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Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le 20 février 1794,
L’île Bourbon devient l’île de la Réunion
Date : 20 février 2015
Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense
pendant 5 jours – la prochaine revue de presse défense
sera diffusée le jeudi 26 février 2015
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La Quadrature du net et FFDN s’attaquent aux décrets d’applications de la
LPM
L’exécutif français conforte la dissuasion
Discours du président de la République sur la dissuasion nucléaire depuis la base aérienne 125 d’Istres
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Sommet antiterroriste à Washington : l’heure di bilan
Pourquoi Riyad a tranché en faveur de Doha et non du Caire ?
L’organisation de l’Etat islamique ébranle les frontières du Proche-Orient : vers un nouveau découpage de la région ?
3) Armements - Industries - Économie : Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne
Hyundai Heavy industries en perte pour 2014
Bruxelles et Berlin divisés face à la proposition grecque
L’Inde anticipe ses besoins navals avec 7 frégates et 6 SNA
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Visite de François Hollande et Jean-Yves Le Drian au sein des Forces
aériennes stratégiques
Sentinelle : surveillance, secours et assistance à personne en danger
Visite du CEMA sur la base aérienne d’Orange
Ebola : formation NRBC au CeFOS
Neuf élèves-officiers donnent l’exemple
5) Zones de conflits : Bombardement des populations d’Abadam au Niger : qui a fait le sale
boulot pour Boko Haram ?
Qui contrôle la banlieue de Damas ?
Irak : les Américains pour une offensive sur Mossoul en avril-mai
l’ONU envisage de publier une liste des criminels de guerre en Syrie
6) Renseignements et menaces : Burundi : une manifestation en forme d’avertissement pour le pouvoir
L’interception d’un bombardier russe vue par son équipage
La grande peur des Italiens
Erythrée : dictature à huit clos
7) Sécurité intérieure : Poussée radicale dans les mosquées françaises
8) Énergie environnement climat : Modification des attributions des futurs parcs éoliens offshore
Une voiture électrique Apple en production dès 2020 ?
Afrique – Ebola : « il faut des fonds supplémentaires »
9) Géopolitique de la culture : Djihad : le témoignage des parents de Pierre Choulet, mort en Kamikaze
La hijra : ces musulmans qui quittent la France pour pratiquer un « islam sain »
10) Géopolitique de l’information : Google vent debout contre les cyber-raids du FBI partout dans le monde
Voiture automatisée : Sony se penche sur un système Linux
Espionnage : les cartes SIM de Gemalto piratées par la NSA
Cazeneuve veut rallier les géants de la Silicon Valley à la lutte contre le terrorisme
Fibre optique : le rapport Champsaur préconise l’extinction du cuivre par zones
11) Jour après Jour : le 20 février
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Corruption isn’t what is holding the Chinese military back
Submarine builder left in the dark
IS Urges Jihadist Attacks on Rome
Lockheed CEO Says Jihadi Threat Buoys Mideast Sales in Oil Slump
Nuclear Submarine to rule seas by year-end
Debt Strangles Pakistan’s Naval Ambitions
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : La Quadrature du net et FFDN s’attaquent aux décrets d’applications de la LPM Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date 20 février 2015
Auteurs : Louis Adam Adressé par Elie Billaudaz
La Quadrature du net, en lien avec la Fédération FFFN qui regroupe plusieurs fournisseurs
d’accès indépendant, a annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’État attaquant
l’un des décrets d’application de la Loi de Programmation Militaire. C’est ce décret portant
sur l’article 20, publié le 24 décembre 2014, qui est visé par le recours des deux associations.
Ce dernier encadre la façon dont les autorités françaises devront appliquer l’article 20 de la
LPM, qui met en place la façon dont les services de police pourront accéder aux métadonnées
de connexions des utilisateurs en s’appuyant sur les informations conservées par les FAI et
hébergeurs. Une occasion en or pour les opposants à cette loi : comme le remarque Benjamin
Bayart, président de la FFDN sur son blog, la publication de ce décret est l’occasion de
remettre en cause l’ensemble des dispositions légales encadrant la surveillance des données de
connexions en France. « Il fallait attendre une occasion pour apporter tout ça devant une de
ces hautes juridictions. Par exemple, en attaquant un décret qui parlerait de ça. Mais un décret,
ça doit s'attaquer dans les deux mois suivant sa publication. Il fallait donc attendre la
publication d'un décret tout neuf. »
L’occasion rêvée pour relancer le débat
Les associations à l’origine du recours mentionnent plusieurs arguments venant remettre en
question le décret : d’une part, plusieurs arguments s’attaquent à la forme, remettant en
questions certains points de procédures non respectés. Benjamin Bayart cite ainsi en exemple
le fait que le décret en question n’a pas été transmis à la Commission européenne avant sa
publication officielle De la même manière l’association relève que les mesures détaillées par
la loi ne sont pas encadrées par la CNCIS, organisme ayant vocation à contrôler les
interceptions et écoutes administratives. Mais plus que des questions de forme, les
associations s’attaquent au travers de ce décret à l’ensemble du droit français en matière
d’interception et de rétention des métadonnées de connexion, en s’appuyant sur une décision
rendue en avril 2014 par la Cour de Justice Européenne. Cette décision venait porter un coup
d’arrêt à la surveillance généralisée des internautes, instaurée au travers d’une première
directive européenne datée de 2006. L’arrêt de la cour précisait ainsi que « la directive
2006/24 concerne de manière globale l’ensemble des personnes faisant usage de services de
communications électroniques, sans toutefois que les personnes dont les données sont
conservées se trouvent, même indirectement, dans une situation susceptible de donner lieu à
des poursuites pénales. » C’est sur la contradiction entre ce principe interdisant la surveillance
généralisée et celle mise en place par l’article 20 que les associations FFDN et LQDN
entendent baser leur recours. Selon le blog de la FFDN, la procédure devrait prendre entre 18
et 24 mois environ avant d’arriver à son terme. A travers cette offensive, les associations à
l’origine du recours entendent « mettre fin à un régime de surveillance intrusif, imposé et
renforcé en Europe depuis une vingtaine d'années. » L’objectif final pour les associations
impliquées est de permettre l’ouverture d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité, qui
permettrait au Conseil constitutionnel de se pencher sur cette loi, ce qui n’avait pas été fait
lors de sa promulgation.
THEME 1 - 2 : L’exécutif français conforte la dissuasion Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Dans la continuité des précédents mandats présidentiels, le président de la République,
chef d’Etat et chef des armées a prononcé son discours de mi-mandat sur la dissuasion le
19 décembre sur la base aérienne d’Istres. Cette conférence de presse est l’occasion pour
la France de présenter au pays, aux forces armées et au monde sa position en matière de
doctrine d’utilisation de la dissuasion, de ses composantes et de la définition des intérêts
vitaux.
La dissuasion nucléaire « sanctuarisée »
Les crédits alloués à la dissuasion sont sanctuarisés avec 3,5 milliards d’euros pour 2015, soit
11% du budget annuel de la Défense et 12,3% sur la totalité des ressources de la loi de
programmation militaire (2014-2019). L’Exécutif maintient également la Force océanique
stratégique (FOST) avec ses 4 SNLE dotés de missiles balistiques et la Force aérienne
stratégique (FAS) avec, entre autre, ses 20 Rafale, 23 Mirage 2000N et 14 ravitailleurs.
L’Etat confirme les programmes en cours
La conférence de presse fut aussi l’occasion pour le président de la République de confirmer
le déploiement d’une nouvelle version de missiles balistiques avec le M51-2 à partir de 2016,
la poursuite du programme de SNLE de 3ème génération, la poursuite des remplacements des
Mirage 2000N par les Rafale, et l’évolution des missiles de croisière ASMP-A (air-sol
moyenne portée améliorée) embarqués sur les avions de chasse jusqu’à leur remplacement par
l’ASN4G. La France dispose de « moins de 300 têtes nucléaires, de trois lots de 16 missiles
portés par des sous-marins et 54 missiles ASMP-A ».
THEME 1 - 2 : Discours du président de la République sur la dissuasion nucléaire depuis la base aérienne 125 d’Istres
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 20 février 2015
Auteur : armée de l’air Adressé par André Dulou
Jeudi 19 février, M. François Hollande accompagné de Jean-Yves Le Drian, ministre de la
Défense, s’est rendu sur la base aérienne (BA) 125 d’Istres pour prononcer un discours sur la
dissuasion nucléaire.
« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse et montre que le temps de la
dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. » Sept ans après son prédécesseur, dans ce
traditionnel discours sur la dissuasion nucléaire, François Hollande confirme l’intérêt de cette
dissuasion nucléaire pour la France, tout en soulignant l’évolution du contexte international.
« Il ne saurait être question (…) de baisser la garde », dans le domaine de la dissuasion
nucléaire, a fermement rappelé le président de la République, même si « la France ne se sent
pas directement agressée (et qu’elle) n’a pas d’ennemi déclaré ». Dans la politique de défense
de la France, la dissuasion nucléaire a plus que jamais sa place. Le président a d’ailleurs
confirmé son attachement aux deux composantes sous-marine et aéroportée : « toutes deux
concourent à l’ensemble des missions de la dissuasion et c’est leur complémentarité qui
permet au chef de l’Etat de disposer, à tout moment, de la gamme d’options nécessaires et
suffisantes et de ne jamais être tributaire d’un seul type de moyens ». Afin de conserver la
crédibilité de ces deux composantes et malgré un contexte budgétaire contraint, François
Hollande a confirmé leur nécessaire modernisation : la mise en œuvre des adaptations futures
du missile M51 destiné aux sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), la poursuite d’études pour
préparer des SNLE 3e génération, le remplacement progressif des derniers Mirage 2000N par
des Rafale et les études pour faire évoluer le missile de croisière ASMP-A (air-sol moyenne
portée améliorée) et préparer son successeur l’ASN4G. Le chef des armées a également
précisé : « Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le renouvellement de la
flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et les deux premiers
seront livrés à partir de 2018. ».
« La France doit être lucide. Elle sait qu’il ne suffit pas de proclamer le désarmement
nucléaire immédiat et total, il faut que la réalité des actes de chacun soit cohérente avec les
discours. » Dans le domaine du nucléaire militaire, la France doit compter avec de nouvelles
puissances qui cherchent à émerger. A ce sujet, le président de la République a rappelé que
« l’accroissement du nombre d'États possédant l'arme nucléaire (est) un risque majeur pour
la paix ». Et de rajouter « En même temps (que la France) est prête à se défendre, elle ne veut
pas pour autant renoncer à l’objectif même du désarmement, y compris du désarmement
nucléaire. La France, c’est une puissance de paix, et c’est pourquoi elle se défend, pour la
paix ! »
« Je tenais à venir ici à Istres pour faire cet exercice de vérité, de transparence, et en même
temps, de reconnaissance de ce qu’est la Force de dissuasion pour notre pays ». « Pour
réaffirmer l’enjeu fondamental qu’elle représente (…) pour la sécurité de la France. (…)
Indépendance, liberté, capacité à faire prévaloir nos valeurs, voilà pourquoi nous devons
chaque jour, assurer la permanence de la dissuasion nucléaire et être capables, à chaque
instant, d’en améliorer encore l’organisation, le fonctionnement et les armes. »
Enfin, le président de la République a rappelé que la dissuasion nucléaire était
complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en emportant des armements
conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités duales ont réalisé environ
un quart des frappes effectuées par des avions français lors des opérations en Libye et au
Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et contribuent tous les jours à l’alerte de
défense aérienne. »
Pour l’intégralité du discours :
http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-sur-la-dissuasion-nucleaire-deplacement-aupres-des-forces-aeriennes-strategiques-istres-3
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Sommet antiterroriste à Washington : l’heure di bilan Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 20 février 2015
Auteur : Anne-Marie Capomaccio
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Nasser Judeh, le ministre jordanien des Affaires étrangères, a rappelé que les victimes les plus
nombreuses sont des musulmans, à Washington, le 19 février 2015.REUTERS/Joshua
Roberts
Le sommet international sur la lutte contre le terrorisme s'est terminé jeudi soir à Washington.
Cette journée était consacrée aux politiques gouvernementales, exposées par les représentants
de 60 pays, parmi lesquels la France, le Kenya, la Jordanie, des pays récemment touchés par
des attentats. Le constat fait par les intervenants, d’où qu’ils viennent, est le même : le
recrutement des terroristes s’appuie sur les dysfonctionnements de nos sociétés. Le ministre
jordanien des Affaires étrangères, sur ce point, a rappelé que les victimes les plus nombreuses
sont des musulmans. Nasser Judeh a annoncé une prochaine initiative des pays arabes, dont la
voix est, d’après lui, peu audible dans la lutte contre les groupes terroristes. « Pendant
combien de temps le monde va-t-il laisser ce phénomène prendre de l’ampleur, et se répandre
de manière incontrôlée ? L’extrémisme violent n’est pas sans lien avec ce qui se passe en
Syrie, en Irak, en Palestine, au Yémen, en Libye, et ailleurs. Et oui, les conditions
économiques sont un terrain fertile pour répandre cette idéologie. Tout est question
d’éducation », a déclaré Nasser Judeh. Les problèmes liés à ces conflits ou aux communautés
défavorisées n'ont pas été les seuls points importants abordés lors du sommet. Autre constat
majeur : l'utilisation d'internet par les réseaux extrémistes. Lors de son intervention, le
chercheur britannique Peter Neumann explique que la Toile et les réseaux sociaux ont
quasiment été abandonnés aux terroristes et que les gouvernements ne sont pas au niveau. De
quoi entraîner des questions, salutaires sans doute, mais des questions gênantes sur les
politiques menées par les Etats et les moyens, probablement insuffisants, consacrés au secteur.
Des questions, aussi, sur les échanges d'informations et sur la protection de la vie privée. Des
points qui font débat. La culture de chaque pays est différente. En Europe, on ne veut pas de
surveillance sans garde-fous et on se méfie d'éventuelles violations de la vie privée. Aux
Etats-Unis, tout le monde ne comprend pas ce concept. Certaines voix se sont élevées pour
critiquer un sommet qui n’apporte rien de neuf dans la connaissance du phénomène terroriste.
La Maison Blanche répond que des liens se tissent entre les pays, pour une bataille de longue
haleine qui s’annonce. Une bataille qui, d’après les meilleurs connaisseurs du dossier, sera
laissée en héritage à la prochaine génération. Et ce point fait l’unanimité.
THEME 2 - 2 : Pourquoi Riyad a tranché en faveur de Doha et non du Caire ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 20 février 2015
Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Toshifumi Kitamura/AFP
En apportant son soutien au Qatar dans son différend avec l'Égypte, le Conseil de
coopération du Golfe a surpris tout le monde. Tentative d'explication.
La normalisation des rapports entre le Qatar et l'Égypte, annoncée en décembre dernier sous
la pression de l'Arabie saoudite, n'aura pas fait long feu. Critiquée par Doha pour avoir mené
une action unilatérale en Libye, Le Caire a répondu de façon cinglante en accusant le Qatar de
« soutenir le terrorisme ». Il n'en fallait pas plus pour que Doha décide de rappeler son
ambassadeur en Égypte, confirmant ainsi qu'entre les deux pays, la hache de guerre n'est
toujours pas enterrée. Car si le désaccord ne concerne plus la situation en Égypte mais la
gestion du cas libyen, le différend fondamental reste le même. Alors que le président égyptien
Abdel Fattah al-Sissi a déclaré la guerre aux mouvances islamistes, Frères musulmans et État
islamique confondus, sous couvert de lutte contre le terrorisme en Égypte comme en Libye, le
Qatar « semble de son côté soutenir les mouvances islamistes libyennes », comme il l'a fait
précédemment avec les Frères musulmans en Égypte. C'est donc deux visions en
fondamentale opposition qui s'entrechoquent puisque, d'un côté, le soutien aux mouvements
islamistes fait partie de la stratégie régionale du Qatar, alors que, de l'autre, la guerre menée
contre ces mêmes mouvements est un moyen d'asseoir la légitimité du président Sissi et de
permettre à l'Égypte de se positionner comme une puissance régionale. Interrogé sur le sujet
par L'Orient-Le Jour, Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l'Iris, spécialiste du Proche
et du Moyen-Orient, rappelle qu' « une grande partie de l'opinion publique et la presse
égyptienne sont également très remontées contre le Qatar. Le hashtag Twitter le plus
populaire en Égypte depuis une semaine est une insulte grossière contre le Qatar », précise le
chercheur. Après l'affaire des journalistes d'al-Jazeera, qui est loin d'être définitivement
réglée, ce nouveau clash diplomatique entre les deux pays risque d'annihiler tous les efforts de
Riyad pour former un bloc sunnite uni (Conseil de coopération du Golfe + Égypte) dans une
perspective de double lutte à la fois contre « l'axe chiite » et contre le terrorisme.
Un rééquilibrage ?
Dans les précédents différends entre l'Égypte et le Qatar, les pays du CCG, Arabie saoudite en
tête, avaient systématiquement soutenu Le Caire quitte à refroidir leur relation avec le voisin
qatari. Les deux exemples les plus marquants étant l'aide financière versée par Riyad à
l'Égypte depuis la chute de l'ex-président Mohammad Morsi et la participation des forces
aériennes émiraties aux côtés des forces aériennes égyptiennes en Libye. Aussi, il est peu dire
que la réaction des puissances du Golfe à cette nouvelle altercation entre les deux pays était
attendue. Elle n'en a pas été moins surprenante pour autant. Rompant avec sa position
habituelle, le CCG a apporté son soutien au Qatar en déclarant que les accusations
égyptiennes étaient infondées et erronées, et qu'elles « ne contribuaient pas à renforcer la
solidarité arabe ». Si cette déclaration ne signifie en aucune façon la fin de l'alliance avec
l'Égypte, qui repose sur des bases nettement plus solides, ce changement de cap, que certains
pourrait qualifier de rééquilibrage, porte à interrogation. L'hypothèse la plus plausible est que
la dépendance actuelle de l'Égypte du CCG est beaucoup trop importante pour que Le Caire
puisse se permettre de réagir de façon négative à cette prise de position. Ayant conscience de
cela, les pays du CCG, probablement menés par un royaume saoudien en pleine période de
transition, ont certainement préféré assurer la pérennité de leurs relations avec leur voisin
qatari alors de nombreuses menaces pèsent sur la stabilité de la région.
Pour Karim Émile Bitar, cette situation est surtout révélatrice du « tragique » déclin de
l'Égypte. « Un grand pays comme l'Égypte, avec 7 000 ans d'histoire et 85 millions
d'habitants, est aujourd'hui ballotté par les querelles intestines entre les monarchies pétrolières
du Golfe, qui n'étaient pas encore indépendantes quand l'Égypte était le cœur battant du
monde arabe », explique-t-il à ce sujet.
THEME 2 - 3 : L’organisation de l’Etat islamique ébranle les frontières du Proche-Orient : vers un nouveau découpage de la région ? Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 20 février 2015
Auteur : Sylvain Cypel Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Soldats de l'État islamique, image de propagande.
En Irak, les huit années de guerre et d’occupation américaine ont généré, entre autres
conséquences néfastes que l’on n’a pas fini de mesurer, un bouleversement dans les rapports
historiques qu’entretenaient chiites et sunnites avec un pays créé par les accords Sykes-Picot
en 1916. Deux chercheurs, Myriam Benraad et Pierre-Jean Luizard se sont attachés à replacer
l’émergence apparemment soudaine de Daech dans l’histoire moderne de la région, et
analysent comment l’organisation s’y insère et s’en démarque tout à la fois. C’est l’un des
paradoxes les plus frappants de la situation en Irak. Les forces chiites, qui dominent son
gouvernement, y apparaissent en première ligne de la préservation de la structure d’un pays
créé il y a 95 ans et dont elles furent — avec les Kurdes — les principales victimes. Quant
aux forces sunnites, représentées aujourd’hui par l’organisation de l’État islamique (OEI), ou
« Daech », elles revendiquent désormais le démantèlement des frontières issues du partage
du Proche-Orient après la première guerre mondiale, un partage qui avait pourtant fait de la
minorité sunnite irakienne le maître de ce nouveau pays quel qu’en soit le régime. Le monde à
l’envers, donc, symptomatique des bouleversements générés par la guerre américaine en Irak
menée il y a douze ans, dont on ne fait visiblement que commencer de mesurer toutes les
conséquences. Tel est le verdict commun à deux chercheurs, Myriam Benraad et Pierre-Jean
Luizard, qui publient chacun un ouvrage occasionné par l’émergence soudaine de Daech, dans
lequel ils visent, au-delà de ses aspects spectaculaires dans leur cruauté, à en dégager la
rationalité en l’inscrivant dans l’histoire moderne de la région, pour analyser à la fois
comment l’organisation de l’État islamique s’y insère et comment elle s’en démarque.
Essentiellement historique, le livre de Benraad, Irak, la revanche de l’Histoire. De
l’occupation étrangère à l’État islamique, est exclusivement centré sur l’Irak. Plus
sociopolitique, celui de Luizard, Le piège Daech. L’État islamique ou le retour de l’Histoire,
élargit la réflexion à la Syrie et aux enjeux généraux dans la région, proposant une analyse
plus complète du phénomène OEI.
Confessionnalisation de la vie politique
Les deux auteurs insistent sur les responsabilités, écrasantes à leurs yeux, des idéologues
américains qui ont façonné l’après-« victoire » en Irak sous la forme d’une plongée dans les
conflits internes entre communautés. Benraad, en particulier, indique combien « les mariages
mixtes [sunnites-chiites] étaient monnaie courante à Bagdad avant 2000 » (près du tiers des
unions) avant que les Américains, armés d’une « lecture confessionnelle de l’Irak »
n’imposent leur regard idéologique à une société à laquelle, au fond, ils ne comprenaient rien
et ne dressent les communautés les unes contre les autres. La chercheuse rappelle par exemple
les thèses développées par l’idéologue néoconservateur David Wurmser, pour qui les sunnites
étaient, en bloc, à ranger du côté des partisans de Saddam Hussein, les chiites devenant, dans
une pensée binaire, les alliés naturels des États-Unis. « L’exacerbation de la religiosité dans
l’Irak post-baasiste a moins procédé d’une conflictualité millénaire entre musulmans chiites
et sunnites que de l’approche fragmentaire de cette société développée par les États-Unis »,
écrit Benraad, qui crédite Washington d’une responsabilité primordiale dans « la
confessionnalisation à outrance » de la vie politique interne du pays. La chercheuse montre
ainsi de manière convaincante combien le projet politique d’Al-Qaida n’avait « pas capté le
soutien des populations » lors du premier soulèvement sunnite de 2004 et combien
d’errements politiques américains en soutien au régime central de plus en plus corrompu et
anti-sunnite de Nouri Al-Maliki, le « partenariat stratégique » mis en place par l’occupant
avec les tribus sunnites, initialement avec leur vaste soutien, va progressivement se déliter.
Les sunnites, des « orphelins à la table du diable »
À partir de 2011, la plupart des mouvements sunnites qui s’étaient fait auparavant les chantres
d’un Irak centralisé basculent dans l’option fédéraliste. Un « revirement [qui] découle d’une
marginalisation devenue intenable pour eux » menée par le gouvernement Maliki, identifié
par les sunnites à l’occupant. Née dans les cartons d’une administration américaine ignorante
des réalités, la prophétie autoréalisatrice de la partition de l’Irak entre communautés se met en
place. La voie est pavée vers la montée en force de l’organisation de l’État islamique, une
organisation proclamée en 2006 qui entendait dès l’abord s’étendre sur les provinces sunnites
« pour protéger notre foi et nos fidèles » devenus « des orphelins à la table du diable » que
représente le pouvoir partagé entre chiites et Kurdes. Il ne reste à l’OEI qu’à imposer sa
domination aux autres fractions sunnites, ce que la guerre en Syrie va l’aider à mener à bien.
Luizard n’est pas moins sévère, qui évoque l’« amateurisme stupéfiant dans la gestion de
l’occupation et l’incompréhension totale de l’histoire et de la dynamique des rapports entre
l’État irakien et sa société », dont Washington a fait preuve. Le « piège » qu’il évoque en
titre et que tend l’OEI aujourd’hui consiste, pour faire court, à tirer le fil de la
confessionnalisation des conflits non seulement en Irak et en Syrie, mais dans toute la région,
et de parvenir à y entrainer l’Occident pour le mener à sa perte, l’organisation étant
convaincue que cette intervention serait son tombeau. Le chercheur brosse un tableau succinct
mais fidèle des méthodes utilisées par l’OEI pour s’imposer, montrant comment elle remplit à
la fois un vide politique et un besoin des populations sunnites, et de l’absence de projet
politique réel (hormis « vaincre » l’ennemi) qui caractérise les pays occidentaux. La grande
force de l’organisation est que, contrairement aux Américains mais aussi à l’armée irakienne,
elle n’apparait pas aux sunnites « comme une force d’occupation étrangère ». Par ailleurs,
elle attire tous ceux que préoccupe la lutte contre la corruption. Surtout, l’OEI reçoit un
soutien actif ou passif des sunnites « parce qu’elle leur permet de reconquérir une visibilité
politique », et parce que le gouvernement irakien en place a amplement épuisé les possibilités
de compromis avec eux.
Légitimité des États en cause
Mais l’apport principal de Luizard touche à la question centrale de la recomposition des
frontières. Pas seulement parce que « l’effondrement de l’État irakien » lui apparaît comme
la probabilité la plus plausible désormais (ce qui impacterait inéluctablement le sort futur de
la Syrie voisine), mais parce que l’OEI a fait de « la dénonciation générale de la légitimité
des États de la région » sa revendication centrale, ce qui constitue le véritable
bouleversement qu’elle entend initier. Ce n’est pas la première fois qu’un mouvement
politique tend à abolir au Proche-Orient les frontières issues de son partage entre les
puissances coloniales, le Royaume-Uni et la France, au lendemain de la première guerre
mondiale. Les divers nationalismes panarabes (nassérisme, baassisme, Kaoumioun el-
Arab…), à l’ère moderne, ont tous joué de l’idée d’abolir les « frontières Sykes-Picot »,
comme on les a dénommées. Précisément parce que les États nés de ce partage au Machrek
apparaissaient peu légitimes et que « leur viabilité était largement viciée dès l’origine »,
écrit le chercheur. Mais ces nationalismes, une fois au pouvoir, ont tous rapidement avalisé
ces frontières pour mieux garantir leur domination sur leur propre territoire. Pour la première
fois, avec l’Organisation de l’État islamique, un remodelage complet des frontières du
Proche-Orient, fondé sur des considérations mêlant arabité et confessionnalité apparaît
plausible, en « offrant aux communautés sunnites qu’il sollicite une sortie par le haut »
(l’instauration de leur propre État), là où Al-Qaida « n’offre de son côté que le terrorisme et
une guerre sans fin, avec une perspective très lointaine et peu réaliste d’instauration du
califat ». C’est ce qui fait, en tout cas, la force d’une mouvance politique dont le chercheur
nous parait cependant surestimer par moments la capacité tant militaire que financière. De
même, sa propension à juger que l’émergence de l’OEI inaugure une nouvelle période
historique longue nous semble la plus spéculative de son ouvrage. Mais quel que soit l’avenir,
un fait lui parait acté : « une longue période historique s’achève. On ne reviendra pas au
Moyen-Orient que nous avons connu depuis un siècle ». En attendant que l’histoire se fasse,
aujourd’hui, et comme il l’indique par ailleurs, « l’État islamique n’est fort que de la
faiblesse de ses adversaires », la coalition qui intervient contre lui n’ayant « aucune
perspective politique à offrir aux populations qui se sont ralliées à l’État islamique ».
Luizard en donne un exemple édifiant. Lorsque Laurent Fabius, écrit-il, « parle d’‟aider le
gouvernement de Bagdad à rétablir sa souveraineté“, se rend-il compte que c’est
certainement aujourd’hui la dernière chose que souhaitent les habitants de Mossoul, de Tikrit
et de Fallouja ? ». Car même si l’organisation était éradiquée, « sa défaite militaire ne
règlerait rien si les causes de son succès initial ne sont pas prises en compte ».
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date : 20 février 2015
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Pour Airbus Helicopters, la Pologne représente un enjeu majeur : ce pays, qui maintient ses
dépenses militaires, a lancé un appel d’offres portant sur 70 hélicoptères multi-rôles pour un
montant estimé à plus de 2,5 milliards d’euros. En outre, il est aussi question pour les forces
polonaises, de se doter d’une trentaine d’hélicoptères d’attaque. Or, pour les activités
militaires de l’ex-Eurocopter, l’exportation est une priorité. Pour le premier appel d’offres,
Airbus Helicopters a proposé l’EC-725 Caracal, face au Sikorsky S-70 Black Hawk et à
l’AgustaWestland AW149. Pour le second, le Tigre est en compétition avec l’AH-64 Apache
de Boeing et l’AW-129. Sans attendre les résultats de ces appels d’offres, Airbus Helicopters
a inauguré, le 19 février, un centre de recherche et de développement à Lodz, en Pologne,
comme il en existe déjà en France, en Allemagne et en Espagne. « Nous sommes maintenant à
Lodz parce que nous avons trouvé ici de très bons ingénieurs, un très bon environnement pour
des investissements », a expliqué Guillaume Faury, le PDG d’Airbus Helicopters. Et aussi
parce que l’on y trouve une école polytechnique qui a « participé à la conception des hélices
pour l’hélicoptère hybride expérimental d’Airbus, qui a battu le record du monde de vitesse »,
a précisé Tomasz Krysinski, le vice-président du constructeur pour la recherche et
l’innovation. « Nous commençons avec 10 personnes alors qu’à terme, le bureau emploiera
100 personnes », a-t-il ajouté. « Nous sommes convaincus de la capacité d’Airbus Group de
proposer des produits mais aussi d’offrir l’opportunité pour l’industrie polonaise de prendre
part à un rôle plus important, de participer à l’avenir à des programmes d’envergure, que ce
soit des programmes militaires ou civils, que le groupe Airbus lance et développe par
nature », avait fait valoir, en juillet dernier, le patron d’Airbus Helicopters. Voilà de quoi
inciter Varsovie à choisir le Caracal et le Tigre, même si le constructeur se défend de lier
l’inauguration de ce centre de recherche au gain d’au moins un des deux appels d’offres.
D’autant plus que ces appareils seront assemblés à Lodz si les contrats sont attribués à Airbus
Helicopters, en vertu d’un accord industriel conclu en 2013 avec l’industriel polonais WZL1.
Dans le même temps, Turbomeca, qui fournit les turbines, devrait installer une chaîne
d’assemblage en Pologne, de même que Safran, qui dispose déjà d’une usine qui, implantée à
Sedziszow Malopolski, produits des composants pour moteurs. Mme le maire de Lodz, Hanna
Zdanowska, voit d’ailleurs tous les bénéfices que sa ville pourrait tirer en cas de victoire
d’Airbus Helicopters. « «Un tel investissement signifierait pour Lodz 1.000 nouveaux postes
de travail », a-t-elle affirmé, selon l’AFP.
THEME 3 - 2 : Hyundai Heavy industries en perte pour 2014 Source, journal ou site Internet : marines et Océans/AFP
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le groupe sud-coréen Hyundai Heavy Industries (HII) a annoncé une perte nette de 1,760
milliard d’euros et une perte opérationnelle à hauteur de 2,6 milliards d’euros. En 2014, son
chiffre d’affaires a reculé de 3% pour s’établir à 42,064 milliards d’euros. L’accentuation de
la concurrence chinoise et surtout le ralentissement de l’économie mondiale sont les deux
facteurs évoqués pour expliquer ces résultats. Le groupe industriel consent aujourd’hui des
réductions de prix. HHI est un conglomérat aux multiples activités : construction navale,
production d’infrastructures offshore, de machineries, d’équipements de construction,
d’équipements d’énergies renouvelables, d’infrastructures électriques. Le groupe détient
aujourd’hui le plus grand chantier naval du monde et 15% de parts de marché sur la
construction navale.
THEME 3 - 3 : Bruxelles et Berlin divisés face à la proposition grecque Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 20 février 2015
Auteur : avec AFP
Adressé par Elie Billaudaz
L'essentiel
La Grèce avait jusqu'au 20 février pour demander officiellement l'extension du plan d'aide
actuel.
Dans le document transmis jeudi, les autorités grecques promettent « l'équilibre
budgétaire » pendant six mois, mais refusent toujours l'austérité.
L'Eurogroupe répondra officiellement lors d'une réunion, vendredi.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Strasbourg, le 22
octobre. FREDERICK FLORIN/AFP
Athènes et la zone euro, emmenée par l'Allemagne, se préparaient vendredi 20 février à un
nouveau face-à-face lors d'une réunion de l'Eurogroupe, pour tenter d'arracher un compromis
sur le prolongement du financement pour la Grèce, sous peine de rouvrir une nouvelle période
d'incertitude pour l'Europe. Jeudi, la lettre du gouvernement grec demandant à la zone euro
une extension de l'accord d'assistance financière a été qualifiée de signal « positif » qui
« ouvre la voie à un compromis », par le président de la Commission européenne, Jean-
Claude Juncker, après plusieurs semaines de doutes et de négociations ratées, selon une porte-
parole de la Commission. Inversement, le porte-parole du ministre des finances allemand,
Martin Jäger, a jugé que la proposition grecque ne représentait « pas une solution
substantielle » et « ne répondait pas aux critères » fixés par la zone euro, car« en réalité elle
s'oriente vers un financement relais, sans remplir les exigences du programme ».
ÉCHANGES MUSCLÉS
Réagissant à cette déclaration, Athènes a laissé entendre que certains membres de la zone euro
ne voulaient « pas de solution ».Le communiqué présenté par le gouvernement grec comme
une réaction à la déclaration de M. Jäger conclut : « L'Eurogroupe demain [vendredi] a deux
options : accepter ou rejeter la demande grecque. Cela laissera apparaître qui veut une
solution et qui n'en veut pas. »Pour tenter d'éteindre le feu et de rouvrir le dialogue après les
propos de son collègue, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a déclaré que la
demande d'aide grecque, si elle n'est « pas suffisante », doit néanmoins « être utilisée comme
point de départ des négociations ». Des échanges musclés qui laissent augurer de nouvelles
négociations compliquées entre Athènes et les Européens, et notamment entre les trois
acteurs-clé du dossier : le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, le ministre des
finances allemand, Wolfgang Schäuble, et le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
Athènes espère arriver à « un accord » vendredi lors de la réunion des ministres des finances
de la zone euro sur la question de la poursuite du plan d'aide, indiquait jeudi 19 février le
vice-premier ministre grec.
LA SUPERVISION DES CRÉANCIERS ACCEPTÉE
Dans la lettre adressée à l'Eurogroupe, le gouvernement d'Alexis Tsipras accepte la
supervision des ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds
monétaire international), même s'il n'utilise plus le mot « troïka ». Il s'engage à « financer
pleinement toute nouvelle mesure tout en s'abstenant de toute action unilatérale qui saperait
les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière ». On retrouve
notamment dans le document les demandes suivantes : pouvoir abaisser le niveau d'excédent
primaire du budget de l'Etat grec (avant paiement des dettes) pour les années 2015 et 2016 au-
dessous du seuil de 3 % du produit intérieur brut prévu par le programme actuel, et relever le
plafond d'émissions de bons du Trésor. Athènes souhaite également pouvoir appliquer une
partie de son programme d'urgence sociale.
LA GRÈCE PROMET « L'ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE » PENDANT SIX MOIS
En échange, le gouvernement grec promet« l'équilibre budgétaire » pendant cette période et
verrait d'un œil positif certaines des exigences de la « troïka » telles que le lancement de
réformes visant à renforcer l'indépendance de l'administration fiscale et la modernisation du
système judiciaire afin de lutter contre les oligarques. En revanche, le pays refuse toute
nouvelle baisse des retraites, hausse de la TVA ou flexibilisation du droit du travail… Et ne
veut pas entendre parler de mesures unilatérales. La question est aussi de savoir si ce que la
Grèce désigne comme l'accord cadre d'assistance financière (Master Financial Assistance
Facility Agreement, MFAFA, en anglais) porte uniquement sur l'accord de prêt conclu entre
Athènes et ses créanciers ou s'il inclut tout ou partie du « memorandum » qui lui est associé,
et que le gouvernement d'Alexis Tsipras a d'ores et déjà rejeté.
THEME 3 - 4 : L’Inde anticipe ses besoins navals avec 7 frégates et 6 SNA Source, journal ou site Internet : The Economic Times
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le gouvernement indien a confirmé cette semaine devoir augmenter la taille de sa marine afin
de défendre ses zones d’intérêts stratégiques : le Golfe persique et le détroit de Malacca. Il a
aussi précisé que ce sont des chantiers navals indiens qui seraient chargés de la construction
des navires envisagés : 7 frégates et 6 SNA*.
7 frégates en construction locale
4 frégates seront construites sur le chantier naval de Mazagon Dock de Mumbai (Bombay), 3
autres seront produites à Kolkata (Calcutta) par Garden Reach Shipbuilders and Engineers,
chantier naval sous contrôle administratif du Ministère de la défense. Ces frégates
multimissions seront plus rapides et plus armées que les bâtiments récemment sortis des
chantiers navals, les frégates de Shivalik, Saptura et Sahyadari. Néanmoins, le gouvernement
indien a précisé que ces navires de surface ne seraient pas en service avant une décennie.
6 SNA en construction locale Avec 6 SNA en construction locale, le projet est ambitieux et
devrait être confié au Shipbuilding centre, un autre chantier naval indien dépendant lui-aussi
du Ministère de la défense. Ce chantier construit actuellement trois SNLE**. Avec ces SNA,
l’Inde souhaite disposer de navires rapides (30 nœuds), plus autonomes que sa nombreuse
flotte de sous-marins conventionnels, et susceptibles d’embarquer des missiles de croisière
longue portée comme l’INS Chakra, un SNA loué par l’Inde à la Russie pour une période de
10 ans.
*SNA : sous-marin nucléaire d’attaque – ou SSN
**SNLE : sous-marin nucléaire lanceur d’engins – ou SSBN
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Visite de François Hollande et Jean-Yves Le Drian au sein des Forces aériennes stratégiques Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 20 février 2015
Auteur : DICOD/SL
Adressé par André Dulou
Le 19 février, le président de la République, François Hollande, accompagné du ministre
de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu sur la base aérienne 125 d’Istres
(Bouches-du-Rhône). A cette occasion, le chef des armées a réaffirmé l’importance de la
dissuasion nucléaire, fondamentale pour la sécurité de la France et la garantie de la
survie de la Nation.
« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Et c’est pourquoi, le temps de la
dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. Il ne saurait être question, y compris dans ce
domaine, de baisser la garde. » C’est à Istres, sur l’une des bases aériennes à vocation
nucléaire de l’armée de l’Air, que le président de la République a décliné ses grandes
orientations stratégiques pour la dissuasion nucléaire.
Dans son discours prononcé devant des équipages des forces aériennes stratégiques et des
hautes autorités politiques et militaires telles que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le
Drian, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius ou encore le chef d’État-Major des
armées, le général d'armée Pierre de Villiers ; le chef de l’État a répété sa volonté de
sanctuariser et de moderniser l'outil nucléaire français.
En effet, le chef des armées s’est livré à un véritable exercice de transparence « …je ne crains
pas d’informer que la France dispose de trois lots de 16 missiles portés par sous-marins, et
de 54 vecteurs ASMP1 » a-t-il déclaré avant de réaffirmer son souhait de maintenir la
crédibilité de la composante océanique et de la composante aéroportée « La loi de
programmation militaire est justement celle qui nous permet de poursuivre l’adaptation des
SNLE, nos sous-marins, aux M51, qui nous permet de mettre en service la tête nucléaire
océanique à partir de 2016, de lancer les études de conception du SNLE de troisième
génération et de remplacer, d’ici à 2018, les derniers Mirage 2000N par des Rafale
emportant le missile ASMPA. Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le
renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et
les deux premiers seront livrés à partir de 2018. »
Enfin, le président de la République a rappelé que dans un contexte budgétaire contraignant,
la dissuasion nucléaire était complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en
emportant des armements conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités
duales ont réalisé environ un quart des frappes effectuées par des avions français lors des
opérations en Libye et au Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et
contribuent tous les jours à l’alerte de défense aérienne. »
THEME 4 - 2 : Sentinelle : surveillance, secours et assistance à personne en danger Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 20 février 2015
Auteur : armée de terre/Camille Pégol
Adressé par André Dulou
Le vendredi 30 janvier au soir, alors qu’il est en patrouille à la cour d'appel de Lyon, le
caporal-chef de première classe Brice, de la 4ème compagnie du régiment médical (RMED)
de La Valbonne, est sollicité par une femme dont la mère est tombée inconsciente. Portant
immédiatement secours à la victime, le caporal-chef n'en oublie pas sa mission. Il met en
place un dispositif de sécurité et effectue les premiers gestes de secours, appris au cours de sa
formation, en attendant l’arrivée rapide des pompiers, ce qui permet à la personne de
reprendre conscience.
Par sa réactivité et son professionnalisme, le caporal-chef Brice a fait honneur à l’armée de
Terre dans sa mission de protection des populations.
Depuis le début de l'opération Sentinelle et dans le cadre du plan Vigipirate, les militaires
déployés sur le territoire national ont réalisé de nombreuses actions de secours et d’assistance
auprès de la population, démontrant au quotidien les qualités militaires, professionnelles, et
humaines propres aux militaires de l’armée de Terre.
THEME 4 - 3 : Visite du CEMA sur la base aérienne d’Orange Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 20 février 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Jeudi 19 février, la base aérienne 115 d’Orange a reçu la visite du chef d’état-major des
armées (CEMA) accompagné du chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).
Les généraux Pierre de Villiers (CEMA) et Denis Mercier (CEMAA) se sont rendus sur la
base aérienne d’Orange pour découvrir les moyens de mise en œuvre de la posture
permanente de sûreté (PPS) aérienne.
À cette occasion, ils ont pu visiter la permanence opérationnelle (PO), armée par les Fennec,
ainsi que les locaux du futur centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de
l’air (CPOCAA).
Lors de cette visite, les deux autorités ont pu également aller à la rencontre des aviateurs
présents sur la base aérienne.
THEME 4 - 4 : Ebola : formation NRBC au CeFOS
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 20 février 2015
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
France 3 Rhône-Alpes a assisté à la formation dispensée par le CeFOS (centre de formation
opérationnelle de santé des armées) à la Valbonne à l’attention de 80 militaires du régiment
médical de l'armée de terre et du personnel soignant du SSA s’apprêtant à rejoindre de CTS
de Conakry, en Guinée.
Construit en seulement un mois, le CTS (centre de traitement des soignants) est une structure
unique de soins qui permettant de soigner les soignants guinéens et ceux de toute autre
nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays. 120 militaires
français y sont actuellement déployés, dont 70 soignants du service de santé des armées, la
plupart issus des hôpitaux militaires français.
THEME 4 - 5 : Neuf élèves-officiers donnent l’exemple Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 19 février 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Mercredi 28 janvier 2015, neuf élèves de la promotion 2014 de l’école militaire de l’air
(EMA) se sont rendus à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon pour un
don de produit sanguin.
Face au besoin constant des hôpitaux militaires en plasma, en plaquettes et en sang, la
promotion EMA 2014 montre l’exemple. En effet, l’opération menée par ces élèves officiers
participe au soutien des troupes et contribue à informer les militaires sur l’innovation du
service de santé des armées.
Des progrès ont été faits pour augmenter la durée de vie des dons. Par exemple, le centre de
transfusion sanguine des armées à l’hôpital de Percy a conçu du plasma en poudre, qui permet
de doubler la durée de vie du plasma et de faciliter son transport et sa conservation
(notamment pour l’envoi en OPEX). En revanche, les plaquettes ne peuvent être conservées
que cinq jours.
C’est la raison pour laquelle, les hôpitaux ont sans cesse besoin des donneurs. Avec cette
action, les élèves souhaitent sensibiliser le personnel de l’armée de l’air à la nécessité de
réaliser ces dons. Alors qu’ils sont essentiels pour sauver des vies, ils sont, aujourd’hui, loin
d’être suffisants.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Bombardement des populations d’Abadam au Niger : qui a fait le sale boulot pour Boko Haram ? Source, journal ou site Internet : Le pays
Date : 20 février 2015
Auteur : Dabadi Zoumbara
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les populations d’Abadam au Niger sont sous le choc. En effet, un avion non encore identifié
y a largué trois bombes, le 17 février dernier. Le bilan fait froid dans le dos : 37 morts, 27
blessés et 3 édifices dont une mosquée près de laquelle étaient regroupées les parents des
victimes pour pleurer leurs morts. Cette tragédie est d’autant plus mystérieuse que ni le
Nigeria ni le Cameroun, encore moins le Niger et le Tchad dont les troupes sont stationnées à
moins de 15 kilomètres dudit village, ne s’attribuent la paternité de l’acte. Qui a donc fait le
sale boulot pour Boko Haram? Si on convient qu’il ne s’agit pas d’un OVNI, il faut bien
reconnaître que cet avion a été conduit par un pilote et non un extraterrestre. Cet avion
appartient forcément à un des pays membres de la coalition contre Boko Haram. En tout cas,
il ne peut, et ne pourrait en être autrement, à moins qu’on ne nous dise que la secte islamiste
nigériane dispose d’avions de guerre. Et si c’était le cas, il faudrait en pleurer, car toute
l’Afrique risquerait de subir la furie des fous d’Allah. On sait que le Nigeria a longtemps fait
preuve de veulerie et de laxisme face à Boko Haram. Ce qui a permis à la nébuleuse de
prendre certaines bases militaires dont celle de Baga et d’en repartir avec un important arsenal
de guerre, dans la région de Maiduguri. Mais a-t-elle pu s’emparer d’un aéronef capable
d’envoyer à partir du ciel, un déluge de feu sur la tête d’innocents citoyens? Difficile d’y
répondre par l’affirmative. Mais l’hypothèse n’est pas à exclure dans l’absolu, car au Nigeria,
tout est possible, même ce qui relève de l’inimaginable. Qui savait que Boko Haram disposait
d’un nombre impressionnant de combattants et de chars?
C’est Boko Haram qui rit sous cape
Cela dit, si l’on s’en tient aux témoignages de certains habitants d’Abadam, le Nigeria ne
serait pas étranger au drame qui vient de se produire. Ils affirment avoir reconnu le drapeau de
ce pays sur l’avion qui a semé la mort et la désolation à Abadam. Certes, en l’absence de
preuves tangibles, il faut savoir raison garder pour ne pas accuser Jonathan à la place de
Issoufou ou de Déby. Toutefois, tout laisse penser que le pays de Goodluck Jonathan est pour
quelque chose dans cette tragédie. D’abord, on sait que Boko Haram sévit depuis fort
longtemps dans la localité frontalière d’Abadam, côté nigérian. On sait ensuite que depuis que
le Tchad et le Niger ont décidé de combattre côte à côte Boko Haram, le Nigeria s’est mis à
utiliser son aviation contre les barbus. Or, un pilote qui se retrouve dans un avion sans une
grande assurance, a plus de chances de louper sa cible que de l’atteindre, par manque de
maîtrise de la cartographie. Mais comme un adage le dit, la victoire a toujours un père mais la
défaite est orpheline. S’il s’était agi de la destruction d’une base de Boko Haram, le Nigeria
aurait déjà chanté sur tous les toits ce haut fait d’armes, mais comme il s’agit d’innocents
tués, il n’y a personne pour assumer. Mais tôt ou tard, la vérité finira par triompher. Si des
éléments nous permettent de soupçonner le Nigeria d’être l’auteur de ce triste drame, il y a
que le Niger n’est pas non plus pas exempt de reproches. Comment comprendre en effet qu’en
ce XXIe siècle, un avion puisse survoler et effectuer des bombardements sur un territoire
étranger sans être identifié. Il a fallu plus de 24 heures après pour que le Niger puisse s’en
rendre compte. Cela prouve à tous points de vue, que ses frontières sont violables à tout
instant et ce faisant, ses services secrets devraient revoir leur dispositif. En attendant, c’est
Boko Haram qui rit sous cape. Certes, ce n’est pas la première fois dans l’histoire des guerres
du monde qu’on assiste à un événement aussi malheureux. Que ce soit en Irak ou en
Afghanistan, il y a eu des bavures de ce genre qui ont fauché la vie à de nombreux innocents.
Mais la coalition contre Boko Haram doit travailler à éviter de telles erreurs, au risque de
s’aliéner la sympathie des populations qu’elle est censée protéger.
THEME 5 - 2 : Qui contrôle la banlieue de Damas ?
Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 19 février 2015
Auteur : Claire de Roux
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Douma, en périphérie de Damas, bombardée par le régime, le 5 février 2015. Abd
Doumany/AFP
Depuis le début de la révolution syrienne en 2011, Damas est un point stratégique et le bastion
des forces du régime de Bachar el-Assad. Si dans la banlieue de la ville sont implantés
différents groupes rebelles, le président syrien n'a encore jamais perdu son emprise sur la
capitale. Etat des lieux.
Historique
En juillet 2012, un peu plus d'un an après le début du mouvement de révolte contre le régime
de Bachar el-Assad, les rebelles lancent leur première offensive réelle contre la capitale.
Après deux semaines de combats, l'armée régulière parvient à les repousser. Huit mois plus
tard, les rebelles mènent une nouvelle attaque contre Damas, l'armée syrienne lance une
contre-offensive et finit par encercler la Ghouta. Cette banlieue de Damas est toujours
assiégée aujourd'hui. Plus de quatre ans après le début de la révolte, les différents groupes
insurgés sont toujours cantonnés aux régions périphériques de la ville à l'exception de
quelques poches de résistance dans les quartiers damascènes de Qaboun et Al Hajar Al-
Aswad.
Étouffer la rébellion par les bombardements et par la faim
En mai 2014, la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en
Syrie avait dénoncé le recours, par le régime, aux sièges des villes et à la famine comme
méthode de guerre. Évoquant "plus de 250 000 personnes soumises à un siège en Syrie", les
auteurs du rapport soulignaient que "le gouvernement emploie la technique du siège,
instrumentalisant les besoins fondamentaux d'eau, de nourriture, d'abri et de soins médicaux
comme éléments de sa stratégie". Une stratégie qui pose les assiégés face à une alternative : la
famine ou la reddition. Dans ce rapport, qui est en fait un document précédent mis à jour sur
la période allant de juillet 2013 au 20 janvier 2014, sont mentionnées des opérations militaires
pour assiéger des quartiers ou des zones dans la campagne autour de la capitale, notamment
dans la Ghouta, à Darayya, à Moadamiye al-Sham, et contre le camp de réfugiés palestiniens
de Yarmouk. (Le rapport indiquait également que des groupes d'opposition utilisaient aussi
cette stratégie, notamment dans la province d'Alep.) En 2014, la stratégie de siège a porté ses
fruits pour le régime. Certaines localités près de Damas comme Yalda ou encore Babbila,
assiégées et affamées depuis des mois, ont fini par se rendre aux forces loyalistes. Les
combattants, trop épuisés, ont été forcés de négocier sous peine de voir les habitants de ces
villes mourir sous leurs yeux. Généralement, l'accord entre les rebelles et l'armée prévoit de
rendre aux civils leur liberté de circuler et de leur faire parvenir des convois de nourriture. En
échange, les insurgés doivent abandonner toutes leurs armes lourdes. Aujourd'hui, les zones
de Darayya, Yarmouk et de la Ghouta orientale sont tenues par les rebelles mais toujours
assiégées par le régime. Selon un rapport de SNAP (Syria Needs Analysis Project) mis à jour
en janvier 2015, plus de 200 000 civils vivraient encore dans les régions assiégées par le
régime. Des régions où les coupures d'électricité, l'absence d'eau courante, les pénuries de
nourriture et le manque de soins médicaux sont devenus le quotidien de populations
exsangues.
Des rebelles fragmentés
Parmi les groupes rebelles, Jaish el-Islam est le plus puissant. Commandé par Zahran Alloush,
il est notamment présent à Douma, une zone stratégique assiégée que les différentes factions
rebelles se disputent. Sont également présents autour de Damas le Front al-Nosra, branche
syrienne d'el-Qaëda, et le groupe État Islamique. L'Armée Syrienne Libre combat également
dans les faubourgs de Damas. Mais, "comme dans le reste du pays, elle est en retrait face aux
avancées du front al-Nosra et du groupe État Islamique", affirment Raphaël Lefèvre et Mario
Abou Zeid, des chercheurs du Carnegie Middle East Center. Les luttes au sein de la rébellion,
la radicalisation des combattants et l'arrivée du groupe Etat Islamique ont complexifié un peu
plus encore, les rapports de forces autour de la capitale.
Quid de l'hégémonie du régime?
En ce début d'année, les rebelles, notamment ceux de Jaish el-Islam ont accentué la pression
sur Damas. Le 5 février, des tirs d'obus rebelles ont touché le cœur de la ville. Quelques jours
plus tôt, un bus de pèlerins chiites, à bord duquel se trouvaient des Libanais, était visé par un
attentat meurtrier revendiqué par le Front al-Nosra. Mais pour Fabrice Balanche, géographe,
maître de conférence à l'université Lyon 2 et spécialiste de la Syrie, il est clair qu'aujourd'hui
"l'emprise du gouvernement syrien sur Damas n'est pas menacée". En effet Bachar el-Assad a
concentré ses meilleures forces sur la capitale, et celles-ci sont soutenues par un dispositif de
sécurité hors du commun qui permet au régime d'isoler les territoires rebelles.
THEME 5 - 3 : Irak : les Américains pour une offensive sur Mossoul en avril-mai Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique
Date : 20 février 2015
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'armée américaine a indiqué jeudi souhaiter que les forces irakiennes lancent leur offensive
sur la ville stratégique de Mossoul (Nord), tenue par le groupe État islamique (EI) depuis juin
2014, en avril-mai, sauf si leur degré de préparation n'est pas suffisant. "Il y aura ensuite le
ramadan, la chaleur (de l'été), et cela deviendra problématique si (l'offensive) démarre après"
ce créneau, a expliqué un responsable du Centcom, le commandement militaire américain au
Moyen-Orient. L'offensive sur Mossoul, tenue par "1.000 à 2.000" combattants de l'EI, doit
être menée par l'équivalent de "12 brigades", soit de "20 à 25.000" hommes. Les forces
irakiennes, en partie formées et entraînées par l'armée américaine, constitueront la plus grosse
partie des troupes, mais 3 brigades kurdes participeront aussi à l'offensive, selon la même
source, qui a rappelé que les forces kurdes ont déjà commencé à couper des voies de
communication autour de la ville
THEME 5 - 4 : l’ONU envisage de publier une liste des criminels de guerre en Syrie Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 20 février 2015
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
La Syrie est déchirée depuis presque quatre ans par une guerre civile qui a fait plus de
210.000 morts et jeté des millions de Syriens à la rue ou sur les routes de l'exil.
REUTERS/Yousef Homs
Dans leur 9ème rapport, les enquêteurs onusiens se disent prêts à passer à la vitesse
supérieure. Les enquêteurs de l'Onu sur la Syrie, mis en place en septembre 2011, se sont
déclarés prêts à passer à la vitesse supérieure pour obliger les auteurs de crimes de guerre à
cesser leurs exactions. Dans leur 9ème rapport, publié vendredi quelques jours avant la
session de mars du Conseil des droits de l'homme à Genève, les enquêteurs se sont déclarés
prêts à rendre publique une liste confidentielle d'auteurs de crimes de guerre qu'ils ont dressée
depuis trois ans. Selon eux, s'ils ne le faisaient pas, cela ne "ferait que renforcer l'impunité" de
leurs auteurs. Depuis qu'ils ont commencé à dresser cette liste et à la compléter, rapport après
rapport, les enquêteurs de l'Onu avaient toujours indiqué qu'ils voulaient la garder
confidentielle. Le président de la commission d'enquête, le Brésilien Paulo Pinheiro était
vendredi à New York, pour présenter son rapport au Conseil de Sécurité de l'Onu. Interrogé
par la presse à New York, M. Pinheiro a déclaré qu'il s'attendait à ce que le Conseil des droits
de l'homme prenne une décision sur la publication des noms, lors d'une réunion prévue le 17
mars. Les enquêteurs ont indiqué qu'il y avait des "dizaines" de noms de suspects de crimes de
guerre dans 4 listes gardées dans un coffre-fort de Genève. Une 5ème liste doit être présentée
au Conseil des droits de l'homme le mois prochain. La liste comprend des noms de
commandants d'unités et de leaders de groupes armés, qui ont été identifiés comme étant les
responsables de crimes de guerre. Les enquêteurs ont cependant refusé de dire si le président
Bachar el-Assad ou ses proches figurent sur les listes. "Notre mandat ce n'est pas seulement
demander ce qu'il est possible de faire" pour mettre fin à ces crimes, mais "nous devons aussi
demander ce qui est juste pour les victimes et le peuple de Syrie", a déclaré M. Pinheiro.
"Nous essayons de convaincre et de mobiliser la communauté internationale pour qu'elle
examine toutes les options sur la table et qu'elle n'ignore pas la situation horrible et
abominable de toutes les victimes de cette guerre", a-t-il ajouté. Les enquêteurs demandent
notamment au Conseil de sécurité de l'Onu de traduire ces auteurs de crimes de guerre en
justice, "que ce soit devant la Cour pénale internationale ou devant un tribunal international
ad hoc". Les enquêteurs relèvent encore qu'en dépit de leurs appels répétés en faveur de la fin
des violences et de la guerre civile en Syrie, les crimes de guerre et violations des droits ont
"augmenté de manière exponentielle".
La Syrie est déchirée depuis presque quatre ans par une guerre civile qui a fait plus de
210.000 morts et jeté des millions de Syriens à la rue ou sur les routes de l'exil. La
Commission d'enquête de l'Onu est composée de quatre membres et présidée par le Brésilien
Paolo Pinheiro. La Suissesse Carla del Ponte en fait également partie. Mme del Ponte a été
procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et du Tribunal pénal
international pour le Rwanda.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Burundi : une manifestation en forme d’avertissement pour le pouvoir Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La foule devant la radio RPA, jeudi 19 février, à Bujumbura.AFP PHOTO/Esdras
NDIKUMANA
La mobilisation a été sans précédent, jeudi 19 février, dans les rues de Bujumbura au Burundi.
Des milliers de personnes ont manifesté à l’occasion de la libération du directeur de la RPA,
Bob Rugurika, emprisonné depuis un mois. A son arrivée dans la capitale, il a été accueilli par
une véritable marée humaine, du jamais vue dans les rues de Bujumbura. A trois mois du
premier scrutin des élections générales dans ce pays, les Burundais réputés pour être discrets,
ont voulu lancer un signal fort au pouvoir. Combien étaient-ils hier dans les rues de
Bujumbura ? Personne n’a compté, mais ils étaient plusieurs dizaines de milliers sans doute,
tous plongés dans la même ferveur, tous conscients que l’enjeu de cette mobilisation allait
bien au-delà de la seule libération du directeur de la RPA, la plus populaire des radios du
Burundi. Pierre un petit fonctionnaire qui vit dans la capitale burundaise depuis une trentaine
d’années a son explication sur l’importance de cette mobilisation : « C’est la première fois
qu’on voit ça, ça nous rend fiers de nous. Cela montre clairement que les Burundais ont
changé, qu’ils se battent aujourd’hui pour leur dignité, pour leurs droits. Tous ici, nous
sommes heureux, car il y a de nouveau de l’espoir dans le pays. » Le responsable de la plus
importante ONG locale de lutte contre la corruption explique une telle mobilisation par un
ras-le-bol généralisé dans le pays. « C’est un message qui va au-delà parce que la population
assiste à une situation d’injustice généralisée, explique-t-il. La population est fatiguée de
beaucoup de maux. » Le directeur de l’une des principales radios du Burundi, Bonesha FM,
d’enfoncer le clou : « J’interprète cela comme une façon de dire non, non avec un grand « N
» aux injustices répétitives, à la dictature, à la mauvaise gouvernance au Burundi. Ca montre
que depuis longtemps, le peuple burundais s’est réservé, mais maintenant il en a marre. »
« Changement » et « liberté »
Cette mobilisation populaire inégalée depuis plusieurs décennies au Burundi est un signal fort
lancé au pouvoir du président Pierre Nkurunziza à quatre mois de la présidentielle. Les
organisations des professionnels des médias, la société civile, à l’origine de la mobilisation
sans précédent en vue de faire libérer le directeur de la RPA, ont tout fait pour éviter toute
récupération politicienne de ce mouvement. Il n’y avait aucune banderole, aucun slogan
hostile au pouvoir burundais. Mais les dizaines de milliers de patriotes présents dans les rues
de Bujumbura ont scandé à plusieurs reprises les mots de « changements » et de « liberté ».
De simples citoyens n’ont pas hésité à mettre en garde le président Nkurunziza contre toute
tentative de se représenter pour la troisième fois à la présidentielle prévue en juin. Il y a à
peine une semaine, un des proches du président disait avec assurance que Bujumbura n’est
pas Ouagadougou. Pour Agathon Rwasa, le principal opposant burundais, en descendant dans
la rue jeudi par dizaine de milliers malgré la mise en garde du ministre de l’Intérieur, la
population burundaise a exprimé son ras-le-bol général. Elle a défié le pouvoir et gagné. Il
appelle donc le président à entendre ce message de la dernière chance que lui lance dit-il tous
les Burundais. Une digue semble avoir cédé à Bujumbura. De nombreux manifestants se
disent prêts à descendre de nouveau dans la rue pour défendre la démocratie dans ce pays.
Un soulèvement pour le pouvoir burundais
Le discours du pouvoir est bien différent. Dans les hautes sphères de Bujumbura, on ne parle
pas d'un rassemblement, mais d’un soulèvement populaire, comme le signifie Edouard
Nduwimana, le ministre de l’Intérieur : « Ce qui s’est passé, ce n’est pas une manifestation,
mais un soulèvement qui avait été organisé par des complices. Ca fait quelque temps que l’on
suivait les langages des uns et des autres qui appelaient la population à un soulèvement ». Et
le ministre va encore plus loin dans ces accusations. Pour les autorités, ce soulèvement était
un test pour les prochaines actions à venir : « C’est pour voir si ce qu’ils projettent, ils
peuvent le faire. Ils veulent faire tomber les institutions, mais ils n’en sont pas capables.
L’idée est là, c’est pour empêcher qu’il y ait des élections dans notre pays. Et donc chacun
doit tirer les leçons de ce qu’il s’est passé hier pour l’avenir ».
THEME 6 - 2 : L’interception d’un bombardier russe vue par son équipage Source, journal ou site Internet : zone militaire
Date : 20 février 2015
Auteur : Laurent Lagneau
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
À nouveau, le 18 février, deux avions Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (RAF) ont
dû décoller en urgence pour aller intercepter deux bombardiers stratégiques TU-95 « Bear »
russes qui volaient « près » des côtes britanniques, au large de la Cornouailles. « Les avions
russes ont été escortés par la RAF jusqu’à ce qu’ils soient hors de la zone d’intérêt au
Royaume-Uni. À aucun moment, l’avion militaire russe n’a pénétré dans l’espace aérien
britannique », a précisé un porte-parole du ministère de la Défense (MoD). Deux jours plus
tôt, une frégate russe Yaroslav Mudry, de la classe Neustrashimyy, a été escortée pendant un
temps par la frégate HMS Argyll de la Royal Navy alors qu’elle naviguait en Manche, à
proximité des côtes britanniques et françaises. « Conformément à l’accord par lequel les
nations de l’Otan coopèrent pour surveiller l’activité, la Royal Navy a pris la suite de la
surveillance française et envoyé un navire de la Fleet Ready Escort, maintenu à un haut degré
de préparation pour intervenir dans les eaux britanniques », a expliqué Londres. Ces
interventions de ce genre ne sont pas inédites mais elles tendent à devenir de plus en plus
fréquentes depuis le début du conflit ukrainien. Il s’agit ainsi pour les forces russes de tester
les défenses des États membres de l’Otan et des pays scandinaves, comme la Finlande et la
Suède (qui ne font pas partie de l’Alliance atlantique). Comme cela a été le cas le 28 janvier
dernier, où deux TU-95 « Bear » ont été interceptés par des Typhoon de la RAF et des avions
de l’armée de l’Air française alors qu’ils volaient au-dessus de la Manche, sans avoir déposé
de plan de vol et en ayant coupé leur transpondeur. Deux Mirage 2000-5 ont ainsi décollé de
Lann-Bihoué, où ils assuraient la permanence opérationnelle (PO), pour accompagner les
bombardiers russes. Ces derniers ont ensuite été pris en charge par un Rafale de l’escadron
1/91 Gascogne ayant reçu un « alpha scramble » à Creil. Les Britanniques ont réagi en
convoquant l’ambassadeur russe à Londres pour avoir des explications. En France, cet
incident n’a pas donné lieu à de commentaires particuliers. Si la RAF a communiqué sur
l’intervention de ses avions, l’armée de l’Air a été plus discrète. Le ministre de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, a quant à lui évoqué une « présence intempestive » des bombardiers
russes. « Nous leur avons fait savoir que nous les avions vus et qu’il était souhaitable qu’ils se
retirent. C’est ce qu’ils ont fait », a-t-il dit, le 8 février. Côté russe, la présence des TU-95
« Bear » en Manche a été confirmée, de même que leur interception par des avions
britanniques et français, dans un article publié par Sputnik News. Mieux même : une vidéo
filmée par l’un des équipages et diffusée par la portail russe d’information tvZvezda.ru via
Youtube montre des Eurofighter Typhoon ainsi qu’un Mirage 2000 du groupe de chasse 1/2
Cigognes évoluer à proximité de leur appareil, probablement lors de l’incident en question.
L’animateur de la page Facebook du 1/2 « Cigognes » précise, au sujet de ce document, que
« notre avion est reparti après identification puisque le Tu-95 était en espace aérien
international ». Et d’ajouter : « Tout est affaire de posture, chacun s’en tient à son rôle, entre
professionnels ». Sur son site, tvZvezda.ru a également diffusé une autre vidéo d’une mission
menée par les TU-95 « Bear ». L’on peut y voir l’équipage aux commandes ainsi que des
Typhoon britanniques. Il n’est pas précisé s’il s’agit de l’interception du 28 janvier.
THEME 6 - 3 : La grande peur des Italiens Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 20 février 2015
Auteur : Ariel Dumont
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les entreprises rapatrient le personnel de nationalité italienne comme par exemple l'Eni qui a
demandé à ses salariés en poste dans les exploitations pétrolières libyennes, de rentrer illico
presto en Italie. Craignant de se retrouver, au pire avec des cadavres décapités à gérer, au
mieux des rançons à payer, le gouvernement Renzi qui vient de fermer son ambassade à
Tripoli a demandé ou plutôt ordonné à tous ses ressortissants de quitter la Libye au plus vite.
Au milieu de tout ce remue-ménage, les Italiens s'inquiètent et certains vont même jusqu'à
évoquer l'arrivée des envahisseurs barbares, armés de couteaux et de Coran, et défilant sur
l'avenue des Forums impériaux située aux pieds du Colisée. Bon, c'est peut-être aller quand
même un peu loin. Mais il faut quand même reconnaitre que les « coupes-gorges » comme les
ont rebaptisés la presse italienne et la population, c'est-à-dire les islamistes du grand Calife
Abu Bakr al-Baghdadi, ont déclaré qu'ils sont au Sud de Rome ! Et en matière de menaces,
l'Etat islamique — ou grand Califat ou je ne sais quoi encore — passe plutôt pour un
spécialiste. Le plan de campagne médiatique peaufiné par les terroristes n'englobe pas que la
menace d'attentats ciblés notamment autour du Vatican ou de l'Exposition universelle à Milan
qui ouvrira ses portes le 1er mai prochain. Il parait que les affreux armés de couteaux et de
noir vêtus comme des corbeaux, jurent aussi d'expédier des armées de clandestins, entre 200
000 et 500 000 migrants entassés dans des mauvais bateaux qui commencent à prendre l'eau
avant même d'avoir parcouru quelques milles, pour envahir l'Italie et en rebond l'Europe. Les
Italiens déjà confrontés au quotidien aux débarquements des migrants le long des côtes du
Sud de l'Italie, ne trouvent pas cela très drôle. D'autant que la presse italienne s'empresse de
relayer toutes les informations possibles et inimaginables, histoire de faire monter un peu plus
la pression et la tension. C'est peut-être d'ailleurs dans cet état d'esprit, que l'hebdomadaire
l'Espresso vient de révéler qu'une chasse à l'homme est actuellement en cours dans les rues
et ruelles de la capitale. Selon le journal, deux hommes d'origine libyenne auraient essayé
d'acheter des armes au marché noir, mais aussi des gilets pare-balles et des visières infra-
rouges. Alors que les deux Libyens sont recherchés par les services secrets et la brigade anti-
terrorisme, l'Espresso publie leur portraits-robots en première page au prétexte de faire un
scoop. On se demande si les Romains qui ne dorment plus sur leurs deux oreilles depuis qu'ils
sont menacés par les troupes du Calife, ont apprécié la révélation d'une information pour le
moins plutôt « chaude » qui leur ôte un peu plus le sommeil.
A tout cela, s'ajoute les déclarations des politiciens disant comme le ministre des Affaires
étrangères, Paolo Gentiloni, « qu'il faut faire vite ». Encore une phrase sacrément rassurante !
Comme par ailleurs, celles du sous-secrétaire d'Etat aux Services secrets qui laisse entendre
que le risque d'un attentat commis par des « loups solitaires » est véritablement à craindre.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement aurait décidé de renforcer les mesures de sécurité
autour du Vatican et dans toute l'Italie en déployant entre 3 000 et 5 000 soldats autour des
sites dit sensibles. L'idée est qu'une telle mesure devrait normalement tranquilliser les
habitants de la péninsule et décourager les terroristes...
THEME 6 - 4 : Erythrée : dictature à huit clos Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 20 février 2015
Auteur : Leïla Beratto
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les militants tentent d’organiser des actions de résistance...
Malgré la répression de toute dissidence, des Erythréens s’élèvent contre le régime
autoritaire du président Afewerki. Une résistance qui a du mal à se faire entendre.
Ils sont 3000 à 4000 à fuir le pays chaque mois, selon l’ONU. Une fuite qui les mène droit
dans un réseau de trafic humain international, au Soudan voisin et dans le désert du Sinaï,
dans les prisons libyennes, dans les camps en Israël, et, depuis qu’Israël a construit un mur de
230 km sur sa frontière avec l’Egypte, sur les bateaux qui s’échouent sur les rivages
européens de Lampedusa. Les récits sur les tortures subies en chemin sont abominables. Mais
les habitants de ce petit pays d’Afrique de l’Est continuent de franchir les frontières.
L’Erythrée est l’un des dix pays les plus pauvres au monde et le régime du président Issayas
Afewerki, au pouvoir depuis 1993, est considéré comme l’un des plus répressifs. L’un des
principaux problèmes est le service militaire : tout homme de 17 ans doit s’y soumettre, sans
savoir combien de temps il restera sous les drapeaux. Les dissidents sont emprisonnés et leurs
familles laissées sans nouvelles. Une cinquantaine de journalistes avaient été arrêtés en 2009.
Six d’entre eux ont été libérés à la fin du mois de janvier. Depuis 2011, le contexte
économique s’aggrave. Et de l’intérieur, une résistance s’organise.
Désobéissance
Discrète, elle prend la forme de désobéissance civile et est relayée par la diaspora, très
importante puisque près de un Erythréen sur cinq vit à l’extérieur du pays. Des hommes par
exemple ont refusé de se présenter dans les casernes pour le service militaire. Mais après
plusieurs semaines, les forces spéciales ont lancé des raids dans la capitale Asmara à la
recherche des «insoumis». «La société civile n’a aucune chance d’obtenir quoi que ce soit,
estime cependant Mahmoud, journaliste. Il n’y a pas de place pour la liberté de la presse, la
liberté d’expression, les partis politiques ou les organisations des droits de l’homme. Le
Président est bien trop fort, il contrôle l’armée, les forces de police et les renseignements.»
Environ 200 militaires avaient tenté un coup d’Etat en janvier 2013, sans résultat. Dans une
interview télévisée l’été dernier, Issayas Afewerki avait promis des réformes politiques et une
nouvelle Constitution. Une promesse déjà faite en 1997 et en 2011. Mais quelques semaines
plus tard, treize enfants sont abattus alors qu’ils tentaient de traverser la frontière, selon des
militants. La communauté internationale s’inquiète bien de l’arrivée de plus de 46 000
migrants érythréens sur les côtes européennes en 2014, mais les pays occidentaux ne
s’alarment pas des violations des droits humains. Une mission danoise a récemment affirmé
que les déserteurs et les migrants pourraient rentrer dans leur pays, ce qui a provoqué la colère
des associations.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Poussée radicale dans les mosquées françaises Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 20 février 2015
Auteur : Christophe Cornevin
Adressé par Elie Billaudaz
Les salafistes, adeptes d'un islam rigoriste, multiplient les offensives pour déstabiliser les
salles de prière modérées en France. Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur,
89 lieux de culte sont déjà sous influence et 41 font l'objet d'entrisme. Le spectre d'une
véritable contagion radicale plane sur les mosquées de France. Aiguillonnés par une profonde
abhorration de l'islam institutionnel volontiers qualifié comme la «religion des judéo-croisés»
et vomissant les imams des mosquées qu'ils désignent comme des traîtres et des «impies» dès
lors qu'ils prônent une pratique modérée de l'islam, des groupes salafistes ont lancé une vaste
offensive souterraine pour tenter d'étendre leur emprise sur les lieux de culte les plus fragiles.
Selon un dernier état des lieux, le nombre des mosquées et salles de prière passés aux mains
des fondamentalistes a plus que doublé en quatre ans, passant de 44 à 89 entre 2010 et l'année
dernière. Si ce bilan semble s'être stabilisé, du moins en apparence et de manière provisoire,
les analystes ne cachent guère leur inquiétude. En effet, selon des données des services de
renseignements portés à la connaissance du Figaro, pas moins de 41 autres lieux de culte sont
aujourd'hui déstabilisés par ce que les experts appellent les «attaques salafistes». De plus en
plus virulents dans leur prosélytisme, ces religieux d'inspiration quiétiste ont mis sur pied une
stratégie assez redoutable, en tout point analogue à celle du «coucou». En général assez
jeunes, bien structurés et parfois conseillés par des avocats, ils installent d'abord une petite
salle de prière ou créent une école ultra-orthodoxe juste à côté du lieu de culte ciblé, en
général de taille modeste sachant que 72 % des 2 502 mosquées et salles de prière
musulmanes, gérées en associations de type 1901, accueillent moins de 150 fidèles en
moyenne. «Ensuite, ils laissent infuser leurs thèses radicales qui plaisent aux jeunes et
alimentent de rumeurs sur la prétendue mauvaise administration du lieu de culte en exigeant
la convocation d'une assemblée générale, décrypte un expert. Lorsque les imams en place,
souvent de vieux chibanis ayant une gestion à l'ancienne, se trouvent dépassés, les salafistes
exigent la convocation d'une assemblée générale avant de prendre le contrôle du bureau qui
gère l'association cultuelle…»
Viviers de combattants
Même si les salafistes se déclarent hostiles au djihad, les lieux de culte qu'ils noyautent
représentent de véritables viviers, pour ne pas dire des «couveuses» pour les futurs
combattants volontaires vers les zones de combat. «En effet, ils y prônent un retrait du monde
et une rupture quasi totale avec les non-musulmans afin de se consacrer à la religion, rappelle
un expert du bureau des cultes du ministère de l'Intérieur dans un compte rendu porté à la
connaissance du Figaro. Cette vision exclusive considère toute soumission aux lois de la
République, dans le cadre d'une convocation au commissariat ou au tribunal, comme illicite
car revenant à cautionner un ordre impie.» Par ailleurs, son discours, qualifié de même source
comme «victimaire et complotiste sur les événements touchant les musulmans en France et
dans le monde», fait mouche auprès des esprits les plus faibles et des jeunes de banlieue en
perte de repères. L'embrigadement de type sectaire est d'autant plus efficace qu'il cherche à
codifier les comportements du quotidien pour trier ce qui est «licite», le «halal», de ce qui ne
l'est pas, c'est-à-dire le «haram». «Les quiétistes offrent un cadre, des codes vestimentaires et
alimentaires. Ils prônent un modèle de vie plus attrayant, confie un officier de renseignement.
On y parle d'abord de lumière, de groupes d'amis pour ceux qui sont isolés, de maris et
d'épouses pures pour celles et ceux désireux de fonder un foyer, puis arrivent les cours
coraniques et la prise en main radicale.» Chantres du repli identitaire, les salafistes
phagocytent les esprits au point d'inquiéter au sommet de l'État. Ainsi, Manuel Valls est
monté le 9 février au créneau avec véhémence, appelant à «combattre le discours des Frères
musulmans dans notre pays, combattre les groupes salafistes dans les quartiers». «Par la loi,
par la police, par les services de renseignement, beaucoup de choses sont faites», a insisté le
premier ministre, pour qui «une religion ne peut pas imposer son discours dans nos cités».
Affaibli par des querelles intestines et une présidence devenue à peine audible, le Conseil
français du culte musulman ne semble plus en mesure de contrecarrer cette offensive des
radicaux. Aussi, même si nombre d'imams des mosquées menacées sont encore rétifs à alerter
les services spécialisés et à appeler l'État à la rescousse, certains responsables religieux plus
avisés commencent à s'entourer de conseils extérieurs pour éloigner les velléités des
«putschistes» fondamentalistes. Ils renforcent notamment leurs statuts associatifs en imposant
des bulletins d'adhésion nominatifs et signés, des règles d'ancienneté pour devenir électeurs,
des verrous pour les votes par procuration ou encore des clauses spécifiques en cas
d'empêchement ou de décès d'un responsable. Ces garde-fous, bien que trop parcellaires
encore, sont les seuls garants d'un islam modéré compatible avec les valeurs de la République.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Modification des attributions des futurs parcs éoliens offshore Source, journal ou site Internet : Mer et marine
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie a confirmé cette semaine
que les futurs parcs éoliens ne seraient plus attribués par un appel d’offres sur critères mais
par un appel d’offres sur un dialogue compétitif. Cette décision vise à simplifier les
procédures auxquelles ont fait face les industriels lors des deux premiers appels d’offres, le
troisième étant prévu pour cette année. 6 champs éoliens offshore ont été attribués suite aux
deux appels d’offres. EDF-EN a remporté les champs normands de Fécamp et Courseulles, et
celui de Saint-Nazaire en 2012. Celui de Saint-Brieuc a été remporté par Iberdrola tandis que
les parcs de Tréport et de Yeu-Noirmoutier sont aux mains du consortium GDF-Suez depuis
2014.
THEME 8 - 2 : Une voiture électrique Apple en production dès 2020 ? Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 20 février 2015
Auteur : Agence Eurêka presse
Adressé par Elie Billaudaz
Après avoir découvert que Apple travaillerait à la conception d’une voiture électrique, on
apprend que le géant de la high-tech mettrait les bouchées doubles. Selon Bloomberg, qui
s’appuie sur des sources anonymes, Apple viserait une mise en production de sa voiture dès
2020. Un délai qui correspond à celui avancé par l’analyste Gene Munster du cabinet Pipper
Jaffray pour qui un tel projet ne concrétisera pas avant au moins 5 ans. Une éternité dans le
monde des nouvelles technologies, un instant dans l’industrie automobile. Les experts cités
par Bloomberg pensent qu’il faut entre 5 et 7 ans à un constructeur automobile établi pour
concevoir une nouvelle voiture et 10 ans pour un nouvel entrant comme Apple. Mais
l'exemple de Tesla prouve que cette vision est peut être trop conservatrice. D’autant que la
firme à la pomme dispose de moyen financiers colossaux et s’est lancée dans une campagne
de recrutements tous azimuts pour débaucher les meilleurs spécialistes dans tous les domaines
ayant trait à l’automobile et les technologies de batteries. Un spécialiste du secteur, A123
Systems, a d'ailleurs déposé plainte pour "campagne agressive" contre Apple. Elon Musk, le
fondateur de Tesla, a lui-même indiqué qu’Apple cherchait à débaucher ses meilleurs
éléments en leur proposant des augmentations de salaire de 60% et des bonus alléchants.
THEME 8 - 3 : Afrique – Ebola : « il faut des fonds supplémentaires » Source, journal ou site Internet : Le Point Afrique
Date : 20 février 2015
Auteur : Clémence Njanjo
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Pour David Nabarro, coordinateur de l'ONU contre Ebola, "on est loin du compte avec
les seuls 600 millions de dollars qui ont pu être réunis pour l'instant".
"L'ONU a besoin de ressources supplémentaires pour aider les pays d'Afrique de l'ouest
touchés à éradiquer Ebola". David Nabarro n'y est pas allé par quatre chemins pour expliquer
devant l'Assemblée générale de l'ONU que les besoins évalués à 1,5 milliard de dollars pour
2015 étaient loin d'être satisfaits. Et d'annoncer que l'ONU allait publier cette semaine un
premier rapport sur l'utilisation des fonds recueillis pour lutter contre Ebola. Précision : "Plus
de 90% ont été distribués".
Soutenir les gouvernements pour atteindre zéro cas
"Le système onusien et ses partenaires ont besoin de fonds supplémentaires afin de soutenir
les efforts des gouvernements nationaux pour parvenir à zéro cas", a expliqué David Nabarro.
"Il y a maintenant dix fois moins de cas d'Ebola chaque semaine qu'il n'y en avait en
septembre 2014", a-t-il indiqué en se félicitant des "progrès remarquables" accomplis. Mais,
a-t-il ajouté, "la dernière ligne droite est la plus dure".En Sierra Leone par exemple, a-t-il
expliqué, la situation est meilleure qu'en octobre/novembre derniers mais il reste 70 à 80 cas
détectés par semaine, ce qui constitue encore une "crise majeure". Et une fois l'épidémie
stoppée, il faudra encore rétablir et renforcer les services de santé dans les trois pays les plus
touchés (Sierra Leone, Liberia, Guinée).
Une dernière ligne droite difficile à négocier
A cette fin, a indiqué le Dr Nabarro, une réunion se tiendra fin mai à New York sous l'égide
de l'ONU pour "mobiliser les ressources". "Tout en reconnaissant les progrès accomplis, nous
ne pouvons nous permettre de faire preuve de complaisance", a renchéri le chef de la Mission
de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Il a en
particulier souligné que l'arrivée de la saison des pluies allait compliquer la tâche en
ralentissant les transports et en ravivant toutes les maladies, "masquant ainsi les nouveaux cas
d'Ebola". Il a donc souligné "l'urgence de redoubler d'efforts lors des 10 ou 12 semaines à
venir". L'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en
Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait
quelque 9.200 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé selon l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), pour plus de 23.000 cas recensés.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Djihad : le témoignage des parents de Pierre Choulet, mort en Kamikaze Source, journal ou site Internet : l’Obs
Date : 20 février 2015
Auteur : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Agé de 19 ans, celui qui se faisait appeler "Abou-Talha al-Faransi" avait quitté la
Haute-Saône pour le djihad en Syrie. Ses parents racontent leur incompréhension.
Pierre Choulet, alias Abou-Talha al Faransi, dans une vidéo de propagande de l'EI.
(WELAYAT SALAHUDDIN / AFP)
"De mon garçon, un ange, ils ont fait un monstre" : la mère de Pierre Choulet, alias "Abou-
Talha al-Faransi" - "le Français" -, ne comprend toujours pas comment son fils a pu basculer
au point de mourir en kamikaze dans un attentat suicide en Irak. Pierre Choulet, 19 ans, était
"un gamin comme la plupart des autres" qui n'avait jamais eu de problèmes, témoignent ses
parents, Gérard et Marie-Agnès, dignes dans la douleur. Gentil et plutôt réservé, ce garçon
sportif adepte de vélo cross et de ballon rond a grandi avec deux demi-frères dans la maison
familiale de Port-sur-Saône en Haute-Saône. Un pavillon parmi d'autres à la périphérie de
cette commune paisible de 3.000 habitants située à une dizaine de kilomètres de Vesoul.
Parti en laissant un simple mot à ses parents
Il voulait être éducateur spécialisé, mais le 22 octobre 2013, à tout juste 18 ans et après
quelques mois passés à la faculté de sport de Besançon, il est parti pour la Syrie, laissant ce
mot dactylographié à ses parents : "Papa, maman, je suis parti aider les Syriens et les
Syriennes, mais ne vous inquiétez pas, je vous donnerai des nouvelles dès que possible. Je
vous aime". "Au début, on pensait qu'il était allé rejoindre une association humanitaire, c'était
l'époque où la population syrienne était contre Bachar Al-Assad", le président syrien, raconte
son père, 52 ans, ouvrier chez Eurosérum. "Il nous envoyait des mails, mais il ne nous a
jamais parlé de combats. Il disait qu'il s'occupait d'enfants syriens, qu'il leur apprenait à
jouer au foot", se souviennent ses parents. Mais ils avaient fini par comprendre que leur fils
avait probablement rejoint un groupe djihadiste. Et se demandaient si un jour, ils ne le
découvriraient pas "les armes à la main sur internet". Ce fut pire.
Attaque à l'aide d'un camion piégé
Vendredi, le groupe Etat islamique (EI) a annoncé que "Abou-Talha al-Faransi", passé en
Irak, était décédé dans une attaque menée à l'aide d'un camion piégé contre une caserne de
miliciens chiites près de la base militaire de Speicher, dans la province de Salaheddine
(centre), à 160 km de Bagdad. Sur internet "j'ai tout de suite reconnu mon fils, ça a été un
choc", confie Marie-Agnès, une aide-soignante aux cheveux bruns et bouclés, âgée de 54 ans.
"De mon garçon, un ange, ils ont fait un monstre", lâche-t-elle. Son fils a commencé à
changer lorsqu'il était en 1ère, au lycée Édouard Belin de Vesoul. Les notes de Pierre, qui
avait jusqu'alors toujours été bon élève, ont baissé. Il s'est laissé pousser le bouc et a
commencé à changer de tenue vestimentaire.
Conversion à l'islam
C'est à cette époque aussi que, catholique par baptême, il a dû se convertir à l'islam, bien qu'il
ait peu abordé le sujet avec ses parents. A son père qui cherche à le mettre en garde, il répond:
"Ne t'inquiètes pas, tu as une mauvaise image de l'islam". "On ne sait pas comment il a été
endoctriné. Il avait 17 ans, on pensait qu'il faisait juste sa crise d'adolescence, qu'il avait
besoin de se démarquer de nous et que ça lui passerait", dit le père de famille, les yeux tristes.
"À l'époque, on ne parlait pas encore des départs pour le djihad et l'ampleur médiatique n'était
pas la même qu'aujourd'hui", souligne Gérard Choulet, qui aurait aimé avoir un "numéro Vert
à appeler" pour faire face à la radicalisation de son garçon. "Il a sûrement fait une mauvaise
rencontre à Vesoul, au mauvais moment... Ces gens sont très doués pour chambouler un
esprit", note son père. Il se dit "démuni" mais "sans haine" face à l'acte "horrible" perpétré
par Pierre Choulet : "C'est un geste incompréhensible, déjà quand c'est un inconnu qui le fait,
alors quand c'est votre propre fils..."
THEME 9 - 2 : La hijra : ces musulmans qui quittent la France pour pratiquer un « islam sain » Source, journal ou site Internet : le Figaro
Date : 20 février 2015
Auteur : Eugénie Bastié
Adressé par Elie Billaudaz
Réactualisé par certains prédicateurs salafistes, le phénomène de la hijra gagne du
terrain en France, jugée par certains musulmans rigoristes comme un territoire hostile à
l'islam. «C'est pour cela que ce magazine se nomme Dâr-al-Islâm, pour ce (sic) rappeler cet
immense bienfait qu'est celui de vivre sous la loi d'Allâh, au milieu des croyants. Et pour
rappeler à ceux qui n'ont pas accompli l'obligation d'émigrer de la terre de mécréance et de
guerre vers celle de l'islâm qu'ils sont en immense danger dans ce monde et dans l'autre.»: on
pouvait lire ces lignes dans le premier numéro du magazine de l'État islamique en français. Le
message de ces 15 pages de propagande distribuées en pdf sur le net est simple: appeler les
Français musulmans à faire leur hijra, c'est-à-dire à émigrer en terre d'Islam. La dernière
chanson de Daesh en Français propage le même message: «tends ta main pour l'allégeance, et
émigre vers la terre», peut on entendre dans cet hymne à l'hijra. De son côté Omar Omsen,
propagandiste du cyberdjihad et principal recruteur de djihadistes français pour al-Qaida,
appelle à longueur de vidéos les jeunes musulmans de France à faire leur hijra car, selon lui,
«il n'est pas bon de vivre parmi les infidèles». Dans l'islam, le monde est divisé en deux
catégories: la terre de guerre ou de mécréance «Dar-al-Harb» et la terre de paix dâr-al-islam:
la hijra consiste à quitter la première pour gagner la seconde. L'Hégire (hijra en arabe) désigne
à l'origine l'exil des compagnons de Mahomet de La Mecque vers Médine. Mais aujourd'hui le
mot a pris une autre acception: «faire sa hijra», c'est un peu comme faire son alya pour les
Juifs, c'est déménager en terres musulmanes pour pratiquer un «islam sain». Devenu le
principal outil de propagande des djihadistes, la hijra peut être aussi pratiquée sur un mode
plus pacifique. De nombreux sites internet proposent d'organiser la «hijra» pour les
«mouhajir» français désireux d'émigrer. Parmi les destinations proposées, on ne trouve pas
l'État-islamique, mais plutôt l'Algérie, le Maroc, ou encore l'Arabie saoudite, le Koweit et la
Malaisie. Le site la-hijra.com donne des conseils aux musulmans désireux de partir. On y
trouve en pdf un guide détaillé expliquant le budget à prévoir. Des conseillers spécialisés par
Skype (un pour les hommes, un autre pour les femmes) sont disponibles et se chargent de
recueillir la «zakat» (aumône, troisième pilier de l'islam) auprès de l'oumma (communauté
musulmane) pour financer le voyage des candidats à la hijra.
Est-ce obligatoire dans l'islam?
Pour le sociologue de l'islam Samir Amghar, la réactualisation de la hijra doit s'inscrire dans
un débat plus large: celui de savoir si un musulman peut vivre ou non en terre non musulmane
(terre où s'applique la loi islamique - charia). Au Moyen-âge, la question ne se pose même
pas: il est impossible à un musulman de vivre en terre non musulmane. Mais les théologiens
contemporains de l'islam ont été confrontés à un nouveau problème: celui de l'immigration,
qui était d'abord temporaire (ainsi, les immigrés de confession musulmane venus en France ne
pratiquaient pas le Ramadan, facultatif lorsqu'on est en voyage), mais qui s'est ensuite
sédentarisée. Ils ont dû donc déterminer si la France faisait partie ou non du Dâr-al-islam, et si
un «bon» musulman pouvait y vivre. Le blogueur salafiste Fateh Kimouche, plus connu sous
le nom d'Al kanz, suivi par des dizaines de milliers de personnes sur twitter, a appelé
publiquement les musulmans à faire leur hijra sur son compte twitter, pour fuir le «climat
d'islamophobie» en France. Contacté par Le Figaro.fr, il explique: «La jurisprudence en
matière de hijra est diverse: certains savants considèrent qu'il est obligatoire pour un
musulman de ne pas vivre en terres non musulmanes et que par conséquent la hijra s'impose à
chacun ; d'autres pensent que l'on peut vivre en terres non musulmanes dès lors que l'on peut
pratiquer librement (on peut prier, on peut jeûner, etc.)». «Aujourd'hui la dichotomie terres
musulmanes et terres non musulmanes est moins tranchée.» assure le blogueur. D'après Samir
Amghar, «Des théologiens salafistes, d'Arabie saoudite, ont réactualisé le phénomène d'une
hijra religieuse, en invitant les musulmans occidentaux à quitter les terres occidentales pour
venir s'installer dans des pays à majorité musulmane.» .«Ces Fatwas se nourrissent de la
crainte d'une assimilation progressive des musulmans qui se trouvent en situation diasporique,
partant du principe que l'identité musulmane risque de se diluer, surtout en France, où il est
très difficile selon eux de vivre pleinement son islam.» explique l'universitaire au Figaro. La
hijra vient se substituer au mythe du retour des primo-migrants. Ainsi qu'au fantasme de la
remigration prônée par une certaine extrême droite.
Combien de personnes concernées?
Difficile de le dire, car il n'existe aucun décompte officiel, contrairement à l'Agence juive qui
organise les alyas des juifs désireux de retourner en Israël. Pour Samir Amghar l' «hijra est
plus vécue comme un mythe que comme une réalité» et ne concerne que «quelques centaines
d'individus chaque année». Pour le blogueur Al Kanz en revanche le phénomène «explose» et
ce, d'après lui, à cause de «l'explosion de l'islamophobie» en France. «La nouveauté, c'est que
si la volonté de faire hijra était la marque des plus religieux des plus pratiquants, cette
caractéristique n'est plus vraie aujourd'hui», ajoute-t-il. Les pays privilégiés sont le Qatar, les
pays du Magrheb (en particulier l'Algérie), mais aussi l'Arabie saoudite et la Malaisie. Avant
le printemps arabe, l'Egypte était aussi une destination privilégiée: on y trouvait alors près de
10% de salafistes parmi les Français expatriés (soit 500 sur les 5000 Français installés là-bas).
Une «hijra» dans les campagnes françaises?
Ceux qui n'ont pas les moyens d'émigrer dans ces pays étrangers se tournent parfois vers les
campagnes françaises. Une sorte de «hijra de l'intérieur». Les villages sont jugés moins
impurs que les villes, car on peut y vivre un islam rigoriste sans se voir flanquer un PV à
chaque coin de rue pour port de la burqa. «Nous savons bien que le mieux c'est une hijra en
terre musulmane, nous avons essayé et nous avons du rentrer pour différentes raisons, en
premier lieu visa... Bref donc en attendant, quitte à devoir rester en France, au lieu de rester à
bosser pour des koufars [NDLR: mécréants] en ville, faire des aller retour canapé, lidl,
mosquée, manger de la viande dont tu n'est même pas certain à 100%, autant s'organiser...»
explique une internaute sur un forum musulman. «Ce n'est rien de moins que ce qu'on déjà
fait certains écolo-marginaux avec les écovillages, mais version muslim!» ajoute-t-elle. Un
phénomène suffisament important pour que les services renseignements, s'inquiètent, dans
une note, d'une «hijra dans les campagnes» concernant plusieurs villages français.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Google vent debout contre les cyber-raids du FBI partout dans le monde Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 19 février 2015
Auteur : Ariane Beky
Adressé par Elie Billaudaz
Google s’oppose à l’extension des perquisitions sous mandat du FBI envisagée par la Justice
américaine. Et Facebook s’interroge sur le partage d’informations de sécurité avec la Maison
Blanche. Depuis plusieurs mois, le Bureau fédéral d’investigation (FBI) milite pour
obtenir une extension de ses prérogatives. Le Département américain de la Justice propose
lui-même d’amender la règle 41 du code fédéral de procédure pénale autorisant les juges à
délivrer des mandats de perquisition uniquement dans leur district judiciaire. Google, qui
cherche à conserver la confiance d’utilisateurs déjà échaudés par l’affaire des écoutes de la
NSA (National Security Agency), s’y oppose fermement. Accès aux données privées et aux
secrets commerciaux Dans un document du 13 février 2015 pour le comité consultatif de la
Conférence judiciaire des États-Unis, Google déclare que ce texte se traduirait par une
extension disproportionnée des pouvoirs de perquisition du FBI et soulèverait « des questions
constitutionnelles, juridiques et géopolitiques énormes et complexes ». Il revient au Congrès
d’en décider. Le spécialiste de la recherche et de la publicité en ligne ajoute qu’une telle
modification permettrait au FBI d’effectuer des « raids » secrets sur tous les serveurs,
indépendamment de leur localisation sur la planète. Les États-Unis auraient alors un accès
global à l’information privée. Google s’inquiète plus particulièrement de la volonté du FBI de
surveiller « à distance » les terminaux ayant dissimulé leur emplacement par le biais
du chiffrement ou utilisant le réseau « anonyme » Tor. Et redoute l’impact
économique d’une surveillance massive d’État. Facebook aussi étale sa réticence vis-à-vis
des initiatives du gouvernement américain. Le réseau social vient de lancer une plateforme
B2B d’échange d’informations de sécurité (ThreatExchange), mais hésiterait encore à
associer l’administration américaine au projet. Et ce faute de garanties quant à l’utilisation de
données clients lors d’investigations… Rappelons que, la semaine dernière, le président
américain Barack Obama a, au cours d’un sommet consacré à la cybersécurité, invité les
entreprises à partager des informations sur les cybermenaces avec le gouvernement US.
THEME 10 - 2 : Voiture automatisée : Sony se penche sur un système Linux Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 20 février 2015
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par Elie Billaudaz
Sony fait confiance à Linux pour équiper son futur système de conduite autonome.
L’entreprise a tissé un partenariat avecl’entreprise japonaise ZMP en ce sens. ZMP
commercialise des véhicules automatisés qui fonctionnent à l’aide d’une plateforme Linux,
nommée RoboCar. Et Sony a investi 100 millions de Yen, soit plus de 700 000 euros dans
l’entreprise, prenant ainsi 2% des parts de l’entreprise, révèle le Financial Times. Un
partenariat stratégique, puisque Sony domine le marché des capteurs CMOS (Complementary
metal–oxide–semiconductor), avec 40% de part de marché, suivie par OmniVision et
Samsung, avec 16% de PDM chacun.
(Crédit photo : ZMP).
Les capteurs CMOS sont une des deux technologies utilisées, entre autre, pour la détection
par caméra, une des pistes suivies pour assister les véhicules autonomes dans la détection
d’obstacles. L’alternative aux capteurs CMOS se nomme CCD, pour Charge-Coupled Device.
Et comme Sony possède seulement 5% de part de marché sur le secteur des capteurs pour
automobiles, derrière Aptina et OmniVision, ce partenariat lui sera fort utile pour muscler son
jeu sur le segment des voitures autonomes. Selon le FT, les voitures autonomes pourraient
embarquer jusqu’à 10 caméras.
Sony rejoint Google et Apple
Cette collaboration ne signifie pas que Sony va construire sa propre voiture, précise le
Financial Time. L’entreprise travaillerait plutôt à la mise au point d’une technologie de
conduite autonome. ZMP produit déjà une voiture de golf autonome, RoboCar MV2, et vient
de présenter deux prototypes basés sur la Toyota Prius, fonctionnant sur le couple Linux/ Intel
Core i7. Ils seront commercialisés à l’été aux tarifs de 103.000 euros et 88.500 euros. Par
cette alliance, Sony pourrait donc rejoindre les quelques acteurs de l’IT qui tentent également
leur chance dans le domaine des voitures autonomes. Google, dont les efforts de R&D sont
importants dans ce secteur, est à la recherche de partenaires dans l’industrie automobile pour
faire avancer son projet. Apple, de son côté, a également un projet à l’étude, et recrute à tour
de bras. Les premiers essais de Google en matière de voiture autonome intégraient la
technologie LIDAR (Light Detection and Ranging), beaucoup plus chère que celle des
capteurs par caméra. A l’époque, Google avait utilisé un système Ubuntu pour réaliser ses
tests. La future étape technologique dans ce domaine semble devoir être l’intégration d’un
système de communication sans fil assisté du GPS entre les véhicules (dite technologie
vehicle-to-vehicle, ou V2V) et/ou entre les véhicules et l’infrastructure routière (dite vehicle-
to-infrastructure ou V2I). Le défi principal des capteurs par caméra est la difficulté à
accomplir leur tâche dans des conditions de faible luminosité, de temps pluvieux ou neigeux.
THEME 10 - 3 : Espionnage : les cartes SIM de Gemalto piratées par la NSA Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 20 février 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Voilà qui devrait égratigner encore un peu plus l’image des services de renseignement
américains et britanniques, mais aussi porter un coup à la confiance à l’égard d’un spécialiste
de la sécurité et des cartes à puce. Selon des documents dévoilés par Edward Snowden, la
NSA et le GCHQ ont piraté les réseaux internes d’un des plus grands fabricants de cartes SIM
pour la téléphonie mobile : Gemalto. Mais s’introduire dans le système informatique de
l’entreprise n’était pas un but en soi.
Des communications qui n'étaient plus protégées
C’est grâce à cet accès que les agences de renseignement ont ensuite pu dérober des clés de
chiffrement permettant de protéger les communications. Grâce à ces clés, NSA et GCHQ ont
pu en secret surveiller des communications cellulaires, voix et données, à travers le monde
D’après The Intercept, qui a eu accès aux documents de Snowden, cette intrusion
informatique a été organisée en 2010. Le site précise que Gemalto produit 2 milliards de
cartes SIM par an – pas destinées uniquement aux téléphones. Interrogé par The Intercept, le
vice-président de la société, qui se présente comme le leader mondial de la sécurité
numérique, fait part de son malaise. « La chose la plus importante pour moi, c’est de
comprendre précisément comment cela s’est produit afin que nous prenions toutes les mesures
pour garantir que cela ne se reproduise pas » déclare Paul Beverly. Le dirigeant ajoute que
l’audit interne devra aussi permettre d’identifier dans quelle mesure les clients de Gemalto,
les opérateurs, sont affectés par cette intrusion.
THEME 10 - 4 : Cazeneuve veut rallier les géants de la Silicon Valley à la lutte contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 20 février 2015
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
Pour Bernard Cazeneuve « 90 % de ceux qui basculent dans le terrorisme basculent par le
biais d’Internet » et le ministre de l’intérieur n’entend pas rester les bras croisés face à cette
statistique alarmante. Celui-ci a donc prévu de rencontrer les géants américains de la Silicon
Valley aujourd’hui, et ce afin de les inciter à être plus réactifs et plus vigilants face aux
contenus incitant au terrorisme sur leurs plateformes en ligne. Le ministre de l’intérieur s’était
rendu à Washington hier dans le cadre d’un sommet mondial de lutte contre le terrorisme. Il
enchaine ce vendredi avec différentes entreprises de la Silicon Valley tels que Google,
Facebook ou encore Twitter pour leur proposer « un vrai deal » afin de les inciter à retirer
plus facilement les contenus problématiques.
Internet si central dans le processus de radicalisation ?
Internet et les réseaux sociaux sont le nouveau cheval de bataille de la Place Beauvau, qui
entend plaider pour «que ce grand espace de liberté et de croissance ne soit pas un espace
d'endoctrinement sectaire qui joue sur la vulnérabilité de nos ressortissants.» Pourtant
l’estimation sur le rôle d’Internet dans la radicalisation terroriste brandie par Cazeneuve a de
quoi faire susciter quelques réserves. Selon Libération, celle-ci provient d’un rapport publié
par le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, qui s’est appuyé sur une
étude portant sur 160 familles qui « ont décidé d’appeler le CPDSI pour se faire conseiller et
accompagner ». L’étude en question, publiée en novembre 2014, a déjà fait plusieurs fois
parler d’elle, notamment pour ses passages insistant sur les similitudes entre des jeux vidéo
tels qu’Assassin’s Creed et l’iconographie de la propagande djihadiste. La présidente du
CPDSI avait d’ailleurs été reçue par la Commission des Lois au cours de la semaine dernière.
THEME 10 - 5 : Fibre optique : le rapport Champsaur préconise l’extinction du cuivre par zones Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 20 février 2015
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par Elie Billaudaz
Le rapport de Paul Champsaur sur l’extinction des réseaux téléphonique en cuivre au profit de
la fibre optique préconise une transition progressive, par plaques. Attendu fin décembre et
repoussé pour des questions d’agenda, le rapport de Paul Champsaur sur la transition du
cuivre vers les réseaux optiques a été remis au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, et
à sa secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, hier, jeudi 19 février. Comme son nom
l’indique, ce rapport étudie les moyens à mettre en œuvre pour accélérer le déploiement du
très haut débit en basculant le réseau téléphonique historique vers les nouveaux réseaux en
fibre optique en cours de déploiement à travers le Plan France Très Haut Débit du
gouvernement, plan qui vise la couverture totale du territoire pour 2022. Le rapport de Paul
Champsaur, président de l’Autorité de la statistique publique et ancien président de l’Arcep
(Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), doit donc s’entendre
comme un outil permettant de compléter le cadre réglementaire en place. Il se concentre
notamment sur les zones peu denses en matière de population que, faute d’investissement des
opérateurs, les collectivités entreprennent de couvrir à travers des projets de réseaux
d’initiative publique (RIP) en partie subventionnés. Dans ces conditions, maintenir un réseau
cuivre qui viendrait toujours concurrencer l’infrastructure optique n’aurait plus de sens
économiquement et certains gestionnaire de RIP souhaitent bénéficier d’un mécanisme
pour forcer l’adoption du FTTH. Deux visions s’opposaient alors en juin 2013 lorsque le
gouvernement invitait Paul Champsaur à faire des propositions : imposer la fermeture des
réseaux cuivre ou bien accepter la cohabitation des deux technologies et assurer la transition
selon les particularités des territoires.
Eteindre le cuivre dans les « zones fibrées »
La proposition du rapport Champsaur se situe entre les deux. Le document propose la création
d’un statut de « zone fibrée » aux territoires qui seront pourvus de la fibre selon un cahier des
charges précis, mais qui reste à déterminer. Une fois acquis, ce statut déclencherait les
opérations de basculement du réseau RTC vers la fibre selon des mécanismes qui restent
encore, là aussi, à déterminer. Cela pourrait notamment passer par une augmentation des tarifs
d’exploitation de la liaison cuivre pour l’opérateur qui, in fine, pousserait les abonnés à
basculer vers une fibre devenue moins onéreuse. L’obligation de déployer la fibre dans les
immeubles neufs est également préconisée (la mesure est inscrite dans la loi Macron) ou
encore la possibilité pour Orange de fermer son réseau cuivre dans des délais raccourcis
figurent également parmi les propositions. Le rapport préconise donc une transition
progressive, par plaques, pour l’adoption du tout optique sans pour autant fixer d’échéance.
D’abord parce qu’il est difficile de prévoir la réalité du déploiement des réseaux optiques.
Ensuite, nombre de questions techniques sont loin d’être résolues. Ainsi, certains services,
comme les alarmes d’ascenseurs, ne sont pas encore reproductibles sur la fibre aujourd’hui.
Autant de problématiques qui s’opposent à une extinction arbitraire du cuivre. Il reste
maintenant à transformer ces propositions en texte de loi pour assurer le remplacement du
réseau téléphonique historique par celui, de nouvelle génération, de la fibre optique.
11/ JOUR Par JOUR ... le 20 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1429 20 février
Mort de Jean de Médicis
Jean de Médicis, ou Giovanni « di Bicci » (né à Florence en 1366), meurt à l'âge
de 69 ans. Fils d'Evrard, marchand qui fit d'abord fortune en ouvrant plusieurs
succursales d'ateliers de tissage avant de devenir banquier, il devint gonfalonier
de justice en 1421. Père de Cosme l'Ancien (1389-1464) et grand-père de
Laurent le Magnifique (1449-1492), il fut le fondateur de l'influente famille
Médicis, qui prospéra à Florence et en Toscane du XVe au XVIIIe siècle.
1773 20 février
Début du règne de Victor-Amédée III de Sardaigne
Le 20 février 1773, Victor-Amédée III de Sardaigne, duc de Savoie, prince de
Piémont, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, succède à son père
Charles-Emmanuel III de Savoie. Né en 1726, ce grand ennemi de la
Révolution française, ouvrit ses frontières aux émigrés français et déclare la
guerre à Napoléon ; il y perdra la Savoie et Nice. Il meurt le 16 octobre 1796,
après la signature du traité de Paris.
1790 20 février
Début du règne de Léopold II
Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine devient l'empereur Léopold II le 20
février 1790. Après avoir commandé la Toscane, il succède à Joseph II en tant
qu'empereur des Romains, roi de Hongrie et de Bohême. Il permit d'apaiser les
tensions avec les Hongrois et de reprendre la main sur la Belgique. Fin tacticien
politique, il renforça son autorité intérieure en pacifiant ses relations avec les
grandes puissances européennes. Il meurt en mars 1792 sans pouvoir sauver sa
sœur, Marie-Antoinette, de la guillotine.
1794 20 février
L'île Bourbon devient La Réunion
Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la
Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage
aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10
août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs
du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de
l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra
définitivement le nom d'île de la Réunion.
1811 20 février
Chateaubriand à l'Académie
L'écrivain François-René de Chateaubriand est élu à l'Académie française.
Napoléon Ier lui interdit de prononcer son discours devant ses pairs, un éloge de
liberté. En 1814, Chateaubriand fera son entrée en politique et écrira un
pamphlet à l'égard du despotisme dans "De Buonaparte et des Bourbons".
1816 20 février
Rossini crée le Barbier de Séville
Le "Barbier de Séville" est créé au Teatro di Torre Argentina de Rome. Inspiré
de la pièce de Beaumarchais, cet opéra sera le plus grand succès de Gioacchino
Rossini. Ce compositeur, par l’ensemble de son œuvre composée
essentiellement d’opéras bouffes, est alors en passe de renouveler l’art lyrique
italien.
1827 20 février
Bataille d'Ituzaingó
La bataille d'Ituzaingó a opposé l'armée du Brésil à celles de l'Argentine et
l'Uruguay, le 20 février 1827, dans le cadre de la guerre entre l'Argentine et le
Brésil. Elle faisait suite à l'intégration de l'Uruguay comme province du Brésil,
contestée par les Argentins et les Uruguayens. La bataille fut très violente et ne
vit aucun vainqueur. Cependant, les Brésiliens déplorèrent plus de morts et de
blessés que leurs adversaires.
1865 20 février
Venancio Flores prend le pouvoir en Uruguay
Le caudillo Venancio Flores, chef des révolutionnaires uruguayens, s'empare à
nouveau du pouvoir à Montevideo, capitale de l'Uruguay. Aidé par l'Argentine,
il se proclame président de la République et instaure une dictature. Cet épisode
relance la guerre de la Triple Alliance (ou guerre du Chaco), qui oppose le
Paraguay à l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. Venancio Flores sera assassiné le
19 février 1868, par les hommes de Bernardo Berro.
1872 20 février
Ouverture du "Met" à New York
Le fameux « Met » ou Metropolitan Museum of Art ouvre ses portes à New
York, du côté de Manhattan. Originellement conçu par des mécènes et des
célébrités afin d'« apporter l'art aux citoyens américains », il intègre la
collection personnelle de celui qui sera son premier président, John Taylor
Johnston, ponte de compagnie ferroviaire. Riche de ses 173 toiles initiales
(Poussin ou Tiepolo) et d'un sarcophage romain en pierre, de nombreux autres
legs, dons ou acquisitions suivront. Aujourd'hui l'un des plus grands musées du
monde, s'étendant de Central Park au quartier de Washington Heights, il réunit
des œuvres aussi diversifiées que les trésors d'art byzantin, les sculptures des
grands maîtres européens ou même des instruments de musique des quatre coins
de la planète.
1873 20 février
Guzman Blanco institué constitutionnellement président du Venezuela
Occupant le pouvoir depuis 1870, le libéral Antonio Leocadio Guzmán Blanco
(1829-1899), est élu constitutionnellement président du Venezuela, charge qu'il
exerce de manière dictatoriale jusqu'en 1877, puis, malgré de très courtes
pauses, de 1879 à 1884 et de 1886 à 1888. Malgré ses liens ténus avec
l'oligarchie foncière et la constitution de l'immense fortune personnelle qui en
découle, sa gouvernance coïncide avec la genèse des fondations d'un Etat
moderne. En témoignent notamment ses tentatives de laïcisation de la société
vénézuélienne : mise en place de mesures anticléricales et aménagement des
rudiments de la future école publique.
1877 20 février
Première du "Lac des cygnes"
Le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski présente au Bolchoï de Moscou le
ballet qu'il a monté avec Julius Reisinger, "Le Lac des cygnes". C'est un
véritable fiasco et "Le Lac des cygnes" ne connaîtra le succès qu'à partir de
1895 quand Marius Petipa et Lev Ivanov réadapteront la chorégraphie.
1878 20 février
Début du pontificat de Léon XIII
Le pontificat du 257e pape, Léon XIII, débute le 20 février 1878. Ce cardinal
italien né le 2 mars 1810, succède ainsi à Pie IX. Elu pour sa santé fragile, car le
conclave souhaitait un pape de transition, il eu le quatrième plus long pontificat
de toute l'histoire. Pape libéral et très cultivé, il manifesta une grande opposition
à la franc-maçonnerie. Il meurt à Rome le 20 juillet 1903, après 25 ans de règne.
1888 20 février
Naissance de Georges Bernanos
Georges Bernanos naît le 20 février 1888, à Paris, et passe sa jeunesse en
Artois. Cet écrivain français se servira des paysages du Nord pour planter le
décor de ses différents romans. Blessé lors de sa participation à la Première
Guerre mondiale, son talent n'est reconnu qu'en 1926 avec l'ouvrage "Sous le
soleil de Satan". Explorant sans cesse le combat spirituel du Bien et du Mal, il
décède à l'âge de 60 ans, le 5 juillet 1948.
1926 20 février
Naissance du couturier français Hubert de Givenchy
Né le 20 février 1926 à Beauvais, Hubert Taffin de Givenchy est un grand
couturier français et créateur de la célèbre maison de couture qui porte son nom.
Après avoir travaillé avec les plus grands créateurs de mode de l'après-guerre,
Hubert de Givenchy crée sa propre marque en 1953. Sa collaboration avec la
star hollywoodienne Audrey Hepburn renforce sa notoriété et contribue à lui
offrir une clientèle de premier plan : Ingrid Bergman, Marlene Dietrich, Lauren
Bacall, Jacqueline Kennedy ou encore la princesse Grace de Monaco pour ne
citer qu'elles. Givenchy est aujourd'hui une référence dans le milieu de la mode.
1942 20 février
Vercord publie "Le silence de la mer"
Le dessinateur français Jean Bruller publie clandestinement son premier roman
sous le pseudonyme de Vercors. Avec son ami résistant Pierre de Lescure, ils
ont fondé en secret une petite maison d'édition: les Editions de Minuit. "Le
silence de la mer" qui a pour thème l'occupation, est diffusé au compte goutte. Il
est dédié à la mémoire du poète Saint-Pol Roux, mort le 18 octobre 1940.
1962 20 février
John Glenn, le premier Américain en orbite
L'astronaute John Herschel Glenn est le premier Américain à prendre part à un
vol spatial habité. A bord de la capsule "Mercury Friendship 7", il effectue trois
révolutions autour de la Terre (129 000 km) en 4 heures et 56 minutes.
L'amerrissage se déroule sans encombre à l'est des Bahamas, à 65 km de
l'endroit précis qui avait été calculé par les ingénieurs de la NASA. Les
Américains réussissent ce vol habité avec près d'un an de retard sur les Russes :
le 12 avril 1961, Youri Gagarine avait été le premier homme de l'espace.
1986 20 février
La station russe "Mir" s'installe dans l'espace
L'élément central de la station orbitale "Mir" ("Paix" en russe) est placé sur
orbite à 350 km d'altitude par une fusée Proton. La sphère de 2,20 mètres de
diamètre pèse 21 tonnes. Des modules viendront bientôt s'y arrimer. La
première mission habitée vers "Mir" sera lancée le 13 mars 1986. A cause de la
vétusté des équipent et des énormes frais qu'engageaient sa maintenance, la
station sera détruite en 2001.
1986 20 février
Première émission de La Cinq
Lancée par le magnat italien Silvio Berlusconi, la première chaîne généraliste
privée française débute sa programmation à 20h30. La chaîne cessera d'émettre
le 12 avril 1992.
1998 20 février
Lipinski plus jeune championne olympique
Après une victoire au championnat du monde, l’américaine Tara Lipinski
devance sa compatriote Michelle Kwan de peu et devient alors la plus jeune
patineuse artistique médaillée d’or aux Jeux Olympiques. Mais, alors qu’elle
n’a que 15 ans, elle vit sa dernière grande victoire. Elle sera en effet victime par
la suite de blessures à répétition.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Corruption isn’t what is holding the Chinese military back Source, journal ou site Internet : business Insider
Date : 19 février 2015
Auteur : Jérémy Bender
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Leo Lang/ReutersParamilitary recruits undergo regular training in Nanjing, east China's
Jiangsu province January 24, 2007. Corruption is widespread within China's military,
affecting everyone from low level soldiers to China's former top general. But there's debate as
to how damaging this corruption actually is to the country's ability to fight a war. Retired US
Army Lt. Colonel Dennis J. Blasko, who served as a Military Intelligence Officer and a
Foreign Area Officer focusing on China, writes for War on the Rocks that rampant corruption
may not actually be a catastrophic problem for China's military readiness. "To date, very few
(if any) operational combat unit (i.e., divisions, brigades, regiments, etc) commanders and
staff officers are known to have been caught in the corruption dragnet," Blasko notes. "As the
PLA increases the pace of its modernization and the intensity of its training, unit command
assignments are becoming increasingly stressful, requiring personnel who have been properly
educated and trained and who have acquired experience by rising through the ranks of their
functional specialties." In Blasko's view, China's modernization push has placed such a strain
on its military commanders that high-level commanding officers are effectively dissuaded
from becoming too corrupt. Instead, military corruption is confined almost entirely to the
"rear-area personnel" — the ones responsible for procurement of weapons, the running of the
political organs of China's military, and the sourcing of materials. "An unqualified person
buying a job as a brigade commander or even political commissar would likely be discovered
very quickly as incompetent by professionals in positions above and below. Rather,
corruption appears to be much more prevalent among the ranks of those performing rear area
personnel and logistics duties than among those who will lead the PLA in any future battles it
may fight," Blasko continues. Military corruption has seemingly not directly affected the
General Staff Department, the section of the Chinese military involved with intelligence,
combat operation command, management, and electronic warfare. According to Xinhua, over
90% of all corruption-linked crimes within the military occurred in rear area personnel and
were not associated with military commanders.
THEME 12 - 2 : Submarine builder left in the dark Source, journal ou site Internet : new theage.com
Date : 19 février 2015
Auteur : Max Blenkin and Rachida Yosufzai Adressé par François Jouannet
Submarine builder ASC insists the federal government has told it nothing about its plans for
the next generation of submarines. ASC interim chief executive Stuart Whiley told a
parliamentary committee the first he heard of a proposed competitive evaluation process to
find a replacement sub was when Defence Minister Kevin Andrews mentioned it on TV on
Tuesday. That's despite ASC officials meeting the minister hours earlier. This latest revelation
fired up the heated debate about how the government is going about finding a replacement for
the six Collins subs which reach retirement age from the middle of next decade. Labor called
it more evidence of a chaotic process. Mr Andrews said the government was working though
a collaborative evaluation process. "We are looking at the detail of what's involved in that
process ...and once we have done that we will be able to make some further announcements,"
he told reporters at Puckapunyal army base in Victoria. ASC, previously the Australian
Submarine Corporation, constructed the Collins submarines between 1990 and 2003 at its
yard in Adelaide. Since then, the company has performed support and maintenance work on
the Collins boats and also constructed the navy's new air warfare destroyers as a member of
the AWD Alliance. The government is looking to acquire up to 12 new submarines, which
will be based on a foreign design. It's talking to Germany, France, Sweden and Japan, with the
latter tipped as frontrunner. The former Labor government promised they would be built in
Adelaide. In opposition, the coalition made the same promise but now it's hedging. ASC, with
its long but sometimes troubled track record of building and maintaining subs, would be
expected to play some part in acquisition or support of the vessels. But Mr Whiley said they
had no idea of any details of any requirements. "At this time the government hasn't specified
what they want in terms of their requirements of the submarines. So it's very hard to actually
speculate what that requirement actually is," he said. Liberal Senator Sean Edwards said ASC
should have reached out to the government first rather than sitting on its hands. "Why wait for
the government to come to you, with thousands of jobs on the line," he said. Labor Senate
leader Penny Wong said ASC had to bid on capabilities the government outlined. "ASC said
themselves today they haven't been told what the government's capability requirements are.
This is an utterly chaotic process from a government that is walking away yet again from jobs
in South Australia," she told reporters in Adelaide.
THEME 12 - 3 : IS Urges Jihadist Attacks on Rome Source, journal ou site Internet : Voice of America
Date : 19 février 2015
Auteur : James Dettmer
Adressé par Jean-Claude Tourneur
FILE - A fighter of the Islamic State holds up an IS flag and a weapon on a street in Mosul,
Iraq.
Islamic State militants are goading Italy on their social media accounts by urging jihadist
recruits to go to Libya in preparation for attacks on Rome, saying the strategic location of the
conflict-torn North African country is perfect. The online propaganda offensive comes as
Italian authorities ramp up security measures to protect landmark sites, outlining plans to put
4,800 soldiers on the streets in Rome and in other major cities. Counter-terror officials say
they worry about attacks on newspapers, synagogues and embassies - and they are mounting
extra security patrols around the Vatican. Italy has been in the grip of growing alarm
following the mass execution last week of 21 Coptic Christians by extremists affiliated with
the so-called Islamic State on the Libyan shore of the Mediterranean Sea, some 480
kilometers (300 miles) from Italy’s mainland. Italian Prime Minister Matteo Renzi has urged
the United Nations and Western powers to consider mounting an intervention to halt Libya’s
descent into chaos. The North African country is riven by two blocs of competing militias,
which are backing rival governments in Tripoli and Tobruk, with jihadists exploiting the
anarchy.
Recruitment calls
Islamic State militants appear to be doing everything they can to stoke alarm in Italy. Since
the black-clad, masked militants threatened to take their war to Rome, jihadist propagandists
have been posting calls for followers to head to Libya rather than Syria, the main draw for
foreign fighters. Islamic State leader Abu Bakr Al-Baghdadi last month announced the
group's expansion to Libya and urged Muslims to travel there. Many of the participants in
what is clearly now becoming a coordinated social media campaign have been stressing the
advantages of Libya as a major arena in the jihad against Europe. They are citing its proximity
to southern European cities such as Athens and Rome, say researchers with the Middle East
Media Research Institute (MEMRI), a U.S.-based non-profit specializing in monitoring online
jihadist activity. One IS supporter even argued that the distance between Libya and Italy
allows Scud missiles to be fired at Rome, adding a sketch to demonstrate his claim. Using the
Twitter hashtag #Immigration to the [Islamic] State in Libya, one supporter, Al-Gharib Al-
Faresi, linked to a booklet published by the IS-linked al-Battar Media Foundation outlining
the reasons for enlisting in Libya. "Libya's oases await you, its seacoasts await you, its deserts
await you, its saffron-blessed mountains await you, weapons of various categories await you,
all these and more await you on Libyan soil,” the authors say. Another prominent IS supporter
uploaded an essay, written in Arabic, entitled “Libya: The Strategic Gateway for the Islamic
State”, on why jihadists need to assist supporters of the so-called caliphate in their expansion
from Syria and Iraq to Libya. In the document, unearthed by researchers at the London-based
think tank Quilliam Foundation, the author outlines the immense “potential” Libya has for
jihadists, arguing that waging jihad in Libya could result in the Western powers being
diverted from their airstrikes on militants in Syria and Iraq thereby alleviating the pressure on
them.
Libya’s ‘strategic’ location for jihad
And the author identifies the “strategic geographic” location of Libya, the fact that it “looks
upon the sea, the desert, mountains, and six states: Egypt, Sudan, Chad, Niger, Algeria and
Tunisia.” Further, the author writes, “it has a long coast and looks upon the southern Crusader
states, which can be reached with ease by even a rudimentary boat.” He also discusses the
ease with which weapons and ammunition can be secured from the large caches of arms that
remain in Libya from the stockpiles of the former regime of Moammar Gadhafi. The
document provides “a window into the mind-set of a jihadist propagandist and recruiter in
Libya, allowing us to better discern the aspects of Libyan geopolitics that are perceived as
being of strategic value for IS,” says Quilliam researcher Charlie Winter. Quilliam’s
managing director, Haras Rafiq, warns: “The international community must act to help bring
stability to Libya before it becomes a new Syria, whether it is for al-Baghdadi’s so-called
caliphate or any other jihadist organization.” Of particular concern for Italian authorities are
jihadists infiltrating Italy as illegal immigrants and mixing themselves among the thousands
of sub-Saharan Africans risking a boat journey across the Mediterranean from Libya.
Authorities in Italy are already jittery and since the slaughter of the Coptic Christians there
have been almost daily alarms. On Wednesday, counter-terrorism police launched a manhunt
in two central districts in Rome after it was reported that two men believed to be Libyans
sought to buy firearms on the black market and tried to buy bulletproof vests and night vision
equipment. “It is possible that the two alleged Libyan terrorists arrived in Italy long ago, and
now have decided to act. But it is too early to tell,” an official told l’Espresso magazine.
“Meanwhile, we are trying to stop them.” Italian counter-terror officials say they are currently
monitoring 50 people thought to have links with overseas jihadist groups. Some are Italian-
born, others are foreign residents. But officials say they are more worried about jihadists who
are not “on their radar” mounting “lone wolf” attacks similar to the assault in January in Paris
on the satirical magazine Charlie Hebdo.
THEME 12 - 4 : Lockheed CEO Says Jihadi Threat Buoys Mideast Sales in Oil Slump Source, journal ou site Internet : Blomberg
Date : 18 février 2015
Auteur : Julie Jonhsson
Adressé par Jean-Claude Tourneur
How Saudi Arabia Can Flood the Oil Market
(Bloomberg) -- Lockheed Martin Corp., the largest global defense company, said cheaper
crude isn’t denting weapons demand among Middle East oil producers as Islamic State
expands its reach in the region. “Their priority is national security,” Chief Executive Officer
Marillyn Hewson said Wednesday in an interview. “The fact that oil prices may come down
some is not going to affect whether they go and buy missile defense capability or tactical air
or things of that nature.” Simmering tensions from Russia’s intervention in Ukraine to
China’s disputes over islands claimed by neighbors are bolstering arms sales at a time when
Hewson is angling to expand outside the U.S., the traditional stronghold for Bethesda,
Maryland-based Lockheed. U.S. defense spending has declined 17 percent since hitting a peak
in 2010. Saudi Arabia is among the main overseas customers for U.S. contractors such as
Lockheed, whose products include the C-130 transport and missiles used in Raytheon Co.’s
Patriot interceptor system. The kingdom is also the world’s largest crude exporter. Oil is a
chief source of government revenue across the region, and last year’s 48 percent collapse for
the benchmark Brent crude is putting a strain on some budgets just as pressure mounts from
Islamic State jihadists in countries including Iraq, Syria and Libya. Iraq is seeking more than
5,000 Lockheed-made Hellfire missiles, people familiar with the plans have said.
‘Most Complex’
Lockheed’s customers around the world are facing “the most complex global security
environment we’ve ever seen,” Hewson, 61, told reporters at a briefing in Arlington, Virginia.
Hewson’s goal: to push overseas sales to 25 percent of Lockheed’s total in the “near term,” up
from the current 20 percent. She should get a boost from the F-35 fighter, with half of
deliveries during the next five years projected to go to international clients. Lockheed has
logged about 700 of its roughly 3,000 orders for the F-35 from international buyers. Hewson
sees the jet’s total sales over time reaching about 4,500 units, on par with Lockheed’s F-16,
now the world’s top-selling warplane. The company’s shares jumped 22 percent in the past
year, almost twice the 12 percent gain for the Standard & Poor’s 500 Industrials Index. They
closed at $198.57 Wednesday. Given pricing pressure on Lockheed from U.S. and European
competitors, it’s unclear which programs beyond the F-35 will drive the jump in international
sales that Hewson seeks, said George Ferguson, an aerospace and defense analyst with
Bloomberg Intelligence who is based in Skillman, New Jersey. “Every defense prime has told
us they’re going to supplement defense spending declines with overseas sales,” Ferguson said
in a telephone interview.
THEME 12 - 5 : Nuclear Submarine to rule seas by year-end Source, journal ou site Internet : deccanchronicle
Date : 19 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
(Photo: Video grab)
Visakhapatnam: The ‘Sea-Acceptance’ trials of India’s first indigenous nuclear-powered
submarine INS Arihant are on track and the naval authorities are satisfied with the progress.
The 6,000-tonne submarine, which is capable of carrying nuclear missiles, is expected to be
commissioned and inducted into the Indian Navy’s submarine fleet by the end of this year.
Earlier, it was indicated that the commissioning will be done in 2017. However, the sea trials
and the commissioning of the submarine have already been delayed by several years.
According to the original schedule, the nuclear submarine, which was ceremonially launched
on July 26, 2009, was supposed to go for sea trials in 2010 and formally inducted into the
Indian Navy by 2011.
“Sea trails have commenced and they are expected to be completed by this year-end. The
submarine is going through all the safety procedures. There are several government agencies,
committees and atomic bodies, and the nuclear submarine needs to undergo scrutiny at
various levels. Several surface and deep sea dives have already been done. Overall, the
submarine is on the right track and it will be commissioned by this year-end. We are taking
baby steps in making nuclear submarines and need to take utmost care so that no untoward
incident happens,” Eastern Naval Command Commander-in-Chief Vice-Admiral Satish Soni
told this correspondent. INS Arihant had entered the open sea waters off Vizag coast on
December 15 last year, in the presence of defence minister Manohar Parikkar, who kick-
started the Sea-Acceptance trials. The launch of INS Arihant’s SATs were kept a secret, due
to the sensitivity involved. SATs were taken up after a series of successful Harbour-
Acceptance trials at the ship building centre in Vizag over a few months.
THEME 12 - 6 : Debt Strangles Pakistan’s Naval Ambitions Source, journal ou site Internet : The National Interest
Date : 20 février 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
In October, Pakistan’s prime minister Nawaz Sharif walked with a throng of cadets through
the sprawling campus of the Navy War College in Lahore to inaugurate a new facility. “I feel
proud to have learnt that Pakistan Navy is constructing indigenous large warships,” Sharif
told a group of students. “The emphasis should remain on indigenous construction and joint
ventures through transfer of technology.” With Pakistan’s lone shipyard in Karachi now fully
operational, the Pakistan Navy is getting its sea legs in producing defense equipment, having
built two tugboats in early 2013. Sharif has lofty hopes that the defense sector of Pakistan will
soon churn out warships big and small, from frigates to corvettes. For years, Pakistan has
talked of a major naval modernization campaign. Can Islamabad actually make it happen? It’s
not likely, at least for now. Financial trouble has sidetracked modernization for over a decade.
Former prime minister Yousuf Raza Gilani’s $24 billion strategy to revamp the entire
military, known as the Armed Forces Development 2025 plan, was shelved when Islamabad
agreed to a strict bailout from the International Monetary Fund in 2008. Strapped for cash, the
navy was forced to abandon its submarine acquisition, corvette and frigate programs. “By
2015, they were supposed to have fifteen frigate-class vessels, and six or seven submarines,”
says Haris Khan, a Senior Analyst at PakDef Military Consortium, a Tampa-based think tank.
When Admiral Muhammad Zakaullah assumed command of the navy, around the time of
Sharif’s visit to Lahore, Pakistan had just received six new Yuan-class submarines from
China, but maintained just ten frigates. Pakistan’s defense ministry, where misappropriation
of manpower and resources run rampant, bears part of the blame. Even though Pakistan boasts
the seventh-largest military in the world, the navy subsisted on just $725 million last year, less
than a third the cost of a single American destroyer. “When something comes up, it is left to
the chief of the armed forces to do the business of procurement,” Khan says. Sharif not only
holds the portfolio of prime minister, but is deeply involved in crafting the agenda of the
ministry of defense. “If you’re holding that many portfolios, nothing happens.” Islamabad
doesn’t have the money to splurge on brand new ships every year as do the Americans and the
Chinese, but the size of the surface fleet has still jumped from six to ten frigates since 2001.
The last of four F-22P Zulfiquar-class frigates arrived from China in 2013. “The navy is much
more capable of projecting their capabilities.” Khan argues. Six Amazon-class frigates
purchased from the British Royal Navy in 1994 have been outfitted with new weapons
technology: two vessels have received Chinese LY-60 surface-to-air missiles (SAM) and four
others have gotten American Harpoon surface-to-surface missiles (SSM), giving Pakistan
greater ability to deal with threats from the air and sea. The defense budget increased to $7
billion dollars last year, up eleven percent from 2013. Still, Islamabad’s economic challenges
have gotten no easier. Growth has averaged just 3.8 percent over the past four years, and
Pakistan continues to struggle with its debt. The crunch forced Sharif to borrow $2 billion
more from the IMF in 2013, at exorbitant interest rates. Though Sharif has managed to relieve
some of the pressure on Pakistan’s energy sector, a deteriorating financial situation forced the
government to agree to a hefty $6.6 billion IMF bailout package in 2013. That deal was
attached to debt reduction targets. Pakistan has met those goals so far, but that’s largely due to
one-off measures such as cash transfers from state-owned enterprises, foreign grants, and cuts
in development spending. Reducing subsidies could be another boon to those efforts.
Pakistan’s murky financial picture leaves the future of naval modernization in serious doubt.
Plans to acquire four additional F-22P Zulfiquar frigates from China will likely be derailed by
funding issues and Congress halted delivery of three American Oliver Hazard Perry frigates
last year with Islamabad struggling to meet its counterterrorism and non-proliferation
objectives. The Pakistani Navy hoped the F-22P and Oliver Perry frigates would replace its
aging British ships. Meaningful fleet expansion would require hikes in defense spending, a
non-starter with the IMF. But even if the navy can’t acquire additional ships, Sharif can still
pursue greater maneuverability in the Persian Gulf, an important maritime goal. “They want
to use the Gulf as a cushion for themselves.” Khan argues. With just a bit of control there,
“they can choke off India.” New Delhi, the world’s fourth biggest consumer of crude oil,
imports much of its supply from the Gulf. That objective is increasingly important as India
pursues an aggressive naval buildup, with hopes of expanding to a 160-ship fleet and three
carrier groups, which would dwarf Pakistan’s Navy. “They don’t have the capability to hold
off India in a full-scale war,” Khan maintains. Leverage isn’t just about deterring India,
though. The Pakistanis hope a strengthened navy will allow them to arbitrate regional
disputes, like those in the Persian Gulf. “The Pakistanis feel that with a presence in the Gulf,
if there’s a chance of a war between Iran and the Gulf countries, they can stop it.” Khan says.
A majority-Sunni country, Pakistan’s prominent Shia minority gives diplomats unique
credibility in dealing with both Iran and its neighbors. Pakistan held joint naval exercises with
Tehran in the Persian Gulf last year, demonstrating the strength of their friendship to the
world. Pakistan’s hopes for a larger regional role are not new. “After the first Gulf war, the
Pakistanis lost their cushion in the Gulf.” Khan argues. But Pakistan has maintained strong
relationships in the Gulf: Emirati and Qatari Navy recruits still train in Pakistan, and
Islamabad is deeply involved in naval diplomacy with both. Saudi Arabian officials celebrated
their “historic” relationship with Pakistan during a visit early last year. Ultimately, Sharif is
betting that he can increase Pakistan’s leverage with India by modernizing his fleet. To do so,
he will have to sort out a corrosive debt situation in Islamabad. Will he be successful? It’s
anyone’s guess.
Jack Detsch is a writer, journalist, and researcher in the San Francisco Bay Area. He can be
found on Twitter @JackDetsch.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
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