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Deuxième Partie: Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

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Deuxième Partie: Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

4. Orientations, cohérence de la stratégie et stratégies d’intervention

4.1 Cadre général d’action

4.1 Plus qu’un outil indicatif de planification d’actions programmées, la «Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire  a pour vocation de devenir le cadre général de référence pour la conception et la mise en œuvre des politiques et activités visant la sécurité alimentaire, aussi bien pour l’Etat que pour les Partenaires au Développement et l’ensemble des acteurs opérant dans le domaine de la sécurité alimentaire.

4.2 Elle se traduit donc par une approche partagée dans sa conception, coordonnée dans sa mise en œuvre et évaluée dans ses résultats, en vue d’assurer la prise en compte des préoccupations, rôles et avantages comparatifs de tous et de chacun, aux fins garantir dans sa mise en œuvre, l’efficience et l’efficacité requises. Pour cela, elle repose sur les principes suivants:

4.2 Principes d’action

1er Principe : Prendre en compte le caractère multidimensionnel et multisectoriel de la Sécurité Alimentaire

4.3 La notion de sécurité alimentaire a une dimension multisectorielle, qui prend en compte l’accessibilité des aliments pour tous, la disponibilité spatio-temporelle des productions agricoles, les aspects d’équilibre nutritionnel et de qualité de l'alimentation et la recherche de la stabilité des approvisionnements, auxquels il faut ajouter la gestion durable des ressources naturelles, tous définis comme instruments de lutte contre la pauvreté.

4.4 La mise en place du comité de pilotage pour le suivi de la SNSA et de son plan d’actions composé des représentants des divers départements ministériels concernés, de la société civile, des institutions nationales et internationales, a permis de refléter le caractère multidimensionnel/multisectoriel de la sécurité alimentaire aux différents niveaux de concertation. Cette prise en compte servira également de ligne directrice pour la mise en œuvre et la coordination/gestion du PNIA/SA et constitue un gage de sa réussite.

2ème Principe : Différencier les réponses, les priorités et les instruments d’intervention

4.5 Malgré des caractéristiques communes à l’ensemble du pays, les situations d’insécurité alimentaire et de pauvreté, leurs formes et leurs expressions, se révèlent assez différentes d’une région à une autre. Plus encore, elles prennent des formes différentes au sein d’une même région, appelant de ce fait des réponses, des priorités et des instruments d’intervention différenciés, parce que l’insécurité alimentaire est un symptôme dont le traitement exige des actions conséquentes et ciblées sur la chaine complexe des déterminants.

3ème Principe : Ancrer les interventions et coordinations des actions sur des échelles territoriales pertinentes

4.6 L’insécurité alimentaire est par nature un phénomène gradué et localisé. Toutes expériences fondées sur des réponses globales et surimposées ont montré leurs limites, en laissant à la marge des zones et groupes vulnérables, du fait de l’inadaptation des réponses apportées. La stratégie se fonde donc sur « le penser globalement, agir localement », afin de bien marquer les échelles macro, méso et micro de planifications et d’actions. Ceci implique, sur le plan institutionnel, le rapprochement des producteurs, des consommateurs, des opérateurs économiques, des services publics et privés déconcentrés et décentralisés et l’organisation de la concertation entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie afin d’adapter les opérations aux contextes local,

national et régional. 4.7 L’application de ce principe vise à responsabiliser au maximum les acteurs au niveau où les

problèmes se posent et à ne transférer au niveau supérieur que les questions qui ne trouvent pas de solutions pertinentes et cohérentes au seul niveau inférieur. Le principe de subsidiarité susvisé repose sur les réalités vécues quotidiennement par les populations.

4.8 Le Gouvernement mauritanien a clairement affiché, dans le cadre du CSLP III, la nécessité de renforcer les pouvoirs décentralisés pour lutter contre la pauvreté. Les Programmes Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP) en expriment la volonté.

4ème Principe : Promouvoir le pouvoir d’initiative et de décision des acteurs

4.9 La participation ne consiste pas seulement à transférer à des entités des fonctions et des charges matérielles et financières. Elle ne consiste pas non plus à rechercher l’aval ou l’adhésion à posteriori à des objectifs, des programmes d’action ou des démarches définis de façon unilatérale. Elle vise surtout à transférer aux acteurs locaux (collectivités territoriales, organisations de la société civile, organisations socioprofessionnelles, communautés de base…) un pouvoir d’initiative et de décision dans la conception, la définition, la mise en œuvre et le suivi/évaluation des actions et programmes qui concernent leur propre avenir. Ceci implique pour la stratégie:

- la circulation d’une information de qualité, appropriée aux besoins des différentes catégories d’acteurs et dans des langages accessibles;

- la capacité des acteurs à s’impliquer activement dans les processus participatifs ;- des dispositifs de concertations et de négociations disposant de prérogatives claires ;- la prévisibilité du travail de définition de stratégie ou de politiques sectorielles de manière à ce

que les acteurs puissent s’organiser en conséquence et s’impliquer activement dans le processus.

5ème Principe : S’assurer de l’équité et de l’objectivité dans la prise des décisions

4.10 La croissance économique stricto sensu peut engendrer un accroissement des inégalités et, en conséquence, empêcher une réduction de la pauvreté. Des situations alimentaires graves peuvent survenir dans un contexte de couverture globale des besoins alimentaires par la production. L’objectivité dans la prise de décision assure l’équité parce que celle-ci est d’essence péréquationnelle.

6ème Principe : Adapter les fonctions de l’Etat

4.11 Le partage des tâches entre l’Etat et les autres acteurs suppose que l’Etat recentre son action selon le contexte sur les missions de réglementation, de mise en place des infrastructures structurantes, de régulation et d’arbitrage.

7èm² Principe : Se baser sur les acteurs locaux et organisations paysannes et utiliser leur savoir faire en matière de sécurité alimentaire

4.12 Les responsables nationaux, régionaux et locaux (élus, agents des services publics, organisations socioprofessionnelles organisations de la société civile…) ont des capacités localement limitées pour apporter des éléments de réponses précis aux questions majeures qui se posent. Pour autant qu’il en soit ainsi, la bonne approche n’est pas de constater cette limitation pour agir en leur lieu et place, mais de renforcer leurs capacités en vue de leur faire jouer pleinement leurs rôles.

8ème Principe : Assurer la cohérence des actions préventives, palliatives et correctives avec les stratégies des acteurs locaux et sous régionaux

4.13 La cohérence de l’action publique (systèmes : d’alerte rapide et de suivi des informations aux niveaux central, régional et local (mesures préventives) ; de distribution d’aliments (mesures

palliatives) et de développement (mesures correctives) avec les stratégies des acteurs) est essentielle dans le cadre d’une stratégie pertinente de développement.

9ème Principe : Assurer la concertation permanente multi-acteurs et interinstitutionnelle

4.14 L’atteinte de l’objectif de la stratégie dépend de la qualité des rapports de partenariat et de contractualisation entre les institutions et les acteurs.

4.15 Il n’y a de participation que si s’instaure une relation de partenariat, des rapports contractuels, entre la population concernée par un programme d’actions et les autres acteurs. Cela suppose que le programme s’appuie sur un diagnostic concerté et que ses orientations prennent en compte les aspirations, les objectifs et les contraintes des différentes parties. En d’autres termes, une intervention n’est participative que si elle résulte de compromis, explicites et négociés, entre les différents acteurs.

10ème Principe : Coordonner les actions, les investissements de l’Etat et les partenaires au développement

4.16 Ce principe découle de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement : (i) Principe de l’alignement; (ii) Principe d’harmonisation; (iii), Principe de coordination; (iv) Principe de résultat; (v) Principe de responsabilité mutuelle et (vi) Principe de responsabilisation.

4.17 A cet égard, le passage à l’aide budgétaire constituerait un atout certain pour accroître les capacités d’absorption et assurer l’efficience de la mise en œuvre de la stratégie.

4.3. Synergies et cohérences avec les politiques actuelles

4.3.1 Ancrage avec le CSLP-III

4.18 Le troisième Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, CSLP-III a été élaboré en 2011 suivant les deux plans d’action précédents, CSLP I 2001-2004 et CSLP-II 2006-2011. La mise en œuvre du CSLP-II s’est également heurtée à un certain nombre de contraintes d’ordre technique, notamment: (i) l’absence d’alignement des différents outils de programmation sur les orientations et les objectifs du CSLP ; (ii) les insuffisances du système d’information statistique et la faiblesse des capacités de planification, de suivi et d’évaluation au niveau des départements; (iii) le manque d’appropriation du processus par les départements sectoriels; (iv) le faible niveau d’exécution des actions et mesures programmées et la mise en œuvre d’actions non prévues.

4.19 La stratégie nationale de sécurité alimentaire (SNSA) s’inscrit dans les objectifs du CSLP-III pour la sécurité alimentaire1 et se propose donc de poursuivre des objectifs à court, moyen et long termes : les premiers pour soulager ponctuellement la faim, les seconds pour en combattre les causes.

4.20 Les projets développés dans le PNIA/SA s’alignent avec les cinq axes stratégiques du CSLP-III : (i) accélération de la croissance économique et stabilisation du cadre macroéconomique, (ii) ancrage de la croissance dans la sphère économique des pauvres, (iii) développement des ressources humaines et expansion des services de base, (iv) amélioration de la gouvernance et renforcement des capacités et (v) renforcement du pilotage, du suivi, de l’évaluation et de la coordination.

4.3.2 Synergie avec les politiques nationales de sante et d’action sociale ainsi que pour le développement de la nutrition

4.21 La Politique nationale de santé et d’action sociale (2006-2015) vise à améliorer l’état de santé et la protection sociale des populations par l’accès à une prise en charge sanitaire et sociale de qualité. Cet objectif implique l’existence d’un système de santé intégré auquel participent de façon effective et responsable tous les acteurs en particulier les usagers et les communautés. La politique cible de

1 Voir Axe 2 du CSLP III.

façon prioritaire la santé de la mère et de l’enfant, la lutte contre les grandes endémies et les maladies émergentes. La SNSA est un complément de cette politique. Les programmes de cette politique ne sont pas repris dans la SNSA afin d’éviter tout doublon éventuel.

4.22 Depuis 2009, le Gouvernement s’est engagé à élaborer une Stratégie Nationale de Protection Sociale en se basant sur les valeurs nationales de solidarité, les principes d’équité et de justice sociale et les droits des citoyens et des citoyennes. Elle « offre une vision et des perspectives à long terme pour la création progressive d’un système cohérent et intégré de protection sociale, tout en identifiant les objectifs, les priorités d’actions et les mécanismes pour la mise en place des mesures spécifiques à travers des programmes d’actions concrètes organisés autour des axes prioritaires 2 ». Le premier axe stratégique de la SNPS est relatif à la Sécurité Alimentaire et la nutrition. Réalisé en synergie avec la présente stratégie nationale de sécurité alimentaire, les objectifs de cet axe sont orientés vers la promotion de solutions durables ; (i) au développement d’une sécurité alimentaire, (ii) au renforcement du système d’alerte précoce ; (iii) à l’amélioration des capacités d’intervention et de gestion des urgences et des crises ; (iv) à l’amélioration de la coordination des acteurs, et (v) au renforcement des capacités des intervenants

4.23 En référence à l’objectif (iii) (para 175), « La lutte contre la malnutrition par la mise en place de mesures qui vont améliorer la situation nutritionnelle des groupes les plus vulnérables à court terme» s’inscrit dans le cadre de la Politique Nationale pour le Développement de la Nutrition PNDN(2006-2015). L’objectif général de cette politique est d’améliorer l’accessibilité des ménages, en particulier les indigents, aux produits alimentaires de première nécessité, de réduire de façon significative la mortalité et la morbidité liées aux problèmes de nutrition et de promouvoir des comportements alimentaires et nutritionnels adéquats.

La Politique Nationale de Développment de la Nutrition s’articule autour de 4 axes d’intervention: (i) Sécurité alimentaire; (ii) Nutrition dans les services de santé; (iii) Nutrition Communautaire par l’intermédiaire des coopératives féminines et de programmes liés à la petite enfance; (iv) Nutrition scolaire,en plus d’axes transversaux.

4.24 La SNSA vient en réponse à l’axe stratégique d’intervention «Sécurité Alimentaire» et répond aux objectifs fixés par la politique nationale de développement de la nutrition à savoir:

i. Accroître la productivité et la production en milieu rural et périurbainii. Améliorer l’accessibilité des produits alimentaires de première nécessité au niveau

national, régional et au niveau ménage (en quantité et en qualité)iii. Atténuer les effets des crises alimentaires et des situations d’urgence

4.25 En février 2010, un Conseil National de Développement de la Nutrition (CNDN) a été créé soulignant l’engagement du Gouvernement pour lutter contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire. Dans le cadre de l’initiative REACH, un Plan d’Action Intersectoriel de Nutrition (PAIN) a été développé. Son objectif est d’opérationnaliser la mise en œuvre des interventions sectorielles et intersectorielles qui ont un impact prouvé dans la réduction de la malnutrition. Les interventions choisies se concentrent sur 5 domaines prioritaires dont l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les ménages.

4.26 La stratégie d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants adopté en 2008 vise à ameliorer les pratiques d’alimentation comme l’allaitement maternel exclusif des moins de 6 mois et l’alimentation de complément chez les enfants de 6-23 mois.

4.27 En complément à cette politique, il a été élaboré en 2009, une Stratégie de Communication pour le Changement de Comportement en matière de nutrition. Celle-ci tant à réduire de façon significative la mortalité et la morbidité liées à la malnutrition et aux carences en micro – nutriments chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.  Elle a comme objectif la promotion des comportements alimentaires et nutritionnels positifs à l’égard des enfants, des femmes enceintes, des femmes allaitantes. La SNSA sera menée en parallèle à cette stratégie. Les actions présentées dans la stratégie de communication n’y seront pas reprises.

2 Stratégie nationale de Protection Sociale en Mauritanie – Elément essentiel pour l’équité et la lutte contre la pauvreté – Version préliminaire pour revue et commentaires – juillet 2011 (RIM).

4.28 Ces divers objectifs seront atteints grâce à un cadre institutionnel cohérent, opérationnel, le plus possible décentralisé et un système d’information approprié pour suivre les progrès réalisés et guider les interventions au fil de l’évolution des situations.

4.29 La stratégie prend comme cadre de référence dans les régions les plans régionaux de lutte contre la pauvreté et recherche la plus grande synergie avec les programmes des partenaires (PDRC de la BM, …) et des ONG.

4.3.3 Synergie avec la stratégie de l’environnement

4.30 Suite aux engagements pris lors des deux sommets successifs de Rio et de Johannesburg, la Mauritanie a mis en chantier l’élaboration d’une stratégie nationale pour l’environnement et le développement durable. Elaborée en 2006, la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) entend établir un consensus sur une vision commune du développement durable du pays à long terme, à travers une approche stratégique intégrant à la fois les dimensions sociales, économiques et environnementales. Elle définit les grands axes prioritaires pour que le développement du pays puisse être durable.

4.31 Le Plan d’Action National pour l’Environnement et le Développement Durable (PANE), vise, sur la base d’un diagnostic de l’état et de la gestion de l’environnement en Mauritanie, à identifier, formuler et planifier l’ensemble des actions nécessaires à la mise en œuvre d’une politique environnementale conforme au concept du développement durable. Le PANE est le plan opérationnel pour la mise en œuvre de la SNDD dans un délai de 5 ans. Il décline les axes prioritaires sous forme d’objectifs opérationnels, d’activités principales, de mécanismes et de délais de mise en œuvre. Le PANE est accompagné d’un Plan d’Action National de Lutte contre la Désertification (PAN-LCD).

4.32 Ces outils approuvés en 2006 visent, à l’horizon 2015/20 et en cohérence avec le CSLP, une meilleure intégration de l’environnement et du concept de développement durable dans les politiques sectorielles. Ces documents stratégiques, traduisent la première initiative d’intégration des enjeux environnementaux et de gestion durable des ressources naturelles dans la politique de lutte contre la pauvreté.

4.33 Les axes stratégiques du PANE sont les suivants : (i) renforcer les moyens institutionnels et politiques et gérer efficacement l’environnement et les ressources naturelles; (ii) favoriser l’accès durable aux services de base comme un moyen stratégique de lutter contre la pauvreté ; (iii) favoriser, à tous les niveaux, une gestion intégrée et participative en vue d’une utilisation efficiente de des ressources naturelles; (iv) gérer l’environnement local et global conformément aux engagements pris au sein des conventions internationales et (v) élaborer des mécanismes de financement pour le PANE.

4.34 Les résultats attendus du PANE concernent : (i) l’actualisation et mise en place d'un plan opérationnel pour le PAN/LCD ; (ii) l’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds et vulgarisation du PANE et des plans connexes (PAN-LCD) auprès des divers partenaires (PNUD/FEM, GEF, Mécanisme Mondial, etc.); (iii) la mise en œuvre de la stratégie de communication du PANE; (iv) la mise en place d’un cadre institutionnel transversal de gestion de l'environnement et d’un système de suivi-évaluation du PANE.

4 .3.4 Synergie avec la politique nationale et stratégie de gestion de l’eau

4.36 Le Gouvernement a manifesté très tôt sa volonté de réformer le secteur en adoptant la déclaration de politique pour le développement des secteurs de l’eau et de l’énergie de 1998. Cette lettre de politique, qui a été actualisée en 2006, s’inscrit dans la vision des OMD et dans le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP) de 2001.

4.37 L’évaluation du CSLP 2 en ce qui concerne les indicateurs liés à l’accès à l’eau potable, révèle que beaucoup d’efforts restent à déployer afin d’améliorer l’accès des populations à ce service de base qui constitue une contrainte majeure devant les efforts visant à lutter contre la pauvreté . C’est pour relever ce défit et atteindre les OMD que le Gouvernement s’est fixé dans le cadre du CSLP 2011-2015, comme objectif global d’améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en quantité, en qualité et à des prix abordables pour tous.

4.38 Il est à rappeler, que la Mauritanie, en adhérant aux OMD, s’est fixée à l’horizon 2015 deux cibles, à savoir : la desserte i) de la moitié de la population ayant un accès difficile à l’eau potable en 2009 ; et (ii) de plus du tiers de l’augmentation de la population entre 2009 et 20015, soit près de 1,2 millions de personnes.

4.39 L’atteinte de l’objectif global de cette stratégie de gestion de l’eau sera recherché à travers les objectifs spécifiques suivants : (i) améliorer l’accès à l’eau potable ; (ii) cerner les ressources en eau ; (iii) valoriser les eaux de surface ; (iv) promouvoir le partenariat public- privé dans le domaine de l’eau ; et v) renforcer les capacités des différents intervenants au niveau du secteur.

Encadré 1: Stratégie proposée à la recherche d'un consensus sur la base de l'équité et de la transparence

Les programmes de lutte contre la pauvreté du Gouvernement doivent être étendus et intensifiés là où les groupes les plus vulnérables se situent notamment dans les zones les plus défavorisées, et qui sont souvent aussi enclavées.

Les Programmes Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP), qui donnent une priorité aux infrastruc-tures de base, doivent être achevés et opérationnalisés pour contribuer significativement à l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations.

Les organisations paysannes et communautaires de base notamment les groupements de femmes doivent être renforcés tant du point de vue institutionnel que de leurs capacités de gestion.

La conception, la concertation et la coordination effective des activités sur le terrain doivent d'abord et avant tout permettre le partage, les leçons apprises en matière de stratégies de développement. Les stratégies les plus performantes dans un milieu donné doivent être publiées et diffusées.

5. Finalité et objectif global

5.1 Quels enjeux pour la sécurité alimentaire ?

5.1 Le bilan des activités liées à la sécurité alimentaire des populations vulnérables, menées au cours de ces quinze dernières années n’est pas entièrement satisfaisant. Force est de reconnaître que l’incidence de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire diminue, sans avoir tous les impacts espérés sur la réduction du nombre de pauvres ou de personnes en insécurité alimentaire.

5.2 Les politiques sectorielles menées en réponse aux urgences sont peu coordonnées et ne créent pas les synergies attendues et d’autant que les politiques macroéconomiques sont peu ancrées dans les sphères économiques des pauvres.

5.3 Néanmoins sur le court terme à l’horizon 2015, il peut être espéré une action mieux ciblée sur les populations vulnérables et un accroissement assez substantiel des productions agro-pastorales dans ces zones. L’objectif en 2015 serait ainsi de couvrir une plus grande partie des besoins alimentaires à travers un accroissement des productions nationales.

5.4 Ces tendances observées et/ou souhaitées impliquent une prise en compte de leurs impacts dans la définition des enjeux majeurs de la stratégie de sécurité alimentaire à l’horizon 2030.

5.2 Bénéficiaires cible et zones d'intervention

5.5 Le pays est vaste et ne compte qu’environ 3,3 millions d'habitants dont près de 450.000 sont en situation d’insécurité alimentaire. Il est donc impératif de considérer l’ensemble du pays au niveau de la SNSA et du PNIA/SA. Ce programme est national et doit prendre en compte toute la population vulnérable.

5.6 Pour le secteur primaire la population cible est l’ensemble de la population rurale (environ 150.000 familles) ainsi qu’une partie de la population suburbaine pour laquelle les activités maraîchères, la pêche, l’élevage, ainsi que les activités connexes représentent des voies d’insertion économique et par là d’amélioration des conditions de sécurité alimentaire.

5.7 Concernant les zones cibles, toutes les willayas seront concernés mais avec un ciblage fondé selon les sous secteurs d'insécurité alimentaire. Très globalement le ciblage des orientations par zones agro-écologiques peut se présenter comme suit:

Zones agro écologiques Orientation des actions

Agropastorale Les projets et activités devraient : Appuyer les exploitations familiales dans la diversification de la production agricole et

développer les techniques agricoles adaptées aux changements climatiques Assurer une gestion et protection des parcours et des pare-feux pour une meilleure maîtrise

des modes d’élevage extensifs Former les agropasteurs aux techniques de valorisation des sous-produits de l’élevage au sein des techniques agricoles

Repenser à un élevage de type semi-intensif/intensif pour faire face aux situations de sécheresse et développer la culture des plantes fourragères et développer des blocs multi-nutritionnels pour alimenter le bétail dans les situations de sécheresse

Améliorer les conditions sanitaires des troupeaux en renforçant les campagnes de vaccinations et la mise à disposition de pharmacies vétérinaires

Promouvoir des activités génératrices de revenu non agricoles afin de diversifier les revenus des cultivateurs des terres pluviales

Réorganiser les systèmes d’appui financier aux exploitants agricoles et aux éleveurs Repenser les conditions de métayage entre les petits exploitants ou ouvriers agricoles avec

les grands propriétaires terriens

Vallée du fleuve Sénégal Les projets des secteurs agricoles, de l’élevage et de la pêche devraient:

Favoriser les appuis financiers et les investissements pour les cultures pluviales

Zones agro écologiques Orientation des actions

Améliorer des infrastructures rurales à travers la réhabilitation des périmètres hydro agricoles, des magasins de stockage et de conditionnement des produits agricoles et d'élevage, l’entretien et la construction des pistes rurales.

Diversifier les productions agricoles en développant des périmètres maraichers et arboricoles

Intégrer les activités liées à l’agriculture et à l’élevage et la pêche Accroitre le taux d’exploitation du cheptel par l’embouche Développer des réseaux de commercialisation à l’échelle locale entre les pêcheurs,

agriculteurs et éleveurs Réhabiliter les centres de formation et de la recherche de la région et intensifier les

programmes de recherche expérimentale et de formation aux coopératives féminines Redynamiser la pêche continentale

Littoral Les projets et activités s’intègreront dans les axes d’orientation suivants : Réhabiliter les infrastructures de débarquement, les infrastructures de base et les

infrastructures de formation déjà existences et les rendre fonctionnelles Renforcer les capacités techniques des pêcheurs et des coopératives féminines en matière

de transformation des produits halieutiques Favoriser la commercialisation de la pêche artisanale à travers une meilleure organisation

des pêcheurs et des mareyeuses Renforcer et appuyer le système de surveillance des pêches Valoriser les produits de la pêche industrielle à travers le conditionnement local des

produits permettant ainsi la création d’emplois Permettre aux populations des zones enclavées d’avoir accès à l’eau potable par la création

de citernes de grandes capacités et la réhabilitation des unités de dessalement déjà existantes

Désenclaver les villages du littoral et du bas-delta du fleuve par un aménagement des pistes et par la création de circuits routiers

Préserver l’environnement maritime et de la côté par un assainissement des villages Développer des systèmes d’appui financier au profit des petites exploitations et des

coopératives féminines

Oasienne Les projets dans cette zone devraient : Améliorer la disponibilité et la gestion des ressources hydriques par la réhabilitation des

barrages, digues et diguettes, la construction de seuils de ralentissement des eaux des oueds en vue de recharger la nappe phréatique,

Renforcer et développer les petites infrastructures d’irrigation et favoriser les techniques économes en eau

Appuyer les agriculteurs et agropasteurs à intensifier les cultures en étage par un renforcement des formations techniques agricoles

Mettre en œuvre des programmes de régénération des palmiers dattiers via la réalisation de pépinières et de micro-plans

Développer les techniques de conservation des dattes pour lutter contre les pertes postproduction et les valoriser sur le marché national

Promouvoirdes filières porteuses: lait par l’amélioration de la collecte et la valorisation de ce produit, viande rouge en favorisant l’embouche, peaux et cuirs par la mise en place d’un réseau de collecte, etc.

5.8 De manière plus spécifique certains produits (projets ou sous-programmes) peuvent définir des cibles géographiques ou de populations plus précises qui sont alors indiqués dans les fiches de projet correspondantes.

5.3 Objectif global de la stratégie

5.9 La présente stratégie à moyen terme horizon 2015/20 en conformité au CSLP III et à long terme vision 2030 a pour finalité de:

« Permettre aux populations les plus vulnérables, d’avoir à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive »

à travers : (i) essentiellement un accroissement des productions sur les exploitations familiales, des approvisionnements alimentaires suffisants et des filets de sécurité, (ii) une stabilité des approvisionnements alimentaires, sans fluctuations ou pénuries d'une saison - ou d'une année - sur l'autre, (iii) une nourriture accessible économiquement, (iv) une qualité et une innocuité des aliments et (v) la promotion d’AGR adaptées aux milieux périurbains.

5.10 L’impact de la SNSA sera « une population nationale en situation durable de sécurité alimentaire ». Pour y parvenir, cette stratégie en synergie avec les politiques sociales et de nutrition mises en œuvre devra permettre de relever le défi majeur de nourrir une population en forte croissance et de plus en plus urbaine, dans un contexte global d’augmentation des importations alimentaires en volumes et en valeurs.

5.3.1 A l’horizon 2015 /20

5.11 Sur le moyen terme, à l’horizon 2015, en termes d’objectifs la stratégie vise selon inscription au CSPL-III à :

- ramener les niveaux d’insécurité alimentaire et de vulnérabilité de 39,4 à 23,5 %; l’incidence de la pauvreté de 42 % à 28 % et celle de la pauvreté rurale à 35 %,

- assurer une plus grande souveraineté alimentaire à travers l’accroissement du taux de couverture des besoins : (i) à 50 % sur les besoins céréaliers, (ii) à 50 % sur les besoins en produits laitiers, (iii) à 100 % sur les besoins en certains produits maraîchers (oignons, pommes de terre) et en viande blanche (Annexe 4);

- diminuer de 50 % des importations de sucre de canne ;- mener des essais variétaux et techniques d’irrigation sur la culture de blé et l’étendre en zone

irriguée ; - promouvoir l’exportation de viande rouge et - promouvoir l’exportation de poisson et sa distribution sur le marché intérieur.

5.12 La croissance de la production agricole observée au cours de ces vingt dernières années de l’ordre de 1 % l’an ne porte pas à l’optimisme et souligne la complexité de la problématique de la sécurité alimentaire.

5.13 Le problème est d’autant plus complexe et préoccupant que les projections à l’horizon 2015 prévoient une augmentation de la population à 3,6 millions d'habitants et un accroissement sensible de la demande céréalière: 553 tonnes en 2010 à 641.000 tonnes en 2015. En plus des céréales, le pays est grand consommateur de lait et de viande et, en croissance rapide, de poisson. Quant au sucre (30 kg par tête) et aux huiles végétales (7 kg par tête), le pays est totalement dépendant des importations.

Tableau 1 : Besoins en céréales d’ici 2015 (en 1000 tonnes)

Produits Kg/tête 2010 2015Population en 1000 hab. 3142 3641Riz 46 145 167Blé 70 220 255Sorgho 60 189 218

Total céréales 176 553 641

Source : Rapport ISFP 2008 et adaptation de la mission

5.14 L’actuelle conjoncture est favorable au changement, la campagne agricole 2010 était particulièrement bonne. Les riziculteurs de la vallée, les agro-pasteurs de derrière les barrages des Hodh et de l’Assaba ont réagi. Il faut saisir cette occasion pour reconquérir une part du marché intérieur. Débloquer le potentiel agricole est un défi de taille, mais il peut l’être.

5.15 L’effort à faire dans la reconquête partielle des marchés intérieurs est néanmoins considérable. Il y aurait lieu pour couvrir les besoins de la population ou tendre vers ceux-ci :

- en sorgho, mil, maïs d'augmenter la production de 40 % en 2015, sans compter les possibilités de réduire les importations de blé par sa substitution partielle avec des céréales locales et /ou les possibilités d’introduire dans la fabrication du pain un pourcentage de farine de mil ou de maïs en substitution de la farine de blé. (Expérience réussie au Sénégal) Des essais pour une produc-tion de blé sont par ailleurs en cours.

- en riz (substitution d’importation) de produire à l’horizon 2015/20 quelque 157.000 tonnes et 250.000 tonnes de paddy, soit plus que doubler la production.

5.16 L’augmentation de la production agricole devra permettre de couvrir une plus large part des besoins céréaliers des populations mais aussi de dégager de meilleurs revenus pour les populations vulnérables. A l’instar des avantages octroyés aux agro-industries, les moyens matériels et financiers seront ciblés pour les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs les plus démunis.

5.17 Les interventions de lutte contre la malnutrition, de distribution de vivres (ou d’argent) contre travail, de cash transfert, de ventes à prix subventionnés, des programmes à haute intensité de main d’œuvre continueront à contrer l’insécurité alimentaire, accompagnés d’autres programmes de sortie de crise et d’appui au développement agricole.

5.3.2 A -Vision 2030

5.18 Sur le moyen terme, vision 2030 la sécurité alimentaire se posera dans un contexte profondément évolutif:

- Une population à plus de 60 % urbaine ;

- Un secteur minier diversifié avec de fortes augmentations des tonnages exportés ;- Un secteur des pêches amorçant une réorientation stratégique vers les débarquements- Un secteur agricole plus lié à la demande (professionnalisation de certaines filières agricoles) et

mieux intégré dans les dynamiques sous-régionales de production et de distribution.

5.19 Le gouvernement mauritanien entend de plus en plus :

- à combattre la malnutrition et l’insécurité alimentaire par des programmes classiques de lutte contre la pauvreté, basés sur la croissance économique d’autres secteurs que l’agriculture, tels les secteurs minier et pétrolier, de la pêche et de l’élevage dans la valorisation de leurs produits, du secteur tertiaire et d’autres activités génératrices de revenu.

- à maintenir pour les populations les plus pauvres des filets de sécurité.

5.20 A l’instar du processus développement observé dans d’autres parties du monde, ce développement ne pourra passer que par la modernisation et la hausse de la productivité du secteur agricole : les produits de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture constituant une des principales ressources transformables et génératrices de valeur ajoutée en Mauritanie.

Tableau 2: Objectifs de réduction du nombre de personnes en situation de pauvreté (‘000)

2000 2010 2015 2020 2030Population totale 2.508 3.143 3.554 4.002 5.054Population rurale 1.379 1.571 1.670 1.801 2.022

Population urbaine 1.129 1.571 1.884 2.201 3.032Incidence de la pauvreté (%) 51 42 28 NC 10

Nombre hab. en situation de pauvreté 1.279 1.320 995 NC 505

Scénario probable

5.21 La population rurale :

- passera graduellement à une agriculture de marché davantage axée sur la commercialisation d’une production plus compétitive;

- s’engagera dans des activités non agricoles alternatives et complémentaires, de commerce, de transformation des produits, ainsi que dans les services;

- quittera le milieu rural et sera intégrée à l’économie nationale par des emplois dans le secteur mi-nier, des activités génératrices de revenus en milieu urbain et périurbain et dans les secteurs de la pêche en expansion.

- restera pour une certaine partie, notamment les indigents comme partout dans le monde toujours démunie, sans moyens ni capacité d’assurer leur propre sécurité alimentaire et celle des leurs. Pour cette partie des filets de sécurité doivent être élaborés. Il a été observé en d’autre pays, no -tamment au Brésil et en Asie que la mise en place de filets de sécurité permet à certaines per -sonnes de prendre davantage de risques sur les modifications de leurs modes de vie, permettant à l’économie nationale de se restructurer de façon plus agressive.

- fera face à un exode de plus en plus important, et les bras valides absents auront des consé -quences sur les pratiques agricoles et les rendements des productions.

5.22 La population urbaine :

- dépassera en nombre la population rurale ; Nouakchott, Nouadhibou, quelques capitales régio-nales verront leur population s’accroître de manière exponentielle et par conséquent le nombre de personnes en insécurité alimentaire.

- devra faire face à une situation critique de l’emploi qui deviendra aussi une préoccupation ma-jeure pour le Gouvernement.

- s’engagera dans la microfinance et dans les activités génératrices de revenu diverses adaptées à l’économie urbaine.

5.23 Sur le plan économique et de l’aménagement du territoire, la Mauritanie se transforme, ses richesses minières, pétrolières et des pêches sont mieux valorisées et sources d’emploi. Elles sont par ailleurs redistribuées sur le monde rural pour créer un environnement économique porteur, garantir un minimum de souveraineté alimentaire et assurer le développement d’une agriculture et de services performants.

5.24 La Mauritanie prend des mesures ad hoc face aux changements climatiques pour protéger son environnement, valoriser ses terres agricoles et son élevage. L’irrigation goutte à goutte se généralise,. de nouveaux pôles de développement pour l’horticulture s’organisent autour des centres de consommation en particulier de Nouakchott et de Nouadhibou qui voit sa population au moins doubler au cours de ces quinze prochaines années.

5.25 D’un point de vue politique des mesures sont prises pour assurer sur la manne pétrolière et minière une meilleure répartition des investissements, qui amélioreront sensiblement les infrastructures sociales et routières vers l’intérieur du pays ainsi que ses services sociaux. Le gouvernement restreint l’exode rural incitant le secteur privé à se développer ; de nouvelles productions et agro-industries se

développent, de nouveaux bassins laitiers sont créés ; une industrie de la viande rouge orientée vers l’exportation est développée ; les cuirs et peaux sont valorisés localement ; les cultures vivrières au niveau de la vallée sont développées ainsi qu’au niveau des bas fonds et derrière barrages dans les zones agropastorales. Sur l’emploi, l’économie crée entre 2010 et 2030 quelque 7.500 emplois directs ou indirects par an en milieu urbain et périurbain et quelques 2.500 emplois nouveaux par an en milieu rural.

5.26 A l’instar du processus développement observé dans d’autres parties du monde, ce développement ne pourra passer que par la modernisation et la hausse de la productivité du secteur agricole; les produits de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture constituant une des principales ressources transformables et génératrices de valeur ajoutée en Mauritanie. Il internera une dimension sous régionale valorisant ses avantages comparatifs (produits d’élevage et des pêches notamment) et la sécurisation de ses approvisionnements. Il tirera dans ces objectifs avantages des organes techniques et d’instruments de coopération (UA, NEPAD, UMA, CILSS, OMVS) ayant de la valeur ajoutée en matière de sécurité alimentaire.

Scénario pessimiste

5.27 Les cours mondiaux des produits minéraux et du pétrole baissent, la redistribution espérée des richesses vers le milieu rural prend du retard, l’insécurité alimentaire stagne autour de 25 %. Les prix des produits importés flambent, l’insécurité alimentaire s’accentue et le coût de la faim pèse de plus en plus lourd sur le budget de l’Etat avec une accentuation des écarts sociaux. En 2011 les prix des denrées de base étaient déjà nettement plus élevés que les années précédentes (36 % de hausse pour le prix du blé, 18 % pour l’huile et 13 % pour le sucre).

5.28 Les phénomènes climatiques sont plus irréguliers, les sécheresses, comme celle de 2011 sont plus fréquentes, engendrant, sans actions immédiates pour l'adoption des mesures adéquates d'adaptation aux risques, une diminution récurrente de la production agricole, des pertes importantes dans le secteur de l'élevage suite à une diminution drastique des ressources pastorales et une paupérisation d'une classe sociale rurale et périurbaine, marginalisée dans la société (risques d’émeutes).

6. Objectifs spécifiques, résultats et produits attendus

6.1 Les présents objectifs spécifiques, les produits et résultats attendus de la SNSA et du PNIA/SA tentent d’internaliser les objectifs retenus dans le CSLP ainsi que ceux des stratégies nationales de la nutrition et de son plan d'action intersectoriel, de la Protection sociale, de Développement durable et du Plan d'actions national pour l'environnement. Ils répondent aux besoins des populations les plus vulnérables.

A l'horizon 2015/2020,

6.2 Dans le milieu rural, la SNSA valorise les productions agricoles, animales et halieutiques et les organisent autour de filières structurées, efficientes sur le marché national et extérieur. Il y a une reconquête du marché national par des produits locaux et une plus grande participation des exploitations familiales au marché dans une vision de développement durable en (i) luttant contre la désertification; (ii) protégeant l'environnement et évitant la dégradation des sols; (iii) adaptant les techniques culturales aux nouvelles donnes climatiques.

6.3 La filière viande rouge , qui constitue aujourd’hui, sans haute valeur ajoutée, l'une des filières la plus contributive au PIB du secteur primaire, demeure un fer de lance des domaines privatisables du secteur. La stratégie vise à créer un environnement économique porteur à la construction de la filière dont les produits auront les caractéristiques nécessaires pour accéder aux marchés. Elle tend à:

- accroître les investissements publics et privés no-tamment dans le domaine de la production en adé-quation avec les ressources naturelles et de la transformation des productions animales;

- mettre en place un crédit spécifique aux différents segments des filières de l'élevage (appui à la filière viande rouge – embouche-, à la filière laitière avec une protection suffisante du mar-ché, appui à l’aviculture familiale et semi industrielle);

- la sécurisation des systèmes de production agro-pastoraux transhumants à travers des pro-grammes d'aménagements et de gestion pastorale ;

- un accroissement de la production d'aliments pour bétail et des ressources fourragères pour faire face à la contrainte alimentaire;

- un programme de couverture sanitaire animale pris en charge par l'État avec la collaboration du secteur privé;

- la valorisation des productions (exportation de viandes) et des sous produits (cuirs et peaux).

6.4 La filière lait . Le marché du lait soutenu par d’importantes importations - quelques 70.000 tonnes de produits laitiers (en équivalent lait frais), dont 6.000 tonnes de lait concentré (9 %), 12.000 tonnes de lait frais (UHT) essentiellement destiné aux marchés urbains (17 %), et 52.000 tonnes -équivalent de lait en poudre (74 %) - se développe rapidement, suivant en cela la croissance urbaine. Ces importations représentent plus de 50 millions d'USD par an.

6.5 La consolidation et le développement de cette filière passera par la création d’un environnement économique favorable (contrôle de la qualité et limitation des importations de lait en poudre et « en brique », suivi des taxes à l’importation), le

La Stratégie vise un accroissement de la productivité du cheptel, adaptée aux risques climatiques (déstockage des animaux improductifs, promotion de cultures fourragères, etc.); une diminution des exportations de bétail sur pied et un

La stratégie met en place un cadre de concertation élargie entre tous les intervenants et élabore un Programme Laitier National (avec tous les aspects d’amont en aval). Elle assainit le marché et garantit la compétitivité de la filière locale, elle promeut un partenariat public / privé pour relancer l’industrie locale avec pour objectifs de satisfaire 80 % des besoins en produits laitiers Elle apporte un soutien dégressif à la filière locale.

soutien dégressif au développement de bassins laitiers, de centres de collecte en liaison avec les unités agro-industrielles dans les zones bien desservies par le réseau routier. La production laitière elle-même s’intensifiera par l'introduction des légumineuses fourragères fixatrices d'azote dans les assolements et les successions culturales/rotations et la valorisation des sous-produits. En amont, les programmes d'amélioration génétique et de promotion des cultures fourragères, de l'ensilage et de l'utilisation des aliments composés soutiendront cet effort de développement.

6.6 La filière avicole dominée par les importations de poulets élevés en batterie du Brésil et de cuisses de poulets congelées d'Europe, la filière nationale, face à une demande croissante, peine à se développer.

6.7 Le prix de revient du poulet de chair importé décongelé vendu sur les marchés à 1.100 UM (1,2 kg) soit à quelque 920 UM le kg limite la demande du poulet local, vu son prix de revient et de vente, de l'ordre de 1.500 UM le kg. L'installation d'un complexe avicole (production de poussin d'un jour, unité de fabrication d'aliments et abattoir) à Keur Meceine dans le delta devrait relancer la production nationale et faire baisser les coûts de production.

Tableau 3: Importations de viande de poulet

Quantité (tonnes) Valeur (1000$) Unit Value ($/tonne)2005 4220 5150 12202006 2689 2910 1082

2007 5243 4915 9372008 5243 4915 937

2009 8818 10674 1210Source : FAO

6.8 La filière riz . La production nationale assure 40 % des besoins nationaux, mais face aux importations croissantes de riz et aux potentialités du pays, la SNSA promeut l'intensification de la production dans les zones où la filière enregistre durablement les meilleurs résultats financiers.

Tableau 4: Evolution récente des importations de riz

Quantité (tonnes) Valeur (1000$) Unit Value ($/tonne)2005 36.758 9636 262.132006 36.427 10332 283.64

2007 34.216 10269 300.132008 109.723 78.926 719.31

2009 154.877 75.940 490.33Source : SYDONIA/DGD/MF

6.9 D'importantes marges de progrès sur la productivité de la filière ont été révélées par la SONADER, la FAO et la Coopération espagnole, très impliquée dans la vallée. La production devra être orientée vers la mise sur le marché d'un riz de qualité.

6.10 Les politiques foncière, de crédit, d'entretien des aménagements, de gestion de l'eau et de mise en place de petits ouvrages de maîtrise de l'eau, que le MDR prépare, devraient promouvoir la culture du riz dans un cadre plus global, assurant à l’horizon 2015/2020 la mise en valeur de 40.000 ha.

La stratégie exerce une plus grande vigilance sur les produits importés (qualité, prix), préalable à la construction d’une filière nationale forte, promeut et organise une aviculture familiale intégrée au marché, en s'appuyant sur le projet filière du FIDA. Elle soutient la mise en place d'une table de concertation dans le secteur associant représentants de l'aviculture semi industrielle et familiale, importateurs, fournisseurs de concentrés, services concernés de la Direction de l'élevage et du MDR.

La Stratégie vise une mise en valeur de 40.000 ha et une production en paddy de 270.000 tonnes (150.000 tonnes de riz), couvrant 80 % des besoins.

(coopératives, privées). La participation du secteur privé serait dans ce sens parallèlement encouragée.

6.11 L’organisation de la filière demandera de la discipline au niveau de la production pour produire du paddy de qualité homogène, l’implication des usiniers et des importateurs /distributeurs qui sont les maîtres des chaînes de distribution. Des lignes de crédit ad hoc devront être mises en place au niveau de la production (crédit de campagne et de stockage; crédit d’équipement), mais aussi au niveau de l’industrie pour le renouvellement du matériel (crédit d’équipement pour le renouvellement des pièces défectueuses, pièces de calibrage, etc.), des crédits relais pour l’achat et le stockage du paddy et l’acquisition de nouvelles installations de stockage pour améliorer la qualité, réduire les coûts de collecte et les pertes et assurer du warrantage.

6.12 La filière blé. La production de blé dur est traditionnelle en irrigué dans les oasis, en pluvial (culture de décrue) derrière barrages et Tamourt dans le Tagant, l'Inchiri et l'Adrar, avec des rendements de l'ordre de 2 tonnes (variétés traditionnelles, sans engrais). Production limitée (3540 tonnes en 2010/2011; 1370 tonnes en 2011/2012) très appréciée, vendue à des prix élevés (1.500 UM/kg) et consommée localement. Le développement de la filière en irrigué dans la vallée et en décrue au Nord est une des priorités du MDR, qui souhaite de cette manière limiter l’importation du blé.

Tableau 5: Evolution récente des importations de blé

Quantité (tonnes) Valeur (1000$) Unit Value ($/tonne)2005 252.011 17.479 692006 240.610 40.683 169

2007 289.349 89.267 3092008 295.310 105.000 356

2009 409.130 86.216 211Source : FAO

6.13 Des essais de culture de bléont été entrepris en milieu paysan pendant la saison sèche froide de 2010/2011 sur une superficie estimée selon le rapport de campagne du blé du MDR (Aout 2011) à2054 ha dont 1095 ha en irrigué dans la vallée du fleuve.Les rendements moyens de cette campagne sont estimés à 3 t/ha. Ces essais se poursuivent en 2011/2012 avec l’appui de la FAO et de l’OADA en irrigué et en décrue sur une superficie estimée à environ 2120 ha. Si la rentabilité du blé en en cultures traditionnelles (en décrue, en irrigué dans les oasis) devrait ètre bien assurée, sa rentabilité en irrigué dans la vallée devrait être étudiée sur différents systèmes d’irrigation, considérant le blé comme une deuxième culture (Une seule campagne de blé ne pouvant être économiquement rentable pour amortir les coûts des aménagements et installations d’irrigation). Par ailleurs des essais variétaux portants sur 13 variétés sont actuellement conduits dans la station de Dara (Trarza)sur une superficie de 10ha. Il est à rappeler que sur le marché local le prix du blé connait une tendance à la hausse au cours de ces dernières années.Les prix se situent en moyenne autour de 140 UM/kg pour le blé grain et; àenviron190UM/kg pour la farine.

Graphique 1 Evolution du prix du blé à l’exportation aux Etats-Unis et sur le marché de Nouakchott(Indice = 100 en janvier 2009)

La Stratégie prévoit l’extension de la culture sur 3000 ha dans le Nord (Assaba, Tagant, Inchiri, Adrar)  et sur 2000 ha en irrigué dans la vallée du fleuve Sénégal, (Brakna et Trarza) et une production brute potentielle de l'ordre de 12.500 tonnes de blé avec un rendement moyen de 2,5 t/ha, une politique dégressive de soutien à la commercialisation du blé de la vallée.

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

Jan-

09

Mar

-09

May

-09

Jul-0

9

Sep-

09

Nov-

09

Jan-

10

Mar

-10

May

-10

Jul-1

0

Sep-

10

Nov-

10

Jan-

11

Mar

-11

May

-11

Jul-1

1

Sep-

11

FOB US Gulf

Nouakchott, détail

Sources : données SIM et FAO

6.14 Au troisième trimestre 2010, l’augmentation des prix sur le marché international s’est logiquement répercutée sur les marchés à l’intérieur du pays. En septembre 2011, les prix au détail du blé enregistrent une hausse de 50% par rapport au niveau de l’année 2009 (Fig 2). Le prix du blé au détail à augmenté sur les marchés de l’intérieur, passant de 100 UM/kg en 2009-2010 à une fourchette comprise entre 130 à 160 UM/kg en septembre 2011. De septembre 2010 à septembre 2011, le prix du blé a augmenté sur l’ensemble des marchés suivis. On note les augmentations les plus importantes sur les places de Maghta Lahjar (+44%), Moudjéria (+39%), situés dans le nord de l’Aftout. A Nouakchott, le prix du blé au détail accuse une hausse de 25% par rapport à l’an dernier 3 .

6.15 La filière maraîchère. L'horticulture est l'un des sous secteurs qui offre le plus de perspectives compte tenu de la demande et de ses possibilités de diversification, mais la production maraîchère est en général peu maîtrisée par les producteurs mauritaniens (technologie, intrants, écoulement, diversification, économies d’échelle, étalement de la production). La filière doit être revue et largement améliorée sur la base des technologies et un savoir-faire plus efficaces qui sont déjà utilisées dans la sous région (Sénégal, Mali, Maroc, Tunisie) Les investissements publics consentis à cette filière sont en deçà de ses possibilités. La stratégie devra porter sur :

- des études de marché: demande sur les marchés de Nouakchott, de Nouadhibou, des centres de l’intérieur (quantité, prix, qualités requises, saison, etc.) ;

- La substitution partielle des importantions d’oignon en moyenne de 28.000 tonnes entre 2005 et 2009

- la promotion de pôles de développement: la mise en place d’infrastructures de conditionne-ment au niveau des coopératives de production ;

- la promotion de techniques d’irrigation goutte à goutte basse pression avec une forte compo-sante d’appui conseil et de recherche (15% des investissements) ;

3 Source rapport de la mission conjointe CILSS/FAO/FEWS -NET/PAM/ Gouvernement d'évaluation préliminaire de la campagne agricole 2011/2012

La Stratégie prévoie en termes d’objectifs sur la base d'essais variétaux menées avec le CNRADA d'organiser des pôles de développement spécialisés en zones oasiennes dans l'Adrar: production de carotte, choux, gombo; dans la vallée du fleuve le Trarza - Ziré zone Keumacez: production d'oignions et de pommes de terre; dans le Gorgol-zone de Lexeiba : production d'oignions, de patate douce.

- la diversification des productions à tra-vers une spécialisation des zones de production ;

- l'amélioration de la gestion de la qualité des produits et leur transformation au niveau local

6.16 La filière canne à sucre . Le Projet vise à développer une production locale de sucre blanc raffiné. Le complexe agro-industriel, qui s'installe aux environs de Foum Gleita (Gorgol) comprend deux entités distinctes complémentaires: (i) une exploitation de 11 000 ha pour la culture de la canne à sucre irriguée à partir des eaux du barrage et (ii) un complexe industriel pour l’extraction du sucre raffiné blanc (106 000 tonnes en croisière en 2016) avec, comme sous produits, l’éthanol (à partir de la mélasse) et de l’énergie( à produire à partir de la bagasse, sous produit du traitement de l'éthanol). Il crée quelque 2000 emplois dont 500 permanents et 1500 saisonniers.

6.17 La filière phoenicicole . Le développement de cette filière, à l'instar du projet de Développement des oasis financé par le FIDA et le FADES, associe des investissements privés dans la production et la commercialisation et une amélioration de la production par l'adoption et la diffusion des techniques disponibles en matière de traitements phytosanitaires et en irrigation. Cette amélioration de la production s'appuie sur le savoir-faire en pollinisation des exploitants. Un programme de sélection des clones et des variétés performantes devrait permettre de développer la régénération des palmeraies plus productives. L'intégration du marché national et une participation accrue de la production intérieure à la commercialisation nationale passeront par la réduction des coûts de transports et le développement de l'infrastructure routière. La préservation de la ressource dans le cas de cette filière ne peut être envisagée que par une extension maîtrisée des plantations, compatible avec les disponibilités phréatiques.

6.18 Filière halieutique . Le potentiel des ressources halieutiques de la Mauritanie avec son littoral, mais aussi ses plans d’eau est considérable. La production moyenne est de l’ordre de 800.000 tonnes dont une faible part revient à la pêche continentale. Malgré ce potentiel, les produits halieutiques interviennent encore peu dans le panier de la ménagère des populations de l’intérieur. Seules les populations côtières et du fleuve ayant des activités de pêche consomment plus fréquemment ces produits. A l’horizon 2015/20 au vu des investissements programmés par le secteur de la pêche( quais de débarquement, installations de stockage, moyens isothermes de transport, transformation), on s’attend par des campagnes médiatiques à accroître la consommation nationale.

6.19 Les activités de transformation, de conservation et de commercialisation du poisson réalisées par les femmes sont peu développées pour le marché intérieur. Les produits halieutiques sous toutes leurs formes fraîches, séchées, fumées seront à l’avenir d’un appoint énergétique et protéinique non négligeable pour les populations vulnérables. Des ventes subventionnées de ces produits locaux dans les quartiers défavorisés de Nouakchott , de Nouadhibou et des autres villes, pourraient créer de nouvelles habitudes salutaires et de santé publique.

6.20 Dans le milieu urbain , où la faim et l’exode rural ont créé d’importants faubourgs et où sans emploi règne une grande insécurité alimentaire, la SNSA crée de nouveaux emplois et renforce les filets de sécurité (distribution de vivres, boutiques de référence subventionnées, etc.), restés insuffisants pour

La Stratégie, conforme à la volonté du Président de la République de développer une agriculteur moderne, productive et compétitive, prévoie sur la base d'un partenariat public / privé une production de 110.000 tonnes de sucre en 2016, en substitution d' une part des importations (187.000 tonnes).

La SNSA soutient en matière de sécurité alimentaire, conforme à la stratégie de développement de la pèche deux de ses objectifs spécifiques: (i) le maintien de la rente halieutique; (ii) la promotion de la consommation des produits de la mer par l’ensemble de la population.

La stratégie proposée en étroite collaboration avec les mairies se base sur le développement d'activités génératrices de revenus dans le secteur agricole, non agricole et des services visant la création d'emplois, de micro-entreprise et de pôles de développement dans les quartiers.

relever le défi de l’emploi et créer des conditions de vie acceptables.

Graphique 2: Objectifs spécifiques et résultats de la SNSA

6.1 OS 1 : promotion d’une économie rurale et periurbaine socio-economiquement rentable, diversifiée, adaptée aux changements climatiques

6.21 Les limites des performances du secteur agricole, en particulier de l’agriculture et les difficultés de l'État dans la relance du secteur agro-sylvo-pasotoral suscitent aussi bien chez les partenaires

 OS 4 : RENFORCEMENT DES 

DISPOSITIFS DE PRÉVENTION ET DE GESTION DES CRISES 

R1-OS4 : Les réseaux d’infor-mation sur la sécurité alimen-taire sont harmonisés et mieux coordonnés créant une infor-mation fiable et disponible à tous et une économie d’échelleR2-OS4 : Les actions d’urgence

R1-OS5 : Un cadre insti-tutionnel et réglemen-taire pour l’inclusion des administrations décon-centrée et des collectivi-tés locales dans le pro-cessus de prise de déci-sion, de programmation et de S&E, est mise en œuvreR2-OS5 : Les collectivi-tés locales et les organi-sations de base sont consolidées et plus im-pliquées dans la défini-

OS 5 : PROMOTION D’UNE BONNE 

GOUVERNANCE DE LA SÉCURITÉ 

ALIMENTAIRE DANS 

R1-OS3 : Les moyens d’accès aux aliments sont mis en place et renforcésR2-OS3 : Les condi-tions d’accès à l’eau potable sont notable-ment améliorées dans les zones défavorisées

OS 3 : L’AMÉLIORATION 

DURABLE DE L’ACCÈS DES GROUPES 

VULNÉRABLES DES ZONES RURALES ET 

R1-OS2 : Les circuits de com-mercialisation / transformation et les relations entre les acteurs sont renforcées assurant une meilleure compétitivité des fi-lières nationales

OS-2 : AMÉLIORATION DES 

CIRCUITS COMMERCIAUX ET DES ÉCHANGES INTRA-

OS 1: PROMOTION D’UNE ECONOMIE 

RURALE ET PERIURBAINE SOCIO-ECONOMIQUEMENT 

R1-OS1 : Le dévelop-pement plus équilibré des secteurs de l’agri-culture, de la pêche, et de l’élevage ainsi que de l’irrigué et du pluvial au profit des exploitations fami-liales R2-OS1 : Les res-sources naturelles sont valorisées à tra-vers une gestion opti-misée et adaptée aux changements clima-

extérieurs que chez les paysans/éleveurs (exode massif de la jeune population rurale) un ralentissement des efforts en direction du secteur agricole. Face à cette situation, et compte tenu de la prédominance des enjeux face aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et au CSLP III auxquels tous souscrivent, une prise de conscience collective et individuelle doit pouvoir émerger et aboutir à un consensus stratégique et opérationnel.

6.22 La demande croissante des produits agricoles et agro-alimentaires interpelle. Elle est fonction de plusieurs paramètres dont les plus importants sont les caractéristiques démographiques de la population, ses habitudes alimentaires et les revenus disponibles.

6.23 Les perspectives démographiques montrent que la population urbaine qui était de 45 % de la population totale en 2000 est passée à 50 % en 2010, devrait passer à 53 % en 2015 et à 55 % en 2020. Il y aura à terme plus d’habitants dans les centres urbains que dans le milieu rural. Outre que ces perspectives induisent une demande en aliments tout aussi proportionnelle, elles entraîneront un changement dans les habitudes alimentaires et une diversification de la demande qu’il est nécessaire d’anticiper.

6.24 En effet, les difficultés d’accès des producteurs aux technologies appropriées et la non application des techniques de production intensive dans un contexte de hausse des prix, d’insuffisance de revenus des producteurs perpétuent la pauvreté des populations à moyen et long termes.

En milieu rural

6.25 L’analyse de l’évolution du secteur rural a montré que les productions agricoles et animales, en dehors des systèmes irrigués de la vallée, reste largement tributaires des aléas climatiques et de systèmes de production agro-pastoraux pour la plupart extensifs. Si la production animale assure 100% des besoins en viande du pays, la production agricole n’en assure en moyenne que 30 % et provient assez largement de l’agriculture pluviale et de décrue (mil/sorgho, maïs) bien que des investissements importants aient été réalisés dans les systèmes irrigués.

6.26 Il faut retenir au nombre des facteurs contraignants de l’évolution du secteur: la sécheresse, la réduction du temps de la jachère, l’émondage des arbres pour les animaux et les pâturages surexploités, qui non seulement diminue les ressources forestières, mais accélère la dégradation des sols déjà pauvres. Dans un tel contexte, les systèmes de production ont une faible productivité et n’arrivent pas à satisfaire les besoins de subsistance de la population. Aussi, de façon générale, observe-t-on une stagnation, voire une baisse des productions agricoles.

6.27 Les stratégies de développement du secteur agricole ne produiront des résultats à long terme que si les efforts sont maintenus et intensifiés: (i) pour lutter contre la désertification; (ii) protéger l'environnement et éviter la dégradation des sols; (iii) éviter le plus possible les cultures itinérantes suite à la baisse de la qualité des sols, (iv) adapter les techniques culturales aux nouvelles conditions climatiques.

En milieu urbain

6.28 Les efforts des autorités et des ONGs sous forme de filets de sécurité (distribution de vivres, boutiques de référence subventionnées, etc.) restent insuffisants pour relever le défi de l’emploi et créer des conditions de vie acceptables.

6.29 La stratégie renforce ces efforts et promeut de nouveaux produits productifs et de services, pour un accroissement de revenus et la création d'emplois.

A cet effet, la Stratégie 2015 / 2020 sous son OS1 génère cinq résultats et de 12 produits

R1-OS1 : Le développement plus équilibré des secteurs de l’agriculture, de la pêche, et de l’élevage ainsi que de l’irrigué et du pluvial au profit des exploitations familiales

R2-OS1 : Les ressources naturelles sont valorisées à travers une gestion optimisée et adaptée aux changements climatiques

R3-OS1 : Les services d’appui au développement du secteur agricole et rural sont renforcé R4-OS1 : Les revenus des populations vulnérables, urbaines et rurales, sont améliorés et les

inégalités atténuées

6.1.1 R1-OS1 : Le développement plus équilibré des secteurs de l’agriculture, de la pêche, et de l’élevage ainsi que de l’irrigué et du pluvial répond mieux aux besoins de sécurité alimentaire du pays

6.30 Sous cet angle, la politique d'investissement et le PNIA/SA privilégient l’exploitation familiale pour permettre un rééquilibrage entre les systèmes de productions pluvial et irrigué (en s’ouvrant à de nouvelles productions/spéculations) et accorder plus d'importance aux filières d'élevage et de la pêche qui recèlent d'importantes marges de progrès.

P1/R1-OS1: Les productions halieutiques sont valorisées (141 milliards d’UM)

6.31 Au travers des actions regroupées sous ce produit, il s'agira de renforcer le secteur, qui tourné vers le marché extérieur n'a que peu contribué à la sécurité alimentaire du pays et n’a jusqu'ici que peu bénéficié d'investissements susceptibles d'en accroître la valeur ajoutée et de le valoriser sur le marché intérieur. La stratégie s'engage ainsi à soutenir les efforts engagés pour valoriser le secteur par l'amélioration: (i) des structures de débarquement; (ii) de la pêche maritime artisanale; (iii) de la pêche continentale appuyant les professionnels du secteur dans la recherche de nouvelles formes de valorisation adaptée à la demande, en particulier des populations de l’intérieur.

6.32 Le développement d'infrastructures de débarquement. La stratégie a repris en soutien à la valorisation des produits halieutiques, les différents grands projets d'infrastructures de pêche inscrits dans le CSLP-III: (i) Construction d'un complexe pélagique à Nouadhibou; (ii) Raccordement des principaux pôles de développement aux réseaux d'adduction d'eau et aux axes routiers; (iii) Extension du port de Nouadhibou; (iv) Pôle de développement du port de pêche artisanale à Tanit; (v) Construction de quatre pôles intégrés de développement de la pêche artisanale et côtière, etc.

6.33 L’amélioration de la pêche continentale passe par la restauration des plaines d’inondation du fleuve Sénégal. Le but de ce volet est de restaurer et accroître durablement les potentialités des plans d’eau créés dans les plaines d’inondation de la rive droite du fleuve Sénégal. Ses objectifs spécifiques visent à: (i) reconstituer la couverture végétale et restaurer les sols dans les zones humides dégradées des plaines d’inondation; (ii) réduire l’érosion des bassins versants et des ouvrages d’irrigation qui sont à l'origine du comblement des plans d’eau, par des ouvrages adaptés et des plantations; (iii) « revégétaliser » les plaines d’inondation profondes nécessaires à l'habitat des poissons et à la reconstitution progressive des ressources halieutiques et (iv) repeupler quelques plans d’eau par ensemencement.

6.34 Les différentes activités porteront sur: (i) des études d'identification des zones à reconstituer la couverture végétale et de bilans forestiers de ces zones concernées; (ii) des séances de formation-vulgarisation (personnel d’encadrement et populations) sur les techniques de préparation du terrain, plantation, entretien et protection; (iii) la fourniture de plants pour des travaux de reboisement des

La Stratégie dans son R1-OS1 engendre quatre Produits :

o P1/R1-OS1: Les productions halieutiques sont valoriséeso P2/R1-OS1: Petites et moyennes infrastructures hydro-agricoles

sont réhabilités o P3/R1-OS1: Les production agricoles sont intensifiées et

diversifiées au niveau des exploitations familialeso P4/R1-OS1: Les productions animales ont une plus grande valeur

ajoutée

plaines inondables et des bassins versants (bois de chauffe et fruitiers); (iv) des études préalables aux travaux de lutte anti-érosive; (v) la construction d’ouvrages hydrauliques pour contrôler les niveaux des crues et prolonger le séjour des eaux dans les zones d’inondation, équipés de passes à poissons; (vi) des opérations de repeuplement des plans d’eau par ensemencement par des alevins qui seront fournis par les pisciculteurs et les centres d’alevinage que le programme va appuyer; et (vii) des chantiers à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) pour le reboisement des plaines inondables.

6.35 La mise en œuvre de ce volet reposera au niveau local sur l’approche terroir. Les principaux villages riverains disposeront chacun d’un comité de gestion qui doit assurer la coordination de la mise en œuvre des actions dans la zone traditionnelle d’activité de pêche et de culture, et participer aux activités de suivi.

6.36 L'amélioration de la pêche artisanale. L’encouragement au développement de la pêche artisanale en soutien à l'industrie conduit au cours de quinze dernières années s’est traduit par la mise en place d’un grand nombre de projets qui ont eu pour objectifs: (i) la formation de jeunes pêcheurs ; (ii) la fourniture de matériel de pêche à crédit (unités de pêche, souvent non remboursées); (iii) la construction de divers infrastructures de conservation / transformation.

6.37 Cette situation a entraîné un accroissement important de l’effort de pêche sur Nouakchott et Nouadhibou ainsi que dans les campements du Sud et les villages Imraguen, avec conséquemment une hausse de la valeur du poisson et une prise en otage progressive des pêcheurs par les commerçants et industriels.

6.38 L’effectif des pêcheurs présents à chaque point de débarquement varie considérablement au cours de l’année en fonction des migrations des poissons mais aussi d’une année sur l’autre en fonction des événements affectant la sous-région.

6.39 Sur la base des leçons apprises des projets japonais, espagnol et de la BAD, le Produit a inscrit dans le PNIA/SA les projets d'aménagement des pêcheries cogérées avec les communautés de pêcheurs: (i) la réhabilitation des infrastructures de débarquement, conservation, transformation, (ii) le désenclavement des points de débarquement; (iii) le renforcement des capacités sur les techniques de pêches, de conservation et de transformation, (iv) l'amélioration des conditions de vie au niveau des villages (assainissement et approvisionnent en eau); (v) la promotion de la commercialisation des produits halieutiques vers les marchés de l'intérieur. Elle promeut une pleine appropriation des moyens et équipements de pêche par les communautés de pêcheurs et un partenariat Communes / usagers pour la gestion des infrastructures collectives sociales et économiques.

P2/R1-OS1 : Petites et moyennes infrastructures hydro agricoles sont réhabilités (67,2 milliards d'UM)

6.40 La maîtrise de l’eau est un facteur clé du développement agricole et de la lutte contre l’insécurité alimentaire des ménages. La SNSA vise en cette matière à l'horizon 2015/2020 à réhabiliter et valoriser les quelques 40.000 ha déjà aménagés, mais à 50 % sous exploités et/ou non mis en valeur; à l'horizon 2030, une plus large exploitation du potentiel et une mise en valeur progressive de quelque 60.000 ha, tout type d'irrigation considéré.

o Programme de réhabilitation des grands aménagements. De taille variant de 100 à 2000 ha, ils sont pour la plupart, entourés de digues insubmersibles les protégeant des crues du fleuve Sénégal ou ses affluents et sont pourvus d’une station de pompage ou d’un barrage permettant l’irrigation gravitaire4. La SNSA avec deux volets prévoit: (i) la réhabilitation de grands et moyens aménagements (périmètres de Kaedi, de Foum Gleita, du Lac R’kiz et de Boghé) et l’assainissement institutionnel et financier des coopératives (ii) l’appui au secteur privé pour la réhabilitation de 15.000 ha de grands et moyens périmètres pour l’installation d’entrepreneurs agricoles et d’industriels de l’agro entreprise ; (iii) la mise en valeur de 11.000 ha de canne à sucre dans le Gorgol, et de 3000 ha de blé.

o Au niveau de la petite irrigation villageoise5, les investissements à promouvoir en matière d’irrigation adaptés à l'exploitation familiale sont, selon chaque unité physique homogène, les suivants:

la réhabilitation de quelque 1000 ha de périmètres irrigués villageois (Trarza, Gorgol, Brakna, Guidimaka),

Introduction de techniques d’irrigation économe en eau (irrigation goute à goutte basse pression);

o A l’amont et à l’aval des zones humides il sera:

proposé aux autorités locales et usagers pour un développement durable l’établisse-ment de plans d'aménagement et de gestion de la ressource en eau susceptible de tenir compte des intérêts concurrentiels des usagers (agriculteurs, agro- pasteurs, éleveurs) et des groupes souvent marginalisés (les femmes et les jeunes);

promu des périmètres irrigués villageois et/ou individuels allant de 0,5 ha (pompes à pédales, ou solaires) à 20 ha (motopompe ou prise gravitaire).

o Aménagement et appui à la mise en valeur du lac R'Kiz 6

Appui à la mise en valeur de la cuvette orientale (500 ha): cultures irriguées, de décrue et pêche) à financer par la BID

o Appui à la mise en valeur des nappes souterraines peu profondes

Vulgarisation de techniques de forages manuels et mécanique sous pression Promotion de pointes filtrantes (sols légers, eau à moins de 15 mètres) Vulgarisation de kit d’irrigation de 500 m2 au niveau des nappes superficielles.

4 Selon l’enquête d’établissement de la situation de référence du PDIAIM, ce type de périmètres totalise une superficie nette de 7.669 ha (ou 9.660 ha de superficie brute), On les retrouve dans le delta (cas des plaines de Bellara, à Keur Macène, de R’Kiz et de M’Pourié à Rosso par exemple) mais surtout dans le haut fleuve (cas du casier pilote de Boghé, du périmètre pilote du Gorgol ou de Maghama 3.5 Les petits périmètres (superficie inférieure à 40 ha) sont au nombre de 609 couvrant une superficie de 11.133 ha. Ils sont en général équipés d’une à deux motopompes. Ceux qui sont aménagés par la SONADER ou le PDIAIM disposent en général d’un bon réseau d’irrigation et de drainage. Par contre, ceux du secteur privé résultent d’un aménagement sommaire et n’ont pas de système de drainage, ce qui accroît les risques d’engorgement et de salinisation.6 Les aménagements de décrue dans le bassin du fleuve Sénégal sont de deux types: ceux qui dépendent principalement de la crue du fleuve Sénégal comme le lac R’kiz et ceux qui dépendent des apports des affluents, en partie comme dans la vallée du Gorgol ou totalement comme à Maghama-décrue.

o Appui à la mise en valeur des nappes superficielles

diffusion de petits périmètres maraîchers frui- tiers et céréaliers (maïs) de 0,20 à 10 ha avec mobi- lisa-tion de l’eau à l’aide de pompes à pédale ou so-laires pour les petits et de motopompes pour les plus grands.

6.41 Avec ce Produit dont une part des projets inscrits au PNIASA se retrouve dans le plan d’action du CSLP, les autres étant issus des ateliers interrégionaux, on s’attend avec l’augmentation des superficies cultivées prévues dans la vallée du fleuve, (accroissement moyen de l’ordre de 10 % l’an) et des subvention /défiscalisation des intrants à plus que doubler la production maraîchère et de paddy et atteindre les 150.000 tonnes de riz par an vers 2015/2020.

P3/R1-OS1 : Les production agricoles sont intensifiées et diversifiées au niveau des exploitations familiales (26 milliards d'UM)

6.42 Ce produit très mobilisateur regroupe un grand nombre de projets inscrits dans le CSLP, tout en renforçant certains d'entre eux. Il touche la plupart des willayas et concerne le développement de quelque 30 % des exploitations familiales oasiennes au Nord, pluviales et de décrue d’Est en Ouest, irriguées dans la vallée du fleuve Sénégal et de ses affluents et d’une manière plus générale l’amélioration de la productivité des cultures stratégiques pluviales et de décrue. La productivité des cultures reste faible au niveau national avec moins de 5 % de semences améliorées utilisées, laissant d'importantes marges de progrès.

6.43 Les accroissements de production obtenus par quelques projets constituent un signe encourageant que la SNSA tend à mettre en cohérence par rapport à une politique globale d’intensification de l’agriculture susceptible de s’auto-entretenir et de se pérenniser. L’objectif de ce produit tend à accroître de façon substantielle les productions vivrières, par l’accroissement des rendements et/ou des superficies, pour sécuriser l’exploitation et limiter progressivement les déficits céréaliers. Pour y parvenir, un effort soutenu renforçant les projets en cours et impliquant la recherche, les institutions de micro finance, sera accordé pour faire produire dans les régions des semences de qualité adaptées aux changements climatiques par des réseaux de paysans semenciers et mettre à temps les intrants nécessaires à la disposition des producteurs. Il devrait par la formation être renforcé les organisations de producteurs et parallèlement par l’information et des incitations adéquates être amélioré les circuits de commercialisation des produits. La Banque mondiale, la FAO, la coopération espagnole sont déjà très engagés dans ce produit par des appuis à la production de semences et l’encadrement des structures paysannes.

6.44 Le produit suppose la participation dans chacune des zones retenues favorables aux différentes spéculations la participation progressive de 25 à 30 pour cent des agriculteurs (évaluée à partir des superficies cultivées) et la disponibilité en temps des paquets techniques recommandés et subventionnés. Selon les spéculations, on pourrait s’attendre pour:

- Le mil pluvial et le sorgho de décrue, dont les productions sont essentiellement autocon-sommées, ont connu, au cours de la décennie passée, une lente régression, du fait d’une

diminution des rendements. Un objectif réaliste d’amélioration de la productivité consis-terait à inverser cette tendance, par la sélection de variétés adaptées aux différentes condi -tions climatiques et le renouvellement régulier du matériel semencier ainsi qu’à la mise en œuvre de méthodes appropriées de restauration de la fertilité des sols. Sous ces condi -tions, on peut s’attendre, avec des paquets techniques différentiés entre l’est et l’ouest du pays, à une légère augmentation des rendements, sans, qu’il ait à l’horizon 2015/2020, un accroissent notable des superficies. Les principales contraintes restent: (i) la disponibilité de semences de qualité adaptée en quantité suffisante; (ii) l’état vétuste du matériel agri-cole et des équipements de culture attelée (Guidimaka, Hodhs et Assaba); et (iv) les aléas pluviométriques ; (v) l’assurance d’un bon contrôle phytosanitaire.

- Le niébé en cultures associées dans les grands aménagements. Comme les céréales tra-ditionnelles, le niébé a aussi connu des baisses importantes de rendement dues à la dégra-dation de la fertilité des sols. Pour cette raison cette culture ne procure qu’une valorisa-tion médiocre de la main d’œuvre utilisée, mais joue en revanche un rôle important dans la sécurité alimentaire de zones fortement déficitaires. Les contraintes à l’amélioration des performances techniques sont les mêmes que celles identifiées pour les céréales tradi-tionnelles auxquelles il est souvent associé. Les perspectives d’évolution de la production pourraient dans le cadre de la SNSA, compte tenu des actions prévues dans le domaine de la restauration de la fertilité des sols et du matériel végétal, correspondre à une améliora-tion progressive des rendements et des superficies, permettant de satisfaire la demande additionnelle résultant de la croissance démographique. Les prévisions à l’horizon 2015/2020 pourraient suivre les emblavures des cultures traditionnelles, en culture asso-ciée, sur lesquels le programme d’intensification toucherait 40 % des superficies, avec des rendements de 500 kg/ha en graines et de 750 kg de fanes.

- La pastèque introduite au début des années 90 est de plus en plus appréciée, avec une production moyenne au cours de ces dernières années de l’ordre de 50.000 tonnes. Elle est en vogue, elle répond bien à une demande en croissance et s’avère rentable pour le producteur. Sa production pourrait doubler d’ici 2015 /2020 avec une emblavure de l’ordre de 3.200 ha et un rendement de près de 15 tonnes.

6.45 Cet appui à la production diversifiée réalisée au travers de plusieurs projets demande à être suivi par un service d’appui-conseil rapproché du MDR, la recherche et les organisations paysannes ainsi que d'être doté d'un certain nombre de moyens additionnels pour l’achat des intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires). Ceux-ci restent à la charge des producteurs, mais ne seront pleinement acquis, que par le biais d’une politique de subvention incitative / crédit.

6.46 Au niveau des concessions familiales, là où les conditions le permettent, la stratégie vulgarisera des kits de micro irrigation de 25m2, susceptibles d’améliorer l’équilibre nutritionnel des ménages, tout en laissant quelque excédent à la vente, introduit des cultures fruitières et légumières et du petit élevage conduit en général par les femmes (aviculture familiale modernisée, petits ruminants).

P4/R1-OS1: Les productions animales ont une plus grande valeur ajoutée (15 milliards d'UM)

6.47 Le produit vise un accroissement de la productivité des différents types d'élevage, l'adaptant aux divers risques climatiques. Il regroupe plusieurs axes: (i) une "veille" économique pour limiter les entraves à la valorisation des produits et sous produits de l'élevage (voir OS5); (ii) la réhabilitation et la construction de nouveaux abattoirs/ complexes de valorisation des produits et sous produits; (iii) un fonds d'appui à l'élevage pour accroître sa productivité, créer de l'emploi et de nouvelles unités économiques; (iv) la promotion des cultures fourragères; (v) des incitations au déstockage et la promotion pour la consommation de la viande séchée; (vi) le renforcement des services vétérinaires (voir R3-OS1),

6.48 La réhabilitation et la construction de nouveaux abattoirs/ complexes de valorisation des produits et sous produits. Dans une optique future d’accéder aux marchés, la Stratégie promeut la mise en place les infrastructures nécessaires à une préparation des viandes selon les normes internationales requises et l'assainissement du cheptel des maladies les plus handicapantes au niveau des échanges commerciaux (réformes au niveau de la santé animale: mandat sanitaire, certification qualité etc.).

6.49 Augmenter et sécuriser des productions de qualité afin d’assurer un approvisionnement du marché intérieur en produits et sous produits de qualité et transformés (découpe, produits cuisinés, etc.) et d’accéder aux marchés extérieurs, et ce en améliorant la santé animale et la productivité du cheptel.

6.50 Ces mesures, en plus de l’impact sur les consommateurs mauritaniens, ouvriront la porte aux exportations vers le Maghreb , les autres pays voisins , le Moyen Orient, l’Europe et les pays côtiers.

6.51 Le Produit inscrit en matière d’infrastructures :

- la construction à l’Est du pays d’un abattoir moderne et destiné à l’exportation, d’une ca-pacité d’abattage de 200/300 gros ruminants et 800/1000 petits ruminants;

- l’extension et mise aux normes de l’abattoir de Nouakchott, avec mise en place d’installa-tions secondaires pour la transformation et le conditionnement des viandes;

- la construction d’un réseau d’abattoirs et d’aires d’abattage (30 à raison de 10/an) aux Hodhs, Assaba, Guidimagha, Gorgol, Brakna, Trarza, ADRAR Nouadhibou ;

- l’installation de trois marchés à bétail (Zones de production et de marché terminal)- la mise en place au niveau de la vallée de deux usines de traitement des peaux pouvant

traiter plus de 70 % du potentiel (tannage jusqu’à obtention de cuirs à travers la méthode Wet Blue) et des centres de collectes dans la zone de production ;

- la construction de 3 centres de contrôle de qualité des importations et exportations au ni-veau des frontières;

- l’installation de 3 centres de mise en quarantaine au niveau des frontières.

6.52 Amélioration alimentation et abreuvement du Cheptel :

- l’amélioration hydraulique pastorale (puits, forages, creusement et approfondissement mares) dans les principales zones de production et le long des parcours

- l’amélioration gestion des parcours: régénération, fauche et enrichissement paille, déve-loppement cultures fourragères :

- l’amélioration de la complémentation alimentaire du bétail;

6.53 Fonds d'appui à l'élevage. Proposé par les services de l'élevage du MDR, repris dans le programme d'appui aux filières animales du FIDA, il s’agit, répondant à la demande et par des encouragements adaptés, de promouvoir la création d’unités de production animale modernes, d'accompagner les initiatives tendant à démultiplier et développer au niveau des fermes individuelles des unités de production (aviculture villageoise, embouche ovine, embouche bovine, fermes laitières semi-intensives, etc.), pour le développement d’agro-pôles de production de viandes (embouche bovine et ovine) et de lait (fermes laitières), avec cultures fourragères.

6.54 Le développement des unités de production animale ira de pair avec l’augmentation des besoins en intrants alimentaires et sanitaires, pour lesquels le fonds encouragera : (i) la mise en place de petites unités de fabrication d’aliment, de blocs ou de bottes de paille à l'urée ou mélassée, de pierres à lécher adaptées aux conditions locales, (ii) l’installation de magasins de stockage d’aliment dans les zones de production, (iii) l’équipement d’opérateurs pour approvisionner en fourrage les producteurs, notamment les unités de production (réserves fourragères par la fauche des pâturages naturels, récolte des résidus de récolte); et (iv) la valorisation du lait produit au niveau des unités de production, à travers le financement de mini laiteries.

6.55 Les ressources à allouer au fonds d'appui ont été évaluées (sur la base des besoins en crédit court et moyen terme des modèles d’exploitation à promouvoir sur une première phase pilote de 3ans, répondant à une certaine demande), à environ 3 milliards d'UM. Une part de ces ressources sera financée par le projet filière du FIDA. Ce fonds sera logé de préférence dans une banque de crédit s'accordant sur des conditions de rétrocession compatibles avec la rentabilité des opérations au niveau des exploitations et les services à fournir par le secteur privé (unités de stockage d’aliments, de production de fourrage, valorisation du lait, etc.).

6.56 Cultures fourragères et sous produits : L’élevage de type pastoral ou agro-pastoral encore très extensif est basé en grande partie sur la mobilité/transhumance des troupeaux en fonction des disponibilités en eau et en pâturages.

6.57 Les sécheresses successives et une pression foncière et/ou animale ont entraîné une dégradation très importante des ressources naturelles. En de nombreux endroits, la capacité de charge est largement dépassée. L’appauvrissement généralisé des sols et des ressources naturelles a poussé les populations des régions du Nord et du Centre à migrer vers la zone du fleuve contribuant ainsi à leur tour à la dégradation des ressources naturelles des zones d'accueil. La demande croissante en terres de cultures et pâturages est par ailleurs à l'origine de nombreux conflits fonciers.

6.58 A court terme et à fortiori à moyen terme, le développement d’élevage dont les systèmes de production sont appelés à intensifier dépendront de son adaptation pour une plus grande utilisation de sous produits de l’agriculture irriguée (paille de riz enrichi à l’urée) et du développement des cultures fourragères irriguées.

6.1.2 R2-OS1 : Les ressources naturelles sont valorisées à travers une gestion optimisée adaptée aux changements climatiques

6.59 La désertification et la dégradation des terres constituent deux contraintes majeures et liées au développement de l’agriculture. Les causes en sont diverses: le réchauffement de la planète, la pression démographique. Les conséquences en sont un recul des isohyètes utiles (de 150 à 200  km vers le Sud en 30 ans), une pression sur les terres à cultiver, au détriment du couvert végétal disponible pour le bétail. Moins de pluviométrie signifie moins de récoltes, davantage de défrichement, on est dans le cycle infernal de la désertisation.

6.60 Sur ces constats, les autorités ont fait de la lutte contre la désertification un enjeu majeur de la sécurité alimentaire. Cette option signifie qu’à l’échelle nationale et régionale on doit protéger, apprendre à gérer les ressources, replanter, augmenter et diversifier les capacités de production de manière à accroître la part de l’autosuffisance des ruraux, à dégager quelques excédents de production pour le marché. Il y a aussi la nécessité dans les zones les plus vulnérables aux changements climatiques (Sud-Est) d’adapter les techniques culturales aux nouvelles conditions climatiques et d’intensifier les activités génératrices de revenu en tant qu’alternatives aux activités agricoles et d’élevage.

6.61 Au niveau du fleuve Sénégal, anticipant les tendances observées de la désertification, il y aura lieu:

- de privilégier les aménagements sur le bief aval du fleuve, le bief amont (Kaedi / Matam et amont) ayant la particularité de présenter un lit profond avec une HMT dissuasive (à l’étiage) pour la conduite d’une deuxième campagne (d’où le problème de rentabilité).

- de moderniser progressivement les systèmes d'irrigation existant pour réduire les consommations d'eau (et améliorer ainsi la productivité de l'eau), mais aussi en orientant la conception des futurs investissements vers les économies d'eau (systèmes sous pression notamment). Il faudra bien entendu accompagner tout cela d'une formation solide des usagers en matière de gestion de l'eau et de maintenance des installations.

La Stratégie dans son R2-OS1 engendre deux Produits :

o P1/R2-OS1 : Lutte contre le changement climatique et la désertification à travers la restauration et le maintien de la fertilité des sols

o P2/R2-OS1 : Maîtrise des techniques de gestion des ressources naturelles

P1/R2-OS1 : Lutte contre le changement climatique et la désertification à travers la restauration et le maintien de la fertilité des sols  (14,4 milliards d'UM)

6.62 Les actions engagées par le Gouvernement et ses partenaires en particulier GIZ, dans la lutte contre la désertification, la gestion des ressources naturelles, la lutte contre l’ensablement, le reboisement dont la ceinture verte de Nouakchott, sont multiples tout en restant modestes par rapport aux besoins. Les techniques novatrices développées entre autres par la FAO dans la lutte contre l’ensablement, par la GIZ dans la régénération des gommeraies, l’implication des populations locales par l’approche participative développée est dans ce sens l’espoir fondé des partenaires.

6.63 Le Produit soutient et renforce les projets et actions déjà engagées et non financées inscrites dans le CSLP-III et reprises dans le PNIA/SA.

P2/R2-OS1 : Maîtrise des techniques de gestion des ressources naturelles (11,3 milliards d'UM)

6.64 Les activités développées sous ce produit sont particulièrement riches en expériences réussies avec une implication de nombreux partenaires. Elles concernent entre autres et avec une implication forte des populations et des autorités décentralisées: la protection des parcs nationaux, la mise en défens et la gestion des parcours, la lutte contre les plantes aquatiques envahissantes dans la vallée du fleuve Sénégal, la protection du littoral, l’approfondissement des connaissances du Banc d’Arguin, etc.

6.1.3 R3-OS1 : Les services d’appui au développement du secteur agricole et rural sont renforcés

P1/R3-OS1 : Favoriser l’accès des producteurs aux moyens de production et au crédit rural/microcrédit (7 milliards d'UM)

La Stratégie 2015/ 2020 dans son R3-OS1 engendre trois Produits :

o P1/R3-OS1 : Favoriser l’accès des producteurs aux moyens de production et au crédit rural/microcrédit 

o P2/R3-OS1 : Renforcement des services vétérinaires dans les zones pastorales

o P3/R3-OS1 : La recherche expérimentale est redynamisée et les services d’appui conseil dans le sous-secteur agricole sont renforcés

6.65 L’essentiel des crédits alloués par l’UNCACEM sur l’irrigué dans la vallée sont des crédits de campagne d’accès difficile. Mal adaptés aux différents types de producteurs, de productions et cycles culturaux (taux d'intérêt et frais de dossiers élevés, garantie difficile, etc.) ils ont engendrés des taux d'impayés élevés. D'où la nécessité de sécuriser le crédit par des formes diverses de garantie. La propriété foncière pourrait être l’une des garanties.

6.66 La stratégie proposée vise à avoir une politique de subvention sur les intrants concertée dans une vision à long terme avec les associations socioprofessionnelles. Parmi les pistes de réflexion il peut être lieu aussi de : (i) exonérer ou baisser la fiscalité sur les coûts des facteurs de production (intrants, équipements et matériels, etc. en les adaptant et de manière spécifique aux différents systèmes de production et type de producteurs ; (ii) mettre en place avec les différents acteurs et les institutions de recherche un programme de production et de multiplication de semences de qualité dès la prochaine campagne agricole ; (iii) mettre en place un système de crédit, type UNCACEM, appliqué sur l’irrigué et le pluvial utilisant en relais les caisses mutuelles villageoises.

6.67 Le crédit de campagne (court terme) est utile mais les crédits d'équipement adaptés (moyen terme et long terme) méritent d'être favorisés pour mieux répondre aux besoins et capacités des communautés et Organisations Paysanne et Rurale (OPR)7 et inciter le secteur privé à investir.

6.68 Des solutions doivent être trouvées pour des crédits adaptés non seulement pour l’irrigué, mais aussi pour le pluvial, l’élevage et la pêche. Il existe des pistes de solutions à explorer pour un crédit de proximité adapté aux petits producteurs (mutualisation locale, Gramen Bank) et des crédits long terme (crédit-bail, fonds revolving, fonds de garantie pour les P.M.E) pour le secteur privé.

6.69 Le crédit rural de proximité décentralisé est relativement peu développé en Mauritanie, quoique très présent au niveau de divers terroirs. Il est particulièrement adapté à la petite production et aux activités maraîchères dans la mesure où il sert de pont avec les banques officielles et connaît des taux de remboursement très élevés (notamment à Kaedi, couplé à des opérations de warrantage, à Belinabé, etc.).

6.70 La SNSA soutient par ce Produit la politique de micro-finance.Il tend à renforcer ces réseaux et de les associer à l'UNCACEM renflouée ou à l’Eco-bank pour la distribution des crédits et assurer ainsi de meilleurs services au monde rural. Elle finance à cet effet une étude sur la faisabilité d’étendre sous cette forme les réseaux de distribution des crédits bonifiés et s’appuie sur les partenaires traditionnels pour renforcer les SDF.

6.71 Le Produit a prévu pour ce volet essentiel, conforme à la politique sectorielle de micro-finance et au plan d’action 2010-2015, de financer l’étude de faisabilité de cette opération (1,5 million dÚM) et de renforcer les réseaux de SFD à concurrence de 2 milliards d’UM entre 2012 et 2015/2020.

P2/R3-OS1 : Renforcement des services vétérinaires dans les zones pastorales (13,5 milliards d'UM)

6.72 Suite au désengagement de l'Etat et à la restructuration du Ministère du Développement Rural des années 90, les moyens humains, matériels et financiers des services vétérinaires ont été très réduits. La relève privée n'a pas pris la place espérée, un vide flagrant en appui-conseil zootechnique subsiste les services de l'Etat n'assurant plus que partiellement les campagnes de vaccination et la surveillance des maladies par le Réseau Mauritanien d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales (REMEMA).

6.73 Les opérateurs économiques, malgré certains efforts considérables au niveau de certaines filières, restent mal organisés et peu portés sur la sécurité sanitaire, le contrôle de la qualité et l'approvisionnement de l'intérieur.

6.74 Ce produit présente donc une double justification de: (i) protection du cheptel national en améliorant sa productivité et en

7  Le terme « OPR-Organisation Paysanne et Rurale » est utilisé ici pour couvrir toute forme d’organisation, associative, coopérative, etc… du secteur agro-sylvo-pastoral à tous les niveaux des filières, de la production à la mise en marché.

La stratégie proposée

Le processus pour la mise en place d'une nouvelle politique de crédit doit privilégier au-delà des aspects liés aux taux d'intérêt la mise en place de crédits adaptés aux besoins des producteurs et des opérateurs privés notamment les groupements de promotion féminine (crédit de proximité, long terme, fonds de garanties, etc.) et adaptés aux différentes filières de production (irriguée, oasienne, maraîchère, pluviale, petit élevage, etc.).

réduisant les risques de zoonoses des produits animaux et (ii) respecter les normes de l’Organisation Internationale des Epizooties (OIE) afin de garantir la sécurité sanitaire dans le commerce international d’animaux et de leurs produits.

6.75 Il réhabilite et développe les infrastructures sanitaires (parcs de vaccinations, centres vétérinaires, etc.) afin de permettre un accès équitable aux biens et services et un maillage correct du pays. Il renforce la surveillance et la lutte contre les maladies; il améliore les services de contrôle de la qualité des importations et exportations et met en place à Nouakchott un centre de certification des produits animaux et d’origine animale.

6.76 Ce produit d’un coût de 1 milliard d'UM entend mettre ainsi aux normes internationales de l’Organisation Internationale des Epizooties (OIE), le Service Vétérinaire et porte une attention particulière aux ressources humaines (formations et recyclages). Il se situe dans le cadre du Pilier 3 du PDDAA: « Approvisionnement alimentaire»

6.77 La totalité du cheptel (et donc des éleveurs) bénéficiera des effets du projet ainsi que l’important cheptel transhumant dans les zones pastorales du pays. L’impact sur la sûreté alimentaire de la population est patent de même que sur les possibilités accrues d’exportation.

6.78 Une part des coûts de cet investissement lié au système de formation vulgarisation recherche devrait être pris en charge sur un pourcentage de l’ordre de 15 % prélevé sur tout investissement dans les projets de l’élevage.

P3/R3-OS1 : La recherche expérimentale est redynamisée et les services d’appui conseil dans le sous-secteur agricole sont renforcés (2,5 milliards d'UM)

6.79 Le Centre National de Recherche Agronomique et de Développement Agricole (CNRADA) créé le 7 novembre 1974 est chargé d’assurer, d’organiser, d’exécuter et de diffuser tous les travaux de recherche intéressant l’agriculture et la promotion des productions agricoles. Il a une vocation scientifique et est doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il est basé à Kaédi.

6.80 La faiblesse de ses moyens humains et financiers plus marquée à l'arrêt fin 2009 de l'appui qu'il recevait du PDIAM, ne lui permet plus de mener convenablement ses activités de recherche. La plupart des stations de recherche du CNRADA8 sont dans une situation de dégradation avancée. Or, ces stations abritent l’ensemble du patrimoine phytogénétique du pays et sont à la base des programmes de sélection et de multiplication des semences. Il faut noter également que toutes ces stations sont dépourvues de matériel de travail (tracteurs, matériel agricole, trieuses, chambre froide etc.).

6.81 Les principaux objectifs à atteindre au cours de ces prochaines années visent à: (i) renforcer les capacités du Centre en ressources humaines octroyant un statut spécial aux chercheurs et les rééquiper en moyens logistiques (véhicules 4X4 et motos); (ii) réhabiliter les infrastructures de recherche des stations et rééquiper les laboratoires, et (iii). conserver et améliorer le patrimoine végétal (semences et plants).

6.82 Les structures en charge de la vulgarisation, de la recherche et de la formation ne répondent pas actuellement aux besoins réels des producteurs. Leur renforcement et leur réorganisation étudiés par la FAO9 sont une condition préalable à la réussite de tout projet de développement rural. L’Etat, qui assure et subventionne le conseil rural, ne lui accorde pas les ressources suffisantes pour le rendre performant.

6.83 La liaison recherche-formation-vulgarisation est très faible. La vulgarisation n’est plus alimentée par une recherche thématique et adaptée aux conditions des producteurs. La formation est handicapée par la faiblesse de ces institutions, situation qui s’est répercutée sur le renforcement des capacités du dispositif de vulgarisation jugé largement insuffisant.

6.84 Pour promouvoir des services agricoles fonctionnels capables d'accomplir pleinement les missions de service public et de répondre aux sollicitations des ruraux, l'État devra persévérer dans la conduite des réformes institutionnelles relatives à :

8 Dans le Gorgol: Station de: (i) Sylla: production semencière et embouche; (ii) Rindiao: production horticole; (iii) Belinabe : cultures pluviales. Dans le Trarza: Station de Rosso. Dans l'Assaba: station de : (i) Kankossa ; (ii) Sani . Dans l'ADRAR : station de AIin Ehl Tayaa, A Nouakchott: Station périurbaine°9 Projet PCT.

- la restructuration de la recherche agricole;- au renforcement des capacités d'impulsion, d'orientation au niveau central et d'exécution au

niveau régional;- la réorganisation du système de vulgarisation agricole pour mettre en cohérence l'offre en

conseil agricole (acteurs publics, organisations paysannes et acteurs privés compris) à la demande des producteurs.

6.85 Une part des coûts de cet investissement lié au système de formation vulgarisation recherche devrait être pris en charge sur un pourcentage de l’ordre de 15 % prélevé sur tout investissement dans les projets agricoles.

6.1.4 R4-OS1 : Les revenus des populations vulnérables, urbaines et rurales, sont amé-liorés et les inégalités atténuées

6.86 Les activités agricoles directement liées aux conditions climatiques ne permettent pas une stabilité des revenus des exploitants; d’où la nécessité de développer des activités secondaires génératrices de revenu (AGR).

6.87 De nombreux ruraux émigrés en milieu urbain, sans emploi, font face à des difficultés d’intégration dans le marché du travail essentiellement dues à un manque de formation. Leurs conditions très précaires n’assurent pas leur sécurité alimentaire et celle de leur famille. Ils bénéficient de filets de sécurité (cash transfert) mais au-delà de ceci, la SNSA a pour objectif d’assurer leur intégration.

P1/R4-OS1 : Développer des AGR dans les zones urbaines et zones rurales enclavées et créer des micro pôles de développement (5,2 milliards d'UM)

6.88 Le développement des AGR est une des préoccupations majeures du Gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et la création de revenus additionnels et d’emplois. Il développe une économie informelle qui prospérant se structure et permet la promotion de micros entreprises urbaines et rurales formant à terme des micropoles de développement et de services.

6.89 Le Produit par ses projets inscrits au PNIA/SA promeut des AGR très diversifiées: 6.90 Dans les zones périurbaines, l’agriculture et l’élevage sont encore très familial et n’ont encore qu’un

impact économique limité. Développé à travers des activités génératrices de revenu, type micro-jardin, le secteur primaire devrait jouer un rôle majeur dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.

6.91 Le micro-jardin, développé à l’initiative de la FAO, de la coopération italienne et de diverses ONG dans quelques quartiers pauvres de Nouakchott, et des capitales régionales apparaît comme un système de production adapté à l’environnement urbain et un outil efficace pour contribuer à la lutte contre la pauvreté et la malnutrition. Il accroît la disponibilité de légumes et en favorise la consommation par les familles avec peu de ressources dans le milieu urbain et périurbain

6.92 Comme son nom le suggère, il s’agit de tout petit jardin (1 m2 ou moins)

La Stratégie 2015 /2020 dans son R4-OS1 engendre deux Produits :

o P1/R4-OS1 : Développer des AGR dans les zones urbaines et zones rurales enclavées et créer des micro pôles de développement

o P2/R4-OS1 : Restaurer et valoriser les produits forestiers et promouvoir l’éco-tourisme dans les zones humides

offrant aux habitants de la ville et des faubourgs la possibilité de récolter chaque jour des légumes frais et de qualité principalement pour la consommation de la famille mais aussi pour la vente des excédents. La culture se pratique le plus souvent « hors-sol » et pour certaines espèces (menthe), sans substrat en culture «flottante » directement sur une solution nutritive

6.93 Dans le cadre de la SNSA et de ce Produit, il sera entre promu entre autres :

o des micro-jardin au bénéfice de quelque 2 000 familles dans les faubourgs de Nouakchott ainsi dans quelques autres centres urbains de l’intérieur du pays à raison de 200 familles par centre urbain, facilitant la formation des techniciens en technologies de micro-jardin, au niveau du CNRADA de Kaédi;

o des petites unités productrices d’œufs et de poulets de chair, limitant la dépendance des marchés externes, (importation d’œufs, importation de poussins). Son développement répond à une forte demande au niveau des marchés urbains de la capitale et des villes secondaires. Cette activité est soutenue essentiellement par des groupements de femmes, qui assurent avec celle-ci la sécurité alimentaire de leur ménage et assez largement celle du pays. Elles souhaitent pour soutenir et développer ce secteur par le biais de leurs fédérations paysannes un nouvel appui pour financer à coûts partagés:(i) un appui technique pour la construction de poulaillers adaptés au milieu; (ii) un appui technique pour la préparation de rations alimentaires type à base de produits locaux; (iii) le renforcement de la lutte contre les maladies contagieuses et parasitaires; (iv) un appui pour le renforcement de leurs capacités techniques et organisationnelles y en alphabétisation.

6.94 Le coût global d’une opération de ce type sur une première phase de trois ans a été estimé à 500 millions d’UM.

o P2/R4-OS1 : Restaurer et valoriser les produits forestiers et promouvoir l’éco-tourisme dans les zones humides

6.95 Ce produit permettra, l’amélioration continue et régulière des revenus des groupes vulnérables particulièrement les femmes, les jeunes et les personnes âgées au niveau des communautés rurales, tout en assurant une internalisation de la dimension environnementale à travers la préservation des équilibres écologiques et la régénération des zones dégradées.

La gomme arabique. Les zones écologiques de l’acacia sénégalensis se couvrent cinq des wilayas (Gorgol, Guidimaka, les deux Hods et Assaba) sur les six où s’installe de manière structurelle une insécurité alimentaire aigue. La production de la gomme qui procurait naguère d’importantes sources de revenus aux populations locales, est devenue très limitée dans ces zones au cours des dernières décennies du fait, entre autres, de la dégradation environnementale enregistrée dans ces régions. La redynamisation de cette activité permettra de créer de nouvelles sources de revenus pour les populations démunies ainsi que permettra la regénération des écosystèmes. Le savoir et le savoir faire de ces groupes, couplés à la volonté politique de l’Etat et les conditions techniques favorables à la restauration et la valorisation des gommeraies sont des atouts devant contribuer à la mise en oeuvre de programmes porteurs. Le coût de ce programme est estimé à 1500 millions d’UM.

Le jujube, le tamarin et les gousses de gonakiers….. Le marché est demandeur de ces produits. Leur cueillette est exclusivement du ressort des groupes pauvres et en situation d’insécurité permanente. Les acteurs intéréssés par les filières forestières prendront en charge la valorisation des produits forestiers en (i)organisant mieux le système de cueillette , (ii) améliorant les conditions de stockage et d’emballage au niveau des villages, (iii) permettant un accès facilité au marché et (iv) explorant les opportunités techniques offertes pour l’amélioration de la qualité des produits et leurs transformation. Le coût de ce programme est estimé à 200 millions d’UM.

Développement de l’éco-tourisme. Les zones humides recèlent des potentialités touristiques appréciables et diversifiées peu ou pas connues. Cette importante richesse est malheureusement, négligée voir abandonnée. Elle subit actuellement une pression sans précédent : pillage, mauvaise gestion….. Aussi, le risque de sa destruction malgré ce qu’elle peut drainer comme ressources financières à l’endroit des groupes pauvres vivants dans les alentours, est-il élevé. Les populations concernées, étant spécialement des agriculteurs et des éleveurs transhumants, ils accordent, par ignorance, peu d’intérêt à ce trésor enterré. La SNSA se propose d’engager des actions de sensibilisation, d’information, d’organisation et de formation de ces groupes en vue d’une valorisation des potentialités touristiques des zones humides. Cette valorisation, qui se veut respectueuse de l’environnement et de l’équilibre des écosystèmes devra générer des revenus permanents au profit des groupes vulnérables. Le coût estimé de ce volet serait de 500 millions UM.

6.2 OS-2 : Amélioration des circuits commerciaux et des échanges intra-nationaux, transfrontaliers et régionaux

6.96 L’accélération du processus d’intégration régionale implique la recherche d’une plus grande transparence dans les échanges interrégionaux, d’une meilleure compétitivité et d’une exploitation des avantages comparatifs. L’ouverture du marché de l’UMA, du CILSS de près de 300 millions de personnes constituerait une bonne opportunité de valoriser l’élevage mauritanien et son potentiel agricole et halieutique.

6.97 Ce choix stratégique exige d’une part l’amélioration du fonctionnement des marchés et d’autre part l’accroissement de leur intégration de manière à mieux stimuler la demande, favoriser les investissements dans les filières agro-alimentaires, réduire les coûts de transaction, diminuer les prix aux consommateurs et renforcer la compétitivité des produits offerts sur les plans national et régional par rapport aux produits importés.

6.98 En dépit d’un certain nombre d’atouts, notamment sur la filière laitière, bétail/viande, le marché intérieur, reste sur l’ensemble des filières peu organisé. Différentes contraintes ont été répertoriées: (i) le manque d’infrastructures pour la commercialisation des produits locaux sur le marché intérieur, (ii) l’insuffisance d’unités de transformation et de conservation, (iii) la méconnaissance et/ou la mauvaise gestion des filières; (iv) la non-maîtrise des circuits de commercialisation; (v) le faible niveau de formation et d’organisation des opérateurs des filières; (vi) l’insuffisance des infrastructures routières, des équipements de transport et de conditionnement; (vii) l’imposition des taxes non tarifaires; (viii) l’insuffisance de financement par les institutions financières.

A cet effet, la Stratégie 2015 / 2020 sous son OS2 génère 2 résultats.

R1-OS2 : Les circuits de commercialisation / transformation et les relations entre les acteurs sont renforcées assurant une meilleure compétitivité des filières nationales

R2-OS2 : Des systèmes fiables d’information sur les marchés nationaux et transfrontaliers sont mis en place

6.2.1 R1-OS2 : Les circuits de commercialisation / transformation et les relations entre les acteurs sont renforcées assurant une meilleure compétitivité des filières nationales

P1/R1-OS2 : Les capacités techniques organisationnelles et de négociation des producteurs et des exportateurs sont renforcées à travers des cadres de concertation (4,1 milliards d'UM)

6.99 Le Produit soutient, comme le fait déjà le projet d’appui aux filières agricoles, financé par le FIDA, la mise en place de cadres de concertation interprofessionnels pour chacune des filières prioritaires, ou leur consolidation. Là où une interprofession existe déjà, le Produit soutiendra l’initiative et là où il n’en existe pas encore, il adoptera un mécanisme souple, ne nécessitant pas forcément de reconnaissance juridique, le plus important n’étant pas de créer une institution nouvelle. Les acteurs des filières doivent se rencontrer, nouer le dialogue, échanger leurs informations et connaissances sur leur filière et les analyser pour prendre des décisions en commun en faveur du développement du secteur et formuler des recommandations à l’Etat. D’autres acteurs intervenant dans le développement du secteur (services techniques, recherche, autres services d’appui, collectivités locales, projets, ONG…) seront invités à participer selon les besoins. Des réunions régulières de ces cadres de concertation interprofessionnels permettront de: (i) faire un état des lieux du secteur agricole/des filières; (ii) capitaliser les acquis et identifier les contraintes de développement; (iii) identifier les études à entreprendre en vue de préparer le dialogue avec les autorités publiques; et (iv), formuler, sur la base de ces études et de la concertation, des recommandations sur les améliorations à apporter à l’environnement politique, législatif et réglementaire en vue de favoriser le développement des filières. C’est un dispositif gagnant gagnant, inscrit dans de nombreux projets du PNIA/SA.

P2/R1 –OS2: La valorisation de la production locale autour de centres urbains et de sa commercialisation (15,3 milliards d'UM)

6.100 Suite au désengagement de l’Etat, peu d’efforts ont été fait pour valoriser la production locale, il y a lieu: (i) d’encourager dans un partenariat public-privé la création de pôles de développement à proximité des centres urbains, même à petite échelle pour valoriser la production et promouvoir le financement d’infrastructures de marché, de stockage, de conditionnement et commercialisation, et (ii) de créer émulation et concurrence parmi les opérateurs (installation de décortiqueuses, de petites unités de transformation, d’unités de séchage, etc.).

6.101 De nombreuses productions agricoles, halieutiques se prêtent à l’organisation de tels pôles pour l’approvisionnement des centres urbains. La stratégie se propose, selon un code de financement à définir au cas par cas en fonction de la rentabilité des infrastructures et équipements nécessaires (part à financer par l’Etat sous forme de subvention; a part à financer par les exploitants).

6.102 L’objectif de ce produit qui regroupe plusieurs projets est d’améliorer la productivité et la compétitivité des produits agricoles ciblés et d’augmenter les revenus des acteurs par une meilleure maîtrise des techniques de valorisation des produits. Cet aspect permettra aux acteurs une meilleure réponse au marché, l’accès aux technologies d’amélioration de leur productivité, au crédit et à une intermédiation facilitée entre différents acteurs des filières.

6.103 Décentralisée au niveau des zones agro écologiques, ce produit facilitera la commercialisation des produits et s’appuiera sur un certain nombre de filières motrices pour réduire les pertes post-récolte au niveau des exploitations et augmenter les revenus dans les communautés rurales par l’installation

La Stratégie 2015/ 2020 dans son R1-OS2 engendre deux Produits:

o P1/R1-OS2 : Les capacités techniques, organisationnelles et de négociation des producteurs et des exportateurs, sont renforcées à travers des cadres de concertation

o P2/R1–OS2 : La valorisation de la production locale autour des centres urbains et de sa commercialisation

de petites unités de transformation et de commercialisation à proximité des sites d’intervention. 6.104 Les actions proposées dans les projets de ce produit sont à titre d'exemples:

(i) pour les produits agricoles :

le développement de petites unités de décorticage et de mini-rizeries (et autres transformations) permettant aux producteurs de vendre leur production en riz et non en paddy et de bénéficier d’une partie de la plus-value de la transformation

le financement des équipements de stockage, de transformation et de conservation des produits. L’objectif est de mieux valoriser les productions lorsque les prix de vente sont les meilleurs, comme pour l’oignon, la pomme de terre, le niébé, le maïs. Des équipements de stockage de ces produits ont déjà été testés (PSSA, Magama ) , on abordera leur diffusion ;

l’appui apporté aux organisations professionnelles pour mieux commercialiser leurs produits, notamment les produits périssables: négociation avec les commerçants, connaissance des marchés et des prix

l’appui à l’émergence de petites et moyennes entreprises de transformation, comme la mangue séchée (des méthodes avec séchoir électrique, à gaz, ou solaire sont au point); l’extraction de jus de mangue, de jus de tomate, etc. à promouvoir avec le développement des marchés.

incitation fiscale et financière au démarrage des unités de transformation (études de marché, subventions d’équipement);

l’appui à la gestion de la qualité des produits (information des opérateurs, laboratoire d’analyse des résidus);

.

(ii) pour les produits halieutiques :

l'anticipation des nouvelles exigences de qualité et de produits mis en marché et la contribution à leur explication, à leur adoption et à leur mise en œuvre;

la production d'un label qualité « Produits de Mauritanie » ou de labels spécifiques rattachés à certaines formes de production en fonction de leur respect des mesures de protection environnementale touchant au milieu ou aux espèces menacées « Produits du Banc d’Arguin »;

la sécurisation sanitaire des produits destinés aux populations les plus démunies; la régulation des compétitions pour la matière première en respect des contingentements de

production existants en amont des unités de transformation et de commerce; la modernisation des unités de transformation et de commerce ainsi que des unités de pêche

pour ce qui concerne la qualité à bord et le transport des produits.

(iii) pour les productions animales

la préparation de viande séchée pour la consommation locale, permettant par ailleurs le déstockage d'une partie du troupeau improductif (vielles vaches), opération soutenue par la FAO dans le cadre du projet d'urgence de la Banque mondiale;

l'installation de mini-laiteries

6.2.2 R2-OS2 : Des systèmes fiables d’information sur les marchés nationaux et trans-frontaliers sont mis en place

6.105 La dynamisation des échanges à l’intérieur du pays et avec les pays limitrophes, l’augmentation des capacités et l’amélioration des conditions de stockage et de transformation des denrées constituent des préalables à la stabilité de l’offre alimentaire sur l’ensemble du territoire.

P1/R2-OS2 : Développement de l’information commerciale sur les opportunités relatives aux marchés et aux prix aux niveaux national, régional et international  (150 millions d'UM)

6.106 Ce produit vise a mettre en place un observatoire permettant aux professionnels des services viande et agricole d’avoir des informations quotidiennes sur les prix et les opportunités de marché. Il serait placé au sein du MDR travaillant en étroite collaboration avec la chambre de commerce et d’agriculture.

6.3 OS 3 : L’amélioration durable de l’accès des groupes vulnérables des zones rurales et urbaines à l’alimentation saine et équilibrée

6.107 L’augmentation du revenu des populations est l’objectif de la SNSA, car pour accéder aux aliments les populations doivent accroître leur pouvoir d’achat.

6.108 Ainsi, au-delà des orientations macro-économiques destinées à créer un cadre propice à la croissance, l’Etat doit placer l’amélioration des revenus des populations pauvres et une distribution

La Stratégie 2015 / 2020 dans son OS2 et relativement au R2, engendre un Produit:

o P1/R2-OS2 : Développement de l’information commerciale sur les opportunités relatives aux marchés et aux prix aux niveaux national, régional et international 

plus équitable des fruits de la croissance au cœur de son agenda. Elles concernent, entre autres:

- l’amélioration des conditions de vie des villages et campements en apportant une réponse à leurs besoins prioritaires;

- le renforcement du partenariat entre le Gouvernement, les communautés bénéficiaires et la so-ciété civile, en particulier les ONG dans la mise en œuvre des actions de lutte contre la pauvre -té;

- l’amélioration des infrastructures routières et conditions de transports nécessaires au désencla-vement des régions spécialement vulnérables;

- l’amélioration des conditions à l’eau potable; en 2008, 58% des ménages avait accès à l’eau po -table.

6.109 L’objectif recherché est d’offrir l’opportunité à chacun de pouvoir accéder aux ressources lui permettant de satisfaire ses besoins alimentaires et sociaux de base.

A cet effet, la Stratégie 2015 / 2020 sous son OS3 génère trois résultats

- R1-OS3 : Les moyens d’accès aux aliments sont mis en place et renforcés- R2-OS3 : Les conditions d’accès à l’eau potable sont notablement améliorées dans les zones

défavorisées et pour les groupes de populations vulnérables- R3-OS3 : La lutte contre la malnutrition est très engagée

6.3.1 R1-OS3 : Les moyens d’accès aux aliments sont mis en place et renforcés

6.110 Si les groupes vulnérables bénéficient depuis des années de l'attention des décideurs, l'analyse de la problématique des stratégies d'intervention en faveur de ces groupes fait ressortir la nécessité de les appuyer davantage et mieux.

P1/R1-OS3 : Renforcement de la gestion des SAVS et de leur réseau dans les zones défavorisées (2 milliards d'UM)

6.111 La stratégie inscrit dans le PNIA/SA le renforcement des SAVS soutenu dès à présent par plusieurs partenaires10 en: (i) aidant par la formation les SAVS à se structurer en groupements coopératifs, à gérer leur stock et à le réapprovisionner avec des achats groupés et des contrats préférentiels de transport, (ii) finançant leur réapprovisionnement par des achats locaux et régionaux; (iii) réhabilitant/rééquipant leurs infrastructures; (iv) utilisant les SAVS comme canal de vente à prix social dans les grandes opérations nationales d’urgence ou de solidarité. Cette mesure aurait pour avantage de responsabiliser davantage les Comités des SAVS et de les professionnaliser.

P2/R1-OS3 : Développement d'infrastructures routières à l’intérieur du pays pour le désenclavement des

10 Banque mondiale dans le cadre de son programme d'urgence 2012-2015 ; le PAM sur son programme pays .

En résumé la Stratégie 2015, dans son OS3 et relativement au R1, engendre deux Produits:

o P1/R1-OS3 : Renforcement de la gestion des SAVS et de leur réseau dans les zones défavorisées

o P2/R1-OS3 : Développement d'infrastructures routières à l’intérieur du pays pour le désenclavement des zones les plus marginalisées

zones les plus marginalisées (24,7 milliards d'UM)

6.112 Plusieurs types de structures interviennent dans le domaine des pistes rurales. Les principales sont: la SONADER, les projets et programmes.

6.113 Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine des infrastructures pour le désenclavement; le Ministère de l’Equipement et des Transports s’est engagé, avec l’appui de la BID et de la BAD dans la construction de 1.500 km de pistes rurales. Ce programme de désenclavement concerne en particulier la region du fleuve.

6.114 La SNSA a repris pour ce produit les projets inscrits dans le CSLP les plus directement concernés par le désenclavement des zones de production.

6.3.2 R2-OS3 : Les conditions d’accès à l’eau potable sont notablement améliorées dans les zones défavorisées en particulier pour les populations vulnérables

6.115 L’approvisionnement aux services sociaux et en particulier à l'eau reste un problème de santé publique au niveau des zones enclavées et vulnérables. De nombreux villages restent sans infrastructures hydrauliques.

P1/R2-OS3 : Etendre les programmes d’hydraulique urbaine et villageoise dans toutes les zones vulnérables (8,5 milliards d'UM)

6.116 La SNSA a repris pour ce produit les projets inscrits dans le CSLP les plus directement liés aux zones d’insecurité alimenaire enclavées et privées d’accès à l’eau.

P2/R2-OS3 : Mettre en place un programme de sensibilisation et de formation des populations vulnérables sur des techniques d’amélioration de la qualité des eaux de surface pour des usages de consommation humaine

6.115 bis Ce programme couvrira toutes les zones rurales du pays, notamment celles ne disposant pas de ressources en eau de qualité. Il s’articule autour des axes suivants : (i)sensibilisation et information ; (ii)formation sur les techniques simples , peu couteuses et efficaces, de traitement des eaux ; (iii) mise à disposition de kits pour le traitement et la conservation des eaux de qualité. Ce programme sera mis en œuvre à travers des ONG sous la supervision conjointe des départements ministériels concernés, notamment ceux de l’Hydraulique et de l’Assainissement, de la Santé, de l’Education, des Affaires Sociales. En appui à ce programme, les structures scolaires locales seront notamment mises à contribution.

6.116 Le cout estimé de la première tranche de ce programme (2012- 2015) est de 500 millions d’Ouguiyas

En résumé la Stratégie 2015/ 2020 dans son R2-OS3 engendre deux Produits :

o P1/R2-OS3 : Etendre les programmes d’hydraulique urbaine et villageoise dans toutes les zones vulnérables

o P2/R2-OS3 : Mettre en place un programme de sensibilisation et de formation des populations vulnérables sur des techniques d’amélioration de la qualité des eaux de surface pour des usages de consommation humaine

6.3.3 R3-OS3 : La lutte contre la malnutrition est renforcée

6.117 Les interventions de sécurité alimentaire, conformes au Plan d’Action Intersectoriel de la Nutrition et à la Stratégie Natonale de Protection Sociale consistent principalement en des mesures palliatives. Ces mesures sont importantes et doivent être maintenues, encouragées et accrues.

6.118 La stratégie est construite, à partir des interventions déjà existantes, sur une approche plus globale, visant des effets à plus long terme. Il s'agira de corriger les effets de l'insécurité alimentaire mais surtout de prévenir et prendre en charge la malnutrition.

6.119 A long terme, les objectifs de lutte contre la malnutrition seront obtenus par des mesures correctives qui s'attaquent aux causes du fléau, telles la modernisation et l'accroissement de la productivité du secteur agricole, la création d’emplois ruraux non agricoles, l'amélioration de la disponibilité et de l'accès aux aliments de base.

6.120 A court terme, la malnutrition restant très présente en milieu rural et des pics de malnutrition aigue sont observéspendant les périodes de soudure. Elle touche particulièrement les enfants de moins de cinq ans et les mesures de prise en charge doivent être renforcées pour augmenter la couverture dans les régions les plus touchées, souvent les plus enclavées et les moins favorisées par les programmes d’aide

6.121 Des mesures nouvelles devraient être ajoutées aux programmes actuels pour traiter les formes les plus sévères de malnutrition particulièrement dans les zones déficitaires en infrastructures et pour lutter contre les carences en micronutriments (vitamines et minéraux).

P1/R3-OS3 : Extension de programmes de lutte contre la malnutrition dans les zones les plus touchées (3 milliards d'UM)

6.122 De nouveaux programmes seront élaborés pour: (i) aider expressément les groupes de population qui n'ont aucun autre moyen de subvenir à leurs besoins: foyers mono parentaux, vieillards, malades chroniques, personnes vivant avec le VIH/SIDA, handicapés physiques et informer sur la prévention de la malnutrition, (ii) implanter de nouveaux Centres nutritionnels dans les zones à forte prévalence de malnutrition protéine-énergétique et améliorer ceux déjà existants pour traiter les formes sévères mais aussi renforcer la formation les agents de santé aux méthodes de récupération nutritionnelle et informer sur la prévention de la malnutrition; (iii) renforcer les programmes actuels de lutte contre les carences en fer, vitamine A et iode  et lutter contre les carences en micronutriments par le traitement des conséquences de ces carences, la supplémentassions thérapeutique, la supplémentation préventive et l'enrichissement de certains aliments de large consommation 

6.123 Parallèlement à ces actions, vu la relation étroite entre la santé et l'état nutritionnel, il sera en étroite collaboration avec les services de santé et de nutrition, l’UNICEF et l’OMS renforcé tous les efforts actuellement entrepris pour traiter et prévenir les principales maladies ayant des incidences sur l'état nutritionnel des enfants et des populations en général, développé des programmes de soutien nutritionnel des enfants dans les écoles des zones à risques et des populations dans le monde rural pendant la période de soudure

P2/R3-OS3 : Amélioration des habitudes alimentaires (2 millions d'UM)

6.124 La stratégie nationale de communication pour le changement de comportement en matière de nutrition à l’horizon 2015 /2020 s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté et de l’atteinte des OMD. Elle concrétise une volonté de prévenir la malnutrition afin de

En résumé la Stratégie 2015/ 2020 dans son R3-OS3 engendre deux Produits :

o P1/R3-OS3 : Extension des programmes de lutte contre la malnutrition dans les zones les plus touchées

o P2/R3-OS3 : Amélioration des habitudes alimentaires

renforcer le capital humain du pays et de réaliser les buts sociaux et économiques projetés. Le but ultime de cette stratégie est, dans une démarche participative, de faire des communautés les principales actrices de l’amélioration du statut nutritionnel des familles en établissant désormais dans l’esprit de chacun le lien indéfectible entre bonne santé et bonne nutrition. Cette stratégie répond aux objectifs de la Politique Nationale de Développement de la Nutrition PNDN.

6.125 L'éducation des populations en matière nutritionnelle et de pratiques familiales essentielles, est permanente, grâce à des actions d'IEC inscrites dans le PNIA/SA. Elle accompagne la distribution d'aliments et veille à la récupération nutritionnelle afin de pérenniser les actions entreprises.

6.4 OS 4 : Renforcement des dispositifs de prévention et de gestion des crises alimen-taires au niveau central et décentralisé

6.126 Comme souvent souligné, certaines zones parmi les plus vulnérables restent insuffisamment couvertes par les différents intervenants dans le domaine de la sécurité alimentaire. Les programmes devraient idéalement couvrir l'intégralité du territoire national mais puisque des choix doivent être effectués, une priorité doit être accordée aux milieux ruraux les plus touchés par l’insécurité alimentaire et la malnutrition, ceux accusant des insuffisances en matière d'infrastructures et qui ont le moins accès aux services sociaux de base. Dans ce cadre, les poches de pauvreté dans le milieu urbain constituent une autre cible prioritaire.

6.127 L'implication des groupes cibles dans le processus d'identification et de sélection des activités à mener est nécessaire. En clair cela signifie que la lecture des contraintes et de l'évolution tendancielle des potentialités par zone ne peut pas constituer la seule base des interventions prioritaires à mettre en œuvre. Pour être opérationnelles et avoir un impact réel sur le milieu, les mesures à prendre devront nécessairement traduire ce qui, aux yeux, des bénéficiaires constitue réellement une priorité.

6.128 Les meilleures stratégies de développement doivent être partagées. Il existe pratiquement autant de stratégies d'interventions à la base qu'il y a d'interventions sur le terrain. Certaines stratégies et projets ont fait leurs preuves, d'autres connaissent des échecs à répétition. Les cadres de concertation et de coordination visent en principe cet aspect mais force est de constater, qu'en matière d’approche et de développement à la base, des chasses gardées existent et la concurrence se manifeste malheureusement encore en matière d’approche et de développement. Les leçons apprises des stratégies adoptées appartiennent au pays et aux habitants avec qui elles ont été réalisées.

6.129 S'agissant de l'aide d’urgence (distribution d'aliments en période d'urgence - sécheresse ou autres calamités-), mesure palliative qui de par sa nature est théoriquement temporaire, est encore appelée à demeurer. Si les différentes interventions doivent nécessairement être harmonisées à toutes les autres mesures (correctives et préventives), cette aide doit également chercher à améliorer ses performances.

Dans ce contexte, la Stratégie 2015 / 2020 sous son OS4 génère deux résultats principaux:

R1-OS4 : Les réseaux d’information sur la sécurité alimentaire sont harmonisés et mieux coordonnés créant une information fiable et disponible à tous et une économie d’échelle

R2-OS4 : Les actions d’urgence décentralisées sont mieux orientées sur les potentialités de sortie de crise

6.4.1 R1-OS4 : Les réseaux d’information sur la sécurité alimentaire sont harmonisés et mieux coordonnés créant une information fiable et disponible à tous et une économie d’échelle

La stratégie dans son R1-OS4 engendre un Produit :

o P1/R1-OS4 : Renforcement du dispositif d’alerte rapide et son adaptation aux nouveaux risques

P1/R1-OS4 : Renforcement du dispositif d’alerte rapide et son adaptation aux nouveaux risques (16,7 milliards d'UM)

6.130 Des systèmes d’information nationaux et d’alerte précoce ont été mis en place depuis une quinzaine d’années au Sahel. Ils font partie des dispositifs nationaux et régionaux de suivi de la situation alimentaire. La prise en compte de l’espace sous-régional appelle à une meilleure coordination des différents SIM, SAP, Cellules de Veille ou Structures de Gestion de l’Urgence; il en est de même au niveau national. En Mauritanie, l’Observatoire à la Sécurité alimentaire avec le PAM a la responsabilité du système d'alerte précoce, assurant ainsi la prévention et la gestion des crises alimentaires et conjoncturelles.

6.131 L'OSA se trouve confronté à de multiples problèmes:

o de collecte et de coordination de l’information aux niveaux local, régional et central ;o à la dispersion des moyens mis en place entre les institutions nationales privées et

internationales ;o aux insuffisances de prévisions météorologiques pour anticiper sur les risques climatiques et

leurs impacts sur les ressources naturelles et les productions agricoles.

6.132 L’enjeu est donc de s’orienter vers un Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire (SISA) efficient, alimenté par les structures nationales de production de l’information (productions agricoles animales et végétales, suivi des marchés, suivi de la vulnérabilité courante, importations et exportations alimentaires etc.) qui permet de substituer la logique du bilan alimentaire à celle du bilan céréalier. A cet égard, la capitalisation des expériences et la collaboration avec les structures spécialisées (SMIAR (FAO), VAM (PAM), AGRHYMET (CILSS), FEWS (USAID), sera nécessaire.

6.133 La SNSA propose de faire de l'OSA une structure indépendante, comme dans la plupart des pays Sahéliens et de le renforcer pour lui permettre de mener à bien ses différentes missions: (i) de suivi régional des populations à risque assuré mensuellement: collecte de données primaires par les agents de collecte locaux, contrôle et remontée de l’information par le biais des Chefs de Division régionaux de l'Observatoire; traitement, analyse au niveau du Siège et diffusion.; (ii) les enquêtes périodiques menées avec le PAM sur le suivi de la situation alimentaire des ménages, les flux transfrontaliers des produits alimentaires, la vulnérabilité en milieu urbain, la vulnérabilité structurelle (avec une périodicité de chaque 5 ans), l’impact des actions de sécurité alimentaire; et (iii) de contrôle sur le terrain en soutien aux équipes régionales et (iv) de diffusion des bilans ponctuels de la situation alimentaire nationale (tous les deux mois)

6.134 La SNSA a inscrit dans le PNIA/SA pour ces missions: (i) le renforcement de l'OSA en ressources humaines et matériel informatique géo-référencié et de communication dans une optique de régionalisation avec la mise en place de nouvelles antennes régionales. Le coût du renforcement de l'OSA a été estimé à 740 millions d'UM; (ii) le renforcement de l'Institut de météorologie (200 millions d’UM).

6.135 Face aux risques d'insécurité alimentaire, la SNSA a aussi inscrit au PNIA/SA: (i) la constitution du stock de sécurité de 35.000 tonnes dont 17.000 tonnes de stock physique et 17.000 tonnes en stock financier, couvrant les besoins de 500.000 personnes pendant 20 semaines tout en renforçant les rôles et fonctions des stocks villageois de sécurité alimentaire; (ii) la réhabilitation et extension des moyens de stockage du CSA et (iii) le renouvellement d'une partie du parc de camions du CSA (780 millions d'UM).

6.136 Face au manque d'infrastructures de stockage de la SONIMEX, à l'impossibilité de trouver sur la place des magasins adéquats et au rôle essentiel joue par la SONIMEX pour la régulation du marché et en temps de crise dans l'importation des denrées de base, la SNSA a inscrit dans le PNIA/SA la construction de magasins dans l'enseigne du port de Nouakchott (100.000 tonnes).

6.4.2 R2-OS4 : Les actions d’urgence décentralisées sont mieux orientées sur les poten-tialités de sortie de crise

P1/R2-OS4 : Renforcement de la coordination des actions d’urgence et de développement au niveau des régions, des communes et des villages (4,5 milliards d'UM)

6.137 Les actions de prévention, d'urgence et de développement sont encore trop peu coordonnées, tant au niveau central du Gouvernement que des partenaires, que sur le terrain au niveau des régions et communes par les services déconcentrés de l'Etat que des ONGs. Le CSLP souligne aussi le manque de recherche de synergies entre les différentes interventions. La SNSA promeut celles-ci et encourage les initiatives prises dans ce sens.

6.138 Parmi celles-ci, au niveau central la mise en place en 2011 d'un Comité Etat-Donateurs (CED) avec parmi ses groupes sectoriels, un Groupe Sectoriel sur la Sécurité Alimentaire et le Développement rural, présidé par la FAO et sur le terrain, l'extension de l'initiative REACH à d’autres régions, encouragée par la stratégie et inscrite au PNIA/SA devraient significativement améliorer l'efficience de l'aide et de la lutte contre la insécurité alimentaire.

P2/R2-OS4 : Mise en place d’un dispositif de surveillance régional et d’une réserve régionale (15 millions d'UM)

6.139 La politique du CILSS et de la CEDEAO dans le cadre de son Programme régional d’investissements adopté en 2010 prévoit pour la sécurité alimentaire deux instruments: la coordination des dispositifs de surveillance et la mise en place d’une réserve régionale de sécurité, complémentaire des stocks nationaux, avec des articulations avec les niveaux nationaux et locaux. La Mauritanie, en tant que membre du CILSS y participe.

6.140 Le mécanisme proposé devrait permettre d’informer sur les stocks et les échanges de vivres entre les régions, renforcer la coopération inter Etats, permettre une réaction régionale plus immédiate aux situations d’urgence, renforcer les capacités des structures nationales, stabiliser l’approvisionnement en céréales et les prix. Cette mission revient pour l’Etat mauritanien à l’Observatoire de la sécurité alimentaire et implique des contacts fréquents avec le CILSS et les divers membres du réseau. (coût annuel : 3 millions d’UM.

6.141 Pour Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, «  Des réserves alimentaires doivent être établies non seulement en tant que stocks humanitaires dans les zones pauvres sujettes aux catastrophes naturelles, comme le propose M. Zoellick, mais aussi et surtout comme un moyen d’assurer des revenus stables aux paysans et de garantir que les aliments seront disponibles à un prix abordable. Pourvu qu’elles soient gérées de façon transparente et participative, et que les pays unissent leurs efforts au niveau régional, les réserves alimentaires peuvent constituer un outil efficace de lutte contre la volatilité des prix, limitant les risques de spéculation par les traders et les abus de position dominante des acheteurs »11.

11 Olivier de Schutter - Rapporteur spécial des Nations Unies -, Les crises alimentaires: 8 priorités pour le G20. http://www.srfood.org/index.php/fr/component/content/article/1-latest-news/1124-food-crises-we-need-architects-not-firefighters , 28 janvier 2011.

La stratégie dans son R2-OS4 engendre deux Produits :

o P1/R2-OS4 : Renforcement de la coordination des actions d’urgence et de développement au niveau des régions, des communes et des villages

o P2/R2-OS4 : Mise en place du dispositif de surveillance régional et d’une réserve régionale

6.5 OS 5 : Promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire dans un pro-cessus de décentralisation et de développement local

6.142 L’objectif de sécurité alimentaire ne peut être atteint que si l’implication de toutes les catégories d’acteurs (organisations socioprofessionnelles, chefs d’entreprises, élus des collectivités locales…) est effective. Hormis les difficultés financières communes à l’ensemble des acteurs, des institutions et des structures, il est reconnu que l’encadrement technique classique a montré ses limites et que l’on doit réfléchir davantage pour changer les méthodes d’approche dans le milieu rural pour une meilleure définition des besoins des différentes catégories d’acteurs et pour obtenir leur adhésion et leur participation aux actions de développement.

Dans ce contexte, la Stratégie 2015 / 2020 sous son OS5 génère 3 résultats :

R1-OS5 : Un cadre institutionnel et réglementaire pour l’inclusion des administrations déconcentrée et des collectivités locales dans le processus de prise de décision, de programmation et de S&E, est mise en œuvre

R2-OS5 : Les collectivités locales et les organisations de base sont consolidées et plus impliquées dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de sécurité alimentaire à travers des actions régionales et locales de formation et d’échanges d’expériences

R3-OS5 : Des politiques incitatives de développement et de sécurité alimentaire sont coordonnées et harmonisées

6.5.1 R1-OS5 : Un cadre institutionnel et réglementaire pour l’inclusion des administra-tions déconcentrée et des collectivités locales dans le processus de prise de décision, de programmation et de S&E, est mis en œuvre

6.143 Parallèlement au recentrage de l’Etat sur ses missions régaliennes, la Mauritanie s’est engagée dans la voie de la décentralisation à travers la mise en place de Programmes Régionaux de Lutte contre la Pauvreté. Il est attendu de ce processus qu’il favorise un développement économique et social durable grâce à une libération des énergies locales et une meilleure utilisation des ressources physiques et humaines locales. La décentralisation devrait en ce sens constituer à un facteur favorable à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation de la sécurité alimentaire, appréhendées dans leur contexte local par des actions de proximité.

6.144 La promotion d’une bonne gouvernance passe par un processus de décentralisation et de développement local. Les gestions les plus efficientes de l’insécurité alimentaire promeuvent le « penser globalement, agir localement ». La sécurité alimentaire implique diverses parties prenantes : producteurs, distributeurs, consommateurs, PTF, OSP, OSC et Etat. Une charte de la sécurité alimentaire sera nécessaire pour préciser le rôle et la place de chacun, ainsi que des mécanismes à promouvoir pour :

o La coordination des interventions;o Les mutualisations possibles et les synergies souhaitables;o Les renforcements des capacités des acteurs, en particulier les Collectivités territoriales,

les OSC et les OSP;o La mise en synergie des parties prenantes.

La Stratégie 2015 dans son R1-OS5 engendre deux Produits:

o P1/R1-OS5 : Inscrire les objectifs de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles dans les programmes de développement des collectivités locales

o P2/R1-OS5 : Appui a la mise en œuvre des PRLP et des plans de développement communaux (PDC)

P1/R1-OS5 : Inscrire les objectifs de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles dans les programmes de développement des collectivités locales (2,6 milliards d'UM)

6 .143 bis L’appui à la décentralisation et au développement local constitue l’un des axes prioritaires de la SNSA. Le ‘’programme européen de renforcement des capacités des institutions des collectivités locales et de leurs services’’ (PERICLES) constitue, de par son approche ainsi que les montants significatifs qui lui sont alloués, l’un des projets les plus importants engagés dans ce secteur. Le cout de la phase actuelle du projet (2007- 20012) est de 7,5 millions d’Euros (soit 2,6 milliards d’UM).

1- Description du projet   :

1.1 Objectifs   :

L’objectif global du projet est l’amélioration des conditions de vie, matérielles et immaté-rielles, du citoyen(ne) mauritanien(ne) où qu’il (elle) vive dans le pays.

Les objectifs spécifiques du projet sont : ( i) d’asseoir la commune dans son rôle d’acteur et d’animateur réel de développement, (ii) d’accompagner l’évolution et le pilotage du proces-sus de décentralisation, offrant aux communes le cadre leur permettant de jouer ce rôle.

1.2 Résultats escomptés du projet   :

La stratégie d’intervention du projet repose sur les cinq principes suivants :(i) la participa-tion active (responsabilisation) de toutes les familles d’acteurs, (ii) la recherche d’une concertation et d’une complémentarité entre ces acteurs (Etat /privé par ex,), (iii) une ges-tion décentralisée, (iv) l’adoption d’une approche processus (itérative), (v) la priorité donnée au renforcement des capacités et au développement institutionnel.

Les trois résultats suivants sont attendus :(i) les communes (1) maitrisent leur fonctionne-ment administratif, technique et financier au service des citoyens, (2) et ont développé leurs capacités d’initier une dynamique de développement ; (ii) le cadre institutionnel et adminis-tratif de la décentralisation est renouvelé ; (iii) un système de financement des communes et de la décentralisation fiable et cohérent est établi.

P2/R1-OS5 : Appui à la mise en œuvre des PRLP et des PDC (23,2 milliards d'UM)

6.145 Ce produit s'appuie sur un certain nombre de projets inscrits dans le CSLP-III. Il renforce, entre autres, le PNDL, le projet VAINCRE au niveau des Communes, les plus touchées par l’insécurité alimentaire. Il convient également citer le Projet ARTGOLD (PNUD/Espagne) qui intervient au niveau des régions d’Assaba et du Brakna et dont la démarche ressemble à celle du PERICLES.

6.146 La Stratégie a en appui à ces projets, aux PRLP et aux PDC inscrit dans le PNIA/SA le financement

du Fonds régional de développement pour permettre le financement d'un certain nombre d’infrastructures, inscrites pour la plupart dans les Plans de développement local de ces communes, mais qui, par manque de moyens, n’ont pu l’être, tout en étant un obstacle sérieux au développement de la communauté et à l’évacuation des produits: actions de désenclavement à entreprendre pour répondre aux besoins d’amélioration du trafic, -transport des intrants et des produits-; infrastructures de stockage, de conditionnement et de marchés, qui doivent faire face aux augmentations de production et s’adapter à la demande des consommateurs.

6.147 Les actions et projets de ce produit en appui aux PDC (amélioration de l’accès au marché et équipement des marchés) son financés à la demande des communes dans une enveloppe moyenne de 500 millions d’UM par commune.

6.5.2 R2-OS5 : Les collectivités locales et les organisations de base sont consolidées et plus impliquées dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de sécurité alimen-taire à travers des actions régionales et locales de formation et d’échanges d’expériences

6.148 Les organisations paysannes sont encore faibles et doivent être renforcées pour défendre les intérêts du monde rural auprès des pouvoirs publics et des collectivités locales.

6.149 La représentativité des paysans et éleveurs au sein de leurs propres organisations et la concertation entre les organisations de producteurs demeure aussi une condition nécessaire de la professionnalisation de ces dernières. Même si la concertation commence à s'améliorer, des efforts importants restent à faire pour responsabiliser et aider à la professionnalisation des organisations des producteurs et renforcer les capacités des groupements féminins. Certes, des rencontres entre les organisations rurales et les pouvoirs publics ont lieu, mais leur implication dans la formulation, l'exécution et le suivi des Politiques nécessite des améliorations. Des programmes spécifiques d’appui-/ accompagnement des initiatives endogènes des producteurs (organisation, services, etc.…), d’appui au renforcement des unions et fédérations, et de manière générale à leur professionnalisation restent à être mis en œuvre.

6.150 De fait (et entre autres), les organisations de producteurs doivent aussi bénéficier de formation en: alphabétisation fonctionnelle (langues nationales), sur l’aménagement des terres et terroirs, les risques climatiques, la gestion financière et la maîtrise des instruments de crédit. Elles doivent connaître les circuits commerciaux et être à même de mener les négociations avec les différents opérateurs économiques: transporteurs, commerçants, industriels et pouvoirs publics.

6.151 Il faut adopter l'habitude de la planification locale avec l’ensemble des composantes de la communauté, au niveau des communes et des moughataas, sur de petits territoires qui doit être réalisée et validée à terme par leurs propres cadres d'expression et de concertation. La mise en place de ces cadres d'expression constitue une priorité en matière de sécurité alimentaire.

6.152 Les Organisations agro-pastorales malgré leur foisonnement ne constituent pas encore de véritables forces de propositions et de pression. La structuration du mouvement des producteurs doit déboucher sur une véritable force de concertation, de propositions et de négociation.

P1/R2-OS5 : Renforcer les capacités des collectivités locales et des organisations de base dans la mise en œuvre des stratégies et des programmes de sécurité alimentaire (11,4 milliards d'UM)

6.153 Plusieurs partenaires - la Banque mondiale avec le Projet de développement rural communautaire

La Stratégie 2015/ 2020 dans son R2-OS5 engendre deux Produits :

o P1/R2-OS5 : Renforcer les capacités des collectivités locales et des organisations de base dans la mise en œuvre des stratégies et des programmes de sécurité alimentaire

o P2/R2-OS5 : Améliorer la formation des agents chargés de la collecte et de l’analyse des données sur la sécurité alimentaire

(PDCR), la coopération française avec le projet Périclès se sont engagés en appui à la décentralisation au renforcement des capacités à la base, actions porteuses dans la lutte contre la pauvret et l'insécurité alimentaire. Elle allie le renforcement des capacités locales au niveau de communautés, le renforcement et structuration des organisations à la base, des investissements sous forme d'infrastructures sociales et des activités génératrices de revenus.

P2/R2-OS5 : Améliorer la formation des agents chargés de la collecte et de l’analyse des données sur la sécurité alimentaire (150  millions d'UM)

6.154 Les agents des collectivités décentralisées, cadres des ministères techniques chargés de la collecte des informations sur le terrain pour le relevé des statistiques, le suivi et l'évaluation des projets et chargés de faire remonter l'information sont en général mal formés et sous équipés. La SNSA a prévu de relever leur formation par l'organisation d'ateliers de formation au niveau des wilayas et des communes.

6.5.3 R3-OS5 : Des politiques incitatives de développement et de sécurité alimentaire sont coordonnées et harmonisées

6.155 Les politiques passées ont été caractérisées par la mise en œuvre d’importantes réformes aux plans institutionnels et économiques qui préconisaient, pour l’essentiel, le désengagement de l’Etat des fonctions productives et commerciales et le recentrage de ses activités autour des fonctions pérennes, la responsabilisation des acteurs et promoteurs du développement la décentralisation, la promotion du secteur privé.

6.156 Ces réformes méritent d’être renforcées. En effet, elles restent confrontées à un certain nombre de dysfonctionnements dont: (i) la grande fragilité des structures créées;(ii) l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières; (iii) la faible capacité du MDR en matière de gestion des ressources disponibles, de planification, de suivi-évaluation et d’appui conseil.

6.157 Les politiques fiscales de l'État par rapport aux importations entre autres du riz, des légumes, du lait en poudre n’ont pas permis de protéger les filières locales: au riz local de se développer comme souhaité, à l’industrie laitière de s’intensifier, à la production maraîchère de prendre la place, qui lui revient, etc.

6.158 Les échanges transfrontaliers sont pour la sécurité alimentaire d’une extrême importance pour les zones de grande insécurité alimentaire, comme le sud-est mauritanien. Informels et mal quantifiés, ils demandent à être mieux connus, étant essentiels à la sécurité alimentaire de la sous-région.

6.159 Une estimation des productions agricoles, animales et halieutiques au niveau des différentes régions s’avère par ailleurs indispensable à la compréhension des échanges et des risques de pénurie alimentaire. Les prévisions de campagne de la FAO et du CILSS devraient à cet effet être mieux intégrées aux statistiques nationales et mieux diffusées aux acteurs.

6.160 Les principes de politique foncière introduits par les dispositions de l’ordonnance foncière et domaniale mettent en exergue deux objectifs fondamentaux : i) l’autosuffisance alimentaire et le développement économique et social et ii) la protection des groupes vulnérables et la promotion de l’emploi.

6.161 Pour parvenir à ces objectifs, le régime juridique mis en place a défini des règles et des procédures pour la mise en valeur des terres et la réalisation des objectifs de justice sociale. Toutefois, quelques décennies après sa mise en place, la réforme foncière de 1983 n’a pas produit les résultats attendus au terme de sa mise en œuvre. L’existence de deux systèmes fonciers, la cohabitation du droit foncier moderne et du droit coutumier et l’instabilité de l’ordre juridique résultent à une ambiguïté des dispositions juridiques et de leur inapplication rigoureuses par les autorités administratives chargées de leur application.

6.162 Il en résulte à une situation dans laquelle:

- le droit des personnes vulnérables n’est pas sécurisé (propriété collective non individualisée, terres immatriculées au nom des notables sont toujours entre leurs mains) et l’objectif d’autosuffisance alimentaire n’est pas atteint. Cet échec de la politique foncière est le résultat

de (i) la forte résistance du droit coutumier au régime introduit ; (ii) la mauvaise application des procédures par les administrations en charge.

- le droit au titre foncier d’un certain nombre de propriétaires, ayant mis en valeur les terres n’est pas octroyé.

6.163 La mise en œuvre de la stratégie de sécurité alimentaire nécessite un réaménagement du cadre juridique régissant le foncier. Ce réaménagement doit être orienté vers des aspects fonciers liés au régime de propriété, à la mise en valeur et à l’organisation foncière.

P1/R3-OS5 : Contribution à la réduction des entraves tarifaires et non tarifaires (5 millions d'UM)

6.164 De multiples obstacles freinent le développement des échanges régionaux, notamment la fragmentation de la monnaie, les législations commerciales (droits de douane non harmonisés), les obstacles techniques (législation phytosanitaire, normes, « taxes informelles », etc.), l’état général des infrastructures routières et de marché, malgré les efforts réalisés au cours de ces dernières années. Ces obstacles et les coûts du transport entre les pays (Mauritanie-Mali 2.000 € à 3.000 €, Mauritanie-Maroc 3.000 € à plus pour 30 tonnes) augmentent sensiblement les prix aux consommateurs.

6.165 L’expansion du marché régional est limitée par son inorganisation, la faible normalisation, transformation et valorisation des produits ne permettant pas de conquérir les nouvelles niches de consommation.

6.166 Les politiques économiques «protectionnistes» menées par chacun des pays de la région12 spécialement lors de la flambée des prix de 2008, contraire à la vision de l’ECOWAP, n’ont pas non plus été favorables à l'intégration et ont souvent eu des répercussions sur les pays voisins. La fermeture officielle des frontières d’un certain nombre de pays a contribué à l’augmentation des prix de céréales sur les marchés déficitaires et à l’impossibilité d’en acheter pour certains groupes de populations sensibles.

6.167 Malgré les volontés politiques affirmées, le marché interrégional a ainsi peine à se structurer pour faciliter et favoriser la circulation des produits entre les zones excédentaires et les zones déficitaires. Il reste marqué par de multiples obstacles: tracasseries routières et aux frontières, accès au financement pour les investissements en agriculture, qui reste très difficile et à des taux de crédit agricole, qui varient, à de rares exceptions près, entre 20 % et 30 % dans la région, malgré la micro-finance.

6.168 Le commerce intra régional reste faible, mais le potentiel est considérable. La Mauritanie, qui importe une large part de ses besoins devrait tirer avantage de celui-ci; Le grand défi qui se pose aux Etats de la sous région est d’assurer le plein accès des systèmes nationaux agricoles et alimentaires au marché intra-régional.

La démarche à entreprendre

6.169 La SNSA relance le débat sur l'ouverture des marchés sous-régionaux, la limitation des entraves. L’objectif étant de promouvoir le commerce intra-régional via la constitution d’argumentaires à usage et à destination de l’ensemble des acteurs concernés: opérateurs, OP, décideurs politiques, PTFs. La reconquête du marché agricole régional suppose de travailler sur (au moins) quatre

12 Blocages formels et informels à l’exportation en 2004/2005, en 2007/2008 lors de la flambée des prix

La Stratégie 2015 /2020 dans son R3-OS5 engendre trois Produits :o P1/R3-OS5 : Contribution à la réduction des entraves tarifaires et

non tarifaireso P2/R3-OS5 : Un observatoire en charge du suivi des prix et des

politiques de sécurité alimentaire est mis en placeo P3/R3-OS5 : Amélioration de l’accès au fonciero

ensemble de questions:

La mise en place d'une table de concertation entre professionnels du secteur, administrations de tutelle, les services de police des douanes pour la limitation, voire l'élimination des taxa-tions sauvages à l'intérieur du pays et aux frontières,

l’harmonisation des politiques de commerce pour lever les contraintes à la mise en place des instruments économiques d'intégration

les politiques de stockage à conduire pour la sécurité alimentaire dans un marché protégé ; la mise en place de mesures de sauvegarde pour lutter contre les poussées d’importation, ré-

pondant à la nécessité d’assurer des prix stables et rémunérateurs qui permettront un autofi-nancement des exploitations familiales

6.170 Pour ces études, la stratégie a inscrit dans le PNIA/SA une provision de 6 mois / homme de consultation nationale en appui à la cellule de coordination de la SNSA.

P2/R3-OS5 : Un observatoire en charge du suivi des prix et des politiques de sécurité alimentaire est mis en place (7,22 milliards d'UM)

6.171 Ce produit coordonné au niveau de la cellule de pilotage de la SNSA regroupe plusieurs axes complémentaires: (i) la mise en place d'un comité national public-privé de suivi et d aide a la décision sur les politiques de développement des filières; (ii) un appui au dispositif de contrôle et de certification des produits de l'élevage; (iii) le recensement agricole et de l'élevage;

6.172 Comité national public-privé de suivi et d’aide à la décision Un bon pilotage des marchés en situation d’instabilité de la conjoncture économique, et de possible changement du comportement des acteurs, implique des décisions rapides souples et pertinentes. La SNSA par ce produit propose de parfaire les outils existants de suivi de mettre en place un comité national public-privé de suivi et d'aide à la décision pour veiller à la compétitivité des productions locales face aux importations et une plus grande stabilité des prix. Ceci suppose, entre autres, le suivi permanent des prix des produits importés et des produits alimentaires locaux, ainsi que le suivi des comptes d’exploitations des producteurs;

6.173 Ce système d’information devra aussi mesurer l’impact des décisions et mesures commerciales et d'intervention prises par rapport aux différents objectifs à savoir: (i) la disponibilité et l’accessibilité alimentaire, (ii) le niveau de vulnérabilité; (iii) la production nationale; (iv) l’équilibre budgétaire et les réserves en devises.

6.174 Le système de pilotage devrait ainsi comprendre 4 modules en fortes interrelations et une unité centrale de pilotage. Trois des modules13 correspondant à (i) la disponibilité et l’accessibilité aux produits alimentaires, (ii) l’aide aux populations vulnérables; (iii) la relance de la production. Le dernier module prend en compte le budget de l’Etat qui finance les opérations et les réserves en devises de la banque centrale.

- Module 1-. disponibilité et accessibilité alimentaire. L’enjeu est ici l’approvisionnement en produits alimentaires, mais aussi la capacité monétaire des consommateurs à les acheter. Il faut donc rassembler toutes les informations sur les stocks (dont les stocks de sécurité) les prix des produits stratégiques, la présence de produits en quantité suffisante sur l’ensemble du terri-toire. A ceci s’ajoute les prévisions des différents types d’importations (aide alimentaire, SO-NIMEX, importation commerciale), les statistiques douanières et portuaires. Beaucoup de ces informations sont déjà disponibles.

- Module 2 - suivi de la vulnérabilité. Les informations sur le sujet sont collectées par les en-quêtes principalement organisées par le PAM et l’OSA

- Module 3 - Suivi de la production. Il s’agit ici de suivre la chaine des valeurs des principales filières riz et céréales locales. Les comptes d’exploitations des différents types d’exploitations (grandes, moyennes, petites) seront les éléments clefs du dispositif permettant principalement

13 Voir schéma en annexe

de juger de la rentabilité des filières locales face aux produits importes. Des processus d’actua -lisation seront nécessaires vu la volatilité des prix des intrants. La surveillance des différences de prix entre les céréales locales et importées devra être permanente.

- Module4 - Suivi de l’impact des mesures sur le budget de l’Etat et les réserves en devises . Les fortes fluctuations des prix internationaux ont des effets très importants sur les dépenses de l'Etat, que ce soit les opérations de détaxations ou de subvention. Chaque dépense doit avoir un maximum d’efficacité et s’ajuster aux contraintes financières, ce qui suppose des calculs en « coûts avantage » dans le choix des mesures à prendre, mais aussi de leur niveau (taux de sub-vention, taux de détaxation...).

6.175 L’Unité de pilotage, « cerveau » du dispositif, devrait rassembler et traiter l’ensemble des informations issues des " modules. Ses objectifs seront de:

- Simuler les décisions. La complexité des effets des différentes mesures nécessite des modèles informatisés d’aide à la décision permettant de mieux ajuster les niveaux de taxation et de sub-vention,

- Proposer de nouveaux outils de régulation des prix des produits importés tel que le mécanisme spéciale de sauvegarde (MSS) actuellement négocié à l’OMC,

- Evaluer l’impact des différentes mesures sur les différents objectifs (accessibilité alimentaire, budget, relance de la production, vulnérabilité) afin de tirer les leçons de l’expérience et de renforcer à terme l’indépendance alimentaire.

6.176 Ce système de pilotage est un élément indispensable pour sécuriser l’environnement économique de la relance de la production. L’enjeu à moyen terme est de réduire la dépendance de la Mauritanie aux importations et de limiter à l’avenir la vulnérabilité du pays aux aléas des marchés internationaux. Il devrait, semble-t-il, être logé au comité technique interministériel de suivi afin de lui fournir toutes les informations, analyses et simulations nécessaire à la prise de décision.

6.177 Il est fortement souhaitable que les opérateurs, de préférence organisés en interprofessions de filières, ainsi que les représentants des consommateurs soient consultés en aval des décisions prises. Cette consultation serait, entre autres, très utile pour valider certaines données, et surtout avant les prises de décisions touchant directement ou indirectement la rentabilité des filières nationales.

6.178 La mise en place d’un tel outil de pilotage est inclue dans le PNIA/SA. Le coût du système de pilotage tel que prévu sur 16 mois, détaillé en appendice, est estimé à 120 millions d'UM.

6.179 Recensement Agricole et de l'élevage. Dans le domaine de la production végétale, un recensement de l'agriculture a été réalisé en 1984/1985, sans couvrir l'ensemble du pays, ni prendre en compte l'élevage nomade. L'agriculture et l'élevage mauritaniens ont subi de profondes mutations au cours des vingt dernières années, ainsi que l'espace géophysique avec le renforcement et l'extension des domaines aménagés (privés et encadrés), la disparition et la création de nouveaux villages et hameaux. Les caractéristiques des exploitations agricoles et celles de l'élevage ont évolué.

6.180 Cette situation est préjudiciable à toute prise de décision dans l’ensemble du secteur, notamment l’évaluation de l’impact des politiques et programmes en matière de développement agricole et rural.

6.181 Le but du projet RGAE est l’amélioration de la production et de la diffusion des statistiques agropastorales pour répondre aux besoins en données pour la conception et le pilotage de la politique de développement du monde rural par : (i) la conduite du Recensement Général de l’Agriculture et de l’Elevage (RGAE) ; (ii) la mise en place d’un Système Moderne de Diffusion et d’Archivage des données statistiques agropastorales; (iii) La contribution à la mise en place d’un Système Permanent et Intégré de Statistiques Agropastorales (SPISA). Le coût du Recensement Général de l’Agriculture et de l’Elevage (RGAE), inscrit au PNIA/SA a été estimé à 1,372 millions UM.

La stratégie proposée vise à :- financer le Recensement Agricole et de l'élevage, outil indispensable à toute prise de décision

dans le secteur- renforcer le rôle des interprofessions dans la politique de gestion des filières et notamment

dans la politique des prix et assurer sur le long terme la compétitivité des filières locales;- assurer la compétitivité des productions locales face aux importations, ce qui suppose:

o le suivi régulier des prix des produits importés et des produits alimentaires locaux;o le suivi des comptes d’exploitations des producteurs;o la mise en place de modèles informatisés d’aide à la décision permettant de mieux

ajuster les niveaux de taxation et de subvention;o la mise en place de nouveaux outils de régulation des prix des produits importés tel que

le mécanisme spécial de sauvegarde actuellement négocié à l’OMC;o prendre des mesures négociées pour les échanges (et/ou partenariats) inter-

régions, sous-régionales et internationales.

P3/R3-OS5 : Amélioration de l’accès au foncier (25 millions d'UM)

6.182 Le produit attendu de la stratégie en matière foncière inscrit au PNIA/SA vise à renforcer la cellule en charge des aspects fonciers en hommes ressources pour les études et en moyens de travail pour :

à finaliser le programme sur les schémas de structures et l’enregistrement des titres fonciers déjà engagé au niveau du bas delta et de l’étendre sous des formes semblables au niveau de toutes les zones à vocation agricole.

sécuriser les droits fonciers des exploitants soumis au régime de l’autorisation provisoire, il est recommandé d’une part d’opérationnaliser les commissions de constatation de la mise en valeur des terres et d’autre part, de délivrer les titres fonciers aux attributaires qui ont respecté les conditions de mise en valeur dans les conditions fixées par leur cahier des charges.

préserver les droits des personnes vulnérables, prenant les mesures qui permettent l’individualisation des terres dans le cas de la propriété communautaire et d’immatriculer les droits réels des personnes vulnérables (femmes, jeunes) dans le cas des terres familiales gérées en copropriété.

immatriculer les droits coutumiers, conformes aux textes fonciers, qui reconnaissent les droits coutumiers. Cependant l’immatriculation de ces droits butte sur le mode d’administration de la preuve, car les propriétaires ne disposent pas de titres de propriété. A cet effet, le mode de faire valoir du droit de propriété doit être réaménagé pour permettre aux propriétaires traditionnels d’immatriculer leurs droits.

mettre en place de procédures de règlement de conflits entre agriculteurs et éleveurs pour sécuriser les cultures contre les animaux, il est nécessaire de prendre des mesures administratives visant l’organisation du pastoralisme et la régulation des rapports entre agriculteurs et éleveurs. Ces mesures sont notamment :

la mise en place de schéma d’aménagement de l’espace pastoral conformément au code pastoral;

l’élaboration et l’adoption d’arrêtés organisant l’espace pastoral et les activités pastorales dans les zones de culture conformément aux indications du code pas-toral;

l’opérationnalisation des commissions d’arbitrage des conflits entre agriculteurs et éleveurs comme indiqués par le code pastoral;

la mise en place des organisations socioprofessionnelles d’agriculteurs et éle-veurs prévues par le code pastoral pour assurer une meilleure défense des inté-rêts des agriculteurs et des éleveurs;

l’appui technique et matériel des commissions d’arbitrage et des organisations socioprofessionnelles pour leur permettre de réaliser leurs missions.

faire reconnaître certaines pratiques foncières traditionnelles et le bannissement d’autres pratiques: la réforme foncière a banni le système foncier traditionnel dans son ensemble. Or, certaines pratiques foncières traditionnelles ne sont pas négatives. C’est le cas notamment du « Loubal » et du « Diengué » qui sont pratiqués dans le système foncier pulaar et soninké. Ces pratiques doivent être autorisées et protégées par le droit foncier.

transférer les litiges fonciers à la compétence des tribunaux: les conflits fonciers collectifs sont soustraits à la compétence des juridictions. Ils sont confiés à une commission

administrative. Cette situation anticonstitutionnelle, doit être corrigée pour permettre aux tribunaux de connaître de tous les litiges fonciers qu’ils soient collectifs ou individuels.

rendre opérationnel les organes fonciers: les textes fonciers mettent en place des organes fonciers dont notamment les commissions de constations des mise en valeur. Ces organes ne sont pas fonctionnels dans le contexte actuel en dépit de leur importance. En conséquence, la stratégie pousse l’Etat à opérationnaliser ces organes pour accélérer le processus d’immatriculation des terres et la sécurisation des propriétaires fonciers. Il doit de même les doter de moyens pour leur permettre d’exercer leurs missions.

Encadré 2: Sécurité alimentaire et développement agricole – Principals mesures conjointes à l’échelle des enjeux nationaux

A court terme, afin de répondre aux enjeux du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté, les contraintes à lever pour la sécurité alimentaire et le développement agro-sylvo-pastoral concernent en particulier :

Mesures préalables :

• Assurer une totale harmonisation stratégique et opérationnelle entre la SNSA et la Stratégie de Développement Rurale (SDSR)

• Placer l’observatoire à la sécurité alimentaire sous la tutelle du MAED

Mesures préventives :

• Reconstituer un stock national minimum de sécurité alimentaire• Renforcer les rôles et fonctions des stocks alimentaires villageois de sécurité

alimentaire(SAVS) palliatif ou préventif• Renforcer les systèmes de collecte de données et assurer la diffusion des informations

relatives au suivi de la sécurité alimentaire et des zones vulnérables à l’ensemble des partenaires, y compris au niveau communal et des groupes vulnérables.

Mesures palliatives:

• Coordonner les interventions en faveur des groupes vulnérables, prenant comme bonne pratique l’Initiative REACH ;

• Répondre à de réels besoins des populations en détresse et assurer un appui conseil de qualité structurant par ailleurs le milieu / renforcement des capacités locales (15 % des coûts d’investissement)

• Renforcer les synergies entre partenaires pour ancrer les efforts concentrés dans la sphère économique des pauvres

• Concevoir les actions avec la participation des acteurs à la base au niveau local (commune ou moughataa)

Mesures correctives:

• Revoir la politique d'allocation des investissements publics et leur répartition entre l’irrigué, le pluvial et l’élevage (rééquilibrage des investissements et des appuis)

• Assurer un suivi des prix, limiter les distorsions du marché qu'elles induisent et assurer la place et compétitivité des filières locales;

• Améliorer l’accès aux intrants et au matériel agricole;• Assurer des services d’appui-conseil de qualité et de proximité (liaison

vulgarisation/formation/recherche);• Revoir les modalités de financement rural;• Faciliter l’accès à la terre et au titre foncier,• Renforcer systématiquement les capacités des organisations paysannes et organisations

communautaires à mettre au cœur de la planification et de l'exécution des programmes de développement rural, de valorisation des productions et leur intégration au marché.

7. Programme National d'Investissement agricole / Sécurité Alimentaire

7.1 Adéquation entre les piliers du PDDAA et le PNIA/SA

7.1 Le cadre logique du SNSA horizon 2015/2020, tel que présenté a été développé conformément aux axes stratégiques d’intervention du CSLP-III.

7.2 Les actions considérées proviennent pour une part du CSLP-III, les autres sont issues des ateliers interrégionaux et répondent à des logiques de décentralisation. Elles répondent aux préoccupations et requêtes formulées par les services déconcentrés de l'Etat et les représentants de la société civile, ONGS et Organisations socioprofessionnelles, en direction des populations vulnérables.

7.3 Les programmes stratégiques du PNIA/SA ainsi déclinés trouvent leur concrétisation dans les produits issus des objectifs spécifiques de la SNSA et sont en parfaite harmonie avec les piliers du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) comme il apparaît au tableau suivant

Tableau 6: Correspondance entre les programmes du PNIA/SA, les produits du cadre logique de la SNSA et les quatre piliers du PDDAA

PILLIER 1 (PDDAA) : GESTION DES TERRES ET DES EAUX

PROGRAMME POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ET L'ENSABLEMENT

P1/R2-OS1 : Lutte contre le changement climatique et la désertification à travers la restauration et le maintien de la fertilité des sols

P2/R2-OS1 : Maîtrise des techniques de gestion des ressources naturelles

PILLIER 2 (PDDAA) : ACCES AU MARCHEPROGRAMME D'AMELIORATION DES CIRCUITS COMMERCIAUX

P1/R1-OS2 : Les capacités techniques, organisationnelles et de négociation des producteurs et des expor-tateurs sont renforcées à travers des cadres de concertationP2/R1-OS2 : La valorisation de la production locale autour de centres urbains et de sa commercialisationP1/R2-OS2 : Développement de l’information commerciale sur les opportunités relatives aux marchés et aux prix aux niveaux national, régional et  internationalP2/R1-OS3 : Développement d'infrastructures routières à l’intérieur du pays pour le désenclavement des zones les plus marginaliséesP1/R3-OS5 : Contribution à la réduction des entraves tarifaires et non tarifairesP2/R3-OS5 : Un observatoire en charge du suivi des prix et des politiques de sécurité alimentaire est mis en place

PILLIER 3 (PDDAA) : APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIREPROGRAMME DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

P2/R1-OS1: Petites et moyennes infrastructures hydro-agricoles sont réhabilitées

P3/R1-OS1: Production agricole intensifiée et diversifiée au niveau des exploitations familialesP3/R3-0S5: Amélioration de l'accès au foncier

PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGEP4/R1-OS1: Les productions animales ont une plus grande valeur ajoutée

PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ET DE L'AQUACULTUREP1/R1-OS1: Les productions halieutiques sont valorisées

PROGRAMME DE RENFORCEMENT DU DISPOSITIF D'ALERTE RAPIDE, DE PREVENTION ET DE GESTION DES CRISES ALIMENTAIRES

P1/R1-OS4 : Renforcement du dispositif d'alerte rapide et son adaptation aux nouveaux risquesP1/R2-OS4 : Renforcement de la coordination des actions d’urgence et de développement au niveau des régions, des communes et des villagesP2/R2-OS4 : Mise en place du dispositif de surveillance régional et d'une réserve régionale

PROGRAMME D'AMELIORATION DE L'ACCES AUX ALIMENTS ET A L'EAU POTABLE

P1/R1-OS3 : Renforcement de la gestion des SAVS et de leur réseau dans les zones défavorisées

P2/R3-OS3 : Amélioration des habitudes alimentairesP1/R1-OS3 : Renforcement de la gestions des SAVS et de leur réseau dans les zones défavoriséesP2/R1-OS3 : Développement d’infrastructures routières a l’intérieur du pays pour le désenclavement des zones les plus marginaliséesP1/R2-OS3 : Etendre les programmes d’hydraulique urbaine et villageoise dans toutes les zones vulné-rables

PROGRAMME D'APPUI AU SYSTÈME DE FINANCEMENT ET DE CREATION DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU

P1/R4-OS1 : Développer des AGR dans les zones urbaines et zones rurales enclavées et créer des micro pôles de développementP1/R3-OS1 : Favoriser l’accès des producteurs aux moyens de production et au crédit rural/microcrédit

PILLIER 4 (PDDAA) : RECHERCHE AGRICOLEPROGRAMME DE LA RECHERCHE, FORMATION ET VULGARISATION ET RENFORCEMENT DE L'APPUI CONSEIL

P2/R3-OS1 : Renforcement des services vétérinairesP3/R3-OS1: La recherche expérimentale est redynamisée et les  services d’appui-conseil dans le sous-sec-teur agricole sont renforcés

PROGRAMME D'APPUI AU DEVELOPPEMENT LOCAL ET BONNE GOUVERNANCEP1/R1-OS5 : Inscrire les objectifs de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles dans les programmes de développement des collectivités localesP2/R1-OS5 : Appui à la mise en œuvre des PRLP et des plans de développement comunauxP1/R2-OS5 : Renforcer les capacités des collectivités locales et des organisations de base dans la mise en œuvre des stratégies et des programmes de sécurité alimentaireP2/R2-OS5 : Améliorer la formation des agents chargés de la collecte et de l’analyse  des données sur la sécurité alimentaire

7.2 Coût et financement du PNIA/SA

7.4 Le financement du PNIA/SA proposé et recherché dépendra largement de la mobilisation des fonds de l’aide extérieure. En tout état de cause on peut considérer que le financement des coûts estimés (coûts qui seront précisés à l’occasion de l’évaluation des différents projets) sera assuré par les voies suivantes:

une partie par les bénéficiaires eux-mêmes, soit directement (notamment par la fourniture de main d’œuvre) soit indirectement par le recours au crédit;

une partie par des fonds budgétaires, soit directement (allocations à prévoir dans le cadre de la loi de finances), soit indirectement par le biais d’emprunts d’Etat contractés auprès des bailleurs de fonds traditionnels; et

une partie par des apports de l’aide extérieure sous forme de dons pour le financement de projets, y compris ceux portant sur la réalisation d’études et l’enrichissement des connais-sances (études des bassins versants, étude des filières,…).

7.5 Le coût du PNIA/SA a été estimé sur une première période de cinq ans à quelque 590 milliards d’UM, dont environ 40 % sont acquis financés au travers de divers projets. Chacun des projets aura son propre plan de financement. Une première estimation de la répartition de ces sources de financement a été proposée pour chacun des projets/ sous-programme et indiquée dans les fiches correspondantes.

7.6 La réunion des partenaires au développement dans le cadre du PDDAA / NEPAD qui devrait être organisée au début de l’année 2012 permettra au Gouvernement de soumettre les différents dossiers aux participants en vue d’engager des négociations pour le financement du PNIA/SA.

7.7 Le souhait du Gouvernement est que les différents PTF construisent une alliance la plus large possible pour sa mise en œuvre.

8. Mise en œuvre et dispositif institutionnel

8.1 Mise en œuvre

8.1 La mise en œuvre de la Stratégie et du PNIA/SA repose sur le caractère fédérateur du programme. En effet, dans les orientations des plans sectoriels de développement issus du CSLP III, est clairement ressorti que la sécurité alimentaire est multidimensionnelle, c’est-à-dire qu’elle nécessite la synergie de plusieurs secteurs d’activités et acteurs. Elle est fondée sur les résultats et leçons tirées des différents projets d’appui à la sécurité alimentaire. Elle nécessite également une forte implication et responsabilisation des acteurs, elle exige une approche délibérément participative et décentralisée.

8.2 La SNSA mobilise pour le PNIA/SA de nouveaux financements, mais ne gère pas les fonds. Les actions sont en partie financées par des projets publics, des collectivités locales via la coopération décentralisée, par les ONG et les organisations socioprofessionnelles sur des fonds privés. La SNSA aide par ses structures le Gouvernement à une utilisation plus efficace des fonds mobilisés à partir du budget national et des appuis des coopérations bi et multilatérale. Pour ce faire, la Stratégie doit être le catalyseur qui favorise une meilleure coordination des interventions en faveur de la sécurité alimentaire.

8.3 Une telle approche est fondée sur le partenariat, comme l’a été son élaboration entre les services des différents ministères techniques impliqués, de la société civile, des partenaires au développement et des organisations socioprofessionnelles. Elle a permis lors des ateliers interrégionaux, de définir au niveau des différentes willayas et terroirs communaux qui les composent, les grandes orientations à suivre pour une plus grande sécurité alimentaire des populations, tirant profit de leurs expériences et du potentiel de chacune des régions. Elle a aussi sensibilisé, au travers des Plans Régionaux de Lutte Contre la Pauvreté, l’ensemble des partenaires: - des services publics et de la société civile, de la région à la communauté villageoise, - aux objectifs du programme et aux perspectives offertes par un développement responsable impulsé par les organisations paysannes à la base et leurs structures opérationnelles.

Encadré 3: Mise en œuvre de la SNSA et du PNIA/SADans cette approche pragmatique, la SNSA :

- veillera à ce que chaque projet public du plan d’action soit davantage concentré sur un domaine complémentaire aux autres et nécessaire pour améliorer les conditions de production, de transformation et de mise en marché des produits agricoles et animaux;

- proposera aux pouvoirs publics les critères d’arbitrage pour l’allocation des ressources aux projets publics; la SNSA devrait progressivement être en mesure de vérifier que les ressources de chaque projet contribuant à la sécurité alimentaire ont été judicieusement utilisées;

- incitera les ministères techniques à prendre les mesures d’accompagnement permettant de pérenniser les actions de leurs projets (provision pour l’appui-conseil etc.);

- aidera les pouvoirs publics à s’assurer que les plans locaux de développement établis avec les populations au niveau des Communes servent de base aux projets publics pour financer, à la demande, un ensemble d’actions/projets, répondant aux besoins des populations en matière de sécurité alimentaire;

- Les programmes de lutte contre la pauvreté doivent être étendus et intensifiés là où les groupes les plus vulnérables se situent notamment dans les zones les plus vulnérables, souvent aussi enclavées.

- Les Programmes Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP), qui donnent une priorité aux infrastructures de base, soient opérationnalisés pour contribuer significativement à l'amélioration de la sécurité alimentaire de groupes de populations. Les actions identifiées doivent être intensifiées dans toutes les willayas notamment dans les zones les plus vulnérables.

- renforcera l’efficacité du Commissariat à la Sécurité Alimentaire pour l’aide d’urgence;- proposera la mise en place avec les partenaires au niveau des différentes zones agro écologiques

vulnérables des Centres de services et d’émergence d’une agriculture moderne en relation avec les services d’appui conseil du MDR.

8.2 dispositif institutionnel

8.2.1 Les organes de pilotage

8.4 Le système de suivi de la SNSA s’aligne sur le dispositif de suivi / évaluation du CSLP (décret 103/2007), placé sous la tutelle du MAED. Il le renforce y incluant une cellule qui aura la fonction d’assurer le suivi de la SNSA. Cette cellule intégrée à la DGPESD partagera les informations relatives au suivi de la mise en œuvre de la SNSA avec le comité de pilotage de la SNSA, dont le mandat pourrait être revu en fonction des enjeux/défis accordés à cette stratégie. Il sera éventuellement envisagé de réviser les mandats des Comités techniques sectoriels (CTS) et Groupes Techniques Thématiques (GTT) concernés par la SA. La cellule produira les rapports de suivi et préparera des recommandations pour le Ministère des Affaires Economiques et du Développement, chargé du suivi de la mise en œuvre de la SNSA. Elle sera appuyée dans ces fonctions par les apports des Comités Techniques Sectoriels concernés, notamment les Ministères représentés dans le Comité de Pilotage de la formulation de la SNSA. Elle informera enfin régulièrement le Comité Interministériel par le biais du Président du Comité Technique de Lutte contre la Pauvreté

8.5 Dans cette optique, «la Cellule» aurait pour fonctions:

i. la coordination, le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des politiques et programmes de sécurité alimentaire, conforme à la stratégie (aspects politiques) et à son plan d’action en liaison avec la Direction en charge du suivi du CSLP-III;

ii. l’évaluation régulière et sur toutes ses dimensions de la situation alimentaire et nutritionnelle des populations (fonction actuelle affinée) en liaison avec l’OSA;

iii. l’alerte rapide sur les crises alimentaires (fonction actuelle renforcée, décentralisée avec de nouveaux instruments d’analyse) en liaison avec l’OSA;

iv. la concertation regroupant les entités qui ont en charge les politiques de sécurité alimentaire en vue de rapprocher, voire harmoniser les différentes politiques de sécurité alimentaire, conformément à la stratégie (fonction nouvelle), en liaison avec les CTS des ministères techniques concernés et les GTTs.

8.6 S'agissant de ces missions, la présente stratégie offre une toile de fonds sur les stratégies et politiques à suivre pour la sécurité alimentaire, le développement agricole, les programmes et les projets du PNIA/SA à mettre en œuvre (financements acquis et à rechercher).

8.7 Concernant sa dernière mission (iv), la Cellule sera aussi un organisme de concertation, de coordination, de suivi et d'évaluation des politiques et des programmes de sécurité alimentaire mis en œuvre par l'État et ses différents partenaires. Il ne s'agit pas d'un organisme exécutif. Elle doit offrir un cadre de concertation pour s'assurer de l'harmonisation des politiques et programmes (existants ou en voie de création), leur pertinence aux besoins des groupes cibles et suivre le déroulement des activités ainsi que les résultats atteints.

8.8 En conséquence, l'amélioration de la sécurité alimentaire en Mauritanie ne peut se faire sans une étroite collaboration de tous les intervenants, et même si cette collaboration est en principe acquise, les changements doivent s'effectuer graduellement, pour laisser à tous et à chacun le temps de moduler ses actions en fonction des objectifs fixés dans le cadre d'une vision commune des priorités établies.

8.9 Au lieu de tenter d'imposer des orientations et dicter des stratégies, « la Cellule » entreprendra donc, avec ses partenaires, un certain nombre de chantiers qui vont s'attaquer aux problèmes identifiés dans le diagnostic et qui vont permettre d'atteindre les objectifs fixés et de réaliser les stratégies suggérées.

8.2.2 Les organes opérationnels

8.10 Les organes opérationnels de la mise en œuvre de la SNSA et du PNIA/SA sont formés: (i) au niveau central par un Comité technique inter acteurs de coordination animé par le coordonnateur de « la cellule » appuyé par les CTS et les GTTs concernés; (ii) au niveau des Willayas par les Comités régionaux de concertation, appuyés par les cellules régionales d’appui technique; et (iii) au niveau

des Moughataa et Communes de manière progressive par les Comités communaux de concertation, où se retrouvent l’ensemble des organisations à la base et leurs partenaires, au niveau local sur de petits terroirs, des cadres de concertation.

Niveau central

8.11 La Cellule . Elle a pour tâches essentielles: (i) le suivi des politiques de sécurité alimentaire, (ii) le suivi et la coordination des projets du Plan d’action dans le but d’assurer une plus grande efficience des investissements publics; (iii) l’appui à la programmation des activités sur la base des plans régionaux et locaux de développement; (iv) la recherche de l’équilibre entre les régions, le suivi et contrôle des déboursements, conforme à la stratégie et au PNIA/SA et (v) le suivi-évaluation en liaison étroite avec la Direction en charge du suivi du CSLP-III.

8.12 Les Groupes Thématiques , sous la tutelle de la « La Cellule », ils sont formés des Comités techniques de leurs secteurs. Ils font remonter à la « Cellule » les informations venant du niveau opérationnel (tous projets et services publics intervenant dans ce domaine ainsi que des Collectivités décentralisées, des ONG et OSP).

8.13 Les Comités techniques sectoriels des ministères techniques. Ils sont logés au sein des ministères impliqués dans la SNSA et le PNIA/SA. Ce sont des instances de coordination technique chargées de la planification, de la programmation et du suivi des actions de sécurité alimentaire entreprises dans leur secteur (Ministères, commissariat). Ils travaillent en étroite collaboration avec les Groupes thématiques de leur secteur. Ils informent leur ministère de tutelle de l’avancement du PNIASA dans leur secteur et transmettent toutes les informations utiles pour assurer convenablement l’impulsion, l’orientation de la SNSA et du PNIA/SA. Elles sont formées dans chacun des ministères concernés d’experts sectoriels, des représentants de la société civile (ONG, OSP) et des partenaires techniques et financiers concernés par la mise en œuvre et suivi de la SNSA et du PNIA/SA.

Niveau régional

8.14 Les Comités régionaux de développement . Ils forment avec les comités locaux de concertation l’instance régionalisée et opérationnelle de la SNSA et du PNIA/SA. Ils sont placés sous la présidence des Wali et comprennent: (i) les Services Techniques Régionaux (Agriculture, Inspection vétérinaire, Inspection Pêche, Affaires sociales, Santé, Education, etc.); le chef de division régional de l’Observatoire/CSA (ii) les représentants des Maires; (iii) les projets, programmes et actions touchant la sécurité alimentaire; (iv) les représentants des Organisations socioprofessionnelles; (vi) les représentants des ONGs pertinentes intervenant dans la région; et (vii) les représentants du secteur privé d’intrants et matériels agricoles.

8.15 Ces comités seront chargés: (i) d’informer les populations cibles de la région sur les mécanismes et procédures de la SNSA; (ii) d’instaurer un dialogue permanent et une concertation régulière entre les acteurs impliqués au niveau régional; (iii) de valider les décisions prises au niveau des moughataa et communes; et (iv) d’assurer le contrôle de la pertinence des projets par rapport aux diverses contraintes (contraintes du programme, écologiques de la région, etc.).

8.16 Au niveau des activités de la SNSA et du PNIASA en milieu urbain et périurbain, le Comité régional peut créer et responsabiliser un Comité municipal. Le comité municipal est chargé de la coordination du PNIASA au niveau de la ville. Il examine et pré valide les actions (relatives à la sécurité alimentaire) inscrites dans les plans de développement des quartiers urbains et périurbains.

8.17 Ce comité est composé du Conseil municipal, des représentants des Organisations socioprofessionnelles qui interviennent dans le périmètre communal, des représentants des mouvements associatifs, des représentants des ONGs et des représentants des Services techniques communaux.

Niveau local

8.18 Les Comités locaux de concertation. Ils sont l’instance opérationnelle de la SNSA et du PNIA/SA au niveau des villages ou petits terroirs, qui regroupent plusieurs villages ou communes. Ils peuvent être confondus à un cadre local opérationnel élargi capable de remplir les tâches qui lui sont assignées

(moughataa ou autre selon les projets).8.19 Le Comité local de concertation à la Moughataa est présidé par le Hakem. Il est composé des

Organisations socioprofessionnelles, des Mouvements associatifs de jeunes et de femmes, des ONGs, des services techniques présents et des représentants des projets, programmes, actions et partenaires impliqués dans la sécurité alimentaire.

8.20 Les populations des villages, avec l’appui des OSP, des ONG, et de tout autre partenaire définissent leurs besoins et leurs priorités, qui sont ensuite traduites en sous-projets, avec l’appui de leurs partenaires et de la cellule régional d’appui technique.

8.21 Le Comité local est à la fois un comité d’orientation au niveau local et un comité d’approbation des sous-projets, qui sont validés au niveau de la région. Il aide aussi à la mise en œuvre des projets et à la cohérence des interventions des acteurs (ONG, projets et programmes).

8.22 La mise en œuvre de cet important processus institutionnel, de par son caractère inclusif et participatif, est une condition sine quanone de la réussite de la SNSA. Cependant, compte tenu de sa complexité, de l’environnement institutionnel ambiant et de l’ampleur des moyens humains et matériels qu’il requiert, il est envisagé de le mettre en place de manière pragmatique et progressive.

8.2.3 Le dispositif de suivi-évaluation

8.23 Le dispositif de suivi évaluation est un élément fondamental de la SNSA. Il est le socle sur lequel repose sa gestion. Le pilotage des performances requiert, en effet, un cadre de référence qui permet de recentrer l’action de développement vers ses objectifs originaux ou de le réorienter vers d’autres plus appropriés. Pour porter toute la charge dont il est investi, le dispositif de suivi-évaluation décentralisé devra reposer sur une rigueur dans le suivi mais aussi profiter des leçons de l’évaluation.

8.24 Le dispositif de S-E proposé repose sur les principes et les conditions suivants:

alignement avec le système de suivi du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) et avec les Objectifs de Développement du Millénaire (OMD);

appropriation de la stratégie par les différentes parties prenantes impliquées dans sa mise en œuvre;

orientation axée sur les résultats; large consensus sur les indicateurs de suivi;  capacité du pays de les renseigner à tous les niveaux (central et décentralisé); stratégie de communication des résultats atteints.

8.25 Compte tenu du caractère multidimensionnel de la sécurité alimentaire et de la fragmentation des institutions actuellement impliquées dans la collecte des informations, de l’élaboration des données, de la dissémination des résultats, de l’analyse de la situation de la sécurité alimentaire, une attention spéciale est accordée au montage institutionnel en charge du pilotage et de la coordination du dispositif du S-E.

8.26 Enfin, les mécanismes, les outils et les responsabilités spécifiques des administrations centrales et décentralisées permettant un bon fonctionnement du système S-E sont précisés.

o Au niveau régional, il travaille en étroite collaboration avec les Chefs de division régionaux de l’Observatoire à la Sécurité alimentaire, les services de suivi des projets-partenaires et les services décentralisés des ministères techniques concernés.

o Au niveau central, il serait analysé et organisé les informations générées par les dispositifs décentralisés, mis en place au niveau de la cellule les impacts de la SNSA et du PNIA/SA sur la sécurité alimentaire (suivi des projets associés au PNIA/SA, des augmentations de productions, des revenus des exploitants, de l’efficacité du système d’alerte rapide, de l’impact du Programme sur les marchés, etc.) ainsi que plus classiquement un tableau de bord général des indicateurs des produits de la SNSA et du PNIA/SA. Il collaborera étroitement avec la Cellule en charge du suivi du CSLP-III, utilisant une large part de leurs indicateurs.

8.27 Le suivi concernerait en particulier:

- les activités réalisées dans le cadre du PNIA/SA, programmes et projets qui le constituent pour connaître l’état de réalisation des différentes activités aux niveaux physique et financier; ce travail devrait être mené en collaboration avec tous les acteurs participant à la SNSA et au PNIA/SA;

- les impacts des projets partenaires: ce travail nécessitera une collaboration étroite avec les services de suivi des projets partenaires sur un certain nombre d’indicateurs à définir d’un commun accord. Il implique aussi les services de suivi des ministères techniques concernés;

- la participation des bénéficiaires: il s’agira d’associer les différents acteurs afin de connaître la position des populations participant aux projets sur les différentes activités entreprises. Ce travail d’enquête pourrait être mené par les cellules d’appui techniques régionales au niveau des communes et des villages en collaboration avec les organisations paysannes, représentant la société civile.

8.2.4 Indicateurs de sécurité alimentaire

8.28 Une revue des indicateurs de sécurité alimentaire disponibles dans le pays a révélé l’existence d’une panoplie d’informations à même de renseigner la situation et l’évolution de la sécurité alimentaire dans le pays. Toutefois ces informations sont parfois caractérisées par une collecte erratique et par l’absence d’harmonisation des outils de collecte et de validation.

8.29 Le jeu d’indicateurs proposés est le résultat d’une sélection à partir des trois critères suivants :

régularité du renseignement par les organes préposés du Gouvernement réduction de la batterie des indicateurs à un nombre qui prenne en compte les capacités

existantes dans le pays; qualité de la documentation des indicateurs ;

8.30 Bien que présent, le dispositif national de suivi-évaluation présente quelques faiblesses et lacunes, aussi les indicateurs retenus ne doivent pas être considérés définitifs. Des ajustements pourront se rendre indispensables au fur et à mesure que la stratégie est mise en œuvre.

8.31 Enfin, le système de suivi de la SNSA n’a pas l’objectif de renseigner tous les indicateurs de la sécurité alimentaire dans la mesure où d’autres stratégies nationales, telles que la Stratégie Nationale de Nutrition, prendront en charge les indicateurs pertinents. Le propos de ce suivi est de compléter les indicateurs existants tout en sollicitant le Gouvernement à assurer un dispositif institutionnel de suivi unique.

8.32 A cet égard, une réflexion a été menée à partir d’une première liste de 46 indicateurs (voir Annexe 3) obtenue à partir de plusieurs sources (CSLP, CSA, OMD, FAO et autres) et pour lesquels une vérification de l’existence de renseignements sur les valeurs de base et cible a été effectuée. Cette liste est constituée de:

27 indicateurs d’impact 16 indicateurs de résultat 3 indicateurs de réalisation retenus indispensables.

8.33 L’élaboration finale de la batterie d’indicateurs et les modalités de suivi ont fait l’objet d’une vaste consultation de manière à créer un consensus sur ce qu'il faut suivre et évaluer (sélection des indicateurs et des cibles) et de générer un sentiment d’appropriation parmi les différents groupes de la société, accroissant ainsi l'acceptation et l'utilisation des résultats. Outre apporter leur avis, leur expertise et leur savoir pendant la conception du système, les organisations de la société civile peuvent contribuer directement à la mise en oeuvre des activités de suivi. Les organisations de recherche et les universités disposent souvent de la capacité et de l'expertise nécessaires pour réaliser des enquêtes, exécuter des missions participatives et analyser les résultats, pendant que les groupes d'intérêt et les groupes communautaires peuvent demander facilement à leurs membres leur avis et leurs opinions. Enfin, les organisations de la société civile ont un rôle vital à jouer en qualité d'utilisateurs de résultats de suivi et d'évaluation.

8.34 La vaste diffusion des résultats est une condition essentielle pour l’appropriation de la part des partenaires sociaux. Elle encourage aussi la participation et permet à la société civile d’engager des processus et des actions pertinentes d’allègement de l’insécurité alimentaire.

8.35 Les outils et les modalités ont été harmonisés avec le système de suivi du CSLP-III. Ils bénéficieront des résultats des différentes enquêtes menées dans le cadre de l’axe 5 du CSLP III) et des données administratives, aussi bien quantitatives que qualitatives, de rapports mensuels, trimestriel et annuels, d’une évaluation quinquennale et d’une évaluation finale.

Annexe 1 : Cadre Logique

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

Impact: La population natio-nale est dans une situation durable de sécurité alimen-taire

2008 -Incidence de vulnérabili-té 39.4% 23.50% 10.00%

2009 -Taux de couverture des besoins céréaliers: 28.00% 50.00% ??? Statistiques

nationales

2010-Nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire (milliers):

1238 835 253 Enquètes ESAM

2008

-Part des dépenses ali-mentaires dans les dé-penses totales des Mè-nages

57,8 ??? ???Enquêtes au-près des mé-nages

2009Contribution de l'aide alimentaire à la consom-mation totale

53,9Enquêtes au-près des mé-nages

2009

-Part des différentes sources de nourritures dans la consommation alimentaire du ménage

??? ???Enquêtes au-près des mé-nages

OS1: Promotion d’une économie rurale et péri-urbaine socio-économiquement rentable, diversifiée, adaptée aux changements climatiques

R1-OS1 : Le développement plus équilibré des sec-teurs de l’agriculture, la pêche et l’élevage ainsi 

que de l’irrigué et du pluvial répond mieux aux be-soins de sécurité alimentaire du pays

2009-2011

-Variation pourcentage de la valeur ajoutée des sous-secteurs

2% 5,4%

2009-2011

-Variation pourcentage de la composition struc-turlle de la valeur ajou-tée agricole par sous-secteur

2009-2011

-Variation pourcentage de la contribution des

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

exploitations familiales àla valeur ajoutée agri-cole

P1/R1-OS1: Les productions halieu-tiques sont valorisées

2009-2011

-Part des petits pêcheurs dans la production pisci-cole

2009-2011

-Quotas de pêche (pour-centage du total des captures autorisées) af-fectés aux communautés locales de pêcheurs (droits)

2009-2011

-Pourcentage de la va-leur ajoutée de la pêche sur la valeur ajoutée agricole

15,30% 18.90%

1 -Extension du port de Nouadhibou

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2-Développement et ex-tension du port de Nouakchott

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3-Construction d’un port de pêche artisanal à Ta-nit

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4-Construction d’un quai à conteneurs à Nouak-chott

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Voir projet exécutif MET

5-Extension et réfection d’un ponton du port ar-tisanal de Nouadhibou

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

6

-Construction de quatre pôles intégrés de déve-loppement de la pêche artisanale et côtière

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7- Mise en place d'un ré-seau de distribution de poisson.

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Voir projet exécutif MPEM

8-Pôle de développement du port de pêche artisa-naleà Tanit

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Voir projet exécutif MET

P2/R1-OS1: Petites et moyennes in-frastructures hydro-agricoles sont 

réhabilitées

2009-2011

-Pourcentage de varia-tion dans la proportion d’agriculteurs ayant ac-cès à un réseau opéra-tionnel (fiable et adé-quat) irrigation et de drainage

2009-2011

-Pourcentage de varia-tion dans le nombre d’utilisateurs

Non per-tinent

-Pourcentage d’utilisa-teurs qui signalent une augmentation significa-tive des rendements de leurs cultures du fait de la restation de services d’irrigation et de drai-nage

2009-2011

-Pourcentage de varia-tion de la valeur agricole ajoutée créée par l’agri-culture irriguée

2009-2011

-Variation pourcentage des périmètres d’irriga-tion qui sont opération-

19,3%

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

nels

1

-Projet de développe-ment des services hy-dro-agricoles et routiers dans les zones rurales

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Voir projet exécutif MAED

2

-Construction et réhabi-litation d’ouvrages de retenue d’eau pour le développement des cultures pluviales

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Voir projet exécutif MDR

4 -Programme d'aména-gement du Lac R'KIZ (II)

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Voir projet exécutif Sonader

5 Programme de réhabili-tation des grands péri-mètres

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Voir projet exécutif Sonader

7 Projet FIDA-FADES (pe-tite irrigation)

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Voir projet exécutif Sonader

8 -Programme national de barrages

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9 -Projet barrages Hodh el Gharbi

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10

-Projet Développement durable de l’agriculture de décrue derrière bar-rages

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11

-Projet de réhabilitation de barrages dans l’Assa-ba (Zone limitrophe d’Achram)

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

12-Programme de Déve-loppement Intégré de la zone Garak-Sokam

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13

-Programme d’aména-gement des axes hy-drauliques dans la val-lée

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14

-Programme de déve-loppement intégré pour l’insertion des jeunes di-plômés chômeurs phase 1 –Aménagement de 4000 Ha

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15

-Programme de mise en valeur agricole des zones humides(Dévelop-pement Tamouret naje

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P3/R1-OS1: Les productions agri-coles sont intensifiées et diversifiées 

au niveau des exploitations fami-liales

2009-2011

-Pourcentage des super-ficies totales en culture continue

2009-2011

-Pourcentage d'exploi-tants ayant introduit des bonnes pratiques

2009-2011

-Variation pourcentage des revenus des exploita-tions familiales

1 -Développement du-rable des Oasis

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2

-Projet d'amélioration de la productivité des cultures stratégiques vi-vrières

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

3

-Programme de déve-loppement intégré dans les zones rurales de 4 Wilayas et 26 com-munes

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4

-Programme de construction et de réha-bilitation d’ouvrages de retenues d’eau pour le développement des cultures pluviales

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P4/R1-OS1: Les productions ani-males ont une plus grande valeur ajoutée

2009-2011

-Variation en pourcen-tage de la contribution de l'élevage au PIB

0,2% 0,5%

1 -Développement de la fi-lière viande rouge

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Voir projet exécutif MDR

2-Programme de déve-loppement du secteur laitier (bassin sud)

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Voir projet exécutif MDR

3 -Complexe avicoleVoir pro-jet exé-cutif

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R2-OS1 : Les ressources naturelles sont valorisées à travers une gestion optimisée et adaptée aux 

changements climatiques

2009-2011

-Variation (pourcentage) des terres agricoles ex-posées aux inondations/sécheresses

2009-2011

-Variation de l'indice de biodiversité

P1/R2-OS1 : Lutte contre le chan-gement climatique et la désertifi-cation à travers la restauration et le maintien de la fertilité des sols

2009-2011

-Variation pourcentage des rendements dans les zones vulnérables

2009-2011

-Proportion (pourcen-tage) des

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

superficies terrestres for-mellementdéclarées zones proté-gées et/ou classées

2009-2011

-Variation des superficies mises en sécurité du-rable

1 -Lutte contre la déserti-fication et pour la régé-nération du gommier

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2 -Appui communautaire aux bassins versants

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3-Protection des pâtu-rages et lutte contre les feux de brousse

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4-Protection participative dans l’environnement des oasis

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5-Réhabilitation et conservation des forêts classées

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6 -Adaptation aux chan-gements climatiques

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7

-Programme pour l'amélioration des cpaci-tés pour faire face aux désastres naturels cau-sés par le changement climatique

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

8

-Mise en place de méca-nismesémergents de fi-nancements suscep-tibles de pérenniser la ressources en contri-buant à atténuer les ef-fets négatifs des chan-gements climatiques

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9

-Appui à l’information, l’éducation et la com-munication environne-mentale

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10-Equipement du labora-toire national pour le suivi environnemental

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11-Protection de la ville de Nouakchott contre l'en-sablement

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P2/R2-OS1 : Maîtrise des techniques de gestion des ressources naturelles

2009-2011

-Poucentage d'exploi-tants au courant de bonnes pratiques pour une agriculture durable

2009-2011

-Variation en hectares des zones protégées

2009-2011

-Variation (pourcentage) des terres valorisées dans les zones pasto-rales

1-Promotion des tech-niques de gestion éco-nomes en eaux

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

2-Valorisation production anaimale et gestion de zones pastorales

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3 -Protection des pâtura-gespar des pare-feux

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4 -Aires protégées Gleib Richatt

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5 -Appui institutionnel au PNBA II

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6

-Promotion des espèces endogènes pastorales dans les grands espaces pastoraux riches en bio-masse

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7

-Valorisation de la contribution du capital naturel à la richesse na-tionale

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8-Valorisation des ser-vices diversifiés des éco-systèmes

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9 -Projet environnemental du littoral

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10

-Approfondissement des connaissances de l’éco-système du Banc d’Ar-guin

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11-Evaluation des risques de pollution de l’eau du Fleuve Sénégal

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

12-Gestion intégrée des plantes aquatiques pro-liférantes

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R3-OS1 : Les services d’appui au développement du secteur agricole et rural sont renforcés

2009-2011

-Part des dépenses pu-bliques allouées au ren-forcement de la produc-tion agricole nationale (par exemple services de vulgarisation, irrigation, crédit et commercialisa-tion)

2009-2011

-Pourcentage de l’épargne totale mobilisé dans les zones rurales

2009-2011

-Pourcentage des utilisa-teurs qui sont satisfaits des services d'appui

P1/R3-OS1 : Favoriser l’accès des producteurs aux moyens de produc-tion et au crédit rural/microcrédit

2009-2011

-Variation du nombre de mutuelles implantées dans les zones rurales

2009-2011

- Variation du nombre et montant des décaisse-ments

1

-Mise en œuvre de cré-dit agricole et de finan-cement du secteur rural et extension à toutes les filières de production (maraichage, décrue)

Voir pro-jet exé-cutif

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2-Renforcement des ca-pacités des groupes de femme

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

3-Appui aux initiatives spécifiques d'insertion en milieu pauvre

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4-Programme de promo-tion économique des groupes défavorisés

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5

-Mis en place du fonds de développement agro-pastoral et caisse du mi-crocrédit

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6-Implantation des mu-tuelles de crédit dans les zones rurales

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P2/R3-OS1 : Renforcement des ser-vices vétérinaires dans les zones pas-

torales

2009-2011

-Variation nombre d'ani-maux vaccinés

2009-2011

-Variation nombre de cas et de foyers répérto-riés

2009-2011

- Variation nombre de vétérinaires affectés

1-Amélioration de la cou-verture sanitaire du cheptel

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2-Renforcement des ca-pacités des services vé-térinaires

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3

-Renforcement des ca-pacités des systèmes nationaux de Re-cherche-Formation-Vul-garisation et la capacité d’exécution du MDR

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

P3/R3-OS1: La recherche expérimen-tale est redynamisée et les services d’appui-conseil dans le sous-secteur 

agricole sont renforcés

ND

-Pourcentage d'agricul-teurs qui connaissent une technologie particu-lière diffusée par le sys-tème de vulgarisation

ND

-Pourcentage d'agricul-teurs qui mettent à l’es-sai les conseils technolo-giques spécifiques des systèmes de vulgarisa-tion sur leurs exploita-tions

ND

-Pourcentage d'agricul-teurs qui sont satisfaits des recommandations technologiques spéci-fiques du système de vul-garisation et qui l’ont ju-gé bénéfique, avec ou sans adaptation

2009-2011

-Investissement public dans la recherche agri-cole en pourcentage du PIB pour le secteur agri-cole

7%

ND

-Variation des revenus des agriculteurs résul-tant des nouvelles tech-nologies (par sexe)

1 -Conseils agricolesVoir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif Sonader

2'-Amélioration du conseils agricoles en zone irriguée

Voir pro-jet exé-cutif

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

3 -Réhabilitation de l'ENF-VA de Kaédi

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif MDR

4 Projet d'expérimenta-tion en zone irriguée

Voir pro-jet exé-cutif

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R4-OS1 : Les revenus des populations vulnérables, urbaines et rurales, sont améliorés et les inégalités 

attenuées

ND

-Pourcentage des membres des collectivi-tés/associations de pro-ducteurs indiquant une augmentation de leur production ou de leurs profits du fait de leur adhésion

ND-Coefficient Gini des po-pulations et groupes vul-nérables

Enquêtes au-près des mé-nages

ND

-Variations du niveau des revenus des popula-tions et groupes vulné-rables par rapport en pourcentage de la varia-tion nationale moyenne

P1/R4-OS1 : Développer des AGR dans les zones urbaines et zones ru-rales enclavées et créer des micro 

pôles de développement

ND

-Pourcentage d'augmen-tation du nombre d'en-treprises locales dans les zones rurales

ND

-Pourcentage d’augmen-tation des investisse-ments du secteur privé dans l’agriculture

1

-Renforcement des AGR par l'appui à la transfor-mation et la commercia-lisation des productions locales

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif CDHAHRSC

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

2

'-Développement de mi-cro-jardin en milieu ur-bain en faveur des po-pulations rurales émi-grées

Voir pro-jet exé-cutif

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3-Programme de micro-réalisation de sécurité alimentaire

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P2/R4-OS1 : Restaurer et valoriser les produits forestiers et promou-voir l’éco-tourisme dans les zones

OS2: Amélioration des circuits commerciaux et des échanges intra-nationaux, transfrontaliers et régionaux

R1-OS2 : Les circuits de commercialisa-tion/transformation et les relations entre les acterus et ces crcuits sont renforcées assurant une meilleure compétitivité des 

filières nationales

ND -Tonnage commercialisé par filières porteuses

ND

-Pourcentage d' agricul-teurs qui sont satisfaits des services de l’agro-in-dustrie et de la Commer-cialisation

2009-2011

- Pourcentage de varia-tion du nombre de points de vente d’intrants agri-coles

ND

Pourcentage d’augmen-tation de la part de mar-ché des coopératives/en-treprises d’agro-indus-trie

P1/R1-OS2 : Les capacités tech-niques, organisationnelles et de né-gociation des producteurs et des ex-portateurs sont renforcées à travers 

2009-2011

-Variation du nombre de cadres de concertation opérationnels

o

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

des cadres de concertation

1-Programme de lutte contre la pauvreté par l'appui aux filières

Voir pro-jet exé-cutif

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2-Développement de par-tenariats public-privé équitables

Voir pro-jet exé-cutif

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3 A compléter par les ate-liers régionaux

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P2/R1-OS2 : La valorisation de la production locale autour de centres 

urbains et sa commercialisationND

-Disponibilité par habi-tant des principaux ali-ments de grande consommation prove-nant de la production lo-cale, des importations et de l'assistance (source: bilans alimentaires)

-Part des pro-duits lo-caux dans les marchés urbains

1 -Mise en place de mini-laiteries

2-Promotion et valorisa-tion des filières de l'éle-vage

3-Valorisation production animale et gestion de zones pastorales

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4 -Programme d'appui aux filières porteuses

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

5

-Projet d’appui au fonc-tionnement du dispositif de contrôle et certifica-tion des produits d’éle-vage pour la promotion de qualité et d’amélio-ration de la compétitivi-té

Voir pro-jet exé-cutif

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R2-OS2 : Des systèmes fiables d’informa-tion sur les marchés nationaux et trans-

frontaliers sont mis en place

ND

-Pourcentage d' agricul-teurs conscients des cours des marchés et de l’existence des services

ND

-Pourcentage d' agricul-teurs qui utilisent les cours des marchés et les services d’information

P1/R2-OS2 : Développement de l’in-formation et de la commercialisa-tion sur les opportunités relatives aux marchés et aux prix aux niveaux national, régional et international

ND-Observatoire des mar-chés en place et opéra-tionnel

1-Mise en place d'un ob-servatoire des marchés de l'élevage

Voir pro-jet exé-cutif

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2

-Mise en place d'un ob-servatoire des marchés agricoles assurfant la compétitivité des filières agricoles

Voir pro-jet exé-cutif

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OS3 : Amélioration durable de l’accès des groupes vulnérables des zones rurales et urbaines à l’alimentation saine et équilibrée

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

R1-OS3 : Les moyens d’accès aux ali-ments sont mis en place et renforcés

ND

-Pourcentage de la po-pulation ciblé qui consi-dèrent que la situation alimentaire est meilleure que celle des années pré-cédentes

ND

-Part de la consomma-tion des principaux ali-ments utilisés par les po-pulations vulnérables provenant de pro-grammes d'assistance publique

P1/R1-OS3 : Renforcement de la ges-tion des SAVS et de leur réseau dans les zones défavorisées

2011 -Nombre de SAVS

2011 -Nombre de personnes bénéficiant des SAVS

2011-Nombre de personnes formées à la gestion des SAVS

1 -Consolidation des SAVSVoir pro-jet exé-cutif

Voir projet exécutifVoir pro-jet exé-cutif

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2Voir pro-jet exé-cutif

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P2/R1-OS3 : Développement d'infra-structures routières à l’intérieur du pays pour le désenclavement des 

zones les plus marginalisées

ND

-Variation du nombre de km de routes goudron-nées et de pistes construites

ND-Temps moyen de dépla-cement pour atteindre le marchés urbains

Enquêtes au-près des mé-nages

1 -Programme de désen-clavement

Voir pro-jet exé-cutif

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

2 A compléter par les ate-liers régionaux

Voir pro-jet exé-cutif

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R2-OS3 : Les conditions d’accès à l’eau potable sont notablement améliorées dans les zones défavorisées en particulier pour les groupes de populations vulné-rables

-Nombre de localités et habitants ayant accès àl'eau potable

Approvisionne-ment eau potable de 200 localités de plus de 500 habi-tants

P1/R2-OS3 : Etendre les pro-grammes d’hydraulique urbaine et villageoise dans toutes les zones vul-nérables

Mieux préciser l' indca-teur

-Niveau de qualité de l'eau

Mieux préciser l' indca-teur

-Nombre de réseaux éta-blis

Mieux préciser l' indca-teur

-Nombre d'habitants ayant accès à l'eau po-table

Mieux préciser l' indca-teur

-Nombre de localités ayant accès à l'eau po-table

1

-Amélioration de la qua-lité de l’eau dans les quartiers défavorisés de Nouakchott

Voir pro-jet exé-cutif

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2 -Assainissement de Nouadhibou et Rosso

Voir pro-jet exé-cutif

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

3

-Réhabilitation des ré-seaux de distribution d’eau des villes inté-rieures

Voir pro-jet exé-cutif

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4

-Approvisionnement en eau potable de 200 lo-calités de plus de 500 habitants dans tout le pays

Voir pro-jet exé-cutif

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5-Réseau d'assainisse-ment pour la ville de Nouakchott

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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P2/R2-OS3 : Mettre en place un programme de sensibilisation et de formation des popula-tions vulnérables sur des techniques d’amélioration de la qualité des eaux de surface pour des usages de consom-mation humaine

R3-OS3 : La lutte contre la malnutrition est renforcée

P1/R3-OS3: Extension des pro-grammes de lutte contre la malnutri-tion dans les zones les plus touchées

2009-2011

-Variation du nombre de bénégiciaires dans les zone ciblées

ND-Niveau de satisfaction exprimée par les bénéfi-ciaires

NDEnquêtes au-près des mé-nages

1 -Développement et ren-forcement des CRENAM

Voir pro-jet exé-cutif

Voir projet exécutifVoir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

2 -Cantines scolairesVoir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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3

-Accélération de la lutte contre la faim et la mal-nutrition des enfants dans le Sud Est

Voir pro-jet exé-cutif

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4

-Mise en oeuvre des stratégies d'élimination de la faim et la malnu-trition

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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5 -A compléter par le sa-teliers regionaux

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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P2/R3-OS3: Amélioration des habi-tudes alimentaires

Voir stra-tégie Nu-

tritionVoir stratégie Nutrition

Voir straté-gie Nu-trition

Voir stratégie Nu-trition

Voir straté-gie Nu-trition

Voir stratégie Nutrition

Voir stratégie Nutrition

1

-Mise en place de la stratégie antionale de communication sur le changement des com-portements alimen-taires

Voir pro-jet exé-cutif

Voir projet exécutifVoir pro-jet exé-cutif

Voir projet exécutifVoir pro-jet exé-cutif

Voir projet exécutif

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2-Actions menées par le programme REACH et par l’UNICEF

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif

OS4: Renforcement des dispositifs de prévention et de gestion des crises alimentaires au niveau central et décentraliséR1-OS4: Des réseaux d’information sur la sécurité alimentaire sont harmonisés et mieux coordonnés créant une informa-

Voir CSA-Indicateurs corres-pondent aux activités 1-5

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

tion fiable et disponible à tous et une économie d’échelle

Voir CSA Voir CSA

P1/R1-OS4 : Renforcement du dispo-sitif d'alerte rapide existant et son adaptation aux nouveaux risques

Voir CSA Voir CSA

1-Mise en place d'un sys-tème de veille pour les principaux risques

2

-Amélioration du sys-tème de prévisions agro-hydro-météorolo-giques

3 -Stock national de sécu-rité CSA

4-Renforcement de l'ob-servatoire de la sécurité alimentaire

OSA

5-Réhabilitation et exten-sion des capacités de stockage

6-Renforcement des ca-pacités de stockage du CSA

7 -Renouvellement du parc camions du CSA

8-Amélioration du dispo-sitif d'information sur la Sécurité Alimentaire

CSA

9 Fonds National pour l'Action Humanitaire

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

R2-OS4 : Les actions d’urgence décentra-lisées sont mieux orientées sur les poten-tialités de sortie de crise

A vérifier avec CSA

P1/R2-OS4 : Renforcement de la co-ordination des actions d’urgence et de développement au niveau des ré-gions, des communes et des villages

A vérifier avec CSA

1 -Initiative REACH

2 -Programme d'aide d'ur-gence CDHAHRSC

3 -Aide d'urgence et se-cours aux sinistrés

P2/R2-OS4 Mise en place du disposi-tif de surveillance régional et d’ une réserve régionale

A vérifier avec CSA

A compléter par ateliers régionaux

OS5: Promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire dans un processus de décentralisation et de développement local

R1-OS5 : Un cadre institutionnel et régle-mentaire pour l’inclusion des administra-tions déconcentrées et des collectivités locales dans le processus de prise de déci-sion, de programmation et de S&E, est mise en œuvre

ND

-Nombre de tables de concertation entre admi-nistrations déconcen-trées et centralisée mises en place

ND

-Représentation des ad-ministrations déconcen-trées dans les comités de sécurité alimentaire

P1/R1-OS5: Inscrire les objectifs de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles dans les 

ND-Nombre de pro-grammes décentralisés de sécurité alimentaire

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

programmes de développement des collectivités locales

1 - Projet VaincreVoir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif MHUAT

2 -Programme d'appui à la gouvernance locale

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif MIDEC

3-Equipement et moder-nisationdes services du RAC

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif MIDEC

A compléter par les ate-liers

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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P3/R1-OS5: Appui à la mise en oeuvre des PRLP et des plans de dé-veloppement comunaux

-Les plans sont financés et exécutés

Rapport de suivi des plans régionaux

1-Projet de décentralisa-tion et développement local

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif

2 -Fonds régional de déve-loppement

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif MIDEC

A compléter par les ate-liers

Voir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

Voir projet exécutif

R2-OS5 : Les collectivités locales et les or-ganisations de base sont consolidées et plus impliquées dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de sécurité alimentaire à travers des actions régio-

2009-2011

-Pourcentage d’agricul-teurs qui sont membres d’organisations commu-nautaires/de produc-teurs

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

nales et locales de formation et d’échanges d’expériences

ND

-Proportion d’organisa-tions communautaires/de producteurs qui sont capables de répondre aux besoins en produc-tion et commercialisa-tion de leurs membres

ND

-Proportion d’organisa-tions communautaires/ONG disposant d’auto-matismes régulateurs in-ternes et fonctionnels

ND

-Pourcentage de varia-tion du nombre d’asso-ciations communau-taires exerçant un droit de vote dans le budget du gouvernement local

P1/R2-OS5 : Renforcer les capacités des collectivités locales et des orga-nisations de base dans la mise en œuvre des stratégies et des pro-grammes de sécurité alimentaire

ND-Nombre de collectivités et organisations ayant reçu une formation

1 -Appui à la profession-nalisation des ONG II

Voir pro-jet exé-cutif

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2-Appui à la société civile et à la bonne gouver-nance (PASOC)

Voir pro-jet exé-cutif

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3 -Projet PériclèsVoir pro-jet exé-cutif

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Voir projet exécutif

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Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

4 -Projet ARTGOLDVoir pro-jet exé-cutif

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5-Projet de développe-ment rural communau-taire

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6 -Appui aux acteurs non étatiques

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A compléter par les ate-liers

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P2/R2-OS5 : Améliorer la formation des agents chargés de la collecte et de l’analyse  des données sur la sé-curité alimentaire

2009-2011

-Nombre d' agents for-méset opérationnels 0

1

-Mise à niveau des agents en charge de la collecte des données re-latives à la sécurité ali-mentaire

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A compléter par les ate-liers

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R3-OS5: Des politiques incitatives de dé-veloppement  et de sécurité alimentaire sont coordonnées et harmonisées

P1/R3-OS5: Contribution à la réduc-tion des entraves tarifaires et non tarifaires

-Mise en place d'une table de concertation

Résul-tats (Ef-fets)

Pro-duits Projets Année 

base IndicateurValeur de base

Cible 2015 Cible 2030

Moyen de vérification

Risques et conditions pour at-teindre les résultats

Agence d'exécu-tion

entre professionnels du secteur, administrations de tutelle et les services de police et des douanes

P2/R3-OS5: Un observatoire en charge du suivi des prix et des poli-tiques de sécurité alimentaire est mis en place

1

-Mise en place d'un co-mité national public-pri-vé de suivi et d'aide à la décision sur les poli-tiques de développe-ment des filières

2

-Projet d'appui au fonc-tionnement du dispositif de contrôle et certifica-tion des produits d'éle-vage pour la promotion de qualité et d'amélio-ration de la compétitivi-té

3 -Projet d'appui aux fi-lières porteuses II

4 -Recensement agricole et de l'élevage

P3/R3 -OS5 : Amélioration de l'accès au foncier

Annexe 2 : Liste d’indicateurs possibles de projets, dans quelques domaines d’intervention identifiés

Indicateurs de vulnérabilité et de malnutrition

Enquête ESAM (CSA/PAM) Enquêtes nutritionnelles du Ministère de la Santé-UNICEF

Indicateurs de réalisation

Actions réalisées/actions prévues Causes des écarts

Indicateurs d’impacts

Maîtrise de l’eau, hydraulique pastorale et gestion de la fertilité des sols superficies réhabilitées ou nouvellement aménagées irriguées et mises en valeur (taux de

mise en valeur) par les exploitants; nombre d’hectares adéquatement irrigués; nombre de puits forés; nombre d’irrigants par périmètre; superficie moyenne par irriguant; débit disponible pour l’irrigation par périmètre ou groupe motopompe; coût de l’eau pompée taux de recouvrement des redevances de l’eau pour l’irrigation cultures irriguées par campagne et par année; participation des bénéficiaires aux activités d’entretien et de gestion des périmètres irrigués; superficies en bas fonds aménagées et mises en valeur par les producteurs; nombre de comités de gestion des bas fonds fonctionnels; amélioration de la fertilité des sols; superficies protégées et améliorées par les producteurs c'est-à-dire faisant l’objet d’activités

DRS/CRS; nombre de points d’eau pastoraux réalisés; nombre de contrôles zoo-sanitaires effectués autour des points d’eau pastoraux.

Intensification volume des productions agricoles y compris les cultures maraîchères; nombre d’animaux améliorateurs achetés par les producteurs; augmentation des rendements des cultures;  nombre de récoltes par année; superficie sur laquelle des engrais organiques et chimiques, et des pesticides ont été

appliqués; accroissement annuel de la superficie cultivée au niveau des sites

Infrastructures rurales et de marchés km de pistes réhabilitées ou construites; nombre de marchés et de stockage réhabilités (ou construits) fonctionnels; nombre d’associations de commercialisation ou de transformations mises en place; nombre et activités des micro-caisses de crédit fonctionnelles.

Introduction des nouvelles technologies et appuis aux OP et aux producteurs nombre de membres des organisations paysannes participant aux démonstrations;

nombre d’agriculteurs devenus compétents dans l’utilisation des technologies améliorées; nombre et performance des essais techniques établis; comparaison des résultats obtenus des techniques améliorées et des pratiques paysannes; taux d’adoption pour chacune des technologies améliorées démontrées; contraintes à l’adoption des technologies démontrées; augmentation des prêts pour l’adoption des technologies démontrées.

Indicateurs de réaction des paysans raisons données par les paysans pour ne pas appliquer les thèmes discutés sur l’ensemble de

l’exploitation; problèmes posés par le s paysans, qui ne participent pas au programme.

Annexe 3 : Indicateurs de sécurité alimentaire

No Intitule Dimension de sécurité ali-mentaire

Indicateurs d’impact

1 Incidence de la pauvreté Accès2 Ecart de pauvreté Accès3 Indice d'extrême pauvreté Accès

4 Proportion des enfants de moins de cinq ans présentant un déficit pondéral Utilisation

5 Superficie des terres protégées pour préserver la biodiversité Stabilité

6 Taux d'émission de dioxyde de carbone (T.M. par tête d'habit.) Stabilité

7 Niveau d'insécurité alimentaire Utilisation8 Incidence de vulnérabilité Accès9 Nombre de pauvres en milieu rural Accès10 Taux annuel moyen de croissance du PIB agricole Disponibilité

11 Proportion de la population vivant avec moins de l'apport calo-rique minimum Utilisation

12Proportion des ménages dirigés par des femmes et des autres groupes vulnérables ayant un titre juridique sur les terres agri-coles;

Disponibilité

13 Taux de croissance du PIB par personne occupée Accès14 Ratio emploi/population Accès

15 Proportion de la population occupée disposant de moins de 1 dol-lar PPA par jour Accès

16 Proportion d'adultes ayant un indice de masse corporelle inférieur à 18,5; Utilisation

17 Proportion d'enfants de moins de 5 ans souffrant de troubles de croissance; Utilisation

18 Proportion d'enfants de moins de 5 ans dont le Hb est inférieur à 11 g/dl; Utilisation

19 Proportion de femmes en âge de procréer dont le Hb est inférieur à 11 g/dl; Utilisation

20 Proportion d'enfants de moins de 6 mois alimentés exclusivement au sein Utilisation

21 Proportion de la population n'atteignant pas le niveau minimal d'apport calorique Utilisation

22 Prévalence de la sous-alimentation dans la population totale Utilisation

23 Nombre de personnes sous-alimentées Utilisation24 L'intensité de la pénurie alimentaire Utilisation

25 Inégalité de la répartition des apports énergétiques alimentaires Accès

26 Contribution de la consommation alimentaire dans les dépenses de consommation totale du ménage Accès

27 Contribution de l'aide alimentaire a la consommation totale Accès

Indicateurs de résultat

1 Proportion des zones forestières par rapport au territoire national Stabilité

2 Couverture des besoins céréaliers du pays par la production locale Disponibilité

3 Proportion de la population ayant accès à une source d'eau meilleure Utilisation

4 Taux de couverture vaccinale du cheptel (PPCB) Disponibilité5 Niveau du stock de sécurité alimentaire (tonnes) Stabilité

6 Couverture des besoins de certains produits maraichers (oignons, pommes de terre) du pays par la production locale Disponibilité

7 Couverture des besoins de de viande blanche du pays par la produc-tion locale Disponibilité

8 Importations de sucre de canne Accès9 Exportations de viande rouge Accès10 Exportations de poisson Accès

11

Horizon temporel et portée de la politique nationale relative a la sé-curité alimentaire et à la lutte contre les effets de la sécheresse, des mauvaises récoltes etdes catastrophes

Gouvernance

12 Superficie en terres arables irriguées par personne; Disponibilité

13 Proportion des agriculteurs ayant accès à des services de vulgarisa-tion; Disponibilité

14Disponibilité par habitant des principaux aliments de grande consom-mation provenant de la production locale, des importations et de l'as-sistance (source: bilans alimentaires);

Disponibilité

15Part de la consommation des principaux aliments utilisés par les po-pulations vulnérables provenant de programmes d'assistance pu-blique;

Disponibilité

16 Dépenses par habitant consacrées à l'alimentation Utilisation

Indicateurs de réalisation

1Montant net de l'APD fournie dans le domaine de l'alimentation en proportion des dépenses publiques consacrées à l'alimentation et du revenu national brut

Utilisation

2

Part des crédits alloués aux secteurs sociaux consacrée à l'innocuité des produits alimentaires et à la protection du consommateur, à l'éducation, à la recherche et à la mise en œuvre des lois et règle-ments applicables;

Utilisation

3Part des dépenses publiques allouées au renforcement de la produc-tion agricole nationale (par exemple services de vulgarisation, irriga-tion, crédit et commercialisation);

Disponibilité

Annexe 4 : Liste des Participants à la retraite de réflexion et rédaction d'une Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

9 au 14 juillet 2011 Hôtel Oasienne, Nouadhibou

N° Nom Fonction1 M. Jacques Strebelle FAO, Rome

2 M. Takashi Takahatake FAO, Rome

3 M. Yahya Ould Abdayem DGPESD/MAED

4 M. Ishaq Ahmed MAED

5 M. Mohameden Ould Zeine CSA

6 M. Oumar Youssey Gueye DPAE/DGPESD/MAED

7 M. Houssein Mejdoub DHRCAE/DGPPI/MAED

8 M. Mohamed Fadel Ould Ahmedou CSA

9 M. Moulaye Said Baba Aïnina CSA

10 M. Fall Moctar DNES/MEN

11 M. Mohameden Ould Ahmed (Hbib) DNES/MEN

12 M. Ethmane Ould Boubacar DPN/MDEDD

13 M. Wane Birane DATAR/MHUAT

14 M. Sidi Ould Ismail MDR

15 Dr. Fall Mokhtar CT/MDR

16 M. Mohamed Ould Sid'Ahmed Ould Bedda MASEF

17 M. Mohamed Ould Zein CSA

18 M. Salikou Ould Aghoub Consultant, FAO/PAM

19 M. Brahim Ould Abdelkader Consultant, FAO

20 M. Haye Ould Didi DARO/MPEM

21 M. Cheikh Ould Dih Consultant, FAO

22 M. Mohamed Ould Nemine Consultant, FAO

23 Mlle Pascaud Charlotte Consultante, FAO

24 M. Mohamed Ould Bneijara ONG ADIG

25 M. François Cibanda-Kalengayi ACF/ONG

26 M. Diack Abderrahmane ONG ARDM

27 M Brahim Sall Banque Mondiale

28 M. Peyron Gilles Consultant PAM

29 Mme. Aichetou Mint Abdallahi Assistante/ MAED

30 M. Mamadou Diarra FAO, Nouakchott

Annexe 5 : Liste des Participants de l’atelier de partage : Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire pour la

Mauritanie à l’horizon 2015, vision 2030

27-28 Juillet 2011Nouakchott

N° Nom Institution1 Olivier Flament PAM2 Dia Ousmane Amadou INTERMON OXFAM3 Niang Bamba Demba Fédération Mauritanienne des Agriculteurs4 Charlotte Pascaud Consultante FAO5 Komla Bissi AUC/MPCA6 Jacques Strebelle FAO7 Takashi Takahatake FAO8 Cheikh Ould Zeidane MAED9 Sidi Med ould Abdellahi TRADUCTION10 Med Hourma Khadad MAED11 Cheikh ould Dih Consultant FAO12 El Hacen ould Taleb GNAP13 Sandrine Flament Action Contre la Faim14 Ansari Habaye GRDR15 Ishaq Ould Ahmed MAED16 Med EL Khames Sidi Abdellahi MAED17 Med ould S’Beyai Ministère du Commerce18 Med ould Nemine Personne resource (MDR)19 Sidi Ould Ismail MRD20 Ely Ould Ahmed Salem MAED21 MED ould Sid’Ahmed ould Bedda MASEF22 Med ould Bneijara ONG ADIG23 Fall Moktar MEN /DNES24 Dicklberger Johanna GIZ25 Ibra Wane

26 Haye ould Didi DARO /MPEM27 Liman Abdawa PAM28 Sidi El Moktar Ould Iyaye DA/DPC/ MPEM29 Azza Mint Jiddou DIRECTRICE DARO/MPEM30 Sy Hamady Samba FEWS.NET31 Syde Mint Yenge ASBOM32 Ahmed ould B. CONADES/ONG33 Diack Abderrahmane ONG ARDM

34 Med Yarba ould Meimine CROISSANT ROUGE35 Lauren Lewis Counterpart36 Mohameden ould Ahmed (hbib) MEN/DNES37 Ahmeda ould Mohamed Ahmed FAO38 Mohamed Lemine ould Med

39 Mohamed ould Zeidane UNICEF40 Mohamed Fadel CONSULTANT UNICEF/CDES41 Med Fadhel Ould Aghdhafna

42 Yahya ould Abdayem MAED43 Ishagh ould Ahmed MAED44 Cheikh ould Abdallahi ould Zeidane MAED45 Sidi Med ould Zenvour MAED46 Med Hourma ould Khadad MAED47 Oumar Gueye MAED48 Ely ould Oudeika MAED49 Cheikh Diakité AMBASSADE USA50 Aichetou Wagué PNUD51 Adalla o/Moussa Président plate forme des ONG52 Mody Oury Tandia ONG Tennmya53 Dr Aberrahmane Ould Jiddou M. Santé54 Ahmed Barro ACORD55 Mamadou Diarra FAO56 Mohamed ould Jiddou DPSC/MHA57 Moctar ould Sidi Mohamed DA/DPAC/MPEM58 Mohamdy ould Mohamed Lemine CSPC/DPA/MPEM59 Atsuvi GAMLI PAM60 Mohamed Yahya ould Lafdal M. Environnement61 Mohamed EL Kowri CCIAM62 Francisco Sancho AECID63 Baba ould Mohamedou CSA64 Dr Fall Moctar MDR65 Moulaye Said CSA66 Moh. Mah. o/ Mohamedou CCIAM67 Brahim ould Abdekader Consultant FAO68 Audrey Maillot UE69 Salikou Ould Aghoub Consultant FAO/PAM70 Mariem Bekaye CEA - bureau régional71 Chouiref Ezzeddine Ambassade de Tunisie72 Ishagh ould Chbih Ambassade du Japon

Annexe 6 : Caractéristiques des zones agro-écologiques en Mauritanie

ZONES AGRO-ECOLOGIQUES Régions Système de production Caractéristiques

principales ATOUTS FAIBLESSES

ZA ArideNomades, Pasteurs et oasiens, Pasteurs transhumants)

Tiris Zemour, Adrar, Tgant, Inchiri + Moughatta de Boumdeid (Assaba) + Tamchekett (Hodh el Gharbi) + Walata (Hodh El Chargui)

Système oasien : culture du palmier + cultures irriguées associées

Dromadaires transhumants + caprins sédentaires

Zone très peu peuplée (10% population totale)

Faible pression démographique (0,31hab./km²)

Production et commercialisation de dattes et de légumes

Nomadisme : exploitation des zones de parcours difficilement valorisables par d’autres systèmes de production

Grande transhumance : alimentation naturelle de bonne qualité

Valorisation des résidus de culture et des ressources fourragères

Future route venant de Nouakchott

Sévérité des conditions climatiques (Très faible pluviométrie, fortes températures)

Dégradation des écosystèmes, ensablement des zones de production

Surexploitation des nappes phréatiques dans les oasis

Enclavement Inadaptation du système

d'irrigation Absence de technologie pour la

conservation et le conditionnement des produits maraichers

Production déficitaire en céréales, viande, lait --> importation de blé, animaux sur pied, lait pasteurisé

Surpâturage, conflits entre éleveurs et agriculteurs

Irrégularité des traitements chimiques pour les palmiers dattiers

ZA maritime (Littoraux, Périurbains)

Bande littorale de Nouadhibou à l'embouchure du fleuve Sénégal

Elevage périurbain Pêche industrielle Maraichage

Dégradation de l'environnement et des parcours périurbains

Insuffisance de pâturages et de ressources hydriques

Faiblesse du niveau de l'appui conseil agricole

ZONES AGRO-ECOLOGIQUES Régions Système de production Caractéristiques

principales ATOUTS FAIBLESSES

Sous ZA de Nouadhibou

Nouadhibou Pêche industrielle Zone peu peuplée Pôle de développement commercial et industrialisé : pêche

Tourisme

Faibles pluviométries Faiblesses du tissu industriel Surexploitation des richesses

halieutiques

Sous ZA du Banc d'Arguin

Banc d'Arguin Zone peu peuplée Protection des ressources halieutiques

Sous ZA de Nouakchott Nouakchott Elevage périurbain 700 000 habitants Forte pression

démographique

Grandes sociétés commerciales

Commercialisation de légumes et de lait à la capitale

Marché de consommation important

Importation quasi-totale de la nourriture

Faiblesses des infrastructures de stockage et des conditions d'hygiène des produits agricoles, d'élevage et piscicoles notamment dans les quartiers pauvres

ZA sahélienne(Cultivateurs des terres pluviales, derrière barrages, agropasteurs, pasteurs transhumants)

Assaba, Hodh el Chargui (sauf Walata), Hodh el Guarbi (sauf Tamchekett), Ould Yengé (Guimagha), M'Bout et Monguel (Gorgol), Aleg et Magta Lahjar (Brakna), Mederdra et R'Kiz (Trarza)

Elevage : transhumant, semi-transhumant, lié aux concessions agricoles sédentaires

Culture pluviale Culture derrière

barrages

Densité moyenne de 6,07 hab./km²

Exode massif

Production élevée de lait et viande : commercialisation vers Nouakchott

Insuffisance et irrégularité des pluies

Sédentarisation des éleveurs : pressions sur le milieu naturel

Ensablement des ouvrages hydro-agricoles

Dégradation des pâturages, des zones boisées

Multiplication des feux de brousse

Faible niveau des techniques culturales et de la gestion des parcours

Faible niveau d'approvisionnement en intrants

Production céréalière couvre 15 à 35% des besoins, importation de blé et céréales du Mali ou de la vallée du fleuve

Accès limité au foncier

Sous ZA sahélienne ouest

Assaba, Ould Yengé (Guimagha), M'Bout et Monguel (Gorgol), Aleg et Magta Lahjar (Brakna), Mederdra et R'Kiz (Trarza)

Culture irriguée Culture pluviale Culture derrière

barrages Elevage

Axe routier vers Nouakchott et le Mali

Sous ZA sahélienne est Hodh el Chargui (sauf Walata), Hodh el Guarbi (sauf Tamchekett)

Agriculture pluviale Elevage transhumant Agriculture derrière

barrages

Activité pastorale dominante

Pâturage de qualité

ZONES AGRO-ECOLOGIQUES Régions Système de production Caractéristiques

principales ATOUTS FAIBLESSES

Production de lait excédentaire non commercialiséeZA du fleuve Sénégal

(Cultivateurs de la vallée, Agropasteurs et Pasteurs transhumants)

De Keur Macène (Trarza) à Gourraye (Guimagha)

Cultures de décrue Cultures irriguées Cultures pluviales Pêche Elevage

Forte densité (23 hab./km²)

Potentiel irrigable important

Importante ressources en eau

Conditions climatiques favorables aux cultures tropicales

Forte demande intérieure pour les fruits et légumes

Accès à la terre difficile pour les non-propriétaires

Conflits entre agriculteurs et éleveurs

Etroitesse du marché local Faiblesse des capacités de

stockage Irrégularité des

approvisionnements en engrais Faiblesse des infrastructures de

stockage et de transformation des produits d'élevage

Dépendance à la riziculture Irrégularité des pluies et des

crues Faiblesse dans l'organisation des

producteurs, de la technicitité, de la gestion de l'eau

Enclavement Dégradation de l'environnement

liée à l'irrigation (engorgement, salinisation, maladies hydriques) et des ressources forestières

Périmètres irrigués défectueux Ensablement

Légende :Hodh el Guarbi : prévalence de l’insécurité alimentaire > 20%Gorgol : prévalence de l’insécurité alimentaire entre 16- 20%Trarza : prévalence de l’insécurité alimentaire entre 11-15%Brakna : prévalence de l’insécurité alimentaire < 11%(ESSAM, 2010)

Annexe 7 : Carte des Zones de moyens d’existence en Mauritanie (Fewsnet)

Annexe 8 : Projection des productions céréalières à l’horizon 2015

Place et rôle du dieri14 dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté

1. Les pistes d’intensification sont limitées mais un certain accroissement de la productivité peut être obtenu par l’organisation de filières semencières de proximité, la promotion de techniques de gestion de la fertilité et de la .culture attelée. Cette dernière permet aussi une plus grande intégration de l’élevage dans les différents systèmes de culture qui se côtoient (diéri, décrue, bas-fonds), pour faire face aux contraintes du milieu.

2. De l’amélioration des paquets techniques par des semences sélectionnées et le respect des normes techniques, on peut espérer à l’horizon 2015 une augmentation moyenne de l’ordre de 15 %, considérant les fluctuations interannuelles inévitables, soit en moyenne une production additionnelle de 30 à 50 kg par ha, ou au niveau du diéri cultivé, avec un coefficient d’adoption de 60 % soit une production additionnelle de quelque 4.000 tonnes.

3. L’aménagement de nouveaux bas-fonds, la construction de barrage pour un meilleur captage des eaux de ruissellement dans les zones du Diéri sont aussi à promouvoir, car ils sécurisent au moins partiellement les productions. Le coût de ces mesures est élevé; il se justifie socialement et par leur importance pour la sécurité alimentaire de populations, qui vivent dans leur grande majorité dans un état d’insécurité alimentaire avec des revenus très limités. Certains travaux (réhabilitation de diguettes et autres peuvent être réalisés par les populations en vivres contre travail).

Place et rôle des cultures de décrue du Walo15 dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté

4. Les efforts faits pour compenser les pertes de production par la décrue contrôlée sont restés modestes – aménagement de quelques 12.000 ha (9.500 ha cultivés)16 sur quelques 22.500 ha cultivés en décrue. Ils constituent néanmoins une voie encourageante.

5. Un appui technique approprié, orienté sur la production semencière et le contrôle phytosanitaire, permettrait sur les tendances passées17 d’inverser la baisse observée de la production du Walo et obtenir en sorgho et maïs une production moyenne additionnelle de quelques 5.200 tonnes.

14 Dieri = legrayer – culture sous pluie15 Walo = Chemama – cultures de décrue 16 Moyenne 2003/200717 Réduction des superficies en décrue naturelle (-1,7 % par an), accroissement de la décrue contrôlée (+2,1 %),

Tableau 7: Evolution probable des cultures de décrues naturelle et contrôlée en superficie (ha) et tonnesMoyenne 2003 / 2007

Gorgol Brakna Trarza Total2010 2012 2015

%Walo superf 60.0 30.5 9.5 100Sup. décrue nat. (ha) -2.10% 9089 4620 1443 15152 14522 13919 13060Sup.décrue cont. (ha) 0.90% 5613 2853 891 9357 9526 9698 9963Rdt t/ha décrue nat. 0.393 0.393 0.393 0.393Rdt t/ha décrue cont. 3% 0.893 0.920 0.947 0.976Prod. décrue nat en t 3568 1814 567 5948 5701 5464 5127Prod. décrue cont en t 5011 2547 796 8354 8760 9186 9720Total production -1.90% 8579 4361 1362 14302 14461 14650 14846

ProjectionAccois. / an sur 1970 /

2003

Source: Statistiques MDR et Rapport ISFP 2008.

6. Certaines associations de producteurs souhaitent néanmoins passer de la culture de décrue naturelle, aléatoire et très attaquée sur le sorgho à la riziculture en maîtrise complète de l’eau (PIV et pompage), garantissant des rendements élevés et de plus grandes plus-values.

Place et rôle des cultures de décrue derrière barrage et bas-fonds18 dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté

7. Les cultures de décrue derrière barrage et les cultures de bas-fonds pratiquées dans les dépressions après le retrait des eaux de pluie (35.800 ha - moyenne 2003/07), certes encore aléatoires pour dépendre de la pluviométrie et des apports annuels des oueds, sont très appréciées. C’est la culture traditionnelle des tamourts. La mise en place d’infrastructures de captage et de stockage des eaux fait l’objet de constantes requêtes de la part des populations, là où les conditions de leur installation sont réunies.

8. Vu leur importance pour la sécurité alimentaire des populations de ces zones, il y a lieu de tirer les leçons des actions en cours, de les renforcer, répondant à la demande des associations de producteurs et des municipalités, de remettre à niveau des superficies déjà aménagées et d’accroître dans le diéri, là où les conditions topographiques sont réunies, les surfaces cultivées en bas-fonds ou de derrière de barrages.

9. Il existe dans ces zones de bonnes possibilités d’accroissement des rendements, si les recommandations techniques testées en milieu paysan par les services d’appui-conseil sont mises en œuvre Il est aussi essentiel pour ces opérations de renforcer les services d’encadrement et de procéder à une introduction progressive des améliorations adaptées aux moyens et comportements des exploitants.

10. Des cultures de diéri aux cultures de décrue derrière barrage, les rendements, en particulier du sorgho, la principale culture aurait une tendance légèrement décroissante, tout en pouvant varier selon le degré d’intensification de 1 à 4, considérant quatre niveaux d’intensification: (0) méthodes traditionnelles, (i) traitement des semences, (ii) traitement des semences - bonne densité - démariage,(iii) traitement des semences - bonne densité- semences démariage- sarclo-binages précoces, (iv) traitements phytosanitaires - thèmes spécifiques tels que culture attelée, semences sélectionnées et protection du site pour les cultures de décrue.

18 Bas-fonds et derrière barrages = Kella ou soudoud

Tableau 8: Rendement sorgho par niveau d’intensification

Rendement en sorgho (kg/ha)Niveau

d’intensification Diéri Diguettes Barrages

Niveau 0Niveau 1Niveau 2Niveau 3Niveau 4

200-250350450500600

300-350400-450500-600600-700700-800

350-450500-600650-750800-900

1000

Source : Rapport ISFP 2008 et adaptation par la mission

11. Une augmentation des cultures de décrue dans les cuvettes des barrages réhabilités, bas-fonds, digues et diguettes dans les zones agro-pastorales de l’ordre de 2 %, et des rendements en sorgho de 3 % sur la moitié des terres emblavées permettrait une augmentation sensible des productions vivrières.

Tableau 9: Projection de la production des cultures de décrue en tonnes Ac.% an moy 03/07 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Sorgho Superficie 3% 22400 23100 23800 24500 25300 26000 26800 27600Rdt 5 % sur 50 % surf 0.612 0.642 0.674 0.708 0.743 0.781 0.820 0.861Prod brute 13700 14500 15300 16100 17100 18100 19100 20300

Maïs Superficie 13500 13900 14300 14700 15200 15600 16100 16600Rdt 4% sur 50 % Surf. 0.370 0.385 0.401 0.417 0.433 0.451 0.469 0.487Prod brute 5000 5300 5600 5800 6200 6400 6800 7200

Total Superficie 35900 36900 38100 39200 40400 41600 42800 44100Rdt 0.521 0.537 0.553 0.569 0.586 0.604 0.622 0.641Prod brute 18700 19800 20900 21900 23300 24500 25900 27500

Source : Rapport ISFP 2008 et adaptation par la mission

Couverture des besoins céréaliers. Par rapport aux besoins céréaliers de 2015, les productions attendues en riz pourraient couvrir 84 % des besoins, celles de mil, sorgho; maïs, quelque 37 % des besoins.

Tableau 10 : Production céréalière moyenne à l'horizon 2015 en 1000 tonnes et taux de couverture

Système de culture Produits Prod. brute moy 2015

Prod. nette moy 2015

Besoins en 2015

Taux de couverture

Périmètres irrigués Paddy / riz 270 153 167 91%Diéri Mil sorgho 53 48Walo (cultures de décrue) Sorgho, maïs 15 14 218 16%Barrages, bas-fonds,

diguettes Sorgho, maïs 28 25Agriculture oasienne Céréales diverses 2 2

Blé 0 0 641 0Total céréales 368 242 674 36%

* en riz (coefficient de transformation:0,63)

En milieu rural, la sécurité alimentaire des ménages ne peut être entièrement assurée par la production céréalière, mais les revenus tirés de l’élevage, le plus souvent associé, contribue substantiellement à cet équilibre.

Source : Rapport ISFP 2008 et adaptation par la mission

Annexe 9 : Glossaire sur la Sécurité Alimentaire et la Nutrition

Insécurité alimentaire : Il y a insécurité alimentaire quand des personnes sont sous-alimentées en raison de l'indisponibilité physique de vivres, de leur manque d'accès économique ou social aux vivres, et/ou d'une utilisation inadéquate des aliments. Les victimes de l'insécurité alimentaire sont les individus dont la consommation alimentaire est inférieure à l'apport énergétique minimal, ainsi que ceux qui présentent des symptômes physiques imputables à des carences énergétiques et nutritionnelles résultant d'un régime déséquilibré ou inadéquat, ou de l'incapacité physiologique d'utiliser efficacement les aliments en raison d'une infection ou d'une maladie.

Nutrition : La nutrition s’intéresse à l’apport d'aliments et à leur utilisation par le corps. Celui-ci a besoin de nutriments pour assurer sa croissance, son développement, sa santé et le bien-être général de la personne.

Pauvreté : Elle peut être analysée suivant une approche monétaire, en fonction du revenu ou de la dépense par tête d’habitant comme indicateur du niveau de vie ou suivant une approche non monétaire, fondée sur un indice composite de niveau de vie construit sur la base des conditions de vie et du patrimoine des ménages.

Sécurité alimentaire : La sécurité alimentaire est une situation qui existe lorsque tous les êtres humains disposent à tout moment d’un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leur préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.

Cette définition amplement acceptée est centrée sur les aspects suivants de la sécurité alimentaire:

Disponibilité alimentaire: La disponibilité d’aliments en quantité suffisante et d’une qualité appro-priée, dont l’approvisionnement est assuré par la production nationale ou les importations (y compris l’aide alimentaire).

Accès à la nourriture: Accès de tous à des ressources adéquates (droits) leur permettant d’acquérir une nourriture adéquate et nutritive. Les droits sont définis comme l’ensemble de biens auxquels une personne est susceptible d’accéder en raison du contexte juridique, politique, économique et social de la communauté dans laquelle elle vit (y compris certains droits traditionnels tels que l’accès aux res-sources communes).

Stabilité: Pour parvenir à la sécurité alimentaire, une population, un ménage ou une personne doit avoir un accès permanent à une nourriture adéquate. Cet accès à la nourriture ne doit être menacé ni par l’émergence de chocs soudains (par exemple, une crise économique ou climatique) ou par des évé-nements cycliques (par exemple, une insécurité alimentaire saisonnière). Le concept de stabilité peut donc concerner à la fois ladisponibilité et l’aspect lié à l’accès à la sécurité alimentaire.

Utilisation: L’utilisation de la nourriture dans le cadre d’une diète adéquate, d’eau potable, d’assainis-sement et des soins de santé de façon à obtenir un état de bien-être nutritionnel qui permette de satis-faire tous les besoins physiologiques. Tous ces éléments soulignent le rôle des facteurs non alimen-taires dans la sécurité alimentaire.

Sécurité nutritionnelle : La sécurité nutritionnelle est réalisée si « chaque individu a un accès

physique, économique et environnemental à une alimentation équilibrée qui inclut les macro et micronutriments nécessaires ainsi qu’à l’eau potable, l’assainissement, l’hygiène environnementale, les soins de santé primaire et l’éducation, afin de vivre une vie saine et productive » (Sommet des académies des sciences, 1996).