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édito 01 Courrier aux Syndicats UD-CGT - 3 Impasse Alfred Chanut - CS 60092 - 01003 Bourg-en-Bresse Tél. 04 74 22 16 48 • Mail : [email protected] • Site : http://www.cgtain.org page Facebook : https://www.facebook.com/ud.cgtain/ page YouTube : CGT 01 Dailymotion : http://www.dailymotion.com/udcgtain SOMMAIRE E ISSN 0247 5847 - IMPRIMÉ PAR NOS SOINS Directeur de publication : Fabrice CANET N°CPPAP 0723S06579 Prix : 0,15 Euros BIMENSUEL Page 2 : Retour sur la soirée du 18 octobre. Pages 3 – 4 : Les agents des Finances Publiques de l’Ain restent mobilisés. Page 5 : Tract de la CGT Toray « Où est passé le million ? » Page 6 : Stop à la casse de l’hôpital et des services publics. Page 7 : Pétition contre le projet Hercule. Pages 8 – 9 : Avec la FNME choisissons la programmation progressiste pour l’énergie. Page 10 : Communiqué INDECOSA suite à l’accident au passage à niveau dans les Ardennes. Page 11 : Médiathèque : « La voix de son maître ». Page 12 : MACIF Encart : la retraite en danger, tous concernés ! N°823 du 30 octobre 2019 Depuis plusieurs mois le mécontentement gagne de l’ampleur chez les salariés. Les grèves se multiplient et les conflits durent. De nombreuses professions sont mobilisées : urgences hospitalières, cheminots, électriciens (contre le projet Hercule), finances publiques (contre le projet de géographie revisitée), pompiers… Pour ne citer que les plus emblématiques et les plus médiatisés. Aujourd’hui, les salariés ne se battent même pas pour leurs salaires, mais plutôt pour leurs conditions de travail et la défense du service public. Le gouvernement tente de réprimer les mouvements par la violence comme ce fut le cas lors de la manifestation nationale des sapeurs- pompiers. Il tente aussi de discréditer les salariés comme lorsque les cheminots ont fait valoir leur droit de retrait suite à un accident entre un TER et un camion en Champagne Ardennes. Des mobilisations sont prévues dans les semaines qui viennent notamment le 14 novembre où les agents des finances publiques mais aussi les personnels de la santé et de l’action sociale se rendront à Paris les uns contre le projet Darmanin de réorganisation des services, les autres pour obtenir des moyens financiers pour travailler et soigner correctement. Outre les conditions de travail et la défense du service public, un autre dossier retient l’attention du monde du travail. Celui des retraites. Le 5 décembre, la CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse appellent à se mobiliser contre la réforme des retraites. Enfin, le congrès de l’UD arrive à grands pas (28 et 29 novembre). Il constitue toujours un moment d’échanges et de fraternité. Il est encore temps pour les syndicats qui ne l’ont pas fait de s’inscrire auprès de l’UD. Eric FOGNINI, membre du bureau de l’UD

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Page 1: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

édito

01 Courrier aux Syndicats

UD-CGT - 3 Impasse Alfred Chanut - CS 60092 - 01003 Bourg-en-Bresse

Tél. 04 74 22 16 48 • Mail : [email protected] • Site : http://www.cgtain.org page Facebook : https://www.facebook.com/ud.cgtain/ page YouTube : CGT 01 Dailymotion : http://www.dailymotion.com/udcgtain

SOMMAIRE E

ISSN 0247 5847 - IMPRIMÉ PAR NOS SOINS Directeur de publication : Fabrice CANET N°CPPAP 0723S06579 Prix : 0,15 Euros BIMENSUEL

Page 2 : Retour sur la soirée du 18 octobre. Pages 3 – 4 : Les agents des Finances Publiques de l’Ain restent mobilisés. Page 5 : Tract de la CGT Toray « Où est passé le million ? » Page 6 : Stop à la casse de l’hôpital et des services publics. Page 7 : Pétition contre le projet Hercule. Pages 8 – 9 : Avec la FNME choisissons la programmation progressiste pour l’énergie. Page 10 : Communiqué INDECOSA suite à l’accident au passage à niveau dans les Ardennes. Page 11 : Médiathèque : « La voix de son maître ». Page 12 : MACIF

Encart : la retraite en danger, tous concernés !

N°823 du 30 octobre 2019

Depuis plusieurs mois le mécontentement gagne de l’ampleur chez les salariés. Les grèves se multiplient et les conflits durent. De nombreuses professions sont mobilisées : urgences hospitalières, cheminots, électriciens (contre le projet Hercule), finances publiques (contre le projet de géographie revisitée), pompiers… Pour ne citer que les plus emblématiques et les plus médiatisés. Aujourd’hui, les salariés ne se battent même pas pour leurs salaires, mais plutôt pour leurs conditions de travail et la défense du service public. Le gouvernement tente de réprimer les mouvements par la violence comme ce fut le cas lors de la manifestation nationale des sapeurs-pompiers. Il tente aussi de discréditer les salariés comme lorsque les cheminots ont fait valoir leur droit de retrait suite à un accident entre un TER et un camion en Champagne Ardennes. Des mobilisations sont prévues dans les semaines qui viennent notamment le 14 novembre où les agents des finances publiques mais aussi les personnels de la santé et de l’action sociale se rendront à Paris les uns contre le projet Darmanin de réorganisation des services, les autres pour obtenir des moyens financiers pour travailler et soigner correctement. Outre les conditions de travail et la défense du service public, un autre dossier retient l’attention du monde du travail. Celui des retraites. Le 5 décembre, la CGT, FO, FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse appellent à se mobiliser contre la réforme des retraites. Enfin, le congrès de l’UD arrive à grands pas (28 et 29 novembre). Il constitue toujours un moment d’échanges et de fraternité. Il est encore temps pour les syndicats qui ne l’ont pas fait de s’inscrire auprès de l’UD.

Eric FOGNINI, membre du bureau de l’UD

Page 2: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

Retour sur la soirée du 18 octobre organisée par l’UL d’Ambérieu

19 heures, le repas des bénévoles préparé par notre cuisto Antoine et son aide Daniel, mijote sur la gazinière. Gérard Mordillat, le réalisateur du film, accompagné de Cathy et Bernard, arrive à la salle Marcel Paul. L'équipe de militant.es, sous pression depuis le début de l'après-midi, voire depuis plus longtemps, est un peu fébrile … 19 heures 15, arrivée à la salle de projection de l'Espace 1500. Une autre équipe de militant.es, sur place depuis 18h30 s'active. Nous avons perdu Pépette, c'est elle qui a récupéré, dans le coffre de sa voiture, les livres et DVD que doit dédicacer Mr Mordillat. La technique n'arrive pas à projeter le film. Mordillat commence à s'impatienter. Nous sommes de plus en plus fébriles … 19 heures 30, Denis, Patrick, Jessy et Jérôme «filtrent» les premiers spectateurs. Pépette est de retour, l'écrivain/réalisateur dédicace ses premiers ouvrages. Cathy encaisse les chèques. Le film est prêt à projeter. Nous respirons … 19 heures 45, Patrick R et Marie Christine (IHS) arrivent enfin. Ils attendaient depuis une bonne demie- heure à l'entrée sud de la salle. Les visiteurs affluent, Pépette remplit le chapeau. 20 heures 15, la salle est pleine. Environ 140 personnes pour une capacité officielle de 126 places. Les deux libellules, dixit Mordillat, Nora et Lauriane présentent le film et l'auteur. Pendant la projection, Christine et Bernard accueillent Gérard Mordillat à leur table. 23 heures, fin de la séance ! Les spectateurs sortent contents, Mordillat aussi ! Les livres ont pratiquement tous été vendus, le chapeau est correctement garni, place au repas entre militant.es. Une très belle soirée à mettre à l'actif de notre équipe qui se donne sans compter. Un grand merci à toutes et tous. Et à bientôt pour une nouvelle initiative. Yves Martin-Sisteron

Page 3: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

Les agents des Finances Publiques de l'Ain restent mobilisés. Depuis la grève nationale du 16 septembre dernier où près de 100 agents du département s'étaient donné rendez-vous dans la cour de la Direction Départementale des Finances Publiques, les rassemblements n'ont pas cessé. La pression est maintenue sur la direction avec une action hebdomadaire : - 19/09/2019 : rassemblement à Bourg en Bresse devant L'Hôtel des Finances de la Grenouillère (entre 40 et 50 agents) - 24/09/2019 : rassemblement devant le CFP (Centre des Finances Publiques) de St Laurent sur Saône (environ 50 agents) - 03/10/2019 : rassemblement devant le CFP d’Ambérieu en Bugey (environ 60 agents) - 10/10/2019 : rassemblement devant le CFP de Valserhône (une cinquantaine d'agents) - 15/10/2019 : rassemblement devant le CDIF de Nantua (environ 40 agents).

Rassemblement des agents devant le cadastre de Nantua le 15 Octobre

La mobilisation ne faiblit pas. Elle s'inscrit dans la durée et est bien couverte médiatiquement au grand dam de l'Administrateur Général des Finances Publiques de l'Ain et sans doute du préfet … Parallèlement un travail important est réalisé en direction des élus locaux (audience à la mairie de Dortan, de Bellegarde, de Nantua, d'Ambérieu) et distribution de tracts lors de l'assemblée générale des maires du département le vendredi 11 octobre à Ainter expo et lors de l'assemblée générale des maires ruraux du département à Chalamont le lendemain. Un modèle de motion leur a aussi été communiqué par l'intersyndicale. La dernière mobilisation a eu lieu le 24 octobre, jour du comité technique local. Une soixantaine d’agents se sont rassemblés devant le siège de la Direction départementale puis ont envahi le Comité technique. Le Directeur n’a eu d’autre choix que de venir échanger avec les personnels mécontents.

Page 4: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

L'intersyndicale refuse le démantèlement de l'administration des Finances Publiques porté par le ministre Darmanin et exige le maintien de tous les services au plus proche des usagers et des élus.

Rassemblement devant la Direction le 24 octobre La mobilisation ne faiblit pas non plus au niveau national où le même type d'actions est mené (rassemblements, blocages tractages, rencontres des élus). Une manifestation nationale est même prévue à Paris le 14 novembre. L'attitude du Directeur Général lors du comité technique de réseau du 3 octobre a mis les agents particulièrement en colère : Lors de cette réunion, l'intersyndicale après avoir lu une déclaration liminaire a demandé et observé une minute de silence en mémoire des 5 collègues qui se sont suicidés depuis début septembre dont 2 sur leur lieu de travail. Lors de cette minute de silence, le DG n'a même pas daigné se lever de son siège... De nombreux directeurs se posent des questions, des chefs de services sont de moins en moins loyaux, les agents ne veulent pas de cette réforme, les élus non plus, et pourtant le ministre Darmanin et le Directeur Général tentent de la faire passer en force en s’appuyant sur les directeurs départementaux à grands coups de propagande en direction des élus.

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Saint Maurice le 12 octobre 2019

En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté

de 1,3 millions d’Euros.

Interrogée sur ce chiffre, la direction ne répond pas. Elle évoque uniquement la

fameuse prime de départ de Mr Cogny.

Mais, comme la direction aime le dire dans ses courriers de sanction, « ces arguments

ne nous ont pas convaincus ». D’après nos estimations, cela ne fait pas le compte. Alors

où est passé le reste ?

De nombreux cadres nous ont interpellés pour assurer qu’ils n’en avaient pas vu la

couleur. On veut bien les croire. Mais alors qui ?

Les directeurs disent être à la recherche du moindre euro d’économie. Ils annulent les

embauches et réduisent les budgets mais n’ont aucune explication sur des centaines de

milliers d’euros de prime ? Bizarre.

Ça manque de transparence La direction connaît chaque élément de notre salaire, elle

connaît le montant de nos impôts, le nombre de nos enfants et même nos problèmes de

santé. Mais dès que nous demandons d’en savoir le minimum sur elle et sur les gros

salaires : c’est l’omerta.

OÙ EST PASSÉ LE MILLION ?

les magiciens !

Dans sa note de présentation NAO, la

direction nous prend pour des enfants qui ne

savent pas encore compter. Dans son

chapeau, il n’y a rien mais elle fait sortir des

leurres.

12 euros deviennent 14,5 voire 21

euros

Elle ajoute même la prime d’ancienneté

qui existe déjà puisqu’elle est issue de la

convention collective.

Bientôt elle expliquera que chaque mois elle

accorde une augmentation de la valeur de

notre salaire !

Tout cela montre que ce n’est pas l’argent qui manque.

Le DRH estime à 900 000 euros le montant total de toutes nos revendications. On serait

donc encore en dessous du million d’euros.

Alors pourquoi y aurait-il de l’argent pour les grosses primes

et pas pour les petits salaires ?

Page 6: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

Les médias font régulièrement écho d’événements inacceptables survenant dans nos hôpitaux publics et structures d’accueil :

urgences débordées, manque de lits, éloignements et fermetures de services et d’hôpitaux, de maternités, sous effectifs chroniques dans les EHPAD, le démantèlement de la psychiatrie de secteur …

La dégradation des conditions d’accueil et de prise en charge de la population et de leurs familles deviennent inacceptables et parfois inhumaines pour les patient.e.s et resident.e.s. Les conséquences sont catastrophiques pour les personnels avec la multiplication des cas de burn out, d’arrêts de travail et de suicides sur le lieu de travail.

Alors que la ministre de la Santé prétend que l’hôpital n’est pas une entreprise, la loi de financement de la Sécurité Sociale demande encore plus d’économies et de coupes budgétaires sur le dos de notre santé à tous !

Quelle politique de santé voulons-nous pour nous, nos enfants, nos patient.e.s, nos

résident.e.s, nos aîné.e.s ? La santé n’est pas une marchandise et l’hôpital ne peut pas être

géré comme une entreprise !

Fédé

ratio

n CGT

San

té et

Actio

n Soc

iale -

10/20

19- N

e pas

jeter

sur la

voie

publi

que.

Ce que nous exigeons : x La suspension de toutes fermetures de

lits, de services et d’hôpitaux,x Un véritable plan de remise à niveau

et de développement du service public hospitalier,

x L’arrêt des plans d’économie dits « plans de retour à l’équilibre » qui se traduisent systématiquement par des suppressions de postes,

x�La�fin�des�politiques�de�rigueur�qui�étranglent�les�établissements�publics,

x�La�fin�du�financement�du�secteur�lucratif�et�de�ses�actionnaires�par�l’argent�public.

Ce que nous proposons :x�La�mise�en�place�d’un�grand�plan�

d’emploi et de formation des personnels, toutes�catégories�confondues,�pour�répondre aux besoins, entre 200 000 et 300 000 emplois,

x La suppression immédiate de la taxe sur les salaires pour les hôpitaux, qui représente 4 milliards d’€, soit l’équivalent de 100 000 emplois (rappelons�le�choix�du�gouvernement�de supprimer l’ISF qui rapportait exactement ce montant à l’État),

x Des centres de santé rattachés aux hôpitaux avec des médecins et des personnels salariés sous statut qui permettent de répondre à la désertification�des�territoires�et�aux�

besoins de la population, tant au niveau�de�l’offre�de�santé en ville que dans les hôpitaux de proximité.

Fédération Santé et Action Sociale - Case 538 - 263 rue de Paris 93515 Montreuil CEDEX - [email protected] - Tel : 01 55 82 87 51

Patients, Familles, Usagers, il est urgent d’agir !LE 14 NOVEMBRE 2019,

Rejoignez les personnels soignants pour direSTOP À LA CASSE DE L’HÔPITAL

ET DES SERVICES PUBLICS !

Comme vous le savez, quand les personnels hospitaliers font grève ils portent un badge, mais continuent à vous soigner et à assurer le bon fonctionnement du service public.

C’est pourquoi nous vous demandons de nous soutenir et d’appuyer nos revendications.

Défendre le service public,

c’est donner à chacun.e

la possibilité d’être soigné.e.

Page 7: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

ENSEMBLE, EXIGEONS LE RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET DE

SCISSION D’EDF « HERCULE »

La grève nationale du 19 septembre dernier a atteint un niveau historique de mobilisation du personnel. L’Histoire retiendra l’attachement des salariés à l’intégrité d’EDF et aux valeurs de service public que le Groupe doit porter. Celles-ci doivent être au cœur d’un projet industriel dont les véritables enjeux sont la pérennité du service public de l’électricité et la lutte contre le dérèglement climatique. Les personnels savent se mobiliser lorsque leurs entreprises et leurs emplois sont attaqués.

Malheureusement, en l’état, cela n’a pas suffi pour que le Président d’EDF retire le projet « Hercule ».

Ce projet de scission « Hercule » est de fait simplement décalé en 2020 afin de permettre au Gouvernement et au Président d’EDF de trouver, avec Bruxelles, une solution technique et pérenne en faveur d’une nouvelle régulation du nucléaire, alors que cette dernière est nécessaire à l’avenir d’EDF et possible sans « Hercule ».

Nom Prénom Entreprise Signature

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En novembreJE VOTE CGTLa couleur de l’intérêt général

La mobilisation historique des salariés des industries électriques et gazières le 19 Septembre 2019 a percuté les certitudes de la direction d’EDF et de l’Élysée. Les agents n’acceptent plus les attaques contre les entreprises des IEG et par ricochet contre leur statut et leurs garanties collectives.

Dans ce contexte la FNME CGT vous propose de mettre au cœur des débats le retour du service public et d’y associer, en plus des agents, les citoyens et les élus.

Pour la FNME CGT l’électricité est un bien de première nécessité pour vivre dignement, pour le développement de la Nation, et c’est également un élément majeur dans lutte contre le réchauffe-ment climatique.

PROGRAMMATION PROGRESSISTE POUR L’ÉNERGIE !

Ensemble, avec la FNME CGT choisissons la PPE :

C’est pour cela que la FNME CGT, et les syndicats qui la composent, proposent un programme progressiste pour l’énergie en France !

La PPE « made in » FNME-CGT, c’est quoi ?

La FNME CGT propose que le service public de l’énergie devienne un outil de lutte contre le ré-chauffement climatique en créant en leur sein, un service public de l’efficacité et de la performance énergétique.Il traiterait le conseil énergétique, l’analyse de l’efficacité et de la performance énergétique vers les particuliers et les professionnels et il serait maître d’ouvrage dans les travaux pour les particuliers.

La FNME CGT propose de revoir le mode de facturation et le financement du service public de l’énergie.

Il faut supprimer la logique actuelle basée sur le cloisonnement des structures en lien avec la mise en place du marché de l’électricité et du gaz. Il nous faut revenir à un empilement des coûts en fonction des besoins d’investissements, de maintenance et d’exploitation de l’ensemble des infrastructures de production et de réseaux et des nécessités de proximité avec les industriels, usagers et collectivités.Cet empilement des coûts doit englober les charges de services publics à la réelle hauteur de ce qu’elles représentent sans qu’elles soient considérées comme une taxe mais comme une solidarité vers les zones les plus éloignées et les citoyens les plus démunis.

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Dans les secteurs du gaz et de l’électricité, la FNME CGT propose que la production, le transport et la distribution/commercialisation jusqu’à l’efficacité et la performance énergétique sortent de la concurrence.L’enjeu est tel pour coordonner et planifier les besoins d’une transition énergétique réussie (donc pour tous !), il faut redonner à la Nation le contrôle du secteur et le soustraire du marché libéralisé qui n’a montré qu’un accroissement de la précarité énergétique.

La FNME CGT propose que le service public de l’énergie soit composé d’Établissements Publics In-dustriels et Commerciaux (EPIC). La base pourrait être un EPIC Electricité, un EPIC Gaz et le Statut de l’énergéticien (incluant celui des IEG).

La FNME CGT propose une gestion démocratique des EPIC de l’électricité et du gaz incluant des re-présentants des salariés et des citoyens afin de maitriser les prises de décisions du local au national et ainsi inclure les préoccupations relevant de l’ensemble des territoires.

La FNME CGT, dans la continuité de la grève historique du 19 septembre, invite l’ensemble des agents à poursuivre leur mobilisation à poser les premières pierres d’un nouveau modèle industriel et économique à la hauteur des enjeux humains et climatiques.

La FNME CGT propose la suppression de la TVA sur ce bien de première nécessité bas carbone que représente l’électricité.

La tarification sociale par la gratuité pour les premiers kW consommés doit être repensée pour travailler l’égalité d’accès. Il apparaît comme une évidence également, à l’instar de la loi sur l’eau, d’instaurer l’interdiction des coupures énergétiques.

Ces choix feraient gagner en moyenne plus de 200€ par an et par foyer, participant ainsi à la baisse de la précarité énergétique.

Enfin, pour la FNME CGT, le financement de la lutte contre le réchauffement climatique doit être renvoyé vers l’impôt des 1% les plus riches souvent les plus consommateurs de biens carbonés, en doublant le taux d’imposition de la dernière tranche. Cet argent récupéré serait redirigé vers l’efficacité et la per-formance énergétique car l’avenir climatique est l’un des piliers de l’avenir de l’humanité.

Montreuil, le 7 octobre 2019

#FédérerLesÉnergies www.fnme-cgt.fr

INDECOSA-CGT AIN
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INDECOSA-CGT - ASSOCIATION POUR L’INFORMATION ET LA DEFENSE DES CONSOMMATEURS SALARIES 263, rue de Paris Case 1-1 - 93516 MONTREUIL CEDEX / Tél 01.55.82.84.05 / Fax 01.48.18.84.82

Site : www.indecosa.cgt.fr E-mail : [email protected]

Association d’INformation et de DEfense des COnsommateurs Salariés-CGT

Communiqué sur l’accident au passage à niveau dans

les Ardennes, la sécurité d’abord !

Le mercredi 16 octobre 2019, une collision s’est produite à un passage à niveau dans les Ardennes entre Reims et Charleville Mézières entre un train TER et un convoi routier exceptionnel.

Le choc a été brutal, toute l’avant du train a été sérieusement endommagé, 11 passagers ont été blessés et le conducteur, seul, sans contrôleur dans le train, blessé et choqué, avec une radio du train hors service, a été obligé de protéger son train à pied pour ensuite venir s’occuper des voyageurs et prévenir les secours. Nous avons frôlé la catastrophe !

Le lendemain beaucoup de conducteurs et de contrôleurs ont exercé leur droit de retrait pour la sécurité.

Pendant quatre jours, les médias ont relayé la version de nos dirigeants : « Détournement du droit de retrait, grève illégale, le premier ministre qui parle de sanctions et de tribunal ».

Il a fallu enfin, dimanche soir, que M Pepy parle des usagers (mesures commerciales exceptionnelles) et ai un mot de compassion pour le conducteur à l’attitude exceptionnelle.

Toute cette gesticulation médiatique pour éviter de parler de sérieux problèmes à la SNCF :

Comment un convoi exceptionnel s’est retrouvé bloqué à un passage à niveau alors qu’il y a des procédures strictes de contournement ?

Comment une radio de TER, organe de sécurité, n’est pas protégée en cas de collision frontale ? De plus, le type de train qui est entré en collision présentait déjà de grosses défaillances : en 2018, après un choc, tout le système de freinage s’est placé hors service. Pourquoi ces rames roulent toujours ?

Depuis l’accident douloureux d’autocar transportant des enfants à un passage à niveau à Millas en décembre 2017, les associations d’usagers nationales agréées ont demandé en vain une audience à Mr JANTET (SNCF Réseau) et Mr PEPY (SNCF) pour mettre en place un vaste programme de protection des passages à niveau. Les contournements coutent très chers et seul les plus dangereux seront achevés.

Le vaste plan de réduction du personnel qui est sans précédent (réforme de la SNCF) et qui est catastrophique en province, montre ses limites :

Moins de guichets ouverts dans les gares, suppression des cheminots qui donnent le départ aux conducteurs, suppression des contrôleurs dans les trains TER, qui ont deux fonctions, informer et contrôler les voyageurs et en appui avec le conducteur pour la sécurité des circulations et des passagers.

Les dirigeants de la SNCF comme un ancien patron d’une grande entreprise du CAC 40, veulent une SNCF sans cheminots, ce n’est pas possible, cet accident et la sécurité des usagers leur sont revenus comme un boomerang !

Il faut du personnel au statut dans les gares, les trains, les postes, pour entretenir les voies et le matériel.

Contact : Patrice MOREAU 07 85 31 84 81

Paris, le 22 octobre 2019

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Médiathèque de l’Union départementale

Pour rappel, l’Union Départementale CGT de l’Ain a mis en place une

médiathèque. Son but est d’ouvrir aux syndiqués, un espace de lecture,

d’enrichissement, de complément aux formations… Des livres et DVD sont à

disposition des syndiqués. Les documents sont empruntés (1 livre + 1 DVD

maximum) pour trois semaines, voir 1 mois après avoir prévenu l’UD de la prolongation (pensez aux

autres camarades qui peuvent attendre l’ouvrage).

Vous pouvez consulter l’ensemble des documents disponibles sur le site de l’UD : www.cgtain.org

(espace culture/sports/loisirs).

« La voix de son maître »

Gerard Mordillat et Nicolas Philibert

I.N.A et Laura Productions (1978)

Douze patrons de grandes entreprises

françaises (L’Oréal, Thomson-Brandt, Darty,

Boussac, IBM-France, Paribas, Elf-Erap,

Waterman, Le Club Med…) parlent du

pouvoir, de la hiérarchie, des syndicats, des

grèves, de l’autogestion. Leurs voix se

mêlent, se dispersent, se démultiplient dans

la ville, les usines… Peu à peu se dessine

l’image d’un monde futur gouverné par la

finance.

Co-signé par Gérard Mordillat et Nicolas

Philibert, dont c’est pour l’un et l’autre le

premier film, La Voix de son maître fut

victime de la censure à la télévision sous

deux présidents de la République successifs.

Un document rare et passionnant, qui serait

aujourd’hui impossible à reproduire : les

protagonistes sont livrés à leur propres

discours, sans aucune intervention orale des

réalisateurs. Une méthode implacable, qui

laisse poindre une vérité sans fard.

Page 12: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

MACIF : MUTUELLE ASSURANCE DES COMMERÇANTS ET INDUSTRIELS DE FRANCE ET DES CADRES ET SALARIÉS DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE. Société d’assurance mutuelle à cotisations variables. Entreprise régie par le Code des assurances. Siège social : 2 et 4 rue de Pied de Fond 79000 Niort. Inscrite au registre des démarcheurs bancaires et financiers sous le n°2103371860HQ. Intermédiaire en opérations de banque pour le compte exclusif de Socram Banque.

[email protected]

Militants - Adhérents

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Page 13: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

Travailler plus longtemps pour gagner moins : ce que vous prépare le gouvernement

La retraite en danger, tous concernés !

En savoir plus…Retrouver notre dossier SPÉCIAL RETRAITE sur nvo.fr et cgt.fr

Ambroise Croizat,fondateur de la Sécurité

sociale – 1945« Chacun cotise selon ses moyens

et reçoit selon ses besoins. »

La retraite que nous voulons

Financer de bonnes retraites pour tous, c’est possible. Découvrez les

propositions de la CGT.

Équitable ? Mon œil !

L’exécutif prétend rétablir plus de justice avec sa réforme. En réalité, il dynamite notre modèle social en

nivelant nos droits vers le bas.

PHILIPPE MARTINEZSecrétaire général de la CGT

TOUTES ET TOUS CONCERNÉS !

À quel âge vais-je pouvoir prendre

ma retraite ? Avec combien ?

Voici les questions que tout

le monde se pose et auxquelles il faut

apporter des réponses concrètes. Nous

avons un des meilleurs systèmes de

retraite au monde, si ce n’est le meilleur.

Pourtant, le président de la République a

décidé, par idéologie pure, de l’anéantir.

Au nom du marché, on remet en cause le

principe de solidarité qui fait la force de

la protection sociale en France. Tout ce

qui touche aux questions sociales, ou à

la santé, est désormais considéré comme

une dépense qu’il faut réduire.

Le projet présenté vise à nous faire tra-

vailler plus longtemps, avec une pension

aléatoire en fonction d’une valeur de

point fluctuante. C’est une gestion indi-

vidualisée des retraites visant

à opposer les professions entre elles.

Au contraire, la CGT considère que la

protection sociale, la retraite, la santé,

sont des investissements qu’il faut

développer. Ils sont les symboles d’un

pays moderne qui protège ses citoyens

de la maladie et de la misère, car si nous

considérons que notre système actuel

doit évoluer, il n’est pas nécessaire d’en

changer les fondements.

Certains sujets ont peu de liens avec

la question des retraites. Ainsi, pour

réduire les inégalités de pensions entre

les hommes et les femmes, il faudrait

d’abord que ces dernières soient payées

comme les hommes durant leur activité.

À ce jour, et malgré de nombreuses

déclarations présidentielles, cet écart

n’est pas réduit faute de mesures

contraignantes pour les entreprises,

notamment les plus grandes.

La CGT a proposé plusieurs pistes pour

améliorer notre système : que les années

d’études soient prises en compte afin

que les futures générations ne soient pas

contraintes de partir à 70 ans ; que toutes

les formes de travail soient assujetties à

cotisations, des employeurs ou donneurs

d’ordre, à l’instar des travailleurs de pla-

teformes face aux géants du numérique.

La retraite, ce n’est ni une affaire de

spécialistes, ni de techniciens de l’éco-

nomie. C‘est du concret. À la CGT, nous

croyons au débat, un débat contradic-

toire qui permet à chacune et chacun

de se forger une opinion. C’est le sens

de la publication de ce journal. Mais

nous sommes également persuadés que

pour se faire entendre, la mobilisation

s’impose.

Page 14: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

La retraite : ce qui se prépare

03Octobre 2019 / Contact CGT02 Contact CGT / Octobre 2019 /

Champion du monde Grâce à notre modèle social actuel, le taux de pauvreté des retraités en France est de 6,3 % chez les 65-74 ans et de 9,5 % chez les plus de 75 ans, selon Eurostat. C’est l’un des taux les moins élevés au monde.

Maladie : perte de 30 jours de droits.

« L’ajustement du système se fera essentiellement par la diminution des pensions et par un report de l’âge effectif de la retraite. »

Michael Zemmour, économiste

De plus en plus de retraités + Une espérance de vie plus longue +

Des recettes qui stagnent

= PENSIONS BAISSE

Travailler plus longtemps pour avoir une pension qui chuterait de plus en plus

Calculer le montant de sa retraite à

l’avance sera impossible

Pas d’information sur la prise en compte

de la PÉNIBILITÉ

L’âge de départsera repoussé

Tous perdants ! Travailler plus longtemps pour gagner moins. C’est ce que nous réserve le projet de création d’un système universel des retraites concocté par le gouverne-ment. Voici pourquoi. Point par point !

Les pensionsvont-elles diminuer ?

Y a t-ilurgence à réformer ?

Près de 16 % de personnes âgées de plus de 65 ans vivaient en Suède sous le seuil de pauvreté en 2017, selon Eurostat, soit plus du double qu’en France ! C’est l’une des consé-quences majeures de la mise en place en d’un système de retraites à points en Suède il y a déjà plus de vingt ans. Dans le pays, où l’intégralité de la carrière est prise en compte pour le calcul du montant de la retraite, le niveau de pen-sion a chuté pour s’élever aujourd’hui à 53 % du salaire de fin de carrière contre 60 % en 2000. La valeur du point y a baissé à plusieurs reprises, en fonction de la conjoncture : de 3 % en 2010, de 4,3 % en 2011 et de 2,7 % en 2014, cela a évidemment entraîné une baisse des pensions. Le système des retraites à la suédoise, c’est encore l’ex-Premier ministre Göran Personn qui en parle le mieux : « Nous avons le meilleur système de retraites au monde, avec le seul petit défaut qu’il donne des pensions trop basses. » C’est ballot !

Suède

Le contre-modèle

Les retraités actuelssont-ils concernés ?

Ce qui vous attend

Et ma retraite,c’est pour quand ?

Et les solidaritésdans tout cela ?

60, puis 62, bien-

tôt 64 ans voire

67 ans dans

dix ans… De réforme en réforme, l’âge lé-

gal de départ à la retraite et l’âge effectif

auquel les salariés cessent leur activité re-

culent. Emmanuel Macron a confirmé le

3 octobre à Rodez la nécessité de faire tra-

vailler les Français plus longtemps en les

frappant au porte-monnaie s’ils partent à

l’âge légal, imposant une décote de 10 %

avant 64 ans.

Le gouvernement veut également adap-

ter l’âge de départ à l’augmentation de

l’espérance de vie moyenne. Rien de plus

inégalitaire, car l’espérance de vie dépend

fortement des conditions de vie, de travail

et de revenus. En effet, l’espérance de vie

en bonne santé est de 62 ans et demi chez

les hommes et 64 ans et neuf mois chez les

femmes. De même, l’écart d’espérance

de vie entre un cadre et un ouvrier est

de six ans – voire le double pour les mé-

tiers plus exposés aux risques. Allonger

la durée de cotisation, reculer l’âge de dé-

part, c’est priver du droit à la retraite en

bonne santé les salariés les plus modestes.

Quant aux salariés les plus qualifiés en-

trés tardivement dans la vie profession-

nelle (27 ans en moyenne en CDI), c’est

la perspective de travailler au-delà de 68

ans qui s’annonce si on ne reconnaît pas

les années d’études et de formation dans

le calcul de la retraite. Travailler plus

longtemps est aussi un non-sens écono-

mique quand 20,8 % des 15-24 ans sont au

chômage. Avec une baisse conséquente du

chômage, on aurait suffisamment de coti-

sations pour assurer l’équilibre de notre

régime de retraites. Le problème des

retraites est d’abord un problème de

l’emploi.

NON ! Notre système de retraite

est sûr et ne peut pas faire faillite, car il est

lié au travail. Tant qu’il y a des salaires, notre

retraite est garantie.

Le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Dele-

voye, doit lui-même l’admettre : notre système de

retraites « permet de garantir à nos retraités un

niveau de vie satisfaisant, tant en comparaison du

reste de la population française qu’au regard de la

situation qui existe chez nos voisins européens ».

En clair, il n’est donc pas urgent de le réformer, car

les comptes sont quasiment à l’équilibre.

Alors, quelle est la véritable raison ?

Les employeurs ne veulent plus payer les salaires :

• ils réclament toujours plus d’exonérations de

cotisations sociales ;

• ils veulent généraliser les petits boulots mal

payés et précaires.

Résultat : petits boulots, petits salaires, baisses

des cotisations, petites retraites…

Les employeurs comme le gouvernement veulent

aussi introduire la retraite par capitalisation pour

enrichir les compagnies d’assurances privées.

Un modèle fondé sur « 3 étages » :

• la retraite Macron de base à point, très faible

(filet social de quelques centaines d’euros) ;

• de l’épargne retraite négociée dans les entre-

prises qui le veulent ou le peuvent (cf. la loi

Pacte, adoptée en 2018) ;

• une assurance retraite par capitalisation (pour

les plus aisés confiant leurs économies à la

Bourse).

Pour ces assurances privées s’ouvrirait un mar-

ché considérable de 314 milliards d’euros (c’est le

montant de la richesse économique consacrée aux

retraites aujourd’hui).

Toujours plus tard.

OUI ! Certes, la réforme est sup-

posée s’appliquer à la génération née après

1963. Mais avec ce projet, les pensions des

retraités actuels vont baisser car :

• les pensions resteront indexées sur l’in-

flation – moins favorable que l’indexa-

tion sur les salaires ;

• les conditions pour les pensions de ré-

version sont revues à la baisse ;

• l’action sociale va disparaître (loge-

ment, perte d’autonomie, loisirs…) ;

• en restant sur une logique de non-aug-

mentation des recettes, l’évolution des

besoins et du nombre de retraités aura

forcément un impact sur le niveau des

pensions actuelles. CQFD !

OUI ! Le gouvernement a

affiché la couleur : la part de la richesse

consacrée aux retraites restera bloquée

sous le seuil des 14 % du PIB.

Une règle d’or !C’est une réalité : il y aura beaucoup

plus de retraités dans les années à venir.

Plus de monde devra partager le même

gâteau, les parts seront donc plus petites

pour toutes et tous…

La CGT a calculé que les retraites vont

baisser en moyenne de 25 % très rapi-

dement. Les économistes de l’OFCE le

confirment.

Autre loup : la pension serait basée sur

l’intégralité de la carrière au lieu des

25 meilleures années dans le privé ou les

six derniers mois dans le public.

La baisse des pensions est mathématique !Cela inclura dans le calcul les mauvaises

années, provoquant irrémédiablement

une baisse immédiate et rapide des re-

traites.

Pour les femmes et les salariés pré-caires, c’est la double peine !Cerise sur le gâteau, le montant des pen-

sions dépendra de la valeur du point

fixée et modifiée régulièrement par le

gouvernement et Bercy. Ce point, qui

serait une variable d’ajustement du

budget, pourrait ainsi dépendre de la

conjoncture économique (c’est la crise !)

ou de l’espérance de vie.

Plus vous vivez longtemps, moins vous touchez à la retraite.Cette valeur pourra-t-elle baisser ? Bien sûr ! Demandez donc aux Suédois

(lire ci-dessous)…

On passerait donc d’un système de re-

traite dans lequel les prestations (droits

à retraite) sont définies (connues à

l’avance) à un système dans lequel seules

les cotisations sont définies car plafon-

nées.

Le niveau de pension deviendrait la

valeur d’ajustement de l’équilibre

budgétaire du régime universel par

point. C’est le ministère de l’Économie

qui, comme pour l’assurance chômage,

la santé, les prestations familiales ou les

allocations logement, aurait la main

pour réduire le montant ou le nombre de

bénéficiaires.

À l’avenir, il faudrait une boule de cristal

pour connaître le montant de sa retraite.

À la trappe. « Il n’y aura

pas de points gratuits » dixit JP Dele-

voye.

lAujourd’hui les périodes liées aux aléas

de la vie ou d’inactivité subies (chômage,

maladie, maternité, invalidité) entrent

dans le décompte des trimestres. Demain,

avec une retraite à points, ces périodes ne

généreront plus de droits. Elles seraient

en partie financées par l’impôt. On passe

ainsi de droits acquis et dus à tous, à des

aides sociales pouvant être plafonnées ou

soumises à conditions de ressources et

fluctuer.

l Les femmes seront encore pénalisées en

matière de droits familiaux puisque les

droits liés à la maternité sont suppri-

més (trimestres par enfant). La majoration

de 5 % au premier enfant attribuée à l’un

des deux parents au choix n’est pas un

progrès, le choix risquant de se faire sur le

plus haut revenu du couple – devinez qui…

l Le nouveau calcul de la pension de réver-

sion qui plafonne à 70 % des revenus du

couple sera défavorable aux plus modestes,

de plus le droit à la réversion ne sera ou-

vert qu’à l’âge de 62 ans et aux retraités

uniquement.

YasminaCadre dans le privé55 ans

Retraite avecle systèmeactuel2 500 euros

Retraite avecla réformeMacron1 757 euros

PierreProfesseur des écoles35 ans

Retraite avecle systèmeactuel2 434 euros

Retraite avecle systèmeactuel1 162 euros

Retraite avecla réformeMacron1 513 euros

SylvieOuvrière dans le textileFin de carrière en invalidité58 ans

Retraite avecla réformeMacron1 000 euros

Retraite avecle systèmeactuel

NicolasEmployé de lagrande distribution59 ans

Retraite avecla réformeMacron

Lucas, son filsEmployé de lagrande distribution29 ans

- Début de carrière 22 ans- Carrière continue - Départ à 64 ans

73% de sonderniersalaire 56% de son

derniersalaire

> S’il veut le même niveau de pension que son père, Lucas devra partir beaucoup plus tard

15 millions de retraités sur 16 au total bénéficient d’au moins un dispositif de solidarité (enfant, maladie, chômage, veuvage, handicap…).

J E V E UX SAVOI R QUAN D ET AV EC COM BI E N J E PARTI RAI

cotisations

70% du revenudu couple

avecle systèmeactuel

avecla réformeMacron

1000 € 800 €

AdèleRetraitée65 ans

Boris, son mariRetaité également68 ansPlafond retraite

+ reversion

Retraite2 000 euros

Retraite2 000 euros

Pension Reversion

2 0 0 0

0 0

2 800 euros

Page 15: Courrier...Saint Maurice le 12 octobre 2019 En un an, la somme totale correspondant aux salaires des cadres de l’usine a augmenté de 1,3 millions d’Euros. Interrogée sur ce chiffre,

LA RETRAITE NOUS VOULONS

LA VIVRE DIGNEMENT

vv

La retraite que nous voulons !Réformer, oui, mais autrement, pour assurer de meilleures retraites pour toutes et tous dans le cadre d’un régime par répartition, par annuités. C’est un objectif parfaitement réaliste, en modifiant la répartition des richesses

et en changeant de politique économique.

Un départ à la retraite à 60 ans à taux plein et un revenu de remplacement à 75 % du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois), minimum le Smic

Comptabiliser les années d’étude

et de précarité chez les jeunes

Prendre en compte la pénibilité des métiers et étendre les dispositifs de départ anticipé existants

Indexer les pensions sur les salaires

et non sur les prix

Les revendications de la CGT Financer de bonnes retraites,c’est possible !

TAXERLES PROFITS

REDISTRIBUTION DES

RICHESSES

Et les régimesspéciaux ?

Par le haut. Ces régimes sont le fruit de l’histoire et de conquêtes sociales, comme c’est le cas pour les conventions collectives dans le privé. Faire de la fin de ces régimes un enjeu central de la réforme sous prétexte de plus d’égalité pour tous est un leurre. Le gouvernement veut surtout tirer les droits de tous vers le bas ! Plutôt que d’opposer les salariés du privé et du public, il faut nous unir pour imposer les droits vers le haut. Oui, il n’est pas normal qu’un conducteur de bus du Havre parte plus tard à la retraite que celui de Paris. Alors revendiquons que tous les salariés qui exercent un métier pénible puissent partir plus tôt ! Supprimer ces régimes est avant tout un choix politique de casse des statuts et des garanties collec-tives. La CGT s’y oppose et propose l’harmonisation des droits les plus favorables aux salariés.

COTISATIONS SOCIALES

ÉGALITE FEMMEHOMME

Belgique Ils ont gagné !Grâce à une forte mobilisation et une unité syndicale unanime, les travailleurs belges ont contraint le gouvernement à remballer son projet de système de retraites par points en 2018.

À NOUS DE JOUER !

HAUSSE DES

SALAIRES

La retraite c’est une partie de notre salaire, c’est à nous de décider ! Dans une société où les inégalités se sont accrues, les fondements solidaires de la Sécurité sociale sont plus que jamais à défendre. Notre salaire net, c’est ce qui nous fait vivre à la fin du mois, mais c’est notre salaire brut qui nous fait vivre toute la vie et garantit notre accès à la santé, aux droits familiaux et à la retraite. La réforme à points est une rupture de ce contrat social conquis depuis 1945. La CGT propose d’améliorer le système, de développer la Sécurité sociale, en élevant le niveau des droits et en intégrant les problématiques de notre époque. La meilleure méthode c’est d’augmenter les salaires ! L’application de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes rapporterait 6,5 milliards d’euros en plus pour la Sécurité sociale.Pourquoi le gouvernement cantonne le débat sur l’âge de départ et le montant des pensions sans ouvrir le chantier de la cotisation ?En augmentant le taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point par an, on assure de fait la pérennité du système : cela représenterait en moyenne une augmentation de 1,60 € par mois pour les travailleurs et 2,40 € pour les employeurs.Mettre fin aux exonérations de cotisations sociales patronales rapporterait 20 milliards d’euros. Alors que notre économie bat des records en matière de distribution des dividendes,taxer les profits financiers rapporterait 30 milliards par an. Une politique résolument tournée vers l’emploi, les salaires, permet-trait d’augmenter les recettes de la Sécurité sociale pour financer les retraites.

LA RETRAITE,c’est le fruit de notre travail, mobilisons-nous pour la défendre, participez aux débats organisés par la CGT ! Notre avenir,c’est à nous d’en décider !

04 Contact CGT / Octobre 2019 /

Vous ne voulez pas en rester là !Ensemble, dans le syndicat, nous serons plus forts.

Bulletin de contact et de syndicalisation

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Bulletin à renvoyer à La CGT, espace Vie syndicale, case 5-1, 263 rue de Paris - 93516 Montreuil Cedex, téléphone : 01 55 82 81 94, fax : 01 48 51 51 80, courriel : [email protected]. Vous pouvez aussi adhérer en ligne sur www.cgt.fr

11/10/2019 – 4-pages édité par la CGT – Production de la NVO et de l'espace communication de la CGT Impression : Rivet – 1 000 000 d'exemplaires – Ne pas jeter sur la voie publique.