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Pour plus d’informations, consultez le site scientifique www.scienceinthebox.com et le site d’informations sur les produits www.info-pg.com Page 1/23 « L’HISTOIRE DU LAVAGE” COMMENT AVONS-NOUS AMELIORE NOS METHODES DE LAVAGE DEPUIS LA PREHISTOIRE ? RESUME Ce document résume “L’histoire du lavage” et explique comment les méthodes de lavage ont été améliorées au fil du temps. L’histoire du lavage est divisée en périodes : Préhistoire, Temps anciens, Moyen-Age, Renaissance, 18 ème et 19 ème siècles, 20 ème et 21 ème siècles. Pour ces périodes, les sujets suivants ont été examinés : Savon Bains Lavage du linge Approvisionnement en eau Installations sanitaires Répercussions sur l’environnement Mode et tissus Biographies de scientifiques réputés Etapes de l’histoire des machines à laver et des séchoirs Fabrication de savon à Marseille Etapes du développement des produits de lessive et de vaisselle Nous avons également ajouté une “Courte histoire de Procter & Gamble”. INTRODUCTION Le lavage et tout ce qui y est relatif ont énormément évolué depuis le début de l’histoire. De nos jours, nous utilisons des détergents lessiviels, des détergents synthétiques, des lessiveuses, des séchoirs ; et il y a des usines pour traiter les eaux usées provenant du lavage. Tandis qu’à la préhistoire, les hommes disposaient uniquement d’eau, utilisaient les rivières et les cours d’eau pour leur approvisionnement en eau et déféquaient dans la nature ; leurs déchets n’avaient qu’une faible répercussion sur l’environnement. Bien que toute cette évolution nous semble très familière et normale aujourd’hui, il se peut que vous vous soyez déjà posé la question : “Comment sommes-nous arrivés à ce niveau ?” La réponse à cette question est une histoire longue et intéressante, “l’histoire du lavage”, qui va de la préhistoire au 21 ème siècle.

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« L’HISTOIRE DU LAVAGE”

COMMENT AVONS-NOUS AMELIORE NOS METHODES DE LAVAGE DEPUIS LA PREHISTOIRE ?

RESUME Ce document résume “L’histoire du lavage” et explique comment les méthodes de lavage ont été améliorées au fil du temps. L’histoire du lavage est divisée en périodes : Préhistoire, Temps anciens, Moyen-Age, Renaissance, 18ème et 19ème siècles, 20ème et 21ème siècles. Pour ces périodes, les sujets suivants ont été examinés : • Savon • Bains • Lavage du linge • Approvisionnement en eau • Installations sanitaires • Répercussions sur l’environnement • Mode et tissus • Biographies de scientifiques réputés • Etapes de l’histoire des machines à laver et des séchoirs • Fabrication de savon à Marseille • Etapes du développement des produits de lessive et de vaisselle Nous avons également ajouté une “Courte histoire de Procter & Gamble”. INTRODUCTION Le lavage et tout ce qui y est relatif ont énormément évolué depuis le début de l’histoire. De nos jours, nous utilisons des détergents lessiviels, des détergents synthétiques, des lessiveuses, des séchoirs ; et il y a des usines pour traiter les eaux usées provenant du lavage. Tandis qu’à la préhistoire, les hommes disposaient uniquement d’eau, utilisaient les rivières et les cours d’eau pour leur approvisionnement en eau et déféquaient dans la nature ; leurs déchets n’avaient qu’une faible répercussion sur l’environnement. Bien que toute cette évolution nous semble très familière et normale aujourd’hui, il se peut que vous vous soyez déjà posé la question : “Comment sommes-nous arrivés à ce niveau ?” La réponse à cette question est une histoire longue et intéressante, “l’histoire du lavage”, qui va de la préhistoire au 21ème siècle.

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PREHISTOIRE (100.000 – 30.000 av. J.C.) La préhistoire couvre 2,5 millions d’années de l’existence de l’homme avant que celui-ci sache écrire. Seules les découvertes archéologiques nous permettent d’imaginer la façon dont les premiers hommes vivaient à cette époque. SAVON Lorsque l’homme préhistorique se lavait et nettoyait ses vêtements, il n’utilisait que de l’eau. BAINS Il est fort probable que les hommes préhistoriques apprirent, pour en avoir fait l’expérience, que manger avec des mains sales pouvait être dangereux, voire souvent mortel. Ceci les incita sans doute à se laver les mains et apporta, pour la première fois, la preuve que la propreté avait des répercussions sur la santé humaine. Avec la découverte du feu, il y a près de 1,8 millions d’années, il est fort probable que les hommes préhistoriques chauffaient l’eau pour se laver. APPROVISIONNEMENT EN EAU Les premiers hommes vivaient au bord des rivières et des cours d’eau, et buvaient de l’eau.

DECHETS HUMAINS Comme les hommes vivaient en petites communautés, familles ou tribus, ils déféquaient généralement en privé à proximité d’un cours d’eau ou suffisamment loin du lieu où ils vivaient pour que les odeurs n’incommodent pas les autres. L’homme de Neandertal faisait souvent ses besoins au fond d’une grotte mais, avec l’augmentation démographique et la sédentarisation des peuples, cette habitude entraîna un problème d’hygiène. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT Compte tenu du fait que l’homme préhistorique vivait en petit groupe ou en communauté et que les activités qu’il exerçait étaient essentiellement liées à sa survie (chasse et cueillette), les répercussions des activités humaines sur l’environnement étaient faibles et, en un sens, peu différentes de celles des animaux. L’élimination des déchets humains se faisait rapidement et la densité des populations humaines n’avait pas encore d’impacte sur l’environnement

AUTRE LECTURE : Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22.

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TEMPS ANCIENS (2500 av. J.C. – 476 ap. J.C., environ 3000 ans) Les bains et le lavage des vêtements ont évolué au cours des temps anciens. Les hommes commencèrent à utiliser du savon pour se laver et pour nettoyer leurs vêtements. Les Romains utilisaient des laveries publiques appelées “ateliers de foulons”, où les employés lavaient le linge en utilisant certains détergents. Les ateliers de foulons n’étaient pas un environnement sain pour ceux qui y travaillaient. Les bains publics étaient très prisés car prendre un bain était un phénomène social. Des aqueducs amenaient l’eau dans les riches demeures, tandis que la classe laborieuse devait aller chercher son eau aux fontaines publiques et aux rivières. Les installations sanitaires étaient encore rudimentaires, les déchets étaient amenés jusqu’aux rivières par des tuyaux de décharge ouverts. En raison de l’absence de tout système d’élimination des déchets, les répercussions des activités humaines sur l’environnement étaient fortes, en particulier aux alentours des villes. Les Romains aimaient être à la pointe de la mode et accordaient beaucoup d’attention à leur apparence physique.

SAVON Le premier savon primitif était constitué de cendres de bois et d’autres plantes, par extraction avec de l’eau. Les cendres des halophytes – plantes de la région méditerranéenne – telles que la Saponaire, la Salicorne et la Soude, étaient particulièrement efficaces pour la fabrication du savon. Les vertus nettoyantes de ces solutions alcalines furent probablement découvertes par hasard. D’après la légende, le mot savon – ou plutôt le processus de saponification – viendrait du nom d’une colline de Rome, la colline Sapo, où les animaux étaient sacrifiés et brûlés. Le suif, c’est-à-dire la graisse animale, et les cendres du bûcher étaient emportés par la pluie qui ruisselait sur le mélange le long de la colline au sol argileux jusqu’au bord du Tibre. Les femmes avaient constaté qu’en utilisant ce mélange, elles avaient moins de difficulté à laver leur linge. D’après une version moins romanesque, le mot savon viendrait du nom de la ville italienne Savone où d’importantes quantités de savon furent fabriquées au cours du 9ème siècle après Jésus-Christ. La plus ancienne référence à la fabrication du savon remonte à 2.800 av. J.C. Pour fabriquer du savon, on faisait bouillir des graisses auxquelles on ajoutait des cendres. C’est à l’issue de nombreux tâtonnements que les tribus gauloises et germaniques découvrirent le processus de saponification. Lors de la fabrication du savon, elles obtinrent également de la glycérine issue de l’action des alcalis sur les graisses (suif de chèvre, cendres de bouleau et extrait d’herbe aromatiques colorantes). L’urine humaine ou animale était couramment utilisée comme agent nettoyant dans les temps anciens. Ses vertus nettoyantes étaient dues à la production de carbonate

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d’ammonium alcalin issu de la fermentation de l’urée. C’est en Orient que son utilisation vit le jour, avant de se répandre en Occident. BAINS Les premiers bains romains ont été construits aux environs de 312 av. J.C. ; ils restèrent très populaires jusqu’à la chute de l’Empire romain au 6ème siècle. En fin de journée, les Romains et les Romaines se retrouvaient aux bains publics. Certaines familles aisées avaient leurs propres bains privés ; ils invitaient souvent leurs amis à partager leurs bains car se ‘baigner’ était un phénomène social. Après le bain, ils passaient le reste de la soirée à savourer un repas raffiné. Les habitudes des Romains en matière de propreté et d’hygiène disparurent en même temps que la chute de l’Empire romain en 467 ap. J.C. Au Moyen-Age, le manque d’hygiène allait avoir des conséquences dramatiques. Les anciens Grecs se ‘nettoyaient’ avec des morceaux d’argile, prenaient des bains de vapeur, se gommaient la peau avec des huiles, par exemple de l’huile d’olive, et se récuraient la peau à l’aide d’un petit instrument appelé strigile qui leur permettait d’enlever la saleté et les peaux mortes. L’utilisation du savon pour le bain est mentionnée par les Egyptiens en 1.500 av. J.C. LAVAGE DU LINGE Des fresques retrouvées à Pompéi témoignent de l’importance que les Romains accordaient au lavage du linge. Le lavage du linge ne se faisait pas à domicile, du moins chez les Romains aisés. Le lavage était fait dans des “ateliers de foulons” – l’équivalent de nos laveries automatiques actuelles – par des employés appelés “foulonniers”. Les grands ateliers de foulons présentaient plusieurs caractéristiques communes. Ils se composaient d’une vaste pièce dans laquelle de très grandes cuves creusées dans le sol étaient reliées les unes aux autres. Les vêtements étaient mis à tremper dans ces cuves, puis lavés. Des presses, généralement en terre cuite, souvent plus petites qu’un dolium, étaient disposées sur trois pans de mur. Les vêtements étaient ensuite lavés par les employés, qui ’foulaient’ ou ‘dansaient’ sur les vêtements (ce que l’on appelle le ‘saltus fullonicus’ ; voir Sénèque, Epître 15,4) en prenant appui sur les murets de part et d’autre. Ils utilisaient des détergents, tels que la terre à foulons qui était conservée dans de petites jarres. Ce détergent permettait d’enlever le gras et de raviver les couleurs. L’urine, recueillie dans les toilettes publiques, servait d’agent de blanchiment ; il en était de même du soufre, que l’on faisait brûler sous des cadres en bois placés en dessous des vêtements suspendus. Après avoir été pressés, les vêtements étaient remis à tremper dans les cuves, pour y enlever les détergents. Les ateliers de foulons étaient regroupés en de puissantes guildes d’artisans. Les vêtements étaient nettoyés par foulage dans des cuves en pierre contenant de l’argile et de l’ammoniaque diluée dans l’eau. Après le premier rinçage, les cuves étaient à nouveau remplies et les vêtements étaient rincés une seconde fois. Le séchage se faisait sur des cadres métalliques en forme de cloche sous lesquels on faisait brûler du soufre (voir site Internet ‘Ostia Antica’). Les laveries romaines n’étaient pas un environnement de travail sain : les employés étaient constamment exposés à un air pollué et vicié, et leur peau était en contact permanent avec les agents chimiques présents dans l’eau. Ils couraient donc fort le risque de contracter des maladies liées à leur métier. Les anciens Grecs utilisaient uniquement de l’eau, pas de savon, pour nettoyer le linge. APPROVISIONNEMENT EN EAU Aux temps anciens, l’eau qui alimentait Rome était puisée dans le Tibre. Des aqueducs transportant l’eau provenant des rivières ou des puits jusque dans la ville furent construits pendant le Bas-Empire. Les demeures des Romains fortunés étaient reliées aux aqueducs par des canalisations, mais la plupart des gens devaient se contenter des fontaines publiques ou de l’eau fournie par un entrepreneur, appelé Aquarius. Certaines maisons disposaient de

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citernes qui servaient à recueillir les eaux de pluie. Les aqueducs et les citernes de Carthage (Tunisie, Afrique du Nord) sont préservés jusqu’à aujourd’hui. INSTALLATIONS SANITAIRES Rome était dotée d’un excellent réseau de caniveaux et d’égouts parallèles aux rues. Si de nombreuses maisons disposaient de latrines, (une toilette a l’extérieure de la maison) les appartements, en revanche, en étaient dépourvus. Lorsque les habitants ne disposaient pas de latrines, ils utilisaient des pots de chambre qu’ils vidaient dans les caniveaux et égouts publics ou dans les pots de chambre publics. Les grands pots de chambre publics placés aux coins des rues étaient vidés périodiquement par les “foulonniers” qui travaillaient dans les laveries, où l’on utilisait l’urine comme additif de lavage. Les toilettes publiques étaient de vastes pièces rectangulaires que plusieurs personnes pouvaient utiliser en même temps. La construction était similaire à celle des toilettes extérieures actuelles, mais l’urine et les matières fécales étaient constamment emportées par l’eau courante des égouts situés en dessous. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT Les eaux usées des habitations et des toilettes publiques étaient transportées jusqu’aux rivières, souvent par des rigoles ouvertes longeant les rues ou les séparant en deux. Par nécessité, les anciennes civilisations étaient beaucoup plus tolérantes sur le plan des mauvaises odeurs que les sociétés modernes ! Vu que les égouts et les déchets humains étaient déversés dans les rivières, sans le moindre traitement, les répercussions des activités humaines sur l’environnement étaient très importantes. Des situations similaires existent encore à ce jour, dans les pays en voie de développement. Un exemple bien connu est celui du Gange, fleuve sacré de l’Inde, utilisé par des millions de personnes comme lieu d’ablutions et de lavage du linge, mais aussi comme réceptacle des égouts non traités et des déchets humains provenant des villes. MODE ET TISSUS Les Romains étaient très intéressés par la mode. Ils/elles portaient des tuniques, à hauteur du genou pour les hommes et de la cheville pour les femmes. Ces lourdes toges, souvent portées pendant les événements officiels, étaient conçues en tissus de l’aine, de lin, de soie ou de coton. En général, Les femmes étaient très maquillées et portaient des bijoux ; il s’agissait habituellement d’or et de pierres précieuses dans les classes supérieures et de bijoux en ambre dans les classes inférieures. AUTRES LECTURES : De Bonneville, Françoise (1998). The Book of the Bath. Rizzoli Publ. Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22.

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MOYEN-AGE (476 ap. J.C. – 1453 ap. J.C., environ 1000 ans) Au Moyen-Age (environ 476 ap. J.C. jusque 1453 ap. J.C.), les populations européennes se préoccupent beaucoup moins de l’hygiène, et la santé publique décline. Les hommes commencent à avoir une peur superstitieuse de l’eau, croyant qu’elle véhicule des maladies, de sorte que les bains ne font plus partie des activités quotidiennes. Au lieu de cela, les gens prient et font des pèlerinages, ils croient que le péché est aussi à l’origine des maladies. Les vêtements ne sont lavés qu’après avoir été portés plusieurs mois. Les villes sont surpeuplées. Les eaux usées des foyers et le contenu des pots de chambre sont déversés dans les rues. Ce manque d’hygiène personnelle et les conditions de vie insalubres – en particulier l’absence de traitement des déchets – ont des conséquences terribles. Les épidémies ravagent l’Europe. La peste noire du 14ème siècle tuera 10 millions de personnes.

SAVON Au Moyen-Age, le savon servait essentiellement à laver les vêtements. Au 7ème siècle, les commerçants arabes firent découvrir aux peuples d’Europe les pains de savon ; rapidement, la fabrication du savon devint un artisanat bien établi en Europe. Les fabricants de savon se regroupaient en guildes d’artisans pour protéger jalousement leurs secrets de fabrication. La production de savon commença à se différencier d’une région à une autre. Dans les pays méditerranéens, comme l’Italie, l’Espagne et le sud de la France, le savon était fabriqué avec de l’huile d’olive. C’est au cours de cette période que la fabrication du savon de Castille vit le jour en Espagne. Dans les pays d’Europe du Nord, le savon était fabriqué avec des graisses animales, essentiellement du suif et parfois même des huiles de poissons. On y ajoutait des herbes aromatiques pour les parfumer. Les savons à base d’huile d’olive étaient de meilleure qualité que ceux à base de graisses animales et les savonneries du sud de l’Europe commencèrent à exporter leurs produits dans d’autres pays. Au 9ème siècle, Marseille, Genève, Savone et Venise devinrent des villes réputées pour leurs savonneries industrielles. Ces régions disposaient de grandes quantités d’huile d’olive et de soude, dont les cendres servaient à faire la lessive. Au cours du 10ème siècle, la production de savon se développa dans de nombreuses villes européennes. Au 12ème siècle, l’Angleterre commença à fabriquer du savon, les savonneries anglaises prirent leur essor, et leurs affaires restèrent florissantes pendant plusieurs siècles. En 1622, le roi Jacques 1er accorda un monopole à un savonnier pour une somme de 100.000 $ par an ! Jusqu’au 19ème siècle, le savon resta, dans la plupart des pays, un produit de luxe, inabordable pour l’homme de la rue.

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BAINS En Europe, des villes disposaient de bains publics, appelés étuves, où deux ou trois personnes pouvaient prendre ensemble un bain dans un grand baquet en bois. Les nobles avaient leurs bains privés et même parfois des pièces carrelées consacrées aux ablutions. Au début du Moyen-Age, la pratique du ‘bain’ se perdit car la population commença à croire que les bains propageaient les épidémies. Mais comme on croyait également que les mauvaises odeurs propageaient les maladies, on commença à utiliser des parfums en grande quantité. LAVAGE DU LINGE Les vêtements n’étaient lavés que tous les deux ou trois mois. On les faisait tremper dans un baquet rempli d’une solution lavante à base de terre de foulons ou d’argile blanche. Ils étaient ensuite foulés au pied ou battus, et les eaux sales s’écoulaient par un trou du baquet. Ce processus était répété jusqu’à ce que l’eau sorte limpide du baquet. Les vêtements étaient ensuite rincés, essorés à la main et séchés au grand air. APPROVISIONNEMENT EN EAU Les demeures des citoyens plus aisés et des nobles disposaient d’eau courante, tandis que les paysans allaient chercher l’eau aux fontaines on dans les puits. En raison de l’absence de tout système d’épuration, l’eau de boisson était souvent contaminée. Les eaux usées étaient déversées directement dans les rues. DECHETS HUMAINS Les pots de chambre qui servaient à recueillir l’urine et les matières fécales humaines étaient vidés dans les rues. Certaines villes disposaient d’une réglementation imposant aux citoyens de prévenir les autres avant de vider leurs pots de chambre, afin d’éviter tout incident déplaisant. Dans de nombreuses maisons, le premier étage comportait une protubérance à l’arrière, où l’on recueillait les excréments. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT En particulier dans les villes, les répercussions des activités humaines sur l’environnement étaient très fortes. Les déchets étaient déversés dans les rues, où ils stagnaient pendant des jours avant d’être rejetés, sans être traités, dans les rivières et cours d’eau. MODE ET TISSUS La plupart des gens au Moyen-Age portaient des vêtements en laine sur des sous-vêtements en toile. Les personnes aisées portaient des vêtements de couleurs plus vives réalisés dans des tissus de meilleure qualité. Vers la fin du Moyen-Age, les vêtements devinrent plus élaborés. Les hommes riches portaient des chausses et une veste, souvent avec des basques, et les femmes de la noblesse avaient un faible pour les jupes flottantes et les coiffes en forme de cœur ou de papillon, ou les hennins. AUTRE LECTURE : De Bonneville, Françoise (1998). The Book of the Bath. Rizzoli Publ. Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22.

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RENAISSANCE (environ 1450 ap. J.C. – 1700 ap. J.C. ; environ 200 ans) La Renaissance – de 1450 à 1700 après J.C. – fut une période d’essor des arts et de la culture en Europe. Cependant, au début de cette période, l’hygiène est nettement restée dans l’obscurantisme du Moyen-Age. Les hommes continuent à avoir peur de l’eau ; ils croient, en effet, que l’eau en dilatant les pores de la peau, expose les organes à des maladies épouvantables. Mais au cours de la Renaissance, le souhait de la noblesse de faire la preuve de son appartenance à une classe supérieure incite toutefois les nobles à accorder davantage d’importance à leur hygiène personnelle. La mode et le changement fréquent de vêtements propres sont deux symboles d’appartenance à la classe aisée. La science progresse, les médecins commencent à comprendre que le manque d’hygiène est un facteur de propagation des maladies contagieuses et certains vont même jusqu’à prôner de prendre un bain tous les jours ! Des campagnes de propreté sont organisées, et l’on recommande aux populations de faire bon usage du savon. Au cours de la Renaissance, le savon devient plus élaboré, mais le lavage du linge reste un véritable rituel nécessitant énormément de temps. Bien que les W.-C. aient été inventés, cette merveille sanitaire n’équipera la plupart des maisons que bien plus tard, vers le milieu du 19ème siècle, vu le manque de systèmes adéquats d’approvisionnement en eau et de réseaux d’assainissement.

SAVON La fabrication du savon se spécialisa en France au cours des 15ème et 16ème siècles. Le savon était fabriqué à petite échelle à partir de suif de chèvre et de cendres de bouleau ; c’est au 17ème siècle que des savonneries industrielles ont été construites. La première, construite par décret royal à Toulon, remporta immédiatement un vif succès. Plusieurs usines furent construites à Marseille. A la fin du siècle, Marseille devait importer des matières premières de tous les pays du bassin méditerranéen afin de satisfaire à la demande ; les Français améliorèrent le processus de saponification en remplaçant les graisses animales par des huiles végétales. Le savon a toujours, au fil des siècles, été utilisé pour laver le linge. Ce n’est, toutefois, que vers la fin de la Renaissance que des populations le réutilisèrent pour se laver et se raser. BAINS Pendant toute la période de la Renaissance, les populations pensaient que l’eau pénétrait dans la peau et propageait les maladies. Louis XIII ne prit, par exemple, son deuxième bain qu’à l’âge de 7 ans ; quant à Louis XIV, il ne prenait de bains que si des médecins les lui prescrivaient pour des raisons médicales. On pensait à l’époque que seule une couche de saleté pouvait protéger le corps, de sorte que les gens se lavaient en frottant les parties

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exposées de leurs corps à l’aide d’un linge sec, parfois parfumé. Pour montrer qu’ils étaient “propres”, les nobles portaient des chemises en toile de lin blanc qu’ils changeaient tous les jours. En 1626, Savot, un spécialiste du savoir-vivre, écrivit : “Nous pouvons plus facilement faire sans [les bains] que nos ancêtres, puisque nous portons du linge propre”. Au milieu du 17ème siècle, une poudre parfumée était saupoudrée sur les vêtements pour qu’ils sentent le frais plus longtemps ; du coup, les nobles ne ressentirent plus le besoin de se changer aussi souvent. Ce manque d’hygiène commença à évoluer vers la fin de la Renaissance. Les odeurs corporelles étaient de moins en moins tolérées et la propreté prit beaucoup d’importance. Les bains publics redevinrent populaires (comme ils l’avaient été jadis à Rome) ; on pouvait souvent y écouter de la musique et s’y restaurer. Mais comme la nudité était taboue, les gens prenaient leur bain tout habillés. En signe de politesse, les hôtes proposaient à leurs invités de prendre un bain et, au 15ème siècle, proposer un bain faisait partie du code de l’hospitalité. Le lavage des mains avant et après les repas est souvent mentionné dans la littérature de cette époque et les bassins apparaissent régulièrement sur des illustrations. Aux 14ème et 15ème siècles, le lavage des mains faisait l’objet d’une cérémonie raffinée au cours des banquets ; cette cérémonie se faisait en présence d’un domestique appelé ‘lavandier’, qui apportait de l’eau et des serviettes aux invités avant un festin. En dehors de l’Europe, prendre un bain régulièrement faisait partie des coutumes. En Inde, l’institution du Gushalkhana (salle de bains) fut établie par les rois Mughal en 1556. Oppressés par la chaleur et la poussière, les rois firent construire de luxueuses installations de bain et de massage, mais ces installations étaient réservées aux riches. Des manuels indiens du 17ème siècle décrivent le rituel du bain qui se déroulait dans les ghats, bains publics situés sur les berges d’un fleuve. LAVAGE DE LINGE Les villes comptaient un très grand nombre de laveries vu que le linge devait rester propre ; les femmes faisaient aussi souvent leur lessive chez elles, mais ce travail continuait d’être éreintant. Il fallait faire tremper le linge, le faire bouillir, le battre, puis le rincer, l’essorer à la main et le faire sécher au grand air. Les planches à laver et battoirs facilitèrent un peu le lavage mais il s’agissait toujours d’une tâche prenant beaucoup de temps. Les restes des eaux savonneuses étaient donnés aux pauvres car le savon restait un produit fort onéreux pour la plupart des gens. En plus des lavages réguliers, un “Grand Nettoyage” avait lieu deux fois par an. Il s’agissait d’un rituel symbolique qui durait trois jours. D’aucuns prétendent qu’il représentait l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Le “Grand Nettoyage” était un symbole de purification, de triomphe de la propreté sur la saleté. Des rituels avaient également lieu dans des laveries municipales en Asie, Amérique du Nord et Amérique du Sud. APPROVISIONNEMENT EN EAU Au cours de la Renaissance, certaines améliorations furent apportées au système de distribution d’eau. L’eau ne pouvait être distribuée que par des moyens mécaniques. Les demeures des riches et certains lieux de culte, comme les monastères, disposaient de canalisations d’eau, tandis que les pauvres devaient aller chercher de l’eau dans les puits et les rivières et la ramener chez eux. En 1698, Thomas Savery et Thomas Newcomen inventèrent la machine à vapeur. Elle fut par la suite perfectionnée par James Watt et Benjamin Franklin. Cette invention allait permettre aux réseaux de distribution d’eau de voir le jour ultérieurement.

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INSTALLATIONS SANITAIRES / DECHETS HUMAINS Les pots de chambre continuèrent d’être utilisés au cours de cette période mais désormais, de petites pièces ou cabinets de toilette étaient réservés à un usage en privé de ces pots de chambre. D’où les termes “cabinet” et “cabinet d’aisances”. Le contenu des pots devait être vidé manuellement. En 1596, Sir John Harrington, filleul de la Reine Elizabeth, installa un cabinet de toilette pour la reine et pour lui. Toutefois, ayant été ridiculisé par ses pairs pour son invention, il n’en construisit pas d’autre. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT La pollution continuait d’être un problème en raison de l’augmentation démographique des villes. Les eaux usées des ménages et des laveries, de même que les déchets humains, étaient toujours déversées dans les fleuves et les rivières sans le moindre traitement. MODES ET TISSUS Pendant la Renaissance, les vêtements revêtaient beaucoup d’importance pour les nobles car ils attestaient de leur propreté et de leur richesse. Les femmes portaient plusieurs épaisseurs de vêtements : une chemise, des bas, un corset lacé, un cache-corset, des jupons et, par-dessus, une robe. Les jeunes filles et les femmes portaient un foulard ou un chapeau. Les garçons s’habillaient comme leur père et portaient des chemises, une veste cintrée, des chausses et des hauts de chausses. Les vêtements étaient fabriqués en laine, coton, soie naturelle, toile, lin ou cuir. Les tissus teints étaient rares et réservés, la plupart du temps, aux personnes riches qui pouvaient se les offrir ; le pourpre et le rouge étaient des couleurs très difficiles à obtenir, qui étaient réservées exclusivement à la royauté. AUTRES LECTURES : Bramsky, S. & Reynolds, S. (1995). Leonardo: The Artist and The Man. Penguin Publishers, Etats-Unis. De Bonneville, Françoise (1998). The Book of the Bath. Rizzoli Publ. Learn all about the history of plumbing Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22.

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18ème ET 19ème SIECLES Au cours du 18ème siècle, la propreté personnelle devint un symbole de statut social. Prendre fréquemment des bains et se laver les mains avec de l’eau et du savon étaient un phénomène de mode, et il n’y a pas si longtemps encore, ces habitudes n’étaient pas jugées indispensables (à la fin du 18ème siècle et au 19ème siècle). La science et la technologie firent d’énormes progrès. Les premières machines à laver (après 1850) révolutionnèrent les procédés de lavage du linge. Lorsque les bactéries et leur rôle dans les infections et les maladies contagieuses furent découverts au milieu du 19ème siècle, les hommes comprirent alors l’importance que l’hygiène avait sur la santé. Avec le renforcement de l’essor industriel à la fin des années 1800, les répercussions sur l’environnement de l’élimination des déchets non traités devinrent de plus en plus sensibles.

SAVON Au début du 18ème siècle, on comptait près de 15 savonneries industrielles à Marseille, qui devient le centre méditerranéen de production et de distribution de savon fabriqué avec de l’huile d’olive et de la soude naturelle. Au 18ème siècle et au début du 19ème siècle, le savon était cher car il était taxé en tant que produit de luxe. Avec la baisse des taxes et les progrès réalisés dans le domaine de la chimie appliquée à la saponification, le savon devient un produit d’usage quotidien pour la majeure partie des gens, ce qui eut pour effet de renforcer les normes de propreté. En 1837, deux jeunes hommes fusionnèrent leurs entreprises, une fabrique de bougies et une savonnerie, et créèrent The Procter & Gamble Company. Aux Etats-Unis, les découvertes scientifiques alliées à l’énorme potentiel industriel du pays allaient permettre à l’industrie savonnière de devenir l’une des plus prospères du pays dès 1850.

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BREVE HISTOIRE DE LA FABRICATION DE SAVON A MARSEILLE AUX 18ème ET 19ème SIECLES 1760 : 28 usines totalisant 126 chaudières produisent 9.000 tonnes de savon. 1786 : 48 usines totalisant 192 chaudières offrent une capacité de production de 34.000 tonnes pendant les neuf mois de travail autorisés. 1789 : 65 usines totalisant 280 chaudières produisent 22.000 tonnes. 1793 : Des troubles civils et la récession ruinent presque la ville. L’industrie savonnière, toutefois, se rallie à la révolution française et y survit. 1801 : C’est le retour de la paix, la navigation se développe. Septante-trois usines totalisant 331 chaudières. 1808 : Les premières usines de soude ouvrent leurs portes ; elles utilisent le processus de fabrication Leblanc. Interdiction de l’utilisation de la soude végétale. Introduction des huiles de graines, notamment noix, colza, pavot et lin, moins chères que l’huile d’olive. 1817 : Le savon participe au crash ; seules demeurent 15 usines. 1820 : 88 usines totalisant 420 chaudières. 1823: Nouvelles huiles disponibles, comme l’huile de palme et l’huile de coprah. Chevreul publie la première théorie formelle de la saponification. 1842 : Le nombre d’usines est stable, mais la capacité de production augmente avec l’arrivée du chauffage à vapeur (50.000 tonnes). L’huile de palme est largement utilisée pour le savon blanc à plus de mousse. 1863 : Autre crise de croissance : Le nombre d’usines passe à 52 pour une production de 70.000 tonnes, et ceci malgré l’augmentation de la demande. 1885 : 90 usines pour 94.000 tonnes de savon, mais avec une diminution du niveau de qualité due à une réduction des coûts de production. BAINS Pendant tout le 18ème siècle, les croyances issues des grandes épidémies de peste du Moyen-Age, à savoir qu’une maladie pouvait être contractée par la peau au contact de l’eau, persistèrent fortement. Il faudra attendre la moitié du 19ème siècle pour qu’un scientifique français, Louis Pasteur, démontre le caractère erroné de cette théorie. Jusqu’à cette découverte, les bains étaient utilisés comme traitement médical dans le cadre de cures thermales, constituaient des activités de loisirs réservées à une classe supérieure dans les établissements thermaux et s’apparentaient au statut social de la classe supérieure en général. AVANCEES DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE En 1774, le chimiste suédois Karl Wilhelm Scheele découvrit le chlore. Les scientifiques trouvèrent par après que, mélangé à l’eau, le chlore blanchit (Claude Berthollet) et que, mélangé à une solution de soude, il désinfecte (Antoine Labarraque). En 1783, Karl Wilhelm Scheele découvrit une substance au goût sucré (que nous connaissons actuellement comme étant la glycérine ou le glycérol) en faisant bouillir de l’huile d’olive avec du blanc d’argent. La fabrication du savon fut révolutionnée en 1791 par le chimiste Nicolas Leblanc, qui imagina un processus pour obtenir du carbonate de sodium (cristal de soude) à partir de chlorure de sodium (sel). Le savon est fabriqué à partir de soude et de graisse. Le processus de Leblanc eut pour résultat la production de grandes quantités de soude de bonne qualité et à bas prix. En 1823, s’inspirant de cette découverte, le chimiste français Eugène Chevreul découvrit que le savon n’était pas formé par la combinaison de graisses et d’alcalis, mais que ces derniers sont d’abord décomposés en acides gras et glycérol. Chevreul a donc donné naissance à la théorie de la saponification. Vers 1840, le

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processus évolua encore avec l’utilisation d’huiles remplaçant l’huile d’olive, avec pour résultat une plus grande diversité de produits finals. La découverte de Chevreul révolutionna l’industrie de la bougie. Un autre grand pas en avant fut fait lorsque le chimiste belge Ernest Solvay (1838 – 1922) découvrit que la soude (carbonate de sodium) pouvait être fabriquée à une échelle commerciale plus vaste, à partir d’ammoniac, de dioxyde de carbone et de sel (chlorure de sodium). Le processus Solvay a eu pour résultat une soude de meilleure qualité à moindre coût de production. Sur un autre front, le Français Louis Pasteur (1822 – 1895) prouva le lien entre les microorganismes et les maladies infectieuses, avec sa fameuse “théorie germinale”. A partir de ce moment, l’importance de l’hygiène pour la protection de la santé publique devient un fait clairement établi. En 1879, William Procter invente l’Ivory Soap. En 1889, Gottlieb Daimler et Karl Benz inventent le révolutionnaire transport par automobile, qui aurait de grandes conséquences pour toute l’industrie. LAVAGE DU LINGE C’est au milieu du 19ème siècle que les premières machines à laver mécaniques firent leur apparition. Une cuve fermée équipée de palettes en bois (agitateurs, fabriqués par la suite en métal) permettait aux lavandières de travailler dans une position debout et d’avoir moins souvent les mains dans l’eau. Le lavage du linge n’était plus ce qu’il avait été auparavant, à savoir un rituel laborieux nécessitant beaucoup de temps. La saleté et les mauvaises odeurs qui accompagnaient la surpopulation des villes étaient de moins en moins acceptées et c’est ainsi que de réels progrès scientifiques purent être faits. Mais avant que les machines à laver ne deviennent d’usage courant, de grandes villes se dotèrent de laveries publiques. La cuve fixe à agitateur rotatif à propulsion manuelle était le précurseur de la machine à cuve rotative. Le précurseur de la machine à tambour moderne qui extrait l’eau au cours d’un cycle rapide d’essorage n’apparaîtra qu’au 20ème siècle. La lessive est demeurée un rituel aux Etats-Unis pendant tout le 19ème siècle. Voici le témoignage écrit d’un auteur de la fin du 19ème siècle dans Economie domestique : “La lessive et la cuisine vont de pair… Les jours où l’on lave et où l’on repasse, il n’est pas conseillé de cuire du steak ou de frire du poisson, à cause des odeurs. De plus, [il ne faut pas préparer] d’épinards, de pois cassés, d’haricots verts (qu’il faut ficeler) ou de pommes en compote parce que la préparation dure trop longtemps et que tout ce temps doit être consacré au lavage du linge. Parmi les plats plus appropriés, on compte les pommes de terre, les pâtes, le riz et les céréales, avec un dessert de pommes cuites à la crème : rapide, facile et très goûteux”. Les développements des produits de lavage n’ont pas été à la même allure que les avancées technologiques des machines à laver : Jusqu’à la fin du 19ème siècle, on lavait encore son linge avec du savon en paillettes. Les détergents synthétiques ne devaient faire leur apparition que 10 à 20 ans plus tard, pendant la Première Guerre Mondiale. APPROVISIONNEMENT EN EAU ET INSTALLATIONS SANITAIRES INTERIEURES Les demeures des personnes aisées avaient l’eau courante tandis que les pauvres des villes devaient s’approvisionner en eau auprès des points d’eau ou des fontaines de rue. Pour comble de malheur, ces points d’eau et fontaines ne fournissaient de l’eau que de façon irrégulière et jamais à heures fixes. Dans les campagnes, on continuait de puiser l’eau dans les rivières ou les puits. En 1829 et 1834, l’architecte Isaiah Rogers construisit les hôtels Tremont à Boston et Astor House à New York, dont toutes les chambres étaient équipées de sanitaires privés et d’une salle de bains. Un réservoir placé sur le toit fournissait l’eau courante aux chambres, aux cuisines et à la laverie. Les baignoires étaient en cuivre ou en fer blanc, et l’eau des bains était chauffée par de petits poêles à gaz. Une pompe activée par un moteur à vapeur amenait l’eau jusqu’au réservoir situé sur le toit. Un simple système de canalisations transportait les eaux usées vers les égouts.

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Au milieu du 19ème siècle, les égouts de plus en plus présents dans les villes permettaient à un nombre croissant de personnes de disposer d’un moyen d’éliminer leurs déchets. En 1652, Boston s’était déjà dotée de la première usine de traitement et de distribution d’eau aux Etats-Unis ; elle devait fournir de l’eau aux pompiers et servir à des usages domestiques. Les tuyaux étaient en bois jusqu’au début des années 1800, puis furent remplacés par des canalisations en fonte. Par la suite, au 20ème siècle, le ciment, le béton, l’acier et le fer ont été employés pour les réseaux de distribution d’eau. En 1857, les plans de l’ingénieur J. W. Adams jetèrent les bases des systèmes d’égout modernes. En 1869, Chicago puisait l’eau dans le lac Michigan par un tunnel. Les moteurs à vapeur pompaient l’eau depuis le tunnel situé au fond du lac. En 1906, le système fut modernisé. Ce système assure aujourd’hui encore l’approvisionnement de Chicago en eau. Chicago a également été la première ville à disposer d’un système d’égouts reliant toute la ville, en 1885. Au milieu des années 1850, de nouvelles maisons se dotèrent de salles de bains. Les installations en cuivre et en argent cédèrent la place à celles en acier inoxydable. Les tuyaux en plomb utilisés alors pour les conduites d’alimentation en eau froide furent ensuite remplacés par des tuyaux en fer, en cuivre et parfois même en plastique. A la fin des années 1730, les toilettes avec soupapes voyaient le jour. Les soupapes étaient mal conçues et fuyaient souvent. Les systèmes hydrauliques furent améliorés à la fin des années 1770, et ce type de toilettes est encore utilisé aujourd’hui dans de nombreuses régions. Il y eut une autre grande percée technologique vers 1820, avec l’invention de la toilette avec chasse par le Britannique Albert Giblin. C’était une toilette à siphon avec un réservoir d’eau que l’on vidait en tirant sur une corde. Un certain Thomas Crapper a élaboré différents systèmes de tuyauterie pour les toilettes mais, contrairement à la légende, ce n’est pas lui qui inventa les toilettes avec chasse d’eau. Son nom, cependant, est synonyme de “toilette” en argot anglais. En 1857, le papier de toilette fut inventé par l’Américain Joseph Cayetti. En Asie, les riches disposaient déjà d’installations sanitaires au début du 18ème siècle. Rapidement, les modèles européens de toilettes peu coûteuses firent leur apparition chez les petites gens. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT Toutes les eaux usées issues des activités de toilette et de lavage des ménages (eaux grises) ainsi que les eaux chargées en urine et en matières fécales (eaux noires) étaient déversées dans les rivières et les eaux de surface sans aucun traitement préalable. Il n’existait encore aucune réglementation de protection de l’environnement. La deuxième moitié du 19ème siècle vit l’essor de l’ère industrielle, qui eut inévitablement pour effet de renforcer la pollution de l’environnement. Il fallut attendre que les hommes en prennent conscience et élaborent des règles de protection de l’environnement, ce qui ne se fera que longtemps plus tard, au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle. MODE ET TISSUS Les vêtements deviennent de plus en plus raffinés pour les hommes et pour les femmes. Les femmes portaient, au-dessus de leur chemise, un corset, de nombreux jupons et une robe. Les hommes portaient des brais ou des pantalons, des chemises, des gilets et des vestes souvent brodées. Les hommes et les femmes portaient des vêtements en soie, satin, velours, laine et cachemire.

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ETAPES DE L’HISTOIRE DES MACHINES A LAVER ET DES SECHOIRS AUX 18ème ET AU 19ème SIECLES 1797 Planches à récurer. Début du 19ème siècles Premiers séchoirs ; actionnés à la main. 1851 Première machine à laver à tambour, actionnée à la main ; inventée par James King. 1861 Première essoreuse ajoutée à une machine à laver. 1874 William Blackstone construisit sa première machine à laver en bois, actionnée à la main. L’entreprise qu’il a fondée produit et vend encore actuellement des machines à laver, depuis son siège situé à New York. 1858 Première machine à laver rotative, inventée par Hamilton Smith. BIOGRAPHIES DE FAMEUX SCIENTIFIQUES DES 18ème ET 19ème SIECLES Nicolas Leblanc Chimiste français (1742-1806), a perfectionné un processus de préparation du carbonate de sodium, ce qui a contribué au développement de l’utilisation de minéraux dans l’industrie chimique. Karl Wilhelm Scheele Chimiste suédois, né à Stralsund (1742-1786). Il a découvert le chlore, le glycérol et l’acide cyanhydrique (acide prussique). Acide cyanhydrique : Hydracide, HCN, intermédiaire dans de nombreuses réactions mais aussi extrêmement toxique. Antoine Labarraque Chimiste et pharmacien, né en 1777 à Oloron (France) et mort en 1850 à Paris. A découvert les propriétés désinfectantes de l’eau de Javel. Solution de Labarraque : Une solution d’hypochlorite de sodium et d’eau à proportions égales. Utilisée pour désinfecter des objets, mais pas conseillée sur les blessures. Autres usages : désodorisation et blanchiment. Compte Claude Berthollet Chimiste français, né en 1748 à Talloires (France) et mort en 1822 à Arcueil. Il a découvert les hypochlorites et a appliqué leurs propriétés blanchissantes aux vêtements. Il a également perfectionné les explosifs chloratés, et est allé en Egypte avec Napoléon Bonaparte. Hypochlorite : Sel d’acide hypochloreux (l’hypochlorite de sodium) est un constituant de l’ “Eau de Javel”). Eugène Chevreul Chimiste français, né en 1786 à Talloires et mort en 1889 à Paris. Célèbre pour ses recherches en chimie organique, particulièrement en composition des graisses, nécessaire pour comprendre la saponification. Il a également travaillé à la théorie sur les contrastes des couleurs, et les résultats de ses études ont influencé les peintres néo-impressionnistes. Saponification : Réaction chimique venant d’une molécule ester, qui donne un ion carboxylase, une base conjuguée d’acide carboxylique et un alcool. Ernest Solvay Industriel belge, né à Rebecq-Rognon (Belgique) (1838-1922). Fondateur ou donateur de divers organismes scientifiques, il est l’auteur d’un processus de fabrication pour le carbonate de sodium, où une solution concentrée de chlorure de sodium est saturée avec de l’ammoniac ; du dioxyde de carbone y passe, et le produit est calciné (1861-1865). AUTRES LECTURES : De Bonneville, Françoise (1998). The Book of the Bath. Rizzoli Publ. Practical Housekeeping. A Careful Compilation of Tried and Approved Recipes. Minneapolis, MN: Buckaye Pub. & Co., 1884. Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22.

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20ème ET 21ème SIECLES Au cours du 20ème siècle, l’hygiène devient de plus en plus une priorité et le savon joue un rôle de plus en plus important. Au tournant du siècle, les fabricants d’huile et de savon font leur apparition. L’invention du générateur à vapeur, l’électricité et une technologie de fabrication novatrice contribuent à soutenir l’essor de l’industrie. Le développement de savons de bain et de détergents de lessive plus doux commence au début du 20ème siècle, et le reste de ce siècle voit l’invention permanente de nouveaux produits et la diversification des existants. L’apparition des stations d’épuration des eaux usées, la prise de conscience environnementale et l’augmentation de règlements environnementaux après 1970 ont stimulé, entre autres choses, le développement de détergents biodégradables. Les premiers détergents synthétiques sont apparus en 1916. La production de détergents ménagers a commencé au cours des années 1930 en Amérique, mais n’a réellement pris son essor qu’après la Seconde Guerre Mondiale avec le développement des détergents à usages multiples en 1946. Au 20ème siècle, le développement des machines à laver et la technologie des sèche-linge se sont accélérés, avec pour résultat des machines plus pratiques et plus efficaces. Ces efforts ont été stimulés, du moins en partie, par le développement rapide et parallèle d’une large gamme de fibres synthétiques et mixtes qui ont renforcé l’industrie textile.

SAVON ET DETERGENTS SYNTHETIQUES Au cours des deux guerres mondiales et en particulier de la Seconde Guerre Mondiale, les recherches dans le domaine des détergents furent accélérées en raison des pénuries de graisses animales et végétales et du besoin des armées de nettoyer les uniformes dans de l’eau froide et calcaire. Les premiers détergents ont essentiellement été utilisés pour la vaisselle et le lavage des tissus délicats. Dès 1950, les produits à base de savon ont peu à peu été remplacés par des détergents synthétiques issus de dérivés du pétrole, d’huiles végétales et de graisses animales. Le développement des détergents à usages multiples commença en 1946, lorsque les premiers détergents contenant des agents de surface et des adjuvants furent introduits en Amérique (détergents “fabriqués”). Cette combinaison d’ingrédients donnait d’excellents résultats vu que les agents de surface enlevaient la saleté et que les adjuvants renforçaient les propriétés des agents de surface. Les agents de surface synthétiques avaient, par rapport au savon, un avantage considérable sur le plan de l’efficacité : ils étaient beaucoup plus performants dans l’eau froide et calcaire. La production de détergents synthétiques dépassa en 1957 le niveau le plus élevé jamais atteints par le

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savon. On peut désormais trouver des détergents dans de nombreux produits ménagers d’usage courant, voire même dans des produits d’hygiène intime, et les progrès n’ont cessé depuis. En 1964, l’alkylbenzène sulfonate à chaîne linéaire biodégradable (LAS) remplaçait l’alkylbenzène sulfonate à chaîne ramifiée, son prédécesseur non biodégradable. A l’heure actuelle (2003), la consommation mondiale de détergents et de savon dépasse les 27 millions de tonnes. Le savon représente 9 millions de tonnes. LAVAGE DU LINGE La première machine à laver électrique a été fabriquée aux Etats-Unis en 1908. Elle était équipée d’un agitateur activé par un moteur électrique situé sur le dessus de la machine. Vers les années 1920, de nouvelles machines ont été conçues avec un tambour horizontal. L’apparition de ces machines n’empêcha toutefois pas le développement des machines manuelles. A la fin des années 40, les machines électriques étaient équipées d’une turbine. Au cours des années 50, on ajouta un élément chauffant et un cycle d’essorage automatique (certaines machines étaient équipées d’une essoreuse centrifugeuse séparée, le long du tambour). Les années 60 virent l’apparition des machines automatiques qui, au simple contact d’un bouton, lavent, rincent et essorent dans le même tambour, monté verticalement au début et horizontalement par la suite (“machines à chargement frontal”). A la fin du 20ème siècle, la technologie des machines à laver ne cesse de progresser. Les boutons électromécaniques ont été remplacés par des boutons électroniques (boutons poussoirs). Les nouvelles machines utilisent moins d’eau et, à basses températures, on obtient de meilleurs résultats avec les nouvelles lessives, de sorte que les cycles de lavage sont à haut rendement énergétique. Les lessives concentrées requièrent moins de manipulations, prennent moins de place et leur conditionnement est réduit. De nouveaux cycles de lavage sont apparus, tels que ceux pour la soie, la laine et le linge délicat, sans oublier les cycles de lavage courts. Dans certains pays en voie de développement, les pratiques ancestrales (manuelles) continuent d’exister, même de nos jours ; comme le montrent ces photographies prises sur le continent africain et en Inde, où l’on fait la lessive sur les rives du Gange.

SCIENCE ET TECHNOLOGIE 1908 – La première machine à laver électrique est fabriquée aux Etats-Unis. 1927 – Filo T. Farnsworth invente la télévision. La publicité télévisée et les feuilletons sponsorisés ne vont pas tarder à suivre ! 1938 – Wallace Carothers invente le nylon. 1958 – Jack Kilby et Robert Noyce inventent la puce électronique, jetant ainsi les bases de l’informatique moderne. 1964 – L’agent de surface anionique biodégradable, l’alkylbenzène sulfonate à chaîne linéaire (LAS), remplace son prédécesseur non-biodégradable à chaîne ramifiée. 1991 – Tim Berners-Lee invente Internet.

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APPROVISIONNEMENT EN EAU ET INSTALLATIONS SANITAIRES INTERIEURES Au cours du 20ème siècle, les toilettes intérieures et l’eau courante – souvent chaude et froide – deviennent la norme, en particulier dans les villes. Dans les zones rurales, en revanche, les toilettes extérieures continuent d’être utilisées jusque dans les années 1960. En outre, la plupart des communautés des pays développés disposent de systèmes de distribution d’eau et de réseaux d’égouts. Au début du 21ème siècle, la tendance va aux salles de bains plus grandes et plus luxueuses. Les salles de bains ne comptent plus seulement un W.-C. standard, un lavabo et une baignoire/douche. Ce sont de grandes pièces carrelées, avec un W.-C. et un bidet, deux lavabos ou davantage, une douche séparée, et une baignoire spacieuse, souvent équipée d’un système d’hydromassage. Mais les pauvres de certains pays en voie de développement doivent encore aller chercher l’eau au robinet communal – une eau qui n’est pas garantie potable – et partager les toilettes publiques. Dans de nombreux pays situés hors de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord, les logements disposent de l’eau courante mais elle n’est pas potable et il faut la faire bouillir ou la traiter chimiquement. REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT Le traitement centralisé des eaux usées est apparu sous la forme de stations communales d’épuration des eaux usées à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle dans les villes du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Il y a trois types d’eaux usées : les eaux de ruissellement qui s’écoulent après une pluie, les eaux sanitaires ou domestiques qui viennent des logements, et les eaux usées industrielles. Les premières stations d’épuration des eaux usées acceptaient les trois types de déchets mais étaient confrontées à des problèmes en cas de dépassement des capacités et face à des eaux industrielles trop fortement polluées. Depuis 1950, avec l’accroissement de l’intérêt porté à l’environnement, le nombre des réglementations visant à protéger l’environnement n’a cessé d’augmenter. Les stations d’épuration modernes ne traitent pas les eaux de ruissellement qui sont déversées directement dans des eaux de surface. Les eaux usées domestiques sont traitées dans les stations d’épuration communales, puis déversées. Il est souvent demandé aux industriels de pré-traiter leurs eaux usées avant de les envoyer à la station d’épuration communale. Les fabricants de détergents ont commencé à fabriquer des détergents biodégradables dans les années 1960. Ces détergents contiennent des agents de surface et des agents nettoyants qui sont effectivement retirés des eaux usées pendant le traitement d’épuration. Cependant, tous les pays ne peuvent pas, malheureusement, se permettre d’avoir des stations d’épuration même s’ils en ont cruellement besoin et même si la loi l’impose parfois. Lorsqu’il n’y a pas de traitement des eaux usées, elles sont déversées directement dans les eaux de surface, ce qui cause de la pollution même aujourd’hui. Il a été démontré que le développement des installations modernes de traitement des eaux usées améliore de façon significative la qualité des eaux de surface. Dans la mesure où les détergents et les produits de nettoyage sont efficacement enlevés lors de l’épuration des eaux usées, il n’y a aucun impact néfaste sur l’environnement provenant de l’utilisation de détergents et de nettoyants ménagers. MODE ET TISSUS A la fin du 19ème siècle et au 20ème siècle, on a développé les fibres artificielles et synthétiques. Auparavant, les tissus étaient fabriqués en fibres naturelles : coton, laine, soie, jute ou lin. Les fibres synthétiques (nylon, polyéthylène téréphtalique, acrylique, polyuréthane, polypropylène) sont fabriquées à partir de polymères issus des dérivés du pétrole ou du gaz naturel. Les premiers bas en nylon ont provoqué une véritable révolution en 1940 ! Les tissus en fibres synthétiques coûtaient moins cher à fabriquer, étaient plus faciles à teindre et offraient une plus grande souplesse sur le plan de la fabrication que les

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fibres naturelles. De plus, les caractéristiques des tissus pouvaient plus facilement être adaptées en fonction des utilisations : il suffit de penser à la révolution qu’ont connue les vêtements de plein air et de sport dans les années 1990, avec l’apparition du polaire, du Polartec®, des tissus infroissables, des tissus hydrofuges, des tissus anti-taches, du Thermolactil, des tissus perméables à l’air – la liste est interminable. Ces évolutions rapides de l’industrie textile ont mis la pression sur l’industrie chargée du soin des tissus, car les consommateurs avaient besoin d’une technologie adaptée pour prendre soin d’une gamme de tissus en pleine expansion. En outre, les consommateurs de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème siècle, qui font souvent partie de familles dont chaque membre travaille, ne veulent pas perdre leur temps à laver leurs vêtements mais veulent par contre que lesdits vêtements donnent plus longtemps l’impression d’être neufs. ETAPES DE L’HISTOIRE DES MACHINES A LAVER ET DES SECHOIRS AU 19ème ET 20ème SIECLES Début du 20ème siècle Les baquets de lavage en bois sont remplacés par des baquets en métal. 1907 Maytag Corporation commence la fabrication d’une machine à laver à baquet en bois

à volant, toujours actionnée manuellement par une manivelle. 1922 Maytag Corporation introduit le système à agitateur pour remuer l’eau dans le

tambour, plutôt que de remuer les tissus dans l’eau. 1908 La première machine à laver électrique est inventée par Alva J. Fisher. 1911 Whirlpool Corporation, alors appelée the Upton Machine Co., est fondée à St. Joseph

au Michigan et commence la fabrication de machines à essoreuses à moteur électrique.

1915 Apparition des premiers séchoirs électriques. 1930s John W. Chamberlain de Bendix Aviation Corporation invente une machine qui lave,

rince et essore les vêtements en une seule opération. 1947 Les premières machines à laver automatiques à chargement par le haut sont lancées

par le précurseur de la Whirlpool Corporation. 1951 Les premières machines à laver automatiques sont fabriquées en Europe. Les

premières machines à laver automatiques contrôlées par ordinateur font leur apparition.

1950 Nombreuses avancées technologiques. Parmi les centaines de systèmes de lavage testés, seuls deux existent encore de nos jours : le système à agitateur et le système centrifuge. Les cycles de lavage et les produits sont développés pour de nouveaux tissus et un plus large éventail de conditions de lavage.

ETAPES DU DEVELOPPEMENT DES PRODUITS DE LAVAGE DU LINGE ET DE LA VAISSELLE AUX 19ème ET 20ème SIECLES Années 1950 Poudres pour lave-vaisselle. Produits liquides pour la lessive, produits liquides pour la vaisselle et détergents à usages multiples. Additifs (assouplissants) pour le cycle de rinçage. Détergents lessiviels avec agents de blanchiment pour un linge plus propre et plus blanc. Années 1960 Traitements avant lavage et détachants. Poudres de lavage biologiques contenant des enzymes.

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Années 1970 Additifs (assouplissants) pour le cycle de lavage. Produits à usages multiples, par exemple lavage et assouplissement tout en un. Années 1980 Détergents de lavage à basse température. Liquide pour lave-vaisselle. Poudres de lessive concentrées. Années 1990 Détergents liquides et en poudre très concentrés. Additifs concentrés. Additifs biodégradables. Gels pour lave-vaisselle. Récipients réutilisables pour les produits de lavage du linge. Agent de blanchiment respectant les couleurs. Technologie Colorguard. Année 2000 et après Tablettes de détergent lessiviel pré-dosées. Tablettes pré-dosées pour lave-vaisselle (tout en un). Feuilles de nettoyage à sec “Do it yourself” à utiliser dans le séchoir. Poursuite progressive du compactage des détergents liquides et en poudre. Ariel Coolclean est lancé en Europe et dans d’autres régions (‘Turn to 30’, Actif à Froid, Kalt-Aktiv, Tide Coldwater en Amérique du Nord). Des campagnes éducatives à l’intention du consommateur, comme ‘Future Friendly’ (UK, www.futurefriendly.co.uk), encouragent une utilisation durable des détergents et produits de nettoyage dans les domaines des économies d’eau et d’énergie, des emballages et des déchets. AUTRES LECTURES De Bonneville, Françoise (1998). The Book of the Bath. Rizzoli Publ. Stalmans, M. & Guhl, W. (2003). An Introduction to the Historical Developments of Laundry. Household and Personal Care Today, pages 17-22. Encyclopædia Britannica (2003). Man-made Fibre. Encyclopædia Britannica Premium Service.

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L’HISTOIRE DE PROCTER & GAMBLE EN BREF 1837 Pendant une période difficile et suivant le conseil de leur beau-père, deux jeunes

hommes (mariés aux sœurs Olivia et Elizabeth Norris) fusionnent leurs deux entreprises. James Gamble avait une usine de fabrication de savon et William Procter venait d’ouvrir une usine de bougies. C’est ainsi qu’est née la première entreprise Procter & Gamble, à Cincinnati en Ohio.

1859 Le chiffre d’affaires atteint 1 million de dollars ; 80 personnes travaillent chez P&G. 1860s Pendant la guerre civile, P&G enlève des contrats avec l’armée, pour l’approvisionner

en savon et en bougies. C’est une période d’activité intense qui conforte sa position sur le marché et bâtit sa réputation lorsque les soldats rentrent chez eux avec des produits P&G.

1878 Le savon flottant est découvert par hasard : un ouvrier chargé de la fabrication d’un des 24 types de savon laisse le mélange bouillir trop longtemps. Plein de bulles d’air, le savon flotte. Il a été appelé “Ivory” et est devenu une des marques de commerce de l’entreprise. Pas cher et de bonne qualité, elle a été lancée par une campagne promotionnelle extensive dans la presse et sur affiches, qui sont devenus un jalon dans l’histoire de la publicité.

1887 Pour contrecarrer la montée des syndicats, l’entreprise établit l’un des premiers systèmes de participation au bénéfice pour les employés au monde. Aujourd’hui, les 100.000 personnes employées dans le groupe détiennent 25% du capital.

1890 Création d’une des premières installations privées de recherche et développement – Une compagnie florissante de plusieurs millions de dollars.

1915 Première usine P&G installée hors des Etats-Unis, au Canada. 1919-1920 P&G vend directement aux détaillants et occupe 450 délégués de vente. 1924 La conscience que les habitudes de lavage changent et que la demande de produits

lessiviels augmente pousse P&G à fonder un département d’étude de marché. Depuis lors, le dialogue entre P&G et les consommateurs est fermement établi. Le concept selon lequel un bon service à la clientèle exige de bien comprendre le marché est bien accueilli.

1926 En réponse à la popularité croissante des savons de beauté parfumés, P&G lance la marque Camay.

Années 1930 Les chercheurs de P&G étudient les découvertes faites par des chimistes allemands pendant la 1ère Guerre Mondiale dans une offre pour remplacer le savon par un produit synthétique.

1931 Le marketing de P&G s’organise autour des marques. 1933 Lancement de la marque Dreft, premier détergent synthétique, spécifiquement conçu

pour les tissus délicats. Cette année-là, P&G lance le “soap opera” : des séries télévisées divertissantes diffusées en journée, entrecoupée de publicités de fidélisation à des marques.

1934 P&G lance le shampooing Drene. 1945 L’actif net de l’entreprise s’élève à 350 millions de dollars. 1946 P&G lance Tide, le premier produit de lessive à usages multiples. Il allait être un succès

phénoménal. 1954 P&G commence ses activités en Europe. 1955 P&G lance la marque Crest, le premier dentifrice au fluor. 1964 L’American Dental Association approuve le dentifrice Crest. 1960 P&G lance la marque Downy, le premier assouplissant pour le linge. 1972 P&G lance la marque Bounce, le premier adoucisseur en feuilles pour séchoirs. 1980 Les activités de P&G s’étendent sur 23 pays du monde entier, avec un chiffre d’affaires

de 11 milliards de dollars – 35 fois plus qu’en 1945. Après 1980 Le développement de P&G continue partout dans le monde, fréquemment par

le biais d’acquisitions.

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1984 Lancement de “Tide Liquid”. P&G lance alors le premier système de dosage pour détergents liquides : la ‘vizirette’. Elle deviendra par la suite un système de dosage courant qui permet aux consommateurs de doser au cœur du linge (pour améliorer la dissolution et les résultats tout en évitant les pertes à la vidange).

1986 P&G développe une marque de shampoing/conditionneur “2 en 1”: Pert Plus/Rejoice deviendra un leader du marché.

1988 P&G annonce un accord de joint venture en Chine. 1995 P&G reçoit la Médaille nationale de la technologie – la plus haute récompense

technologiques aux Etats-Unis – pour la création, le développement et la commercialisation de produits améliorant la qualité de vie de milliards de personnes dans le monde. P&G est cotée parmi les “Meilleurs des meilleurs” en service à la clientèle, avec L. L. Bean, American Express, The Limited et Mariott. L’entreprise est également reconnue comme un leader en marketing, gestion des ventes et gestion technologique.

1998 P&G soutient le ‘A.I.S.E. Code of Good Environmental Practice', une initiative volontaire d’A.I.S.E. pour promouvoir la production et la consommation durables. L’A.I.S.E. est l’association internationale européenne de la savonnerie, de la détergence et des produits d’entretien.

1998 P&G commence à participer à la ‘campagne A.I.S.E. Washright' permanente, qui promeut la consommation durable de détergents ménagers en Europe (www.washright.com)

1999 P&G participe activement au programme HERA (HERA = Human & Environmental Risk Assessment), une initiative conjointe A.I.S.E./CEFIC visant à offrir une évaluation du risque pour les ingrédients utilisés dans les produits de nettoyage ménagers (voir www.heraproject.com).

2001 P&G lance ‘Ariel Liquitabs’, le premier sachet de détergent liquide tout à fait soluble de P&G, qui combine excellents résultats, aspect pratique et soin des vêtements.

2002 P&G lance les nouvelles tablettes d’Ariel poudre plus compact et plus efficace. 2004 P&G devient membre actif de la "Charte du nettoyage durable"* de l’A.I.S.E. Cette

initiative promeut une approche du cycle de vie en vue de la durabilité pour toutes les catégories de produits de l’A.I.S.E., par le biais d’évaluations indépendantes menant à des rapports sur les résultats de l’industrie en matière de développement durable (voir www.sustainable-cleaning.com).

2005 P&G introduit les 'icônes d’utilisation sûre’ sur ses produits. Il s’agit d’une nouvelle série de pictogrammes mises au point par l’A.I.S.E. et qui donnent des messages clairs sur l’utilisation sûre des produits (voir www.aise.eu, www.sustainable-cleaning.com).

2006 L’A.I.S.E. lance le ‘Laundry Sustainability Project' (LSP). P&G et d’autres fabricants de détergents veulent promouvoir le développement durable en éduquant les consommateurs à doser correctement lorsqu’ils utilisent des détergents lessiviels ‘compacts’ (voir www.aise.eu).

2006 A.I.S.E. initie le projet permanent ‘Save Energy and Water' qui vise à encourager l’utilisation de basses températures et de programmes automatiques sur les lave-vaisselle (voir www.saveenergyandwater.com).

2008 P&G rafraîchit le site Internet scientifique www.scienceinthebox.com, qui inclut à présent un module de Développement Durable chez soi. Il donne aux consommateurs des informations facilement accessibles sur la façon d’utiliser les produits de lessive et de nettoyage en respectant d’avantage l’environnement.

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Le futur P&G continue de se concentrer sur ses grandes marques et sur la technologie. L’entreprise s’est aussi fermement engagée envers le développement durable au sens le plus large du terme - social, économique et environnemental. Comme l’a dit A.G. Lafley, CEO de P&G : “Nous sommes fiers de desservir plus de deux milliards de consommateurs tous les jours, et de créer une valeur pour nos actionnaires. C’est nécessaire, mais ce n’est pas suffisant. Nous ne devons pas seulement soutenir la croissance des affaires, nous devons aussi contribuer au développement durable du monde dans lequel nous vivons et nous travaillons aujourd’hui, pour le bien de nos enfants et de nos petits-enfants demain”. En 2007, P&G a revu son programme de développement durable et a développé des stratégies et des objectifs pour ses produits, pour ses opérations et ses sites de fabrication, ainsi que pour les programmes de responsabilité sociale, d’engagement du personnel et de partenariats externes (plus d’infos sur www.pg.com/sr). Pour plus d’informations, consultez le site scientifique de P&G www.scienceinthebox.com (qui inclut le module Développement durable) et le site d’informations sur les produits www.info-pg.com. Votre feedback est le bienvenu ; vous pouvez l’envoyer à Mark Stalmans, Procter & Gamble, Scientific External Relations, Temselaan 100, B-1853 Strombeek-Bever, Belgique ([email protected]).