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c CHAPITRE I ' ELEVAGE BOVIN - T€mfl,KL* par J.P. DUBOIS Géographe ORSTOM & d 1. Hi s torique -7 MA\ 1985 . , Dès avant la prise de possession (1853), du bétail avait été introduit en Nouvelle-Calédonie. C'est le santalier anglais PA8DDON qui passe pour avoir importé 1 es premiers bovins , de provenance aus tra1 i enne, sur 1 ' î l e Nou était son principal comptoir. La mission mariste de Balade, fondée en 1843, avait semble-t-il un peu de bétail également. Un nommé RALPH aurait introduit les premiers Durham à Magenta, e t ATKINSON les premiers Hereford à la Tamoa. La plupart des éleveurs étaient alors d'origine anglo-saxonne ; le premier grand éleveur français, Timothée CHEVAL, qui obtint en 1861 une concession de 2500 hectares dans la plaine de-la Tontouta, était lui-même passé par l'Australie, d'où il f i t venir une centaine de têtes de betail. L' Annuai r e de 1 a Nouvel 1 e-Cal édonie de 1872 donne une "1 is te des propri étai res de bestiaux" qui s'élève à 88 personnes (pour une superficie totale attribuée à la colonisation de 105.000 hectares) ; on y trouve également le chiffre de 6419 boeufs e t vaches importés dans la colonie de 1860 à 1871. La demande de viande est forte, surtout depuis l'installation du Bagne, et l'élevage extensif constitue la forme d'exploitation des terres la plus rentable. Le cheptel augmente très rapidement : en 1881, on trouve dans le journal l'Indépendant un "tableau de répartition pour la fourniture de viande" qui comporte 95 éleveurs pour 104,000 têtes de bétail, et 196.000 hectares de terres aliénées (soit une densité étonnante de 1,9 ha par tête, mais l'on peut penser qu'à cette époque, la surface réellement pâturée était sans doute supérieure au chiffre des aliénations de terres officielles). C'est al ors que se consti tuent 1 es très grandes stations d ' él evage , en parti cul i er celles possédées par Gratien BRUN, qui eut jusqulà 25.000 têtes de bétail, et l e domaine de Ouaco, alors aux mains de la Societe Franco-Australienne DIGEON, qui couvrait 26.000 ha. Dans les années suivantes, c'est la crise : séquelles de la révolte , I', 1 ' de 1878, difficultés dans le secteur minier, baisse de la demande. Les cours s'effondrent et les pâturages surchargés s 'épuisent ; on crée 1 'usine de conserves de O.uaco pour résorber le bétail en surnombre. La tendance s'inverse

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c CHAPITRE I

' E L E V A G E BOVIN

- T € m f l , K L * par J.P. DUBOIS Géographe ORSTOM

&&&&d

1. Hi s torique -7 MA\ 1985 .

,

Dès a v a n t l a prise de possession (1853), du bétail ava i t é t é i n t r o d u i t en Nouvelle-Calédonie. C'est l e san ta l ie r anglais PA8DDON q u i passe pour a v o i r importé 1 es premiers bovins , de provenance aus t ra1 i enne, sur 1 ' î l e Nou où é t a i t son principal comptoir. La mission mariste de Balade, fondée en 1843, avai t semble-t-il u n peu de bétail également. Un nommé RALPH aura i t introduit les premiers Durham à Magenta, e t ATKINSON les premiers Hereford à

l a Tamoa. La plupart des éleveurs é ta ient a lors d 'origine anglo-saxonne ; l e premier g rand éleveur français, Timothée CHEVAL, qui o b t i n t en 1861 une concession de 2500 hectares dans l a plaine d e - l a Tontouta, é t a i t lui-même passé par l 'Austral ie , d'où i l f i t venir une centaine de tê tes de be t a i l . L' Annuai re de 1 a Nouvel 1 e-Cal édonie de 1872 donne une "1 i s t e des propri é ta i res de bestiaux" qui s 'élève à 88 personnes (pour une superficie t o t a l e a t t r ibuée à l a colonisation de 105.000 hectares) ; on y trouve également l e ch i f f re de 6419 boeufs e t vaches importés dans l a colonie de 1860 à 1871.

La demande de viande e s t for te , surtout depuis l ' i n s t a l l a t i o n du Bagne, e t l 'élevage extensif constitue l a forme d'exploitation des te r res l a plus rentable. Le cheptel augmente t rès rapidement : en 1881, on trouve dans l e journal l'Indépendant u n "tableau de répart i t ion pour l a fourniture de viande" q u i comporte 95 éleveurs pour 104,000 tê tes de bé ta i l , e t 196.000 hectares de terres aliénées ( s o i t une densité étonnante de 1,9 ha par t ê t e , mais l 'on peut penser qu'à ce t te époque, l a surface réellement pâturée é t a i t sans doute supérieure au chiffre des aliénations de terres o f f i c i e l l e s ) . C'est al ors que se consti tuent 1 es t rès grandes s ta t ions d ' él evage , en par t i cul i e r cel les possédées par Gratien BRUN, q u i eut jusqulà 25.000 tê tes de bé t a i l , e t l e domaine de Ouaco, alors aux mains de l a Societe Franco-Australienne DIGEON, qui couvrait 26.000 ha.

Dans les années suivantes, c ' e s t l a c r i se : séquelles de l a révolte , I ' , 1 '

de 1878, d i f f icu l tés dans l e secteur minier, baisse de l a demande. Les cours s'effondrent e t les pâturages surchargés s 'épuisent ; on crée 1 'usine de conserves de O.uaco pour résorber l e bétail en surnombre. La tendance s ' inverse

alors t r è s v i te , e t l ' on a b o u t i t à l a f i n dÚ s ièc le à l a s i tuat ion de pénurie décrite par LAFFORGUE, q u i estime l e cheptel entre 50 e t 60.000 tê tes en 1899. La conserverie de Ouaco e s t fermée provisoirement en 1900.

Les races de bétail é ta ient encore exclusivement anglo-saxonnes ; i l ex i s t a i t quatre souches : Durham, Hereford, Devon e t Angus ( ce t t e dernière t r è s peu représentée). Les animaux #e race pure é ta ien t t r è s rares ; l e troupeau é t a i t abâtardi par des croisements menés sans aucune règle. La première intro- duction de l a race limousine da t e ra i t de 1905, au Jardin d'Essais de Yahoué. On l a trouve ensuite en 1910-1912 chez Edouard UNGER (Station de Goyetta ã Psuembout) e t dans l es s ta t ions BALLANDE, à l a su i t e d 'autres introductions semble-t-il.

A partir de 1905 se reproduit l e scênario de c r i s e : dépression économique générale, baisse de l a consommation, chute des cours. Le bétail devient pléthorique, e t a t t e i n t l e ch i f f re de 150 O00 t ê tes en 1917, record historique. Pendant ce t te période, on ouvre de nouvelles conserveries pour réduire les excédents ; puis 1 'élevage s'en1 i s e dans l e marasme jusqu'à la grande cr ise de 1929 : l e cheptel régresse à 82.000 tê tes .

I1 redémarre alors t r è s rapidement : 102.000 tê tes en 1931, mais l e cours de l a viande s 'effondre dans l e même temps de 5 francs à 1 fr.50 l e kg ! Jusqu'à l a guerre, l e cheptel se maintiendra au-dessus de 100 O00 tê tes avec UYI problème constant de manque de débouchés. Arrivent alors les troupes amerIcaines, q u i ouvrent u n énorme march6 ; u n brutal excès d'abattages f a i t chuter l e troupeau aux environs de 80.000 tê tes en 1943. Dans 1 'après-guerre, i l ne se reconstitue que lentement ; après 1950, les chiffres s e s tab i l i sen t aux alentours de 100.000 tê tes . Avec l a reglementation du marché de la viande par l e Service de 1 'Elevage, relayê en 1963 par l a création de 1 ' O C E F (Office de Commercialisation e t d'Entreposage Frigorifique), e t l a f ixation de prix d'achat garantis aux éleveurs, l es variations spéculatives n'interviennent plus. Seules les grandes sécheresses (1957 , 1973, 1977) affectent l a lente progression clu troupeau, qpi s ' e f force de répondre à l a demande croissante du marché de Nouméa. 'Dans u n contexte de pénurie, l es exportations de viande en conserve cessent (fermeture déf ini t ive de l 'us ine de Ouaco en 1962) , e t dës 1967 i l faut recourir à des importations d'Australie e t de Nouvelle-Zélande (carcasses congelées e t morceaux réfrigérés sous vide).

En 1969, l e dénombrement effectué par l es brigades de.gendarmerie (dernier recensement exhaustif à notre connaissance) f a i s a i t apparaître u n cheptel total de 120.000 tê tes : 110.000 pour 691 stations d'élevage euro- péennes e t 10.000 pour l 'élevage mélanésien.

A l a su i t e d u boom d u nickel, e t compte tenu d'une augmentation du taux d'abattage (en relation avec l e développement d e l a consommation de veau), i l e s t vraisemblable que l e chiffre du cheptel a dQ f l éch i r notablement. Entre les recensements de 1969 e t de 1976, l a population calédonienne s ' e s t accrue de 32 %, d ' o ù une rapide progression des importations de viandes pendant c e t t e péri ode.

2. Evolution récente e t s i tuat ion actuelle

Assez curieusement, on ne dispose pour l es années récentes que de données s ta t i s t iques fragmentaires e t parfois contradictoires. I1 a é t é f a i t é t a t , depuis envi ron deux ans, d' estimations al armi s tes , tendant à dénoncer l a dispari tion de 1 'élevage Calédonien. El les ne paraissent pas fondées.

D'après les résul ta ts du Recensement Général Agricole effectué en 1983/84 par l a D.T.S.E.E. (résul tats encore annoncés comme provisoires , mais q u i ne devraient pas subir de modifications notables), l e cheptel e s t d'environ 121.000 tê tes . On retrouve ainsi l e même niveau qu'au dénombrement de 1969, confirmant sur l e long terme une remarquable s t a b i l i t é .

Les données d u recensement comportant une venti Tation "hors-tri bus" e t " t r ibus" , on peut en première approximation assimiler ces catégories aux s ta t ions européennes d'une p a r t , à l 'élevage mélanésien d 'autre part .

S i l e recensement du cheptel e s t exhaustif en ce q u i concerne les s ta t ions européennes, i l n'en va pas de même pour l e secteur mélanésien : les élevages importants o n t tous é té recensés, mais les pe t i t s éleveurs n 'ont f a i t l ' o b j e t que d ' u n sondage (au l/!je en principe), duquel sont t i r ée s des extrapolations. Celles-ci ne modifient que faiblement l e chiffre du cheptel recensé (t 16 %), mais doublent l e nombre des possesseurs dec bétail mélanësiens (1056 pour 528 recensés).

S u r l e total du cheptel (européen I- mélanésien), l ' incidence de l 'extrapolation n ' e s t que de 2 %.

L'ensemble des résu l ta t s , ventilés par commune, e s t donné dans l e tableau I.

a ) les s ta t ions européennes ( o u assimilées)

Le nombre des exploitations ainsi dénommées en Nouvel 1 e-Cal édoni e semble avoir peu varié dans l e temps :

- 673 en 1952 (SARLIN 1954) - 664 en 1966 (METRA1 1968) - 708 en 1977 (Service de l 'Agriculture)

Au recensement de 1984, 1084 él eveurs ''hors tr i b u s " sont dénombrés, dont 946 possédant p l u s de 10 t ê t e s de bé t a i l , e t 808 plus de 20 tê tes .

. I1 faut en ten i r compte, au vu de ces chiffres de 1984 ,du f a i t que les pe t i t s éleveurs é ta ient sans doute moins nombreux e t moins bien recensés par l e passé.

La répart i t ion actuel le des stations selon 1 'importance du cheptel peut ê t r e comparée 8 cel le de 1966, seule année pour laquelle on dispose de quelques données de référence approximativement comparato1 es ( à notre connais- sanice) : en 1966, sur 664 s ta t ions pour 103 .O00 bovins, 36 stat ions avaient plus de 500 tê tes de bé ta i l , e t e l l e s détenajent 45 % du cheptel total (moyenne 1273 tê tes par s ta t ion) ; l es 628 autres éleveurs, avec moins de 500 t ê t e s chacun, se partageaient les 55 % restants (moyenne : 91 t ê t e s ) . I1 apparaît qu'en 1984 ce t te s i tuat ion s ' e s t t rès sensiblement modifiée : l es 47 s ta t ions ayant plus de 400 tê tes (regrettablement, l a l imite s t a t i s t i que n 'es t pas exactement l a même) ne représentent que 29 % du cheptel total (moyenne par s ta t ion : 660 t ê t e s ) , contre 70 % pour les 1037 autres éleveurs (moyenne : 71 t ê t e s ) . Certes, ces chiFFres ne permettent pas une comparaison vraiment rigoureuse, mais l a conclusion qu'on peut néanmoins en t i r e r e s t c l a i r e : l a répar t i t ion e s t beaucoup moins concentrée, e t les t rès grandes s ta t ions d 'autrefois o n t perdu de leur importance xi prof i t d'exploitations de t a i l l e plus moyenne. S i l ' o n compare l e nombre de s t a t i o n s possêdant plus de 50 tê tes de bé t a i l , on en trouve 509 en 1984 contre 375 en 1966, ce q u i revient à dire que l e nombre d'éleveurs intervenant d'une façon s ignif icat ive dans l e total du cheptel s ' e s t notablement accru ( l e s 509 éleveurs de 1984 détiennent 88 % du cheptel t o t a l ) .

En 1966, les 36 s ta t ions les plus importantes (plus de 500 tê tes de bétai 1 ) u t i 1 i sa ien t une surface de 250.000 hectares, s o i t une densi t é moyenne d'une t ê t e pour 5,5 ha. Les autres (moins de 500 t ê t e s ) u t i l i s a i en t 125.000 hectares, s o i t une t ê t e p o u r 2 ,2 ha. S u r l'ensemble, l a densité moyenne s ' é t a - b l i s sa i t à une t ê t e pour 3,6 ha (METRAL 1968).

Pour 1984, les résul ta ts disponibles du recensement ne comportent aucune donnée sur les surfaces. Dans l ' a t t e n t e de ces chiffres , on peut avancer les résul ta ts d'un sondage effectué par 1'ORSTOM (DUBOIS 1984), qui donne une moyenne de 2,3 ha. par t ê t e pour l'ensemble des surfaces possédées, e t 1 , 7 ha seulement s i l 'on déduit les superficies non exploitées (c 'es t -à-dire jamais parcourues par l e bé t a i l ) . I1 apparaît donc que les chiffres habituellement c i tés au su je t de 1 'extensivité de 1 'élevage Calédonien (chiffres q u i prennent en compte 1 a total i t é des te r res d i t es t r a d i tionnel 1 ement ''de col oni sation' ' , ce q u i dépasse de beaucoup la surface aujourd'hui effectivement u t i 1 isée pour 1 'élevage), méritent d ' ê t r e sérieusement révisés, e t que 1 ' in tensif icat ion e s t en cours sur une bonne par t ie des surfaces. "Le tragique gaspillage des terres que constitue 1 'élevage te l q u ' i l a é té pratiqué en Nouvelle-Calédonie depuis l e début de l a colonisation", dénoncé par J . BARRAU (1953), s ' i l subsiste encore en certains endroits, relève de plus en plus d'une v i s ion passéiste q u ' i l convient de corriger.

En estimant ã 200.000 hectares environ l a surface actuellement u t i l i s ée par les s ta t ions d'élevage de type européen, on obt ient , sur l a base des abat- tages réal isés en 1982, une productivité moyenne de 18 kg de carcasse à 1 'hectare.

b ) L'élevage mélanésien

Sauf quelques rares exceptions, les Mélanésiens,qui n'avaient aucune t radi t ion pastorale, ne se sont intéressés que tardivement à 1 'élevage bovin. Le cantonnement mis en oeuvre à par t i r de 1897 ne lu i f a i s a i t d ' a i l l eu r s aucune place. Cependant, dès 1925 l e vétérinaire LANG notai t que "leur plus ardent dés i r , pour amé1 iorer ' leur existence, e s t de devenir propriétaires de gros bétail e t de chevaux'' ( c i t é par SAUSSOL). C'est surtout à par t i r de 1950, à l'époque où commence l a politique des agrandissements de réserves, que l e cheptel mélanésien se développe. Sur l a Grande Terre, i l passe de 4.000 tê tes en 1951 à près de 10.000 en 1969. Après une période de r6gression (boom du nickel) on constate depuis quelques années u n i n t é rê t de plus en plus marqué, favorisé par les redistributions foncières au prof i t des Mélanésiens. Les résul ta ts du R . G . A . donnent 14.200 tê tes en 1984. Par contre, sur les ï l e s (Loyauté e t I l e des Pins) l e cheptel aurai t régressé de 2000 tê tes en 1951 i5 1500 en 1969, mais s e r a i t remonte à 1700 au recensement de 1984.

.

''n

Au t o t a l , l 'élevage mélanésien représente 13 % du cheptel de Nouvel le-Cal édonie (en prenant en compte l e s chiffres extrapol es) . Concernant l e nombre d'éleveurs, l 'extrapolation q u i conduit à doubler ce ch i f f re e s t peut-être discutable ; on obtient en e f f e t une moyenne de 15 t ê t e s par éleveur (contre 26 avec les données non extrapolées) ce q u i semble fa ib le .

1969

Nb de % t ê tes

98.892 82,2 19 403 16 , l

2.040 1 Y 7

120.335 100 ,o

S i l ' on s 'en. t i e n t aux chiffres extrapolés, sur un to ta l de 1056 élevages mélanésiens, 306 o n t plus de 10 t ê t e s de bé t a i l , e t 76 seulement ont plus de 50 t ê t e s .

1984

Nb de % t ê t e s

101 .O89 83 97 17.782 1437

1.927 116

120.798 100 3 0

Les surfaces concernées sont t r è s d i f f i c i l e s à estimer ; bien souvent d'un élevage semi-sauvage, en par t icu l ie r dans les t r chaîne, q u i disposent de vastes superficies, mais de fa ib le valeur

3 . RéDarti t i o n aéoaraohiaue

ï l s ' a g i t bus de l a I

:pastoral e e

La répart i t ion dé ta i l lée par commune en 1984 apparait dans l e s tableaux I e t I I . Nous analyserons' i c i I 'essentiel , c 'es t -à-dire des regrou- pements régionaux, en considérant leur évolution par rapport au recensement de 1969, 'dernière année de référence à fournir des données f iab les .

Globalement 1 es données sont 1 es sui vantes :

Côte Ouest Côte Est Côte Ouest Côte Est Reste (Sud e t I l e s )

TOTAL

Nous avons regroupé à p a r t l e cheptel des I les e t du Sud de Nouméa (communes de Yaté e t du Mont-Dore), q u i ne f a i t l ' o b j e t d'aucune exploitation économique contrôlée (pas de chiffres d'abattages ; à nuancer cependant par une certaine production l a i t i è r e près de Nouméa), pour ne conserver que l a classiqye opposition côte Ouest/cdte Est.

*->

I1 apparaît que l e cheptel de l a côte Est tombe de 16 à 15 % du t o t a l , ce q u i ne représente qu'une baisse t rès fa ible du troupeau, contrairement aux estimations q u i avaient é t é 'avancées (notons au passage q u ' i l semble, d'après des chiffres antérieurs, que l a part de l a côte Est n ' a i t jamais dépassé 17 à 18 %). I1 convient de souligner par a i l l eu r s que l a part des Mélanésiens dans l 'élevage sur l a côte Est e s t passée de 13 % en 1969 à 35 % en 1984, alors que sur 'autre côte ce t te part e s t res tée stationnaire (entre 7 e t 8 %)..

. .

Si 1 'on regarde de plus près deux côtes, on constate :

l a répar t i t ion du cheptel sur les

a ) Sur l a côte Ouest, une augmentation globale de 2 %, mais q u i recouvre ,

un fo r t accroissement dans l a par t ie Sud, aux dépens de l a par t ie Nord. En prenant pour limite l a commune de Bourail, on obtient :

- de Dumbéa à Bourail (compris) : 59 % du cheptel de l a côte Ouest contre 51 % en 1969 (accroissement de 18 %).

- au Nord de Bourail : 41 % du cheptel contre 49 % en 1969 (diminution de 14 %).

I1 e s t indéniable q u ' o n ass i s te à une concentration du européen dans l a par t ie Sud, du f a i t notamment qu 'e l le e s t moins par l a réforme foncière, e t que les exploitations y deviennent p performantes.

cheptel touch ée us

Un examen plus dé t a i l l é , en a l l an t 'du Sud au Nord, montre des différences s ignif icat ives ; l a zone centrale de Poya à Gomen.est l a plus touchée, mais 1 ' o n constate curieusement, dans 1 'extrême Nord, u n accrois- sement considérable.

Les données sont rassembl ées ci -dessous :

. . ./. .

Dumbéa - Pa'ita Bouloupari - La Foa (y compris Sarraméa

Moindou - Bourail Poya - Pouembout -

Konê Voh - Gomen Koumac - Poum -

Ouégoa

e t Farino)

% du cheptel % du cheptel en 1969 en 1984

Vari a t i o n 84/89

22,6 '19 ,9

% du cheptel en 1969

Thi o-Canal a 30 ,O

Foi ndimi é 57,9 Houaïlou-Ponérihouen

Touho-Hi enghène- Pouébo 1 2 , l

100 -

25,8 16,O

% du cheptel Variation 84/69 en 1984

17 , O - 48 %

65,5 + 4 %

17,5 t 32 %

100 - - 8 %

100 -

10,7

26,7 21,6

19,7 12 ,,3

9 ,,o

100 -

+ 27 %

+ 21 % + 11 %

- 22 % - 21 %

+ 29 %

+ 2 %

(N.B. Ces regroupements o n t par a i l leurs l ' i n t é r ê t de f a i r e disparaî t re les distorsions dues à certaines modifications des limites de communes entre les deux dates considérées).

b ) sur la côte E s t , c ' e s t l ' inverse : les communes les plus au Sud, T h i o e t Canala, sont les plus touchées par l a baisse du cheptel o Globalement, l a diminution e s t de 8 %. On peut distinguer t r o i s ensembles (Sud, Centre e t Nord), avec les pourcentages suivants du troupeau total de la Côte Est :

4. Structure du troupeau

Sur ce p o i n t , l e R . G . A . ne fournit qu'une ventilation en deux catégories d'animaux : "vaches-mères" ( 4 7 %) e t "bovins d'un an e t plus,

autres que taureaux e t vaches mères'' (28 %) . Les 25 % restants ne sont pas préci sés.

Par l e passé, on ne trouve que des références s o i t théoriques, s o i t déduites des chiffres d'abattages.

Du sondage effectué par l'ORSTOM, portant sur u n échantillon de plus d e 26.000 tê tes de bétail ( s o i t 22 % du ch i f f re du cheptel donné par l e R . G . A . ) , on peut t i r e r l a composition suivante d u troupeau (DUBOIS 1984) :

Taureaux 2,o % Vaches mères e t génisses

(plus d ' u n an) 53,5 % Veaux (moins d ' u n an) 22,3 % Boeufs, vaches de réforme 22,2 %

-

100 -

Cette s t ructure correspond (dans 1 es condi t i ons actuel 1 es d ' expl oi t a t i on du cheptel que nous verrons plus loin) , à u n troupeau en expansion, parfaitement capable d 'assurer dans les années à venir l e développement de l a production de v i ande.

Concernant 1 'évolution des races bovines .dans l e Terr i toire , on se réfèrera à l ' a r t i c l e de P . METRAL (1968) qui signale qu'à l 'exception de quelques troupeaux de race pure, Limousin, Hereford e t Devon, l e résu l ta t des nombreux croisements à par t i r des races déjà c i tées au d é b u t de ce t a r t i c l e , plus quelques autres, ' 'est un cheptel d i t de race mixte, qui e s t res té f o r t heureusement exempt de sang brahman" ( s i c ) .

I1 apparait cependant que l a race Sante Gertrudis (créée aux Etats-Unis avec 5/8 de sang Shor thorn e t 3/8 de sang Brahman) f u t importée d'Australie sur l e Terr i toire dès 1957, avec une nouvelle introduction plus importante en 1961. Plus récemment (1969 e t 1971) fu t introduite la race charolaise à l a s ta t ion de Port Laguerre ( c f . "Dossier Races", bulletin de 1'UPRA n o 4 ) .

-

Actuellement, 1 ' i n t é r ê t des éleveurs se porte essentiellement sur l e Limousin, e t secondairement sur l e Charolais, aussi bien en race pure que pour des croisements i ndustTi el s . Les races angl o-saxonnes tradi tionnel 1 es , encore présentes sur u n grand nombre de s ta t ions, mais l e plus souvent t r è s métissées, marquent u n net recul. Le Santa Gertrudis e s t de plus en plus apprécié en raison de sa résistance à l a tique du bé t a i l , notamment sur la Côte Est.

I I n ' e s t pas exclu que soient. importées, en réponse à l 'appari t ion de souches de tiques résis tantes 3 l 'Ethion, d 'autres races issues de sang zebu ( B R U N e t TRONCY, 1984).

Une précision au su je t des races e s t donnée par l e R . G . A . : i l s ' a g i t du nombre de vaches de race pure, q u i , rapporté au nombre de vaches meres, représente 52 %.

5. La Production

L'abattage e t l a commercialisation de l a viande bovine reposent sur deux c i r cu i t s complémentaires : l'OCEF, q u i détient l e monopole de 9 'approvisionnement de Nouméa (de même que celui de 1 'importation des viandes), e t les bouchers d e 1 ' Intérieur, au nombre d'une quarantaine, d'importance t r è s variable, i n s t a l l é s dans les loca l i tés "de brousse". Nombre d 'entre eux sont également éleveurs . Les abattages sont effectués dans quelques 200 tueries par t icul ières , directement sur les propriétés d'élevage, e t aussi dans deux tueries aménagées (Ouaco e t Poya) où 1'OCEF dispose de chambres froides permettant u n cer ta in stockage avant acheminement des carcasses sur Nouméa en camion fr igorif ique. I1 va de soi que ce t t e organisation sera profondément modifiée lorsque les abat toirs industr ie ls de Bourail e t Païta seront en servi ce.

Pour l ' i n s t a n t , 1'OCEF réa l i se , de façon 8 peu près constante, environ 70 % des abattages. Si les données s ta t i s t iques fournies par 1'OCEF sont sûres e t rapides, cel les concernant les bouchers de l ' I n t é r i eu r sont plus d i f f i c i l e s 3 obtenir . L'ensemble constitue 1 'abattage contrôlé ; i l conviendrait d 'y ajouter une part d'autoconsommation e t d'abattage clandestin, impossible à estimer mais qui semble s ' accro î t re .

Les abattages contrôlés t o t a u x (OCEF -I- Bouchers) é ta ient d'environ 12.000 tê tes par an au début des années cinquante ; 3 pa r t i r de 1965 ; i l s se s i tua ien t aux environs de 20.000 t ê t e s , pour a t te indre u n maximum de 25.000 te tes en 1977. Actuellement, i l s sont en nette d iminut ion (22.500 tê tes en 1981 e t 1982, 20.000 seulement en 1983). Le taux d'exploitation du troupeau a dû passer approximativement de 15 & 20 % au cours de ce t te période ; i l e s t sans doute légèrement en baisse actuellement.

En poids, l a progression e s t moins importante : de 2.500 tonnes (carcasses) dans les années cinquante, l a production a a t t e i n t 3.800 'tonnes en 1977, pour stagner ensuite à 3.400 en 1981, 3.500 en 1982, e t3 .300 en 1983.

La différence d'évolution entre l e 'nombre de t ê t e s abattues e t l e poids-carcasses obtenu e s t due au développement de l a production de veau ; de moins de 25 % au début de l a période considérée, les veaux sont passés aujourd'hui à plus de 50 % du total des animaux abattus.

. .

Ainsi qu ' i l a é t é d i t plus haut, l e d é f i c i t du Terr i toire en viande bovine e s t apparu en 1967, e t va 6 t re compensé par des importations. De 350 tonnes en 1968, e l l e s atteignent leur maximum en 1973 avec 1 600 tonnes ; e l l e s décroissent ensuite jusqu'en 1978 (780 tonnes) pour remonter jusqu'en 1982 (1 150 tonnes) e t retomber à 780 tonnes en 1983 (voir graphique).

La consommation de l ' i n t é r i eu r apparaît à peu près s table ; beaucoup plus fa ih le qu'à Nouméa, e l l e e s t compensée par 1 'autoconsommation e t surtout par l es produits de la chasse (cerfs , cochons sauvages). Quant aux fluctuations du marché de Nouméa, e l l e s sont régulées par l e recours à 1 'importation. Globalement, s i 1 'on considère l e s t r o i s de l a population, on obtient les données suivantes :

dernières années de recensement

Population : Cons omma t i o n Part de l a recen sé e : t o t a l e par hah. production

: [tonnes) ( k g ) locale (%)

: 1969 100.579 : 3.825 32 83

: 1976 133.233 : 4.721 35 73

: 1983 145.368 : 4.078 28 81

Le fléchissement de l a consommation en 1983 e s t très net ; i l e s t dû en grande par t ie à l'augmentation des prix de l a viande bovine, e t à l a concur- rence des p rodu i t s de subst i tut ion, en par t icul ier l e poulet congelé d o n t on a importé plus de 3.000 tonnes en 1983 (t 15 % en tonnage e t t 22 % en valeur par rapport à. 1982).

i 2, $' r

6. Structure des abattages

Les s ta t i s t iques distinguent traditionnellement 1 'abattage des gros bovins (boeufs e t vaches) e t des veaux. En 1975 f u t créée l a catégorie "Jeunes Bovins", dans l e b u t d ' i n t ens i f i e r l a production, avec une rotation plus rapide des animaux sur les pâturages. En prenant pour référence 1 'année 1976, on obtient l 'évolution suivante pour l es trois dernières années (en nombre de bêtes abattues) :

: Boeufs : Vaches : JB :Total gros: Veaux : Total : : bovins : : général :

: 1976 : 5.761 : 3.548 : 4.381 : 13.690 : 7.670 : 21.360 : : 1981 : 4.457 : 4.222 : 1.266 : 9.945 : 12.281 : 22.226 : : 1982 : 4.683 : 4.407 : ' 1.111 : 10.201 : 12.272 : 22.473 : : 1983 : 4.327 : 3.852 : 1.195 : 9.374 : 10.654 : 20.028 :

La structure des abattages a considérablement changé entre 1976 e t les tmfs dernières années ; 1 'augmentation de l a production de veaux entraîne u n t a u x d'abattage des vaches plus important ( i l passe de 16 à 19 %) ce q u i e s t normal jusqu'à présent, mais i l e s t à craindre que l a baisse de l a con- sommation de veau enregistrée en 1983 ne conduise les éleveurs à u n abattage excessif des mères, q u i pour ra i t mettre en danger l 'évolution du troupeau re- producteur. O n remarque également 1 a bai sse de 1 a catégorie ''jeunes bov ins" ; à l ' o r ig ine , on aba t ta i t sous ce t te dgnomination des "gros veaux", d o n t l e poids unitaire se rapproche aujourd'hui de celui des gros bovins. Le poids moyen des bêtes abattues e s t d ' a i l l eu r s en augmentation pour toutes les caté- gori es (en kg/carcasse) :

Ensemb 7 e Boeufs Vaches J.B. gros bovins \Jeaux

1976 249 208 132 201 92 1983 257 212 198 23 1 107

7. Réparti tion géographique de l a production

La ventilation des abattages par commune en 1983 (voir car te) peut ê t r e comparée à ce l le de 1976. On ass i s te à une chute de production de l a côte Est : 8 % du tonnage abattu, contre 13,5 % en 1976. Sur l a côte Ouest, on voit diminuer 1 'importance de l a région de Gomen-Ouaco, e t de Poya ;

les autres régions sont en augmentation, surtout dans l e Sud. Au t o t a l , les dix communes de l a côte Ouest a l lan t de Païta 3 Gomen représentent en 1983 1 'essentiel de l a production du Terri t o i r e : 2870 tonnes sur 3300, s o i t 87% (82 % en 1976) .

8. Structure de l a production selon 1 'importance des abattages.

L'analyse des abattages en 1983, éleveur par éleveur, a permis de ventiler l a production selon l'importance du tonnage abattu. On obt ient , pour un to ta l de 719 exploitants ayant abattu du bétail ( à 1 ' O C E F e t chez les bouchers de 1 ' intér ieur) , 1 es résul t a t s ci -dessous :

- 35 % o n t abattu moins d'une tonne, s o i t 4 % de l a production . - 41 % " II de 1 à 5 tonnes 2 2 % I I

- 12 % ' I II de 5 à 10 tonnes 'I 19 % 'I

- 7 % " 'I de 10 à 20 tonnes I' 20 % I'

- 5 % " I' plus de 20 tonnes 'I 35 % II

I I

II

II

I I

En résumant, 24 % seulement des é.leyeurs o n t abattu plus de 5 tonnes, ce qui représente 74 % du total de l a production. Autrement d i t , les 3/4 de la production de viande étaient assurés par 172 s ta t ions. Si 1 'on considère seulement les 20 premiers éleveurs du Terr i toire ( d o n t cer- tains possëdent plusieurs s t a t ions ) , i l s produisent à eux seuls environ 30 % de l a viande.

Une ventilation approximative entre éleveurs européens e t mélanésiens a é t é tentée. Sous réserve de quelques vér i f icat ions, on a trouvé une centaine de producteurs mélanésiens, pour u n t o t a l -de 190 tonnes commercialisées, s o i t environ 6 % seulement de l a product ion to ta le . On constate a ins i , en d é p i t du développement de l 'élevage en milieu mélanésien sur l e plan des surfaces e t du cheptel , que l a part du marché q u i lu i revient

1

reste t r è s fa ible , ainsi que l a productivité de ce t élevage, même en tenant compte d 'une autoconsommation sans doute importante.

9. Conclusion, perspectives.

En 1983, l a production de viande bovine représentait en valeur 34 % du total des productions du secteur rural Calédonien (993 millions CFP sur 2891) ; l 'élevage b o v i n r ecue i l l a i t 56 % des aides e t 53 % des prêts consentis dans l e domaine rural (source:DIDER 1983). C'est dire 1 'importance qu ' i l conserve, malgré les e f for t s de diversification dans les autres ac t i - v i tés rural es.

Cependant, depuis deux ou t ro i s ans on a pu l i r e dans l a presse nombre de déclarations alarmistes annonçant l a disparit ion de 1 'élevage ca- lGdonien, motivées essentiellement par les inquiétudes concernant l a réforme foncière. S ' i l n ' e s t pas contestable que des élevages importants o n t disparu, en revanche beaucoup d'éleveurs o n t investi e t progressé dans l a voie de 1 ' in tensif icat ion. Avec la baisse de l a production locale comme des importations ( 1 1, due ã une chute de l a consommation consécutive à une for te augmen- t a t i o n des prix au début de 1983 I$ 2 ) , c ' e s t plutôt l e problème de *la surproduc- t j o n 3 e t de la recherche de débouchés, qui se pose actuellement. Peut ê t r e retrouve-t-on u n cycle pénurie/excédents, t e l que ceux constatés par l e pass&. . .

Si la s t ructure actuel le du troupeau se maintient, e t compte tenu des actions entreprises dans les domaines de l a surveillance san i ta i re , de l 'amélioration génétique, de 1 'agropastoralisme e t de la nutr i t ion des animaux, de 1 a r a t i onal i s a t i on des condi ti ons d ' abattage , on peut prévoi r u n dgveloppement de l a production t a n t en quantité qu'en qual i té . Reste l e pro- hlème de l'écoulement, dans u n environnement économique qui n ' e s t pas favo- rable. A ce t égard, on remarquera que l e p r i x export de l a viande de boeuf au Queensland a diminué, en monnaie constante, de 42 % entre 1980 e t 1982 (JARRAT e t BALL 19831.

d ' i n s i s t e r sur la concentration que nous avons observée dans les s ta t ions les plus importantes. Dans l 'optique d'un développement de l a production de viande, te l que préconisé lors des Etats Généraux du Développement, e t q u ' i l s ' ag isse de l a reconquête du marché local comme de l 'exportation éven- tue l l e , i l e s t certain que ce sont les élevages les plus importants qui

Concernant l a structure actuellle de la production, i l convient

seront les premiers à même de répondre à ce t te demande. I1 res te bien entendu souhaitable de favoriser l e développement des élevages plus mo- destes, e t notamment dans l e secteur mélanésien q u i attend beaucoup de c e t t e ac t iv i t é , mais les progrès ne peuvent ê t r e que lents . Beaucoup d'obs- tacles devront d ' a i l leurs ê t r e surmontés pour arr iver 2 conci 1 i e r 1 'organi- sation de l a société coutumière e t l e s impératifs économiques d'une ac t iv i - t é pastorale productive. On peut se demander à ce t égard s i d 'autres solu- tions que ce l le des groupements d'élevage, actuellement mise en oeuvre avec des résul ta ts incertains, ne devraient pas ê t r e recherchées e t proposées au monde mé1 anés i en.

$2

x x

(1) Les importations de viande bovine subsistent pour rëpondre à une demande spécifique de morceaux d i t s "nobles" (uniquement sur l e boeuf). Elles sont tombiies à 255 tonnes pour l e l e r semestre 1984, contre 415 tonnes pour l e l e r semestre 1983.

( 2 ) Les prix moyens de l a viande au détail o n t augmenté de 40 % pour l e boeuf e t 50 % pour l e veau i3 l a su i t e de la hausse aux éleveurs de Mars 1983.

REFERENCES

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- ANTHEAUME, 1981. Atlas de l a Nouvelle-Calédonie, planche n o 39.

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- B R U N , T R O N C Y , 1984. La tique du bé ta i l . Bull. U P R A , n o 4.

Nouvel 1 e-Cal édonie. Etudes Mé1 anési ennes n o 7 .

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- METRAL, 1968. L'élevage en Nouvelle-Calédonie. Revue Agricole de la Nouvelle-Calédonie, n o l .

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- SAUSSOL, 1979. L'Héritage. Essai sur l e problème foncier mélanésien en Nouvel le-Cal édonie.

- Servi c,e de 1 'Agri cul ture 1977. Rapport annuel.

- SAUSSOL, 1981. Atlas de l a Nouvelle-Calédonie, planche n o 21.

on du Développement de - Statistilques OCEF, Service de 1 'Elevage, Direct 1 ' Economi e Rural e ( D I D E R )

2 3 4 5 6 7 8

9 10 11 12 13 14

15. 1 6 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

Tableau I

Côte Ouest Côte Est Sud e t Iles

Communes

Bou1 oupari Bourail Canal a Dumbea Fari no Hienghene Houailou I l e des Pins Kaal a-Gomen Koné Koumac La Foa Li fou Maré Moi ndou Mont Dore Nouméa Ouégoa Ouvéa Païta Poi ndimi é Ponéri houen Pouébo Pouembou t Poum Poya Sarraméa Thio Touho Voh Yate

TOTAL

Nombre d ' él eveurs Effectif bovins

Hors Tri bus Hors Tri bus Tribus (1). (2 ) Tribus (1) (2)

65

240 4

23 23

5 54 -

40 40 82 70 - -

31 17 3

36 ( -

65 30 61

5 50 22 39 14 7 7

50

s 1. - 1084

890 173

21

3 5

24 - -

62 46 18 67 17 20 3

31 25 8 2 -

35 33 10

6 15 7 5

18 18

4 1 3

41 1

528

5 5

42 - -

82 58 36

167 21 20 3

81 89 12

2 -

71 111

18 16 19 19 5

24 36 .8 1

11 93

1

1056

254 488 164 248 110 320

-13815 17122

441 2093

706 246

2981 -

5336 4856 4266

11087 - -

4233 162 31

1729 -

8561 2142 3862

21 2 7295 1064 5881 1264 1456

135

3935 11

64

142 1050

- -

1977 2105

230 1726 684 534 70

538

254 316

8 -

500 175

94 127 212

257 567 683 560

6 37 25

754

14

104.922

93.243 11.475

204

13.709

6.700 5.790 1.219

66 142

1080 - -

2093 2185

290 2146 700 534 70

678 390 332

8 -

7 52 3 43 150 274 216 321 567 719 , 638

12 37

101

1018 14 - ' _ - 15.876

7.846 6.307 1.723

.--

(1) Recensé (2) Extrapol é

- '. r ~

41 * *

. .

Tableau I I - Répartition des e f fec t i f s bovins (1 ) selon l a t a i l l e des troupeaux (en nombre de t é tes )

1 50 100 400

49 99 399 P l us Communes à à à e t TOTAL

% du Total

2

3 4 5 6 7 8 9

10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

Bouloupari Brurai 1 Canala Dumbea Fa,ri no Hienghene Houaïlou I l e des Pins Kaala-Gomen Koné Koumac La Foa Li fou Maré Moi ndou Mont Dore NoumEa Ouégoa Ouvéa Païta Poindimi6 Ponéri houen Pouebo

' Pouembout Poum Poya Sarram6a Thio Touho Voh Yaté

~~

479 2865

23 6 198 381 709

1478 180

1665 467

1628 666 376 230 369 104 31

1001 288 601 571

1408 111 354

740 754 165 144 23 6

1303 25

~

648 4173

186 174 325 225 646 110 924 589

1511 985

50 160 549 66 -

955 55

510 498 321 229

1078 457 998 28 1

55 -

1186 -

5667 8443 1099

140

325 2622

- 3850 3758

812 3742

252 -

2561 -

525 -

3596 1347 2349.

193 3907

586 2033 830 391 -

1969 -

7087 1783

- 1581

- 1080 420 -

1043 742 849 .

5764 - -

1086 -

- -

4004 I- - ..J

- -

2523 -

2734 -

903

495 -

13881 17264

1521 2093

706 2339 5166

290 7482. 5556 4800

11157 678 390

4565 170

. 3 1 2481 343

8711 2416 4078

533 7862 1783 6519 1276 1493 23 6

4953 25

-~ - . - - - TOTAL 19.763 17.944 , 50.997 32.094 120.798

Côte Ouest 13.636 15.343 42.419 29.691 101.089 83,7 CGte Est 4.893 2.160 8.326 2403 17.782 14,7

- Sud e t I l e s 1.234 441 252 1.927 196

(1) Ensemble hors-Tribus + T r i b u s . Pour les Tribus, c ' e s t l ' e f f e c t i f extrapolé qui a é té pris e i compte.