'installer pro-visoirement des locaux a Gentilly.Pour repondre ala necessite de dis-poser de locaux pendant les travaux,en plus des 6000 m2 de prefabriquesqui seront construits d'ici a mars,Dizambourg assure que 8 000 m2 deconstructions definitives sur Ie cam-

pus seront disponibles d'ici a deuxans. La Halle-a-Farine, sur la ZACTolbiac, 15000 m2, fait egalementpartie des locaux qui peuvent etre«rapidement disponibies ».Les dis-cussions avecla mairie de Parispro-gressent. Cette solution est definiecomme une «contribution» de laZACau reglement de la situationd'urgence, qui prefigurerait l'im-

plantation a Tolbiac d'un site uni-versitaire.Enfin, deux autres biHiments, alouer, I'un proche deTolbiac,l'autredu cote du CEA,viendraient com-pleter Ie dispositif. Michel Parigotrepond, lui, que « Iaplaisanterieaassez dun!».

Paul Quinio

Liberation, 20/11/97.

Jussieu fait ses cartonsBranle-bas de combat. Jussieu, Ie plus grandcampus universitaire d'Europe, demenage. Pourla bonne cause, puisque lesuniversites de Paris-VI, Paris-VIIet I'lnstitut de physique du globevont enfin etre desamiantes. Le contrat entreIe ministere de l'Education et les universites vienttout juste d'etre signe, et les travaux debuteronten avril prochain. IIfaudra trois ans pour decon-taminer les 220000 metres carres du campus,Ie tout pour la coquette somme de 1,2 milliardde francs. D'ici la, les facs continueront de fonc-tionner: etudiants, enseignants, techniciens et

personnels seront accueillis dans des pretabri-ques~ installes autour de Jussieu et, dans Ie158arrondissement, une partie du commissa-riat a I'energie atomique sera requisitionneepour les cours. Enfin, a Gentilly, les deux hec-tares du stade Lenine, desaffectes depuis vingtans, verront fleurir pas moins de 15000 metrescarres de pretabriques d'ici la rentree univer-sitaire de septembre prochain. Une solution quin'enchante pas tout Ie monde: les habitantsde la cite du Chaperon-Vert, voisine du stade,avaient fini par rendre vie acette immense fricheen I'amenageant en espace vert.

Telerama, 14/1/97.

? Entrainez-vous a repondre aUK questions de type 4

-~+~:oo Void un dernier article sur Ie theme de l'amiante.

Avotre avis, queUe est Ia position de I' auteur :- par rapport au contenu du rapport de I'!nserm?- par rapport aux declarations de C. AUegre ?Votre reponse (10 lignes) doit etre argumentee.

UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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LeMonde,14/11/97.

Conseils: 1. Interrogez-vous sur Ie choix du journal de mettre en evidence la phrase de ClaudeAllt~gre sur Ie silice et la silicose. 2. Lisez plus attentivement Ie premier et Ie dernier paragraphedu texte.

Reportez-vous au texte 1 de l'activite 285 et repondez de maniere personnelle itcette question:Comment, selon vous, l'audiovisuel et Ie numerique pourraient inciter les gens itlire davantage? (5 lignes)

Conseil: vous pouvez reutiliser les donnees chiffrees du texte et egalement faire referencea la situation dans votre pays en ce qui concerne la lecture.

Reportez-vous it l'interview de Philippe Meirieu (activite 253) et repondez en six lignesit la question suivante:Quelles solutions proposeriez-vous pour remedier, chez les enfants, au fleau du« zapping» ?

Conseil: dans une question de ce type, il y a deux risques : reprendre ce que dit l'auteur etjouse contenter de vagues recommandations.

Essayez d'envisager des solutions precises et tres concretes.

$$~.I Reportez-vous it l'activite 283 et repondez de maniere personnelle et en argumentantvotre opinion it la question suivante:Pensez-vous que les progres de la genetique presentent un risque reel?

Conseil: efforcez-vous de ne pas reprendre telles quelles les reponses des cinq personnesinterrogees mais d'exprimer votre point de vue.

L'entretien suivant, accorde par Michel Serres au Monde de ['education de juillet-aout 1996, concerne l'appauvrissement de la langue fran~aise.Lisez-Ie attentivement et expliquez, en huit lignes, quelle est votre position: etes-vousd'accord avec Michel Serres?

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UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 57: 03 DALF B3

Conseils:

1. Attention! les propos de Michel Serres sont moins «passeistes >}et plus complexes qu'unelecture hiitive pourrait Ie faire croire.

2. Demandez-vous pourquoi M. Serres utilise Ie terme - tres fort et tres marquehistoriquement - de «collabo >}.

Entretien avec Michel Serres

({ la langue fran~aise souffre»L'auteur de I'Eloge de la philosophie enlangue franr;aise, Michel Serres, membrede l'Academie franraise, fustige les elites,qui, selon lui, sont responsables del'appauvrissement de notre langue.L'academicien est convaincu qu'il faut d'abordfaire comprendre a ceux qui l'apprennentqu'elle est une source infinie de beaute.Que represente pour vous la langue fran~aise?- La langue franr;aise a toujours ete ma passion.Je n'ai jamais ete entoure que de dictionnaires.J'aime sa transparence, sa beaute. Mon rapport avecla langue franr;aise est intimement lie ames racines.Quand je lis Montaigne, je Ie comprends. Quant aRabelais,je Ie comprends moins parce que je suisde langue d' oc et non de langue d' oil. Je suis nean-moins bilingue puisque j'ai appris a lire et a parlerles deux.I..:ecrivain de langue franr;aise est une sortede compositeur. Je crois qu'il existe une alliancesecrete avec ce dernier chez les parleurs de languefranr;aise. Rameau, Berlioz,Poulenc. .. ily a une sona-rite franr;aise.Comment percevez-vous revolution actuelle denotre langue?- Ce qui me frappe Ie plus aujourd'hui, c'est quela langue franr;aise souffre. Elle est entree depuisvingt ou trente ans dans un moment de grande dou-leur. Nous sommes assez nombreux a en avoir

conscience, les etrangers peut-etre plus que nousencore. Ce basculement a eu lieu au moment ou,dans les rues de Paris, les mots de langue anglaisel'ont emporte sur ceux de langue franr;aise. Lespublicitaires ont une part de responsabilite impor-tante dans cette situation.N'est-ce pas au depart one forme de mode, voirede snobisme que d'avoir utilise certains motsde langue anglaise?- Lemot «snobisme» n' est pas suffisamment fort. Jedirais «collabo ».Je m'explique: il est de traditiond'emprunter aux puissants leurs usages,on les mime.

En revanche, on n'hesite pas a ecorcher l'espagnolou l'italien a la radio, par exemple. On a Ie droit d'as-sassiner toutes les langues sauf la dominante, et c' esta cela que vous reconnaissez la servitude.La langue est une affaire corporelle. Tenez, il y aquelque temps,j'etais a une exposition des ~uvresde Fragonard. Oevant moi,en face d'un tableau, unemere et son enfant:" C'est quai, Ie volant ? dit Ie petit- Mais c 'est un badminton, repond la mere. - Ah !jecomprends ", dit-il.La langue franr;aise est devenueetrangere pour certains Franr;ais,et c'est la que com-mence la douleur.

II y a toujours eu des emprunts. Ce n'est pasnouveau.

- Certes,cela s' est toujours passe. Auxvresiecle, nousavons importe mille cinq cents mots d'italien. Laregie est simple. Lorsque Ie mot etranger arrive, lalangue l'accueille,l'absorbe et evolue. Maislorsqu'onla detruit sciemment, il y a defiguration. Pourquoidire «cash» quand peut-on dire «en especes»?Pourquoi dire «best of» au lieu de «Ie meilleur de»?Ce serait du snobisme si ce n'etait pas l'imitation despuissants.Mais Ie probleme vient de l'interieur,c'est-a-dire de nous-memes, les Franr;ais.Que voulez-vous dire par lit ?- Les classes dominantes, hommes d'affaires, jour-nalistes,banquiers,scientifiques, n'ont pas consciencede leur langue. lis ne la respectent pas. Et je dis quela langue franr;aise est en train de devenir la languedes pauvres. La langue des riches n'est plus Ie fran-r;ais. lis parlent un autre idiome,encore non defini.C'est d'autant plus curieux que notre pays aime pro-fondement sa langue. Ace sujet,je me souviens d'uneanecdocte tout a fait revelatrice de mon accusation:un jour, un grand quotidien franr;ais avait titre:«Oelors out ».Je rencontrai par hasard Ie directeurde ce journalet lui dis:«Vousavezrate la manchettede ce jour: «Oelors dehors». IIme repond :«Ne trou-vez-vous que "out", c'est plus fort que "dehors"?»Le pouvoir mediatique est redoutable.

Le Monde de l'education, juillet-aout 1996.

? Entrainez-vous a repondre aux questions de type 5

Reportez-vous au texte de l'activite 252 sur l'evolution des diverses formes de deIin-

quance. On dit souvent que la delinquance augmente dans des proportions alarmantesun peu partout. En six lignes, nuancez cette affirmation.

UNITE B 3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

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Conseils :

1. Attention a ce que recouvre reellement Ie terme «delinquance)}. Vous pouvez evoquer lasituation dans les siecles passes.2. Pensez a tous les facteurs qui interviennent. Entre autres, l'evolution des comportementset des modes de vie (habitat, techniques de communication, par exemple) ou encore aux effetsdu chomage.

~ Reportez-vous aux deux textes de l'activite 281 et repondez, en huit lignes, a la questionsuivante :Pensez-vous que l'attitude que l'on a envers l'argent (est-ce un tabou ou non?) soitdependante de la c1asse sociale a laquelle on appartient?

Conseils: Attention! cette question est difficile:- car elleelargitbeaucoup ((on)})Ie contenu des deux textes (qui se placent dans une perspectivepurement fran<;:aise);- la notion de «classe sociale)} est assez imprecise. Restez donc prudent dans votre reponse;- d'autres facteurs peuvent entrer en jeu: culturels ou religieux, par exemple.

Vous pouvez prendre des exemples en France mais aussi dans d'autres pays, dont Ie votre (oula structure sociale est vraisemblablement un peu differente).

Demandez-vous si, en general, l'attitude face a l'argent evolue et ce que cela pourrait signifier.

iM~i.IE Le texte suivant enumere les pouvoirs du president de la Republique fran4;aise.Dans votre pays, les pouvoirs du chef de l'Etat sont-ils de meme importance que ceuxdu president de la Republique en France? (10 lignes)

Conseils: Attention! il s'agit d'une question de type «comparatiste >}avec toutes les difficultesque cela entralne: il est toujours delicat de comparer deux faits, deux elements, sans prendreen compte les differences de contexte.

1. Comparer ce qui est comparable: Ie «chef de l'Etat >}n' est pas necessairement president dela Republique. Distinguez, si necessaire, «chef de l'Etat)} et «chef de gouvernement)}.

2. Faites attention aux differents domaines consideres: defense, diplomatie, politique interieure,economie, etc.

3. La Constitution fran<;:aisedote Ie president de la Republique d'une arme speciale, l'article 16.Precisez s'il existe dans la Constitution de votre pays une disposition analogue?

LES POUVOIRS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRAN<;AISE

La reforme de 1962, en instituant I'election du president au suffrage universel, lui donne une legitimitepopulaire qu'il n'avait pas auparavant.Les pouvoirs du president de lave Republique sont tres etendus. Nous n'en citerons que quelques-uns:1. II veille au respect de la Constitution, assure la continuite de l'Etat; il est garant de I'independancenationale, du respect des accords et des traites (art. 5).2. II est «chef des armees» et Ie «maitredu feu nucleaire». Le probleme se pose, bien evidemment,de savoir comment seraient prises les decisions en cas de cohabitation. II semble que ce soit l'Elyseequi, seul, puisse engager la force de dissuasion.3. C'est lui qui nomme Ie Premier ministre et il dispose en ce domaine d'une reelle marge de manCBuvre.II peut choisir quelqu'un n'appartenant pas au Parlement (V.Giscard d'Estaing, par exemple, a choisiR. Barre qui n'etait pas meme depute) ou n'appartenant a aucun parti politique precis.4. II preside Ie Conseil des ministres, «signe les ordonnances et les decrets deliberes en Conseildes ministres» (art. 13). II peut egalement refuser de les signer (droit de veto, utilise par exemplepar Fran<;;oisMitterrand entre 1986 et 1988).5. II peut dissoudre IAssemblee nationale et convoquer de nouvelles elections (art. 12). C'est cequ'a fait Jacques Chirac en juin 1997.6. II peut «soumettre au referendum tout projet de loi portant sur I'organisation des pouvoirs publics»(art. 11).

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7. II dispose enfin d'une arme redoutable: I'article 16, qui donne au president les pleins pouvoirspour prendre les «mesures exigees par les circonstances».Dans quelles circonstances peut-on employer I'article 16?- En cas de «menace grave pour les institutions de la Republique »,pour «I'independance de la nation»ou « I'integite du territoire».- En cas d'interruption du fonctionnement regulier des pouvoirs publics.II n'a ete utilise qu'une fois, par de Gaulle, lors du «putsch des generaux» en 1961 au moment dela guerre df\lgerie. II est reste en vigueur plusieurs mois (une incertitude subsiste en ce qui concernela duree possible de son application).

~"im Lisez Ies deux textes qui suivent et repondez, en huh !ignes, a Ia question suivante:Pensez-vous que Ie teletravail va se developper dans votre pays?

Conseil: attention! les deux textes apportent bon nombre d'arguments mais demandez-vouss'ils sont pertinents par rapport a la situation (economique mais aussi sociale et culturelle)de votre pays.

LETELETRAVAIL

Texte 1

Depuis la fin des annees 80, avec Ie developpement des fax et des modems dont Ie prix n'a cessede baisser, la formule du« teletravail » est devenue monnaie courante. Quelques milliers de societes(environ 3 000 a I'heure actuelle) se sont « mises au vert» un peu partout en France, employantplus de 20 000 personnes. Ces societes proposent leurs services aux entreprises soucieuses d'allegerleurs charges.

De nombreuses entreprises parisiennes se sont montrees tres interessees par ce mode de travail:elles font traiter leur courrier courant par des secretaires qui vivent souvent a des centaines de kilometres

de la, au fin fond de la Bretagne ou en Lozere. La formule est avantageuse pour les employeurs: onpaie Ie plus souvent Ie travail a la tache, ce qui represente une economie considerable lorsque I'ona un volume d'affaires a traiter variable d'un mois a I'autre. Pas de secretaire a payer a temps pleinmeme pendant la morte-saison.

Taches de secretariat courant (saisie informatique du courrier, envois en nombre, reponse aux appelstelephoniques, gestion d'agendas et prise de rendez-vous, par exemple pour les cabinets medicaux):il s'agit Ie plus souvent d'un travail peu specialise, meme si I'on voit de plus en plus d'entreprises faisantappel aux «teletravailleurs » pour des taches un peu plus «pointues», la comptabilite par exemple.Jusqu'ici, ce secteur etait en pleine expansion, d'autant que la seule ombre au tableau, Ie prix descommunications telephoniques, aliait disparaitre en 1998 avec I'alignement des tarifs pour tout Ieterritoire.

Cependant, on peut craindreun certain essoufflement. D'abord, les progres de labureautique(repondeurs,enregistreurs interrogeables a distance, telephones mobiles, ordinateurs portables, etc.) en font unconcurrent redoutable. Le metier de secretaire est en plein declin (dans de nombreux secteurs, Ienombre de secreta ires a ete divise par quatre ou cinq en une dizaine d'annees); d'autre part, quittea faire saisir des textes hors de I'entreprise, pourquoi ne pas s'adresser au plus offrant, c'est-a-direa certains pays en voie de developpement qui proposent du personnel tres qualifie a des prix plus quecompetitifs?Pour les entreprises fran<;:aisesde teletravail, la solution serait sans doute d'offrir des services de

plus en plus specialises: traduction dans des domaines tres precis, gestion, comptabilite, etc.Texte 2

Nadine M., 47 ans, travaille dans une societe de secretariat a distance. Elle explique les raisons dece choix, ses conditions de travail et de vie. Voici la retranscription d'une partie de cette interviewrealisee en avril 1997

«J'ai travaille vingt-cinq ans a Paris, pour une societe d'import-export. On etait cinq secreta ires aplein temps et deux mi-temps. Le probleme, c'est qu'on etait Portedf\uteuil et moi, j'habitais en banlieuenord, bien apres Stains, dans Ie 93, c'est-a-dire que j'avais plus de deux heures de transport tous lesjours. Sans compter Ie bruit, la pollution et aussi que les banlieues, <;:aa beaucoup change,depuis quinzeou vingt ans, beaucoup change. En 93, j'ai herite d'une maison, la maison de ma mere, dans un petitvillageen Correze.On y allaiten vacancesI'ete, avant.[...]

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L:ideea muri petit a petit de quitter la region parisienne et de partir vivre la-bas. Mon mari a ete misen preretraite a cause de son asthme il V a deux ans et <;;aa ete Ie declic. Faut dire qu'en plus, maboite battait un peu de I'aile a I'epoque et apres 45 ans, on est les premiers licencies, c'est sur. J'aiprefere prendre les devants.Bref, enfin, je savais qu'en 95, ASTERavait installe un centre en Correze, tout pres de chez nous, dansIe bourg a cote. [...J Comme j'avais quand meme une bonne experience, ils m'ont prise et voila. Onest cinq ici aussi, dans Ie meme bureau, mais on se gene pas, on est separees par des cloisons, ons'entend presque pas. On s'occupe du courrier d'une bonne douzaine d'entreprises d'un peupartout, Toulouse, Montpellier, Bordeaux. Bon, I'avantage, c'est qu'on vit mieux, <;;a,c'est sur, monmari bricole, il peche, il jardine, il s'occupe de la maison; quand je rentre, c'est quand meme agreablede retrouver une maison, Ie jardin. On vit moins stresse, c'est sur, meme si, des fois je me dis quec'est quand meme vraiment un tout petit bled, un peu mort. Alors, bien sur, a cote de <;;a,c'est vraiqu'on est mal pave, moins de 7000 francs, c'est peu. Pour Ie travail, c'est un peu routine-routine,c'etait plus interessant chez SENOX,c'est vrai. La, c'est de la saisie et c'est tout. On est devant I'ecrantoute lajournee, quand meme, <;;aesquinte les veux. Mais on s'entend bien, c'est une bonne ambiance,on est quand meme plus libre que dans une boite normale, par exemple, si j'ai besoin, je peux m'arrangeravecles autres,<;;aposepasde probleme... })

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Activites bilansdans Ie format de I'exam en

9 Domaine 1: Lettres, art, sciences humaines et socialesI Dossier: « Refugies en Europe: menace sur Ie droit d'asile)) (3 documents)

Exercice 1

Milj;~ilffi Avant de commencer votre synthese, definissez de maniere precise et en trois lignesmaximum ce qu'est un refugie politique.

Vous ferez une synthese de ces documents en 240 mots environ.Pour cela:

Vous degagerez les idees principales de ces textes, vous les regrouperez et les c1asserezen fonction du theme commun a tous ces documents. Vous les presenterez avec vospropres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et coherent.Attention!

- Vous devez suivre un ordre qui vous est propre et non mettre bout a bout plusieurs resumes.- Vous ne devez pas introduire d'autres idees que celles qui sont dans Ie dossier ni faire decommentaires personnels.- Vous pouvez reutiliser des mots des mais non des phrases au des passages entiers.

Exercice 2

Repondez de maniere precise aux cinq questions posees sans reprendre de phrasesdu document.

QUESTIONSdOJ0

mj;it8i1i1i1 Un journaliste algerien menace de mort par les Groupes islamiques armes (GIA)en raison de son activite professionneUe et politique peut-il obtenir en France Ie statutde refugie politique? Justifiez votre reponse. (5 lignes)

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QueUes sont les principales victimes des conflits et des persecutions? Cela correspond-il a l'image que l'on se fait generalement du refugie politique? (5 lignes)

iill~i~iliniillAvotre avis, pourquoi pendant deux siec1es les refugies politiques &an!;ais ont-ils choisil'Angleterre? (6 lignes)

Commentpouvez-vous expliquer qu'en cas de rejet de leur demande d'asile, la plupartdes « deboutes}) choisissent de passer a la c1andestinite ? (8 lignes)

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~ Que pensez-vous de Ia difference que fait Ie HCR entre un refugie politique et unrefugie economique? (8 lignes)

Bareme des questions (sur 20)Question 1 = 3 pointsQuestion 2 = 3 pointsQuestion 3 =4 pointsQuestion 4 = 5 pointsQuestion 5 = 5 points

DOSSIER

Texte 1

aU'EST-CEaU'UN REFUGIE?

Selon laConvention de Geneve, un refugie est «une personne qui se trouve hors de son pays d'originecar elle craintd'y etre persecutee du faitde sa race, de sa religion,de sa nationalite,de son appartenancea un certain groupe social ou de ses opinions politiques. Elle ne peut ou ne veut se reclamer de laprotectionde ce pays ou y retournerparcraintede subirdes persecutions.»Le Haut Commissariat aux refugies (HCR),organisation internationalequi protege les refugies, demandeaux Etats de faire la distinction entre refugies politiques et refugies economiques. Elleveut «eviterque Ie systeme de protection des refugies soit submerge par un flot de migrants obeissant a desmotivationseconomiques».En 1994,on denombrait plus de vingt-troismillionsde refugies politiquesde par Iemonde. Contrairementa ce que I'onimaginesouvent, laplupartd'entre eux se trouvent dans les pays en voie de developpement.IIs'agit, a 80 %, de femmes et d'enfants. Un refugie sur deux est un enfant.Aces vingt-trois millionsde refugies, ilfaut ajouter trente millionsde personnes deplacees a I'interieurde leur propre pays.

Texte 2

LE DROIT D'ASILE

Ce droit existe depuis plus de 3 500 ans mais, pour en rester a une epoque plus recente, c'est aumoment ou Louis XIV revoqua I'edit de Nantes, en 1685, qu'est nee la tradition de I'asile politiqueen Europe. En effet, cette revocation contraignit presque 300 000 protestants a quitter la Francepour aller se refugier en Angleterre, en Hollande, en Allemagne. Au cours des deux siecles suivants,IAngleterre fut la premiere terre d'asile pour les Fran<;ais.Nobles fuyant la Revolution (1792) puisl'Empire (1805); Charles X, Louis-Philippe, Napoleon III, fuyant les revoltes de 1830, 1848, 1871 ;opposants a Napoleon III (com me Victor Hugo), ouvriers communards echappes aux massacresversaillais..., a tous IAngleterre sera accueillante.La Premiere Guerre mondiale, la Revolution russe, la chute de l'Empire ottoman, la guerre d'Espagne,la Seconde Guerre mondiale: durant toute la premiere moiM de ce siecle, la liste des tragedies etdonc celie des refugies ne cesse de s'allonger.En 1947,I'ONU cree l'Organisation internationale pour les refugies (OIR), qui deviendra en 1951 Ie HCR(Haut Commissariat aux refugies). Cette meme annee 1951, une convention est signee a Geneve,precisant Ie statut et les droits des refugies politiques.A partir des annees 70, la Convention de Geneve a dO faire face a un afflux de nouveaux refugies,venus dAsie du Sud-Est, dAmerique latine et des pays de l'Est. Depuis une quinzaine d'annees, Ienombre de demandes, que I'on avait espere voir decroTtredu fait de la fin de la guerre froide, a continued'augmenter (en provenance dAsie, dAfrique, d'iran, de Turquie, de Bosnie.. .).

LE DROIT D'ASILE AUJOURD'HUI

Les pays les plus riches ne sont pas les plus genereux: en Europe, obtenir Ie statut de refugie politiquerelevede I'exploit.En France,parexemple,sur 25 964 demandesdeposeesen 1994,77 % ont 1318

rejetees. Le probleme est d'autant plus graveque, depuis les accordsde Schengensignes Ie26 mars 1995entre la France, IAllemagne, la Belgique, Ie Luxembourg, les Pays-Bas, l'Espagne et Ie Portugal, unepersonne rejetee dans I'un de ces pays ne peut s'adresser aux six autres.

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Texte 3

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Le demandeur d'asile, s'il n'a pas ete refoule des sa descente d'avion, s'adresse a I'OFPRA (Officefran<;:aisde protection des refugies et apatrides) qui lui remet, en attendant de statuer, un recipisse.Ce document lui permet de resider en France temporairement et d'obtenir une allocation mais il nepeut en aucun cas travailler.

C'est au demandeur d'asile de prouver devant la commission que sa securite est reellement menaceedans son pays d'origine. Au cas ou sa demande est rejetee, il dispose d'un mois pour faire appel dece jugement. S'il se voit opposer un second refus, il do it quitter Ie territoire. Beaucoup preferentalors passer a la clandestinite.

Textes adaptes de la Documentation francaise.

9 Domaine 2: Sciences et techniquesI Dossier:« Les galaxies» (2 documents)

Exercice 1

Vous ferez une synthese de ces documents en 200 mots environ.Pour vous aider a reperer les differents points abordes dans Ie document 1, repondezd'abord a la question suivante:

!il1~ Le texte se compose de six paragraphes de longueur differente. A queUe questionrepond chacun de ces paragraphes ?Paragraphe 1 =Question......Paragraphe 2 = Question......Paragraphe 3 =Question......Paragraphe 4 = Question......Paragraphe 5 = Question......

(a) Qu'y a-t-il au creur d'une galaxie?(b) De quoi se compose une galaxie?(c) Comment evoluent -e1les?(d) Qu'est-ce qu'une galaxie?(e) Comment se sont-elles formees?(f) Toutes les galaxies se ressemblent-elles?

$L~& Synthese (en 200 mots + ou - 10%).

Exercice 2

Repondez de maniere precise et avec vos propres mots aux quatre questions po seesci-dessous.

QUESTIONS

'!iI%ii'~§!ffiI!Pourquoi a-t-on appele notre galaxie la Voie lactee? (3 lignes)u'i)J3<'i %~% On parle parfois de «galaxie cannibale». QueUe phrase du texte explique ce dont il s'agit?

%~~'i'ffiI! Comment pourrait-on expliquer ce qu' est la «masse sombre» d'une galaxie? (5 lignes)

~I Dans Ie document 2 figurent un certain nombre de galaxies. Pouvez-vous lesreconnaitre? S'agit-il de galaxies: elliptiques, lenticulaires, spirales? (4 lignes)

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Bareme des questions (sur 20)Question 1 = 5 pointsQuestion 2 = 5 pointsQuestion 3 = 5 pointsQuestion 4 = 5 points

DOSSIER

Document 1Tous ceux qui observent Ie ciel par une nuit sans lune peuvent apercevoir une forte concentrationd'etoiles formant com me un ruban blanchatre: la Voie lactee. IIs'agit de notre galaxie et Ie SoleiIn'est qu'une etoile parmi les milliardsd'autres qui la composent.Longtemps, les astronomes ont cru que l'Univers se limitait a la Voie lactee; ils pensaient que lesnebuleuses, meme les plus floues, donc les plus lointaines, lui appartenaient. Ce n'est qu'en 1923que IAmericain Hubble determina la distance a laquelle se trouvait la galaxie dAndromede et prouvaqu'elle se situait au-dela de notre galaxie. Actuellement, les telescopes les plus modernes pourraientobserver des milliardsde galaxies.Les etoiles sont regroupees dans des zones bien localisees de I'espace pour former des systemes- des galaxies - de structures diverses. Les etoiles y naissent, evoluent et meurent au sein d'un milieuinterstellaire constitue d'hydrogene, d'helium et de diverses autres molecules. La plupart de cesgalaxies sont formees de deux grandes families d'etoiles: les etoiles bleues, jeunes et chaudes, etles etoiles rouges, vieilles et froides.

*

Vues a travers un telescope « normal », elles semblent tres floues. En realite, elles possedent unegrande variete de formes et de structures: certaines sont elliptiques (rondes ou elliptiques ethomogenes), d'autres lenticulaires (un centre plus dense et un disque), d'autres encore spirales (Iesplus nombreuses; elles ont un bulbe et un disque et deux « bras» en rotation autour du centre).Les avis sont partages sur la question de savoir si la diversite de ces formes correspond a desstades differents de leur evolution ou si elles sont fixees des leur formation.

*

Au centre, toutes les galaxies possedent un noyau tres brillantforme d'une tres forte concentrationd'etoiles. Ce noyau est parfois «actif» et peut alors degager une enorme quantite d'energie.

*

IIest tres difficilede connaitre, pour chacune de ces galaxies, Ie nombre et la masse des etoiles quilacomposent. En effet, ilexiste, tout autour de chacune d'elles, un halo contenant une «masse cachee»(ou «masse sombre ») dont la composition reste encore tres mysterieuse et qui representerait plusde 90 % de la masse totale de la galaxie.Notre galaxie est entouree d'une trentaine d'autres galaxies, tres proches, liees entre elles par un effetde gravitation.Cegroupefaitpartied'un «super-groupe» (appele «super-amas »)contenant des milliersde galaxies. Chacun de ces «super-amas» se trouve a I'intersection de filaments qui entourent desvides depourvus de galaxies.Les galaxies n'evoluent pas de maniere isolee mais interagissent, souvent avec violence (possibilitede collisions, par exemple, ou de capture et d'absorption d'une galaxie par une autre).

*

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*

Dans Ie modele du Big Bang, l'Universest en expansion et la matiere qu'il contient s'etend sans cesse.Parfois, cette matiere se condense et forme des halos qui s'agregent les uns aux autres. Au centrede ces halos naitront des etoiles. IIs'agit donc d'un processus de formation en perpetuelle evolution(moins intense cependant que dans Ie passe).On pense que les etoiles les plus vieilles des galaxies se sont formees au tout debut de l'Univers.

En observant des galaxies situees a de grandes distances, les astronomes peuvent retracer leurhistoire: a I'origine, une galaxie, c'est une accumulation d'hydrogene et d'helium au centre d'unhalo de «masse sombre ». Puis les premieres etoiles se forment dans les zones les plus denses. Ellestransforment une partie de leur hydrogene en helium puis I'helium en carbone et en elements pluslourds (processus de «nucleosynthese »). Lorsque leur reserve d'hydrogene est epuisee, les etoilesexplosent, restituant au milieuinterstellaireun gaz enrichien heliumet en elements lourds quipermettrontensuite a d'autres generations d'etoiles de naitre. (610 mots)

Extraits d'un article paru dans La Recherche, fevrier 1997.

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Document 2

Photo - Classification des galaxies en quatre grands types.

Toutes les galaxies se ressemblent-elles ?

La Recherche, nO 295, fevrier 1997.

9 Domaine 3: Sciences de la matiere et de la vieI Dossier: « Le clonage» (5 documents)

Exercice 1

Vous ferez une synthese de ces documents en 200 mots environ.

Pour cela, vous degagerez les idees principales de ces textes, vous les regrouperez etles classerez en fonction du theme commun a tous les documents. Vous les presenterezavec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte suivi et coherent.Attention!

- Vous ne devez pas mettre bout a bout plusieurs resumes de textes.- Vous ne devez pas introduire d'autres informations que celles contenues dans Ie dossier nifaire de commentaires personnels.- Vous pouvez reutiliser des mots cles du dossier mais non des phrases entieres.

Exercice 2

Repondez de maniere precise aux cinq questions po sees sans reprendre de phrasesdu document.

QUESTIONS

#@mn On a pu dire que la brebis B etait une «mere porteuse ». Comment pouvez-vousexpliquer cette expression? (5 lignes)

Au plan economique, cette «premiere» est d'une importance considerable, en particulierpour l'agriculture. QueUes perspectives peut-on envisager, selon vous? (5 lignes)

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~ Les documents 2 et 3 abordent la meme question, celIe de l'eventualite du c10nagehumain, mais leur analyse est assez differente. En quoi? (6 lignes)

~ De nombreux Etats se sont prononces pour l'interdiction du c10nage humain. LesEglises en ont fait aut ant (document 4). Avec quels arguments? (reformulez avecvos prop res mots) (6 lignes)

~ Pensez-vous que l'on doive adopter une legislation precise concernant Ie c1onage?Si oui, quelles en seraient les grandes lignes? Si non, pouvez-vous exposer vosarguments? (12 lignes)

Bareme des questions (sur 20)Question 1 =3 pointsQuestion 2 =3 pointsQuestion 3 =4 pointsQuestion 4 =4 pointsQuestion 5 =6 points

DOSSIER

Document 1

En Ecosse, une brebis nommee Dolly est nee enjuillet 1996 dans des conditions extremement par-ticulieres: l' animal a ete «fabrique» a partir du c1o-nage d'une brebis adulte. Cette nouvelle a eu un tresfort retentissement car c' est une premiere mondiale.

Les chercheurs ont preleve chez une brebis (A) unecellule provenant des glandes marnmaires et conte-nant la totalite du patrimoine genetiquede l' ani-mal; ils ont ensuite enleve Ie noyau de cette cellule(a) et l' ont transplante dans l' ceuf (ou ovule) feconde- mais dont on avait ote Ie noyau - d'une autre bre-bis (B). Cette cellule receptrice (b) ala proprietede reprogrammer Ie patrimoine genetique (1'ADN)du noyau de la cellule initiale (a). Ainsi est nee Dolly,genetiquement semblable a sa «mere ».

Jusqu'a present, il semblait impossible d'obtenirun tel resultat avec des mammiferes superieurs. Cen'est qu'apres des centaines de tentatives que lesscientifiques ecossais sont parvenus a ce c1onage.Les perspectives, tant scientifiques qu' economiques,sont considerables.

Dans Ie champ de la medecine, cette decouvertepourrait aider a mieux comprendre certaines mala-dies genetiques ou certains cancers. D'autre part,il sera desormais possible de reproduire des animauxayant Ie meme genome que l' on pourra utiliser a desfins therapeutiques (production d' anticorps, par

. exemple). L' animal deviendrait donc un «labora-

I

toire» produisant des medicaments.11.11

Document 2Entretien de Jean-Yves Nau avec Ie professeur Axel Khan, geneticien (extrait d'un articledu Monde du 25/2/1997) + un schema «L'experience historique de clonage».

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Pour la premiere £oisclans I'histoire des sciences, un mammm.re aa partir du nayau d'une cellule samatique prelevee sur un animal adulte.

Document 3

Entretien de Bernard Banga avec Gerard Huber, bioethicien.

V.M.: A travers Ie clonage se profile /'idee de pou-voir se reproduire a /'identique pour continuer a vivreapres sa mort.

G. H.: Le cion age de I'homme par I'homme corresponda la realisation d'un de sir profondement ancre dansla structure inconsciente: pouvoir se reproduire a par-tir de soi-meme. Ce scenario de parthogenese est pre-sent dans les mythes fondateurs des representationsde I'humanite. Nous devons prendre conscience queI'Homme peut realiser ce desir pour la premiere foisdans son histoire.

Cela ne met pas Ie cion age en position d'etre une avan-cee liberatrice pour autant. En effet, ce desir s'inscrit

dans I'histoire de I'alienation de I'homme par lui-meme.Depuis I'aube de I'humanite, I'alienation de I'un parI'autre est mue par une dialectique du maitre et de I'es-

clave qui s'etablit sur une difference economique, geo-politique, ideologique, « raciale»... Ie cionage des autrescedera rapidement la place a I'autoclonage, c'est-a-

dire a la disparition de I'autre et a la confusion totaleentre I'un et I'autre.

U.M.: Le clonage animal, parce qu'il conduira inexo-rablement vers Ie clonage humain, devrait donc sus-citer un reel debat sur la legitimite de cet axe derecherche?

G.H.:Je suis partisan d'un moratoire quidonnerait lieua une veritable controverse publique. Les comitesd'ethique ne peuventplusfonctionnera huis clos. IIconvient de prevoirde nouvellesstructures de retlexionet de deliberations ouvertes sur la cite auxquelles pour-raient participer les citoyens, Ie decideurs et les indus-triels. LEtatpourrait organiser des audiences publiquesde controverse entre experts independants et institu-tionnels. Nous pourrionsnous inspirer des conferencesnationales d'ethique au Danemark, aux Pays-bas eten Angleterre. Lobjectif: porter Ie debat a I'ecole, aI'universite et dans les lieuxde travail pourtirer toutesles consequences d'un choix de societe.

valeurs mutualistes, journal de la MGEN (Mutuelle generale de l'Education nationale), avril 1997.

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Document 4

La condamnation des Eglises

Jean Paul II a implicitement condamne la recherchesur Ie clonage en denon9ant les «experimentationsdangereuses» pour Ie respect de la vie. Meir Lau,grand rabbin d'Israel, a affirme que Ie clonage humaincontredit la loi religieuse juive et a denonce les «mani-pulations genetiques auxquelles se livrent certainsscientifiques », qui «n' ont pas pour but de guerir etsont en consequence prohibees par la religionjuive ».A Bucarest, 1'Eglise orthodoxe de Roumanie s'estegalement prononcee contre Ie clonage humain, affir-mant que «cela est en contradiction avec Ieprincipede la creation divine ». En Allemagne, un sondagea conclu que 80 % des personnes craignent que les

scientifiques n' entreprennent bientOtdes experiencesde clonage sur l'etre humain. Seulement 2 % desAllemands, selon ce sondage, seraient disposes ase laisser cloner.

Le clonage devrait etre puni par l' amputation desmains et des pieds ou par la peine capitale, a pour sapart estime Mohamed Ben Saleh al-Othimine, undignitaire religieux saoudien. «Je pense que lamoindre peine qui devrait etre infligee it ceux qui ontinvente Ie clonage est I'amputation des mains et despieds; sinon, its devraient etre executes, a-t-il affirme.II s'agit d'une manipulation du genre humain. C'estla plus grande perversion de la terre. »

Le Monde, 25/2/97.

9 Domaine4: Scienceseconomiques et juridiquesI Dossier:«Le RMI» (2 documents)

Exercice 1

Vous ferez une synthese de ces documents en 250 mots environ.Degagez les idees principales des textes, regroupez-les et classez-les en fonction dutheme commun. Presentez-les avec vos propres mots en un texte suivi et coherent.Attention!

- N e faites pas de «collage i)mais organisez votre texte selon l' ordre qui vous est propre.- Ne faites pas de commentaires personnels, n'ajoutez rien aux elements du dossier.- Reutilisez les mots des des textes mais ne reprenez surtout pas des phrases entieres.

Exercice 2Repondez aux questions suivantes avec vos propres mots.

QUESTIONS (.../20 points)

Les personnes qui sont au RMI depuis plus de deux ans ont peu de chances de retrouverun travail. Comment cela peut-il s'expliquer? (6lignes - 3 points)

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Alain Juppe a declare en 1995: «Le RMI est une sorte de "prison sans barreaux"qui ne permet pas d'inserer, qui demobilise et n'incite pas it travailler. » Vivementcritique, il a retorque que c'est par «respect des gens» qu'il avait dit cela. Avotre avis,qu'avait-il voulu exprimer? (6 lignes - 3 points)

!II~!iI!I La critique nO5 concernant 1'«obligation alimentaire» a suscite des protestations dansles medias, dans les partis, dans l'opinion. Pourquoi? (6 lignes - 4 points)

!I,~~9fl!i Imaginez la vie quotidienne de cette famille (texte nO 2). (8 lignes - 4 points)

Dans votre pays, existe-t-il un revenu minimum garanti comme Ie RMI? Commentest traite Ie probleme de la tres grande pauvrete? (12 lignes - 6 points)

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UNITE B3 . COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE

Page 69: 03 DALF B3

Bareme des questions (sur 20)Question 1 = 3 pointsQuestion 2 = 3 points

DOSSIER

Texte 1

Question 4 = 4 pointsQuestion 5 = 6 pointsQuestion 3 =4 points

Qu'est-ce que Ie RMI?

LeRevenuminimumd'insertiona ete cree en 1988,sous Iegouvernement de Michel Rocard, a la quasi-unanimite desparlementaires.AI'origine, il s'agissait d'une structure tran-sitoire permettant d'aider les personnes exclues de lavie eco-nomiqueas'yreinserer(d'ouIe{(i» d'insertion). Ontablait alorssur une reprise economique et donc sur une diminution duchomage. Tel n'a pas Ste Ie cas et Ie nombre des allocatairesn'a cesse d'augmenter. Cette loi representait une reelle avan-cee sociale accordant aux laisses pour compte de la societeun minimum de ressources et, tout aussi important, une cou-verture sociale (ouverture des droits a I'assurance maladie).

Qui peut en beneficier?

Cette allocation est ouverte aux personnes dont les res-sources, ainsi que celles des personnes vivant sous leur to it,sont inferieures au montant de ce RMI, soit actuellement envi-

ron 2 600francs pour une personne seule. II faut avoir plusde 25 ans (sauf si I'on a un enfant a charge). Les etrangersayant une carte de sejour depuis plus de trois ans peuventen beneficier.

Quelles sont les demarches aeffectuer? La personne desi-reuse de toucher Ie RMI doit remplir tous les trois mois unedeclaration de revenus (ou plutot de non-revenus). Ona parle,a plusieurs reprises, de {(fraude au RMI». Enfait, selon un rap-port de I'inspection des affaires sociales (1995).cette fraudeseraittres peu importante, de I'ordre de 1%. Par ailleurs, presde 150000personnes qui pourraient avoir droit au RMI ne Iereclament pas, en general faute d'information.Certaines prestations sociales, comme les allocations fami-liales ou I'allocation logement, peuvent s'ajouter au RMI.Creeen 1988,Ie RMI concernait des I'annee suivante 460000

foyers, soit presque un million de personnes. Un peu plus d'unmillion de foyers sont allocataires du RMI, soit plus de deuxmillions de personnes.

Combientouchent les {(RMistes»?

Depuis Ie ler janvier 2000,Ie RMI est fixe a 2550francs pourune personne seule, 4330 francs pour un couple + 800francspar enfant a charge.

QuifinanceIe RMI?

L'Etaten finance un peu plus des 4/5 et les departements, quisontenchargeduvolet {(insertion», 1/5.

Aujourd'hui,qui sont les RMistes?

1.Pres de 60% sont des personnes isolees sans enfants, 20%des couples (dont 15% avec un ou plusieurs enfants), 20%des families monoparentales (Ie plus souvent, la mere et unou plusieurs enfants).2. II s'agit souvent de personnes jeunes (un RMiste sur deuxa moins de 35 ans, 15% seulement plus de 50).pour la plupartnon diplomes et chomeurs de longue duree.3. Un peu plus de 100000 personnes, en situation de tresgrande precarite, sont au RMI depuis sa creation.4.Tres peude RMistestrouvent ou retrouvent un emploistable,ils sont Ie plus souvent diriges vers d'autres dispositifs pre-caires (comme les contrats emploi-solidarite ou les stagesde formation), tres peu payes et a duree tres limitee.

les critiques que I'on entend souventa propos du RMI

1. Cela coOtetrop cher ala collectivite: entre 1989et 1994,Iesdepenses ont triple et depuis 1994,il y a pres de 150000allo-cataires de plus.2.Levolet{( insertion »reste en panne, en raison d'un taux dechomage toujours croissant. Les departements ne remplis-sent pas leur part du contrat (aider Ie RMistes a retrouverun emploi). De leur cote, les allocataires ne cherchent pasvraiment a sortir de ce dispositif.3. Certains accusent Ie RMI d'etre {( unencouragementa laparesse». Pour une femme elevant seule trois enfants, parexemple, les diverses allocations qu'elle est en droit de per-cevoir avoisinent Ie SMIC et pourraient donc la dissuaderde chercher un emploi.4. Le RMI ne suffit pas pour vivre mais il assure une couver-ture sociale. II encouragerait donc Ie travail au noir, les petitsboulots non declares.

5.CertainsRMistesviennentdefamiliesrelativement{(aisees»,en tout cas susceptibles de les nourrir.C'est a elles,disent cer-tains,deprendreencharge{( leurs»exclus,il estindispensablede reintroduire la notion d'{(obligation alimentaire»desfamilies.

Texte 2

Temoignage extrait d'un article de La Rue, decembre 1995.

UNITE B3 .COMPREHENSION ET EXPRESSION ECRITES EN LANGUE SPECIALISEE