01.04 au 29.04 2014

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La Rochelle • Coursive

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a v r i l 2 0 1 4

C I N E M A

L A C O U R S I V ESCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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C I N E M A

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte MorissonImpression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Les Trois Sœurs du Yunnan de Wang Bing

Information 7 jours sur 7AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVEdu mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi et dimanche de 14 h à 20 h / lundi de 17 h à 20 hPAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03SUR RÉPONDEUR 05 46 51 54 04.SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège •TMVLa Rochelle • UBACTO

Tarifs cinémaTARIF NORMAL 6,80 €CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS 5,50 €MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI 4,50 €LE LUNDI POUR TOUS 4,80 €TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) 3,50 €CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE10 séances (valable jusqu’au 24 juin 2014) 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE• Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 €• Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche,à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche,à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune publicTout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

LE PARFUM DE LA CAROTTE de Arnaud Demuynck et Rémi Durin •Animation, Fr. /Belg. , 2013, 27 ’, coul. v.f.

mà partir de 4 ansprécédé de 3 courts-métrages d’animation / durée totale du programme: 45’

mSéances tout public :mercredi 2 avril 14h30 et 17h15 / samedi 5 avril 16h / mercredi 9 avril 15h30 /samedi 12 avril 17h30

mSéances scolaires possibles: lundi 31 mars 10h et 14h30 / mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4 etmardi 15 avril 10h

LA PIE VOLEUSE de Emanuele Luzzati et Giulio Gianini •Animation, Italie , 1964-73, 36 ’, coul., sans dialogue

mà partir de 4 ansmSéances tout public :mercredi 9 avril 14h30 / samedi 12 avril 16h30 / dimanche 13 avril 17h / mercredi16 avril 14h / samedi 19 avril 14h30 / mardi 22 avril 15h15 / mercredi 23 avril 15h30 / jeudi 24 avril 14h30/vendredi 25 avril 15h / lundi 28 avril 14h30

mSéances scolaires possibles: vendredi 11, lundi 14, jeudi 17 et vendredi 18 avril 10h

LES NOUVELLES (MÉS)AVENTURES D’HAROLD LLOYD •4 courts métrages, USA, 1917-19, 48 ’, n.&b., muet

mpour tous et à partir de 6-7 ansmSéances tout public :mercredi 16 avril 15h / jeudi 17 avril 14h / vendredi 18 avril 18h45 / dimanche 20avril 14h30 / mardi 22 avril 14h

mSéance scolaire possible: jeudi 17 avril 14h (sur séance tout public)

CAPELITO ET SES AMIS de Rodolfo Pastor •Animation, Espagne, 2006-09, 40’, couleur, sans dialogue

mà partir de 3 ansmSéances tout public :mercredi 23 avril 14h30 / jeudi 24 avril 15h30 / vendredi 25 avril 14h / lundi 28avril 15h30 / mardi 29 avril 14h et semaine du 30 avril au 6 mai

POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA:05 46 51 54 00

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Aimer, boire et chanter / Alain Resnais

Le dramaturge et metteur en scène Jean-Marie Besset, dialoguiste d’Aimer, boire etchanter, évoque sa collaboration avec Alain Resnais dans Le Monde du 2 mars.

Resnais fait partie de ces hommes qu’on ne remplace pas. Il m’avait demandé d’adapterles dialogues de Arrivals and Departures, d’Alan Ayckbourn, pour son prochain film. Satête était toujours là, mais son corps, plié en quatre par la maladie, le trahissait. Il parvenaità faire de ces pièces de divertissement des réflexions très profondes sur le vrai et le faux,qui ouvraient des abîmes. Sur le tournage de Aimer, boire et chanter, j’ai été frappé par ladévotion qui l’entourait. Il tenait à servir lui-même le vin blanc à l’équipe, comme un clind’œil au titre du film. A ses débuts, Resnais a côtoyé l’avant-garde littéraire de son époque,Duras, Robbe-Grillet. Avec le temps, il s’est intéressé à des formes et des auteurs plusdésuets, l’opérette, Anouilh, Ayckbourn. En cela, il m’évoque Manoel de Oliveira. Commesi le recul de l’âge conférait à leurs films une métaphysique qui ne dialogue plus avec lamode, mais avec l’éternité.

Leçons d’harmonie / Emir Baigazin

Aslan est un adolescent, élève brillant mais solitaire, bouc-émissaire idéal des élèves de soncollège, gangrené par un réseau de racketteurs violents et déterminés. Lassé des humiliationsde ceux-ci, il prépare sa vengeance…

Je voulais mettre en avant un système scolaire qui évoque et reflète le système quiprévaut dans notre société, à différents niveaux. Dans le fond, Leçons d’harmonie n’est pasréellement un film sur l’école ou sur l’adolescence ; c’est un film sur un système deviolence qui est inhérent à la nature humaine. Leçons d’harmonie ne raconte pas uneguerre entre des personnes mais raconte la guerre intérieure qui ravage une seule etmême personne. Pour chacun d’entre nous, le défi est de pardonner ou continuer à sebattre. Emir Baigazin

France, 2013, 1 h 48, scope-couleur

Réalisation Alain Resnaisd’après Life of Riley de Alan Ayckbournadaptation Laurent Herbiet, Alex Reval

Avec Sabine Azéma, Hippolyte GirardotCaroline Silhol, Michel VuillermozSandrine Kiberlain, André Dussollier…

DU 1er AU 15 AVRIL

SORTIE NATIONALE

ET DE LA PRESSE INTERNATIONALE

BERLIN 2014 : PRIX ALFRED BAUER

Kazakhstan/All./ Fr., 2013, 1h54, coul., v.o.

Avec Timur Aidarbekov, Aslan AnarbayevMukhtar Andassov, Anelya Adilbekova…

film interdit aux moins de 12 ans

DU 1er AU 8 AVRIL

SORTIE NATIONALE

ANGERS 2014: GRAND PRIX DU JURY

SOUTIEN ACOR

Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendantquelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur amiGeorge Riley. Au grand désarroi des hommes dont elles partagent la vie, George exerce uneétrange séduction sur les trois femmes: Monica, Tamara et Kathryn…

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Phantom of the ParadiseBrian De Palma

USA, 1974, 1 h 31, couleur, v.o.

Scénario Brian De Palma

Photo Larry Pizer

Musique Paul Williams

Montage Paul Hirsch

Avec Paul Williams, William FinleyJessica Harper, George Memoli…

MERCREDI 2 AVRIL 15H30SAMEDI 5 AVRIL 14H15DIMANCHE 6 AVRIL 21HMARDI 8 AVRIL 16H15

SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE

USA, 1917-1919, 48 ’, noir et blanc, muet

• pour tout publicet à partir 6-7 ans •

tarif enfant : 3,50 €tarif adulte : 4,50 €

DU 16 AU 22 AVRIL

Sous son masque argenté en forme de bec d’oiseau, voici que nous revient, sur grandécran, le rejeton torturé du Faust de Goethe et du Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux…Winslow (William Finley), grand flandrin naïf, compositeur de son état, signe un pacteavec Swan, mystérieux et maléfique directeur de Death Records. Lequel lui vole illico samusique et la femme qu’il aime. Après avoir été chassé, défiguré, presque tué, Winslowrevient se venger…On espérait depuis longtemps la reprise de ce petit bijou, bizarre «musical» fantastique,à la fois noir et étincelant, tourné en 1974 par Brian De Palma. Ne fût-ce que pour saformidable bande-son, sarabande hétéroclite de toutes les tendances de l’époque, de lapop suave au glam-rock, en passant par les débuts du heavy metal. Elle a été composéepar Paul Williams (qui joue aussi Swan). Cette brassée de chansons et leurs chorégraphiesbigarrées –contorsions et pattes d’eph furieusement seventies– n’avaient pas quitté nosmémoires : le mélancolique et déchirant Old Souls, ballade interprétée par Jessica Harper,le (volontairement) agressif et graillonnant Somebody super like you, ou encore Upholstery,allègre parodie des Beach Boys.Cauchemar sur le thème du double cher à De Palma (Sœurs de sang, Obsession, BodyDouble), mais aussi parabole sur la férocité de l’industrie du divertissement (Swan est lereflet de Phil Spector, producteur tout-puissant de l’époque), ce conte vintage n’a pas prisune ride. Il est à peu près contemporain de The Rocky Horror Picture Show, la comédiemusicale débridée de Jim Sharman, à laquelle on le compare souvent. Au-delà du «glam»commun, ces films semblent, pourtant, appartenir à deux ères différentes : autant celuide Sharman fleure bon la provoc joyeuse et la liberté sexuelle de l’ère post-hippie, autantnotre « fantôme» chanteur, au pessimisme éperdu, vaguement nihiliste, annonce la crise.La fin des illusions. Cécile Mury, Télérama du 1er mars 2014

Les Nouvelles (més)aventuresd’Harold Lloyd / 4 courts-métragesTroisième grand comique du cinéma muet américain avec Charlie Chaplin et BusterKeaton, Harold Lloyd est resté célèbre comme « l’homme aux lunettes d’écaille». Dans cenouveau programme de quatre courts métrages, il campe un personnage de jeuneamoureux un peu gauche en prise à des situations plus loufoques les unes que les autres :qu’il soit maître-nageur malgré lui ou prisonnier d’une étrange tribu de femmes pirates,Harold Lloyd se joue de tous les obstacles pour séduire sa belle. Quatre histoires hilaranteset rocambolesques à découvrir pour la première fois en version numérique restaurée!Lloyd a tourné de nombreux courts métrages d’une seule bobine avant de passer à deuxpuis trois bobines, et de se lancer dans une inoubliable série de longs métrages – le plusconnu restant Monte là-dessus ! (Safety Last ! ) où il escalade un gratte-ciel et se trouvesuspendu à une horloge géante…

HAROLD CHEZ LES PIRATES (Captain Kidd’s Kids) de Hal Roach (1919, 19’)

UN, DEUX, TROIS… PARTEZ ! (The Marathon) de Alf Goulding (1919, 10’)MON AMI LE VOISIN (Just Neighbors) de Harold Lloyd et Frank Terry (1919, 9 ’)HAROLD À LA RESCOUSSE (By the Sad Sea Waves) de Alf Goulding (1917, 10 ’)

version restaurée

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France , 2013, 2 h 08, scope-couleur

Scénario et montageRobin Campillo

PhotoJeanne Lapoirie

SonOlivier Mauvezin, Valérie DeloofJean-Pierre Laforce

DécorDorian Maloine

Musique (composition et interprétation)Arnaud Rebotini

AvecOlivier Rabourdin, Kirill EmelyanovDaniil Vorobjev, Edea Darcque…

DU 2 AU 15 AVRIL

SORTIE NATIONALE

DU MEILLEUR FILM

VENISE 2013 ; PRIX ORIZZONTI

SOUTIEN RECHERCHE

Eastern Boys / Robin CampilloDaniel aborde Marek dans une gare parisienne où ce dernier traine avec sa bande. Il lui proposede le retrouver chez lui le jour suivant. Lorsqu’il ouvre la porte de son appartement le lendemain,il est loin d’imaginer le piège dans lequel il s’apprête à tomber et qui va bouleverser sa vie.

Réalisateur des Revenants il y a près de dix ans (film qui a plus tard donné naissance à lasérie télévisée du même nom), Robin Campillo est jusqu’ici plutôt connu comme uncollaborateur de Laurent Cantet (monteur et co-scénariste de L’Emploi du temps, Vers le sudou Entre les murs). Avec Eastern Boys, primé à Venise, Campillo signe un second long métrageaussi ambitieux que réussi… […]Les situations, comme les personnages, sont complexes.Le film mélange les genres avec un naturel confondant, débutant façon documentaire àla Gare du Nord, glissant au home invasion (séquence gonflée et assez hallucinante) puisà la romance improbable et au thriller en Hôtel Ibis… […] Il y a dans Eastern Boys cecheminement assez passionnant où l’on atteint une certaine morale par des voies quebeaucoup jugeront parfaitement immorales. Nicolas Bardot, www.filmdeculte.com

Comment est née l’idée de ce film?ROBIN CAMPILLO: Tout d’abord d’une histoire réelle. L’histoire d’un homme qui avait adopté un jeunehomme qui avait été son amant quelques années plus tôt. Cette histoire m’avait rappelé le projetde Foucault qui bien avant les débats sur le Pacs et le mariage proposait d’adopter son amant pourpouvoir pallier à l’absence de droits et régler les questions d’héritage. Je me suis demandé si derrièrecette stratégie, il n’y avait pas une forme de désir de paternité, surtout qu’il y avait souvent à cetteépoque une différence d’âge, voire de classe sociale dans les couples gays. Et donc j’ai eu très envied’illustrer ce trouble, de filmer une relation où le désir se métamorphose… Je voulais parler aussides sans papiers. J’ai eu l’impression au moment de la tragédie de Lampedusa, que les migrantsillégaux passaient tout à coup dans les médias, du statut de quasi délinquants à celui de martyrs.J’ai eu envie de raconter une histoire différente, celle de ces Eastern boys qui surgissent dans la viede Daniel à la fois comme une menace et une promesse.Qui est Daniel? Olivier Rabourdin s’est-il imposé d’emblée pour le rôle?R. C. : J’ai choisi de très peu le caractériser. On ne sait pas quelle profession il exerce. J’avais envieque l’on voie sa vie, sa «vraie» vie, par l’entrebâillement d’une porte… Sa vie réelle est celle qu’il vas’inventer dans le film. Je ne pense pas que ce soit un personnage qui se sente seul mais à l’occasionde cette intrusion dans sa vie, il va se découvrir seul. Le choix a été très évident. Je l’avais vu dans Des hommes et des dieux, et dans La Face cachéede BernardCampan. Olivier peut paraître à la fois viril et fragile. Il dégageait aussi un bon capital de sympathie,qui semblait nécessaire pour incarner un personnage si dur, si ambigu. in Dossier de presse

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Mille soleils / Mati DiopTouki Bouki / Djibril Diop Mambety Un seul programme de deux heures vingt pour faire communiquer l’esprit des deuxfilms que quarante ans séparent.

En 1972, Djibril Diop Mambety tourne «Touki Bouki». Mory et Anta s’aiment. Les deux jeunesamants partagent le même rêve, quitter Dakar pour Paris. Au moment fatidique, Antaembarque. Mory, lui, reste seul sur les quais, incapable de s’arracher à sa terre.En 2013, «Mille Soleils» enquête sur l’héritage personnel et universel que représente «ToukiBouki». Que s’est-il passé depuis? Magaye Niang, le héros du film, n’a jamais quitté Dakar. Etaujourd’hui, le vieux cowboy se demande où est passée Anta, son amour de jeunesse.

D’après les applaudissements qui ont salué son film et les conversations qui suivirentdans les allées du Théâtre de la Criée, Mati Diop fut sans conteste la coqueluche (discrèteet pudique) de cette vingt-quatrième édition du Festival international du documentairede Marseille (FID). Le jury lui a décerné le Grand prix de la compétition internationale.Mille soleils mérite son nom. Il resplendit dans la nuit de Dakar, darde une sensibilité àfleur de peau, réchauffe le cœur. Des cinéphiles, des amoureux de l’Afrique, de tous ceuxenfin qui veulent bien se laisser gagner par ses quarante-cinq minutes de grâce. Millesoleils est un hommage à un autre film, Touki Bouki, premier long-métrage réalisé en 1972par le réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety, oncle paternel de Mati Diop…[…] Parmi les sept films réalisés en trente ans de carrière par le bouillant Diop Mambety,mort en 1998 à l’âge de cinquante-trois ans, Touki Bouki est sans doute le plus rageur, le plusimpétueux, le plus fou. L’histoire simple d'un garçon et d’une fille de Dakar qui s’aimentavec une liberté provocante, qui ne supportent plus la médiocrité de leur vie et décidentde forcer le destin en s’embarquant pour la France. Cruel et complexe, le récit, plusincantatoire et poétique que véritablement narratif, laisse partir la fille, mais fait in extremisrebrousser chemin au garçon, qui décide de rester dans son pays. Un film fort et fier, quiaborde sabre au clair la question de l’identité et de l’aliénation africaine, à mi-chemin duburlesque stylisé de Jean-Luc Godard et de l’esthétique de la faim de Glauber Rocha.

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MILLE SOLEILSFrance, 2013, 45 ’, couleur

Réalisation Mati Diop

Photo Hélène Louvart, Mati Diop

Son Alioune Mbow, Bruno Ehlinger

Montage Nicolas Milteau

avec Magaye Niang

DU 16 AU 21 AVRIL

EN EXCLUSIVITE

et au FIFI DE AMIENS

au FID DE MARSEILLE, à MONTRÉAL

FESTIVALS 2013: PRIX

Quarante ans plus tard, Mati Diop a retrouvé les deux acteurs du film de son oncle, MagayeNiang et Mareme Niang, pour constater qu’ils avaient suivi le destin de leur personnagerespectif. Magaye était resté à Dakar, Mareme s’était exilée. L’occasion était trop belle pourne pas mettre à profit cette magnifique coïncidence, dans un film qui louvoie entre fictionet documentaire et reprend l’histoire du couple, à quarante ans plus un océan (Maremevit aujourd’hui aux Etats-Unis) de distance. «Tout est vraiment parti des acteurs, raconteMati Diop. J’avais demandé, en 2008, à Magaye d’appeler Mareme, qu’il avaitcomplètement perdue de vue. J’ai enregistré leur conversation un peu par effraction etMareme m’en a beaucoup voulu. J’ai mis cinq ans à regagner sa confiance.»La confidence trahit trois traits dominants de Mati Diop, frêle jeune femme forte commeun roc: le culot, le talent, la persévérance. Un parcours fulgurant en témoigne. Des débutsd’artiste plasticienne, un premier rôle d’actrice chez Claire Denis (35 Rhums, 2008), quatrecourts et moyens métrages comme réalisatrice depuis quatre ans. Voilà pourtant unecarrière qui, tout à la fois, s’impose et ne va pas de soi. Elle s’impose parce que Mati Diopest non seulement la nièce de Djibril, mais aussi la fille de Wasis, musicien renommé, etd’une mère française acheteuse d’art. C’est évidemment pour les mêmes raisons qu’ellene va pas de soi.Autre partage, qu’on présume inconfortable: son statut de métisse, entre Afrique et Europe,Sénégal et France. L’histoire, en somme, du film de son oncle, qu’elle n’a pas connu, et dontelle n’a pris la mesure artistique que récemment: «Mon père, qui est en rupture avec latradition, ne m’a pas vraiment transmis sa culture. Mon rapport à mes origines sénégalaisesse noue véritablement avec la redécouverte du cinéma de mon oncle, et avec le dialogueque j’ai entamé avec mon père à ce sujet. Je me suis aperçue que Touki Bouki, film trèsautobiographique, était la porte d’entrée d’une histoire familiale que j’ignorais. Mille soleilsest une façon à la fois de m’y inscrire et de régler la dette que je dois à mon oncle.»[…] Mati Diop n’a pas que des choses tendres à dire à la génération de ses parents. Maiselle les dit avec une tendresse explosive et un talent fou. C’est qu’elle a retenu du cinémade son oncle « l’irrévérence», qu’elle applique au film qu’elle lui dédie. Elle ne compte pas,d’ailleurs, en rester là. Elle prépare déjà un premier long métrage consacré à « la jeunessedésenchantée de Dakar», rêve «de retrouver de la fiction et du mythe pour l’Afrique, deredonner à ce continent qui croule sous les clichés et le misérabilisme le droit à la fiction».Le film s’appellera La Prochaine Fois, le feu. On ne s’en étonne pas.

Jacques Mandelbaum, Le Monde du 12 juillet 2013D’où vient le titre, «Mille Soleils»?MATI DIOP: Il vient d’un jingle d’une émission de radio dakaroise des années 70 que j’ai découverteen parcourant des archives sonores. Une voix accompagnée de tambours qui s’exclamait : «L’Afrique,le passé, le présent, le futur… Mille Soleils !» Mille Soleils sont deux mots qui associés, s’imposent àvous comme une image, franche et aveuglante. Ça m’évoquait aussi les images d’un kaléidoscope.Une réflexion de lumières et une combinaison de couleurs à l’infini sans début, ni fin. Je décidequasi toujours du titre au début de l’écriture comme un axe à suivre, comme l’accord juste à trouverautour d’une note.Derrière le souvenir des échappées libertaires de «Touki Bouki», le film esquisse une autre problématique:dans la scène du taxi, vous laissez apparaître le visage d’une jeunesse sénégalaise en rupture avec lagénération précédente…M. D. :Mille Soleils est un film du présent. Cette scène du taxi nous ancre dans le Dakar d’aujourd’hui,au cœur de son actualité politique. J’ai confié le rôle du chauffeur de taxi à Djily Bagdad, l’un desmembres du mouvement Y’en a marre, composé de rappeurs, d’étudiants et de journalistes.

in Dossier de presse

SUIVI DE

TOUKI BOUKI Sénégal, 1973, 1 h 35, couleur

Réalisation Djibril Diop Mambety

Photo Pap Samba Sow, Georges Bracher

Son El Hadji Mbow

Musique Josephine Baker, Mado Robin…

Montage Siro Asteni

avec Magaye Niang, Mareme Niang

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Les Trois Sœurs du YunnanWang Bing

Passer les grilles de l’usine en démantèlement Tie Xie (A l’ouest des rails, 2003), s’emmurerdans un asile (‘Til Madness do us Part, 2013), faire remonter le récit de la répression dans lescamps maoïstes (Fengming, Chronique d’une femme chinoise, 2007).Toucher la mort avec sa caméra, comme Orphée avec sa lyre, et nous rapporter les imageset les paroles de mondes infernaux, de mondes que nous ne soupçonnons pas, sans seretourner, afin de ne pas les perdre. Ce pourrait être la démarche de Wang Bing, démarchequi est également au cœur de Les Trois Soeurs du Yunnan, descente aux Enfers ascensionnelle.C’est en effet en rendant visite aux parents d’un ami écrivain qui venait de mourir, à 3200mètres d’altitude, à Xiyangtang, un village montagneux du Yunnan, province du Sud-Est dela Chine, que Wang Bing eut l’idée du film. Au bord de la route, il les croise, souriantes etmalicieuses, les bouilles noires de terre, qui reniflent et qui toussent.Un an plus tard, Arte lui passe une commande. Il repense à Fen, Ying et Zhen. C’est dans cetordre et par des intertitres simples qu’elles sont présentées. Il repense à leur quotidien dansce village, qui fonctionne en autarcie, en autoproduction, avec des méthodes traditionnelles,sur lequel plane le spectre des taxes imposées par l’Etat. Un quotidien parmi les porcs et lespoules, dans les râles, dans la grisaille et l’humidité des hauts plateaux, dans une couchepartagée. Livrées à elles-mêmes, elles sont à la fois mères, nourrices, paysannes, chargées defardeaux, souriantes, innocentes.Deux ailleurs, les baskets neuves ramenées de la ville par l’apparition soudaine du père et latélévision, en hors champ, nous rappellent que nous sommes bien au XXIe siècle. Aucunmisérabilisme: Wang Bing, dans un réalisme gris, fabrique un conte numérique.

Trois jeunes sœurs vivent dans les montagnes de la Province du Yunnan, une région rurale etisolée, loin du développement des villes. Alors que leur père est parti en ville pour chercher dutravail, Ying,dix ans, s’occupe seule de ses sœurs Zhen, six ans, et Fen, quatre ans. La caméra deWang Bing observe et accompagne durant plusieurs mois leur vie quotidienne.

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France /Hong Kong, 2013, 2 h 28, coul., v.o.

Scénario Wang Bing

PhotoHuang Wenhai, Li Peifeng, Wang Bing

SonFu Kang, Antoine Fournier

MontageAdam Kerby, Louise Prince

AvecYing, Zhen, Fen…

DU 16 AU 22 AVRIL

SORTIE NATIONALE

VENISE 2012 : PRIX ORIZZONTI

SOUTIEN RECHERCHE ET ACOR

LOVELY DIARYAu début du film, Zhen cogne une boule de terre contre les murs creux de sa maison pouren faire un jouet. Modeler, remodeler, moduler, adapter, il ne sera question que de cela. Le film,d’abord, est passé par plusieurs étapes, plusieurs montages. Court métrage intitulé HappyValley, en 2009, certaines images ont ensuite été montées dans la correspondance filméeentretenue avec Jaime Rosales, et initiée par le Centre d’art contemporain de Barcelone, en2012… Le film dure maintenant deux heures trente.Dans ce monde fait main, les hauteurs sont biaisées, non humaines, les angles tordus, il n’y apas de proportionnalité. Wang Bing joue en permanence à combiner les tailles entre elles, età les rapprocher en créant des situations absurdes, parfois comiques. De l’infinitésimal (lespoux des deux jeunes sœurs pullulent), au gigantesque (les cochons semblent de véritablesgéants, des monstres prêts à les dévorer), le démesurément grand se lie au démesurémentpetit : Ying taille son bout de crayon avec une faucille… […] A l’intérieur, c’est l’espace –confiné– qui dicte le point de vue de Wang Bing, et là où il peut se placer, en secontorsionnant. Il s’empare d’un des seuls endroits où la lumière du jour pénètre pour enfaire l’endroit du visible, l’endroit de la grâce : le révélateur, pour le dire comme enphotographie. Ce monde de lilliputiens et de géants, qui s’appellerait «Lovely Diary» (d’aprèsl’inscription que l’on peut lire sur le pull de Ying) a son «élément perturbateur». Le père vientchercher les deux plus jeunes sœurs pour les ramener avec lui en ville. Wang Bing filme leurdépart, et signe l’une des séquences les plus belles du film, la plus douloureuse, aussi. Latentation de suivre la famille dans la ville semble se heurter au refus d’une narration quideviendrait alors plus classique et évidente. L’hésitation, sans jamais être indécision niflottement, ne se résoudra qu’en étant poussée à bout. Cette échappée du village en permetune autre : nous retrouverons Ying à l’école du village. Ces bonds, ces saillies, ces raccords,seront nécessaires pour immiscer « l’éducation» dans le réalisme, et faire état, car cela devienttout à coup incongru, du peu d’importance que les adultes lui confèrent…

GUERRIERE QINYing, seule, devient l’héroïne du film. Elle ôte son Lovely Diary pour affronter les montagnes.Elle porte une lourde cape, rigide, pour bloquer le vent. Elle a tout d’un guerrier Qin dansson armure, ces soldats d’argile qui gardaient la tombe de l’empereur. Ying, elle, est de roc,et garde les clefs de la maison autour de la taille, comme la geôlière de sa propre prison. Yingse lève, elle lave, elle nourrit les cochons, elle les sort aux champs, elle coupe l’herbe, elleramasse le purin, elle fait à manger, elle nourrit ses cousins. Peut-être, vers cinq heures, ellepourra faire un peu ses devoirs. La répétition comme aliénation, comme destinée, mais aussicomme preuve de sa ténacité et de son courage. Bing ne tranche pas. Son temps est enpermanence discontinuité et Ying fait de cette discontinuité «une continuité silencieuse etinapparente. Nous sommes ici au fond de la mine. Le travail d’une femme est aussi dur qu’unejournée de guerre» (Marguerite Duras, La Vie matérielle, « La maison »).Car entre Fengming et Ying, c’est le même courage que salue Wang Bing, qu’il soit d’ordrepolitique, résistant, ou contextualisé dans la cellule familiale ; qu’il s’agisse de la grandehistoire, ou de la petite; que ce soit celui d’une adulte ou celui d’une enfant. Il s’agit avant toutde survie dans un système… […]Ici, pas de Dieu, ni de mère comme le rappelle un dernierchant. Nous sommes avec des anges. En leur touchant les ailes, Wang Bing s’est brûlé lesdoigts et est tombé malade: atteint par le mal aigu des montagnes, il a dû stopper plusieursfois le tournage. Descendre, pour reprendre son souffle. Remonter. Se relayer avec deux autresopérateurs. Il en gardera longtemps des séquelles. Mais il en est revenu. Et il y retournera.Car lui aussi est un peu surhomme. Charlotte Serrand, © ACOR 2014

www.lacor.info/film/trois–soeurs–du–yunnan

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My Sweet Pepper LandHiner Saleem

Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran,officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet anciencombattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il faitla rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise…

Kurdistan / France / Allemagne, 2013,1 h 35, couleur, v.o.

Scénario et dialoguesHiner SaleemEn collaboration avec Antoine Lacomblez

PhotoPascal Auffray

SonMiroslav Babic

DécorFehmi Salim

MontageSophie Reine, Clémence Samson…

AvecGolshifteh Farahani, Korkmaz ArslanSuat Usta, Mir Murad BedirxanFeyyaz Duman, Tarik Akreyi…

DU 9 AU 22 AVRIL

UN CERTAIN REGARD

CANNES 2013 :

SOUTIEN AFCAE

Seul cinéaste kurde d’envergure internationale, Hiner Saleem poursuit son cheminpersonnel comme porte-parole d’une culture et d’une cause, mais aussi en tant quemetteur en scène stylé. Dans le registre de la fable douce-amère oblique, Vodka Lemon(2003) était peut-être sa plus belle réussite. Plus récemment, Si tu meurs, je te tue (2010) luifaisait rencontrer l’actrice iranienne exilée Golshifteh Farahani, qui est à nouveau l’héroïnede My Sweet Pepper Land. Saleem renouvelle ici son approche formelle en tournant unvrai western, transposé au Kurdistan: le shérif au grand cœur, les hors-la-loi qui sèment laterreur, l’esprit de frontière (turque, en l’occurrence) et ses pièges, les « Indiens» rebelles(de farouches amazones kurdes)… et, dans le rôle de l’institutrice chargée de civiliser cemonde de brutes, tout en se heurtant aux préjugés machos de sa propre famille (commedans le film précédent), l’incomparable Golshifteh. Pari réussi : au-delà des codes (ceuxdu genre classique, mais aussi ceux du western italien) qu’il revisite avec humour, le filmest animé d’un véritable souffle épique. La sauvagerie des paysages et descomportements agit comme un stimulus puissant dans le cinéma décidément surprenantde Hiner Saleem. Yann Tobin, Positif n°638, avril 2014

Comment est né «My Sweet Pepper Land»?HINER SALEEM : Je travaillais sur deux sujets à la fois : une histoire d’amour parisienne sur troisgénérations, et une aventure romanesque d’une grande liberté de ton, susceptible de se déroulerdans les montagnes du Kurdistan. C’est ce deuxième projet, My Sweet Pepper Land, qui a trouvé leplus vite son financement, grâce à Robert Guédiguian et Marc Bordure, d’AGAT Films & Cie. Ce quim’intéressait, c’était l’histoire d’amour et le statut de la femme dans une société empreinted’archaïsme et de religiosité. En effet, l’absence d’égalité entre les sexes me choque profondément:je suis convaincu qu’aucun pays ne pourra accéder à la démocratie sans égalité entre hommes etfemmes. Pour moi, c’est un combat qui s’impose. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Night Moves / Kelly Reichardt

La réalisatrice américaine Kelly Reichardt confirme tous les espoirs suscités par «Old Joy»,«Wendy et Lucy» et «La Dernière Piste». Son nouveau film, «Night Moves», conte l’histoire detrois militants écologistes radicaux décidant de faire sauter un barrage, et ce qu’il en résulte.Il vaut moins par sa trame narrative que par la beauté et la richesse de chaque plan: les forêtsde l’Oregon, les fruits de la ferme coopérative, la nuit sur le lac de retenue, où les échangesentre les trois protagonistes sont filmés avec une grâce légère. Sans cesse vibrent une pluralitéde sens, une capacité de proximité et en même temps d’interrogation, la convocationd’imaginaires qui viennent aussi bien de l’imagerie de l’action révolutionnaire que desouvenirs de films d’aventures, ou de Dostoïevski.Rares sont les films qui réussissent à construire autant d’empathie avec leurs personnagestout en conservant les doutes sur ce qu’ils font, rares sont les œuvres où les ressorts tendus duthriller s’activent avec cette douceur capable de respecter les humains et les arbres, les lumièreset les matières… Jean-Michel Frodon, www.slate.fr, août 2013

Les trois jeunes gens commettent un acte terrible, mais pour une bonne cause. Votre film illustre-t-il laphrase « l’enfer est pavé de bonnes intentions»?KELLY REICHARDT: Les trois personnages ont des motivations différentes. Josh et Dena pensent quefaire sauter un barrage est une action symbolique, ils veulent éveiller les consciences. Josh enparticulier est un personnage à la Crime et châtiment : il pense qu’on peut accomplir quelque chosede mauvais pour un objectif plus noble. Mais l’idée n’était pas de transmettre un «message», jevoulais coller à ces trois personnages dont chacun a son propre système de croyance, sa propremorale. Le film ne porte aucun jugement sur ce qu’est une bonne ou une mauvaise action.Peut-on dire que «Night Moves» examine la question des idéaux, de ce qu’ils recèlent de bon mais ausside dangereux?K. R. : Oui. Il y a danger dès lors que les choses auxquelles on croit deviennent des dogmes absoluset que l’on pense détenir LA vérité. Les idéaux purs sont dangereux, il est préférable d’intégrer lesambiguïtés, la complexité et les aspects négatifs des idées auxquelles on croit. Mais d’un autre côté,le monde est tellement mal barré écologiquement, économiquement… Que peut faire le citoyenordinaire? Mes personnages agissent radicalement mais… l’industrie du pétrole est radicale, sesliens avec le gouvernement sont radicaux, détruire des forêts entières est radical, etc. Il y a de laradicalité de tous côtés. La différence, c’est que la radicalité des puissances dominantes est légaleet que celle d’individus qui s’opposent est illégale. Une fois cela dit, je crois que ces questions sonttrop grandes pour ce film. in Dossier de presse

USA, 2013, 1 h 47, couleur, v.o.

ScénarioJon Raymond, Kelly Reichardt

PhotoChristophe Blauvelt

SonKent Sparling

MusiqueJeff Grace

MontageKelly Reichardt

AvecJesse Eisenberg, Dakota FanningPeter Sarsgaard, Alia ShawkatKai Lennox, Logan Miller…

DU 23 AVRIL AU 6 MAI

SORTIE NATIONALE

DEAUVILLE 2013: GRAND PRIX

SOUTIEN AFCAE

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Un voyage / Samuel Benchetrit

France, 2014, 1 h 27, scope-couleur

ScénarioSamuel Benchetrit

PhotoPierre Aïm

SonMiguel Rejas

MusiqueRaphaël, Philip Glass

MontageThomas Fernandez

AvecAnna Mouglalis, Yann GovenCéline Sallette

DU 23 AU 29 AVRIL

SORTIE NATIONALE

Un couple dépose leur enfant à la maternelle un vendredi matin. C’est la grand-mère quiviendra le chercher le soir et qui le gardera pour le week-end. Eux partent en voyage, dans unautre pays…

Comment est née l’idée d’«Un voyage» ?SAMUEL BENCHETRIT :Un voyage est tout d’abord né de l’envie de faire un film de façon différente demes habitudes. J’aime cette idée de faire des allers-retours avec l’industrie «classique» du cinéma.Alterner en quelque sorte voyages organisés et expéditions plus aventureuses. Elles sont forcémentplus compliquées mais elles permettent d’emprunter des chemins différents et on découvre despaysages inédits. Par ce biais, j’ambitionnais de réduire le laps de temps qui existe entre l’idée d’unehistoire et la mise en route du projet : en général deux ou trois ans pour moi, le délai pour réunir lefinancement de mes films. Donc, pour compresser ce temps-là, est venue logiquement l’idée queje devais me débrouiller beaucoup plus seul qu’à l’accoutumée mais aussi trouver un sujet différentde ce que j’avais pu faire jusqu’ici et aller vers quelque chose de plus silencieux…Qu’est-ce qui vous a inspiré le sujet de ce film?S. B. : Le véritable déclencheur a été une lettre que j’ai reçue d’une femme qui avait vécu un drameterrible dans sa vie et avait le sentiment que je pouvais m’y intéresser pour un film. Ses mots m’ontévidemment bouleversé mais aussi encouragé à aller dans cette voie-là, plus dramatique, qui metentait depuis un petit moment. Mais il n’y a jamais une raison unique qui pousse à faire un film. Etdans le cas d’Un voyage, j’avais aussi pêle-mêle envie de me plonger dans un film d’amour en offrantà Anna Mouglalis un rôle important et d’en faire le premier volet d’une trilogie qui parlerait de lafemme dans nos sociétés occidentales d’aujourd’hui. La femme plus courageuse que l’homme. Lafemme et son rapport différent à la mort. La femme et son approche de la vie différente de celle del’homme.Comme vous l’avez dit, vous avez écrit ce film avec Anna Mouglalis en tête. Qu’est-ce qui vous y a poussé?S. B. : Je ne lui avais jamais écrit un rôle aussi important, où, présente dans chaque plan ou presque,elle allait devoir jouer des situations et des émotions que je n’avais jamais filmées d’elle. Or Annapossède cette qualité rare de pouvoir jouer énormément de choses dans une multitude de registres.Je ne lui vois aucune limite. Elle peut aller vers une grande spiritualité, qui ressemble à un secret.Le film terminé est-il proche de ce que vous imaginiez?S. B. : Extrêmement proche dans sa mélancolie comme dans son émotion mais aussi en résonanceavec ce que j’ai pu vivre… Il correspond en fait à ces moments de la vie où on tombe dans un videde manière implacable. J’ai entendu un écrivain dire ceci : «La souffrance est un animal sauvage.»Mon tigre personnel dormait depuis longtemps, je croyais qu’il était mort. Il s’est réveillé pendantce film. Et puis il est entré dans les images. Je ne sais pas si le cinéma est plus fort que la vie, mais jecrois maintenant qu’il peut vous emprunter une certaine souffrance, soulager les brûlures, refermerdes cicatrices. in Dossier de presse

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Il y aurait un grand camion rouge sur des petites routes du côté des Landes. Il y aurait cettemaison bizarre, à Orléans, avec le père chômeur dépressif qui végète entouré de ses troisenfants, et puis des fois, il demande à la grande, qui a douze ans, de monter avec lui à l’étage.Il y aurait la fatigue de la mère, et la gamine qui un jour part en classe nature et monte secacher dans le camion . L’Anglais tatoué, Pete, démarre. Il ne la voit pas, et puis il la voit…Présenté dans la section Orizzonti au Festival de Venise, ce premier long métrage d’uneréalisatrice connue pour d’autres raisons sous le nom d’agnès b., se met en place entresombre chronique familiale et rêve fantastique… C’est un film qui est comme porté parplusieurs élans à la fois, et qui, loin de chercher à les domestiquer ou à les coordonner, leurdonne libre cours, et parie sur ce qui émanera finalement de leur enchevêtrement, deleur luxuriance. Un film linéaire comme un voyage et accidenté comme une aventure.Un film qui ne recule ni devant la stylisation ni devant le naturalisme, ni devant ledeuxième degré –écriture à même l’écran, énoncé à plat de situations atroces et qu’il estplus digne de dire ouvertement, irruption de figures imaginaires sorties de contes ou desonges: un couple de danseurs de butô, un loup-garou qui sert au bistrot, un facétieuxvoyageur grimaçant, un errant aussi éternel que le Juif, mais qui est peut-être tsigane, ourévolutionnaire exilé, qu’on reconnaisse en lui ou pas le visage de Toni Negri.Je m’appelle Hmmm… raconte son histoire, celle de la petite fille qui ne livrera de sonidentité que ce qu’en dit le titre ; et en même temps, il fait de cette histoire, de ce trajet,l’aimant d’autres échos, d’autres récits, tandis que ses images parfois changent de matièreet de cadre. Agnès b. fait son film comme on a vu la petite fille fabriquer un univers poursa poupée, seule sur une plage, en glanant des objets perdus, jetés, ignorés. Le camionroule, il est beau. Celui qui le conduit, est, lui, admirable. Premier rôle au cinéma du trèsgrand artiste qu’est Douglas Gordon, celui-ci donne à Pete une présence à la foisémouvante et opaque, au diapason de cet objet bizarre et juste qu’est le film lui-même.

Jean-Michel Frodon, www.slate.fr, septembre 2013

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France, 2013, 2 h 01, couleur

ScénarioAgnès Troublé dite agnès b.Jean-Pol Fargeau

PhotoJean-Philippe Bouyer

SonNicolas Becker

MusiqueDavid Daniels, Sonic Youth,Jean-Benoît Dunckel, Julien Langendorff

Musiques additionnellesWire, The Fall, Alain Bashung…

MontageJeff Nicorosi

AvecLou-Lélia Demerliac, Sylvie TestudJacques Bonnaffé, Douglas GordonMarie-Christine Barrault, Toni NegriJean-Pierre Kalfon, Grégoire Colin…

DU 23 AU 29 AVRIL

SORTIE NATIONALE

VENISE 2013: SECTION ORIZZONTI

Je m’appelle Hmmm… / Agnès TroubléCe n’est pas un film sur l’inceste. C’est l’histoire d’une fugue et de ses conséquences. La petitefille se sauve au cours d’une classe de nature, monte dans un camion et s’y cache. Commencealors un voyage initiatique au cours duquel l’héroïne découvre la beauté des choses, del’amitié, de l’aventure… Agnès Troublé dite agnès b.

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Animation, Fr./ Belgique, 2013, 27 ’, coul.

mdurée totale du programme : 45 ’• à partir de 4 ans •

Le Parfum de la carotteArnaud Demuynck et Rémi DurinLapin et Ecureuil sont voisins et amis. Ils sont aussi gourmands et bon vivants. Mais des différencesde goût les mènent à la dispute. L’écureuil, fâché, déménage de nuit et se fait attraper par un renard.Décupler le plaisir et l’émotion par le rythme et les mots, voilà ce que permettent le chant et lamusique. Entraîner le spectateur dans la ronde en lui donnant envie d’entonner en chœur lesmélodies est l’une des clefs de ce film. Faisant honneur aux classiques, la musique exploredifférentes voies du jazz : blues, gospel, big band, valse, New Orleans. EN COMPLÉMENT DE PROGRAMME:LA CONFITURE DE CAROTTES de Anne Viel •Deux amis lapins, en plein hiver, voient leur réservede confiture de carottes épuisée. Mais qui a dit que les carottes ne se trouvent que dans les jardins?Certainement pas l’oncle Robert qui leur a légué une précieuse carte au trésor.LA CAROTTE GÉANTE de Pascale Hecque •Une souris est poursuivie par un chat qui est poursuivipar un chien qui est poursuivi par une petite fille qui est grondée par sa mammy qui se faitbougonner par le papy qui fait sa soupe et a besoin d’une carotte…LE PETIT HÉRISSON PARTAGEUR de Marjorie Caup • Un petit hérisson trouve une pommemagnifique dans la forêt. Il la roule derrière un rocher pour faire bombance à son aise. Mais voilà ques’invitent au festin d’autres petits gourmands…

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 2 AU 12 AVRIL

SORTIE NATIONALE

Animation, Esp., 2006-09, coul., sans dialogue

mdurée totale du programme : 40 ’• à partir de 3 ans •

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 23 AVRIL AU 6 MAI

EN EXCLUSIVITE

m tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 € pour tous ces films jeune public

Animation, Ital., 1964-73, coul., sans dialogue

mdurée totale du programme : 36 ’• à partir de 4 ans •

La Pie voleuseEmanuele Luzzati et Giulio GianiniLes trois films, que l’on a parfois réunis sous le titre générique de «Rossini pour les enfants»,comptent parmi les sommets de l’une des œuvres majeures du cinéma d’animation. Saluée pardeux nominations aux Oscars et de nombreux prix internationaux, cette œuvre à quatre mains aassocié, pendant près de quarante ans, les talents singuliers et complémentaires d’EmanueleLuzzati (1921-2007) et de Giulio Gianini (1927-2009).

L’ITALIENNE À ALGER (L’italiana in Algeri - 1968) • Lindoro et sa fiancée Isabella, naviguant depuisVenise, font naufrage sur les côtes d’Alger. Ils sont faits prisonniers par le pacha Moustafa en quêted’une nouvelle épouse…POLICHINELLE (Pulcinella - 1973) • Dans une petite maison au pied du Vésuve vit un drôle decoquin. Menteur et paresseux, Polichinelle poursuivi par sa femme et par les gendarmes, se réfugiesur le toit et se met alors à rêver de triomphe et de gloire… LA PIE VOLEUSE (La gazza ladra - 1964) • A la tête d'un régiment de mille soldats, trois puissantsrois se mirent en marche pour faire la guerre aux oiseaux. Mais la pie leur donnera du fil à retordre…

Capelito et ses amis / Rodolfo PastorNotre champignon préféré et son nez magique sont de retour ! Toujours blagueur (il tente de serendre invisible à son amie Capelina), toujours le cœur sur la main (il adopte un petit chat malade,décide de délivrer un éléphant enchaîné), il saura à nouveau séduire les plus petits spectateurspar la tendresse et l’humour qu’il dégage… AU PROGRAMME:L’ALCHIMISTE • LE TRICOT • LE MOUSTIQUE • LE PETIT CHAT • LES MARTIENS • LE PIÈGELA POTION MAGIQUE • LE CIRQUE

DU 9 AU 28 AVRIL

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mRéservation des placesu Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur le spectacle suivant : GOLGOTA, BartabasTous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

S P E C T A C L E S E N A V R I L

Séquence 8

Thomas Enhco Trio

Un beau matin, Aladin

Le Misanthrope

Séquence 8, LES 7 DOIGTS DE LA MAIN ARTS DE LA PISTE

Quatrième escale à La Coursive pour cette équipe québécoise qui explose de jeunesse, de grâceet de puissance athlétique. jeudi 3 avril 19h30 / vendredi 4, samedi 5 avril 20h30

Thomas Enhco Trio JAZZ

Dans la famille Casadesus, ce tout jeune pianiste n’est pas «déracé» et il connaît la musique, toutesles musiques, son trio surfe sur un jazz chic, émancipé, insolent d’aisance et d’inspiration.Thomas Enhco piano / Chris Jennings contrebasse / Nicolas Charlier batterie vendredi 4 avril 20h30

Bertrand Chamayou RÉCITAL DE PIANO

Depuis plusieurs années, ce pianiste qui enchante les scènes mondiales était très attendu àLa Coursive.PROGRAMMEFranz Schubert : 12 Ländler D 790 / 2e Scherzo D593 / Ländler D366 n° 12 / 3 Klavierstücke opus posth. D946 Allegretto en ut mineur D 915 / Wanderer-FantaisieFranz Schubert - Franz Liszt : Auf dem Wasser zu singen / 3 Lieder : Der Müller und der Bach / Litanei / Erlkönig

lundi 7 avril 20h30

Un beau matin, Aladin THEATRE DE MARIONNETTESMATÈJ FORMAN À PARTIR DE 6 ANS

Le monde du conte et la puissance des marionnettes pour suivre la lampe magique.mercredi 9 avril 19h30

Le Misanthrope, MOLIÈRE / JEAN-FRANÇOIS SIVADIER THEATRE

D’emblée, Alceste déclare sa haine du genre humain à son ami Philinte… Le thème de ce chef-d’œuvre est connu mais cette tonique et inventive mise en scène éclaire d’un jour nouveau lestortures et incohérences de l’âme. jeudi 10 avril 19h30 / vendredi 11, samedi 12 avril 20h30

Les Witches, “LORD GALLAWAY’S DELIGHT” MUSIQUE

Rythmes endiablés, danses galloises, mélodies envoûtantes au parfum de tourbe et de bruyère,cet ensemble ramène du fond des âges cette enivrante culture musicale gaélique.Odile Edouard violon / Claire Michon flûtes / Freddy Eichelberger clavecin, orgue, cistre / Pascal Boquetluth, guiterne / Sylvie Moquet viole de gambe / Siobhán Armstrong harpe irlandaise ancienne

mardi 15 avril 20h30 (Grand Théâtre / concert initialement prévu au Théâtre Verdière)

Rokia Traoré, “BEAUTIFUL AFRICA” CHANSON DU MONDE

Une voix de velours, singulière, qui chante comme on raconte une histoire, en bambara, françaisou anglais.Rokia Traoré voix et guitare / Mamah Diabaté n’goni / Ruth Goller basse, contrebasse Bintou Soumbounou, Fatim Kouyaté chœurs / Stefano Pilia guitare électrique / Dave De Rose batterie

mercredi 16, jeudi 17 avril 20h30

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MA 1er/4

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LUN 7

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LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

A V R I L 2 0 1 4

MARDI 1er AVRIL

AIMER, BOIRE ET CHANTER de Alain ResnaisFrance, 2013, 1h48, scope-couleur

LEÇONS D’HARMONIE de Emir BaigazinKazakhstan/Allemagne/France, 2013, 1h54, couleur, v.o.

DU 2 AU 8 AVRIL

LE PARFUM DE LA CAROTTE de A. Demuynck et R. Durin • AnimationFr. /Belg., 2013, 27 ’, coul. / précédé de 3 courts / durée totale : 45’

PHANTOM OF THE PARADISE de Brian de PalmaUSA, 1974, 1h31, couleur, v.o.

AIMER, BOIRE ET CHANTER de Alain Resnais

EASTERN BOYS de Robin CampilloFrance, 2013, 2h08, scope-couleur

LEÇONS D’HARMONIE de Emir Baigazin

DU 9 AU 15 AVRIL

LA PIE VOLEUSE de Emanuele Luzzati et Giulio Gianini3 courts d’animation, Italie, 1964-1973, 36 ’, coul., sans dialogue

LE PARFUM DE LA CAROTTE de A. Demuynck et R. Durin

AIMER, BOIRE ET CHANTER de Alain Resnais

EASTERN BOYS de Robin Campillo

MY SWEET PEPPER LAND de Hiner SaleemKurdistan/France/Allemagne, 2013, 1h35, couleur, v.o.

DU 16 AU 22 AVRIL

LA PIE VOLEUSE de Emanuele Luzzati et Giulio Gianini

LES NOUVELLES (MÉS)AVENTURES D’HAROLD LLOYD4 courts-métrages, USA, 1917-1919, 48 ’, noir et blanc, muet

MILLE SOLEILS de Mati Diop • Fr., 2013, 45 ’, coul. / suivi de TOUKIBOUKI de Djibril Diop Mambety • 1973, 1h35/durée totale : 2h20

MY SWEET PEPPER LAND de Hiner Saleem

LES TROIS SŒURS DU YUNNAN de Wang BingFrance/Hong Kong, 2013, 2h28, couleur, v.o.

DU 23 AU 29 AVRIL

CAPELITO ET SES AMIS de Rodolfo Pastor8 courts d’animation, Espagne, 2006-2009, 40’, coul., sans dialogue

LA PIE VOLEUSE de Emanuele Luzzati et Giulio Gianini

JE M’APPELLE HMMM… de Agnès Troublé, dite agnès b.France, 2013, 2h01, couleur

UN VOYAGE de Samuel BenchetritFrance, 2014, 1h27, scope-couleur

NIGHT MOVES de Kelly ReichardtUSA, 2013, 1h47, couleur, v.o.

VEN 4

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DIM 6

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MER 2

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SAM 26

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