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Hallò xx,xx,xx,

Notre voyage vient de commencer et notre première étape est l’Islande. Il s’agit d’une île de l’océan Atlantique, entre la Norvège et le Groenland. Islande signifie « terre de glace » et nous avons vite compris pourquoi car 10% de l’île est recouvert de glaciers. Une fois bien couverts, nous découvrons des paysages enchanteurs, des geysers, des volcans et des lacs volcaniques, des fjords, … Il y a beaucoup moins de végétation que par chez nous, moins d’arbres. Mais ce qui nous a le plus impressionné ce sont les aurores boréales que nous pouvons admirer chaque nuit depuis les sources chaudes thermales dans lesquelles nous nous baignons. Nous vous envoyons des photos !

KnúsPoutchi, Bidouille et Cabotine

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Légende des 13 pères noel islandais« Il était une fois un pays lointain à la frontière du pôle Nord où sévissaient des hivers rudes et peu hospitaliers. Isolés du reste du monde par un vaste océan, les hommes qui s’étaient installés dans ces vastes contrées quasi désertiques cohabitaient avec toutes sortes de créatures par chance aussi effrayantes que fuyantes et qui sortaient au plus sombre des longues nuits d’hiver. Et si personne ne les avaient jamais réellement croisées, nul n’ignorait leur existence et tous savaient reconnaître les indices de leur passage.Parmi ces Elfes et autres Trolls répugnants, il y en a 13 en particulier, 13 frères, qui se manifestaient toujours à la même période, entre le 12 décembre et le 6 janvier, semant la zizanie au sein des habitations. Descendant de la Montagne bleue – une montagne près de Reykjavik – où ils vivaient le reste de l’année avec leur mère, la terrible sorcière mangeuse d’enfant Grýla, et leur père, l’indécrottable fainéant Leppalúði qui passait ses journées allongé à attendre les ragoûts d’enfants préparés par sa femme, chacun d’entre-eux s’adonnait chaque année à ses farces favorites durant son séjour parmi les humains.

Stekkjastaur  le lutin islandaisAinsi, le premier d’entre-eux à rendre visite aux enfants dans la

nuit du 12 décembre au matin, Stekkjarstaur, prenait un malin plaisir à guetter les moutons dans leur enclos pour mieux les effrayer dans les bergeries et tenter de traire les pauvres chèvres au repos à cette époque de l’année. C’était le premier des frères, le plus grand, avec des jambes aussi raides que du bois, à tel point qu’il devait s’aider d’un bâton pour avancer… ce qui lui permettait en retour d’aller plus vite et plus loin que tous ses autres frères.

Dans ce pays, chacun était donc très attentif à bien enfermer ses moutons le 11 décembre au soir afin de leur éviter une désagréable peur nocturne, jusqu’à ce qu’il ne remonte chez lui, le 25 décembre.

***

Giljagaur le lutin islandais

Le lendemain, 13 décembre, c’est son frère Giljagaur qui le suivait, se cachant dans les étables et s’introduisant dans

les laiteries pour voler le lait de vache dont il était très friand !

Littéralement nommé « Grand dadais », il se faufilait au travers des nombreux ravins et fossés situés à proximité

des fermes du pays et au-delà desquels certains fermiers tentèrent parfois de cacher leurs troupeaux, pour

assouvir son péché mignon.

Arrivé un jour après son grand frère, il repartait également un jour après lui, le 26 décembre, laissant – enfin ! – fermiers et habitants déguster leur lait tranquillement.

***

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Jamais deux sans trois ! Le 14 décembre, Stúfur se manifestait à son tour pour profiter des festivités. Son activité favorite à lui était de se glisser dans les maisons pour voler et lécher les fonds graisseux des casseroles qui attendaient d’être grattées… avant de s’endormir en mâchouillant du chewing-gum. C’était le plus petit et le plus trapu des 13 lutins de Noël… mais il ne fallait pas se fier à son apparence, ses origines troll lui conféraient une force hors du commun ! Et il lui en fallait, car descendre de sa montagne n’était pas de tout repos pour lui : la neige à cette période lui arrivait bien souvent au-dessus de la tête et il était obligé d’utiliser un périscope pour se déplacer… sans compter les dragons qu’il devait combattre sur son passage… Bref, petit mais costaud le lutin ! Tout ça pour repartir 13 jours plus tard, le 27 décembre…

***

Þvörusleikir quant à lui débarquait le 15 décembre. Grand et maigre, c’était le gastronome de la bande. Afin de déguster au mieux la diversité des saveurs des plats, il se refusait à voler des bols entiers de nourriture et ne dérobait que les cuillères des cuisiniers qu’il léchait ensuite en expert averti. De ce fait, c’était le plus maigre des lutins de Noël et on lui pardonnait donc cette espièglerie. Le « lécheur de spatules », en référence à l’antique accessoire viking « þvera » – sorte de grattoir composé d’un long manche assorti d’une pointe semblable à une spatule -, fut ensuite appelé le « lécheur de cuillères »… mais les restes déposés constituant un bien faible apport nutritif, il était tout de même obligé d’en voler un grand nombre jusqu’au 28 décembre pour se nourrir… personne n’était donc surpris dans les foyers du coin si une cuillère venait à disparaître durant ces jours.

***

Pottasleikir, le lutin islandais

Décidément très attirés par la nourriture, le cinquième des lutins à rendre visite aux habitants de ce pays, Pottasleikir, était lui aussi à la recherche de casseroles ou de marmites qui

avaient accroché dans le fond pour en gratter, lécher et déguster les morceaux restés collés.

Il en arrivait même, pour parvenir à ses fins, à user de stratagèmes filous comme frapper aux portes et se faufiler discrètement à l’intérieur des habitations une fois que les enfants avaient ouvert ! Il restait ensuite bien caché, attendant d’être seul pour se régaler…

Ce lutin-ci arrivait chaque année le 16 décembre et remontait chez lui sur sa montagne le 29

du même mois, rassasié espérait-t-on.

Askasleikir, le lutin islandais

Dans la nuit du 17 décembre au matin, Askasleikir se joignait au petit groupe déjà sur place. Son jeu à lui consistait à se

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cacher sous les meubles – et en particulier les lits – pour voler les gamelles posées au sol à sa portée. Pour certains, c’était le plus rusé des 13 frères… et aussi celui qui effrayait les enfants sous les lits ! Autrefois, les hommes prenant régulièrement leurs repas au lit dans des bols posés à terre et fermés d’un couvercle pour le garder au chaud, cette technique lui permettait de se nourrir abondamment. Mais avec le temps, il n’y eu bien souvent guère plus que les gamelles des animaux domestiques pour être posées à même le sol et notre lutin devait donc s’en contenter… jusqu’au 30 décembre !

***

Hurðaskellir, le lutin islandais

Le septième lutin à venir perturber les nuit des hommes se nommait Hurðaskellir. Et pour les perturber, ça, il les

perturbait ! C’était le plus farceur et surtout le plus bruyant de tous. Très peu intéressé par la

nourriture, rien ne le faisait plus rigoler que de faire claquer les portes mal fermées… le

plus fort possible… la nuit… et si possible plusieurs fois pour que ce soit encore plus rigolo.

Dès le 18 décembre donc, chacun prenait garde à bien verrouiller toutes ses portes unes par une pour éviter d’être réveillé en sursaut ! Mais tout

aussi gênant qu’il puisse être, son espièglerie en faisait un parfait compagnon de jeu pour les

plus jeunes qui en avaient fait un héros qu’ils prenaient un malin plaisir à imiter… bref, c’était leur préféré ! Heureusement, les maisons retrouvaient une tranquillité bien méritée le 31 décembre.

***

Le 19 décembre, c’est Skyrgámur qui rejoignait ses frères parmi les humains. Ce n’était pas le plus intelligent des 13 frères, quoique qu’il n’était pas vraiment stupide mais qu’il manquait plutôt de suite dans les idées et oubliait du coup souvent ce qu’il avait à faire. Grand amateur de Skyr, un fromage local proche du fromage blanc, il en dévorait autant qu’il pouvait pendant sa visite – jusqu’à s’en faire éclater la panse ! – avant de rentrer chez lui le 1er janvier suivant.Et le reste de l’année ? Notre lutin était un collectionneur, de flocons de neige en hiver et de perles de rosée en été… et il n’était pas prêt d’avoir terminé ses collections puisque celles-ci ne cessaient de disparaître mystérieusement…

***

Après le huitième arrivait logiquement le 20 décembre le neuvième lutin, Bjúgnakrækir dit « le mangeur de saucisses ». Peu soucieux des calories qu’il ingurgitait, celui-ci dévorait toutes les sortes de saucisses qu’il pouvait voler ! Et dans ce pays où l’on avait autrefois l’habitude de conserver les viandes et charcuteries, fumées, sur un crochet, il n’avait que l’embarras du choix. Tout juste devait-il se montrer plus rusé que les dragons très friands également de ces mets. Mais son agilité lui permettait d’être beaucoup plus efficace que ces derniers… au grand damne des paysans locaux qui se faisaient bien du souci jusqu’au 1er janvier !

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Gluggagægir, le lutin islandais

Le dixième frère, Gluggagægir, était extrêmement curieux et dès son arrivée, dans la nuit du 21 décembre

au matin, il passait son temps à observer l’intérieur des maisons par les fenêtres. Parfaitement inoffensif – la nourriture ne l’intéressait guère -, il

pouvait néanmoins de temps en temps dérober un objet, et en particulier un jouet, qui aurait émoustillé son intérêt.Certains considéraient néanmoins avec moins de

bienveillance Gluggagægir qu’ils qualifiaient de voyeur. Quoiqu’il en soit, ses apparitions nocturnes aux fenêtres furent la source de bien des frayeurs et le départ de bien des scénarios angoissants, de sorte que tous étaient soulagé lorsque celui-ci rentrait chez lui, le 3 janvier dans la nuit.

***

Gáttaþefur était reconnaissable entre tous par son immense nez proéminent qui lui permettait de sentir les odeurs environnantes comme personne !Judicieusement appelé « le renifleur », il passait de maison en maison du 22 décembre au 4 janvier en reniflant les odeurs pour découvrir celles où il pourrait trouver ses douceurs préférées : les gâteaux et biscuits de Noël ou bien encore le laufabrauð, pain traditionnel de ce pays cuisiné spécialement pendant cette période. Parce ce que si ce qu’il sentait lui plaisait, Gáttaþefur ne se faisait pas prier pour le chiper et le déguster bien entendu ! Il était donc fortement conseillé pendant le séjour de ce gourmand de cacher et surtout verrouiller les pâtisseries si l’on voulait pouvoir y goûter aussi… et à fortiori si l’on était un bon cuisinier évidemment !

***

Le 23 décembre, c’était au tour de Ketkrókur de s’inviter parmi les hommes. Et il était une fois de plus question de gourmandise… ce chapardeur – eh oui, lui aussi ! – excellait dans l’art de voler les morceaux de viande qui fumaient dans les cheminées.Particulièrement astucieux – ce qui est notable, les trolls étant déjà une espèce reconnue pour son ingéniosité -, il s’installait sur les cheminées et dérobait les morceaux de viande – et d’agneaux en particulier – à l’aide d’une perche munie d’un crochet qu’il faisait passer par la cheminée… une manière de pêcher version lutin en quelques sortes. Beaucoup de repas furent perturbés par sa faute…

Heureusement comme ses frères il finissait par rentrer chez lui, dans la nuit du 5 janvier.

***

Le dernier frère, Kertasníkir, descendait de sa montagne le 24 décembre pour compléter le groupe. Kertasníkir était un mendiant de bougies : l’éclat et la composition à base de graisse animale des chandelles le fascinait… même s’il ne les mangeait pas pour autant ! Mais il ne se contentait pas de voler les bougies qui lui plaisaient, on dit que c’est lui qui soufflait dessus, plongeant les foyers dans l’obscurité pour permettre aux parents de déposer les cadeaux sous le sapin. La fratrie pouvait donc sévir au grand complet pendant quelques heures avant le départ du premier arrivé… Joyeux Noël ! Puis chacun son tour remontait sur sa montagne

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jusqu’à ce que Kertasníkir les suive, le 6 janvier, et que tout rentre dans l’ordre… jusqu’à l’année suivante !Mais malgré leurs farces à répétition et leurs mauvaises manières, personne n’aurait jamais songé à les chasser. Pourquoi ? Parce que ces petits lutins malicieux étaient investis d’une mission  toute particulière : au cours de leurs virées nocturnes, chacun d’entre-eux était chargé de préparer l’arrivée du Père Noël le 25 décembre ! C’est pourquoi encore aujourd’hui, toutes les nuits en accomplissant leurs péripéties, ils déposent dans les souliers que les enfants ont soigneusement déposés sur le bord des fenêtres une surprise, sucrerie ou mandarine… et gare aux enfants turbulents, ils trouveront une vieille patate à leur réveil ! »