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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 20 février 1794, L’île Bourbon devient l’île de la Réunion Date : 20 février 2015 Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense pendant 5 jours la prochaine revue de presse défense sera diffusée le jeudi 26 février 2015 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La Quadrature du net et FFDN s’attaquent aux décrets d’applications de la LPM L’exécutif français conforte la dissuasion Discours du président de la République sur la dissuasion nucléaire depuis la base aérienne 125 d’Istres 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Sommet antiterroriste à Washington : l’heure di bilan Pourquoi Riyad a tranché en faveur de Doha et non du Caire ? L’organisation de l’Etat islamique ébranle les frontières du Proche-Orient : vers un nouveau découpage de la région ? 3) Armements - Industries - Économie : Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne Hyundai Heavy industries en perte pour 2014

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 20 février 1794,

L’île Bourbon devient l’île de la Réunion

Date : 20 février 2015

Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense

pendant 5 jours – la prochaine revue de presse défense

sera diffusée le jeudi 26 février 2015

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La Quadrature du net et FFDN s’attaquent aux décrets d’applications de la

LPM

L’exécutif français conforte la dissuasion

Discours du président de la République sur la dissuasion nucléaire depuis la base aérienne 125 d’Istres

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Sommet antiterroriste à Washington : l’heure di bilan

Pourquoi Riyad a tranché en faveur de Doha et non du Caire ?

L’organisation de l’Etat islamique ébranle les frontières du Proche-Orient : vers un nouveau découpage de la région ?

3) Armements - Industries - Économie : Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne

Hyundai Heavy industries en perte pour 2014

Bruxelles et Berlin divisés face à la proposition grecque

L’Inde anticipe ses besoins navals avec 7 frégates et 6 SNA

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Visite de François Hollande et Jean-Yves Le Drian au sein des Forces

aériennes stratégiques

Sentinelle : surveillance, secours et assistance à personne en danger

Visite du CEMA sur la base aérienne d’Orange

Ebola : formation NRBC au CeFOS

Neuf élèves-officiers donnent l’exemple

5) Zones de conflits : Bombardement des populations d’Abadam au Niger : qui a fait le sale

boulot pour Boko Haram ?

Qui contrôle la banlieue de Damas ?

Irak : les Américains pour une offensive sur Mossoul en avril-mai

l’ONU envisage de publier une liste des criminels de guerre en Syrie

6) Renseignements et menaces : Burundi : une manifestation en forme d’avertissement pour le pouvoir

L’interception d’un bombardier russe vue par son équipage

La grande peur des Italiens

Erythrée : dictature à huit clos

7) Sécurité intérieure : Poussée radicale dans les mosquées françaises

8) Énergie environnement climat : Modification des attributions des futurs parcs éoliens offshore

Une voiture électrique Apple en production dès 2020 ?

Afrique – Ebola : « il faut des fonds supplémentaires »

9) Géopolitique de la culture : Djihad : le témoignage des parents de Pierre Choulet, mort en Kamikaze

La hijra : ces musulmans qui quittent la France pour pratiquer un « islam sain »

10) Géopolitique de l’information : Google vent debout contre les cyber-raids du FBI partout dans le monde

Voiture automatisée : Sony se penche sur un système Linux

Espionnage : les cartes SIM de Gemalto piratées par la NSA

Cazeneuve veut rallier les géants de la Silicon Valley à la lutte contre le terrorisme

Fibre optique : le rapport Champsaur préconise l’extinction du cuivre par zones

11) Jour après Jour : le 20 février

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Corruption isn’t what is holding the Chinese military back

Submarine builder left in the dark

IS Urges Jihadist Attacks on Rome

Lockheed CEO Says Jihadi Threat Buoys Mideast Sales in Oil Slump

Nuclear Submarine to rule seas by year-end

Debt Strangles Pakistan’s Naval Ambitions

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : La Quadrature du net et FFDN s’attaquent aux décrets d’applications de la LPM Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date 20 février 2015

Auteurs : Louis Adam Adressé par Elie Billaudaz

La Quadrature du net, en lien avec la Fédération FFFN qui regroupe plusieurs fournisseurs

d’accès indépendant, a annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’État attaquant

l’un des décrets d’application de la Loi de Programmation Militaire. C’est ce décret portant

sur l’article 20, publié le 24 décembre 2014, qui est visé par le recours des deux associations.

Ce dernier encadre la façon dont les autorités françaises devront appliquer l’article 20 de la

LPM, qui met en place la façon dont les services de police pourront accéder aux métadonnées

de connexions des utilisateurs en s’appuyant sur les informations conservées par les FAI et

hébergeurs. Une occasion en or pour les opposants à cette loi : comme le remarque Benjamin

Bayart, président de la FFDN sur son blog, la publication de ce décret est l’occasion de

remettre en cause l’ensemble des dispositions légales encadrant la surveillance des données de

connexions en France. « Il fallait attendre une occasion pour apporter tout ça devant une de

ces hautes juridictions. Par exemple, en attaquant un décret qui parlerait de ça. Mais un décret,

ça doit s'attaquer dans les deux mois suivant sa publication. Il fallait donc attendre la

publication d'un décret tout neuf. »

L’occasion rêvée pour relancer le débat

Les associations à l’origine du recours mentionnent plusieurs arguments venant remettre en

question le décret : d’une part, plusieurs arguments s’attaquent à la forme, remettant en

questions certains points de procédures non respectés. Benjamin Bayart cite ainsi en exemple

le fait que le décret en question n’a pas été transmis à la Commission européenne avant sa

publication officielle De la même manière l’association relève que les mesures détaillées par

la loi ne sont pas encadrées par la CNCIS, organisme ayant vocation à contrôler les

interceptions et écoutes administratives. Mais plus que des questions de forme, les

associations s’attaquent au travers de ce décret à l’ensemble du droit français en matière

d’interception et de rétention des métadonnées de connexion, en s’appuyant sur une décision

rendue en avril 2014 par la Cour de Justice Européenne. Cette décision venait porter un coup

d’arrêt à la surveillance généralisée des internautes, instaurée au travers d’une première

directive européenne datée de 2006. L’arrêt de la cour précisait ainsi que « la directive

2006/24 concerne de manière globale l’ensemble des personnes faisant usage de services de

communications électroniques, sans toutefois que les personnes dont les données sont

conservées se trouvent, même indirectement, dans une situation susceptible de donner lieu à

des poursuites pénales. » C’est sur la contradiction entre ce principe interdisant la surveillance

généralisée et celle mise en place par l’article 20 que les associations FFDN et LQDN

entendent baser leur recours. Selon le blog de la FFDN, la procédure devrait prendre entre 18

et 24 mois environ avant d’arriver à son terme. A travers cette offensive, les associations à

l’origine du recours entendent « mettre fin à un régime de surveillance intrusif, imposé et

renforcé en Europe depuis une vingtaine d'années. » L’objectif final pour les associations

impliquées est de permettre l’ouverture d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité, qui

permettrait au Conseil constitutionnel de se pencher sur cette loi, ce qui n’avait pas été fait

lors de sa promulgation.

THEME 1 - 2 : L’exécutif français conforte la dissuasion Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Dans la continuité des précédents mandats présidentiels, le président de la République,

chef d’Etat et chef des armées a prononcé son discours de mi-mandat sur la dissuasion le

19 décembre sur la base aérienne d’Istres. Cette conférence de presse est l’occasion pour

la France de présenter au pays, aux forces armées et au monde sa position en matière de

doctrine d’utilisation de la dissuasion, de ses composantes et de la définition des intérêts

vitaux.

La dissuasion nucléaire « sanctuarisée »

Les crédits alloués à la dissuasion sont sanctuarisés avec 3,5 milliards d’euros pour 2015, soit

11% du budget annuel de la Défense et 12,3% sur la totalité des ressources de la loi de

programmation militaire (2014-2019). L’Exécutif maintient également la Force océanique

stratégique (FOST) avec ses 4 SNLE dotés de missiles balistiques et la Force aérienne

stratégique (FAS) avec, entre autre, ses 20 Rafale, 23 Mirage 2000N et 14 ravitailleurs.

L’Etat confirme les programmes en cours

La conférence de presse fut aussi l’occasion pour le président de la République de confirmer

le déploiement d’une nouvelle version de missiles balistiques avec le M51-2 à partir de 2016,

la poursuite du programme de SNLE de 3ème génération, la poursuite des remplacements des

Mirage 2000N par les Rafale, et l’évolution des missiles de croisière ASMP-A (air-sol

moyenne portée améliorée) embarqués sur les avions de chasse jusqu’à leur remplacement par

l’ASN4G. La France dispose de « moins de 300 têtes nucléaires, de trois lots de 16 missiles

portés par des sous-marins et 54 missiles ASMP-A ».

THEME 1 - 2 : Discours du président de la République sur la dissuasion nucléaire depuis la base aérienne 125 d’Istres

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 20 février 2015

Auteur : armée de l’air Adressé par André Dulou

Jeudi 19 février, M. François Hollande accompagné de Jean-Yves Le Drian, ministre de la

Défense, s’est rendu sur la base aérienne (BA) 125 d’Istres pour prononcer un discours sur la

dissuasion nucléaire.

« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse et montre que le temps de la

dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. » Sept ans après son prédécesseur, dans ce

traditionnel discours sur la dissuasion nucléaire, François Hollande confirme l’intérêt de cette

dissuasion nucléaire pour la France, tout en soulignant l’évolution du contexte international.

« Il ne saurait être question (…) de baisser la garde », dans le domaine de la dissuasion

nucléaire, a fermement rappelé le président de la République, même si « la France ne se sent

pas directement agressée (et qu’elle) n’a pas d’ennemi déclaré ». Dans la politique de défense

de la France, la dissuasion nucléaire a plus que jamais sa place. Le président a d’ailleurs

confirmé son attachement aux deux composantes sous-marine et aéroportée : « toutes deux

concourent à l’ensemble des missions de la dissuasion et c’est leur complémentarité qui

permet au chef de l’Etat de disposer, à tout moment, de la gamme d’options nécessaires et

suffisantes et de ne jamais être tributaire d’un seul type de moyens ». Afin de conserver la

crédibilité de ces deux composantes et malgré un contexte budgétaire contraint, François

Hollande a confirmé leur nécessaire modernisation : la mise en œuvre des adaptations futures

du missile M51 destiné aux sous-marins lanceurs d’engins (SNLE), la poursuite d’études pour

préparer des SNLE 3e génération, le remplacement progressif des derniers Mirage 2000N par

des Rafale et les études pour faire évoluer le missile de croisière ASMP-A (air-sol moyenne

portée améliorée) et préparer son successeur l’ASN4G. Le chef des armées a également

précisé : « Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le renouvellement de la

flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et les deux premiers

seront livrés à partir de 2018. ».

« La France doit être lucide. Elle sait qu’il ne suffit pas de proclamer le désarmement

nucléaire immédiat et total, il faut que la réalité des actes de chacun soit cohérente avec les

discours. » Dans le domaine du nucléaire militaire, la France doit compter avec de nouvelles

puissances qui cherchent à émerger. A ce sujet, le président de la République a rappelé que

« l’accroissement du nombre d'États possédant l'arme nucléaire (est) un risque majeur pour

la paix ». Et de rajouter « En même temps (que la France) est prête à se défendre, elle ne veut

pas pour autant renoncer à l’objectif même du désarmement, y compris du désarmement

nucléaire. La France, c’est une puissance de paix, et c’est pourquoi elle se défend, pour la

paix ! »

« Je tenais à venir ici à Istres pour faire cet exercice de vérité, de transparence, et en même

temps, de reconnaissance de ce qu’est la Force de dissuasion pour notre pays ». « Pour

réaffirmer l’enjeu fondamental qu’elle représente (…) pour la sécurité de la France. (…)

Indépendance, liberté, capacité à faire prévaloir nos valeurs, voilà pourquoi nous devons

chaque jour, assurer la permanence de la dissuasion nucléaire et être capables, à chaque

instant, d’en améliorer encore l’organisation, le fonctionnement et les armes. »

Enfin, le président de la République a rappelé que la dissuasion nucléaire était

complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en emportant des armements

conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités duales ont réalisé environ

un quart des frappes effectuées par des avions français lors des opérations en Libye et au

Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et contribuent tous les jours à l’alerte de

défense aérienne. »

Pour l’intégralité du discours :

http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-sur-la-dissuasion-nucleaire-deplacement-aupres-des-forces-aeriennes-strategiques-istres-3

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Sommet antiterroriste à Washington : l’heure di bilan Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 20 février 2015

Auteur : Anne-Marie Capomaccio

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Nasser Judeh, le ministre jordanien des Affaires étrangères, a rappelé que les victimes les plus

nombreuses sont des musulmans, à Washington, le 19 février 2015.REUTERS/Joshua

Roberts

Le sommet international sur la lutte contre le terrorisme s'est terminé jeudi soir à Washington.

Cette journée était consacrée aux politiques gouvernementales, exposées par les représentants

de 60 pays, parmi lesquels la France, le Kenya, la Jordanie, des pays récemment touchés par

des attentats. Le constat fait par les intervenants, d’où qu’ils viennent, est le même : le

recrutement des terroristes s’appuie sur les dysfonctionnements de nos sociétés. Le ministre

jordanien des Affaires étrangères, sur ce point, a rappelé que les victimes les plus nombreuses

sont des musulmans. Nasser Judeh a annoncé une prochaine initiative des pays arabes, dont la

voix est, d’après lui, peu audible dans la lutte contre les groupes terroristes. « Pendant

combien de temps le monde va-t-il laisser ce phénomène prendre de l’ampleur, et se répandre

de manière incontrôlée ? L’extrémisme violent n’est pas sans lien avec ce qui se passe en

Syrie, en Irak, en Palestine, au Yémen, en Libye, et ailleurs. Et oui, les conditions

économiques sont un terrain fertile pour répandre cette idéologie. Tout est question

d’éducation », a déclaré Nasser Judeh. Les problèmes liés à ces conflits ou aux communautés

défavorisées n'ont pas été les seuls points importants abordés lors du sommet. Autre constat

majeur : l'utilisation d'internet par les réseaux extrémistes. Lors de son intervention, le

chercheur britannique Peter Neumann explique que la Toile et les réseaux sociaux ont

quasiment été abandonnés aux terroristes et que les gouvernements ne sont pas au niveau. De

quoi entraîner des questions, salutaires sans doute, mais des questions gênantes sur les

politiques menées par les Etats et les moyens, probablement insuffisants, consacrés au secteur.

Des questions, aussi, sur les échanges d'informations et sur la protection de la vie privée. Des

points qui font débat. La culture de chaque pays est différente. En Europe, on ne veut pas de

surveillance sans garde-fous et on se méfie d'éventuelles violations de la vie privée. Aux

Etats-Unis, tout le monde ne comprend pas ce concept. Certaines voix se sont élevées pour

critiquer un sommet qui n’apporte rien de neuf dans la connaissance du phénomène terroriste.

La Maison Blanche répond que des liens se tissent entre les pays, pour une bataille de longue

haleine qui s’annonce. Une bataille qui, d’après les meilleurs connaisseurs du dossier, sera

laissée en héritage à la prochaine génération. Et ce point fait l’unanimité.

THEME 2 - 2 : Pourquoi Riyad a tranché en faveur de Doha et non du Caire ? Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 20 février 2015

Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Toshifumi Kitamura/AFP

En apportant son soutien au Qatar dans son différend avec l'Égypte, le Conseil de

coopération du Golfe a surpris tout le monde. Tentative d'explication.

La normalisation des rapports entre le Qatar et l'Égypte, annoncée en décembre dernier sous

la pression de l'Arabie saoudite, n'aura pas fait long feu. Critiquée par Doha pour avoir mené

une action unilatérale en Libye, Le Caire a répondu de façon cinglante en accusant le Qatar de

« soutenir le terrorisme ». Il n'en fallait pas plus pour que Doha décide de rappeler son

ambassadeur en Égypte, confirmant ainsi qu'entre les deux pays, la hache de guerre n'est

toujours pas enterrée. Car si le désaccord ne concerne plus la situation en Égypte mais la

gestion du cas libyen, le différend fondamental reste le même. Alors que le président égyptien

Abdel Fattah al-Sissi a déclaré la guerre aux mouvances islamistes, Frères musulmans et État

islamique confondus, sous couvert de lutte contre le terrorisme en Égypte comme en Libye, le

Qatar « semble de son côté soutenir les mouvances islamistes libyennes », comme il l'a fait

précédemment avec les Frères musulmans en Égypte. C'est donc deux visions en

fondamentale opposition qui s'entrechoquent puisque, d'un côté, le soutien aux mouvements

islamistes fait partie de la stratégie régionale du Qatar, alors que, de l'autre, la guerre menée

contre ces mêmes mouvements est un moyen d'asseoir la légitimité du président Sissi et de

permettre à l'Égypte de se positionner comme une puissance régionale. Interrogé sur le sujet

par L'Orient-Le Jour, Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l'Iris, spécialiste du Proche

et du Moyen-Orient, rappelle qu' « une grande partie de l'opinion publique et la presse

égyptienne sont également très remontées contre le Qatar. Le hashtag Twitter le plus

populaire en Égypte depuis une semaine est une insulte grossière contre le Qatar », précise le

chercheur. Après l'affaire des journalistes d'al-Jazeera, qui est loin d'être définitivement

réglée, ce nouveau clash diplomatique entre les deux pays risque d'annihiler tous les efforts de

Riyad pour former un bloc sunnite uni (Conseil de coopération du Golfe + Égypte) dans une

perspective de double lutte à la fois contre « l'axe chiite » et contre le terrorisme.

Un rééquilibrage ?

Dans les précédents différends entre l'Égypte et le Qatar, les pays du CCG, Arabie saoudite en

tête, avaient systématiquement soutenu Le Caire quitte à refroidir leur relation avec le voisin

qatari. Les deux exemples les plus marquants étant l'aide financière versée par Riyad à

l'Égypte depuis la chute de l'ex-président Mohammad Morsi et la participation des forces

aériennes émiraties aux côtés des forces aériennes égyptiennes en Libye. Aussi, il est peu dire

que la réaction des puissances du Golfe à cette nouvelle altercation entre les deux pays était

attendue. Elle n'en a pas été moins surprenante pour autant. Rompant avec sa position

habituelle, le CCG a apporté son soutien au Qatar en déclarant que les accusations

égyptiennes étaient infondées et erronées, et qu'elles « ne contribuaient pas à renforcer la

solidarité arabe ». Si cette déclaration ne signifie en aucune façon la fin de l'alliance avec

l'Égypte, qui repose sur des bases nettement plus solides, ce changement de cap, que certains

pourrait qualifier de rééquilibrage, porte à interrogation. L'hypothèse la plus plausible est que

la dépendance actuelle de l'Égypte du CCG est beaucoup trop importante pour que Le Caire

puisse se permettre de réagir de façon négative à cette prise de position. Ayant conscience de

cela, les pays du CCG, probablement menés par un royaume saoudien en pleine période de

transition, ont certainement préféré assurer la pérennité de leurs relations avec leur voisin

qatari alors de nombreuses menaces pèsent sur la stabilité de la région.

Pour Karim Émile Bitar, cette situation est surtout révélatrice du « tragique » déclin de

l'Égypte. « Un grand pays comme l'Égypte, avec 7 000 ans d'histoire et 85 millions

d'habitants, est aujourd'hui ballotté par les querelles intestines entre les monarchies pétrolières

du Golfe, qui n'étaient pas encore indépendantes quand l'Égypte était le cœur battant du

monde arabe », explique-t-il à ce sujet.

THEME 2 - 3 : L’organisation de l’Etat islamique ébranle les frontières du Proche-Orient : vers un nouveau découpage de la région ? Source, journal ou site Internet : Orient XXI

Date : 20 février 2015

Auteur : Sylvain Cypel Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Soldats de l'État islamique, image de propagande.

En Irak, les huit années de guerre et d’occupation américaine ont généré, entre autres

conséquences néfastes que l’on n’a pas fini de mesurer, un bouleversement dans les rapports

historiques qu’entretenaient chiites et sunnites avec un pays créé par les accords Sykes-Picot

en 1916. Deux chercheurs, Myriam Benraad et Pierre-Jean Luizard se sont attachés à replacer

l’émergence apparemment soudaine de Daech dans l’histoire moderne de la région, et

analysent comment l’organisation s’y insère et s’en démarque tout à la fois. C’est l’un des

paradoxes les plus frappants de la situation en Irak. Les forces chiites, qui dominent son

gouvernement, y apparaissent en première ligne de la préservation de la structure d’un pays

créé il y a 95 ans et dont elles furent — avec les Kurdes — les principales victimes. Quant

aux forces sunnites, représentées aujourd’hui par l’organisation de l’État islamique (OEI), ou

« Daech », elles revendiquent désormais le démantèlement des frontières issues du partage

du Proche-Orient après la première guerre mondiale, un partage qui avait pourtant fait de la

minorité sunnite irakienne le maître de ce nouveau pays quel qu’en soit le régime. Le monde à

l’envers, donc, symptomatique des bouleversements générés par la guerre américaine en Irak

menée il y a douze ans, dont on ne fait visiblement que commencer de mesurer toutes les

conséquences. Tel est le verdict commun à deux chercheurs, Myriam Benraad et Pierre-Jean

Luizard, qui publient chacun un ouvrage occasionné par l’émergence soudaine de Daech, dans

lequel ils visent, au-delà de ses aspects spectaculaires dans leur cruauté, à en dégager la

rationalité en l’inscrivant dans l’histoire moderne de la région, pour analyser à la fois

comment l’organisation de l’État islamique s’y insère et comment elle s’en démarque.

Essentiellement historique, le livre de Benraad, Irak, la revanche de l’Histoire. De

l’occupation étrangère à l’État islamique, est exclusivement centré sur l’Irak. Plus

sociopolitique, celui de Luizard, Le piège Daech. L’État islamique ou le retour de l’Histoire,

élargit la réflexion à la Syrie et aux enjeux généraux dans la région, proposant une analyse

plus complète du phénomène OEI.

Confessionnalisation de la vie politique

Les deux auteurs insistent sur les responsabilités, écrasantes à leurs yeux, des idéologues

américains qui ont façonné l’après-« victoire » en Irak sous la forme d’une plongée dans les

conflits internes entre communautés. Benraad, en particulier, indique combien « les mariages

mixtes [sunnites-chiites] étaient monnaie courante à Bagdad avant 2000 » (près du tiers des

unions) avant que les Américains, armés d’une « lecture confessionnelle de l’Irak »

n’imposent leur regard idéologique à une société à laquelle, au fond, ils ne comprenaient rien

et ne dressent les communautés les unes contre les autres. La chercheuse rappelle par exemple

les thèses développées par l’idéologue néoconservateur David Wurmser, pour qui les sunnites

étaient, en bloc, à ranger du côté des partisans de Saddam Hussein, les chiites devenant, dans

une pensée binaire, les alliés naturels des États-Unis. « L’exacerbation de la religiosité dans

l’Irak post-baasiste a moins procédé d’une conflictualité millénaire entre musulmans chiites

et sunnites que de l’approche fragmentaire de cette société développée par les États-Unis »,

écrit Benraad, qui crédite Washington d’une responsabilité primordiale dans « la

confessionnalisation à outrance » de la vie politique interne du pays. La chercheuse montre

ainsi de manière convaincante combien le projet politique d’Al-Qaida n’avait « pas capté le

soutien des populations » lors du premier soulèvement sunnite de 2004 et combien

d’errements politiques américains en soutien au régime central de plus en plus corrompu et

anti-sunnite de Nouri Al-Maliki, le « partenariat stratégique » mis en place par l’occupant

avec les tribus sunnites, initialement avec leur vaste soutien, va progressivement se déliter.

Les sunnites, des « orphelins à la table du diable »

À partir de 2011, la plupart des mouvements sunnites qui s’étaient fait auparavant les chantres

d’un Irak centralisé basculent dans l’option fédéraliste. Un « revirement [qui] découle d’une

marginalisation devenue intenable pour eux » menée par le gouvernement Maliki, identifié

par les sunnites à l’occupant. Née dans les cartons d’une administration américaine ignorante

des réalités, la prophétie autoréalisatrice de la partition de l’Irak entre communautés se met en

place. La voie est pavée vers la montée en force de l’organisation de l’État islamique, une

organisation proclamée en 2006 qui entendait dès l’abord s’étendre sur les provinces sunnites

« pour protéger notre foi et nos fidèles » devenus « des orphelins à la table du diable » que

représente le pouvoir partagé entre chiites et Kurdes. Il ne reste à l’OEI qu’à imposer sa

domination aux autres fractions sunnites, ce que la guerre en Syrie va l’aider à mener à bien.

Luizard n’est pas moins sévère, qui évoque l’« amateurisme stupéfiant dans la gestion de

l’occupation et l’incompréhension totale de l’histoire et de la dynamique des rapports entre

l’État irakien et sa société », dont Washington a fait preuve. Le « piège » qu’il évoque en

titre et que tend l’OEI aujourd’hui consiste, pour faire court, à tirer le fil de la

confessionnalisation des conflits non seulement en Irak et en Syrie, mais dans toute la région,

et de parvenir à y entrainer l’Occident pour le mener à sa perte, l’organisation étant

convaincue que cette intervention serait son tombeau. Le chercheur brosse un tableau succinct

mais fidèle des méthodes utilisées par l’OEI pour s’imposer, montrant comment elle remplit à

la fois un vide politique et un besoin des populations sunnites, et de l’absence de projet

politique réel (hormis « vaincre » l’ennemi) qui caractérise les pays occidentaux. La grande

force de l’organisation est que, contrairement aux Américains mais aussi à l’armée irakienne,

elle n’apparait pas aux sunnites « comme une force d’occupation étrangère ». Par ailleurs,

elle attire tous ceux que préoccupe la lutte contre la corruption. Surtout, l’OEI reçoit un

soutien actif ou passif des sunnites « parce qu’elle leur permet de reconquérir une visibilité

politique », et parce que le gouvernement irakien en place a amplement épuisé les possibilités

de compromis avec eux.

Légitimité des États en cause

Mais l’apport principal de Luizard touche à la question centrale de la recomposition des

frontières. Pas seulement parce que « l’effondrement de l’État irakien » lui apparaît comme

la probabilité la plus plausible désormais (ce qui impacterait inéluctablement le sort futur de

la Syrie voisine), mais parce que l’OEI a fait de « la dénonciation générale de la légitimité

des États de la région » sa revendication centrale, ce qui constitue le véritable

bouleversement qu’elle entend initier. Ce n’est pas la première fois qu’un mouvement

politique tend à abolir au Proche-Orient les frontières issues de son partage entre les

puissances coloniales, le Royaume-Uni et la France, au lendemain de la première guerre

mondiale. Les divers nationalismes panarabes (nassérisme, baassisme, Kaoumioun el-

Arab…), à l’ère moderne, ont tous joué de l’idée d’abolir les « frontières Sykes-Picot »,

comme on les a dénommées. Précisément parce que les États nés de ce partage au Machrek

apparaissaient peu légitimes et que « leur viabilité était largement viciée dès l’origine »,

écrit le chercheur. Mais ces nationalismes, une fois au pouvoir, ont tous rapidement avalisé

ces frontières pour mieux garantir leur domination sur leur propre territoire. Pour la première

fois, avec l’Organisation de l’État islamique, un remodelage complet des frontières du

Proche-Orient, fondé sur des considérations mêlant arabité et confessionnalité apparaît

plausible, en « offrant aux communautés sunnites qu’il sollicite une sortie par le haut »

(l’instauration de leur propre État), là où Al-Qaida « n’offre de son côté que le terrorisme et

une guerre sans fin, avec une perspective très lointaine et peu réaliste d’instauration du

califat ». C’est ce qui fait, en tout cas, la force d’une mouvance politique dont le chercheur

nous parait cependant surestimer par moments la capacité tant militaire que financière. De

même, sa propension à juger que l’émergence de l’OEI inaugure une nouvelle période

historique longue nous semble la plus spéculative de son ouvrage. Mais quel que soit l’avenir,

un fait lui parait acté : « une longue période historique s’achève. On ne reviendra pas au

Moyen-Orient que nous avons connu depuis un siècle ». En attendant que l’histoire se fasse,

aujourd’hui, et comme il l’indique par ailleurs, « l’État islamique n’est fort que de la

faiblesse de ses adversaires », la coalition qui intervient contre lui n’ayant « aucune

perspective politique à offrir aux populations qui se sont ralliées à l’État islamique ».

Luizard en donne un exemple édifiant. Lorsque Laurent Fabius, écrit-il, « parle d’‟aider le

gouvernement de Bagdad à rétablir sa souveraineté“, se rend-il compte que c’est

certainement aujourd’hui la dernière chose que souhaitent les habitants de Mossoul, de Tikrit

et de Fallouja ? ». Car même si l’organisation était éradiquée, « sa défaite militaire ne

règlerait rien si les causes de son succès initial ne sont pas prises en compte ».

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Airbus Helicopters a inauguré un centre de recherche en Pologne Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date : 20 février 2015

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Pour Airbus Helicopters, la Pologne représente un enjeu majeur : ce pays, qui maintient ses

dépenses militaires, a lancé un appel d’offres portant sur 70 hélicoptères multi-rôles pour un

montant estimé à plus de 2,5 milliards d’euros. En outre, il est aussi question pour les forces

polonaises, de se doter d’une trentaine d’hélicoptères d’attaque. Or, pour les activités

militaires de l’ex-Eurocopter, l’exportation est une priorité. Pour le premier appel d’offres,

Airbus Helicopters a proposé l’EC-725 Caracal, face au Sikorsky S-70 Black Hawk et à

l’AgustaWestland AW149. Pour le second, le Tigre est en compétition avec l’AH-64 Apache

de Boeing et l’AW-129. Sans attendre les résultats de ces appels d’offres, Airbus Helicopters

a inauguré, le 19 février, un centre de recherche et de développement à Lodz, en Pologne,

comme il en existe déjà en France, en Allemagne et en Espagne. « Nous sommes maintenant à

Lodz parce que nous avons trouvé ici de très bons ingénieurs, un très bon environnement pour

des investissements », a expliqué Guillaume Faury, le PDG d’Airbus Helicopters. Et aussi

parce que l’on y trouve une école polytechnique qui a « participé à la conception des hélices

pour l’hélicoptère hybride expérimental d’Airbus, qui a battu le record du monde de vitesse »,

a précisé Tomasz Krysinski, le vice-président du constructeur pour la recherche et

l’innovation. « Nous commençons avec 10 personnes alors qu’à terme, le bureau emploiera

100 personnes », a-t-il ajouté. « Nous sommes convaincus de la capacité d’Airbus Group de

proposer des produits mais aussi d’offrir l’opportunité pour l’industrie polonaise de prendre

part à un rôle plus important, de participer à l’avenir à des programmes d’envergure, que ce

soit des programmes militaires ou civils, que le groupe Airbus lance et développe par

nature », avait fait valoir, en juillet dernier, le patron d’Airbus Helicopters. Voilà de quoi

inciter Varsovie à choisir le Caracal et le Tigre, même si le constructeur se défend de lier

l’inauguration de ce centre de recherche au gain d’au moins un des deux appels d’offres.

D’autant plus que ces appareils seront assemblés à Lodz si les contrats sont attribués à Airbus

Helicopters, en vertu d’un accord industriel conclu en 2013 avec l’industriel polonais WZL1.

Dans le même temps, Turbomeca, qui fournit les turbines, devrait installer une chaîne

d’assemblage en Pologne, de même que Safran, qui dispose déjà d’une usine qui, implantée à

Sedziszow Malopolski, produits des composants pour moteurs. Mme le maire de Lodz, Hanna

Zdanowska, voit d’ailleurs tous les bénéfices que sa ville pourrait tirer en cas de victoire

d’Airbus Helicopters. « «Un tel investissement signifierait pour Lodz 1.000 nouveaux postes

de travail », a-t-elle affirmé, selon l’AFP.

THEME 3 - 2 : Hyundai Heavy industries en perte pour 2014 Source, journal ou site Internet : marines et Océans/AFP

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Le groupe sud-coréen Hyundai Heavy Industries (HII) a annoncé une perte nette de 1,760

milliard d’euros et une perte opérationnelle à hauteur de 2,6 milliards d’euros. En 2014, son

chiffre d’affaires a reculé de 3% pour s’établir à 42,064 milliards d’euros. L’accentuation de

la concurrence chinoise et surtout le ralentissement de l’économie mondiale sont les deux

facteurs évoqués pour expliquer ces résultats. Le groupe industriel consent aujourd’hui des

réductions de prix. HHI est un conglomérat aux multiples activités : construction navale,

production d’infrastructures offshore, de machineries, d’équipements de construction,

d’équipements d’énergies renouvelables, d’infrastructures électriques. Le groupe détient

aujourd’hui le plus grand chantier naval du monde et 15% de parts de marché sur la

construction navale.

THEME 3 - 3 : Bruxelles et Berlin divisés face à la proposition grecque Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 20 février 2015

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

L'essentiel

La Grèce avait jusqu'au 20 février pour demander officiellement l'extension du plan d'aide

actuel.

Dans le document transmis jeudi, les autorités grecques promettent « l'équilibre

budgétaire » pendant six mois, mais refusent toujours l'austérité.

L'Eurogroupe répondra officiellement lors d'une réunion, vendredi.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Strasbourg, le 22

octobre. FREDERICK FLORIN/AFP

Athènes et la zone euro, emmenée par l'Allemagne, se préparaient vendredi 20 février à un

nouveau face-à-face lors d'une réunion de l'Eurogroupe, pour tenter d'arracher un compromis

sur le prolongement du financement pour la Grèce, sous peine de rouvrir une nouvelle période

d'incertitude pour l'Europe. Jeudi, la lettre du gouvernement grec demandant à la zone euro

une extension de l'accord d'assistance financière a été qualifiée de signal « positif » qui

« ouvre la voie à un compromis », par le président de la Commission européenne, Jean-

Claude Juncker, après plusieurs semaines de doutes et de négociations ratées, selon une porte-

parole de la Commission. Inversement, le porte-parole du ministre des finances allemand,

Martin Jäger, a jugé que la proposition grecque ne représentait « pas une solution

substantielle » et « ne répondait pas aux critères » fixés par la zone euro, car« en réalité elle

s'oriente vers un financement relais, sans remplir les exigences du programme ».

ÉCHANGES MUSCLÉS

Réagissant à cette déclaration, Athènes a laissé entendre que certains membres de la zone euro

ne voulaient « pas de solution ».Le communiqué présenté par le gouvernement grec comme

une réaction à la déclaration de M. Jäger conclut : « L'Eurogroupe demain [vendredi] a deux

options : accepter ou rejeter la demande grecque. Cela laissera apparaître qui veut une

solution et qui n'en veut pas. »Pour tenter d'éteindre le feu et de rouvrir le dialogue après les

propos de son collègue, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a déclaré que la

demande d'aide grecque, si elle n'est « pas suffisante », doit néanmoins « être utilisée comme

point de départ des négociations ». Des échanges musclés qui laissent augurer de nouvelles

négociations compliquées entre Athènes et les Européens, et notamment entre les trois

acteurs-clé du dossier : le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, le ministre des

finances allemand, Wolfgang Schäuble, et le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

Athènes espère arriver à « un accord » vendredi lors de la réunion des ministres des finances

de la zone euro sur la question de la poursuite du plan d'aide, indiquait jeudi 19 février le

vice-premier ministre grec.

LA SUPERVISION DES CRÉANCIERS ACCEPTÉE

Dans la lettre adressée à l'Eurogroupe, le gouvernement d'Alexis Tsipras accepte la

supervision des ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds

monétaire international), même s'il n'utilise plus le mot « troïka ». Il s'engage à « financer

pleinement toute nouvelle mesure tout en s'abstenant de toute action unilatérale qui saperait

les objectifs budgétaires, la reprise économique et la stabilité financière ». On retrouve

notamment dans le document les demandes suivantes : pouvoir abaisser le niveau d'excédent

primaire du budget de l'Etat grec (avant paiement des dettes) pour les années 2015 et 2016 au-

dessous du seuil de 3 % du produit intérieur brut prévu par le programme actuel, et relever le

plafond d'émissions de bons du Trésor. Athènes souhaite également pouvoir appliquer une

partie de son programme d'urgence sociale.

LA GRÈCE PROMET « L'ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE » PENDANT SIX MOIS

En échange, le gouvernement grec promet« l'équilibre budgétaire » pendant cette période et

verrait d'un œil positif certaines des exigences de la « troïka » telles que le lancement de

réformes visant à renforcer l'indépendance de l'administration fiscale et la modernisation du

système judiciaire afin de lutter contre les oligarques. En revanche, le pays refuse toute

nouvelle baisse des retraites, hausse de la TVA ou flexibilisation du droit du travail… Et ne

veut pas entendre parler de mesures unilatérales. La question est aussi de savoir si ce que la

Grèce désigne comme l'accord cadre d'assistance financière (Master Financial Assistance

Facility Agreement, MFAFA, en anglais) porte uniquement sur l'accord de prêt conclu entre

Athènes et ses créanciers ou s'il inclut tout ou partie du « memorandum » qui lui est associé,

et que le gouvernement d'Alexis Tsipras a d'ores et déjà rejeté.

THEME 3 - 4 : L’Inde anticipe ses besoins navals avec 7 frégates et 6 SNA Source, journal ou site Internet : The Economic Times

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Le gouvernement indien a confirmé cette semaine devoir augmenter la taille de sa marine afin

de défendre ses zones d’intérêts stratégiques : le Golfe persique et le détroit de Malacca. Il a

aussi précisé que ce sont des chantiers navals indiens qui seraient chargés de la construction

des navires envisagés : 7 frégates et 6 SNA*.

7 frégates en construction locale

4 frégates seront construites sur le chantier naval de Mazagon Dock de Mumbai (Bombay), 3

autres seront produites à Kolkata (Calcutta) par Garden Reach Shipbuilders and Engineers,

chantier naval sous contrôle administratif du Ministère de la défense. Ces frégates

multimissions seront plus rapides et plus armées que les bâtiments récemment sortis des

chantiers navals, les frégates de Shivalik, Saptura et Sahyadari. Néanmoins, le gouvernement

indien a précisé que ces navires de surface ne seraient pas en service avant une décennie.

6 SNA en construction locale Avec 6 SNA en construction locale, le projet est ambitieux et

devrait être confié au Shipbuilding centre, un autre chantier naval indien dépendant lui-aussi

du Ministère de la défense. Ce chantier construit actuellement trois SNLE**. Avec ces SNA,

l’Inde souhaite disposer de navires rapides (30 nœuds), plus autonomes que sa nombreuse

flotte de sous-marins conventionnels, et susceptibles d’embarquer des missiles de croisière

longue portée comme l’INS Chakra, un SNA loué par l’Inde à la Russie pour une période de

10 ans.

*SNA : sous-marin nucléaire d’attaque – ou SSN

**SNLE : sous-marin nucléaire lanceur d’engins – ou SSBN

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Visite de François Hollande et Jean-Yves Le Drian au sein des Forces aériennes stratégiques Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 20 février 2015

Auteur : DICOD/SL

Adressé par André Dulou

Le 19 février, le président de la République, François Hollande, accompagné du ministre

de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu sur la base aérienne 125 d’Istres

(Bouches-du-Rhône). A cette occasion, le chef des armées a réaffirmé l’importance de la

dissuasion nucléaire, fondamentale pour la sécurité de la France et la garantie de la

survie de la Nation.

« Le contexte international n’autorise aucune faiblesse. Et c’est pourquoi, le temps de la

dissuasion nucléaire n’est pas dépassé. Il ne saurait être question, y compris dans ce

domaine, de baisser la garde. » C’est à Istres, sur l’une des bases aériennes à vocation

nucléaire de l’armée de l’Air, que le président de la République a décliné ses grandes

orientations stratégiques pour la dissuasion nucléaire.

Dans son discours prononcé devant des équipages des forces aériennes stratégiques et des

hautes autorités politiques et militaires telles que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le

Drian, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius ou encore le chef d’État-Major des

armées, le général d'armée Pierre de Villiers ; le chef de l’État a répété sa volonté de

sanctuariser et de moderniser l'outil nucléaire français.

En effet, le chef des armées s’est livré à un véritable exercice de transparence « …je ne crains

pas d’informer que la France dispose de trois lots de 16 missiles portés par sous-marins, et

de 54 vecteurs ASMP1 » a-t-il déclaré avant de réaffirmer son souhait de maintenir la

crédibilité de la composante océanique et de la composante aéroportée « La loi de

programmation militaire est justement celle qui nous permet de poursuivre l’adaptation des

SNLE, nos sous-marins, aux M51, qui nous permet de mettre en service la tête nucléaire

océanique à partir de 2016, de lancer les études de conception du SNLE de troisième

génération et de remplacer, d’ici à 2018, les derniers Mirage 2000N par des Rafale

emportant le missile ASMPA. Par ailleurs, la loi de programmation militaire a engagé le

renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs, 12 avions Phénix ont été commandés et

les deux premiers seront livrés à partir de 2018. »

Enfin, le président de la République a rappelé que dans un contexte budgétaire contraignant,

la dissuasion nucléaire était complémentaire des moyens militaires conventionnels « Ainsi, en

emportant des armements conventionnels, les chasseurs des forces aériennes aux capacités

duales ont réalisé environ un quart des frappes effectuées par des avions français lors des

opérations en Libye et au Sahel. Ils opèrent aujourd’hui en Afrique et en Irak, et

contribuent tous les jours à l’alerte de défense aérienne. »

THEME 4 - 2 : Sentinelle : surveillance, secours et assistance à personne en danger Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 20 février 2015

Auteur : armée de terre/Camille Pégol

Adressé par André Dulou

Le vendredi 30 janvier au soir, alors qu’il est en patrouille à la cour d'appel de Lyon, le

caporal-chef de première classe Brice, de la 4ème compagnie du régiment médical (RMED)

de La Valbonne, est sollicité par une femme dont la mère est tombée inconsciente. Portant

immédiatement secours à la victime, le caporal-chef n'en oublie pas sa mission. Il met en

place un dispositif de sécurité et effectue les premiers gestes de secours, appris au cours de sa

formation, en attendant l’arrivée rapide des pompiers, ce qui permet à la personne de

reprendre conscience.

Par sa réactivité et son professionnalisme, le caporal-chef Brice a fait honneur à l’armée de

Terre dans sa mission de protection des populations.

Depuis le début de l'opération Sentinelle et dans le cadre du plan Vigipirate, les militaires

déployés sur le territoire national ont réalisé de nombreuses actions de secours et d’assistance

auprès de la population, démontrant au quotidien les qualités militaires, professionnelles, et

humaines propres aux militaires de l’armée de Terre.

THEME 4 - 3 : Visite du CEMA sur la base aérienne d’Orange Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 20 février 2015

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Jeudi 19 février, la base aérienne 115 d’Orange a reçu la visite du chef d’état-major des

armées (CEMA) accompagné du chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).

Les généraux Pierre de Villiers (CEMA) et Denis Mercier (CEMAA) se sont rendus sur la

base aérienne d’Orange pour découvrir les moyens de mise en œuvre de la posture

permanente de sûreté (PPS) aérienne.

À cette occasion, ils ont pu visiter la permanence opérationnelle (PO), armée par les Fennec,

ainsi que les locaux du futur centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de

l’air (CPOCAA).

Lors de cette visite, les deux autorités ont pu également aller à la rencontre des aviateurs

présents sur la base aérienne.

THEME 4 - 4 : Ebola : formation NRBC au CeFOS

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 20 février 2015

Auteur : service de santé des armées

Adressé par André Dulou

France 3 Rhône-Alpes a assisté à la formation dispensée par le CeFOS (centre de formation

opérationnelle de santé des armées) à la Valbonne à l’attention de 80 militaires du régiment

médical de l'armée de terre et du personnel soignant du SSA s’apprêtant à rejoindre de CTS

de Conakry, en Guinée.

Construit en seulement un mois, le CTS (centre de traitement des soignants) est une structure

unique de soins qui permettant de soigner les soignants guinéens et ceux de toute autre

nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays. 120 militaires

français y sont actuellement déployés, dont 70 soignants du service de santé des armées, la

plupart issus des hôpitaux militaires français.

THEME 4 - 5 : Neuf élèves-officiers donnent l’exemple Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 19 février 2015

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Mercredi 28 janvier 2015, neuf élèves de la promotion 2014 de l’école militaire de l’air

(EMA) se sont rendus à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne de Toulon pour un

don de produit sanguin.

Face au besoin constant des hôpitaux militaires en plasma, en plaquettes et en sang, la

promotion EMA 2014 montre l’exemple. En effet, l’opération menée par ces élèves officiers

participe au soutien des troupes et contribue à informer les militaires sur l’innovation du

service de santé des armées.

Des progrès ont été faits pour augmenter la durée de vie des dons. Par exemple, le centre de

transfusion sanguine des armées à l’hôpital de Percy a conçu du plasma en poudre, qui permet

de doubler la durée de vie du plasma et de faciliter son transport et sa conservation

(notamment pour l’envoi en OPEX). En revanche, les plaquettes ne peuvent être conservées

que cinq jours.

C’est la raison pour laquelle, les hôpitaux ont sans cesse besoin des donneurs. Avec cette

action, les élèves souhaitent sensibiliser le personnel de l’armée de l’air à la nécessité de

réaliser ces dons. Alors qu’ils sont essentiels pour sauver des vies, ils sont, aujourd’hui, loin

d’être suffisants.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Bombardement des populations d’Abadam au Niger : qui a fait le sale boulot pour Boko Haram ? Source, journal ou site Internet : Le pays

Date : 20 février 2015

Auteur : Dabadi Zoumbara

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les populations d’Abadam au Niger sont sous le choc. En effet, un avion non encore identifié

y a largué trois bombes, le 17 février dernier. Le bilan fait froid dans le dos : 37 morts, 27

blessés et 3 édifices dont une mosquée près de laquelle étaient regroupées les parents des

victimes pour pleurer leurs morts. Cette tragédie est d’autant plus mystérieuse que ni le

Nigeria ni le Cameroun, encore moins le Niger et le Tchad dont les troupes sont stationnées à

moins de 15 kilomètres dudit village, ne s’attribuent la paternité de l’acte. Qui a donc fait le

sale boulot pour Boko Haram? Si on convient qu’il ne s’agit pas d’un OVNI, il faut bien

reconnaître que cet avion a été conduit par un pilote et non un extraterrestre. Cet avion

appartient forcément à un des pays membres de la coalition contre Boko Haram. En tout cas,

il ne peut, et ne pourrait en être autrement, à moins qu’on ne nous dise que la secte islamiste

nigériane dispose d’avions de guerre. Et si c’était le cas, il faudrait en pleurer, car toute

l’Afrique risquerait de subir la furie des fous d’Allah. On sait que le Nigeria a longtemps fait

preuve de veulerie et de laxisme face à Boko Haram. Ce qui a permis à la nébuleuse de

prendre certaines bases militaires dont celle de Baga et d’en repartir avec un important arsenal

de guerre, dans la région de Maiduguri. Mais a-t-elle pu s’emparer d’un aéronef capable

d’envoyer à partir du ciel, un déluge de feu sur la tête d’innocents citoyens? Difficile d’y

répondre par l’affirmative. Mais l’hypothèse n’est pas à exclure dans l’absolu, car au Nigeria,

tout est possible, même ce qui relève de l’inimaginable. Qui savait que Boko Haram disposait

d’un nombre impressionnant de combattants et de chars?

C’est Boko Haram qui rit sous cape

Cela dit, si l’on s’en tient aux témoignages de certains habitants d’Abadam, le Nigeria ne

serait pas étranger au drame qui vient de se produire. Ils affirment avoir reconnu le drapeau de

ce pays sur l’avion qui a semé la mort et la désolation à Abadam. Certes, en l’absence de

preuves tangibles, il faut savoir raison garder pour ne pas accuser Jonathan à la place de

Issoufou ou de Déby. Toutefois, tout laisse penser que le pays de Goodluck Jonathan est pour

quelque chose dans cette tragédie. D’abord, on sait que Boko Haram sévit depuis fort

longtemps dans la localité frontalière d’Abadam, côté nigérian. On sait ensuite que depuis que

le Tchad et le Niger ont décidé de combattre côte à côte Boko Haram, le Nigeria s’est mis à

utiliser son aviation contre les barbus. Or, un pilote qui se retrouve dans un avion sans une

grande assurance, a plus de chances de louper sa cible que de l’atteindre, par manque de

maîtrise de la cartographie. Mais comme un adage le dit, la victoire a toujours un père mais la

défaite est orpheline. S’il s’était agi de la destruction d’une base de Boko Haram, le Nigeria

aurait déjà chanté sur tous les toits ce haut fait d’armes, mais comme il s’agit d’innocents

tués, il n’y a personne pour assumer. Mais tôt ou tard, la vérité finira par triompher. Si des

éléments nous permettent de soupçonner le Nigeria d’être l’auteur de ce triste drame, il y a

que le Niger n’est pas non plus pas exempt de reproches. Comment comprendre en effet qu’en

ce XXIe siècle, un avion puisse survoler et effectuer des bombardements sur un territoire

étranger sans être identifié. Il a fallu plus de 24 heures après pour que le Niger puisse s’en

rendre compte. Cela prouve à tous points de vue, que ses frontières sont violables à tout

instant et ce faisant, ses services secrets devraient revoir leur dispositif. En attendant, c’est

Boko Haram qui rit sous cape. Certes, ce n’est pas la première fois dans l’histoire des guerres

du monde qu’on assiste à un événement aussi malheureux. Que ce soit en Irak ou en

Afghanistan, il y a eu des bavures de ce genre qui ont fauché la vie à de nombreux innocents.

Mais la coalition contre Boko Haram doit travailler à éviter de telles erreurs, au risque de

s’aliéner la sympathie des populations qu’elle est censée protéger.

THEME 5 - 2 : Qui contrôle la banlieue de Damas ?

Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour

Date : 19 février 2015

Auteur : Claire de Roux

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Douma, en périphérie de Damas, bombardée par le régime, le 5 février 2015. Abd

Doumany/AFP

Depuis le début de la révolution syrienne en 2011, Damas est un point stratégique et le bastion

des forces du régime de Bachar el-Assad. Si dans la banlieue de la ville sont implantés

différents groupes rebelles, le président syrien n'a encore jamais perdu son emprise sur la

capitale. Etat des lieux.

Historique

En juillet 2012, un peu plus d'un an après le début du mouvement de révolte contre le régime

de Bachar el-Assad, les rebelles lancent leur première offensive réelle contre la capitale.

Après deux semaines de combats, l'armée régulière parvient à les repousser. Huit mois plus

tard, les rebelles mènent une nouvelle attaque contre Damas, l'armée syrienne lance une

contre-offensive et finit par encercler la Ghouta. Cette banlieue de Damas est toujours

assiégée aujourd'hui. Plus de quatre ans après le début de la révolte, les différents groupes

insurgés sont toujours cantonnés aux régions périphériques de la ville à l'exception de

quelques poches de résistance dans les quartiers damascènes de Qaboun et Al Hajar Al-

Aswad.

Étouffer la rébellion par les bombardements et par la faim

En mai 2014, la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme en

Syrie avait dénoncé le recours, par le régime, aux sièges des villes et à la famine comme

méthode de guerre. Évoquant "plus de 250 000 personnes soumises à un siège en Syrie", les

auteurs du rapport soulignaient que "le gouvernement emploie la technique du siège,

instrumentalisant les besoins fondamentaux d'eau, de nourriture, d'abri et de soins médicaux

comme éléments de sa stratégie". Une stratégie qui pose les assiégés face à une alternative : la

famine ou la reddition. Dans ce rapport, qui est en fait un document précédent mis à jour sur

la période allant de juillet 2013 au 20 janvier 2014, sont mentionnées des opérations militaires

pour assiéger des quartiers ou des zones dans la campagne autour de la capitale, notamment

dans la Ghouta, à Darayya, à Moadamiye al-Sham, et contre le camp de réfugiés palestiniens

de Yarmouk. (Le rapport indiquait également que des groupes d'opposition utilisaient aussi

cette stratégie, notamment dans la province d'Alep.) En 2014, la stratégie de siège a porté ses

fruits pour le régime. Certaines localités près de Damas comme Yalda ou encore Babbila,

assiégées et affamées depuis des mois, ont fini par se rendre aux forces loyalistes. Les

combattants, trop épuisés, ont été forcés de négocier sous peine de voir les habitants de ces

villes mourir sous leurs yeux. Généralement, l'accord entre les rebelles et l'armée prévoit de

rendre aux civils leur liberté de circuler et de leur faire parvenir des convois de nourriture. En

échange, les insurgés doivent abandonner toutes leurs armes lourdes. Aujourd'hui, les zones

de Darayya, Yarmouk et de la Ghouta orientale sont tenues par les rebelles mais toujours

assiégées par le régime. Selon un rapport de SNAP (Syria Needs Analysis Project) mis à jour

en janvier 2015, plus de 200 000 civils vivraient encore dans les régions assiégées par le

régime. Des régions où les coupures d'électricité, l'absence d'eau courante, les pénuries de

nourriture et le manque de soins médicaux sont devenus le quotidien de populations

exsangues.

Des rebelles fragmentés

Parmi les groupes rebelles, Jaish el-Islam est le plus puissant. Commandé par Zahran Alloush,

il est notamment présent à Douma, une zone stratégique assiégée que les différentes factions

rebelles se disputent. Sont également présents autour de Damas le Front al-Nosra, branche

syrienne d'el-Qaëda, et le groupe État Islamique. L'Armée Syrienne Libre combat également

dans les faubourgs de Damas. Mais, "comme dans le reste du pays, elle est en retrait face aux

avancées du front al-Nosra et du groupe État Islamique", affirment Raphaël Lefèvre et Mario

Abou Zeid, des chercheurs du Carnegie Middle East Center. Les luttes au sein de la rébellion,

la radicalisation des combattants et l'arrivée du groupe Etat Islamique ont complexifié un peu

plus encore, les rapports de forces autour de la capitale.

Quid de l'hégémonie du régime?

En ce début d'année, les rebelles, notamment ceux de Jaish el-Islam ont accentué la pression

sur Damas. Le 5 février, des tirs d'obus rebelles ont touché le cœur de la ville. Quelques jours

plus tôt, un bus de pèlerins chiites, à bord duquel se trouvaient des Libanais, était visé par un

attentat meurtrier revendiqué par le Front al-Nosra. Mais pour Fabrice Balanche, géographe,

maître de conférence à l'université Lyon 2 et spécialiste de la Syrie, il est clair qu'aujourd'hui

"l'emprise du gouvernement syrien sur Damas n'est pas menacée". En effet Bachar el-Assad a

concentré ses meilleures forces sur la capitale, et celles-ci sont soutenues par un dispositif de

sécurité hors du commun qui permet au régime d'isoler les territoires rebelles.

THEME 5 - 3 : Irak : les Américains pour une offensive sur Mossoul en avril-mai Source, journal ou site Internet : la Libre Belgique

Date : 20 février 2015

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'armée américaine a indiqué jeudi souhaiter que les forces irakiennes lancent leur offensive

sur la ville stratégique de Mossoul (Nord), tenue par le groupe État islamique (EI) depuis juin

2014, en avril-mai, sauf si leur degré de préparation n'est pas suffisant. "Il y aura ensuite le

ramadan, la chaleur (de l'été), et cela deviendra problématique si (l'offensive) démarre après"

ce créneau, a expliqué un responsable du Centcom, le commandement militaire américain au

Moyen-Orient. L'offensive sur Mossoul, tenue par "1.000 à 2.000" combattants de l'EI, doit

être menée par l'équivalent de "12 brigades", soit de "20 à 25.000" hommes. Les forces

irakiennes, en partie formées et entraînées par l'armée américaine, constitueront la plus grosse

partie des troupes, mais 3 brigades kurdes participeront aussi à l'offensive, selon la même

source, qui a rappelé que les forces kurdes ont déjà commencé à couper des voies de

communication autour de la ville

THEME 5 - 4 : l’ONU envisage de publier une liste des criminels de guerre en Syrie Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 20 février 2015

Auteur : AFP

Adressé par André Dulou

La Syrie est déchirée depuis presque quatre ans par une guerre civile qui a fait plus de

210.000 morts et jeté des millions de Syriens à la rue ou sur les routes de l'exil.

REUTERS/Yousef Homs

Dans leur 9ème rapport, les enquêteurs onusiens se disent prêts à passer à la vitesse

supérieure. Les enquêteurs de l'Onu sur la Syrie, mis en place en septembre 2011, se sont

déclarés prêts à passer à la vitesse supérieure pour obliger les auteurs de crimes de guerre à

cesser leurs exactions. Dans leur 9ème rapport, publié vendredi quelques jours avant la

session de mars du Conseil des droits de l'homme à Genève, les enquêteurs se sont déclarés

prêts à rendre publique une liste confidentielle d'auteurs de crimes de guerre qu'ils ont dressée

depuis trois ans. Selon eux, s'ils ne le faisaient pas, cela ne "ferait que renforcer l'impunité" de

leurs auteurs. Depuis qu'ils ont commencé à dresser cette liste et à la compléter, rapport après

rapport, les enquêteurs de l'Onu avaient toujours indiqué qu'ils voulaient la garder

confidentielle. Le président de la commission d'enquête, le Brésilien Paulo Pinheiro était

vendredi à New York, pour présenter son rapport au Conseil de Sécurité de l'Onu. Interrogé

par la presse à New York, M. Pinheiro a déclaré qu'il s'attendait à ce que le Conseil des droits

de l'homme prenne une décision sur la publication des noms, lors d'une réunion prévue le 17

mars. Les enquêteurs ont indiqué qu'il y avait des "dizaines" de noms de suspects de crimes de

guerre dans 4 listes gardées dans un coffre-fort de Genève. Une 5ème liste doit être présentée

au Conseil des droits de l'homme le mois prochain. La liste comprend des noms de

commandants d'unités et de leaders de groupes armés, qui ont été identifiés comme étant les

responsables de crimes de guerre. Les enquêteurs ont cependant refusé de dire si le président

Bachar el-Assad ou ses proches figurent sur les listes. "Notre mandat ce n'est pas seulement

demander ce qu'il est possible de faire" pour mettre fin à ces crimes, mais "nous devons aussi

demander ce qui est juste pour les victimes et le peuple de Syrie", a déclaré M. Pinheiro.

"Nous essayons de convaincre et de mobiliser la communauté internationale pour qu'elle

examine toutes les options sur la table et qu'elle n'ignore pas la situation horrible et

abominable de toutes les victimes de cette guerre", a-t-il ajouté. Les enquêteurs demandent

notamment au Conseil de sécurité de l'Onu de traduire ces auteurs de crimes de guerre en

justice, "que ce soit devant la Cour pénale internationale ou devant un tribunal international

ad hoc". Les enquêteurs relèvent encore qu'en dépit de leurs appels répétés en faveur de la fin

des violences et de la guerre civile en Syrie, les crimes de guerre et violations des droits ont

"augmenté de manière exponentielle".

La Syrie est déchirée depuis presque quatre ans par une guerre civile qui a fait plus de

210.000 morts et jeté des millions de Syriens à la rue ou sur les routes de l'exil. La

Commission d'enquête de l'Onu est composée de quatre membres et présidée par le Brésilien

Paolo Pinheiro. La Suissesse Carla del Ponte en fait également partie. Mme del Ponte a été

procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et du Tribunal pénal

international pour le Rwanda.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Burundi : une manifestation en forme d’avertissement pour le pouvoir Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La foule devant la radio RPA, jeudi 19 février, à Bujumbura.AFP PHOTO/Esdras

NDIKUMANA

La mobilisation a été sans précédent, jeudi 19 février, dans les rues de Bujumbura au Burundi.

Des milliers de personnes ont manifesté à l’occasion de la libération du directeur de la RPA,

Bob Rugurika, emprisonné depuis un mois. A son arrivée dans la capitale, il a été accueilli par

une véritable marée humaine, du jamais vue dans les rues de Bujumbura. A trois mois du

premier scrutin des élections générales dans ce pays, les Burundais réputés pour être discrets,

ont voulu lancer un signal fort au pouvoir. Combien étaient-ils hier dans les rues de

Bujumbura ? Personne n’a compté, mais ils étaient plusieurs dizaines de milliers sans doute,

tous plongés dans la même ferveur, tous conscients que l’enjeu de cette mobilisation allait

bien au-delà de la seule libération du directeur de la RPA, la plus populaire des radios du

Burundi. Pierre un petit fonctionnaire qui vit dans la capitale burundaise depuis une trentaine

d’années a son explication sur l’importance de cette mobilisation : « C’est la première fois

qu’on voit ça, ça nous rend fiers de nous. Cela montre clairement que les Burundais ont

changé, qu’ils se battent aujourd’hui pour leur dignité, pour leurs droits. Tous ici, nous

sommes heureux, car il y a de nouveau de l’espoir dans le pays. » Le responsable de la plus

importante ONG locale de lutte contre la corruption explique une telle mobilisation par un

ras-le-bol généralisé dans le pays. « C’est un message qui va au-delà parce que la population

assiste à une situation d’injustice généralisée, explique-t-il. La population est fatiguée de

beaucoup de maux. » Le directeur de l’une des principales radios du Burundi, Bonesha FM,

d’enfoncer le clou : « J’interprète cela comme une façon de dire non, non avec un grand « N

» aux injustices répétitives, à la dictature, à la mauvaise gouvernance au Burundi. Ca montre

que depuis longtemps, le peuple burundais s’est réservé, mais maintenant il en a marre. »

« Changement » et « liberté »

Cette mobilisation populaire inégalée depuis plusieurs décennies au Burundi est un signal fort

lancé au pouvoir du président Pierre Nkurunziza à quatre mois de la présidentielle. Les

organisations des professionnels des médias, la société civile, à l’origine de la mobilisation

sans précédent en vue de faire libérer le directeur de la RPA, ont tout fait pour éviter toute

récupération politicienne de ce mouvement. Il n’y avait aucune banderole, aucun slogan

hostile au pouvoir burundais. Mais les dizaines de milliers de patriotes présents dans les rues

de Bujumbura ont scandé à plusieurs reprises les mots de « changements » et de « liberté ».

De simples citoyens n’ont pas hésité à mettre en garde le président Nkurunziza contre toute

tentative de se représenter pour la troisième fois à la présidentielle prévue en juin. Il y a à

peine une semaine, un des proches du président disait avec assurance que Bujumbura n’est

pas Ouagadougou. Pour Agathon Rwasa, le principal opposant burundais, en descendant dans

la rue jeudi par dizaine de milliers malgré la mise en garde du ministre de l’Intérieur, la

population burundaise a exprimé son ras-le-bol général. Elle a défié le pouvoir et gagné. Il

appelle donc le président à entendre ce message de la dernière chance que lui lance dit-il tous

les Burundais. Une digue semble avoir cédé à Bujumbura. De nombreux manifestants se

disent prêts à descendre de nouveau dans la rue pour défendre la démocratie dans ce pays.

Un soulèvement pour le pouvoir burundais

Le discours du pouvoir est bien différent. Dans les hautes sphères de Bujumbura, on ne parle

pas d'un rassemblement, mais d’un soulèvement populaire, comme le signifie Edouard

Nduwimana, le ministre de l’Intérieur : « Ce qui s’est passé, ce n’est pas une manifestation,

mais un soulèvement qui avait été organisé par des complices. Ca fait quelque temps que l’on

suivait les langages des uns et des autres qui appelaient la population à un soulèvement ». Et

le ministre va encore plus loin dans ces accusations. Pour les autorités, ce soulèvement était

un test pour les prochaines actions à venir : « C’est pour voir si ce qu’ils projettent, ils

peuvent le faire. Ils veulent faire tomber les institutions, mais ils n’en sont pas capables.

L’idée est là, c’est pour empêcher qu’il y ait des élections dans notre pays. Et donc chacun

doit tirer les leçons de ce qu’il s’est passé hier pour l’avenir ».

THEME 6 - 2 : L’interception d’un bombardier russe vue par son équipage Source, journal ou site Internet : zone militaire

Date : 20 février 2015

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

À nouveau, le 18 février, deux avions Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (RAF) ont

dû décoller en urgence pour aller intercepter deux bombardiers stratégiques TU-95 « Bear »

russes qui volaient « près » des côtes britanniques, au large de la Cornouailles. « Les avions

russes ont été escortés par la RAF jusqu’à ce qu’ils soient hors de la zone d’intérêt au

Royaume-Uni. À aucun moment, l’avion militaire russe n’a pénétré dans l’espace aérien

britannique », a précisé un porte-parole du ministère de la Défense (MoD). Deux jours plus

tôt, une frégate russe Yaroslav Mudry, de la classe Neustrashimyy, a été escortée pendant un

temps par la frégate HMS Argyll de la Royal Navy alors qu’elle naviguait en Manche, à

proximité des côtes britanniques et françaises. « Conformément à l’accord par lequel les

nations de l’Otan coopèrent pour surveiller l’activité, la Royal Navy a pris la suite de la

surveillance française et envoyé un navire de la Fleet Ready Escort, maintenu à un haut degré

de préparation pour intervenir dans les eaux britanniques », a expliqué Londres. Ces

interventions de ce genre ne sont pas inédites mais elles tendent à devenir de plus en plus

fréquentes depuis le début du conflit ukrainien. Il s’agit ainsi pour les forces russes de tester

les défenses des États membres de l’Otan et des pays scandinaves, comme la Finlande et la

Suède (qui ne font pas partie de l’Alliance atlantique). Comme cela a été le cas le 28 janvier

dernier, où deux TU-95 « Bear » ont été interceptés par des Typhoon de la RAF et des avions

de l’armée de l’Air française alors qu’ils volaient au-dessus de la Manche, sans avoir déposé

de plan de vol et en ayant coupé leur transpondeur. Deux Mirage 2000-5 ont ainsi décollé de

Lann-Bihoué, où ils assuraient la permanence opérationnelle (PO), pour accompagner les

bombardiers russes. Ces derniers ont ensuite été pris en charge par un Rafale de l’escadron

1/91 Gascogne ayant reçu un « alpha scramble » à Creil. Les Britanniques ont réagi en

convoquant l’ambassadeur russe à Londres pour avoir des explications. En France, cet

incident n’a pas donné lieu à de commentaires particuliers. Si la RAF a communiqué sur

l’intervention de ses avions, l’armée de l’Air a été plus discrète. Le ministre de la Défense,

Jean-Yves Le Drian, a quant à lui évoqué une « présence intempestive » des bombardiers

russes. « Nous leur avons fait savoir que nous les avions vus et qu’il était souhaitable qu’ils se

retirent. C’est ce qu’ils ont fait », a-t-il dit, le 8 février. Côté russe, la présence des TU-95

« Bear » en Manche a été confirmée, de même que leur interception par des avions

britanniques et français, dans un article publié par Sputnik News. Mieux même : une vidéo

filmée par l’un des équipages et diffusée par la portail russe d’information tvZvezda.ru via

Youtube montre des Eurofighter Typhoon ainsi qu’un Mirage 2000 du groupe de chasse 1/2

Cigognes évoluer à proximité de leur appareil, probablement lors de l’incident en question.

L’animateur de la page Facebook du 1/2 « Cigognes » précise, au sujet de ce document, que

« notre avion est reparti après identification puisque le Tu-95 était en espace aérien

international ». Et d’ajouter : « Tout est affaire de posture, chacun s’en tient à son rôle, entre

professionnels ». Sur son site, tvZvezda.ru a également diffusé une autre vidéo d’une mission

menée par les TU-95 « Bear ». L’on peut y voir l’équipage aux commandes ainsi que des

Typhoon britanniques. Il n’est pas précisé s’il s’agit de l’interception du 28 janvier.

THEME 6 - 3 : La grande peur des Italiens Source, journal ou site Internet : Marianne

Date : 20 février 2015

Auteur : Ariel Dumont

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les entreprises rapatrient le personnel de nationalité italienne comme par exemple l'Eni qui a

demandé à ses salariés en poste dans les exploitations pétrolières libyennes, de rentrer illico

presto en Italie. Craignant de se retrouver, au pire avec des cadavres décapités à gérer, au

mieux des rançons à payer, le gouvernement Renzi qui vient de fermer son ambassade à

Tripoli a demandé ou plutôt ordonné à tous ses ressortissants de quitter la Libye au plus vite.

Au milieu de tout ce remue-ménage, les Italiens s'inquiètent et certains vont même jusqu'à

évoquer l'arrivée des envahisseurs barbares, armés de couteaux et de Coran, et défilant sur

l'avenue des Forums impériaux située aux pieds du Colisée. Bon, c'est peut-être aller quand

même un peu loin. Mais il faut quand même reconnaitre que les « coupes-gorges » comme les

ont rebaptisés la presse italienne et la population, c'est-à-dire les islamistes du grand Calife

Abu Bakr al-Baghdadi, ont déclaré qu'ils sont au Sud de Rome ! Et en matière de menaces,

l'Etat islamique — ou grand Califat ou je ne sais quoi encore — passe plutôt pour un

spécialiste. Le plan de campagne médiatique peaufiné par les terroristes n'englobe pas que la

menace d'attentats ciblés notamment autour du Vatican ou de l'Exposition universelle à Milan

qui ouvrira ses portes le 1er mai prochain. Il parait que les affreux armés de couteaux et de

noir vêtus comme des corbeaux, jurent aussi d'expédier des armées de clandestins, entre 200

000 et 500 000 migrants entassés dans des mauvais bateaux qui commencent à prendre l'eau

avant même d'avoir parcouru quelques milles, pour envahir l'Italie et en rebond l'Europe. Les

Italiens déjà confrontés au quotidien aux débarquements des migrants le long des côtes du

Sud de l'Italie, ne trouvent pas cela très drôle. D'autant que la presse italienne s'empresse de

relayer toutes les informations possibles et inimaginables, histoire de faire monter un peu plus

la pression et la tension. C'est peut-être d'ailleurs dans cet état d'esprit, que l'hebdomadaire

l'Espresso vient de révéler qu'une chasse à l'homme est actuellement en cours dans les rues

et ruelles de la capitale. Selon le journal, deux hommes d'origine libyenne auraient essayé

d'acheter des armes au marché noir, mais aussi des gilets pare-balles et des visières infra-

rouges. Alors que les deux Libyens sont recherchés par les services secrets et la brigade anti-

terrorisme, l'Espresso publie leur portraits-robots en première page au prétexte de faire un

scoop. On se demande si les Romains qui ne dorment plus sur leurs deux oreilles depuis qu'ils

sont menacés par les troupes du Calife, ont apprécié la révélation d'une information pour le

moins plutôt « chaude » qui leur ôte un peu plus le sommeil.

A tout cela, s'ajoute les déclarations des politiciens disant comme le ministre des Affaires

étrangères, Paolo Gentiloni, « qu'il faut faire vite ». Encore une phrase sacrément rassurante !

Comme par ailleurs, celles du sous-secrétaire d'Etat aux Services secrets qui laisse entendre

que le risque d'un attentat commis par des « loups solitaires » est véritablement à craindre.

Aux dernières nouvelles, le gouvernement aurait décidé de renforcer les mesures de sécurité

autour du Vatican et dans toute l'Italie en déployant entre 3 000 et 5 000 soldats autour des

sites dit sensibles. L'idée est qu'une telle mesure devrait normalement tranquilliser les

habitants de la péninsule et décourager les terroristes...

THEME 6 - 4 : Erythrée : dictature à huit clos Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 20 février 2015

Auteur : Leïla Beratto

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les militants tentent d’organiser des actions de résistance...

Malgré la répression de toute dissidence, des Erythréens s’élèvent contre le régime

autoritaire du président Afewerki. Une résistance qui a du mal à se faire entendre.

Ils sont 3000 à 4000 à fuir le pays chaque mois, selon l’ONU. Une fuite qui les mène droit

dans un réseau de trafic humain international, au Soudan voisin et dans le désert du Sinaï,

dans les prisons libyennes, dans les camps en Israël, et, depuis qu’Israël a construit un mur de

230 km sur sa frontière avec l’Egypte, sur les bateaux qui s’échouent sur les rivages

européens de Lampedusa. Les récits sur les tortures subies en chemin sont abominables. Mais

les habitants de ce petit pays d’Afrique de l’Est continuent de franchir les frontières.

L’Erythrée est l’un des dix pays les plus pauvres au monde et le régime du président Issayas

Afewerki, au pouvoir depuis 1993, est considéré comme l’un des plus répressifs. L’un des

principaux problèmes est le service militaire : tout homme de 17 ans doit s’y soumettre, sans

savoir combien de temps il restera sous les drapeaux. Les dissidents sont emprisonnés et leurs

familles laissées sans nouvelles. Une cinquantaine de journalistes avaient été arrêtés en 2009.

Six d’entre eux ont été libérés à la fin du mois de janvier. Depuis 2011, le contexte

économique s’aggrave. Et de l’intérieur, une résistance s’organise.

Désobéissance

Discrète, elle prend la forme de désobéissance civile et est relayée par la diaspora, très

importante puisque près de un Erythréen sur cinq vit à l’extérieur du pays. Des hommes par

exemple ont refusé de se présenter dans les casernes pour le service militaire. Mais après

plusieurs semaines, les forces spéciales ont lancé des raids dans la capitale Asmara à la

recherche des «insoumis». «La société civile n’a aucune chance d’obtenir quoi que ce soit,

estime cependant Mahmoud, journaliste. Il n’y a pas de place pour la liberté de la presse, la

liberté d’expression, les partis politiques ou les organisations des droits de l’homme. Le

Président est bien trop fort, il contrôle l’armée, les forces de police et les renseignements.»

Environ 200 militaires avaient tenté un coup d’Etat en janvier 2013, sans résultat. Dans une

interview télévisée l’été dernier, Issayas Afewerki avait promis des réformes politiques et une

nouvelle Constitution. Une promesse déjà faite en 1997 et en 2011. Mais quelques semaines

plus tard, treize enfants sont abattus alors qu’ils tentaient de traverser la frontière, selon des

militants. La communauté internationale s’inquiète bien de l’arrivée de plus de 46 000

migrants érythréens sur les côtes européennes en 2014, mais les pays occidentaux ne

s’alarment pas des violations des droits humains. Une mission danoise a récemment affirmé

que les déserteurs et les migrants pourraient rentrer dans leur pays, ce qui a provoqué la colère

des associations.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Poussée radicale dans les mosquées françaises Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 20 février 2015

Auteur : Christophe Cornevin

Adressé par Elie Billaudaz

Les salafistes, adeptes d'un islam rigoriste, multiplient les offensives pour déstabiliser les

salles de prière modérées en France. Selon un dernier bilan du ministère de l'Intérieur,

89 lieux de culte sont déjà sous influence et 41 font l'objet d'entrisme. Le spectre d'une

véritable contagion radicale plane sur les mosquées de France. Aiguillonnés par une profonde

abhorration de l'islam institutionnel volontiers qualifié comme la «religion des judéo-croisés»

et vomissant les imams des mosquées qu'ils désignent comme des traîtres et des «impies» dès

lors qu'ils prônent une pratique modérée de l'islam, des groupes salafistes ont lancé une vaste

offensive souterraine pour tenter d'étendre leur emprise sur les lieux de culte les plus fragiles.

Selon un dernier état des lieux, le nombre des mosquées et salles de prière passés aux mains

des fondamentalistes a plus que doublé en quatre ans, passant de 44 à 89 entre 2010 et l'année

dernière. Si ce bilan semble s'être stabilisé, du moins en apparence et de manière provisoire,

les analystes ne cachent guère leur inquiétude. En effet, selon des données des services de

renseignements portés à la connaissance du Figaro, pas moins de 41 autres lieux de culte sont

aujourd'hui déstabilisés par ce que les experts appellent les «attaques salafistes». De plus en

plus virulents dans leur prosélytisme, ces religieux d'inspiration quiétiste ont mis sur pied une

stratégie assez redoutable, en tout point analogue à celle du «coucou». En général assez

jeunes, bien structurés et parfois conseillés par des avocats, ils installent d'abord une petite

salle de prière ou créent une école ultra-orthodoxe juste à côté du lieu de culte ciblé, en

général de taille modeste sachant que 72 % des 2 502 mosquées et salles de prière

musulmanes, gérées en associations de type 1901, accueillent moins de 150 fidèles en

moyenne. «Ensuite, ils laissent infuser leurs thèses radicales qui plaisent aux jeunes et

alimentent de rumeurs sur la prétendue mauvaise administration du lieu de culte en exigeant

la convocation d'une assemblée générale, décrypte un expert. Lorsque les imams en place,

souvent de vieux chibanis ayant une gestion à l'ancienne, se trouvent dépassés, les salafistes

exigent la convocation d'une assemblée générale avant de prendre le contrôle du bureau qui

gère l'association cultuelle…»

Viviers de combattants

Même si les salafistes se déclarent hostiles au djihad, les lieux de culte qu'ils noyautent

représentent de véritables viviers, pour ne pas dire des «couveuses» pour les futurs

combattants volontaires vers les zones de combat. «En effet, ils y prônent un retrait du monde

et une rupture quasi totale avec les non-musulmans afin de se consacrer à la religion, rappelle

un expert du bureau des cultes du ministère de l'Intérieur dans un compte rendu porté à la

connaissance du Figaro. Cette vision exclusive considère toute soumission aux lois de la

République, dans le cadre d'une convocation au commissariat ou au tribunal, comme illicite

car revenant à cautionner un ordre impie.» Par ailleurs, son discours, qualifié de même source

comme «victimaire et complotiste sur les événements touchant les musulmans en France et

dans le monde», fait mouche auprès des esprits les plus faibles et des jeunes de banlieue en

perte de repères. L'embrigadement de type sectaire est d'autant plus efficace qu'il cherche à

codifier les comportements du quotidien pour trier ce qui est «licite», le «halal», de ce qui ne

l'est pas, c'est-à-dire le «haram». «Les quiétistes offrent un cadre, des codes vestimentaires et

alimentaires. Ils prônent un modèle de vie plus attrayant, confie un officier de renseignement.

On y parle d'abord de lumière, de groupes d'amis pour ceux qui sont isolés, de maris et

d'épouses pures pour celles et ceux désireux de fonder un foyer, puis arrivent les cours

coraniques et la prise en main radicale.» Chantres du repli identitaire, les salafistes

phagocytent les esprits au point d'inquiéter au sommet de l'État. Ainsi, Manuel Valls est

monté le 9 février au créneau avec véhémence, appelant à «combattre le discours des Frères

musulmans dans notre pays, combattre les groupes salafistes dans les quartiers». «Par la loi,

par la police, par les services de renseignement, beaucoup de choses sont faites», a insisté le

premier ministre, pour qui «une religion ne peut pas imposer son discours dans nos cités».

Affaibli par des querelles intestines et une présidence devenue à peine audible, le Conseil

français du culte musulman ne semble plus en mesure de contrecarrer cette offensive des

radicaux. Aussi, même si nombre d'imams des mosquées menacées sont encore rétifs à alerter

les services spécialisés et à appeler l'État à la rescousse, certains responsables religieux plus

avisés commencent à s'entourer de conseils extérieurs pour éloigner les velléités des

«putschistes» fondamentalistes. Ils renforcent notamment leurs statuts associatifs en imposant

des bulletins d'adhésion nominatifs et signés, des règles d'ancienneté pour devenir électeurs,

des verrous pour les votes par procuration ou encore des clauses spécifiques en cas

d'empêchement ou de décès d'un responsable. Ces garde-fous, bien que trop parcellaires

encore, sont les seuls garants d'un islam modéré compatible avec les valeurs de la République.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Modification des attributions des futurs parcs éoliens offshore Source, journal ou site Internet : Mer et marine

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Le ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie a confirmé cette semaine

que les futurs parcs éoliens ne seraient plus attribués par un appel d’offres sur critères mais

par un appel d’offres sur un dialogue compétitif. Cette décision vise à simplifier les

procédures auxquelles ont fait face les industriels lors des deux premiers appels d’offres, le

troisième étant prévu pour cette année. 6 champs éoliens offshore ont été attribués suite aux

deux appels d’offres. EDF-EN a remporté les champs normands de Fécamp et Courseulles, et

celui de Saint-Nazaire en 2012. Celui de Saint-Brieuc a été remporté par Iberdrola tandis que

les parcs de Tréport et de Yeu-Noirmoutier sont aux mains du consortium GDF-Suez depuis

2014.

THEME 8 - 2 : Une voiture électrique Apple en production dès 2020 ? Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 20 février 2015

Auteur : Agence Eurêka presse

Adressé par Elie Billaudaz

Après avoir découvert que Apple travaillerait à la conception d’une voiture électrique, on

apprend que le géant de la high-tech mettrait les bouchées doubles. Selon Bloomberg, qui

s’appuie sur des sources anonymes, Apple viserait une mise en production de sa voiture dès

2020. Un délai qui correspond à celui avancé par l’analyste Gene Munster du cabinet Pipper

Jaffray pour qui un tel projet ne concrétisera pas avant au moins 5 ans. Une éternité dans le

monde des nouvelles technologies, un instant dans l’industrie automobile. Les experts cités

par Bloomberg pensent qu’il faut entre 5 et 7 ans à un constructeur automobile établi pour

concevoir une nouvelle voiture et 10 ans pour un nouvel entrant comme Apple. Mais

l'exemple de Tesla prouve que cette vision est peut être trop conservatrice. D’autant que la

firme à la pomme dispose de moyen financiers colossaux et s’est lancée dans une campagne

de recrutements tous azimuts pour débaucher les meilleurs spécialistes dans tous les domaines

ayant trait à l’automobile et les technologies de batteries. Un spécialiste du secteur, A123

Systems, a d'ailleurs déposé plainte pour "campagne agressive" contre Apple. Elon Musk, le

fondateur de Tesla, a lui-même indiqué qu’Apple cherchait à débaucher ses meilleurs

éléments en leur proposant des augmentations de salaire de 60% et des bonus alléchants.

THEME 8 - 3 : Afrique – Ebola : « il faut des fonds supplémentaires » Source, journal ou site Internet : Le Point Afrique

Date : 20 février 2015

Auteur : Clémence Njanjo

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Pour David Nabarro, coordinateur de l'ONU contre Ebola, "on est loin du compte avec

les seuls 600 millions de dollars qui ont pu être réunis pour l'instant".

"L'ONU a besoin de ressources supplémentaires pour aider les pays d'Afrique de l'ouest

touchés à éradiquer Ebola". David Nabarro n'y est pas allé par quatre chemins pour expliquer

devant l'Assemblée générale de l'ONU que les besoins évalués à 1,5 milliard de dollars pour

2015 étaient loin d'être satisfaits. Et d'annoncer que l'ONU allait publier cette semaine un

premier rapport sur l'utilisation des fonds recueillis pour lutter contre Ebola. Précision : "Plus

de 90% ont été distribués".

Soutenir les gouvernements pour atteindre zéro cas

"Le système onusien et ses partenaires ont besoin de fonds supplémentaires afin de soutenir

les efforts des gouvernements nationaux pour parvenir à zéro cas", a expliqué David Nabarro.

"Il y a maintenant dix fois moins de cas d'Ebola chaque semaine qu'il n'y en avait en

septembre 2014", a-t-il indiqué en se félicitant des "progrès remarquables" accomplis. Mais,

a-t-il ajouté, "la dernière ligne droite est la plus dure".En Sierra Leone par exemple, a-t-il

expliqué, la situation est meilleure qu'en octobre/novembre derniers mais il reste 70 à 80 cas

détectés par semaine, ce qui constitue encore une "crise majeure". Et une fois l'épidémie

stoppée, il faudra encore rétablir et renforcer les services de santé dans les trois pays les plus

touchés (Sierra Leone, Liberia, Guinée).

Une dernière ligne droite difficile à négocier

A cette fin, a indiqué le Dr Nabarro, une réunion se tiendra fin mai à New York sous l'égide

de l'ONU pour "mobiliser les ressources". "Tout en reconnaissant les progrès accomplis, nous

ne pouvons nous permettre de faire preuve de complaisance", a renchéri le chef de la Mission

de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Il a en

particulier souligné que l'arrivée de la saison des pluies allait compliquer la tâche en

ralentissant les transports et en ravivant toutes les maladies, "masquant ainsi les nouveaux cas

d'Ebola". Il a donc souligné "l'urgence de redoubler d'efforts lors des 10 ou 12 semaines à

venir". L'épidémie en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en

Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du sud de la Guinée. Elle a fait

quelque 9.200 morts identifiés, un nombre nettement sous-estimé selon l'Organisation

mondiale de la santé (OMS), pour plus de 23.000 cas recensés.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Djihad : le témoignage des parents de Pierre Choulet, mort en Kamikaze Source, journal ou site Internet : l’Obs

Date : 20 février 2015

Auteur : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Agé de 19 ans, celui qui se faisait appeler "Abou-Talha al-Faransi" avait quitté la

Haute-Saône pour le djihad en Syrie. Ses parents racontent leur incompréhension.

Pierre Choulet, alias Abou-Talha al Faransi, dans une vidéo de propagande de l'EI.

(WELAYAT SALAHUDDIN / AFP)

"De mon garçon, un ange, ils ont fait un monstre" : la mère de Pierre Choulet, alias "Abou-

Talha al-Faransi" - "le Français" -, ne comprend toujours pas comment son fils a pu basculer

au point de mourir en kamikaze dans un attentat suicide en Irak. Pierre Choulet, 19 ans, était

"un gamin comme la plupart des autres" qui n'avait jamais eu de problèmes, témoignent ses

parents, Gérard et Marie-Agnès, dignes dans la douleur. Gentil et plutôt réservé, ce garçon

sportif adepte de vélo cross et de ballon rond a grandi avec deux demi-frères dans la maison

familiale de Port-sur-Saône en Haute-Saône. Un pavillon parmi d'autres à la périphérie de

cette commune paisible de 3.000 habitants située à une dizaine de kilomètres de Vesoul.

Parti en laissant un simple mot à ses parents

Il voulait être éducateur spécialisé, mais le 22 octobre 2013, à tout juste 18 ans et après

quelques mois passés à la faculté de sport de Besançon, il est parti pour la Syrie, laissant ce

mot dactylographié à ses parents : "Papa, maman, je suis parti aider les Syriens et les

Syriennes, mais ne vous inquiétez pas, je vous donnerai des nouvelles dès que possible. Je

vous aime". "Au début, on pensait qu'il était allé rejoindre une association humanitaire, c'était

l'époque où la population syrienne était contre Bachar Al-Assad", le président syrien, raconte

son père, 52 ans, ouvrier chez Eurosérum. "Il nous envoyait des mails, mais il ne nous a

jamais parlé de combats. Il disait qu'il s'occupait d'enfants syriens, qu'il leur apprenait à

jouer au foot", se souviennent ses parents. Mais ils avaient fini par comprendre que leur fils

avait probablement rejoint un groupe djihadiste. Et se demandaient si un jour, ils ne le

découvriraient pas "les armes à la main sur internet". Ce fut pire.

Attaque à l'aide d'un camion piégé

Vendredi, le groupe Etat islamique (EI) a annoncé que "Abou-Talha al-Faransi", passé en

Irak, était décédé dans une attaque menée à l'aide d'un camion piégé contre une caserne de

miliciens chiites près de la base militaire de Speicher, dans la province de Salaheddine

(centre), à 160 km de Bagdad. Sur internet "j'ai tout de suite reconnu mon fils, ça a été un

choc", confie Marie-Agnès, une aide-soignante aux cheveux bruns et bouclés, âgée de 54 ans.

"De mon garçon, un ange, ils ont fait un monstre", lâche-t-elle. Son fils a commencé à

changer lorsqu'il était en 1ère, au lycée Édouard Belin de Vesoul. Les notes de Pierre, qui

avait jusqu'alors toujours été bon élève, ont baissé. Il s'est laissé pousser le bouc et a

commencé à changer de tenue vestimentaire.

Conversion à l'islam

C'est à cette époque aussi que, catholique par baptême, il a dû se convertir à l'islam, bien qu'il

ait peu abordé le sujet avec ses parents. A son père qui cherche à le mettre en garde, il répond:

"Ne t'inquiètes pas, tu as une mauvaise image de l'islam". "On ne sait pas comment il a été

endoctriné. Il avait 17 ans, on pensait qu'il faisait juste sa crise d'adolescence, qu'il avait

besoin de se démarquer de nous et que ça lui passerait", dit le père de famille, les yeux tristes.

"À l'époque, on ne parlait pas encore des départs pour le djihad et l'ampleur médiatique n'était

pas la même qu'aujourd'hui", souligne Gérard Choulet, qui aurait aimé avoir un "numéro Vert

à appeler" pour faire face à la radicalisation de son garçon. "Il a sûrement fait une mauvaise

rencontre à Vesoul, au mauvais moment... Ces gens sont très doués pour chambouler un

esprit", note son père. Il se dit "démuni" mais "sans haine" face à l'acte "horrible" perpétré

par Pierre Choulet : "C'est un geste incompréhensible, déjà quand c'est un inconnu qui le fait,

alors quand c'est votre propre fils..."

THEME 9 - 2 : La hijra : ces musulmans qui quittent la France pour pratiquer un « islam sain » Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 20 février 2015

Auteur : Eugénie Bastié

Adressé par Elie Billaudaz

Réactualisé par certains prédicateurs salafistes, le phénomène de la hijra gagne du

terrain en France, jugée par certains musulmans rigoristes comme un territoire hostile à

l'islam. «C'est pour cela que ce magazine se nomme Dâr-al-Islâm, pour ce (sic) rappeler cet

immense bienfait qu'est celui de vivre sous la loi d'Allâh, au milieu des croyants. Et pour

rappeler à ceux qui n'ont pas accompli l'obligation d'émigrer de la terre de mécréance et de

guerre vers celle de l'islâm qu'ils sont en immense danger dans ce monde et dans l'autre.»: on

pouvait lire ces lignes dans le premier numéro du magazine de l'État islamique en français. Le

message de ces 15 pages de propagande distribuées en pdf sur le net est simple: appeler les

Français musulmans à faire leur hijra, c'est-à-dire à émigrer en terre d'Islam. La dernière

chanson de Daesh en Français propage le même message: «tends ta main pour l'allégeance, et

émigre vers la terre», peut on entendre dans cet hymne à l'hijra. De son côté Omar Omsen,

propagandiste du cyberdjihad et principal recruteur de djihadistes français pour al-Qaida,

appelle à longueur de vidéos les jeunes musulmans de France à faire leur hijra car, selon lui,

«il n'est pas bon de vivre parmi les infidèles». Dans l'islam, le monde est divisé en deux

catégories: la terre de guerre ou de mécréance «Dar-al-Harb» et la terre de paix dâr-al-islam:

la hijra consiste à quitter la première pour gagner la seconde. L'Hégire (hijra en arabe) désigne

à l'origine l'exil des compagnons de Mahomet de La Mecque vers Médine. Mais aujourd'hui le

mot a pris une autre acception: «faire sa hijra», c'est un peu comme faire son alya pour les

Juifs, c'est déménager en terres musulmanes pour pratiquer un «islam sain». Devenu le

principal outil de propagande des djihadistes, la hijra peut être aussi pratiquée sur un mode

plus pacifique. De nombreux sites internet proposent d'organiser la «hijra» pour les

«mouhajir» français désireux d'émigrer. Parmi les destinations proposées, on ne trouve pas

l'État-islamique, mais plutôt l'Algérie, le Maroc, ou encore l'Arabie saoudite, le Koweit et la

Malaisie. Le site la-hijra.com donne des conseils aux musulmans désireux de partir. On y

trouve en pdf un guide détaillé expliquant le budget à prévoir. Des conseillers spécialisés par

Skype (un pour les hommes, un autre pour les femmes) sont disponibles et se chargent de

recueillir la «zakat» (aumône, troisième pilier de l'islam) auprès de l'oumma (communauté

musulmane) pour financer le voyage des candidats à la hijra.

Est-ce obligatoire dans l'islam?

Pour le sociologue de l'islam Samir Amghar, la réactualisation de la hijra doit s'inscrire dans

un débat plus large: celui de savoir si un musulman peut vivre ou non en terre non musulmane

(terre où s'applique la loi islamique - charia). Au Moyen-âge, la question ne se pose même

pas: il est impossible à un musulman de vivre en terre non musulmane. Mais les théologiens

contemporains de l'islam ont été confrontés à un nouveau problème: celui de l'immigration,

qui était d'abord temporaire (ainsi, les immigrés de confession musulmane venus en France ne

pratiquaient pas le Ramadan, facultatif lorsqu'on est en voyage), mais qui s'est ensuite

sédentarisée. Ils ont dû donc déterminer si la France faisait partie ou non du Dâr-al-islam, et si

un «bon» musulman pouvait y vivre. Le blogueur salafiste Fateh Kimouche, plus connu sous

le nom d'Al kanz, suivi par des dizaines de milliers de personnes sur twitter, a appelé

publiquement les musulmans à faire leur hijra sur son compte twitter, pour fuir le «climat

d'islamophobie» en France. Contacté par Le Figaro.fr, il explique: «La jurisprudence en

matière de hijra est diverse: certains savants considèrent qu'il est obligatoire pour un

musulman de ne pas vivre en terres non musulmanes et que par conséquent la hijra s'impose à

chacun ; d'autres pensent que l'on peut vivre en terres non musulmanes dès lors que l'on peut

pratiquer librement (on peut prier, on peut jeûner, etc.)». «Aujourd'hui la dichotomie terres

musulmanes et terres non musulmanes est moins tranchée.» assure le blogueur. D'après Samir

Amghar, «Des théologiens salafistes, d'Arabie saoudite, ont réactualisé le phénomène d'une

hijra religieuse, en invitant les musulmans occidentaux à quitter les terres occidentales pour

venir s'installer dans des pays à majorité musulmane.» .«Ces Fatwas se nourrissent de la

crainte d'une assimilation progressive des musulmans qui se trouvent en situation diasporique,

partant du principe que l'identité musulmane risque de se diluer, surtout en France, où il est

très difficile selon eux de vivre pleinement son islam.» explique l'universitaire au Figaro. La

hijra vient se substituer au mythe du retour des primo-migrants. Ainsi qu'au fantasme de la

remigration prônée par une certaine extrême droite.

Combien de personnes concernées?

Difficile de le dire, car il n'existe aucun décompte officiel, contrairement à l'Agence juive qui

organise les alyas des juifs désireux de retourner en Israël. Pour Samir Amghar l' «hijra est

plus vécue comme un mythe que comme une réalité» et ne concerne que «quelques centaines

d'individus chaque année». Pour le blogueur Al Kanz en revanche le phénomène «explose» et

ce, d'après lui, à cause de «l'explosion de l'islamophobie» en France. «La nouveauté, c'est que

si la volonté de faire hijra était la marque des plus religieux des plus pratiquants, cette

caractéristique n'est plus vraie aujourd'hui», ajoute-t-il. Les pays privilégiés sont le Qatar, les

pays du Magrheb (en particulier l'Algérie), mais aussi l'Arabie saoudite et la Malaisie. Avant

le printemps arabe, l'Egypte était aussi une destination privilégiée: on y trouvait alors près de

10% de salafistes parmi les Français expatriés (soit 500 sur les 5000 Français installés là-bas).

Une «hijra» dans les campagnes françaises?

Ceux qui n'ont pas les moyens d'émigrer dans ces pays étrangers se tournent parfois vers les

campagnes françaises. Une sorte de «hijra de l'intérieur». Les villages sont jugés moins

impurs que les villes, car on peut y vivre un islam rigoriste sans se voir flanquer un PV à

chaque coin de rue pour port de la burqa. «Nous savons bien que le mieux c'est une hijra en

terre musulmane, nous avons essayé et nous avons du rentrer pour différentes raisons, en

premier lieu visa... Bref donc en attendant, quitte à devoir rester en France, au lieu de rester à

bosser pour des koufars [NDLR: mécréants] en ville, faire des aller retour canapé, lidl,

mosquée, manger de la viande dont tu n'est même pas certain à 100%, autant s'organiser...»

explique une internaute sur un forum musulman. «Ce n'est rien de moins que ce qu'on déjà

fait certains écolo-marginaux avec les écovillages, mais version muslim!» ajoute-t-elle. Un

phénomène suffisament important pour que les services renseignements, s'inquiètent, dans

une note, d'une «hijra dans les campagnes» concernant plusieurs villages français.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Google vent debout contre les cyber-raids du FBI partout dans le monde Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 19 février 2015

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Google s’oppose à l’extension des perquisitions sous mandat du FBI envisagée par la Justice

américaine. Et Facebook s’interroge sur le partage d’informations de sécurité avec la Maison

Blanche. Depuis plusieurs mois, le Bureau fédéral d’investigation (FBI) milite pour

obtenir une extension de ses prérogatives. Le Département américain de la Justice propose

lui-même d’amender la règle 41 du code fédéral de procédure pénale autorisant les juges à

délivrer des mandats de perquisition uniquement dans leur district judiciaire. Google, qui

cherche à conserver la confiance d’utilisateurs déjà échaudés par l’affaire des écoutes de la

NSA (National Security Agency), s’y oppose fermement. Accès aux données privées et aux

secrets commerciaux Dans un document du 13 février 2015 pour le comité consultatif de la

Conférence judiciaire des États-Unis, Google déclare que ce texte se traduirait par une

extension disproportionnée des pouvoirs de perquisition du FBI et soulèverait « des questions

constitutionnelles, juridiques et géopolitiques énormes et complexes ». Il revient au Congrès

d’en décider. Le spécialiste de la recherche et de la publicité en ligne ajoute qu’une telle

modification permettrait au FBI d’effectuer des « raids » secrets sur tous les serveurs,

indépendamment de leur localisation sur la planète. Les États-Unis auraient alors un accès

global à l’information privée. Google s’inquiète plus particulièrement de la volonté du FBI de

surveiller « à distance » les terminaux ayant dissimulé leur emplacement par le biais

du chiffrement ou utilisant le réseau « anonyme » Tor. Et redoute l’impact

économique d’une surveillance massive d’État. Facebook aussi étale sa réticence vis-à-vis

des initiatives du gouvernement américain. Le réseau social vient de lancer une plateforme

B2B d’échange d’informations de sécurité (ThreatExchange), mais hésiterait encore à

associer l’administration américaine au projet. Et ce faute de garanties quant à l’utilisation de

données clients lors d’investigations… Rappelons que, la semaine dernière, le président

américain Barack Obama a, au cours d’un sommet consacré à la cybersécurité, invité les

entreprises à partager des informations sur les cybermenaces avec le gouvernement US.

THEME 10 - 2 : Voiture automatisée : Sony se penche sur un système Linux Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 20 février 2015

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par Elie Billaudaz

Sony fait confiance à Linux pour équiper son futur système de conduite autonome.

L’entreprise a tissé un partenariat avecl’entreprise japonaise ZMP en ce sens. ZMP

commercialise des véhicules automatisés qui fonctionnent à l’aide d’une plateforme Linux,

nommée RoboCar. Et Sony a investi 100 millions de Yen, soit plus de 700 000 euros dans

l’entreprise, prenant ainsi 2% des parts de l’entreprise, révèle le Financial Times. Un

partenariat stratégique, puisque Sony domine le marché des capteurs CMOS (Complementary

metal–oxide–semiconductor), avec 40% de part de marché, suivie par OmniVision et

Samsung, avec 16% de PDM chacun.

(Crédit photo : ZMP).

Les capteurs CMOS sont une des deux technologies utilisées, entre autre, pour la détection

par caméra, une des pistes suivies pour assister les véhicules autonomes dans la détection

d’obstacles. L’alternative aux capteurs CMOS se nomme CCD, pour Charge-Coupled Device.

Et comme Sony possède seulement 5% de part de marché sur le secteur des capteurs pour

automobiles, derrière Aptina et OmniVision, ce partenariat lui sera fort utile pour muscler son

jeu sur le segment des voitures autonomes. Selon le FT, les voitures autonomes pourraient

embarquer jusqu’à 10 caméras.

Sony rejoint Google et Apple

Cette collaboration ne signifie pas que Sony va construire sa propre voiture, précise le

Financial Time. L’entreprise travaillerait plutôt à la mise au point d’une technologie de

conduite autonome. ZMP produit déjà une voiture de golf autonome, RoboCar MV2, et vient

de présenter deux prototypes basés sur la Toyota Prius, fonctionnant sur le couple Linux/ Intel

Core i7. Ils seront commercialisés à l’été aux tarifs de 103.000 euros et 88.500 euros. Par

cette alliance, Sony pourrait donc rejoindre les quelques acteurs de l’IT qui tentent également

leur chance dans le domaine des voitures autonomes. Google, dont les efforts de R&D sont

importants dans ce secteur, est à la recherche de partenaires dans l’industrie automobile pour

faire avancer son projet. Apple, de son côté, a également un projet à l’étude, et recrute à tour

de bras. Les premiers essais de Google en matière de voiture autonome intégraient la

technologie LIDAR (Light Detection and Ranging), beaucoup plus chère que celle des

capteurs par caméra. A l’époque, Google avait utilisé un système Ubuntu pour réaliser ses

tests. La future étape technologique dans ce domaine semble devoir être l’intégration d’un

système de communication sans fil assisté du GPS entre les véhicules (dite technologie

vehicle-to-vehicle, ou V2V) et/ou entre les véhicules et l’infrastructure routière (dite vehicle-

to-infrastructure ou V2I). Le défi principal des capteurs par caméra est la difficulté à

accomplir leur tâche dans des conditions de faible luminosité, de temps pluvieux ou neigeux.

THEME 10 - 3 : Espionnage : les cartes SIM de Gemalto piratées par la NSA Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 20 février 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

Voilà qui devrait égratigner encore un peu plus l’image des services de renseignement

américains et britanniques, mais aussi porter un coup à la confiance à l’égard d’un spécialiste

de la sécurité et des cartes à puce. Selon des documents dévoilés par Edward Snowden, la

NSA et le GCHQ ont piraté les réseaux internes d’un des plus grands fabricants de cartes SIM

pour la téléphonie mobile : Gemalto. Mais s’introduire dans le système informatique de

l’entreprise n’était pas un but en soi.

Des communications qui n'étaient plus protégées

C’est grâce à cet accès que les agences de renseignement ont ensuite pu dérober des clés de

chiffrement permettant de protéger les communications. Grâce à ces clés, NSA et GCHQ ont

pu en secret surveiller des communications cellulaires, voix et données, à travers le monde

D’après The Intercept, qui a eu accès aux documents de Snowden, cette intrusion

informatique a été organisée en 2010. Le site précise que Gemalto produit 2 milliards de

cartes SIM par an – pas destinées uniquement aux téléphones. Interrogé par The Intercept, le

vice-président de la société, qui se présente comme le leader mondial de la sécurité

numérique, fait part de son malaise. « La chose la plus importante pour moi, c’est de

comprendre précisément comment cela s’est produit afin que nous prenions toutes les mesures

pour garantir que cela ne se reproduise pas » déclare Paul Beverly. Le dirigeant ajoute que

l’audit interne devra aussi permettre d’identifier dans quelle mesure les clients de Gemalto,

les opérateurs, sont affectés par cette intrusion.

THEME 10 - 4 : Cazeneuve veut rallier les géants de la Silicon Valley à la lutte contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 20 février 2015

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Pour Bernard Cazeneuve « 90 % de ceux qui basculent dans le terrorisme basculent par le

biais d’Internet » et le ministre de l’intérieur n’entend pas rester les bras croisés face à cette

statistique alarmante. Celui-ci a donc prévu de rencontrer les géants américains de la Silicon

Valley aujourd’hui, et ce afin de les inciter à être plus réactifs et plus vigilants face aux

contenus incitant au terrorisme sur leurs plateformes en ligne. Le ministre de l’intérieur s’était

rendu à Washington hier dans le cadre d’un sommet mondial de lutte contre le terrorisme. Il

enchaine ce vendredi avec différentes entreprises de la Silicon Valley tels que Google,

Facebook ou encore Twitter pour leur proposer « un vrai deal » afin de les inciter à retirer

plus facilement les contenus problématiques.

Internet si central dans le processus de radicalisation ?

Internet et les réseaux sociaux sont le nouveau cheval de bataille de la Place Beauvau, qui

entend plaider pour «que ce grand espace de liberté et de croissance ne soit pas un espace

d'endoctrinement sectaire qui joue sur la vulnérabilité de nos ressortissants.» Pourtant

l’estimation sur le rôle d’Internet dans la radicalisation terroriste brandie par Cazeneuve a de

quoi faire susciter quelques réserves. Selon Libération, celle-ci provient d’un rapport publié

par le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam, qui s’est appuyé sur une

étude portant sur 160 familles qui « ont décidé d’appeler le CPDSI pour se faire conseiller et

accompagner ». L’étude en question, publiée en novembre 2014, a déjà fait plusieurs fois

parler d’elle, notamment pour ses passages insistant sur les similitudes entre des jeux vidéo

tels qu’Assassin’s Creed et l’iconographie de la propagande djihadiste. La présidente du

CPDSI avait d’ailleurs été reçue par la Commission des Lois au cours de la semaine dernière.

THEME 10 - 5 : Fibre optique : le rapport Champsaur préconise l’extinction du cuivre par zones Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 20 février 2015

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

Le rapport de Paul Champsaur sur l’extinction des réseaux téléphonique en cuivre au profit de

la fibre optique préconise une transition progressive, par plaques. Attendu fin décembre et

repoussé pour des questions d’agenda, le rapport de Paul Champsaur sur la transition du

cuivre vers les réseaux optiques a été remis au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, et

à sa secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, hier, jeudi 19 février. Comme son nom

l’indique, ce rapport étudie les moyens à mettre en œuvre pour accélérer le déploiement du

très haut débit en basculant le réseau téléphonique historique vers les nouveaux réseaux en

fibre optique en cours de déploiement à travers le Plan France Très Haut Débit du

gouvernement, plan qui vise la couverture totale du territoire pour 2022. Le rapport de Paul

Champsaur, président de l’Autorité de la statistique publique et ancien président de l’Arcep

(Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), doit donc s’entendre

comme un outil permettant de compléter le cadre réglementaire en place. Il se concentre

notamment sur les zones peu denses en matière de population que, faute d’investissement des

opérateurs, les collectivités entreprennent de couvrir à travers des projets de réseaux

d’initiative publique (RIP) en partie subventionnés. Dans ces conditions, maintenir un réseau

cuivre qui viendrait toujours concurrencer l’infrastructure optique n’aurait plus de sens

économiquement et certains gestionnaire de RIP souhaitent bénéficier d’un mécanisme

pour forcer l’adoption du FTTH. Deux visions s’opposaient alors en juin 2013 lorsque le

gouvernement invitait Paul Champsaur à faire des propositions : imposer la fermeture des

réseaux cuivre ou bien accepter la cohabitation des deux technologies et assurer la transition

selon les particularités des territoires.

Eteindre le cuivre dans les « zones fibrées »

La proposition du rapport Champsaur se situe entre les deux. Le document propose la création

d’un statut de « zone fibrée » aux territoires qui seront pourvus de la fibre selon un cahier des

charges précis, mais qui reste à déterminer. Une fois acquis, ce statut déclencherait les

opérations de basculement du réseau RTC vers la fibre selon des mécanismes qui restent

encore, là aussi, à déterminer. Cela pourrait notamment passer par une augmentation des tarifs

d’exploitation de la liaison cuivre pour l’opérateur qui, in fine, pousserait les abonnés à

basculer vers une fibre devenue moins onéreuse. L’obligation de déployer la fibre dans les

immeubles neufs est également préconisée (la mesure est inscrite dans la loi Macron) ou

encore la possibilité pour Orange de fermer son réseau cuivre dans des délais raccourcis

figurent également parmi les propositions. Le rapport préconise donc une transition

progressive, par plaques, pour l’adoption du tout optique sans pour autant fixer d’échéance.

D’abord parce qu’il est difficile de prévoir la réalité du déploiement des réseaux optiques.

Ensuite, nombre de questions techniques sont loin d’être résolues. Ainsi, certains services,

comme les alarmes d’ascenseurs, ne sont pas encore reproductibles sur la fibre aujourd’hui.

Autant de problématiques qui s’opposent à une extinction arbitraire du cuivre. Il reste

maintenant à transformer ces propositions en texte de loi pour assurer le remplacement du

réseau téléphonique historique par celui, de nouvelle génération, de la fibre optique.

11/ JOUR Par JOUR ... le 20 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par André Dulou

1429 20 février

Mort de Jean de Médicis

Jean de Médicis, ou Giovanni « di Bicci » (né à Florence en 1366), meurt à l'âge

de 69 ans. Fils d'Evrard, marchand qui fit d'abord fortune en ouvrant plusieurs

succursales d'ateliers de tissage avant de devenir banquier, il devint gonfalonier

de justice en 1421. Père de Cosme l'Ancien (1389-1464) et grand-père de

Laurent le Magnifique (1449-1492), il fut le fondateur de l'influente famille

Médicis, qui prospéra à Florence et en Toscane du XVe au XVIIIe siècle.

1773 20 février

Début du règne de Victor-Amédée III de Sardaigne

Le 20 février 1773, Victor-Amédée III de Sardaigne, duc de Savoie, prince de

Piémont, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, succède à son père

Charles-Emmanuel III de Savoie. Né en 1726, ce grand ennemi de la

Révolution française, ouvrit ses frontières aux émigrés français et déclare la

guerre à Napoléon ; il y perdra la Savoie et Nice. Il meurt le 16 octobre 1796,

après la signature du traité de Paris.

1790 20 février

Début du règne de Léopold II

Pierre-Léopold de Habsbourg-Lorraine devient l'empereur Léopold II le 20

février 1790. Après avoir commandé la Toscane, il succède à Joseph II en tant

qu'empereur des Romains, roi de Hongrie et de Bohême. Il permit d'apaiser les

tensions avec les Hongrois et de reprendre la main sur la Belgique. Fin tacticien

politique, il renforça son autorité intérieure en pacifiant ses relations avec les

grandes puissances européennes. Il meurt en mars 1792 sans pouvoir sauver sa

sœur, Marie-Antoinette, de la guillotine.

1794 20 février

L'île Bourbon devient La Réunion

Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la

Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage

aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10

août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs

du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de

l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra

définitivement le nom d'île de la Réunion.

1811 20 février

Chateaubriand à l'Académie

L'écrivain François-René de Chateaubriand est élu à l'Académie française.

Napoléon Ier lui interdit de prononcer son discours devant ses pairs, un éloge de

liberté. En 1814, Chateaubriand fera son entrée en politique et écrira un

pamphlet à l'égard du despotisme dans "De Buonaparte et des Bourbons".

1816 20 février

Rossini crée le Barbier de Séville

Le "Barbier de Séville" est créé au Teatro di Torre Argentina de Rome. Inspiré

de la pièce de Beaumarchais, cet opéra sera le plus grand succès de Gioacchino

Rossini. Ce compositeur, par l’ensemble de son œuvre composée

essentiellement d’opéras bouffes, est alors en passe de renouveler l’art lyrique

italien.

1827 20 février

Bataille d'Ituzaingó

La bataille d'Ituzaingó a opposé l'armée du Brésil à celles de l'Argentine et

l'Uruguay, le 20 février 1827, dans le cadre de la guerre entre l'Argentine et le

Brésil. Elle faisait suite à l'intégration de l'Uruguay comme province du Brésil,

contestée par les Argentins et les Uruguayens. La bataille fut très violente et ne

vit aucun vainqueur. Cependant, les Brésiliens déplorèrent plus de morts et de

blessés que leurs adversaires.

1865 20 février

Venancio Flores prend le pouvoir en Uruguay

Le caudillo Venancio Flores, chef des révolutionnaires uruguayens, s'empare à

nouveau du pouvoir à Montevideo, capitale de l'Uruguay. Aidé par l'Argentine,

il se proclame président de la République et instaure une dictature. Cet épisode

relance la guerre de la Triple Alliance (ou guerre du Chaco), qui oppose le

Paraguay à l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. Venancio Flores sera assassiné le

19 février 1868, par les hommes de Bernardo Berro.

1872 20 février

Ouverture du "Met" à New York

Le fameux « Met » ou Metropolitan Museum of Art ouvre ses portes à New

York, du côté de Manhattan. Originellement conçu par des mécènes et des

célébrités afin d'« apporter l'art aux citoyens américains », il intègre la

collection personnelle de celui qui sera son premier président, John Taylor

Johnston, ponte de compagnie ferroviaire. Riche de ses 173 toiles initiales

(Poussin ou Tiepolo) et d'un sarcophage romain en pierre, de nombreux autres

legs, dons ou acquisitions suivront. Aujourd'hui l'un des plus grands musées du

monde, s'étendant de Central Park au quartier de Washington Heights, il réunit

des œuvres aussi diversifiées que les trésors d'art byzantin, les sculptures des

grands maîtres européens ou même des instruments de musique des quatre coins

de la planète.

1873 20 février

Guzman Blanco institué constitutionnellement président du Venezuela

Occupant le pouvoir depuis 1870, le libéral Antonio Leocadio Guzmán Blanco

(1829-1899), est élu constitutionnellement président du Venezuela, charge qu'il

exerce de manière dictatoriale jusqu'en 1877, puis, malgré de très courtes

pauses, de 1879 à 1884 et de 1886 à 1888. Malgré ses liens ténus avec

l'oligarchie foncière et la constitution de l'immense fortune personnelle qui en

découle, sa gouvernance coïncide avec la genèse des fondations d'un Etat

moderne. En témoignent notamment ses tentatives de laïcisation de la société

vénézuélienne : mise en place de mesures anticléricales et aménagement des

rudiments de la future école publique.

1877 20 février

Première du "Lac des cygnes"

Le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski présente au Bolchoï de Moscou le

ballet qu'il a monté avec Julius Reisinger, "Le Lac des cygnes". C'est un

véritable fiasco et "Le Lac des cygnes" ne connaîtra le succès qu'à partir de

1895 quand Marius Petipa et Lev Ivanov réadapteront la chorégraphie.

1878 20 février

Début du pontificat de Léon XIII

Le pontificat du 257e pape, Léon XIII, débute le 20 février 1878. Ce cardinal

italien né le 2 mars 1810, succède ainsi à Pie IX. Elu pour sa santé fragile, car le

conclave souhaitait un pape de transition, il eu le quatrième plus long pontificat

de toute l'histoire. Pape libéral et très cultivé, il manifesta une grande opposition

à la franc-maçonnerie. Il meurt à Rome le 20 juillet 1903, après 25 ans de règne.

1888 20 février

Naissance de Georges Bernanos

Georges Bernanos naît le 20 février 1888, à Paris, et passe sa jeunesse en

Artois. Cet écrivain français se servira des paysages du Nord pour planter le

décor de ses différents romans. Blessé lors de sa participation à la Première

Guerre mondiale, son talent n'est reconnu qu'en 1926 avec l'ouvrage "Sous le

soleil de Satan". Explorant sans cesse le combat spirituel du Bien et du Mal, il

décède à l'âge de 60 ans, le 5 juillet 1948.

1926 20 février

Naissance du couturier français Hubert de Givenchy

Né le 20 février 1926 à Beauvais, Hubert Taffin de Givenchy est un grand

couturier français et créateur de la célèbre maison de couture qui porte son nom.

Après avoir travaillé avec les plus grands créateurs de mode de l'après-guerre,

Hubert de Givenchy crée sa propre marque en 1953. Sa collaboration avec la

star hollywoodienne Audrey Hepburn renforce sa notoriété et contribue à lui

offrir une clientèle de premier plan : Ingrid Bergman, Marlene Dietrich, Lauren

Bacall, Jacqueline Kennedy ou encore la princesse Grace de Monaco pour ne

citer qu'elles. Givenchy est aujourd'hui une référence dans le milieu de la mode.

1942 20 février

Vercord publie "Le silence de la mer"

Le dessinateur français Jean Bruller publie clandestinement son premier roman

sous le pseudonyme de Vercors. Avec son ami résistant Pierre de Lescure, ils

ont fondé en secret une petite maison d'édition: les Editions de Minuit. "Le

silence de la mer" qui a pour thème l'occupation, est diffusé au compte goutte. Il

est dédié à la mémoire du poète Saint-Pol Roux, mort le 18 octobre 1940.

1962 20 février

John Glenn, le premier Américain en orbite

L'astronaute John Herschel Glenn est le premier Américain à prendre part à un

vol spatial habité. A bord de la capsule "Mercury Friendship 7", il effectue trois

révolutions autour de la Terre (129 000 km) en 4 heures et 56 minutes.

L'amerrissage se déroule sans encombre à l'est des Bahamas, à 65 km de

l'endroit précis qui avait été calculé par les ingénieurs de la NASA. Les

Américains réussissent ce vol habité avec près d'un an de retard sur les Russes :

le 12 avril 1961, Youri Gagarine avait été le premier homme de l'espace.

1986 20 février

La station russe "Mir" s'installe dans l'espace

L'élément central de la station orbitale "Mir" ("Paix" en russe) est placé sur

orbite à 350 km d'altitude par une fusée Proton. La sphère de 2,20 mètres de

diamètre pèse 21 tonnes. Des modules viendront bientôt s'y arrimer. La

première mission habitée vers "Mir" sera lancée le 13 mars 1986. A cause de la

vétusté des équipent et des énormes frais qu'engageaient sa maintenance, la

station sera détruite en 2001.

1986 20 février

Première émission de La Cinq

Lancée par le magnat italien Silvio Berlusconi, la première chaîne généraliste

privée française débute sa programmation à 20h30. La chaîne cessera d'émettre

le 12 avril 1992.

1998 20 février

Lipinski plus jeune championne olympique

Après une victoire au championnat du monde, l’américaine Tara Lipinski

devance sa compatriote Michelle Kwan de peu et devient alors la plus jeune

patineuse artistique médaillée d’or aux Jeux Olympiques. Mais, alors qu’elle

n’a que 15 ans, elle vit sa dernière grande victoire. Elle sera en effet victime par

la suite de blessures à répétition.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Corruption isn’t what is holding the Chinese military back Source, journal ou site Internet : business Insider

Date : 19 février 2015

Auteur : Jérémy Bender

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Leo Lang/ReutersParamilitary recruits undergo regular training in Nanjing, east China's

Jiangsu province January 24, 2007. Corruption is widespread within China's military,

affecting everyone from low level soldiers to China's former top general. But there's debate as

to how damaging this corruption actually is to the country's ability to fight a war. Retired US

Army Lt. Colonel Dennis J. Blasko, who served as a Military Intelligence Officer and a

Foreign Area Officer focusing on China, writes for War on the Rocks that rampant corruption

may not actually be a catastrophic problem for China's military readiness. "To date, very few

(if any) operational combat unit (i.e., divisions, brigades, regiments, etc) commanders and

staff officers are known to have been caught in the corruption dragnet," Blasko notes. "As the

PLA increases the pace of its modernization and the intensity of its training, unit command

assignments are becoming increasingly stressful, requiring personnel who have been properly

educated and trained and who have acquired experience by rising through the ranks of their

functional specialties." In Blasko's view, China's modernization push has placed such a strain

on its military commanders that high-level commanding officers are effectively dissuaded

from becoming too corrupt. Instead, military corruption is confined almost entirely to the

"rear-area personnel" — the ones responsible for procurement of weapons, the running of the

political organs of China's military, and the sourcing of materials. "An unqualified person

buying a job as a brigade commander or even political commissar would likely be discovered

very quickly as incompetent by professionals in positions above and below. Rather,

corruption appears to be much more prevalent among the ranks of those performing rear area

personnel and logistics duties than among those who will lead the PLA in any future battles it

may fight," Blasko continues. Military corruption has seemingly not directly affected the

General Staff Department, the section of the Chinese military involved with intelligence,

combat operation command, management, and electronic warfare. According to Xinhua, over

90% of all corruption-linked crimes within the military occurred in rear area personnel and

were not associated with military commanders.

THEME 12 - 2 : Submarine builder left in the dark Source, journal ou site Internet : new theage.com

Date : 19 février 2015

Auteur : Max Blenkin and Rachida Yosufzai Adressé par François Jouannet

Submarine builder ASC insists the federal government has told it nothing about its plans for

the next generation of submarines. ASC interim chief executive Stuart Whiley told a

parliamentary committee the first he heard of a proposed competitive evaluation process to

find a replacement sub was when Defence Minister Kevin Andrews mentioned it on TV on

Tuesday. That's despite ASC officials meeting the minister hours earlier. This latest revelation

fired up the heated debate about how the government is going about finding a replacement for

the six Collins subs which reach retirement age from the middle of next decade. Labor called

it more evidence of a chaotic process. Mr Andrews said the government was working though

a collaborative evaluation process. "We are looking at the detail of what's involved in that

process ...and once we have done that we will be able to make some further announcements,"

he told reporters at Puckapunyal army base in Victoria. ASC, previously the Australian

Submarine Corporation, constructed the Collins submarines between 1990 and 2003 at its

yard in Adelaide. Since then, the company has performed support and maintenance work on

the Collins boats and also constructed the navy's new air warfare destroyers as a member of

the AWD Alliance. The government is looking to acquire up to 12 new submarines, which

will be based on a foreign design. It's talking to Germany, France, Sweden and Japan, with the

latter tipped as frontrunner. The former Labor government promised they would be built in

Adelaide. In opposition, the coalition made the same promise but now it's hedging. ASC, with

its long but sometimes troubled track record of building and maintaining subs, would be

expected to play some part in acquisition or support of the vessels. But Mr Whiley said they

had no idea of any details of any requirements. "At this time the government hasn't specified

what they want in terms of their requirements of the submarines. So it's very hard to actually

speculate what that requirement actually is," he said. Liberal Senator Sean Edwards said ASC

should have reached out to the government first rather than sitting on its hands. "Why wait for

the government to come to you, with thousands of jobs on the line," he said. Labor Senate

leader Penny Wong said ASC had to bid on capabilities the government outlined. "ASC said

themselves today they haven't been told what the government's capability requirements are.

This is an utterly chaotic process from a government that is walking away yet again from jobs

in South Australia," she told reporters in Adelaide.

THEME 12 - 3 : IS Urges Jihadist Attacks on Rome Source, journal ou site Internet : Voice of America

Date : 19 février 2015

Auteur : James Dettmer

Adressé par Jean-Claude Tourneur

FILE - A fighter of the Islamic State holds up an IS flag and a weapon on a street in Mosul,

Iraq.

Islamic State militants are goading Italy on their social media accounts by urging jihadist

recruits to go to Libya in preparation for attacks on Rome, saying the strategic location of the

conflict-torn North African country is perfect. The online propaganda offensive comes as

Italian authorities ramp up security measures to protect landmark sites, outlining plans to put

4,800 soldiers on the streets in Rome and in other major cities. Counter-terror officials say

they worry about attacks on newspapers, synagogues and embassies - and they are mounting

extra security patrols around the Vatican. Italy has been in the grip of growing alarm

following the mass execution last week of 21 Coptic Christians by extremists affiliated with

the so-called Islamic State on the Libyan shore of the Mediterranean Sea, some 480

kilometers (300 miles) from Italy’s mainland. Italian Prime Minister Matteo Renzi has urged

the United Nations and Western powers to consider mounting an intervention to halt Libya’s

descent into chaos. The North African country is riven by two blocs of competing militias,

which are backing rival governments in Tripoli and Tobruk, with jihadists exploiting the

anarchy.

Recruitment calls

Islamic State militants appear to be doing everything they can to stoke alarm in Italy. Since

the black-clad, masked militants threatened to take their war to Rome, jihadist propagandists

have been posting calls for followers to head to Libya rather than Syria, the main draw for

foreign fighters. Islamic State leader Abu Bakr Al-Baghdadi last month announced the

group's expansion to Libya and urged Muslims to travel there. Many of the participants in

what is clearly now becoming a coordinated social media campaign have been stressing the

advantages of Libya as a major arena in the jihad against Europe. They are citing its proximity

to southern European cities such as Athens and Rome, say researchers with the Middle East

Media Research Institute (MEMRI), a U.S.-based non-profit specializing in monitoring online

jihadist activity. One IS supporter even argued that the distance between Libya and Italy

allows Scud missiles to be fired at Rome, adding a sketch to demonstrate his claim. Using the

Twitter hashtag #Immigration to the [Islamic] State in Libya, one supporter, Al-Gharib Al-

Faresi, linked to a booklet published by the IS-linked al-Battar Media Foundation outlining

the reasons for enlisting in Libya. "Libya's oases await you, its seacoasts await you, its deserts

await you, its saffron-blessed mountains await you, weapons of various categories await you,

all these and more await you on Libyan soil,” the authors say. Another prominent IS supporter

uploaded an essay, written in Arabic, entitled “Libya: The Strategic Gateway for the Islamic

State”, on why jihadists need to assist supporters of the so-called caliphate in their expansion

from Syria and Iraq to Libya. In the document, unearthed by researchers at the London-based

think tank Quilliam Foundation, the author outlines the immense “potential” Libya has for

jihadists, arguing that waging jihad in Libya could result in the Western powers being

diverted from their airstrikes on militants in Syria and Iraq thereby alleviating the pressure on

them.

Libya’s ‘strategic’ location for jihad

And the author identifies the “strategic geographic” location of Libya, the fact that it “looks

upon the sea, the desert, mountains, and six states: Egypt, Sudan, Chad, Niger, Algeria and

Tunisia.” Further, the author writes, “it has a long coast and looks upon the southern Crusader

states, which can be reached with ease by even a rudimentary boat.” He also discusses the

ease with which weapons and ammunition can be secured from the large caches of arms that

remain in Libya from the stockpiles of the former regime of Moammar Gadhafi. The

document provides “a window into the mind-set of a jihadist propagandist and recruiter in

Libya, allowing us to better discern the aspects of Libyan geopolitics that are perceived as

being of strategic value for IS,” says Quilliam researcher Charlie Winter. Quilliam’s

managing director, Haras Rafiq, warns: “The international community must act to help bring

stability to Libya before it becomes a new Syria, whether it is for al-Baghdadi’s so-called

caliphate or any other jihadist organization.” Of particular concern for Italian authorities are

jihadists infiltrating Italy as illegal immigrants and mixing themselves among the thousands

of sub-Saharan Africans risking a boat journey across the Mediterranean from Libya.

Authorities in Italy are already jittery and since the slaughter of the Coptic Christians there

have been almost daily alarms. On Wednesday, counter-terrorism police launched a manhunt

in two central districts in Rome after it was reported that two men believed to be Libyans

sought to buy firearms on the black market and tried to buy bulletproof vests and night vision

equipment. “It is possible that the two alleged Libyan terrorists arrived in Italy long ago, and

now have decided to act. But it is too early to tell,” an official told l’Espresso magazine.

“Meanwhile, we are trying to stop them.” Italian counter-terror officials say they are currently

monitoring 50 people thought to have links with overseas jihadist groups. Some are Italian-

born, others are foreign residents. But officials say they are more worried about jihadists who

are not “on their radar” mounting “lone wolf” attacks similar to the assault in January in Paris

on the satirical magazine Charlie Hebdo.

THEME 12 - 4 : Lockheed CEO Says Jihadi Threat Buoys Mideast Sales in Oil Slump Source, journal ou site Internet : Blomberg

Date : 18 février 2015

Auteur : Julie Jonhsson

Adressé par Jean-Claude Tourneur

How Saudi Arabia Can Flood the Oil Market

(Bloomberg) -- Lockheed Martin Corp., the largest global defense company, said cheaper

crude isn’t denting weapons demand among Middle East oil producers as Islamic State

expands its reach in the region. “Their priority is national security,” Chief Executive Officer

Marillyn Hewson said Wednesday in an interview. “The fact that oil prices may come down

some is not going to affect whether they go and buy missile defense capability or tactical air

or things of that nature.” Simmering tensions from Russia’s intervention in Ukraine to

China’s disputes over islands claimed by neighbors are bolstering arms sales at a time when

Hewson is angling to expand outside the U.S., the traditional stronghold for Bethesda,

Maryland-based Lockheed. U.S. defense spending has declined 17 percent since hitting a peak

in 2010. Saudi Arabia is among the main overseas customers for U.S. contractors such as

Lockheed, whose products include the C-130 transport and missiles used in Raytheon Co.’s

Patriot interceptor system. The kingdom is also the world’s largest crude exporter. Oil is a

chief source of government revenue across the region, and last year’s 48 percent collapse for

the benchmark Brent crude is putting a strain on some budgets just as pressure mounts from

Islamic State jihadists in countries including Iraq, Syria and Libya. Iraq is seeking more than

5,000 Lockheed-made Hellfire missiles, people familiar with the plans have said.

‘Most Complex’

Lockheed’s customers around the world are facing “the most complex global security

environment we’ve ever seen,” Hewson, 61, told reporters at a briefing in Arlington, Virginia.

Hewson’s goal: to push overseas sales to 25 percent of Lockheed’s total in the “near term,” up

from the current 20 percent. She should get a boost from the F-35 fighter, with half of

deliveries during the next five years projected to go to international clients. Lockheed has

logged about 700 of its roughly 3,000 orders for the F-35 from international buyers. Hewson

sees the jet’s total sales over time reaching about 4,500 units, on par with Lockheed’s F-16,

now the world’s top-selling warplane. The company’s shares jumped 22 percent in the past

year, almost twice the 12 percent gain for the Standard & Poor’s 500 Industrials Index. They

closed at $198.57 Wednesday. Given pricing pressure on Lockheed from U.S. and European

competitors, it’s unclear which programs beyond the F-35 will drive the jump in international

sales that Hewson seeks, said George Ferguson, an aerospace and defense analyst with

Bloomberg Intelligence who is based in Skillman, New Jersey. “Every defense prime has told

us they’re going to supplement defense spending declines with overseas sales,” Ferguson said

in a telephone interview.

THEME 12 - 5 : Nuclear Submarine to rule seas by year-end Source, journal ou site Internet : deccanchronicle

Date : 19 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

(Photo: Video grab)

Visakhapatnam: The ‘Sea-Acceptance’ trials of India’s first indigenous nuclear-powered

submarine INS Arihant are on track and the naval authorities are satisfied with the progress.

The 6,000-tonne submarine, which is capable of carrying nuclear missiles, is expected to be

commissioned and inducted into the Indian Navy’s submarine fleet by the end of this year.

Earlier, it was indicated that the commissioning will be done in 2017. However, the sea trials

and the commissioning of the submarine have already been delayed by several years.

According to the original schedule, the nuclear submarine, which was ceremonially launched

on July 26, 2009, was supposed to go for sea trials in 2010 and formally inducted into the

Indian Navy by 2011.

“Sea trails have commenced and they are expected to be completed by this year-end. The

submarine is going through all the safety procedures. There are several government agencies,

committees and atomic bodies, and the nuclear submarine needs to undergo scrutiny at

various levels. Several surface and deep sea dives have already been done. Overall, the

submarine is on the right track and it will be commissioned by this year-end. We are taking

baby steps in making nuclear submarines and need to take utmost care so that no untoward

incident happens,” Eastern Naval Command Commander-in-Chief Vice-Admiral Satish Soni

told this correspondent. INS Arihant had entered the open sea waters off Vizag coast on

December 15 last year, in the presence of defence minister Manohar Parikkar, who kick-

started the Sea-Acceptance trials. The launch of INS Arihant’s SATs were kept a secret, due

to the sensitivity involved. SATs were taken up after a series of successful Harbour-

Acceptance trials at the ship building centre in Vizag over a few months.

THEME 12 - 6 : Debt Strangles Pakistan’s Naval Ambitions Source, journal ou site Internet : The National Interest

Date : 20 février 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

In October, Pakistan’s prime minister Nawaz Sharif walked with a throng of cadets through

the sprawling campus of the Navy War College in Lahore to inaugurate a new facility. “I feel

proud to have learnt that Pakistan Navy is constructing indigenous large warships,” Sharif

told a group of students. “The emphasis should remain on indigenous construction and joint

ventures through transfer of technology.” With Pakistan’s lone shipyard in Karachi now fully

operational, the Pakistan Navy is getting its sea legs in producing defense equipment, having

built two tugboats in early 2013. Sharif has lofty hopes that the defense sector of Pakistan will

soon churn out warships big and small, from frigates to corvettes. For years, Pakistan has

talked of a major naval modernization campaign. Can Islamabad actually make it happen? It’s

not likely, at least for now. Financial trouble has sidetracked modernization for over a decade.

Former prime minister Yousuf Raza Gilani’s $24 billion strategy to revamp the entire

military, known as the Armed Forces Development 2025 plan, was shelved when Islamabad

agreed to a strict bailout from the International Monetary Fund in 2008. Strapped for cash, the

navy was forced to abandon its submarine acquisition, corvette and frigate programs. “By

2015, they were supposed to have fifteen frigate-class vessels, and six or seven submarines,”

says Haris Khan, a Senior Analyst at PakDef Military Consortium, a Tampa-based think tank.

When Admiral Muhammad Zakaullah assumed command of the navy, around the time of

Sharif’s visit to Lahore, Pakistan had just received six new Yuan-class submarines from

China, but maintained just ten frigates. Pakistan’s defense ministry, where misappropriation

of manpower and resources run rampant, bears part of the blame. Even though Pakistan boasts

the seventh-largest military in the world, the navy subsisted on just $725 million last year, less

than a third the cost of a single American destroyer. “When something comes up, it is left to

the chief of the armed forces to do the business of procurement,” Khan says. Sharif not only

holds the portfolio of prime minister, but is deeply involved in crafting the agenda of the

ministry of defense. “If you’re holding that many portfolios, nothing happens.” Islamabad

doesn’t have the money to splurge on brand new ships every year as do the Americans and the

Chinese, but the size of the surface fleet has still jumped from six to ten frigates since 2001.

The last of four F-22P Zulfiquar-class frigates arrived from China in 2013. “The navy is much

more capable of projecting their capabilities.” Khan argues. Six Amazon-class frigates

purchased from the British Royal Navy in 1994 have been outfitted with new weapons

technology: two vessels have received Chinese LY-60 surface-to-air missiles (SAM) and four

others have gotten American Harpoon surface-to-surface missiles (SSM), giving Pakistan

greater ability to deal with threats from the air and sea. The defense budget increased to $7

billion dollars last year, up eleven percent from 2013. Still, Islamabad’s economic challenges

have gotten no easier. Growth has averaged just 3.8 percent over the past four years, and

Pakistan continues to struggle with its debt. The crunch forced Sharif to borrow $2 billion

more from the IMF in 2013, at exorbitant interest rates. Though Sharif has managed to relieve

some of the pressure on Pakistan’s energy sector, a deteriorating financial situation forced the

government to agree to a hefty $6.6 billion IMF bailout package in 2013. That deal was

attached to debt reduction targets. Pakistan has met those goals so far, but that’s largely due to

one-off measures such as cash transfers from state-owned enterprises, foreign grants, and cuts

in development spending. Reducing subsidies could be another boon to those efforts.

Pakistan’s murky financial picture leaves the future of naval modernization in serious doubt.

Plans to acquire four additional F-22P Zulfiquar frigates from China will likely be derailed by

funding issues and Congress halted delivery of three American Oliver Hazard Perry frigates

last year with Islamabad struggling to meet its counterterrorism and non-proliferation

objectives. The Pakistani Navy hoped the F-22P and Oliver Perry frigates would replace its

aging British ships. Meaningful fleet expansion would require hikes in defense spending, a

non-starter with the IMF. But even if the navy can’t acquire additional ships, Sharif can still

pursue greater maneuverability in the Persian Gulf, an important maritime goal. “They want

to use the Gulf as a cushion for themselves.” Khan argues. With just a bit of control there,

“they can choke off India.” New Delhi, the world’s fourth biggest consumer of crude oil,

imports much of its supply from the Gulf. That objective is increasingly important as India

pursues an aggressive naval buildup, with hopes of expanding to a 160-ship fleet and three

carrier groups, which would dwarf Pakistan’s Navy. “They don’t have the capability to hold

off India in a full-scale war,” Khan maintains. Leverage isn’t just about deterring India,

though. The Pakistanis hope a strengthened navy will allow them to arbitrate regional

disputes, like those in the Persian Gulf. “The Pakistanis feel that with a presence in the Gulf,

if there’s a chance of a war between Iran and the Gulf countries, they can stop it.” Khan says.

A majority-Sunni country, Pakistan’s prominent Shia minority gives diplomats unique

credibility in dealing with both Iran and its neighbors. Pakistan held joint naval exercises with

Tehran in the Persian Gulf last year, demonstrating the strength of their friendship to the

world. Pakistan’s hopes for a larger regional role are not new. “After the first Gulf war, the

Pakistanis lost their cushion in the Gulf.” Khan argues. But Pakistan has maintained strong

relationships in the Gulf: Emirati and Qatari Navy recruits still train in Pakistan, and

Islamabad is deeply involved in naval diplomacy with both. Saudi Arabian officials celebrated

their “historic” relationship with Pakistan during a visit early last year. Ultimately, Sharif is

betting that he can increase Pakistan’s leverage with India by modernizing his fleet. To do so,

he will have to sort out a corrosive debt situation in Islamabad. Will he be successful? It’s

anyone’s guess.

Jack Detsch is a writer, journalist, and researcher in the San Francisco Bay Area. He can be

found on Twitter @JackDetsch.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

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