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GOUVERNEMENT - LE BULLETIN DU - REPUBLIQUE DE GUINEE Travail - Justice - Solidarité MAI 2017 Cheick Sako Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Conakry Capitale Mondiale du Livre Mohamed Diawara Chargé de Communication du Ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique. Louis Marie Bouaka Représentant en République de Guinée du Haut- Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ! Norbert Traore Chef de Division sur la Santé bucco- dentaire au Ministère de la Santé LA GUINÉE AU COEUR DU LIVRE INTERVIEW DU MOIS INTERNATIONAL ESPACE SANTÉ PAROLE A UN POINT FOCAL EDITION - CELLULE DE COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT GUINEE

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GOUVERNEMENT- L E B U L L E T I N D U -

R E P U B L I Q U E D E G U I N E ET r a v a i l - J u s t i c e - S o l i d a r i t é

M A I 2 0 1 7

Cheick Sako Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Conakry Capitale Mondiale du Livre

Mohamed DiawaraChargé de Communication du Ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique.

Louis Marie BouakaReprésentant en République de Guinée du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme !

Norbert TraoreChef de Division sur la Santé bucco-dentaire au Ministère de la Santé

LA GUINÉE AU COEUR DU LIVRE

INTERVIEW DU MOIS

INTERNAT IONAL

ESPACE SANTÉ

PAROLE A UN POINT FOCAL

EDITION - CELLULE DE COMMUNICATION DU GOUVERNEMENTGUINEE

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G O U V E R N E M E N TL e B u L L e t i n d u

10 GOUVERNEMENT EN ACT ION

La Guinée au coeur du Livre

La semaine nationale de l’entreprenariat dans le numerique

Nos Ministères

S O M M A I R E3 EDI TORIAL

Damantang Albert Camara Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail Porte-Parole du Gouvernement.

40 INTERNAT IONAL

Louis Marie Bouaka Représentant en République de Guinée du Haut-Com missariat des Nations Unies aux droits de l’homme !

49 ESPACE SANTE Norbert Traore Chef de Division sur la Santé bucco-dentaire au au Ministère de la Santé

56 FEMME D ’ IC I E T D ’A I LLEURS . . . Diakagbè Kaba Secrétaire Générale Adjointe du Gou v vernement

46 PAROLE A UN POINT FOCAL Mohamed Diawara Chargé de Communication du Ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique.

4 INTERVIEW DU MOIS

Cheick Sako Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des S Sceaux

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G O U V E R N E M E N TL e B u L L e t i n d u

EDITOR I A L

Damantang Albert CamaraMinistre de l’Enseignement Technique, de la Formation Profes-sionnelle, de l’Emploi et du TravailPorte-Parole du Gouvernement.

Le mois de Mai a été marqué par le deuil qui a frappé notre pays suite aux accidents de circulation qui ont coûté la vie à plusieurs ci-toyens. C’est à ce titre que le Gou-vernement a décidé qu’en plus du cadre règlementaire existant, il fallait adopter des mesures éner-giques qui devront être décidées et validées par un consensus de tous les acteurs concernés.

Ce type de drame qui frappe sur-tout notre jeunesse ne doit pas compromettre les efforts qui sont déployés pour tirer pleinement pro-fit de notre croissance mais aussi et surtout du dividende démo-graphique, tel que la structure de notre population nous le permet depuis 2007.

Madame la Ministre des Affaires Étrangères l’a justement rappelé en Conseil des Ministres et a préve-nu que la Guinée doit, à cet effet, investir dans les cinq piliers que sont la transition démographique (pla-nification familiale), l’éducation, la santé, l’économie et la bonne gouvernance.

la Jeunesse a appuyé cette com-munication et veut contribuer à responsabiliser les jeunes guinéens dans cette quête de performances économiques et sociales en leur donnant l’occasion, pour la pre-mière fois depuis 2007, de mettre en place leur Conseil National.

La jeunesse qui reste un enjeu ma-jeur des politiques publiques afri-caines car véritable bombe à re-tardement pour nos Etats comme le démontrent les événements de Boké.

Les mesures envisagées par le Gou-vernement pour la promotion de l’emploi et du contenu local des grands projets d’investissements sont, en ce sens, plus que d’actua-lité. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a adopté les diffé-rentes propositions contenues dans les communications des ministres en charge de l’emploi et de l’in-dustrie respectivement sur les em-plois protégés et le contenu local.Pendant ce temps, notre pays a abrité, le 17 mai, le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OMVS et a célébré, avec le corps diplomatique accrédité en Guinée et plusieurs hautes person-nalités, le quart de siècle de l’Union africaine.

Bien entendu, la Guinée continue à assumer avec détermination la Présidence de l’Union Africaine

qui a été confiée au Président de la République, le Professeur Alpha Condé. C’est ainsi qu’en même temps que ce dernier continue à dérouler son agenda de Président en exercice, avec notamment une présence remarquée au G7, les ministres en charge de l’Emploi d’une part et de la Santé d’autre part, ont participé respectivement aux Conférences du G20 de Bad Neuenahr et de Berlin du 18 au 22 mai pour faire entendre la voix de l’Afrique.

Enfin, la Guinée enregistre une nouvelle performance écono-mique en voyant ses prévisions de taux de croissance passer de 4,5% à 6,7% (suite à la dernière mission du FMI). Cette bonne nouvelle qui coïncide au début de la période du Ramadan est malheureuse-ment atténuée par la grève des employés de banques en quête de meilleures conditions salariales. Gageons que ce mois Saint appor-tera la clairvoyance nécessaire à tous les protagonistes de ce conflit social. Le Gouvernement est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour rap-procher les points de vue. Il serait dommage d’envoyer une image aussi négative du marché du tra-vail à notre jeunesse au moment où le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique s’apprête à lancer, le 1er juin, la première édition du Fo-rum de l’Etudiant Guinéen.

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G O U V E R N E M E N TL e B u L L e t i n d u

INTER VIE WDU

MOIS

CheiCk SakoMinistre d’Etat, Ministre de la Justice,

Garde des Sceaux

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G O U V E R N E M E N TL e B u L L e t i n d u

Bonjour Monsieur le Ministre ; Qu’entend-t-on par OHADA ?

l’OHADA qui comprend actuellement 17 Etats Parties, est l’Organisation pour l’Harmo-nisation en Afrique du Droit des Affaires en Afrique. Le système juridique et judiciaire de l’OHA-DA vise à garantir la sécurité juri-dique des affaires en adoptant un droit commun des affaires dont l’interprétation est confiée à une seule instance juridiction-nelle, la Cour commune de jus-tice et d’arbitrage (CCJA). Pour réaliser ses objectifs, l’OHADA s’est dotée de quatre institu-tions :

- la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement ; - le Conseil des Ministres ; - la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage ; - le Secrétariat Permanent. Par ailleurs, il a été institué un établissement de Formation (ERSUMA), école régionale su-périeure de la magistrature. Voilà pour l’essentiel ; on peut juste ajouter que malgré quelques années d’absences (2005 à 2007), la Guinée pour-tant membre fondateur, était d’abord revenue sous le Gou-vernement Souaré en 2008, puis dès le début du premier mandat du Président de la République

Alpha Condé et depuis 2014, nous sommes à jour de toutes nos cotisations. Nous ne sommes plus à la lisière de cette orga-nisation que nous n’avons pas encore eu à présider. C’était trois jours après ma nomination en janvier 2014, que le Président de la République m’avait de-mandé d’aller à Ouaga, à la réunion ministérielle de l’OHA-DA. J’y avais constaté la place assez marginale de notre pays à l’époque, à une rencontre des 17 ministres de la justice et 17 ministres des finances, qui décidèrent à l’unanimité que la Guinée rentre dans le bureau comme deuxième rapporteur, le Cameroun avait pris la pré-sidence et l’année suivante en 2015, notre pays était premier rapporteur en Côte d’Ivoire qui présidait. Et l’année dernière, en 2016, le Congo présidait, tandis que la Guinée avait la Vice-présidence ! Donc, logi-quement, cette année nous devrions présider l’OHADA. Il y’aura deux ou trois réunions ministérielles ; la première en début juin, la seconde en oc-tobre et vraisemblablement un dernier en janvier. Nous profite-rons de cette présidence pour faire beaucoup de formations

en Guinée, liées au droit com-mercial, aux problématiques de l’arbitrage, et à tout ce qui touche le cadre des investisse-ments.

Monsieur le Ministre, il y a eu des réformes en Guinée ces dernières années ! Pouvez-vous nous faire un petit point de la situation depuis votre prise de fonction en janvier 2014 ?

Ecoutez, il serait long de vous retracer tout ce qui a été fait comme réformes depuis trois ans et quatre mois mainte-nant mais, l’essentiel est que les six premiers mois ont

Me Cheick Sako, Ministre de la Justice, Garde des sceaux, invité du bulletin du gouvernement (BDG), fait un large tour d’horizon sur les sujets du moment dont certains défraient les chroniques : - le département de la justice, comptable de nombreuses réformes depuis 2014 ; - l’OHADA ; - quelques affaires juridiques ou judiciaires qui défraient les chroniques !!

I N T E R V I E W D U M O I S CheiCk Sako

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I N T E R V I E W D U M O I S CheiCk Sako

concerné les organes, que nous avons mis en place !-Le statut particulier des magistrats, a permis de sortir les magistrats de la fonction publique, pour leur donner un statut particulier, comme leurs homologues magistrats dans la sous-région, et en France. -Puis, il y’a eu le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe disciplinaire ! -Le tribunal militaire ! -La cours constitutionnelle ! -La commission internatio-nale OHADA, etc. Ces réformes majeures avec tous les réaménagements permettent de mieux gérer des problèmes de lutte contre l’impunité, la forma-tion des magistrats, la forma-tion des OPJ, et depuis que je suis là effectivement, non seulement des formations sont faites sur place, mais nous faisons également venir des formateurs de l’étranger, pendant que nos magistrats partent en formation dans la sous-région, ou à l’étranger, en France ou aux Etats Unis.

Monsieur le Ministre, notre pays connait depuis quelque temps, une vague de vio-lence, et des lynchages. Qu’en dites-vous ?

Notre pays vient de loin mais, sa justice qui joue bel et bien son rôle, ne peut pas tout régler d’un coup de baguette magique. Ces phénomènes nous étaient

inconnus sous la première République, et même au début de la seconde répu-blique. Ils datent du milieu de la deuxième république et maintenant, ils surviennent subrepticement comme il y a quelques temps, à Siguiri, Kouroussa, Yomou, kissidou-gou ! La Justice joue son rôle et sévit par rapport à ça, c’est-à-dire que, quiconque sera arrêté dans un mouve-ment de masse, de violence, subira les rigueurs de la loi ! C’est indiscutable et sur ce plan-là, le président de la république a été très clair ! Il condamne fermement les violences collectives, ou de masses, souvent dirigées sur des personnes physiques, ou sur les biens. Ceux qui ont été arrêtés à Siguiri sont actuelle-ment en prison ;

je crois même qu’ils ont été jugés ! Ceux de Kissidougou vont être jugés bientôt et ceux de Yomou sont égale-ment détenus. Les guinéens doivent donc savoir qu’en Guinée, il y’aura tolérance zéro à ce niveau-là ! On ne peut pas accepter une situation de violence volon-taire générée ou créée par des citoyens du pays.Par ailleurs, en 2016, j’avais proposé quatre codes (donc quatre lois distinctes) : -le code pénal, -le code de procédure pénale, -le code civil, -le code de justice mili-taire. Malheureusement, le programme de l’assemblée nationale était assez serré et on n’avait pas pu program-mer d’avantage.L’année dernière, les deux premiers codes ont été

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adoptés, le code pénal, et le code de procédure pénale ; une avancée majeure dans notre pays. J’en adresse mes vifs remerciements à nos dé-putés de la république. Périodiquement, dans les pays de tradition juridique latine, il y’a des réformes sur des codes majeures (en gros tous les cinq à dix ans). Il faut absolument que la législation en matière judiciaire soit en conformité avec l’évolution de la société. Chez nous, une commission comprenant - des magistrats, -des repré-sentants de la société civile, -des OPJ, -des représentants des droits de l’homme, -des femmes, est revenu sur le code pénal. Il y’a beaucoup d’avancées ! Par exemple on a supprimé les cours d’assises, parce que non seulement elles reve-naient cher, mais aussi, elles accumulaient des retards dans les affaires criminelles. Des personnes en préven-tifs pouvaient attendre entre trois et sept ans, et parfois dix ou 11, et cela n’est pas acceptable. Le choix entre deux solutions a penché en faveur de la suppression des cours d’assises, pour per-mettre aux tribunaux de première instance d’être compétents en matière cri-minelle. La compétence transférée aux tribunaux, leur permet de siéger une fois par semaine (une fois par mois selon les cas), et de rappro-cher le citoyen de la justice ;

à Boké le weekend dernier, nous avons ouvert les au-diences criminelles et l’avan-cée majeure est que

Et c’est le lieu d’insister sur les dispositions particulières contre toutes les formes de violence faite aux femmes et aux enfants dans les familles et en dehors des familles. La torture physique est éga-lement criminalisée.

Quelles sont, Monsieur le Mi-nistre, les dispositions prises contre les insécurités et le banditisme, y compris en col blanc car, notre pays est par-ticulièrement éprouvé par la corruption et les détourne-ments de budgets ?

Ecoutez ! Moi j’ai donné des instructions fermes au niveau du parquet général ! Nul citoyen n’est protégé dans notre pays. Tous ceux qui commettent des infractions, y compris d’ordre financier, ou des détournements, et autres malversations, seront rattrapés par la justice

plus tôt que tard. Beaucoup de cadres sont actuellement inculpés ; certains sont en prison. La corruption est mal-heureusement généralisée dans notre pays, mais la lutte n’aura aucune trêve. Le gou-vernement actuel est tota-lement engagé dans cette lutte contre la corruption et le Président de la République a été clair là-dessus ; c’est un phénomène généralisé dans notre pays, et son éra-dication risque de prendre du temps, d’autant plus que pratiquement, tous les pays de la Planète sont atteints par ce mal dont l’ampleur est trop grande chez nous.Lorsque la CENTIF fait une enquête sur un citoyen et qu’ensuite le procureur de Dixin est saisi, je suis informé et quelles que soient les per-sonnes concernées, nous engageons les poursuites par leurs auditions par

le rythme passera à une af-faire criminelle par semaine contre plusieurs années dans le cas d’une cours d’assise.

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I N T E R V I E W D U M O I S CheiCk Sako

un magistrat instructeur, qui les inculpe. Cependant, il y’en a très peu en détention préventive dans les prisons parce que on leur demande de rembourser, et de pour-suivre les remboursements tant que demeure l’infrac-tion. Actuellement, la loi contre la corruption est en train d’être finalisée. Nous espérons la présenter pendant cette cession des lois.

Monsieur le Ministre, où en sommes-nous pour la haute Cour ?

Je vous rassure bien que c’est la dernière institution qui s’ajoutera très bientôt à toutes les autres. On est lancé dans une course de fond car on ne peut pas faire l’économie de cette institu-tion. Le Ministre chargé des relations avec le Parlement en a parlé, lors de l’ouverture de la dernière session des lois mais ou la session budgé-taire en octobre, le ministre chargé des relations avec le parlement en a parlé égale-ment ; donc il y a une com-mission qui y travaille égale-ment mais elle est composée essentiellement de députés, en fonction de leurs activités.

Monsieur le Ministre, où en est la construction de la pri-son de Yorocodia ?

Vous savez que les travaux ont démarré depuis plus

d’un an et demi, mais actuel-lement, on a quelques diffi-cultés avec l’entrepreneur espagnol ! Je dois rappeler que cette prison est conçue essentiellement sous les fonds espagnols dans le cadre d’un partenariat privé public (PPP) ; -Public : Ministère de la jus-tice, -Privé : entreprise espagnole.

J’ai trouvé ce projet ; l’entre-prise avait été choisie et la convention était déjà prête. J’ai simplement managé sur le plan juridique, pour voir si l’Etat Guinéen n’était pas lésé et effectivement, après ana-lyse du dossier de conven-tion, nous avons vu que les intérêts de l’Etat étaient pré-servés, pour la simple raison que l’Etat ne participait pas financièrement ! On cédait les lieux de l’ancienne prison, actuellement dans un bail de soixante-cinq ou soixante-dix ans, qu’il destinait à autre chose (comme ça existe en côte d’ivoire ou dans d’autres pays)

mais l’ancienne prison n’était cédée qu’à la livraison de la nouvelle. Cette condi-tion étant posée, le Ministre des Finances et moi-même, avons signé, sous le contrôle des grands projets. Par la suite, l’entrepreneur Espa-gnol a commencé à travail-ler, avant de rencontrer des problèmes avec ses ban-quiers. Et c’est ce qui expli-querait l’arrêt momentané des travaux.Nous l’avons interrogé, afin qu’il nous indique officielle-ment ses difficultés, afin de lui trouver éventuellement un remplaçant pour que les travaux puissent reprendre, pour que cette prison puisse voir le jour dans notre pays.

Monsieur le Ministre, où en est le dossier sur la disparition du journaliste Chérif Diallo ?

Sur ce problème de la dis-parition du journaliste Chérif Diallo, j’ai déjà été interpelé à l’époque et je vais vous ré-péter la même chose !

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I N T E R V I E W D U M O I S CheiCk Sako

Il y a une procédure qui est lancée devant le tribunal de Dixin. Cette procédure est la même comme partout dans le monde.Quand il y a disparition de personne, on ouvre une information et dans le cas d’espèce l’information est d’ordre criminel. La procé-dure est assez longue parce que le parquet travaille avec les OPJ ; un juge d’instruction est saisi et ils reçoivent des informations qu’ils exploitent etc. Le hasard peut même parfois intervenir pour aider !! En tout cas, le dossier n’est pas du tout négligé comme nous l’avons dit à la famille par le biais de leur avocat.D’une manière générale, les choses avancent et la prio-rité est maintenant à l’appli-cabilité. Ces temps-ci, des audiences criminelles se tiennent dans les tribunaux

de première instance pour lutter justement contre l’im-punité, les cas de violences, et contre toutes les choses inacceptables.Je me suis trouvé à Boké ce weekend, pour y ouvrir l’au-dience criminelle au tribunal de première instance. Kindia avait déjà commencé ces audiences criminelles ; Ma-mou également, ainsi que Mafanco, Kaloum et Nzéré-koré, avec le procureur gé-néral de Kankan.Il est important que le citoyen guinéen sache qu’il y’a une justice dans ce pays, et qui marche bien, contrairement à ce que disent certains oi-seaux de mauvais augure.La Justice est là pour ré-pondre à l’attente des popu-lations ; je les rassure là-des-sus.

Monsieur le Ministre, où en est le dossier du stade du 28 septembre ?

Ecoutez ce dossier suit égale-ment son cours. Une personne majeure a été extradée il n’y a pas longtemps, elle a été auditionnée et on va s’ache-miner vers des confrontations qui seront organisées. Ce-pendant, je ne me mêle pas de la procédure, je reste sim-plement informé de ce qui se passe ; je suis là pour donner les moyens aux magistrats pour faciliter leur travail pour que cette affaire puisse aller assez rapidement. Nous es-pérons aboutir dans les mois à venir finir avec l’instruction et entamer la préparation de ce procès qui j’espère aura lieu vers la fin de l’année.

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G O U V E R N E M E N T E N A C T I O NCONAKRY CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2017

LA GUINEE ACCUEILLE LE MONDE ET S’ENGAGE POUR LA PROMOTION DE LA LIT-TERATURE ET DE LA LECTURE A L’OCCASION DE CONAKRY CAPITALE MONDIALE

DU LIVRE 2017 L

Conakry, le 23 Avril 2017-L’ouverture officielle des activités du plus grand évènement cultu-rel mondiale de l’année, « Conakry Capitale Mondiale du Livre 2017 » a eu lieu ce samedi 23 Avril à la Bluezone de Kaloum. C’était en présence du Président de la République et de l’ensemble du Gouvernement, les représentants des institutions, les professionnels du Livre : édi-teurs, libraires, écrivains, bibliothécaires, lecteurs, ainsi que de très hautes personnalités venues de par le monde. Cette grande rencontre va permettre à la ville de Conakry non seulement de rayonner, mais surtout d’être au cœur de la diplomatie littéraire durant toute cette année 2017.Ce grand évènement culturel se tient à une date particulièrement symbolique, celle de la jour-née mondiale du livre et du droit d’auteur. Il met en avant l’importance que le Gouvernement Guinéen accorde à la promotion du livre et de l’alphabétisation des jeunes et adultes.

Comme l’a fait remarquer la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, en juillet 2015, je cite « le fort investissement de la République de Guinée dans la promotion des livres et de l’al-phabétisation témoigne d’une vision claire de la culture et de l’éducation en tant que moteurs du développement, et l’UNESCO est déterminée à soutenir ces efforts », a-t-elle déclaré. Fin de citation.

Prononçant son discours, le Ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique, a déclaré que cette distinction pour la Guinée n’est pas seulement un titre honorifique.

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G O U V E R N E M E N T E N A C T I O NCONAKRY CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2017

Et pour maintenir ce cap, Siaka Barry a annoncé que son dé-partement, à travers la direc-tion nationale du livre et de la lecture publique, travaille d’arrache-pied pour la mise en place d’une politique na-tionale du livre cadre unique contenant l’ensemble des me-sures concernant le livre.A son tour le Ministre de la Culture et de la Communica-tion du Sénégal, pays invité d’honneur, a d’abord félicité la Guinée pour cette distinction à juste titre : « nous ressentons une égale fierté pour ce choix porté sur Conakry par la qua-lité, et l’originalité de son pro-jet » dira-t-il. Mbagnick Ndiaye, a saisi cette occasion pour mettre l’accent sur les relations de coopération et d’amitié entre la Guinée et le Sénégal. Dans cette perspective, il a réi-téré l’engagement du Sénégal à accompagner

le réseau guinéen de lecture publique par le financement des points de lecture dans l’une des communes de la capitale Conakry.

L’UNESCO fidèle à sa tradition de soutenir le secteur du livre, de la lecture, mais aussi une éducation de qualité, insiste sur le rôle très important du livre. Firmin Edouard Matoko Sous-Di-recteur Général, Département Afrique UNESCO, a pour sa part déclarée qu’à travers cet évènement qui se tient pour la première fois en Afrique, Conakry pourrait devenir un FESPACO du livre. Et pour ce faire, l’UNESCO s’y engagera au côté de tous les partenaires pour faire en sorte que ce rêve soit une réalité.

Prenant la Parole, le Chef de l’Etat a d’abord souligné l’hon-neur pour notre pays

d’être la Capitale Mondiale du Livre. Une opportunité histo-rique à saisir par notre peuple en vue d’amorcer sa renais-sance culturelle et prendre la place d’entend dans l’arène culturelle africaine dira Alpha Condé.

Le Chef de l’État a Souligné que cette opportunité est par-ticulièrement ouverte à tous les professionnels de la culture en générale et du livre en parti-culier, qui devront en faire une source de création d’emplois et de génération de revenus. Pour ce faire, le Président de la République a lancé un appel aux auteurs, Editeurs et distri-buteurs et à tous les acteurs de la chaine du livre guinéen, de s’activer laborieusement et de faire de cette semaine un important élan de développe-ment culturel pour notre pays. En faisant du le meilleur

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CONAKRY CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2017

compagnon de la jeunesse guinéenne dans sa marche vers le savoir, et le savoir-faire indispensable à tout processus de développement durable.

Avant de terminer son allocu-tion, le Chef de l’Etat, a rassuré la Pologne, que le gouvernorat de la ville de Conakry saura faire honneur au Wroclaw qui vient de lui transmettre la pro-chaine ville choisie avec beau-coup plus de cas et de prestige. Il a remercié particulièrement la délégation de l’UNESCO, l’OIF, et les Ministères des Cultures venus des pays amis.

Etant la Capitale Mondiale du Livre, la ville de Conakry a dé-cidé d’assumer sa tâche avec créativité. Après la remise offi-cielle au Président de la répu-blique, du pin’s « Conakry Ca-pitale Mondiale du Livre 2017 » par le Commissaire Général, Sansy Kaba Diakité a présenté un programme d’activité très ambitieux à mener durant les 12 mois suivants. Un plan qui, sans doute laissera une em-preinte durable dans le déve-loppement du livre et de la lec-ture non seulement à Conakry, mais dans l’ensemble du pays.

Notre pays reste ainsi fidèle à un message que ce programme s’efforce de promouvoir : rap-peler la place du livre dans « le processus de rapprochement des peuples et des communau-tés ». Pendant un an, la Guinée doit s’affirmer comme un lieu phare de diversité culturelle, de dialogue et de tolérance.

LA SEMAINE NATIONALE DE L’ENTREPRENARIAT DANS LE NUMÉRIQUE

Conakry, le 19 Avril 2017 – C’est en présence de nombreux étu-diants de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry que le Premier Ministre Chef du Gouvernement Mamady You-la, en compagnie de quelques membres du Gouvernement et de plusieurs autres personnali-tés venues du monde des TICs, a procédé ce mercredi 19 Avril au lancement de la semaine nationale du Numérique qui se tiendra jusqu’au samedi 22 Avril prochain.

Cette deuxième édition de la semaine nationale de l’entre-prenariat dans le numérique a pour objectif de mettre le numérique à la disposition des collectivités locales pour

créer des villes intelligentes. Pendant cette deuxième édi-tion plusieurs thèmes importants seront dont l’entreprenariat fé-minin dans le numérique, l’op-portunité d’affaires dans l’éco-nomie numérique en Guinée, le Smart Guinée, l’usage des TICs pour améliorer la gouver-nance économique et sociale, les TICs dans les systèmes d’en-seignement et de formation, le Mécanisme d’incubation des startups dans le secteur des TICs ainsi que la problématique de la fiscalité dans l’Economie Numérique.

Pour souhaiter la bienvenue aux illustres hôtes venus pour la circonstance, le recteur de l’université Gamal Abdel Nas-ser de Conakry a affirmé que la semaine du numérique va contribuer à mettre en place une véritable dynamique pour promouvoir les TICs vers la créa-tion d’emplois et le

développement économique. Ensuite il a aussi indiqué que cette semaine permettra de former les jeunes afin qu’ils par-ticipent au développement de notre pays, car dit-il, le déve-loppement d’un pays, passe par une jeunesse bien formée. Avant de céder le pupitre, Monsieur le recteur a souhaité la bienvenue à l’ensemble des invités et a invité les étudiants à plus d’assiduité durant ces quatre jours.

Associée à cet événement numérique, l’Agence pour la Promotion de l’Investissement Privé (APIP) a apporté un ap-pui substantiel à l’organisation de cette semaine numérique. Gabriel Curtis Directeur Géné-ral de l’APIP a expliqué s’être associé au Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique pour accompagner les meilleures initiatives. Pour lui, c’est un

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LE PREMIER MINISTRE MA-MADY YOULA LANCE LA DEUXIÈME ÉDITION DE LA SEMAINE NATIONALE DE

LA SEMAINE NATIONALE DE L’ENTREPRENARIAT DANS LE NUMÉRIQUE

projet qui vise à concrétiser les aspirations du Président de la République Alpha Condé qui veut faire de la Guinée un pays émergent à travers la mise à disposition ainsi que la maîtrise des TCIs. Décrivant la semaine numérique, Gabriel Curtis dira que c’est un ensemble de pro-jets et d’activités proposés par des jeunes de 30 à 35 ans qui seront exposés car selon lui, les TCIs font partie aujourd’hui des leviers de croissance en plus de d’autres secteurs comme les mines et l’Agriculture qu’il fau-dra prendre en compte.

Véritable pionnier de ce projet, Monsieur Moustapha Mamy Diaby Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique a quant lui présenté les TCIs comme un véritable fer de lance de tous les autres secteurs de la vie so-cio-économique, puisque se-lon lui, la vie serait très difficile à imaginer sans les TCIs. Pour lui, leur usage est une véritable va-leur ajoutée. Au cours de cette semaine dit-il, des jeunes entre-preneurs seront face à face

pour proposer des solutions aux problèmes des communautés locales avant de terminer son intervention, il a réitéré que l’économie guinéenne s’est tournée vers les numériques pour bénéficier de l’apport des TCIs capable de mieux aider les autres secteurs dans le but de renforcer l’économie gui-néenne.

Présidant l’ouverture des tra-vaux de cette deuxième édi-tion de la semaine nationale du Numérique, Monsieur le Premier Ministre Chef du Gou-vernement Mamady Youla a exprimé la volonté de son Gouvernement qui consiste à donner une place d choix aux Technologies de l’information et de la communication, et de l’Economie numérique qui est au centre des priorités de son gouvernement comme cata-lyseur des autres secteurs so-cio-économiques. Pour lui, ÇA Technologies constituent de nos jours des instruments pour améliorer les cycles de forma-tion, les prestations de la santé, les transactions commerciales,

, l’administration et la sécurité.

En organisant cette deuxième édition de la semaine natio-nale du numérique, Monsieur le Premier Ministre Mamady Youla a indiqué que c’est une occasion pour nous tous de nous approprier des opportu-nités et potentiels offerts par cet écosystème des Techno-logies de l’information et de la communication. Pour cela, le Gouvernement Guinéen veut promouvoir l’utilisation des ou-tils de l’écosystème du numé-rique pour porter des projets au service de l’intérêt général, du bien commun, de la solidarité et de la bonne gouvernance explique-t-il.

Parlant de l’engagement de la Guinée dans l’alliance Smart Africa et la volonté du Chef de l’Etat et du gouvernement à transformer positivement nos économies et nos sociétés, à renforcer les capacités insti-tutionnelles et humaines des États, à saisir les opportunités liées aux technologies et à l’in-novation, Monsieur le Premier Ministre a exhorté les uns et les autres à penser Smart et à agir Smart pour bâtir en notre sein et autour de nous des com-munautés responsables et un environnement propice au bien-être. Avant de terminer son propos, Mamady Youla a rappelé aux participants que le Gouvernement attend des différents des différents panels et des séances de dévelop-pement d’applications et de contenus, des contributions

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LA SEMAINE NATIONALE DE L’ENTREPRENARIAT DANS LE NUMÉRIQUE

tendant à l’amélioration de ses prestations à l’endroit des po-pulations et des applications pour appuyer les différents sec-teurs économiques.

Cette deuxième édition de la semaine du numérique pren-dra fin samedi 22 Avril avec l’espoir que la volonté du gou-vernement, celle de voir usieurs projets de jeunes en résulter pour faire de pll’économie nu-mérique un

vrai levier de croissance, pour améliorer l’attractivité inter-nationale de la Guinée et promouvoir l’innovation et les usages des TIC pour tous.

La Cellule de Communication du Gouvernement

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LA SEMAINE NATIONALE DE L’ENTREPRENARIAT DANS LE NUMÉRIQUE

MinistèredesAffaires Etrangèreset desGuinéensde l’Etranger

MAEGE

Dr Mohamed Hady BARRY, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, et Monsieur Dénis HANKINS, Ambassadeur des Etats Unis en Guinée, ont donné conjointement un point de Presse, le mercredi 22 mars 2017, dans l’enceinte de la Direc-tion des Guinéens de l’Etranger. Cette rencontre a été essentiellement axée sur les questions migratoires, notamment le cas spécifique de nos compatriotes vivant aux USA, en situations irrégulières, dont les procédures d’expulsions sont en cours. A cette occasion, le diplomate américain a évoqué les lois en vigueur dans son pays, relatives à l’immigration légale et illégale, tout en don-nant des éclaircissements sur les dispositions majeures des nouvelles autorités américaines autour de cette problématique qui assaille tous les Gouvernements.Monsieur Dénis HANKINS a hautement apprécié la nouvelle politique de développement social et économique de la Guinée, sous l’impul-sion du Chef de l’Etat, Professeur Alpha Condé. Le diplomate améri-cain, a sollicité une parfaite harmonisation des points de vue de son pays, avec ceux de la Guinée face à la crise migratoire, en vue de

trouver une solution idoine.S’agissant du retour volontaire de nos compatriotes, Monsieur Dénis HANKINS a sollicité une synergie d’actions entre les deux Gouvernements, pour la réussite de l’opération.Monsieur Denis Bruce Hankins s’est appuyé sur le cas de la soixantaine des guinéens concer-nés par ce rapatriement, dont une trentaine est déjà arrivée au pays, après avoir séjourné pour la plus part dans les prisons américaines pour des faits de crimes, alors que les deux tiers sont en situation illégale.

Dans son intervention, Dr Mohamed Hady Barry, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger a, au nom de Madame la Ministre, donné les statis-tiques de rapatriement de nos compatriotes, notamment 837 guinéens concernés par cette opération.Il a évoqué les principales causes liées à la migration clandestine qui constitue de nos jours un phénomène pré-occupant pour tous les Gou-vernements et acteurs non étatiques, à savoir écono-miques, politiques, sociaux, culturels et de l’environne-ment climatique. Dr Mohamed Hady Barry a abordé les conséquences déplorables qui en résultent, notamment les noyades,

COMPTE RENDU DU POINT DE PRESSE

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la faim, la soif, les maltraitances physiques, les trafics de migrants et toutes autres formes de risques ; Il a rappelé la vocation migratoire par excellence de la Guinée qui n’échappe pas à cette longue liste des pays confrontés à la montée exponentielle des flux migratoires.

Dr Mohamed Hady Barry a mis en exergue les différentes conventions et Accords ratifiés par la Guinée avec certains pays, notamment l’Espagne, la Belgique, la Suisse, les Pays Bas et le Royaume Uni, en insistant sur les négociations en cours avec l’Allemagne et les Etats Unis et pour ce qui concerne le retour volontaire de nos compatriotes, le Secrétaire Général a indiqué que notre Département a enregistré 170 cas au Maroc, et 370 cas de détresse en Algérie suite aux affrontements de Tamanrasset.

Il a aussi évoqué la situation de certains ressortissants guinéens détenus dans les prisons dans beaucoup de pays, dont la RDC (1000 cas d’incarcérations de ceux qui transitent pour l’An-gola où 500 autres sont détenus), ou l’Allemagne avec 1107 en séjour illégal. Face à ces pré-occupations d’urgence, Dr Mohamed Hady Barry a indiqué que le Gouvernement guinéen a déployé différentes missions ponctuelles pour mieux assurer le retour des guinéens, dans le strict respect des lois et règlements, en multipliant des contacts réguliers avec nos Ambassades accréditées dans ces pays.

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Ministèredu Budget

M B

“NOUS N’AVONS PAS L’INTENTION D’ÉCRASER LE SECTEUR PRIVÉ À TRAVERS LA VOLONTÉ D’AMÉLIORER LES RECETTES PUBLIQUES “

Le Ministre du Budget était, dernièrement, à la conférence du GYPC (Guinean Young Professionals Club) sur les défis de l’investissement local. Panéliste à la table ronde sur les facteurs clés pour une Success Story Guinéenne, Mohamed Lamine Doumbouya s’est largement exprimé dans cet espace de discussion sur les enjeux de la politique économique en Guinée.

Outre la promotion de l’activité économique qu’offre la conclusion de la 8ème revue de la Facilité Elargie de Crédit avec le FMI, le Mi-nistre du Budget a rassuré que l’Etat veille à l’amélioration :

- de la qualité de ses interventions (investissements et fournitures des services publics de base ;- du climat des affaires à travers, entre autres, l’accompagnement des opérateurs écono-miques et la mise en place d’un certain nombre de cadres qui favorisent la relance de notre économie.

Le Chef du Département du Budget a également touché la question des infrastructures éco-nomiques et sociales de base. Au compte du budget 2017, il précisera que des choix d’inves-tissements dans la qualité des dépenses, ont été faits par les autorités du pays. Ainsi le budget de l’éducation, de la santé, ont été rehaussés. Les routes et autres infrastructures de franchis-sements bénéficient également d’une part importante du budget national. Ce soutien aux infrastructures, vise la fluidification des activités économiques en facilitant le déplacement des entrepreneurs à travers le pays, précise Dr Doumbouya.

Plus loin, Dr Doumbouya est revenu sur le portefeuille de l’investissement : « … nous avons essayé d’insister sur un certain nombre de critères d’investissements, parce que nous nous sommes rendus compte que le secteur minier sur lequel nous portions de grands espoirs de développement, recrute moins et son impact par la suite se trouve mitigé » affirme Dr Moha-med Lamine Doumbouya. A ce niveau, a argumenté le Ministre du Budget, il est important de se servir du secteur minier comme levier pour soutenir les secteurs ayant plus d’impacts structurants pour notre économie. Il s’agit par exemple des secteurs de l’agriculture et de l’énergie. L’un des objectifs poursuivis dans le domaine de l’énergie est réduction les coûts de production.

Sur le plan fiscal, le Ministre a souligné que le Gouvernement n’a pas l’intention d’écraser le secteur privé à travers la volonté d’améliorer les recettes publiques ! C’est en cela que nous nous engageons à soutenir tous les efforts et projets en cours d’exécution par la conception d’une nouvelle politique fiscale. Cette politique se doit de rendre l’impôt supportable par les contribuables, et de favoriser la compétitivité des entrepreneurs produisant en Guinée.

Pour terminer, il a largement communiqué sur la Transparence budgétaire. Cette dernière doit permettre d’impliquer les citoyens dans la gestion de la chose publique et de responsa-biliser tous les acteurs en matière d’élaboration, d’exécution, et de suivi budgétaire. Tout cela contribuera à qualifier les services publics et à réduire les détournements des deniers publics.

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Ministèredu Commerce

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LE DÉPARTEMENT RENFORCE LES CAPACITÉS DES OPÉRATEURS ÉCONO-MIQUES POUR BÉNÉFICIER DES AVANTAGES DE L’AGOA.

Après plus de deux ans de suspension et le passage de l’épidémie d’Ebola, c’est tout récemment que la Guinée a recommencé à bé-néficier des avantages de la loi de la croissance et des opportunités des Etats-Unis (AGOA). Malgré cette reprise, les opérateurs écono-miques et les entreprises guinéennes ne tirent pas pleinement profit des opportunités qu’offre cette loi ! D’où la tenue de cet atelier.

« Ce qui nous a poussé à organiser cet atelier, c’est que chaque fois que nous partons dans les rencontres en Afrique ou aux Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA,

nous réalisons que nos confrères des autres pays ont pris une longueur d’avance sur nous dans l’utilisation de la loi. Donc, nous avons réfléchi et nous avons trouvé que le manque d’information et de formation sur la procédure et les règles auxquelles les pays doivent veiller pour pouvoir tirer profit de cette loi, manquaient à la Guinée », explique Ismael Nabé, direc-teur du centre de ressource AGOA en Guinée.

Entre 2015 et 2016, le taux d’exportation des produits guinéens à travers l’AGOA était inférieur à 500 mille dollars américains. Pour l’ambassadeur des Etats-Unis en Guinée, cette rencontre pourra apporter un plus, dans l’accroissement des exportations du pays vers les Etats-Unis. « Cet atelier va permettre aux exportateurs guinéens de savoir quelles sont les opportunités, les procédures, comment exporter les produits aux Etats-Unis » déclare Dennis Hankins.

Pour le ministre du commerce Marc Yombouno, les exportations des produits guinéens à travers l’AGOA ont une grande importance sur l’économie Guinéenne. « Ça va ouvrir les portes des Etats-Unis à nos exportateurs, ça va aussi ouvrir un pan sur l’économie guinéenne, à travers les milliers de produits qu’on pourra exporter aux Etats-Unis.

Durant deux jours, près de 50 participants composés d’opérateurs économiques, d’acteurs des différentes filières des produits d’exportation vont être outillés par des experts de l’USAID et le West africain Trade et Investment hub. Avec cette formation, l’Etat guinéen compte renforcer sa position sur les marchés internationaux.

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Ministère de la Défense Natio-nale

MDN

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LUTTE CONTRE LA PROLIFÉRATION ET LA CIRCULATION ILLICITE DES ARMES LÉGÈRES DE PETIT CALIBRE

La commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères de petit calibre, a reçu le 31 mars un impor-tant lot de matériels et équipements. Il s’agit de motos, 5 ordinateurs, 2 imprimantes, 1 photocopieur, 1 vidéo projecteur et 4 conteneurs de stockage d’armes, dans le cadre du projet CEDEAO-UE sur les armes légères dans 7 préfectures de la Guinée Forestière.

Ces matériels devraient renforcer la capacité opérationnelle de la COMNAT-GUINÉE, dans l’exécution de sa politique nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères en Ré-publique de Guinée. Dans la foulée, il était aussi question de la déco-ration du coopérant canadien, le Général Claude VADEBONCOEUR, pour 2 années d’efforts dans le cadre de la réforme du secteur. Il a été élevé au grade de chevalier de l’ordre national du mérite, une reconnaissance du commandant en chef des forces armées, Pr Alpha condé.

C’est le Ministre d’Etat à la Présidence, chargé de La Défense nationale, entouré des membres de son cabinet, qui a présidé les deux cérémonies au bataillon du Quartier Général au camp Almamy Samory Touré.

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Ministère de l ’A d m i n i s t r a -tion duterritoire et de laD é c e n t r a l i s a -tion

MATD

OUVERTURE OFFICIELLE DE L’ATELIER RÉGIONAL DE VULGARISATION DU CODE DE DÉONTOLOGIE DE L’AUTORITÉ ADMINISTRATIVE TERRITO-RIALE DE LA RÉGION ADMINISTRATIVE DE BOKÉ,

le 25 Mars 2017 Monsieur le Gouverneur de la Région Administrative de Boké ;Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union Européenne en Guinée ; Madame la Chargée de Programme de la Délégation de l’Union Européenne en Guinée ; Monsieur le Chef de l’Assistance Technique du PASDD ; Mesdames et Messieurs les Préfets ; Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Commune Urbaine de Boké ; Mesdames et Messieurs les participants ; Mesdames et Messieurs ;La promotion d’une administration de développement est, au-jourd’hui, une préoccupation fondamentale du Programme de Réforme de l’Etat. Elle permet de renforcer l’unité d’action de l’Etat et rend son organisation plus lisible et plus rentable pour le citoyen.Le but de ce nouveau type d’administration, qui concourt à la pro-duction de services publics de qualité au bénéfice de l’intérêt

général, est d’instaurer un environnement propice à un développement harmonieux qui induit d’une part, une mutation des administrateurs territoriaux et d’autre part, une participa-tion des populations dans la gestion des affaires publiques.

La réussite d’une telle vocation, interpelle l’administration territoriale, notamment les admi-nistrateurs territoriaux dont la conduite, le fonctionnement et le comportement sont déter-minants, pour assurer et garantir l’autorité de l’Etat, sa crédibilité et son efficacité. Ce reposi-tionnement fait table rase du passé stéréotypé, empreint d’archaïsme et de désuétude, qui caractérisait l’administration de commandement hérité d’un système de gouvernance forte-ment centralisé.

Jouant donc un rôle décisif dans la gestion de la vie nationale et occupant une place pré-pondérante dans la résolution des problèmes à la base, auxquels notre pays est confronté, les administrateurs territoriaux sont les véritables vecteurs de l’autorité de l’Etat, dont ils assurent le dyna-misme et la dignité. En tout cas, nul mieux qu’eux, n’est en contact direct et régulier avec les populations et leurs problèmes.

Cette situation exige que les administrateurs territoriaux assurent une prestation de service efficace, et qu’ils moralisent la vie publique,

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comme l’exige la bonne gouvernance territoriale. Qu’ils agissent en managers pour amener dans l’équité, l’impartialité et la neutralité, les différents acteurs locaux dans la synergie d’action au-tour des idéaux de démocra-tie de proximité renforcée. Ceci impose inéluctable-ment un mode de conduite, une déontologie

en parfaite adéquation avec notre politique administrative nationale qui commande aussi la loyauté des administrateurs territoriaux et des agents publics envers l’Etat.

Dans l’éthique du métier, ces valeurs doivent être partagées avec tous les acteurs de la vie locale à la base, en vue de mieux exercer et faciliter la transparence dans l’efficacité de la gestion des affaires publiques.

Dès lors, l’organisation d’ateliers régionaux de vulgarisation du code de déontologie en faveur des administrateurs territoriaux et de tous les acteurs de la vie socioéconomique locale, trouve suffisamment son bien-fondé. Ce souci répond aussi à une recommandation de l’Accord poli-tique inter-guinéen du 12 Octobre 2016 dans son volet concernant : le Respect du principe constitutionnel de neutralité de l’administration publique.

Mesdames et Messieurs,

La vulgarisation du Code de Déontologie de l’autorité administrative territoriale, tel que vous le constatez, s’impose en nécessité fonctionnelle et en besoin d’amélioration de la gouver-nance territoriale participative. C’est la raison pour laquelle, elle figure en bonne place tant dans le Plan Stratégique de Travail du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décen-tralisation, que dans les Points de l’Accord politique inter guinéen du 12 Octobre 2016, comme je le signalais tantôt. Elle constitue un outil d’orientation et de régulation des normes compor-tementales et de conduite professionnelle et sociale, et comme on le sait, dans le contexte de notre pays, l’administration publique n’est pas socialement neutre.

Tout aussi, le Code de déontologie appelle l’agent public au conformisme et interpelle l’admi-nistrateur territorial, plus spécifiquement, au respect de l’éthique fondant les valeurs cardinales d’une administration de développement au service exclusif des populations.

Le présent atelier sur la déontologie des Administrateurs Territoriaux traduit notre volonté de donner plus de lisibilité et de visibilité non seulement à la mission dévolue aux Administrateurs Territoriaux dans la gestion de nos circonscriptions, mais surtout à leur comportement face aux problèmes qui se posent dans la gestion de la vie nationale.

C’est autant dire que cet atelier et tous ceux qui se tiennent dans les Régions Administratives, y compris la Ville de Conakry,

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viennent opportunément pour mieux éclairer la compréhension partagée de tous les acteurs sur cet élément de conduite générale. En effet, au regard de leur rôle décisif dans la gestion quotidienne des affaires publiques, les Administrateurs Territoriaux sont fortement interpellés pour la réussite de notre vocation, toute nouvelle, d’administration de développement. Leur conduite, leur comportement, sont déterminants pour assurer et garantir l’autorité de l’Etat, sa crédibilité et son efficacité.

Dans ces conditions, il leur revient d’assurer une prestation de service public efficace et de moraliser la vie publique, fondement et raison d’une bonne gouvernance territoriale. Pour cette raison, des valeurs doivent être partagées en vue de mieux exercer et faciliter la transpa-rence dans l’efficacité de la gestion des affaires publiques. Notre ambition est de transformer, progressivement, le profil des administrateurs territoriaux, en les rendant plus compétents afin qu’ils assurent une amélioration constante, dans la fourniture des services de base aux popu-lations qu’ils administrent.

Mesdames et Messieurs,

La tenue du présent atelier m’offre l’occasion de réitérer mes sincères remerciements et la pro-fonde gratitude du gouvernement, à l’endroit de Son Excellence Monsieur Gérardius Gielen, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne en Guinée, à ses collaborateurs et à l’Union Européenne en général, pour les efforts consentis dans l’accompagnement de notre Département à travers le PASDD et d’autres appuis, pour faciliter la mise en œuvre de notre programme de travail.

Mesdames et Messieurs, Chers participants,

Je vous invite à faire de cet atelier, un moment d’écoute, de partage et d’échanges fruc-tueux, dans une auto discipline d’assiduité et de ponctualité qui vous permettront de mieux vous approprier le contenu du Code de Déontologie de l’Autorité Administrative Territoriale, afin de taire les interprétations étriquées et les suspicions qui sous-tendent le plus souvent les commentaires tendancieux. Et, pour assurer une large vulgarisation du Code de Déontologie à la base, je demande instamment aux Préfets, d’organiser dans les meilleurs délais, des ate-liers préfectoraux élargis au maximum de groupes cibles locaux.

Aussi faut-il rendre hommage au Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, dont l’une des préoccu-pations majeures, quotidiennement exprimées, reste la relation Administrateurs – Administrés, relation dont il instruit sans arrêt l’exemplarité à travers un comportement honorable et respon-sable surtout des premiers, je veux parler des Administrateurs.

Convaincu que vous ferez bon usage des enseignements que vous partagerez en toute convi-vialité, je déclare ouvert l’atelier régional de vulgarisation du code de déontologie de l’auto-rité administrative territoriale de la Région Administrative de Boké, tout en souhaitant plein succès à vos travaux.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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Ministère de l’Economieet desFinances

MEF

BELLE MOISSON POUR LE GOUVERNEMENT

Washington, le 24 Avril 2017 Les Ministres du pool économique du Gouvernement à savoir les Ministres de l’Economie et des Finances, Malado Kaba, du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya, ainsi que du Plan et de la coopération Internationale, Mama Kanny Diallo, viennent de boucler une mission de plusieurs jours à Washington aux Etats-Unis. A cette occasion, ils ont pris part aux réunions de l’Assem-blée de printemps du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.

La délégation guinéenne a eu une série de rencontres qui a permis entre autres de faire le point sur les activités de la Guinée avec les deux institutions. Une occasion mise à profit par ces ministres pour faire le point sur les développements récents et ceux intervenus

depuis la conclusion positive du précédent programme soutenu par le FMI et d’autres parte-naires.

Selon la Ministre de l’Economie et des Finances, cette année, les conditions sont favorables pour le Gouvernement qui a poursuivi une politique macroéconomique prudente ayant conduit à un cadre stable. Malado Kaba soutient que le Gouvernement entend renforcer cette politique qui s’inscrit dans le contexte du Plan National de Développement Economique et Social qu’il vient d’approuver et qui doit être soumis à l’Assemblée Nationale. Elle s’est dit confiante sur les projets de lois qui doivent être soumis à l’assemblée puis qu’ils semblent répondre aux dif-férents aspects soulevés en terme de nécessité d’avoir un processus standardisé systématisé.

Ce PNDES prévoit un volume d’investissements importants nécessaire pour booster la crois-sance, la transformer et la diversifier en vue de renforcer la résilience de l’économie fragilisée lors de ces deux dernières années par le passage de l’épidémie Ebola, et le choc de la baisse du prix des matières premières. Le PNDES représente également le socle de toutes les discus-sions avec le FMI, ainsi que pour un futur programme pour des appuis et d’autres partenaires. Il consacre le secteur privé comme un des acteurs principaux dans la mise en œuvre de ce plan et du financement. Au sortir de la traditionnelle réunion avec les Ministres des Finances des pays franco-phones qui se tient en marge de ces rencontres écono-miques, Malado Kaba a dé-claré que la participation gui-néenne est venue à point nommé puisque cette année, la réunion converge avec ce que le Gouvernement pré-pare dans le cadre de la ré-glementation qu’il souhaite mettre en place dans

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le cadre du Partenariat Public-Privé. Malado Kaba rajoutera que le PNDES consacre le PPP comme un partenaire privilégié pour la mise en œuvre de ce plan.

Cette rencontre a aussi permis à la Ministre guinéenne de l’Economie et des Finances de s’ins-pirer des expériences étrangères et d’échanger avec ses homologues pour un développe-ment maitrisé du continent pour promouvoir le secteur privé.

Autre bonne nouvelle, c’est l’octroi à la Guinée d’un prêt de 20 millions de dollars américain par le fonds de l’OPEP pour le développement international. Une somme destinée au finance-ment du programme intégré de développent rural. Les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage sont directement concernés. Le gouvernement peut développer le secteur de l’agriculture, moteur du développement de la Guinée en créant des unités de production agro-pastorale, ce qui améliorait le rendement. Accroitre la productivité de ces secteurs reste une priorité du gouvernement et ces fonds que L’OPEP vient de concéder à la Guinée servi-ront à aménager les pistes rurales et faciliter l’accès aux zones de production. Toute chose qui devrait assurer la sécurité alimentaire.

Au terme des travaux, la délégation espère recevoir très prochainement une mission du FMI dans le but de commencer des analyses nécessaires qui doivent permettre d’élaborer un pro-gramme. Malado Kaba souhaite que ce programme soit spécifique aux besoins de la Guinée notamment dans le secteur énergétique et routier pour promouvoir cette croissance forte, inclusive et durable. La Guinée est en programme avec elle-même, c’est pourquoi, elle conti-nue de faire des efforts dans la mise en œuvre des réformes structurelles, car dit-elle, Il est essentiel que la Guinée devienne une terre d’accueil et d’attraction pour des investissements et surtout pour des investisseurs sérieux à réputation internationale.

Le Ministère de l’Economie et des Finances

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

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Ministère du Plan et de la Coopération Internationale

MPCI

RÉUNION TECHNIQUE ENTRE LES ADMINISTRATEURS DE LA BANQUE AFRI-CAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD) ET LES MINISTÈRES DE TUTELLE DES PRO-JETS FINANCÉS

Madame Kanny DIALLO, Ministre du Plan et de la Coopération Interna-tionale, a présidé la réunion technique avec les Administrateurs de la BAD le 27 mars 2017 dans la Salle de Conférences. Elle avait à ses côtés, ses homologues de l’Economie et des Finances, de l’Agriculture, des Travaux Publics et des Mines et de la Géologie.

Cette réunion avait pour objectif de présenter la situation des projets financés par la Banque et d’échanger sur les perspectives de coopéra-tion entre celle-ci et la Guinée.

Monsieur ABDELMADJID MELOUKI, a d’abord remercié Madame la Mi-nistre pour l’accueil qui leur a été réservé ; il a ensuite rappelé l’objectif de la mission en Guinée en indiquant qu’elle est chargée d’écouter le Gouvernement sur les contraintes rencontrées dans la gestion des projets financés par la BAD, à l’effet de soumettre celles-ci au Conseil d’Administration afin d’apporter des solutions.

Madame la Ministre, Gouverneur pour la Guinée auprès de la BAD, a, au nom du Gouverne-ment et de tout le peuple de Guinée, singulièrement du Président de la République et du pre-mier Ministre, adressé ses sincères remerciements aux administrateurs de la Banque, qui par-ticipent activement à la mobilisation des finances au profit des pays membres de l’Institution. Elle a indiqué que cette mission est le symbole de l’intérêt que la BAD accorde à la qualité des relations qui la lie avec la Guinée mais aussi, l’expression renouvelée de la fructueuse coopé-ration entre le Groupe de la BAD et le Gouvernement guinéen pour la promotion économique et sociale du pays.

Poursuivant son intervention, Madame la Ministre a rappelé que le portefeuille actuel de pro-jets financés par le Groupe de la BAD en Guinée porte sur 9 opérations pour 6 projets, pour un montant total d’environ 191 millions de dollars, répartis entre les secteurs de l’énergie (53%), des transports (27%), de la gouvernance (11%) et du social (9%). Elle a toutefois précisé que ce financement ne prend pas en compte les appuis budgétaires et ceux consentis dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola.

Elle a souligné que le pro-gramme indicatif de finan-cement de la BAD, pour la période 2016-2017, porte sur 3 opérations en 2016 dans les secteurs des mines et des finances (BCRG et appuis budgétaires), pour un mon-tant de 27 millions de dollars pour 2017 et six projets pour un montant total de

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285 millions de dollars dans les secteurs de l’eau, l’énergie, les routes et l’agriculture.

Elle a noté que le Gouvernement vient de doter le pays d’un Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) pour la période 2016-2020. Ce Plan pose les bases de la trans-formation structurelle de l’économie nationale qui mettront la Guinée sur une rampe créatrice de richesses et d’emplois. Elle a saisi l’occasion pour inviter les Administrateurs à apporter leurs expertises, et faire participer les partenaires techniques et financiers du Groupe de la BAD, à sa mise en œuvre surtout en ce qui concerne la mobilisation des ressources pour le financement des projets et programmes.

La Ministre a rassuré la Banque du soutien du Président de la République et du Gouvernement, pour l’accompagnement durable dans le développement de ses activités en Guinée et contri-buer à l’amélioration de ses performances.

Pour terminer, elle a remercié le conseil d’Administration de la BAD et particulièrement le Pré-sident Adessina, pour l’approbation récente de l’ouverture du bureau de la représentation de l’Institution à Conakry.Les débats ont permis d’identifier plusieurs contraintes parmi lesquelles il faut citer la faiblesse des capacités d’absorption des financements mobilisés, la complexité des règles et procé-dures de décaissement, la lenteur dans le traitement des dossiers, etc.

Elle a remercié les intervenants pour les questions pertinentes et a fait un plaidoyer auprès de la banque afin que le bureau de Conakry soit étoffé pour résoudre le problème de renforcement des capacités.

Après avoir recueilli ces contraintes, le porte-parole a promis de les soumettre au Conseil d’Ad-ministration en vue d’y remédier. Il a souligné que l’ouverture du bureau permettra de résoudre la plupart des problèmes évoqués.Il convient de noter que la mission aura des séances de travail avec les Institutions du pays, le secteur Privé, la société civile etc.

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Ministère de l’Agriculture

MA

ATELIER DE RESTITUTION DE L’AUDIT INSTITUTIONNEL DU SECTEUR AGRI-COLE

Le mercredi 15 mars 2017, Mme Jacqueline Marthe Sultan, Ministre de l’Agriculture, a présidé avec le Ministre de l’Elevage et des produc-tions Animales, Mohamed Tall, l’Atelier de Restitution du Diagnostic Institutionnel et Organisationnel du Secteur Rural commandé par le PASAG et réalisé par le Cabinet FTHM.

Le Ministère de la Pêche et celui de l’Environnement étaient représen-tés par leurs Secrétaires Généraux.

On notait la présence des Directeurs des Bureaux de Stratégie et de Développement (BSD), ainsi que les cadres des 4 départements du

développement Rural et des autres Ministères connexes (fonction publique et Plan notam-ment).

Il vous souviendra que le PASAG est un projet financé par la Banque Mondiale à hauteur de 15 millions de dollars pour 5 ans.

Le Projet d’Appui au Secteur Agricole en Guinée (PASAG), est un projet qui intervient au ni-veau du renforcement de la gouvernance et des capacités des quatre ministères sectoriels (Agriculture, Pêche, Elevage et Environnement). Il appuie également la Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée (CNAG) et les organisations professionnelles sectorielles. Formation, équipements, études.

La présentation dans la grande salle de réunion du Ministère de la Pêche de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime, des résultats des travaux du cabinet FTHM sur le diagnostic institution-nel et organisationnel du secteur agricole en Guinée fut faite. Ces travaux ont porté sur toutes les institutions intervenant dans le secteur Agricole au sens large et incluant les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et l’aquaculture ainsi que du secteur forestier. Cette étude s’insère dans l’optique de jeter les bases d’un dispositif institutionnel visant la mise en œuvre du PNIASA selon une approche sectorielle.

Les principaux points de ce diagnostic approfondi qui a porté sur cinq principaux axes d’analyse sont :

Sur le plan institutionnel, deux principales contraintes ont été soulevées, à savoir (i) la faiblesse de la capacité de coordination intersectorielle des Ministères clés du secteur, d’une part, et (ii) l’absence de cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et

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les professionnels du secteur d’autre part.

Ces lacunes découlent de l’effet combiné d’une instabilité institutionnelle récurrente, de l’ab-sence des structures de gouvernance prévues pour le pilotage et le suivi du PNIASA et la défail-lance des Chambres d’Agriculture pour assurer leur mission consulaire.Sur le plan organisationnel, il a été relevé la faiblesse de l’efficacité et de la qualité des ser-vices publics, d’une part, mais également la défaillance des mécanismes et dispositifs d’appui en faveur des OP. En effet, le diagnostic a relevé les problèmes d’ordre organisationnel des quatre Ministères clés (textes organiques lacunaires, organisation lourde et complexe, dualités de commandement…) qui sont tout autant de facteurs limitant l’efficacité de l’action pu-blique dans le secteur agricole et constituant une réelle pesanteur pour l’opérationnalisation du PNIASA.

Par rapport aux ressources humaines, trois éléments clés ont été soulevés : (i) la répartition dé-séquilibrée des agents de l’Etat entre les quatre Ministères clés et dont près de 65% sont au ni-veau du Ministère de l’Agriculture, (ii) le déséquilibre entre les agents cadres représentant 52% des agents du secteur et les agents d’exécution qui ne représentent qu’un quart des effectifs, et enfin, (iii) la menace inquiétante d’un départ massif à la retraite de ces agents cadres d’ici un horizon de cinq à sept ans. En outre, un manque patent de compétences managériales, voire informatiques de la majorité des agents a également été soulevé. Toutes ces contraintes impactent ainsi sur l’efficacité et la qualité des services publics dans le secteur.

La revue du cadre opérationnel, a notamment relevé le manque patent de ressources maté-rielles et d’équipements dans pratiquement tous les services des quatre Ministères, limitant fortement leur capacité d’action sur le terrain. En outre, le secteur souffre également de l’ab-sence d’un mécanisme de S&E harmonisé et intégré qui découlerait d’un dispositif de pro-grammation et de planification adossée au processus de budgétisation. Ces contraintes em-pêchent ainsi l’Etat de disposer des outils d’aide à la décision efficaces pour mieux orienter ses politiques, ses stratégies et ses actions sur le terrain.

Enfin, concernant les ressources financières allouées au secteur, force est de constater que l’engagement pris par l’Etat pour allouer au moins 10% de ses ressources au secteur agricole est loin d’être tenu. En effet, la revue des prévisions budgétaires, des crédits alloués et des dépenses exécutées à l’échelle du secteur agricole entre 2013 et 2015 a mis en exergue le fait que les ressources allouées ne dépassent pas les 6.6% des dépenses totales de l’Etat. En outre, il a également été relevé la faiblesse du taux d’exécution du budget et qui résulte de la conjonction de plusieurs facteurs dont notamment la lenteur des processus de passation de marché ainsi que les coupes budgétaires en cours d’exercice.

En synthèse, tous ces contraintes constituent une pesanteur patente qui empêche les princi-paux acteurs institutionnels du secteur agricole en Guinée de se développer conformément aux orientations stratégiques définies dans le PNIASA et empêche par ailleurs d’assoir ce sec-teur comme réel moteur de développement économique et de croissance en Guinée.

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Ministère de la Ville et de l’Aménage-ment du Terri-toire

MVAT

FORMATION DES CADRES DU MINISTÈRE DE LA VILLE ET DE L’AMÉNA-GEMENT DU TERRITOIRE PAR UN EXPERT DE L’ONU-HABITAT

Suite à la rencontre entre les cadres des différentes directions du MVAT et deux experts de la Mission ONU-HABITAT, Jean Philippe Gar-çon et Remy Sietchiping Ph D à Conakry du 23 au 27 mai 2016, une réponse a été donnée au protocole d’entente signé depuis 2012.

Ce protocole d’entente consiste à rencontrer les acteurs du déve-loppement urbain et identifier les potentielles pistes de collabora-tion et d’accompagnement du Ministère de la Ville et de l’Aména-gement du Territoire (MVAT).

Le premier avantage obtenu par la Guinée à l’issue de cette ren-contre, est la formation des cadres du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, en cours actuellement dans

les locaux du Centre de Recherche Documentaire et Archives (CERDA) à KM4.

Monsieur Michel Max Raynaud Ph D, Professeur en Faculté de l’aménagement à Université de Montréal (Canada), Directeur de l’Observatoire Ivanhoé Cambridge du développement urbain et immobilier, est chargé par l’ONU-HABITAT de donner la formation en gestion durable des projets de développement urbain aux cadres du MVAT.

La formation s’étale sur une période de dix jours, allant du mercredi 01 mars 2017 au vendredi 10 mars 2017. Elle porte sur les thématiques suivantes :

• Présentation du Réseau d’Echanges Stratégiques pour une Afrique Urbaine Durable ;• Problématique de développement des villes (Nouvel Agenda Urbain) ;• Plan Métropolitain ;• Gestion des parties prenantes ;• ‘’Design’’ urbain ;• Montage des projets ; • Boite à outils d’urbanisme / Indicateurs et Mathématiques financières.

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Ministère des Mines et de la Géologie

MMG

LA 5ÈME SESSION DU CONSEIL DES MINISTRES DE L’ASSOCIATION DES PAYS AFRICAINS PRODUCTEURS DE DIAMANTS (ADPA)

À l’occasion de la tenue de la 5ème Session du Conseil des ministres de l’Association des Pays Africains producteurs de Diamants (ADPA), la Guinée, à travers le Ministère des Mines et de la Géologie, a reçu les 4 et 5 avril 2017, les ministres et le corps des experts des États membres de l’ADPA.

L’ADPA est une association d’intégration économique et de coopé-ration pour la mise en œuvre des stratégies et politiques de dévelop-pement du secteur diamantifère.La 5ème Session du Conseil des ministres de l’Association des Pays Africains producteurs de Diamants (ADPA) est composée de 19 pays

membres producteurs de diamants que sont : l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Angola, la Répu-blique du Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo (RDC), le Congo,(Brazzaville), la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, la Namibie, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Togo et le Zimbabwe.

Pour rappel, la République de Guinée est membre fondateur de l’ADPA, où elle occupait le Secrétariat Exécutif Adjoint chargé des questions techniques, avant de recevoir lors de cette 5ème session, le témoin pour la fonction de Président du Conseil des ministres, instance suprême délibérante de l’association.

La réunion ordinaire du comité des experts s’est tenue le mardi 4 avril 2017 sous la présidence du Secrétaire général du Ministère des Mines et de la Géologie, en prélude à la tenue du conseil ministériel de l’ADPA. Cette rencontre de travail a été consacrée aux délibérations du Secrétariat exécutif de l’ADPA, organe administratif responsable de la coordination et de la mise en œuvre des politiques et stratégies adoptées par le Conseil des ministres et du comité des experts, structure de soutien spécialisée dans la mise en œuvre des projets.

La cérémonie officielle d’ouverture de la session ministérielle de l’ADPA s’est déroulée sous l’égide du Premier ministre, Chef du Gouvernement.Etaient présents à cette so-lennité, aux côtés du ministre en charge des Mines et de la Géologie : -le ministre gui-néen du Budget, Dr. Moha-med Lamine Doumbouya, -le ministre des Terres et des Res-sources Naturelles de la Ré-publique de Ghana, -M. John Peter Amewu, le ministre angolais, -M. Benito Ouzbiyo, le ministre Sud-Africain des Mines, -M. Mosebenzi Joseph Zwane, ministre camerounais,

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-M. Ernest Gbwaboubou, le ministre Zwimbabween des Mines, -l’Honorable Walter K. Chidakwa, le Vice-Ministre des Mines de la Namibie, -Shilunga Kornelia Kashimbindjola, ainsi que les représentants des autres États Membres.

La cérémonie officielle d’ouverture de la session ministérielle de l’ADPA s’est déroulée sous l’égide du Premier ministre, Chef du Gouvernement.

Etaient présents à cette solennité, aux côtés du ministre en charge des Mines et de la Géo-logie : -le ministre guinéen du Budget, Dr. Mohamed Lamine Doumbouya, -le ministre des Terres et des Ressources Naturelles de la République de Ghana, -M. John Peter Amewu, le mi-nistre angolais, -M. Benito Ouzbiyo, le ministre Sud-Africain des Mines, -M. Mosebenzi Joseph Zwane, ministre camerounais, -M. Ernest Gbwaboubou, le ministre Zwimbabween des Mines, -l’Honorable Walter K. Chidakwa, le Vice-Ministre des Mines de la Namibie, -Shilunga Kornelia Kashimbindjola, ainsi que les représentants des autres États Membres.

Le corps diplomatique et les représentants des partenaires techniques et financiers étaient également présents.

Dans son allocution, le Premier ministre Mamady Youla, a rappelé à l’auditoire la nécessité de trouver des solutions concrètes et harmonisées pour la gestion efficace de tous les seg-ments de la filière du diamant. Il a affirmé, avant de déclarer ouverte la session de travail, que l’ADPA a besoin du soutien de tous les États membres pour la mutation pérenne de dia-mants de conflits en diamants de développement, gage d’un développement durable pour l’Afrique.

Les objectifs de cette session de travail interministériel étaient la présentation et la discussion sur le rapport des Experts, et l’admission solennelle de la République du Cameroun au sein de l’ADPA. Les ministres ont largement débattu sur l’amélioration de la gestion du secteur dia-mantifère pour une plus grande contribution au PIB des pays africains producteurs de dia-mants.

Le ministre des Mines et de la Géologie, nouveau Président de l’Association des Pays Afri-cains producteurs de Diamants, a lors de son discours de clôture, affirmé son engagement à mettre en œuvre pour l’année 2018, les principaux objectifs stratégiques de l’association dont entre autres :- la promotion de l’élaboration de politiques dans le secteur diamantifère des pays membres ;- la promotion des industries de coupe et de polissage ;- la promotion des exigences minimales du processus de Kimberley.Pour Madame Fatou Guey, Point Focal de l’ADPA et Secrétaire Permanente du Processus de Kimberly au Ministère des Mines et de la Géologie, la présidence guinéenne saura mener l’ADPA à développer un ensemble d’actions en synergie avec les États membres et d’autres organisations régionales et internationales pour la valorisation du diamant dans nos écono-mies.

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Ministère des Travaux Pu-bliques

MTP

LANCEMENT DU PROJET D’APPUI AU SECTEUR DES TRANSPORTS VOLET MINISTÈRE DES TP

Le mercredi 22 mars, la Ministre des Travaux Publics, accompagnée de la représentante de l’Union Européenne, et des personnels du département, a procédé au lancement des activités de Devis Pro-gramme croisière du Projet d’appui au secteur des Transports -Volet Ministère des TP, dont l’objectif global est de contribuer au dévelop-pement économique et social du pays, à la lutte contre la pauvreté et à l’intégration régionale en améliorant la mobilité des personnes et des biens pour l’accessibilité des services de base pour tous, et en particulier les plus démunis.

Ce projet contribuera à la réforme institutionnelle et à la performance

de l’Administration du Ministère des Travaux Publics.

Le lancement d’aujourd’hui se fait à travers la campagne d’élaboration de schéma itinéraire sur 7000 Km de route, dont 4000 km de route nationale et 3000 km de voirie urbaine, et se déroulera dans les différentes régions, en collaboration avec les Directeurs Régionaux et pré-fectoraux des Travaux Publics.

La Stratégie du Ministère des Travaux Publics est ; -d’aborder en priorité les questions d’entre-tien et de protection des routes existantes, -la poursuite des projets de construction déjà lan-cés, -le lancement de ceux financés pour de nouveaux projets de constructions.

Un schéma-Itinéraire (S-I) est une description physique de l’État d’une route à un moment donné, et est assorti de propositions d’éventuels aménagements.

L’objectif du projet est de permettre aux Agents et Ingénieurs de préparer les travaux de construction et de réhabilitation, d’établir la liste des pathologies des réseaux routiers guinéens, ainsi que leurs différentes méthodes de traitement.Cette activité est la base même de l’existence du Mi-nistère des Travaux Publics et permet la connaissance des réseaux routiers guinéens, par les agents du Ministère, et aboutit aussi à la création d’une banque de données routières, mise à jour en ce qui concerne l’état des routes.

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Ministère de l’Enseigne-ment Tech-nique, de la Formation Pro-fessionnelle, de l’Emploi et du Travail,

METFPET

DAMANTANG ALBERT CAMARA, MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT TECH-NIQUE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE L’EMPLOI ET DU TRA-VAIL, A REÇU À TOMBO, UNE MISSION DU PNUD, CONDUITE PAR LIO-NEL LAURENS, DIRECTEUR PAYS PNUD.

Vendredi 31 Mars 2017, La rencontre s’inscrivait dans le cadre du ren-forcement des capacités en matière de problématique d’emploi des jeunes.

Au cours de l’entretien, plusieurs pistes de solutions ont été explo-rées par rapport à la possibilité de financement du Programme de l’emploi des jeunes notamment:

1/ le Fonds de l’immigration, appuyé par le Fonds Européen et ce financement pourrait être accessible par le biais des Agences de dé-veloppement des pays Européen (GIZ, AFD Coopération Belge etc..).

2/ Mission de lobbying qui pourrait être organisée auprès de la BAD et de la BID qui seront intéressées par ce Programme.

3/ Exploration et utilisation du secteur Privé dans les démarches de ce Programme.

Après des échanges fructueux, le Ministre a passé en revue les différents efforts actuellement fournis par le Gouvernement concernant cette problématique de l’emploi en Guinée et rap-pelé une fois encore l’importance de la mise en place des Maisons de l’emploi et des Com-pétences (MEC).

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Ministère de l’Enseigne-ment Pré-Uni-versitaire et de l’Alphabétisa-tion

MEPUA

LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT PRÉ-UNIVERSITAIRE ET DE L’ALPHABÉ-TISATION, MONSIEUR IBRAHIMA KALIL KONATÉ, POURSUIT SON SÉJOUR DE TRAVAIL À KINDIA.

Après avoir présidé hier l’atelier sur l’intégration de l’éducation sexuelle en milieu scolaire, Monsieur K au carré a rencontré ce ven-dredi les Inspecteurs régionaux, Directeurs Préfectoraux et Commu-naux de l’Education de Conakry et Kindia, l’Intersyndicale et l’Asso-ciation des Parents d’élèves. Dans son intervention, Ibrahima Kalil Konaté a annoncé certaines innovations.

Dans son intervention, Ibrahima Kalil Konaté a annoncé certaines in-novations qu’il compte mettre en œuvre avec l’appui des acteurs ci-haut cités. Il s’agit tout d’abord du fait qu’aucune décision concer-nant l’école ne sera désormais prise sans l’accord du syndicat et des parents d’élèves ; ensuite, le nouveau Ministre compte cette année, décentraliser l’Examen d’Entrée en 7ème Année, c’est-à-dire,

rendre entièrement responsables de cet examen, les Directions Préfectorales et Communales de l’Education, de la composition des sujets à la proclamation des résultats. Ibrahima Kalil Konaté a précisé que si cette première innovation devenait un succès, l’innovation pourrait s’étendre au BEPC l’année prochaine. Le Ministre de l’Enseignement Pré - Universitaire et de l’Alphabétisation a enfin insisté sur le fait que la situation des contractuels de l’éducation doit être suivie avec beaucoup de soin. Il a affirmé que la prise en charge de ces contractuels sera effective à la fin de ce mois, sauf pour un seul cas.

Avant de finir, l’ensemble des participants à cette rencontre ont été rassurés de la détermina-tion du département à collaborer en toute franchise avec eux. En retour, les participants à cette rencontre ont dit avoir pris acte des préoccupations du Ministre et se sont engagés à l’accompagner pour le bonheur de tout le système.

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Ministère de la Santé

MS

OUVERTURE A CONAKRY DES TRAVAUX DE LA REUNION SUR LE VACCIN ANTI-EBOLA POUR LA GUINEE ET LE MONDE

Conakry, le 4 Mai 2017 – Moins d’une année après l’annonce de la fin définitive de la maladie à virus Ebola en Guinée, le Président Alpha Condé a procédé ce jeudi 4 mai 2017, au lancement des travaux de la réunion scientifique sur le vaccin anti-Ebola pour la Guinée et le monde en compagnie de Margaret Chan, Directrice Générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, de Dr Matshidiso Moeti Direc-trice Générale de l’OMS AFRO, des représentants de la Sierra Léone, du Libéria et du ministre de la Santé Abdoulrahamane Diallo.

Cette rencontre de Conakry portant sur le vaccin anti-Ebola inter-vient après l’atelier scientifique international sur l’accélération

de la disponibilité des vaccins contre les fièvres épidémiologiques virales et autres épidémies. La Guinée a servi de plate-forme pour l’essai du vaccin contre Ebola, conformément à la vo-lonté du président de la République Alpha Condé de ne pas s’arrêter en si bon chemin et de capitaliser sur cette expérience afin de rendre les vaccins disponibles en quantité, au moment opportun.

Regroupant plusieurs chercheurs, universitaires et spécialistes en santé publique, cette réu-nion a pour objectif de souligner l’importance des efforts de collaboration de plusieurs pays et institutions travaillant en synergie sur les priorités de santé publique et de sécurité mondiale. Deux thématiques centrales seront au cœur des échanges, à savoir : Accroître la capacité de recherche et de développement et faire le point de la recherche et du développement en matière de vaccins pendant l’épidémie Ebola survenue entre 2014-2016.

Outre ces sujets, la réunion va célébrer le succès de l’évaluation initiale des candidats vaccins Ebola, avant d’ouverture une fenêtre sur la façon dont cette collaboration a contribué à la Recherche et au Développement de nouveaux vaccins et à la préparation de la réponse aux épidémies futures.

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Pour le ministre de la Santé, au regard des maladies à potentiel épidémique qui assaillent notre système de santé, le Gouvernement gui-néen à travers son départe-ment a donné une force et une envergure au concept «One health» une seule santé pour le bien des populations. Plus loin, Abdourahame Diallo dira que la Guinée vient de procéder aux cotés de la Sier-ra Léone et du Libéria au lan-cement des essais cliniques

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«PREMA» qui seront suivis en mai prochain d’un troisième essai avec le vaccin des partenaires russes. Selon le ministre Abdourahame Diallo le relèvement du système de santé des trois pays touchés par la maladie à virus Ebola (Guinée, Sierra Léone et Libéria), passe aussi par la mise à disposition de médicaments de premières nécessités pour venir à bout des différentes patho-logies.

Au nom de l’Organisation Mondiale de la Santé, la Directrice Générale Margaret Chan, a tout d’abord exprimé toute sa satisfaction de voir qu’un vaccin anti-Ebola soit désormais dispo-nible pour parer à toute éventuelle épidémie, avant de féliciter la Guinée pour son engage-ment dans la réussite de l’essai clinique contre la maladie à virus Ebola. Poursuivant, Margaret Chan a clairement réaffirmé le soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé à la Guinée pour l’amélioration de son système de santé fortement fragilisé par le passage de l’épidémie Ebola.

D’entrée de jeu le Président Alpha Condé dira que l’Afrique berceau de l’humanité souffre encore énormément du retard dans le domaine de la science et de la technologie. Face à cette situation le Président de la République préconise que les fils de l’Afrique se donnent les mains pour conjuguer les efforts en utilisant la recherche dans le domaine de la santé. Pour Alpha Condé les résultats obtenus après la ténue de l’atelier scientifique international sur l’ac-célération de la disponibilité des vaccins contre les fièvres épidémiologiques virales et autres épidémies, ont amené le Gouvernement a donné son accord pour l’expérimentation du vac-cin anti-Ebola, ce qui a été concluant.

Selon le Chef de l’Etat Alpha Condé, malgré la création de l’organisation ouest africaine de la santé «OOAS» et le centre de contrôle de maladie au niveau de l’union africaine qui s’oc-cupe de la recherche, de la surveillance, de la formation, de la gestion et la riposte face aux situations d’urgences, le continent doit nécessairement nouer des partenariats féconds avec les chercheurs des institutions spécialisées pour capitaliser et partager les expériences en vue de promouvoir la culture de l’excellence dans le domaine des sciences biomédicales et tech-nologiques.Pour terminer le Président Alpha Condé a réitéré son appel aux chercheurs des pays industria-lisés pour qu’ils acceptent de procéder aux transferts des technologies en faveur du continent

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africain dans le domaine de la santé. Il faut signaler qu’au cours de cette rencontre de Co-nakry portant sur le «Vaccin anti-Ebola pour la Guinée et le monde», plusieurs méde-cins parmi lesquels Dr Sakoba Keita ont reçu des distinctions de la Directrice Générale de l’OMS pour leurs efforts consentis dans la lutte contre la maladie à virus Ebola.

La Cellule de Communication du Gouvernement

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Ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Econo-mie Maritime

MPAEM

CAMPAGNE OPÉRATIONNELLE DE SURVEILLANCE DES PÊCHES DANS LES ÉTATS MEMBRES DE LA COMMISSION SOUS RÉGIONALE DES PÊCHES

Dans le cadre de ses activités opérationnelles, Greenpeace Afrique, en collaboration avec Greenpeace International, a lancé le 31 mars dernier, une campagne opérationnelle de surveillance des pêches dans les Zones économiques exclusives (ZEE) des Etats membres de la commission sous régionale des Pêches (CSRP). Elle s’étendra jusqu’au 06 avril 2017.

Pour cette campagne, il est question d’organiser des opérations conjointes et d’application de la loi des pêches qui s’effectuent en collaboration avec les structures de surveillance des pêches de cer-tains Etats membres de la CSRP.Pour mener à bien ces activités d’opérations, la structure de surveil-lance des pêches et l’Etat membre de la ZEE dans laquelle se déroule

la mission embarque deux (2) inspecteurs des pêches à bord du navire appelé ESPERANZA. Un autre navire de patrouille travaille en couple avec ESPERANZA.

Afin d’encadrer ces missions opérationnelles, des protocoles d’accord sont signés entre GREEN-PEACE et les Etats membres concernés. C’est dans ce cadre qu’un protocole d’accord a été signé entre GREENPEACE et le Centre National de Surveillance des Pêches de la République.

Ce présent protocole, a pour objet de préciser les conditions d’exécution de l’opération conjointe et d’application de la loi des pêches organisée lors de l’expédition du navire ESPE-RANZA de Greenpeace.Dans le contexte de l’opération conjointe, le CNSP et Greenpeace s’accordent sur les prin-cipes directeurs suivants :• L’opération conjointe se fait conformément aux lois et règlements de la République de Gui-née et aux lois internationales applicables.

• Greenpeace apporte son soutien uniquement dans le strict respect de ses principes de non-violence ; aucune arme à feu n’est admise à bord du MY ESPERANZA conformément aux principes de non-violence de Greenpeace.

• Le MY ESPERANZA ne peut pas immobiliser de navires ni procéder à des arrestations ou confisquer du matériel utilisé pour commettre des infractions, sauf autorisation appropriée de la salle des Opérations du CNSP, du navire de patrouille et des deux inspecteurs des pêches embarqués et conformément au droit international.• Greenpeace reconnait que l’opération conjointe n’implique pas l’approbation par le CNSP des positions de Greenpeace autres que celles énoncées dans le présent protocole d’accord.

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INTERNAT IONAL

La CCG reçoit Mr Louis Marie Bouaka, représentant en Répu-blique de Guinée du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ! Cette institution onusienne repré-sente l’engagement du monde envers les idéaux universels de la dignité humaine. La communauté internationale lui a confié le mandat unique pour promouvoir et protéger tous les droits de l’homme dont il est le principal responsable au sein des Nations Unies.

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I N T E R N AT I O N A L

La Guinée est engagée dans un processus de Réconcilia-tion Nationale depuis plusieurs mois. Quel rôle a joué le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme du Système des Na-tions-Unies ?

D’abord, avant la signature de l’acte d’engagement entre la Guinée et la commission des Nations Unies pour la consoli-dation de la paix, je voudrais mentionner le mandat du commissariat des nations Unies, en ce qui concerne la recon-solidation nationale, signé en Mai 2010, dans lequel il est mentionné que le commissariat doit accompagner le gouver-nement dans le processus de réconciliation nationale. Et en 2011, le gouvernement a signé un acte d’engagement avec la commission des nations unies, pour la consolidation de la paix, dans lequel il est parti-culièrement mentionné que les nations unies doivent accom-pagner la Guinée dans les pro-cessus de consultation

nationale, en observant les grands piliers qui gouvernent le mécanisme de gestion, à savoir : -la vérité, -la justice, -les réparations et les garanties de non répétitions ! C’est à ce titre que les nations Unies se sont *investies en Guinée, pour l’accompagnement depuis 2011, , lorsque le Président de la République avait nommé les co-présidents, -le grand Imam, -et l’Archevêque de la ville de Conakry, à la commission provi-soire de réflexion sur le proces-sus de réconciliation nationale, avec évidemment, l’assistance du système des Nations Unies. . Il y a la répartition des tâches : -le PNUD coordonne tout ce qui est appui à la justice, -et le HCR coordonne tout ce qui est appui au processus de jus-tice transitionnel, c’est-à-dire la gestion des violations des droits de l’Homme. C’est dans ce cadre que le système des nations Unies en Guinée, a ac-compagné la commission

provisoire sur le processus de ré-conciliation nationale, par des voyages à l’étranger dans cer-tains pays qui ont déjà connu cette opération. Le PNUD s’est particulièrement occupé de la logistique de mise à disposition des co-présidents, d’un conseil-ler technique et l’UNICEF est intervenu pour élaborer l’his-toire récente de la Guinée, en collaboration avec le minis-tère de l’enseignement pré-universitaire et le HCDH, pour l’appui conseil stratégique au-près des deux co-présidents. Nous avons particulièrement fait beaucoup d’activités de sensibilisation, parce que c’est un concept nouveau. Il a fallu faire beaucoup de séminaires au niveau du gouvernement, du parlement, de la société civile, des associations de vic-times et aussi des opérateurs de médias et nous avons assis-té le processus national dans le cadre de notre mandat ; Donc le système des Nations Unies ne doit rien imposer,

Louis Marie BouakaReprésentant en République de Guinée du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme !

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I N T E R N AT I O N A L

puisque même dans l’acte d’engagement, il est indiqué que la compagnie doit tenir compte des particularités de la Guinée, et de son histoire.

L’avant-projet de loi portant création de la Commission Vérité-Justice-Réconciliation a été adopté récemment au cours d’un atelier auquel le HCDH était partie prenante et à ce stade, quelles sont vos attentes?

Avant de parler des attentes, je voudrais d’abord résumer en quelques mots les recomman-dations qui ont été formulées suite aux consultations que les co-présidents ont faites auprès des populations, et à l’issue desquelles ils ont résumé en 23 points les recommandations qu’on peut classer en 3 caté-gories :

• La première rappelle l’engagement de la Guinée dans le processus de la récon-ciliation nationale, par rapport aux accords internationaux, en mentionnant des principes de vérité, de justice et de répara-tion avec des garanties de non répétition… !• La deuxième catégo-rie porte sur les reformes déjà engagées dans les domaines de la sécurité, de la Justice et de l’Administration ; les popu-lations souhaitaient que ces re-formes puissent continuer afin qu’elles aboutissent aux objec-tifs.

• La troisième catégo-rie est la mise en place d’une commission vérité après une réflexion approfondie.

Lorsque les co-présidents avaient remis les recomman-dations et les rapports de leurs travaux au Président de la Ré-publique, il avait pris le temps de les lire et en octobre 2016, il avait demandé au gouver-nement du Premier Ministre, de mettre en œuvre les recom-mandations issues des consul-tations nationales. C’est ainsi que sur initiative de la prima-ture, ce projet de loi a été éla-boré.

Dans la ligne des recomman-dations, les populations ont souhaité qu’une commission vérité soit mise en place par un acte règlementaire : -un arrêté, -un décret, -ou une loi. C’est dans ce cadre que la prima-ture a élaboré un projet de loi. Mais la démarche entamée est à saluer parce que la primature a jugé nécessaire d’associer les ONG des droits de l’homme,

les associations des victimes, l’institution indépendante des droits de l’homme, l’Assemblée Nationale, certains ministères clés, les partenaires techniques et financiers, y compris les na-tions Unies, l’ambassade des Etats Unis, L’Union Européenne mais aussi d’autres ONG Inter-nationales telles que la fédéra-tion internationale des droits de l’Homme et OSIWA.

Le projet de loi précise bien le mandat d’une telle commis-sion, la composition et le mode de fonctionnement. Mais notre attente est que le document gouvernemental soit discuté en conseil de ministres, et trans-mis ensuite à l’Assemblée na-tionale et je souhaite qu’il y ait une appropriation nationale, puisqu’une telle commission ne peut que refléter ce que veut le pays : des discussions à tous les niveaux, afin que le gui-néen puisse choisir son chemin propre de réconciliation.

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I N T E R N AT I O N A L

Monsieur Bouaka, quelle ap-préciation faites-vous au-jourd’hui du respect des droits de l’homme dans notre pays?

Avant de parler du respect des droits de l’homme de manière particulière, je vais préciser que lorsqu’on parle des droits de l’homme dans un pays, on se réfère à ce que dit sa consti-tution, et on vérifie aussi les engagements internationaux de l’Etat, et les retombées au niveau des populations bénéfi-ciaires de ces droits.

Il faut rappeler aussi que l’Etat à trois obligations en matière de droit de l’homme :-l’obliga-tion de respecter, -l’obligation de protéger, -et l’obligation de réaliser, c’est-à-dire faciliter les conditions de jouissance des droits de l’homme.

La Guinée est un pays en pleine mutation depuis 2010, il y a le renforcement des dispositifs en matière de protection , de pro-motion des droits de l’homme par le ministère de l’unité natio-nale et de la citoyenneté char-gé de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de droit de l’homme. Ce ministère est en train de préparer la lettre de politique stratégique nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme. L’institution nationale indépendante des droits de l’Homme a des man-dats et des attributions et il y a aussi le comité interministériel chargé de rédiger des rapports sans rien omettre de toutes

les formes sous lesquelles se manifestent les atteintes aux li-bertés, les violences basées sur le genre et les maltraitances à l’enfance.

Il faut également lutter contre l’impunité, etc., et ce sont toutes ces préoccupations, qui appellent les réformes de la justice. Des changements sont bien engagés mais je voudrais dire en toute sincérité que ré-cemment, le haut-commissaire des nations Unies a présenté le rapport sur la Guinée devant sa délégation à Genève, dirigée par le ministre d’Etat, ministre de la justice, et en présence du ministre de l’Unité nationale et de la citoyenneté. Le conseil a reconnu des progrès, par rap-port aux années précédentes. Il faut maintenant nécessaire-ment consolider ces acquis ; il y a eu moins de torture par rapport aux années précé-dentes. Il y a aussi amélioration des délais de garde à vue, qu’il faut appuyer et pérenniser ; En 2016, il y a eu très peu de pro-cès parce qu’il y avait

la réforme du code pénal et du code de procédure pé-nale et ces nouveaux codes ont été adaptés par l’Assem-blée nationale et promulgués. Il fallait également procéder à la sensibilisation du personnel judiciaire sur le contenu des codes, de procédure pénale, et pénal et vous avez constaté depuis quelque temps que les procès sont ouverts un peu par-tout en guinée, les tribunaux de grande instance ayant main-tenant les compétences en matière criminelle. Les reformes sont donc porteuses d’espoir pour les temps à venir.

Dans quelles mesures le HCDH accompagne-t-il le pays pour la consolidation de la bonne Gouvernance et de l’Etat de droit?

Nous avons un accord qui nous lie avec l’Etat et nos partenaires principaux sont les membres du gouvernement. Nous avons, au niveau des forces de l’ordre et de sécurité,

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des points focaux qui nous aident beaucoup. Nous avions été associés depuis deux ans, pour faire le tour du pays, avec une mission de l’État-major, pour la ‘’vulgarisation’’ des forces de défense et de sécu-rité, la réforme de la justice, la prise en compte des violations des droits de l’Homme, le rôle de la société civile, du ministère de l’action sociale, la NHDH, le ministère de la défense, etc. Dans ce comité, nous discutons de toutes les informations que nous recevons concernant les droits de l’homme, pour les re-monter à qui de droit afin que des réponses soient apportées et nous sommes aussi en étroite collaboration avec les struc-tures pour la protection de la femme et de l’enfance.

La Guinée participe à l’opé-ration de maintien de la paix au nord Mali ! Quel a été votre apport dans la préparation du bataillon Gangan ?

C’est une question très impor-tante ! Je peux vous dire que nous avons une excellente

collaboration et ce ne sont pas des rapports personnalisés ! Ce sont des rapports professionnels d’institutions, d’intelligences.

Ce ne sont pas tous les Etats qui sont admis à envoyer des troupes dans les opérations de maintien de la paix ; Il y a des critères qui sont examinés au niveau des départements de maintiens de la paix des na-tions Unis à NEW YORK et si la Guinée participe à cette opé-ration, c’est que des conditions sont remplies par son armée.Une armée qui est déployée dans une mission de paix, est projetée en dehors de son ter-ritoire avec des missions nou-velles : imposer la paix, ou pré-server la paix.

Alors il y a des directives du secrétaire général des Nations Unies sur le respect des droits de l’homme durant ces opé-rations, sur le respect du droit international humanitaire et sur la non exploitation sexuelle des personnes, des populations déjà affectées par les crises

et donc nous mettons toutes ces informations à la disposition des forces qui vont participer au maintien de la paix, en col-laboration avec le ministère de la défense et l’État-major.

Nous avons contribué à la pré-paration des contingents GAN-GAN à Kindia et jusqu’à pré-sent, les choses se passent très bien en matière de respect des droits de l’homme, des droits internationaux humanitaires, et ce qui est important dans tout le mandat de la Mission de paix, avec un volet sur la pro-tection des civils.

Je profite de cette occasion, pour saluer et encourager le bataillon GANGAN * dans sa mission, ainsi que les différents partenaires, le Ministère de la Défense et la commission de l’Assemblée Nationale, etc.

Quelle appréciation faites-vous de l’INIDH et de son opération-nalisation ?

L’INIDH est une institution pré-vue par la constitution, qui a été mise en place en dé-cembre 2015 et qui devrait être opérationnelle.

Cette institution qui joue un rôle de protection des droits de l’Homme de manière générale, rencontre quelques difficultés jusqu’à présent. Elle n’a pas les moyens logistiques de remplir ses obligations et nous pensons que l’obligation lui est faite

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de présenter la situation des droits de l’homme chaque année. L’institution doit être accréditée par un comité des Nations Unies, pour faire partie du groupe constitué de toutes celles des autres pays. Mais je formule vraiment le vœu pour qu’une attention particulière soit portée à cette institution, afin qu’elle puisse remplir ses obligations.

Le HCDH s’active également dans la promotion et la pro-tection des Albinos en Guinée, quelles sont, pour conclure cet entretien, vos engagements envers eux?

Nous assistons à la justice popu-laire depuis quelques années et, en 2016, dix-sept personnes avaient subi les verdicts popu-laires, et 5 d’entre elles, furent

extraites de leurs lieux de dé-tention dans des commissariats ou d’autres lieux de l’État. Je pense que c’est un défi lancé à l’État !

La population a des droits, mais aussi des devoirs et des obliga-tions. Nul n’est tenu de se faire justice. Avec les réformes en-gagées, chaque citoyen doit avoir conscience que l’accès à la justice doit être équitable et juste pour tout le monde et conséquemment, je deman-derais fortement aux popu-lations de se débarrasser des pratiques de violences popu-laires. Avec la nouvelle allure prise par la justice, il n’y a pas suffisamment de places pour mettre tout le monde en prison !

En matière de droit de l’homme, je souhaite qu’une attention particulière soit mise sur la question des filles et femmes car, il y a une recrudescence des viols et des violences. Il faut éduquer très tôt les garçons, et sensibiliser tous les hommes en général. Toutes les solutions ne peuvent venir de la justice ! Il faut élever les convictions et les niveaux de conscience, en inculquant des manières civi-lisées, humanistes, ou tout au moins le respect des genres et des minorités faibles. Les albi-nos, les enfants, les femmes et les filles sont dignes de res-pect et de toutes les façons, il ne doit jamais être toléré des brimades. Il faut donc absolu-ment combattre les Impunités. Je vous remercie.

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A UN POINT FOCALPAROLE

Mohamed DiawaraChargé de Communication du Ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique.

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PA R O L E A P O I N T F O C A L

Pour mettre en lumière les activités des Points Focaux (PF), des différents départements ministériels, le Bulletin du Gouvernement (BDG) leur réserve cette rubrique et ce mois-ci, Monsieur Mohamed Diawara, le point focal du Ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique, est notre invité !

je suis Chargé de la communi-cation de Mr le Ministre.

Bonjour Mohamed Diawara, vous êtes le chargé de Com-munication du Ministère de la Culture, des Sports et du Patri-moine Historique, que revêt ce rôle pour vous ?Ma mission à ce poste consiste à donner plus de visibilités aux actions du Ministre de façon spéciale et au Département en général; Comme tout ser-vice professionnel des petites difficultés peuvent surgir mais pratiquement, mes relations sont très bonnes avec mes collaborateurs au sein du Dé-partement depuis que j’ai pris fonction.

La communication institution-nelle nécessite un degré d’im-plication; de compréhension et responsabilité, alors quels sont vos rapports avec vos collabo-rateurs au sein du Ministère?

D’abord il faut signaler le bon caractère managérial du Mi-nistre Siaka Barry qui associe tout le personnel de façon ra-tionnelle aux activités du Dé-partement en vue d’atteindre les résultats ciblés dont je suis très content car, ce résultat n’est autre que le fruit de notre volonté de travailler en bonne équipe pour réussir.

Bonjour Monsieur Diawara ; pouvez-vous, s’il vous plait, vous présenter à nos lecteurs et leur expliquer ce que vous faites.

Je suis le point focal de la cel-lule de communication du Gouvernement, au Ministère de la Culture des Sports et du Patrimoine Historique et en même temps,

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PA R O L E A P O I N T F O C A L

Justement pour rappel, votre Ministère revient pour la deu-xième fois à la tête du clas-sement des chargés de com-munication des Ministères, ce qui est rare. Dites nous quel est le secret de votre réussite ?

Dans toute activité ou projet, il faut avoir la volonté de bien faire, l’amour du travail et la compétence. C’est cela le secret de notre réussite.

Le lancement officiel de ‘’Co-nakry Capitale Mondiale du Livre’’, un événement culturel important pour le pays, est prévu pour ce dimanche 23 avril. Votre Ministère est par-tie prenante de cette organi-sation, en quoi consiste votre stratégie communication-nelle pour la bonne visibilité de cet événement?

En tant que Chargé de Com-munication du Ministre, je ne suis pas directement impliqué dans la couverture communi-cationnelle ; la structure prin-cipale mise en place à cet effet, qui est le Commissariat Général, a sa propre straté-gie de communication. Tou-tefois, je me bats pour rendre visible les activités du Ministre dans le cadre de ‘’Conakry Capitale Mondiale du Livre’’, notamment le concours de lecture dans les milieux sco-laires, le don de livre, la ca-ravane de bibliobus dans les quartiers de Conakry, les conférences et les débat, etc.

Votre mot de la fin.

Enfin, je vous remercie d’avoir reconnu les efforts fournis par notre équipe de communica-tion qui ambitionne toujours de remplir sa mission en donnant plus de visibilité aux actions du Département pour mieux clarifier l’opinion publique gui-néenne.

C’est cela notre façon de participer au développement culturel, sportif, social politique de notre pays. Pour terminer, je remercie sin-cèrement les millions de jeunes sur les réseaux sociaux, et qui font des critiques et sugges-tions sur nos activités respec-tives.

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Espace Santé

Norbert TraoreChef de Division sur la Santé bucco-dentaire au Ministère de la Santé

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E S PA C E S A N T E

Une dent malade sans traitement, menace tout l’organisme ! Il est donc extrêmement important, d’informer et éduquer les popu-lations à tous les niveaux, sur les graves complications de la carie dentaire car, toutes les recherches scientifiques dans le monde, ont abouti à la conclusion que « la dent est au centre des préoccupa-tions pour la santé générale de l’individu ». Pour en savoir davan-tage sur cette pathologie, nous recevons dabs la rubrique Espace Santé du Bulletin du Gouvernement Pr Norbert Chef de Division sur la Santé bucco-dentaire au Ministère de la Santé

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E S PA C E S A N T E

Professeur Norbert Bonjour pour rappel, vous êtes chef de divi-sion sur la santé bucco-den-taire au Ministère de la Santé ! Qu’est-ce qu’une carie den-taire?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « La carie dentaire est un processus loca-lisé, d’origine externe, appa-raissant après l’éruption de la dent et s’accompagnant d’un ramollissement des tissus durs, évoluant vers la formation d’une cavité ». - Cette maladie provoque des douleurs vives et des compli-cations locales, locorégionales et générales graves et dange-reuses.- La carie est une des plus vieilles maladies l’humanité.- Les trois grandes civilisations à savoir :

- Egyptienne- Grecque- Romaine

Ont connu cette maladie. C’est ce qui fait dire que la ca-rie dentaire est une maladie de civilisation. Il s’agit de la civilisa-tion alimentaire qui a débuté avec l’industrialisation.- En effet, les hommes préhis-toriques étaient moins atteints de carie du fait de leur régime alimentaire constitué essentiel-lement d’aliments crus et cro-quants, issus de la chasse, de la pêche et de la cueillette.- L’OMS classe actuellement la carie dentaire au quatrième rang des fléaux mondiaux, après les cancers, la cardiopa-thie et le sida. - La carie est une pandémie qui n’épargne aucun conti-nent, aucun pays, aucun sexe et aucun âge.

Quelles sont les causes de la carie dentaire ?

C’est une maladie multifac-torielle. Ce qui veut dire qu’il existe

plusieurs causes ou facteurs qui y concourent :# Facteur terrain (il s’agit de la constitution même de dif-férents tissus de l’organe den-taire). Selon l’individu ou la per-sonne les tissus dentaires sont bien formés, ils résistent alors aux attaques extérieures ou dans le cas contraire ces tissus sont moins minéralisés la dent dévient fragile à l’agression des agents microbiens et autres.# Facteur microbien (présence de microbes pathogènes dans la bouche, particulièrement chez les personnes qui ont une mauvaise hygiène).# Facteur alimentaire (pré-sence de substrats ou débris alimentaires dans la bouche après les repas : l’alimentation guinéenne est à base de glu-cide, c’est-à-dire de sucre gé-néralement contenu dans :

Le riz, le manioc, les sucres raf-finésLe fonio, le pain, les gâteauxLe maïs, la pomme de terre, les bonbons La patate, l’ananas, le cara-mel collantLe taro, l’orange, les biscuits Boissons sucrées, chocolat, chewing-gumLes microbes de la bouche se servent de ces débris pour se nourrir, se développer et colo-niser davantage la bouche.

# Facteur temps (lié au fait qu’on reste un long temps sans se brosser la bouche pour élimi-ner justement les débris alimen-taires et les microbes patho-gènes qui transforment

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par métabolisme les débris ali-mentaires contenus dans la bouche).Cette transformation va don-ner deux produits :

• La plaque bactérienne qui est composée de : débris ali-mentaires + bactéries + glyco-protéines salivaires. La trans-formation de ce complexe va donner :- d’un côté les hydrates de car-bone qui sont des acides très nécrosants et nocifs pour les tis-sus durs de la dent créant ainsi des cavités : point de départ de la carie dentaire.- de l’autre côté les enzymes qui contiennent des toxines qui vont s’attaquer aux tissus de soutien de la dent, entrainant ainsi les maladies parodon-tales.• Le tartre : composé de plaque bactérienne + calcium et phosphate contenus dans la salive + protéines + hydrates de carbone.

Ces produits sont très dange-reux non seulement pour les tis-sus de soutien de la dent, mais aus-si pour la dent elle-même (odontium)NB : Les recherches scien-tifiques à travers le monde admettent actuellement que 1mm3 de tartre, contient plus de trois milliards de germes (microbes pathogènes).

Comment se manifeste la carie dentaire ?

: La maladie ‘carie une fois qu’elle attaque la dent, évolue en quatre (4) phases : - 1er degré : atteinte de l’émail (1ère couche superficielle)- 2ème degré : atteinte de l’ivoire ou dentine (2ème tissu dentaire)- 3ème degré : atteinte de la pulpe ou paquet vasculo-ner-veux ( 3ème couche profonde)

- 4ème degré : nécrose com-plète de la pulpeA ces 4 stades d’évolution de la carie les symptômes ne se manifesteront qu’au 3ème degré où la partie la plus sen-sible de l’organe dentaire est atteinte.Suite à l’inflammation de la pulpe dentaire il y a une vive douleur appelée pulpite :« la rage dentaire » Si la carie qui a évoluée jusqu’au 4ème degré n’est pas traitée, la maladie va se com-pliquer soit localement, soit dans les régions anatomiques voisines, soit des complications d’ordre général. A partir donc de ces complica-tions les symptômes seront mul-tiples et c’est là qu’on parlera de syndromes. # Complications locales- Le gonflement de la gencive - Le gonflement des joues - L’atteinte des os de la mâ-choire en regard de

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la dent infectée# Complications locorégio-nales- Le mal de gorge (angine)- Les sinusites- L’atteinte des oreilles- L’atteinte des yeux- Le gonflement des joues et de la face avec difficulté d’ouvrir la bouche (trismus).- Atteinte des ganglions de la face et du cou- Gonflement du planché buc-cal avec difficulté de dégluti-tion(Cellulite du planché buccal)

# Complications générales ou complications à distance

- Les articulations (rhumatisme articulaire aigu)- Le cœur (endocardite d’Osler- Les reins (glomérulonéphrite)- Le cuir chevelu (alopécie)- Le cerveau (encéphalite) NB : une dent malade sans trai-tement menace tout l’orga-nisme

Quels sont les soins appropriés contre la carie dentaire ?

- Traitement préventif- Traitement symptomatique (calmer la douleur)- Traitement curatif

NB : la carie peut être traitée à chaque stade de son évolution sur la dentL’important est d’informer, édu-quer et communiquer les po-pulations à tous les niveaux

sur les graves complications de cette maladie.Toutes les recherches scienti-fiques dans le monde abou-tissent à la conclusion que « la dent est au centre des préoc-cupations pour la santé géné-rale de l’individu ».

Pourquoi faut-il extraire une dent cariée ?

- Non et non ! Une dent ne doit pas être extraite.(Il y a des indications cliniques pour extraire une dent)- Il faut plutôt soigner les dents cariées.

- Une dent extraite crée un édentement qui équivaut à une infirmité au plan des fonc-tions physiologiques essen-tielles.- Un édentement ouvre la voie à des perturbations de l’articu-lé dentaire.

Plomber une dent cariée com-porte-t-il des risques ?

- Il s’agit de l’obturation des cavités de traitements par des matériaux que les gens ap-pellent couramment « Plomb ».- Le terme « plomb » n’est pas employé dans la profession dentaire il est barbare et péjo-ratif.

- Il y a des risques dans tout trai-tement qui peuvent être liés : - Au patient lui-même- Aux produits utilisés (qualité, dosage…)- Au médecin (compétence, expertise…)- A l’environnement médical

Quels sont les aliments conseil-lés pour la santé des dents ?

- Il faut une alimentation équi-librée :Glucides +protides +lipides

- En plus il faut les éléments mi-néraux tels que : le calcium, le fer et surtout le fluor - Suite à une chirurgie dans la cavité buccale il faut : - Perfuser le patient- Conseiller les aliments liquides

Quelles instructions et recom-mandations peut-on faire aux personnes souhaitant se blan-chir les dents ?

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E S PA C E S A N T E

# Dysplasie dentaire et dyschromie dentaire (coloration des dents) constituent une véritable pré-occupation (souci) des populations liée à l’esthétique (beauté) # Plusieurs procédés et techniques existent de nos jours :- Réalisation de facette - Utilisation de solutions…

Que conseillez-vous aux personnes souffrant de maux de dent ?

- Consulter toujours un professionnel de la santé bucco-dentaire, - Quelle que soit la douleur, éviter l’automédication. Les médicaments sont dangereux ; il faut les connaitre et savoir les utiliser !- Visites périodiques dans les cabinets dentaires (au moins tous les six mois)- Ne jamais extraire une dent à cause de la douleur (qui est passagère)

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F E M M E S D ’ I C I E T D ’ A I L L E U R S

Madame Diakagbè KABA est une battante très enga-gée sur plusieurs fronts : -Secrétaire Générale Adjointe du Gouvernement ; -Dirigeante d’ONG pour la promo-tion féminine et l’épanouissement des femmes et des jeunes, dans les secteurs de productions agricoles res-pectant l’environnement, -elle est également très pieuse et gère une foi qui l’a conduite en terre sainte où elle a acquis le titre de Hadja après son pèlerinage !

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F E M M E S D ’ I C I E T D ’ A I L L E U R S

Bonjour Madame! Vous êtes Hadja Diakagbè Kaba, Secré-taire Générale Adjointe du Gouvernement depuis une bonne demi-douzaine d’an-nées. Quelles sont les étapes de vos itinéraires –profession-nel, -politique, -sociale, etc.?

Bonjour ! Je suis heureuse d’être reçue dans le BDG (Bulletin du Gouvernement), dans la ru-brique « Femme d’ci, et d’ail-leurs », pour m’exprimer sur des questions essentielles, touchant l’existence et l’évolution de la femme.

Je suis SGA du Gouvernement, depuis le 28 Février 2011, à la faveur du Décret D/2011/051/PRG/SGG ; Mon parcours, long et difficile par moments, peut être résumé en trois étapes : - Education et formation sco-laire générale ;

- étape administrative au ser-vice du Secrétariat Général du Gouvernement, premier poste d’affectation où j’ai fait la qua-si-totalité des services. Cette étape a été difficile quand on mesure ce que représente pour une opposante, d’être fonctionnaire à la Présidence de la République, osant militer dans l’opposition pure et dure, puisque j’occupais à l’époque au sein du RPG un poste de res-ponsabilité. C’était tout simple-ment audacieux car, je devais œuvrer au quotidien à éviter les pièges en subissant -bri-mades, -injustices, -humiliations, et menaces de licenciement, sans jamais ‘’me départir de’’ ma conviction politique. Cet engagement de l’époque, je ne le regrette absolument pas de nos jours, car ma conviction ne m’a pas trompée : le RPG est arrivée à la finalité de sa conquête et j’en suis fière.

Le niveau élevé des persécu-tions, m’avait amenée à sus-pendre mes fonctions admi-nistratives, et à effectuer des consultations dont le couron-nement a été mon engage-ment au PNUD, pour assurer la coordination du Programme d’Appui aux Initiatives de Base (PAIB) à Faranah, au centre du pays.- enfin l’étape de l’appren-tissage à la vie sociale ; la re-cherche du savoir et du savoir-faire, de la qualification et de la performance, du service aux autres et le transfert du savoir-faire à travers l’accompagne-ment des femmes, et la gestion des organisations féminines.

Que représente pour vous, la fonction exercée au Secrétariat Général du Gouvernement?

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F E M M E S D ’ I C I E T D ’ A I L L E U R S

Occuper la fonction de SGAG, est une fierté pour moi, au re-gard de la mission principale de ce département qui consiste à assister le Premier Ministre dans sa mission de coordination, de contrôle de l’action gouverne-mentale et d’application de la politique de la nation ! C’est donc dire, que le Secrétariat Général du Gouvernement, est la cheville ouvrière du Gou-vernement. En conséquence, même si les conditions de tra-vail ne sont pas à la hauteur de ma mission, je reconnais l’importance et la valeur que confère l’appartenance au personnel de ce département stratégique, où j’ai d’ailleurs été la première femme à oc-cuper cette fonction depuis sa création.

Vous avez une vie associative intense avec une coopérative féminine dénommée « LA GUI-NÉENNE DES TERROIRS » ! Quels en sont les domaines d’inter-vention ?

Dans la vie associative, nous avons accumulé au fil des ans une certaine expérience dans l’accompagnement des femmes à réussir les petites et moyennes entreprises sociales et collectives. Cette initia-tive démarrée depuis plus de trente ans, avec l’Association Guinéenne pour l’Allègement des Charges Féminines, créa-tion féminine au service de la femme, couvre de nos jours les quatre régions naturelles de la Guinée à travers des activités concrètes à impacts

économiques et sociaux vi-sibles sur les femmes dans les communautés. La Guinéenne des Terroirs est la valeur ajoutée du programme de subventions communautaires. Fruit d’une réflexion concertée et parta-gée entre experts marocains et guinéens dans une vision sud- sud, ce modèle purement guinéen s’inscrit dans une dé-marche participative. Créée en 2012, elle est le déclencheur d’un développement durable de l’économie rurale et le cadre de convergence des produits des groupements de femmes rurales, réunies au sein de la COFRASAD, la Coopéra-tive des Femmes Rurales pour l’Agriculture, la Souveraineté Alimentaire et de Développe-ment dans les préfectures de Kissidougou, Guéckédou, Bey-la, Kérouané, Kouroussa, Kan-kan et Siguiri, vers le magasin solidaire Equitable, à partir des deux centres de transformation encore en chantier à Kankan et à Kissidougou. La Guinéenne des Terroirs est aussi

un carrefour d’échanges de produits, de valeurs sociales et culturelles de nos différentes ré-gions, où toutes les guinéennes se reconnaissent.

Quels sont les Champs des in-terventions de la Guinéenne des Terroirs ?

La Guinéenne des Terroirs est la promotion des produits du ter-roir à travers leurs qualifications en vue de leur intégration aux normes du commerce interna-tional et à ce titre, elle favo-rise la commercialisation des produits des groupements de femmes rurales, par l’ouverture du premier magasin solidaire équitable ! Une première en République de Guinée pour -la promotion d’une économie so-ciale solidaire dans nos terroirs, -le développement de produits bio-équitables à forte valeur ajoutée, -la mutualisation de moyens de production et d’in-formation.

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F E M M E S D ’ I C I E T D ’ A I L L E U R S

La Guinéenne des Terroirs pro-pose une alternative pérenne aux conséquences destruc-trices de l’agro-industrie et de l’agriculture conventionnelle, et garantit les engagements pris, en matière sociale, envi-ronnementale et du com-merce équitable.

Quelles sont les stratégies d’in-tervention de la Guinéenne des Terroirs ?

Sur les limites du déficit de ser-vices d’accompagnement des groupements de femmes pour la valorisation de leurs productions agro-alimentaires, la Guinéenne des Terroirs s’est positionnée pour minimiser les pertes des fruits et légumes et contribuer ainsi au développe-ment de l’exportation.Basée sur la valorisation des produits, notre stratégie vise à réduire la chaine des inter-médiaires négatifs, soutenir l’œuvre des femmes rurales réunies en coopératives, afin d’augmenter leurs revenus pour une croissance écono-mique du secteur de l’agro-ali-mentaire.Le fonctionnement de la Gui-néenne des Terroirs repose sur la concertation des groupe-ments de femmes et la coo-pérative, pour les activités de production en lien avec les conditions de production et les attentes du marché. Les paie-ments justes et équitables, sont effectués à l’avance par la Guinéenne des Terroirs aux pro-ductrices avec des échéances précises.

La Guinéenne des Terroirs crée de l’emploi pour les femmes rurales et les jeunes diplômées sans emplois qui ont longtemps collaboré comme volontaires pour la supervision des activi-tés des groupements. Elle est administrée par une équipe de jeunes

De quelle nature sont les diffi-cultés rencontrées dans l’évo-lution de votre coopérative ?

Le manque de moyens maté-riels et financiers à réussir les objectifs de valorisation des produits ;

· - Le manque de soutien de l’Etat à accompagner cette initiative, comme moyen de labélisation des produits gui-néens et leur intégration aux normes et au marché du com-merce équitable ;· -Le manque d’infrastruc-tures appropriées à l’exercice des activités !

Comment conciliez-vous votre fonction de Secrétaire Adjointe du Gouvernement, avec les tâches qu’implique la Prési-dence de la coopérative « LA GUINÉENNE DES TERROIRS » ?

La conciliation de la fonction de SGAG avec les rôles dans les organisations de femmes, s’acquière au prix d’une orga-nisation et une planification interne. L’humain et le social sont au cœur de mon déve-loppement personnel. Ce sont les performances acquises dans la vie associative, qui ont déterminé le choix à tenir une fonction à responsabilités aussi importante que le SGG. Je ne vois aucune incompatibilité, en ce sens que les deux fonctions sont différentes et s’exercent différemment. Les deux rôles vont en parallèle comme les cornes d’un bœuf ! Toujours ensemble sans se toucher.

Hadja Djakagbè KABA, merci pour cet entretien.C’est Moi qui vous remercie.