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CE SAG @ gtz COOPERATION TECHNIQUE ALLEMANDE Programme d'approvisionnement en eau polable en milleu rural et urbain CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION Institut Supérieur de Management des Entreprises et autres Organisations (ISMEO) .... ...... EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES OUVRAGES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES DEPARTEMENTS DU MONO-COUFFO ET DE L'OUEME-PLATEAU : CAS DE LA GTZ-BENIN MASTER 2 PROFESSIONNEL EN SCIENCES DE GESTION OPTION: GESTION DES PROJETS PROMOTION 2007-2008 ELABORE PAR : M0001 MPSGOB 2 111111111111111111111111111 MEMOIRE DE FIN DE FORMATION SOUS LA DIRECTION DE : Mr MBOULE FALL IBRAHIMA Professeur au CESAG

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~ CE SAG

@ gtz COOPERATION TECHNIQUE ALLEMANDE

Programme d'approvisionnement en eau polable en milleu rural et urbain

CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION

Institut Supérieur de Management des Entreprises et autres

Organisations (ISMEO)

.... ......

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES OUVRAGES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES DEPARTEMENTS DU MONO-COUFFO ET DE L'OUEME-PLATEAU :

CAS DE LA GTZ-BENIN

MASTER 2 PROFESSIONNEL EN SCIENCES DE GESTION OPTION: GESTION DES PROJETS

PROMOTION 2007-2008

ELABORE PAR :

M0001 MPSGOB 2

111111111111111111111111111

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

IIOlii~UIIII SOUS LA DIRECTION DE :

Mr MBOULE FALL IBRAHIMA Professeur au CESAG

DEDICACE

A mes parents pour tout ce qu'ils ont fait et continuent de faire pour moi ; pour leur amour,

leur confiance et leur aide précieuse ...

Mes frères et sœurs frères pour leur encouragement ...

l

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont œuvré, de près ou de

loin, pour la bonne réalisation cette étude.

Mes remerciements vont tout particulièrement à :

Mr. MBOULE Ibrahima pour tout son soutien tout au long de ce travail qui connaît son

aboutissement, ses conseils et ses encouragements.

Mr TOGNON Elie notre superviseur à la GTZ pour avoir accepté diriger ce travail malgré

ses multiples preoccupations.

Mr Conrard Thombansen, Coordonnateur du PEP à qui nous décernons une mention spéciale

pour la qualité de l'encadrement mise sur pied, son sens du partage, son leadership. Que la fin

de ce travail ne soit pas celle de notre collaboration. Vivement que votre porte nous soit

toujours ouverte.

Mr MUNYANEZA Juvénal Coordonnateur National de la Composante3 à qui nous disons

merci pour nous avoir permis de nous exercer et d'acquérir des expériences.

Mr Pierre Guillibert, Mr J. Pierre Triboulet, Mr DHOSSOU Martinien, Mr Anicet Capo­

Chichi et tout le personnel du PEPIGTZ.

La Direction départementale des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (Ouémé/Plateau) et

(Mono/Couffo ).

Je tiens aussi à remercier les personnes qui m'ont apporté une aide morale par leur amitié ou

leur amour.

Tous les collègues stagiaires en Master II et DESS Option Gestion des Projets, nous disons

félicitation et souhaitons d'être de véritables acteurs du développement; de l'Afrique en

général et de nos pays en particulier.

Il

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

AEP Approvisionnement en eau potable AEV Adduction d'eau villageoise

• AFNOR i Association Française de Normalisation

AUE Association des Usa ers de l'Eau BDI CD Comité Directeur

· CESAG Centre Africain d'Etudes Supérieures 1 en Gestion

CGPE Comité de Geslion CISE Cellule Informatique et

Suivi/Evaluation i

CST Chef Service Techn!gue DDMEE Direction Départementale des Mines 1

de l'Energie et de l' Eau DG Eau Direction générale de 1' Eau

...

. DIEPA Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement

FPM Forage équipé de pompe à motricité humaine

GTZ (de l'allemand) Coopération technique allemande au développement

INSAE Institut national de la statistique et de l'analyse économique

KfW Entwicklungsbank (de l'allemand) Banque de développement de l'institution allemande pour la reconstruction (la 1

Kfw] OMD Objectifs du Millénaire pour le

Développement ONG Organisation non gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies PADEAR Projet d'Appui au Développement de 1

l'Eau et de l'Assainissement en milieu. Rural J

PEA Poste d'eau autonome ~

PEP Programme d'approvisionnement en 1

eau potable en milieu rural et urbain ~

PM Puits moderne à grand diamètre RGPH Recensement général de la

population et de l'habitat SBEE Société béninoise d'énergie

électrique SONEB Société nationale des eaux du Bénin

rn

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°l :Différence entre le suivi et l'évaluation........................ 13

Tableau n°2: Les indicateurs d'appréciation de la variable expliquée 23

Tableau n°3: Les indicateurs sur les variables explicatives.................. 24

Tableau n°4 : Les investigations...................................................... 25

Tableau n°5 : Le pronl des cibles enquêtées...................................... 27

Tableau n°6: Les trois composantes du PEP de la GTZ 31

Tableau n°7 : La liste des ouvrages retenus par la tranche 1.... ...... .. 36

Tableau n°8: La présentation de la zone d'étude........................... 37

Tableau n°9 : Les résultats de la planification........................................ 45

Tableau n°10: Les résultats de l'Organisation...................................... 45

Tableau n°ll :Les résultats de la Direction......................................... 46

Tableau n°13: Les résultats du Contrôle.............................................. 46

Tableau n°14: Les résultats du Cadre Institutionnel.............................. 47

Tableau n°15: Synthèse des résultats des variables explicatives............ 47

Tableau n°16 : Les résultats de la pertinence du système de gestion 49 mise en place ....

Tableau n°17: Les résultats de l'efficacité du projet............................ 49

Tableau n°l8 : Le récapitulatif du résultat d'enquête technique sur les 51 ouvrages .......

Tableau n°l9 : Situation de viabilité financière de l' AEV de PODAHA 53 en Déc 2006 ....

Tableau n°20 : Situation de viabilité financière de I'AEV de KPOHA 53 DADOHOUE en ... Décembre 2006

Tableau n°2l : Situation de viabilité financière de l' AEV 54 d' ADJAHONMEY en Septembre 2007

Tableau n°22 : La situation de viabilité de I'AEV ALLANKPON en 55 Septembre 2007 ........ .

Tableau n°23 : Situation de viabilité de I'AEV AFFAME en Septembre 55 2006 .................. ..

Tableau n°24 : La situation de viabilité de I'AEV de IGBO-OCHO en 56 Septembre 2007 ...

Tableau n°25 : La situation de viabilité de l' AEV de ISSALE-IBERE en 56 Septembre 2007 ..

lV

LISTE DES FIGURES- DES PHOTOS -DES ANNEXES

FIGURES

Figure N° 1 :Le modèle d'analyse...................................................... 2

Figure N° 2: Carte des départements de I'Ouémé- Plateau.................. 40

Figure N° 4: Répartition des variables explicatives (qualité de la gestion)

sur la viabilité des Ouvrages............................................................... 42

Figure N° 4 : Répartition des variables explicatives (qualité de la gestion)

sur la viabilité des Ouvrages............................................................... 48

PHOTOS

SERIE DE PHOTO 1 :Etat de l'ouvrage de konégbin.............................. 50

SERIE DE PHOTO 2: Une borne fontaine non fonctionnelle à

ADJAHONMEY et un système forage remplacé qui n'a jamais été mis 50

en service

SERIE DE PHOTO 3 : Une pompe émergée en panne et un groupe

électrogène à source Thermique....................................................... 51

ANNEXES

ANNEXE N°l : Note explicative du questionnaire et du choix des sites... 71

ANNEXE N°2: Questionnaire.................... ........................... ................ 73

ANNEXE N°3: Fiche de dépouillement du questionnaire........................ 75

ANNEXE N° 4: Proposition d'un tableau de calcul des Coûts

d'Obtention de la Qualité en vue d'atteindre la viabilité des AEV 77

(PADEAR/GTZ} ............................................................................. .

v

SOMMAIRE

DEDICACE ................................................................................................................................. !

REMERCIErYIENTS ................................................................................................................... II

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ............................................................................ III

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... IV

LISTE DES ANNEXES- FIGURES- PHOTOS .................................................................... .V

PRESENTATION GENERALE .......................................................................... 1

I- Introduction .............................................. , ...................... , .......................... 1

II- Problématique ....................................................................................... 3

III- Objet de l'étude .................................................................................... 5

IV- Objectifs de l'étude ............................................................................... 5

V- Hypothèses de l'étude ............................................................................. 5

VI- Intérêt de l'étude ................................................................................. 6

VII- Démarche de l'étude ............................................................................ 7

IIX- Plan de l'étude ..................................................................................... 7

lERE PARTIE : LES CONCEPTS, LA METHODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE .................................................................................................... 8

CHAPITRE 1 : LES FOI\JDEMEI\JTS THEORIQUES ET LE MODELE D'ANALYSE ....... 9

I- Les fondements théoriques ...................................................................... 9

II- Modèle d'analyse ................................................................................ 14

CHAPITRE 2 : LA METHODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE .................... 25

I- LE CADRE METHODOLOGIQUE DE l'ETUDE ............................................. 25

II- Présentation Générale du PADEAR-GTZ ................................................. 29

III- Présentation de la zone d'intervention ................................................... 36

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES RESULTATS ............................................ 44

1- LES RESULTATS DE LA QUALITE DE GESTION MISE EI\J PLACE DANS LA GESTION ................................................................................................. 44

CHAPITRE 2 :ANALYSE DES RESULTATS ET PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS ................................................................................ 58

CONCLUSION GÉNÉRALE ........................................................................... 69

ANNEXE N°1 : Note explicative du questionnaire et du choix des sites .......... 71

ANNEXE N°2 : Questionnaire ..................................................................... 73

ANNEXE N°2 : Questionnaire ..................................................................... 74

ANNEXE N°3 : Fiche de dépouillement du questionnaire ................................ 75

ANI\JEXE N° 4 : Proposition d'un tableau de calcul des Coûts d'Obtention de la Qualité en vue d'atteindre la viabilité des AEV (PADEAR/GTZ) ....................... 76

Bibliographie ............................................................................................ 79

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES, DAMBO HOUEFA JUDITH, MASTER 2 GP, CESAG- DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ -BENIN

PRESENTATION GENERALE

1- Introduction

La vie de l'Homme est conditionnée par des besoins sans lesquels il ne pourra connaître le

bonheur. Dans la mêlée de ces besoins, il en existe qui sont à la fois nécessaires et indispensables

sans lesquels il n'y a point de vie. C'est le cas de l'eau qui a toujours été le point névralgique de

la vie. Calvo-Mendieta en 2004, voyant cette place de choix qu'occupe l'eau, dira:<< 1 'eau n'est

pas un bien marchand comme les autres, mais un patrimoine qu'il faut protéger, défendre et

traiter comme tel».

L'eau constitue un bien considéré à l'instar de l'air, comme essentiel à la vie humaine. L'accès à

cette ressource pose encore d'énormes difficultés dans plusieurs régions du monde. Bien qu'elles

soient réparties de manière inégale, les ressources en eau douce sont loin de manquer à l'échelle

de notre planète. Pourtant, du fait de la mauvaise gestion, de moyens limités et des changements

environnementaux, quasiment un habitant de la planète sur cinq n'a toujours pas accès à l'eau

potable et 40% de la population mondiale ne disposent pas d'un service d'assainissement de

base, indique le deuxième Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des

ressources en eau. Ce manque d'accès à l'eau potable et à 1 'assainissement tue huit millions

d'êtres humains chaque année et représente à ce titre la première cause de mortalité dans le

monde, un défi majeur et crucial pour l'humanité. ( 4ème Forum mondial de 1 'eau tenu à Mexico,

2006).

Les partenaires au développement, conscients du danger que court l'humanité face au

phénomène de la pauvreté, en ont fait une préoccupation majeure. C'est ainsi qu'en l'an 2000

les États Membres de l'ONU sont convenus sur huit objectifs essentiels à atteindre d'ici à l'an

2015 appelés Objectifs de Développement du Millénaire. Ces objectifs constituent aujourd'hui

la base de tous les efforts déployés par la communauté internationale en vue d'éradiquer la

pauvreté et d'améliorer les conditions de vie dans les pays en voie de développement. Ces

objectifs vont de la réduction de moitié de l'extrême pauvreté à l'éducation primaire pour tous,

l'arrêt de la propagation du VIH/sida, en passant par la protection de l'environnement. A cet

effet, il est prévu que chaque gouvernement, dans sa démarche d'adaptation des OMO aux

circonstances et défis, soit soutenu.

Au Bénin, la pauvreté est un phénomène de masse à facettes multiples. Elle est plus marquée en

milieu rural qu'en milieu urbain. La lutte contre la pauvreté n'a pas encore eu les effets

escomptés. Face à ces constats, la Direction Générale de l'Eau, en étroite concertation avec les 1

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

partenaires au développement du secteur, a mis en place une initiative spécifique pour

l'alimentation en eau potable de ces centres semi-urbains. L'objectif de cette initiative est donc

d'accélérer le rythme de réalisation des Adductions d'Eau Villageoise (AEV) afin de desservir

cinq cents agglomérations d'ici l'an 2015, ce qui représenterait environ 40% du nombre total

d'équivalents points d'eau pour atteindre les OMD et mettre également en place un dispositif

législatif et réglementaire afin d'améliorer la qualité des modes de gestion des ouvrages pour

garantir leur durabilité et favoriser leur développement.

Face à cette situation, le PADEAR-GTZ a focalisé sa stratégie sur l'approche communautaire.

En effet, il s'est investi dans la réalisation des AEV, FPM et les PEA dans l'objectif

d'approvisionner les populations rurales en eau potable. Les diverses maladies liées à la

consommation de l'eau non potable justifient de nos jours 1 'importance que revêt un tel projet

dans le monde des communautés.

Cette viabilité à travers les lignes directrices du système de management par la qualité totale

dans les projets revêtant un caractère important, a suscité notre attention et nous amène à

réfléchir sur le thème «EVALUATION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE

DES OUVRAGES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS LES

DEPARTEMENTS DU MONO-COUFFO ET DE L' OUEME- PLATEAU: CAS DE LA

GTZ-BENIN ».

2 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIER E DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

II- Problématique

Les innombrables efforts déployés dans les années 80, et notamment au sein de la Décennie

Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA) lancée par l'Organisation des

Nations Unies (ONU) en 1981, ont permis à plusieurs pays à travers le monde et à 1' Afrique en

particulier, de se doter de service d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement. Mais

tous les progrès réalisés durant la décennie ne furent pas très suffisants.

Ainsi, à partir des années 90, la gestion des ressources en eau est au sein de multiples débats

internationaux. La plupart d'entre eux étaient axés sur la problématique de la gestion viable et

efficace des ouvrages d'approvisionnement en eau potable.

Dans le cadre de cette gestion, de nombreux projets ont été exécutés au Bénin dans le secteur de

l'hydraulique rurale. C'est notamment le cas de la composante 3 du projet PADEAR-GTZ/KfW,

qui a commencé en 1996 dans les départements du Mono, du Couffo, de 1 'Ouémé et du Plateau.

A cet effet, divers acteurs notamment l'Etat, à travers le développement des politiques de la

décentralisation, appuient les communes par un processus de transfert des compétences qui sont

désormais les nouveaux maîtres d'ouvrage, responsables à ce titre de la planification, du

financement, de la réalisation et de l'exploitation des infrastructures ; notamment les

infrastructures d'alimentation en eau potable ainsi que de leur maintien durable.

Le maintien durable des équipements ou de ces ouvrages a conduit à une politique fondée sur

l'organisation et l'implication des communautés bénéficiaires dans une logique d'appropriation

des ouvrages et de leur gestion.

Cette stratégie d'intervention axée sur l'approche communautaire, loin d'être reluisante,

s'oppose à un réel problème de viabilité des ouvrages en ce sens que ces auteurs définis c'est-à­

dire les bénéficiaires, souffrent d'une capacité de gestion et risquent donc de compromettre la

durabilité dans le temps et dans l'espace de ces ouvrages aussi bien leur efficacité; c'est-à-dire

l'écart entre la situation de référence et celle de fin du projet, que l'efficience en terme de mesure

de résultats obtenus par rapport aux ressources financières.

Toutefois, force est de constater que la plupart des ouvrages hydrauliques réalisés souffrent des

difficultés de viabilité et de pérennisation. Les acteurs à charge du présent projet ont l'importante

obligation de bien le mener à travers une gestion efficace permettant de rendre viables ces

ouvrages. A cet effet, certaines questions se posent :

quelles lignes directrices de gestion managériale par la qualité faudra- t-il pour satisfaire les

besoins des hommes d'aujourd'hui en eau potable tout en léguant ces ouvrages en bon état aux

générations futures?

3 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOllEFA JllDITH-MASTER 2 GP-CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

Comment intégrer le système de management par la qualité dans les actions des communautés

humaines socle du maintien de la viabilité de ce patrimoine ?

Ainsi, le PADEAR-GTZ s'est donné comme obligation de relever ce défi qui se révèle non

seulement celui d'approvisionnement en eau potable, mais aussi un défi économique et social. Il

a l'obligation de satisfaire les besoins essentiels des communautés humaines présentes et futures

tout en améliorant la qualité de vie et le respect des droits et liberté de la personne.Alors, face à

cet état de chose, quelles stratégies managériales adaptées à la qualité faudra- t-il pour empêcher

la dégradation ou la disparition de ces ouvrages ? Quel est l'état de gestion ou de pilotage des

ouvrages ? Quelles sont les causes de cet état des ouvrages ? Quelles sont les difficultés que

rencontrent les bénéficiaires pour mener cette gestion à de meilleurs résultats ? Aussi, dans la

logique d'apporter une contribution dans la gestion viable de ces ouvrages, sommes -nous donc

amenés à réfléchir sur le thème :Evaluation de la viabilité technique et financière des ouvrages

d'approvisionnement en eau potable dans les départements du Mono-couffo et de l'Ouémé­

Plateau: cas de la GTZ-Benin.

4 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

III- Objet de l'étude

La présente étude porte sur l'Evaluation de la viabilité technique et financière des ouvrages

d'approvisionnement en eau potable dans les départements du Mono-couffo et de I'Ouémé du

Plateau: cas de la GTZ-BENIN.

IV- Objectifs de l'étude

L'objectif général de la présente étude est d'analyser la qualité de viabilité de la gestion

financière et technique du PADEAR-GTZ-KFW en ce qui concerne l'application des procédures

de gestion ou l'exploitation durable des ouvrages d'approvisionnement en eau potable en milieu

rural et plus particulièrement celles des AEV et FPM réalisées par le PEP (tranche 1) dans les

départements du Couffo, de I'Ouémé et du Plateau.

A travers cet objectif général, notre étude vise trois autres objectifs spécifiques :

Objectif spécifique 1 : concevoir le modèle théorique d'évaluation du système de gestion projets

de la GTZ;

Objectif spécifique 2 : évaluer le système de management des AEV et FPM dans les

départements du Couffo, de I'Ouémé et du Plateau de la GTZ;

Objectif spécifique 3 : identifier et analyser les principales contraintes rencontrées dans la mise

en œuvre de cette gestion viable.

V- Hypothèses de Pétude

L'atteinte des objectifs de cette étude, s'appuie donc sur trois différentes hypothèses à savoir :

Hypothèse 1 : la viabilité des ouvrages dépend de l'approche qualité mise en place dans Je

système de gestion.

Hypothèse 2 : 1' analyse faite par les acteurs impliqués dans la gestion viable des ouvrages révèle

des insuffisances.

Hypothèse 3: le système de pilotage n'est pas en adéquation avec les réalités caractérisées par

son environnement.

5 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

VI- Intérêt de l'étude

Pour le P ADEARIGTZ

Les résultats de cette étude pourront être utilisés pour améliorer leur intervention au niveau de

1 'évaluation ex-ante des projets/programme de développement et du monitoring. Ce document

enrichira également leur base de données de gestion des ouvrages d'approvisionnement en eau

potable en milieu rural sur le principe de la qualité.

Pour les Autorités

Les résultats de l'étude pourront être utilisés pour améliorer la préparation des

projets/programmes de développement dans l'optique d'une meilleure maîtrise de la

planification.

Pour le CESAG

A travers ce travail, le CESAG pourra se rendre compte d'une part de la qualité de

1 'enseignement dispensé et de la pertinence du programme dans tout environnement en

perpétuelle mutation et d'autre part, contribuera à la diversification de sa banque de données et

ouvrira sans nul doute de nouveaux axes de recherche.

Pour nous

L'intérêt de cette étude réside dans le fait qu'elle nous permettra d'apporter une contribution

managériale par la qualité dans la gestion efficace et viable des ouvrages d'approvisionnement

en eau potable en milieu rural d'autre part vient aussi renforcer nos connaissances et aptitudes

dans l'utilisation des outils et techniques de management des projets par la qualité en général.

6 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JlJDITH-MASTER 2 GP-CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCJERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

VII- Démarche de l'étude

La démarche adoptée pour exécuter à bien la présente étude s'articule autour des points

suivants:

• analyse documentaire ;

• élaboration des guides d'entretiens ;

• tests des instruments de 1 'étude :

• enquête sur le terrain ;

• Analyse, interprétation et présentation des résultats.

IIX- Plan de l'étude

En plus de l'introduction et de la conclusion, l'étude comprend deux parties:

la première partie est composée de deux chapitres :

o le chapitre 1 porte sur la méthodologie et le cadre conceptuel ;

o le chapitre 2 est consacré à la présentation du contexte de l'étude.

la deuxième partie est également composée de deux chapitres :

o le chapitre 1 donne des résultats issus de l'enquête et de l'analyse;

o le chapitre 2 concerne les propositions/ recommandations faites pour la mise en place

d'une démarche qualité dans la gestion v!~ble technique et financière des AEV de la

composante 3 du PEP.

7 MEMOIRE DE FIN D'ETliDES- DAMBO HOliEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

lERE PARTIE:

LES CONCEPTS, LA METHODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE

8 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES. DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER :Z GP -CESAG·DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

CHAPITRE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES ET LE MODELE D'ANALYSE

Le présent chapitre est consacré à la définition des concepts et à la présentation du modèle

d'analyse utilisé.

1- Les fondements théoriques

Les fondements théoriques comportent des éléments livresques qui permettent d'avoir une vue

synoptique et une bonne appréhension du thème d'étude à travers d'éclaircissements sur les

notions de projet.

1.1- Généralités sur le concept de projet

Qu'est- ce qu' un projet' ?

Un projet est un ensemble d'activités visant à atteindre, dans des délais fixés et avec un budget

donné, des objectifs clairement définis.

Un projet comprend normalement :

des parties prenantes clairement identifiées, comprenant le groupe cible et les

bénéficiaires finaux ;

des mécanismes de coordination, de gestion et de financement clairement définis ;

un système de monitoring et d'évaluation (pour soutenir la gestion viable); et

un niveau adéquat d'analyse financière et économique, montrant que les avantages

générés par le projet seront supérieurs à son coût.

La norme XS0-105 de l'AFNOR (Le Management de Projet: Concepts) définit le projet

comme:

« Une démarche spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une

réalité à venir. Un projet est mis en œuvre pour élaborer une réponse au besoin d'un utilisateur,

d'un client ou d'une clientèle et il implique un objectif et des actions à entreprendre avec des

ressources données ».

La norme ISO 10006-2003 quant à elle, définit un projet de la manière suivante :

« Processus unique, qui consiste en un ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées

comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif conforme à

des exigences spécifiques telles que les contraintes de délais, de coûts et de ressources ».

1 Source : Commission Européenne, " Lignes directrices Gestion du Cycles de projets», mars 2004 9

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EV A tuA TION TECHNIQUE ET FINANOERE DES AEV- PA DEAR 1 GTZ ·BENIN

Les définitions du mot projet sont nombreuses. Cependant, on remarque qu'elles se déclinent

toutes à travers trois impératifs :

• un ou des objectifs à atteindre ;

• selon une durée ou un temps limité ;

• avec des moyens ou des ressources limitées.

Gestion de projet, Management des projets2

Le management de projet est l'application de connaissances, de compétences, d'outils et de

techniques aux activités du projet afin d'en respecter les exigences. Le management de projet est

accompli par l'application et l'intégration des processus de management groupés en : démarrage,

planification, exécution, surveillance et maîtrise et clôture. Le chef de projet est la personne

responsable de l'atteinte des objectifs du projet.

La norme ISO 10006 définit le management de projet de la manière suivante :

« Le management de projet comprend la planification, 1 'organisation, le suivi de la progression

et la maîtrise de tous les aspects du projet dans un processus continu, afin d'atteindre ses

objectifs ».

Le i.lanagement de projet peut être résumé en ces différents points :

• la détermination des exigences ;

• la définition des objectifs clairs et réalisables,

• l'équilibrage des exigences concurrentes de qualité, de contenu, de délai et de coût;

• l'adaptation des spécifications, des plans et approches aux différentes préoccupations et

attentes des diverses parties prenantes.

z Source : Guide PMBOK, 3è édition 10

MEMOIRE DE FIN D'ETliDES- DAMBO lfOliEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Définition d'un proiet de développement

Un projet de développement est l'ensemble des actions entreprises pour améliorer les conditions

de vie des populations d'une zone donnée, dans le but de propulser le développement

économique et social de la zone. Il est initié par les autorités nationales et son financement est

tripartite : les bailleurs de fonds, l'Etat et les bénéficiaires.

On distingue :

les projets à produits valorisables sous forme monétaire. Il s'agit essentiellement

des projets de développement de la production de bien et services faisant l'objet d'une

commercialisation effective ou pour lesquels il existe un marché (cas des cultures vivrières

autoconsommées) ;

les projets à produits non valorisables monétairement de façon fiable sans dépasser

le temps et les ressources dont disposent généralement les analystes, sans faire appel à un corps

'hypothèses« excessif» ou encore sans en dénaturer l'objectif spécifique. On ne cherche pas à

tous prix à en valoriser l' «utilité » (projet de santé publique, d'éducation nationale, de réseau

d'assainissement urbain, etc.). 3

A côté des projets « purs », certains projets ont des composantes relevant de plusieurs

catégories. C'est le cas des projets de développement rural intégré qui combinent des aspects de

développement de la production (valorisable) et des aspects sociaux (non valorisables).

Alors pour qu'un projet soit géré dw.as un contexte de qualité, le projet doit suivre différentes

phases au terme desquelles des points de contrôle doivent être définis.

Chaque étape fait objet d'un livrable et d'une validation à partir d'un document spécifique. Cela

permet de maîtriser la conformité des livrables à la définition des besoins ainsi que de s'assurer

de l'adéquation aux objectifs de coûts et de délai.

Pour ce faire, le projet peut être découpé, de façon basique, suivant diverses phases appelées le

cycle de vie du projet.

3 Source: Commission Européenne," Lignes directrices gestion du Cycle de projet", mars 2004 11

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

1.2- Définition d'évaluation

L'évaluation est une opération qui vise à déterminer de la façon la plus systématique et la plus

objective possible la pertinence, l'efficacité, l'effet et l'impact des activités du projet au regard

de leurs objectifs. Elle consiste fondamentalement à porter un jugement de valeur sur une

intervention ou sur n'importe laquelle de ses composantes dans le but d'aider à la prise de

décision. L'évaluation revêt plusieurs formes selon les critères sur lesquels elle se base dans sa

conduite et peut, de façon réelle, s'exercer à divers niveaux de la vie du projet.

Avant de passer à plus de précisions sur ces différentes formes que peut prendre l'évaluation

d'un projet, un éclaircissement doit être apporté sur «évaluation »et «suivi », deux notions très

souvent associés et prêtant parfois à confusion.

1.2.1- Distinction entre le suivi et l'évaluation

Le suivi est une fonction continue qui vise en premier lieu à fournir aux responsables de la

gestion d'un projet /programme en cours el à ses principales parties prenantes des indications

précises des progrès ou non dans la réalisation des objectifs.

Son but est d'assurer une performance effective et efficace du projet en fournissant à tous les

niveaux de la direction des informations remontantes qui permettront aux responsables

d'améliorer les plans d'opération et de prendre, au besoin, les décisions qui s'imposent pour

remédier aux insuffisances et aux contraintes qui se présentent da11s l'exécution de chaque

élément et de l'ensemble du projet.

A la différence de l'évaluation, la fonction du suivi fait nécessairement partie intégrante de la

structure de gesticn quotidienne du projet. Elle constitue une activité interne d'information du

projet et ne s'exerce qu'au cours de l'exécution de ce dernier.

La différence entre les deux activités se manifeste aussi au niveau des informations requises, des

méthodes employées et de l'utilisation finale des résultats issus de chacune d'elle.

12 MEMOIRE DE FIN D'ETliDES- DAMBO HOHEFA JllDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Tableau N° 1 : Différence entre le suivi et l'évaluation

EVALUATION

• Peut remettre en cause la planification

• V ise à déterminer :

-L'atteinte du but et objectif

- Les imprévus et non planifiés

- Les politiques correctes

- Les liens causes effets

• Fournit un «feed-back »

- Périodique

- A partir des résultats finaux

- A partir d'un cadre temporel long terme

• Soutient des décisions sur:

- Une re-planification majeure du projet

- La réussite du projet

1.2.2- Typologie d'évaluation

1

SUIVI

• Accepte la planification

• Vise à mesurer

- L'efficacité

- La fidélité aux démarches

- Les écarts prévus réalisés

-L'atteinte des extrants

• Fournit un «feed-back »

-Continu

- A partir des activités et des résultats

intérimaires

-A partir d'un cadre court terme

• Soutient des décisions sur

- La gestion régulière du projet

1

Comme évoqué plus haut, il existe plusieurs types d'évaluation de projet. Ils sont classés selon

les critères privilégiés lors de la préparation et de la mise en œuvre du processus et aussi suivant

les éléments ou composantes de projet auxquels l'on s'intéresse. D'après le moment où elie

s'exerce, l'évaluation peut être qualifiée de:

• Evaluation terminale: Faite six à douze mois après l'achèvement du projet, elle est

menée entre deux phases de projet ou remplace parfois 1 'évaluation rétrospective dans le cas des

projets à courte période de gestation (projet de vulgarisation agricole par exemple).

13 MEMOIRE DE FlN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MAST ER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ETFINANCIERE DES AEV -PADEAR/GTZ- BENIN

• Evaluation rétrospective: elle a lieu à la fin du projet et fait l'état récapitulatif des

ressources utilisées par rapport à ce qui avait été prévu, des activités exécutées ainsi que celles

n'ayant pas pu l'être. Elle s'appesantit également sur les interventions non prévues mais qui ont

lieu. En un mot cette évaluation établit le bilan de fin d'exécution du projet.

• Evaluation continue: Elle consiste à analyser au cours de la phase d'exécution d'une

activité, dans quelle mesure celle-ci continue d'être pertinente, efficace et efficience, et quels

sont et seront ses produits espérés, ses effets et son impact actuels et probables. Elle peut aider

les décideurs en les informant de tous les ajustements qu'il faudrait apporter aux objectifs,

politiques, stratégiques d'exécution ou d'autres éléments du projet, en leur fournissant des

renseignements en vue de leurs activités futures de planification. Elle permet d'examiner la

validité des hypothèses ou postulats posés lors de la formulation ou si des aménagements

s'imposent afin que les objectifs globaux puissent être atteints.

L'évaluation continue inclut dans son champ l'évaluation de la viabilité qui sera abordée plus en

détail dans les lignes suivantes.

1.3~ Définitions du concept de viabilité

Selon le FIDA :

La viabilité ou la durabilité est la probabilité que les effets positifs d'un projet perdurent après

l'arrêt des aides extérieurs.

Pour l'OCDE :

Un projet peut être considéré comme viable ou durable lorsqu'il est capable de garantir les

avantages substantiels sur une période suffisamment longue après que l'assistance externe ait

pris fin, qu'il s'agisse de financement, d'assistance technique ou organisationnelle.

La viabilité peut être aussi considérée comme la juxtaposition de l'efficience, de 1 'efficacité du

but de 1' organisme. De ces définitions, il se dégage deux aspects importants à savoir :

• la persistance des avantages et non nécessairement de la survie du projet;

• l'autonomie du projet et non nécessairement son autosuffisance c'est-à~dire sa

capacité de gérer et à mobiliser les :noyens nécessaires à sa bonne marche, même si les moyens

ne sont pas entièrement générés par le projet mais proviennent dans une certaine mesure de

financements internes, d'un bailleur de fonds ou de financements externes.

14 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

II- Modèle d'analyse

2.1- Pourquoi un modèle d'analyse?

Le but du modèle d'analyse est de spécifier et de définir le système de référence à évaluer. Au

cours de cette phase d'analyse, il sera recherché à construire un modèle qui va faciliter et

permettre de comprendre la causalité de la mise en place d'une démarche qualité dans la gestion

viable technique et financière des AEV en milieu rural : cas du Mono-Couffe et du Plateau­

Ouémé en République du Bénin.

La définition de l'analyse est de modéliser sans contrainte de mise en œuvre. La cible est

d'obtenir un modèle qui résolve le problème dans les conditions idéales.

Ainsi, le modèle est uniquement orienté vers la résolution des problèmes sans se compliquer

l'existence avec des problèmes techniques. Le fait de ne pas se soucier de la mise en œuvre

permet ainsi de s'assurer que la présente analyse est basée réellement sur le problème et non pas

sur des considérations spécifiques aux conditions de réalisation.

2.2- Les différents types de modèle d'analyse de la viabilité

La revue de la littérature révèle l'existence de plusieurs approches et dimensions pouvant

conduire à déterminer la viabilité d'un projet ou plus généralement d'une organisation. Voici

présentés quelques-uns.

2.2.1- Le modèle Norton & Kaplan

Pour ces auteurs, la viabilité dépend de quatre facteurs et chacun à son niveau regroupe des

variables spécifiques.

~ La perspective financière qui regroupe :

• l'accroissement du chiffre d'affaires;

• l'amélioration de la productivité et la réduction des coûts;

• une meilleure utilisation de 1 'actif et la gestion des risques.

~ La perspective client (satisfaction du client) qui comprend :

• les attributs de réalisations : fonctionnelle, qualité et coûts

• la relation avec les clients: déroulement de l'achat, qualité de l'accueil

• l'image de marque à travers les indicateurs de réactivité, de qualité et le prix.

15 MEMOIRE DE FIN D'ETllDES • DAMBO HOllEFA JllDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

}J.> Le processus interne :

• •

les coûts du processus ;

la qualité du processus ;

les délais (efficacité du cycle de production) .

}J.> L'apprentissage et la croissance :

• la réorientation des compétences ;

• les capacités du système et l'alignement des objectifs industriels à ceux de

1 'entreprise ;

• le développement des ressources humaines qui se mesure par la satisfaction, la

productivité et la fidélité.

Ce modèle, bien qu'il ait un caractère universaliste, se rapproche plus des entreprises

industrielles et de services. Il s'identifie aux projets productifs, contrairement aux projets de

développement qui mettent l'accent sur le social et l'économie.

2.2.2- Le modèle systémique

Ce modèle a la particularité d'être adapté aux organisations qui gèrent des projets. Il implique

l'interdépendance de l'organisation avec son environnement et des sous-systèmes. Selon ce

modèle, la viabilité est fonction des paramètres suivants .

}J.> les partenaires

La réalisation d'un projet résulte de J'action et de 1 'intervention de plusieurs acteurs.

}J.> les ressources :

Il s'agit des ressources hümaines, matérielles et les conditions structurelles.

}J.> les résultats de production

Ce sont les résultats physiques des activités du projet.

}J.> l'impact sur les bénéficiaires et l'environnement :

Ce sont les résultats de l'utilisation croissante qui est faite des résultats du projet. L'impact du

projet est le changement qu'a produit le projet sur la vie des bénéficiaires.

}J.> l'environnement

Il s'agit ici du contexte, les diverses possibilités d'intervention et des facteurs externes.

16 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOtlEFA JlJDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUA Tl ON TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PAOEAR 1 GTZ - BENIN

2.2.3- Le modèle de la Banque Mondiale

L'approche de la Banque Mondiale est axée sur la méthode d'évaluation par objectifs et

regroupe cinq critères clés qui se présentent comme suite :

);;> Les résultats dont :

• la viabilité des objectifs de l'intervention en fonction des besoins et priorités

industrielles du pays ;

• 1 'efficacité c'est-à-dire un jugement sur 1' accomplissement réel ou potentiel des

objectifs de développement ;

• la productivité c'est-à-dire la vérification que les dits objectifs ont été ou vont être

atteints sans utilisation des ressources extérieures.

• La durabilité :

La durabilité reflète la sensibilité du projet à certains risques mesurée par la probabilité que les

bénéfices nets du projet seront réalisés, voir dépassés pendant la durée prévue de la vie

économique de l'opération, et au-delà.

• L'impact sur le développement institutionnel :

Cet impact mesure l'incidence du projet sur la capacité d'un pays ou d'une région d'utiliser ses

ressources humaines, financières, matérielles et naturelles de façon plus efficace, plus équitable

et plus durable. Il évalue les résultats obtenus par chaque projet dans 1' accomplissement ùe cette

tâche.

• La performance de la Banque :

Elle enregistre les dispositions prises par la Banque afin de garantir au départ la qualité du projet

et d'appuyer son exécution grâce à une supervision adéquate.

• La performance du pays emprunteur :

Cette performance mesure l'analyse de l'approbation du projet par le pays emprunteur. Elle

examine les dispositions prises par ce dernier pour assurer la qualité de la préparation et de

l'exécution puis remplir les engagements contractuels en vue de l'accomplissement des objectifs

de développement et de durabilité.

Ce modèle d'analyse est adapté aux évaluations ex-post et présente la particularité de se focaliser

sur la performance de la Banque et celle des pays emprunteurs et non sur la performance des

projets ou structures qui gèrent ces projets.

17 MEMOIRE DE FIN D'ETliDES- DAM DO liOllEFA JliDITii-MASTER 2 GP -CE..~AG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Les développements et les définitions évoquées au cours de la revue de la littérature montrent

que 1 'effet (objectif spécifique) d'un projet est tributaire non seulement de l'atteinte des résultats

escomptés (la gestion) du projet, mais aussi de l'environnement dans lequel le projet a été

réalisé et qui est hors contrôle du gestionnaire du projet.

En d'autres termes, les résultats, origine principale de l'effet d'un projet, relèvent directement de

la performance de la gestion. Or, la performance d'un projet n'étant qu'une transcription visible

de la qualité de gestion dont il a été l'objet, on peut donc supposer qu'en définitive l'effet obtenu

à la suite de son exécution dépend en bonne partie de sa bonne gestion.

Après cette clarification des questions de recherche et la présentation de la logique d'analyse ci­

dessus faites, la définition des différentes variables se dégage à travers la conception du modèle.

2.3- Conception du modèle

2.3.1- Définition des variables

Il s'agit ici de faire ressortir les critères d'analyse ou principales sous-variables suivant lesquelles

se feront les critiques des différentes composantes de la logique d'analyse dans la présente étude.

2.3.2- La variable expliquée : effet du projet

Il couvrira les éléments caractéristiques de la performance d'un projet. Pour cela, il se rapportera

à l'objectif spécifique à savoir:« assurer un accès durable à l'eau potable des bénéficiaires dans

les régions de Couffo, Ouémé et du Plateau à travers une gestion technique et financière viable

des AEV ». Ainsi, la variable expliquée sera analysée à travers des critères jugés pertinents et

choisis enfin de savoir si les résultats répondaient bien à l'objectif (spécifique) que l'on avait

retenu au début du projet et suivant la connaissance du projet d'apprécier les résultats obtenus

par rapport aux résultats escomptés et le contexte particulier des sites d'exécution du projet. Les

critères seront :

2.3.2.1- La pertinence

Mesurer la pertinence du projet du PEP consistera à apprécier sa légitimité politique. Donc, cette

appréciation sera différente des autres critères du fait qu'il ne se portera pas sur la performance

réelle du projet mais, surtout sur l'examen des intentions du projet et non ses résultats Pour

cela, sera examinée la conformité des objectifs du projet avec les politiques et programmes

nationaux et internationaux en vigueur au Bénin. Ce qui permettra de savoir si le projet répond à

un besoin réel des décideurs politiques et des populations cibles.

18 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANOERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

2.3.2.2- L'efficacité

Mesurer l'efficacité consistera à comparer des objectifs et les résultats, à apprécier les écarts

entre ce qui est réalisé et ce avait été prévu. Ce critère d'efficacité permettra aussi d'apprécier si

1 'objectif spécifique a été mal défini ou mal quantifié au départ.

2.3.2.3- L'efficience

Mesurer l'efficience consistera à comparer les résultats obtenus avec les moyens mis en œuvre.

Les moyens qu'il faut prendre en compte s'entendent au sens large: les moyens financiers,

humains et matériels. Aussi, seront considérés tous les moyens, pas seulement ceux mis en place

par l'aide mais aussi ceux qui proviennent des ressources propres des communautés de base qui

ont participé à l'action.

En somme, l'analyse de l'efficience constituera à faire une analyse coûts/bénéfices où l'on

valorisera les coûts. Elle sera utilisée également comme un contrôle de coûts au sens large. A cet

effet, elle débouchera sur la question principale suivante : « ce qui a été réalisé aurait-il pu être

fait autrement et à moindre coût ?».

2.3.2.4- La viabilité

L'analyse de la viabilité consistera à apprécier la capacité des actions à se poursuivre, de manière

à estimer leurs chances de survie lorsque les appuis extérieurs auront cessé. Ce critère de

viabilité s'attellera sur l'analyse des a::;pects technique, organisationnel, économique, social et

culturel.

2.3.2.5- La satisfaction des bénéficiaires

Ce critère sera nécessaire pour recueillir l'avis des acteurs directs sur le projet. Il permettra de

donner une place à la parole des bénéficiaires. Les bénéficiaires ici représentent ceux qui

participent activement à l'action, ceux qui y participent partiellement et ceux qui refusent d'y

participer ou ceux qui sont exclus.

Remarque:

En plus de ces cinq critères jugés pertinents pour mieux appréhender la performance du PEP, on

procédera à une analyse superficielle du critère impact. En fait ce critère n'a pas été retenu dans

cette étude de cas, car, une évaluation finale n'a pas pour finalité d'apprécier les changements

significatifs résultants de plusieurs effets produits par une action mais, plutôt pour apporter un

jugement sur l'effectivité d'une action. Malgré cela, il a été jugé nécessaire d'informer si cela se

19 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAI\AR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

révèle pertinent des changements significatifs que le projet aurait produits dans la zone. Mais ce

jugement n'aura aucun impact sur Je modèle d'analyse proposé.

Le tableau ci-dessous récapitule les indicateurs qui permettront d'apporter les éléments de

réponses pour mieux appréhender la variable expliquée.

2.3.3- Les variables explicatives : l'environnement interne et l'environnement externe

L'analyse des variables explicatives se fera à travers deux sous-variables à savoir: la gestion du

projet ou dimension interne sous le contrôle du gestionnaire et les facteurs de risques ou

dimension externe dans lequel évolue le projet qui échappe au contrôle du gestionnaire.

2.3.3.1- La gestion du projet

Un projet est une organisation mis en place pour réaliser des activités en vue de produire un

résultat (l'objectif spécifique). Pour s'assurer de sa performance, une organisation doit mettre

en place une structure adaptée à la réalisation de cet objectif prédéfini.

La composante 3 du PADEAR/GTZ n'échappe pas à cette règle et doit, au niveau de ses

composantes, faire l'objet d'une:

2.3.3.2- Planification

Elle doit permettre la définition précise, ~ partir de la fixation des objectifs à long, moyen et

court terme, des résultats attendus, des activités à mener et puis des diw~rs moyens à mettre en

œuvre, tout ceci dans un cadre spatio-temporel bien précisé.

2.3.3.3- Organisation

L'organisation doit permettre la mise en place d'un cadre logistique et humain formel dans

lequel les responsabilités et les tâches sont distinctement réparties et les niveaux de prises de

décisions bien définis afin de permettre une bonne exécution des actions.

2.3.3.4- Direction

Elle doit permettre une coordination adéquate des diverses activités lors de l'exécution. Un bon

leadership qui facilite une grande mobilisation et une convergence des différents acteurs vers des

intérêts communs.

2.3.3.5- Contrôle

20 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JLIDITH-MASTER Z GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANOERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

La structure projet doit avoir des moyens de vérification de la bonne application des décisions

prises et de suivi régulier des activités pour 1' identification d'éventuels écarts auxquels des

actions correctives sont proposées après analyse.

Ainsi, pour mener des critiques de la dimension environnement interne de notre logique

d'analyse, nous nous baserons sur les réponses que nous recueillerons sur ces quatre

composantes de la gestion (PODC).

Les facteurs externes

Les variables d'analyse à ce niveau sont les évènements sur lesquels les gestionnaires du projet

n'ont pas d'influence et dont la survenance constitue un risque potentiel de contre performance

pour le projet dans son incidence globale.

Ces évènements peuvent être liés à une transmutation du climat politique (changement du

responsable du projet, arrêt de financement dû à un nouveau cadrage politique, etc) ou

économique (une hausse de l'inflation qui diminue les revenus réels par exemple).

Ils peuvent aussi relever de considération sociologique (perception dans les valeurs sociales qui

peuvent entraîner 1 'utilisation de revenus supplémentaires à des fins autres que celles qui étaient

prévues), technologique ou écologique (sécheresse, invasion acridienne, etc).

21 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDJTH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR / GTZ - BENIN

Figure N° 1 :Le modèle d'analyse

Variables explicatives :

Source : Nous-même

Variable expliquée:

Opérationnalisation et conception du modèle d'analyse

Après la défmition des principaux critères d'analyse, cette étape consiste tout simplement en une

identification des indicateurs avec lesquels se fera 1 'étude.

Mesurés ou appréciés sur le terrain lors des recherches et enquêtes, ces indicateurs ont permis de

dégager les conclusions par rapport aux évolutions des différentes sous variables du modèle. Ce

qui facilitera alors de formuler un jugement sur les effets induits du projet puis de ressortir des

points d'amélioration pour de futurs projets.

22 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIER li DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Tableau N°2 : Les indicateurs d'appréciation de la variable expliquée :

Variable expliquée

Critères d'analyse

Pertinence

L'effet du L'efficacité projet : assurer une viabilité technique et financière AEV dans les régions de Mono, Couffo et le Plateau.

Indicateur d'appréciation :

i

L'efficience

nombre de La viabilité bénéficiaires ayant eu accès à l'eau potable dans la zone du projet.

La satisfaction des bénéficiaires

Source : Nous- même

Indicateurs - Existence du besoin en eau potable dans les zones du projet. - Degré de satisfaction du besoin réalisé par le projet. -Nombre de bénéficiaires ayant eu accès à l'eau potable avec le projet. - Qualité des eaux produites par les forages. -Nombre de forages réalisés. -Nombre de forages réhabilités. - La qualité des formations reçues par les acteurs. - La performance des méthodes de nettoyage des châteaux -L'état du milieu - Respect du délai d'une réhabilitation. -Coût moyen d'un forage réalisé. -Coût moyen d'un forage réhabilitation. -Coût de l'eau au niveau local. -Degré d'adhésion des communautés rurales à la gestion des AEV. - La part de pourcentage d'investissement de la population locale dans la réalisation du projet. - Le pourcentage de femmes dans les comités de direction et de gestion des bornes fontaines et des AEV. - Degré d'implication de la politique dans le maintien des AEV. -Capacité d'autofinancement des AEV. - Respect des statuts ct du règlement intérieur des AEV. - Couverture des charges récurrentes par les populations. - Existence des compétences locales (nombre de réparateurs, leurs équipements) dans la maintenance. - Nombre et fréquence des pannes. - Qualité de la relation avec les services déconcentrés de l'Etat. - Existence de personnes exclues du système de gestion des AEV. - Nombre d'activités économiques nouvellement favorisées grâce au projet. - Taux de satisfaction des bénéficiaires. - Niveau du service.

MEMOIRE DE FIN D'ETliDF..S • DAMBO IIOliEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

!

23

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Tableau N° 3 : Les indicateurs sur les variables explicatives

Variables Critères Indicateurs explicatives d'analyse

- Clarté des objectifs et de la stratégie d'intervention. Planification - Définition des critères de planification.

- Démarche de la planification. - Existence d'un système de suivi de la planification

La gestion : établie. environnement - Application des recommandations. interne Organisation - Existence d'un organigramme.

' - Prise en charge des fonctions principales. - Description des responsabilités et des tâches. -Nombre et la qualité des compétences utilisées.

Direction - Existence d'un leadership. - Existence d'un management par objectif. - Définition des attentes. - Motivation du personnel.

Contrôle -Existence d'un système de suivi. - Qualité du suivi. - Respect de la périodicité des contrôles, des supervisions et des évaluations. - Disponibilité et qualité des rapports de suivi, de contrôle de supervision et d'évaluation. - Application des recommandations.

Politique - Climat politique dans les régions. Economique - Choix des forages motorisés.

- Impact de 1' inflation sur les facteurs.

1

- Pauvreté des populations du milieu. - Capacité de mobiliser localement des ressources

i financières. Le risque : ; Social - Influence de la culture du milieu. l'environnement - Perception des populations sur 1' eau potable. externe -Différentes sources d'eau pour les populations

Technique - Adaptation des techniques aux milieux. - Maîtrise du fonctionnement des installations.

1

- Durabilité des matériels. Ecologique - Variation climatiques dans les régions du projet

1

-Qualité de la gestion de l'eau. - Divers services de l'eau _Q_otable. . Source : Nous- meme

24 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES. DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

1

1

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

CHAPITRE 2 : LA MEmODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE

Ce chapitre est consacré au cadre méthodologique de l'étude et à la présentation générale du

Programme d'Assistance au Développement du Secteur d'Alimentation en Eau Potable et de

l'Assainissement en Milieu rural, de l'environnement juridique des équipements d'alimentation

en eau potable, de la description des modes actuels de gestion des ouvrages et enfin de la

description du milieu d'intervention.

1- LE CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

La présente partie abordera les thèmes suivants :

la méthode de collecte des données ;

les critères de notation et d'appréciation des variables;

les populations à 1' étude.

1.1- La méthode de collecte de données

Cette méthode est focalisée sur de l'analyse documentaire qui est essentiellement basée sur les

rapports d'activités des Unités et l'aide des guides de gestion déléguée des points d'eau

élaborées par le Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Eau. Cette analyse a permis de saisir

les contours de toutes les questions liées à ce projet.

Tableau N°4 : Les investigations

Phases Investigations '

Collecte d'informations 1 Recherche documentaire l 1

1 Elaboration de grille d'entretiens

Séance de travail avec les Cadres du PEP sur

les grilles d'entretien

Visite des infrastructures des différentes \

zones

Analyse et traitement des données recueillies Revue documentaire

Triangulation des informations et synthèses

• Comparaison avec les objectifs du PEP

Interprétation des résultats ~t l'analyse

Rédaction du rapport Saisie et mise en forme

25 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Pour collecter les données, les techniques suivantes ont été procédées :

• Entretiens libres ou l'interviewé s'exprime librement sur le projet. L'importance de ces

entretiens est de recueillir et d'intégrer certaines informations pertinentes dans l'étude;

• Entretiens semi-directifs pour lesquels le guide d'entretien élaboré a permis

d'approfondir certaines informations ;

• L'exploitation des documents du projet.

1.2- Le déroulement de la collecte des données

La collecte des données s'est déroulée en deux (2) phases :

• une première phase qui a consisté à prendre contact avec les différents acteurs cités

dans la section poputation d'étude ;

• une deuxième phase qui correspond à 1 'enquête proprement dite qui s'est déroulée sur

le terrain. Elle a été conduite par nous -mêmes avec l'appui de certains agents du projet.

1.3- Les critères de notation et d'appréciation des variables

Ce traitement a été d'abord manuel par la vérification et le contrôle des outils de collecte. Puis

par l'utilisation de l'outil informatique à l'aide du logiciel SPHINX. Ensuite il a s'agit aussi de

fixer une convention de notation qui sera fonction de l'appréciation faite de chaque indicateur.

Chaque variable étant définie par plusieurs indicateurs de même poids (3 points), la note obtenue

par celle-ci sera égale à la sommation des notes des indicateurs. La note finale de chaque

indicateur est égale à la moyenne des notes données par les intervenants du projet.

Le code de notation adopté est le même que celui de la Banque Mondiale et se présente comme

suit :

• 0 : Indicateur Pas du tout satisfait ;

• 1 : Indicateur indifférent ;

• 2 : Indicateur satisfait ;

• 3 : Indicateur très satisfait.

26 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

1.4- La population de l'étude

• L'échantillonnage

Un échantillon de population assez représentatif incluant tous les acteurs impliqués dans le projet

a été pris en compte. Ceci a donc permis de retenir les acteurs ci-après :

- Les CGPE, AUE ;

-Les RESPONSABLES DES SERVICES de l'Eau et DDMEE;

• Les COORDONNATEURS DES ONG ;

- Les RESPONSABLES COMMUNAUX.

A cet effet, cinquante (50) guides d'entretien ont été prévus incluant tous les acteurs définis plus

haut. Mais compte tenu de l'indisponibilité de certains acteurs, l'analyse a porté sur (22) guides

recueillis dans tous les départements sélectionnés. Toutes les catégories d'acteurs y sont

représentées dans des proportions significatives.

Un liminaire sur le profil des cibles enquêtées et leur pourcentage de représentativité sont

présentés dans le tableau suivant.

Tableau N°5 : Le profil des cibles enquêtées

PROFIL EFFECTIF ENTRETE POURCENTAGES 1 ' 1

Maire 2 4% 1

DDMEE 2 4% .

CHEFS SERVICE EAU 4 8% ! •

ONG 3 6%

• CGPE 6 12%

COMITE 5 10%

DIRECTEUR! AUE

TOTAL 22 44%

Considérons comme 44% la cible effectivement enquêtée (22 entretiens sur les 50 prévus). Sur

cette base, il a été déterminé la valeur qu'occupe chaque cible dans cet ensemble donné afin Je

mettre en exergue leur importance ou implication dans la gestion des ouvrages de notre étude.

Sur un total de 44% des cibles enquêtées, la répartition suivante est observée :

4% sont les maires pendant que 4% représentent les directions départementales des Mines

Energie et Eau. Les chefs services eau constituent 8% de la population, quant aux ONG, elles

27 MEMOIRE DE FIN D'EHIDES • DAMBO IIOtlEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQU'E ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

représentent les 6 % de notre cible. Les CGPE occupent 12% et enfin les comités directeurs qui

représentent les 10% de notre cible enquêtée.

28 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

Il· Présentation Générale du PADEAR-GTZ

2.1- Raison d'être et objectif du projet PADEAR

Le Programme d'Assistance au Développement du Secteur d'Alimentation en Eau Potable et de

l'Assainissement en Milieu rural vient en réponse à la situation de précarité et d'omniprésence de

la pauvreté, qui caractérise ses zones d'intervention comme les Départements du MONO, de

COUFFO, de I'OUEME et du PLATEAU dans le cadre de la coopération Bénino-AIIemande

par l'implantation des projets d'hydraulique villageoises.

Pour sa phase d'orientation, l'objectif était d'élaborer une approche adaptée pour la mise en

œuvre de la stratégie dans le secteur de l'eau et de l'assainissement ainsi que d'appliquer

1 'approche dans des zones pilotes du projet.

L'approche ainsi conçue et testée en 1996 1998 dans les zones pilotes est généralisée dans

l'ensemble des départements à partir de 1999. En 2004, la zone d'intervention est élargie à 9

communes dans les départements de 1' AT A CORA et de la DONG A et le projet est devenu une

composante du programme « Eau Bénin ».

L'objectif fondamental assigné est de susciter dans les zones d'intervention au travers d'une

approche, l'émergence des conditions favorables à un développement durable auto-soutenu.

Pour atteindre cet objectif à long terme, le projet a axé sa stratégie sur différentes approches que

sont:

• Approche basée sur la demande

Le principe essentiel est de renforcer !e rôle participatif des populations concernées en les

associant aux prises de décisions qui les concernent. L'offre technique du PADEAR ne devra

répondre qu'à une réelle demande et une réelle priorité concernant le type d'ouvrage des futurs

bénéficiaires des points d'eau et des installations sanitaires.

29 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDrTH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ETFINANCIERE DESAEV-PADEAR/GTZ. BENIN

• Approche basée sur la participation du groupe cible

Cette deuxième approche est basée sur 1 'implication des populations du monde rural dans tout le

processus. A cet effet, les villageois sont informés sur les différents modes de gestion des points

d'eau. Ils sont informés également des avantages et des inconvenants des différents modes de

gestion comme la gestion déléguée à une structure villageoise ou à une structure externe au

village d'une part et de la gestion directe par la commune d'autre part.

Ces différentes structures villageoises sont appuyées dans la gestion des ouvrages par la

formation des membres, le suivi-appui-conseil des CGPE pendant la gestion et la mise à leur

disposition des guides d'information et des manuels de procédure. Ce qui permettra à ces

populations de s'intéresser à l'appropriation de l'alimentation en eau potable et de l'hygiène du

milieu.

La réussite est évaluée en termes d'évidence d'utilisation assidue et d'entretien des équipements

après le retrait des intervenants extérieurs.

• Approche basée sur Information- Education- Communication (IEC)

L'approche que le projet met en œuvre s'appuie sur l'éducation sanitaire de la population à travers

l'IEC.

Par l'information, la population prend connaissance. Par l'éducation sanitaire, la population

prend conscience et enfin la communication qui permet l'adoption par les populations concernées

des nouveaux comportements à travers la réalisation et la prise en charge de l'auto-assistance à

travers un comité de gestion du point d'eau et d'ouvrage d'assainissement, l'éducation pour la

santé au niveau des villages par les A VSS et au niveau des écoles par les ES (structures d'auto­

assistance), la responsabilité du choix de types d'ouvrages d'eau et d'assainissement, le

financement partiel ou total de l'installation des points d'eau et d'assainissement public, la gestion

des points d'eau, i'utilisation et l'entretien des ouvrages d'assainissement .

2.1.1- Conception générale du Projet

Le projet n'est pas conçu pour proposer des solutions ou des schémas établis par avance. Il vient

dans les villages avec une vision d'animation et d'appui pour aider les populations à analyser

leurs contraintes, rechercher des solutions et entreprendre de manière communautaire ou

individuelle toutes les activités pouvant améliorer durablement leurs diverses conditions

d'existence. Le projet reconnaît aux populations le rôle d'acteur dans la définition des stratégies

de développement locale. A cet effet, le projet privilégie l'appui et les conseils en se mettant à

l'écoute des populations défavorisées et lésées qui constituent son groupe cible.

30 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Ce projet s'insère dans la continuité du projet PADEAR-GTZ/KfW, qui a commencé en 1996

dans les départements du Mono, du Couffo, de I'Ouémé et du Plateau et fait partie intégrale du

Programme d'approvisionnement durable en Eau Potable en milieu rural et urbain (PEP) et vise

à améliorer l'accès à l'eau potable et à l'assainissement approprié au Bénin par un appui

technique et financier au niveau micro, méso et macro-économique.

Ce programme opérationnalise le document bénino-allemand de stratégie pour le pôle

d'intervention prioritaire «Gestion intégrée des ressources en eau et approvisionnement en eau

potable» (2002) et apporte une contribution essentielle à la décentralisation au Bénin. La GTZ, le

DED et la KfW Entwicklungsbank sont les institutions de la coopération allemande qui sont

impliquées dans ce programme.

La conception même du PEP dont la durée totale de 11 ans (2004 à 20 15) demande que la mise

en œuvre se fonde sur le processus de développement. Dans sa première phase (de 2004 à 2008),

la partie coopération technique allemande (GTZ) du programme comporte 3 composantes qui

constituent ses trois domaines d'intervention.

Il est impératif de noter que la présente étude sera basée principalement sur la composante 3.

Le tableau ci-dessous montre les trois composantes du programme avec leurs objectifs

spécifiques.

Tableau N°6: Les trois composantes du Programme Eau Potable de la GTZ

Composante 1 Composante 2 Composante 3

Appui-conseil au Secteur Approvisionnement en Eau Approvisionnement en Eau • 1 de l'eau Potable et Assainissement Potable et Assainissement

en milieu urbain en milieu rural

Objectif Objectif Objectif

Les acteurs du secteur de Les prestations de la Société L'exploitation durable et

l'eau (ministères compétents, Nationale des Eaux du Bénin efficace en eau et

services techniques, SONEB (SONEB) se sont améliorées assainissement est assurée

et Communes) améliorent la de façon durable dans le cadre du contexte de

planification et la la décentralisation

coordination des mesures

d'approvisionnement eau et

assainissement.

Source : Programme PEP/GTZ

MEMOIRE DE FIN D'ETlJDES- DAMBO HOlJEFA JlJDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

J

31

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

2.1.2- Principe d'intervention

Dans son principe d'intervention, le projet confie au secteur privé à travers des appels d'offre et

les entreprises retenues dans les règles de l'art, la réalisation des installations modernes (AEV,

FPM, PM).

Les fournisseurs, importateurs et distributeurs de matériel (pompes, panneaux solaires, groupes

électrogènes ... ) sont choisis après analyse des soumissions aux appels d'offre lancés par la DGH.

Certaines Structures d'Intermédiation Sociale (SIS) en particulier les ONG, sont formées en

techniques d'animation et d'IEC pour la mobilisation sociale de la population. Le projet leur

apporte un appui en gestion administrative et financière.

Comme le grand défi du projet ou de la composante est d'atteindre une gestion pérenne des

ouvrages d'eau, le projet apporte son appui à la DGH à:

• réajuster la stratégie sectorielle à travers une sécurisation et une valorisation des

fonds de renouvellement issus de la vente de 1 'eau ;

• prendre en compte de l'aspect genre et développement dans le secteur hydraulique.

Les Femmes sont les principales utilisatrices des points d'eau. Elles sont chargées du transport et

de la conservation de l'eau, de l'alimentation de la famille ainsi que de la santé des enfants.

L'amélioration des conditions d'alimentation en eau du village aura donc une conséquence

directe sur leur qualité de vie mais encore faut-il qu'elles participent de manière active aux

décisions concernant la création des équipements, le choix des emplacements des points d'eau et

qu'elles puissent exprimer régulièrement leur avis sur le service de l'eau aux points d'eau. C'est

dans ce cadre, qu'un appui technique est app0rté dans l'élaboration du plan d'action genre et

développement de la DGH ;

• former des SIS et du personnel des SDH sur l'intégration du genre et développement

du fait que, ceux-ci appliquent sur le terrain les outils spécifiques d'analyse genre notamment

lors des études du milieu, la mise en place des structures de gestion, l'implantation des points

d'eau, etc.

La gestion d'une AEV consiste à produire de l'eau, la distribuer aux consommateurs et

maintenir le système de fonctionnement durable.

Alors pour mieux assurer cette gestion, le Ministère chargé de l'eau, dans le cadre du PADEAR­

GTZ/Kffi', en son temps, avait mis en place une politique de gestion sectorielle. Cette politique

comprend des opérations qui se répartissent en trois catégories d'aspects d'une part et en trois

principaux act~urs d'autre part.

32 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

2.1.3- Les différentes catégories d'aspect de gestion des AEV

Au nombre de (3) trois, ces aspects de gestion se présentent comme suit: l'aspect technique,

l'aspect administratif et l'aspect financier. Seuls sur les aspects techniques et financiers sera

mis un accent particulier au cours de cette étude.

2.1.4~ Aspect technique de gestion des AEV

La gestion technique des AEV mise en place par la politique sectorielle comporte les opérations

ci-après :

• la mise en marche et arrêt des installations ;

• la distribution de l'eau;

• l'entretien courant des accessoires hydrauliques équipant les canalisations (vannes,

etc.) et les points de distribution (robinets);

• l'entretien préventif réalisé de manière périodique (nettoyage, vidange, changement

de filtres) ;

• les réparations (maintenance) : vérification des équipements et mise à niveau;

• la collecte et traitement des données d'exploitation en vue de l'établissement du

ta]leau de bord et du calcul des indicateurs.

2.1.5~ Aspect administratif de gestion des AEV

Cet aspect prend en compte les éléments suivants :

• le recrutement et gestion du personnel ;

• la passation de contrats ;

• la tenue de registres consignant les interventions nécessaires au fonctionnement du

système achat de carburant, pièces détachées, dépannages, etc ;

• la transmission à la commune des informations relatives à l'exploitation.

2.1.6- Aspect financier de gestion des AEV

• l'organisation et application de la tarification;

• l'affectation des recettes aux différents postes de charge;

• la gestion du compte de renouvellement et d'extensions;

• l'établissement du bilan des recettes et des dépenses.

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUE FA JUDITH-MASTER Z GP -CESAG-DAKAR 33

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

2.1.7- Description des modes de gestion des ouvrages et du rôle des divers acteurs

La mise en place de la démarche qualité qui fait l'objet de notre étude, se repose entièrement sur

les principes de gestion des AEV avant la décentralisation.

Avant cette décentralisation, le maître d'ouvrage, l'Etat cédait par la signature d'une convention,

la propriété et l'exploitation des équipements d'exhaure et des ouvrages de distribution à une

Association des Usagers de l'Eau (AUE) constituée au sein de la communauté bénéficiaire de

l'ouvrage. Cette convention précise les conditions de cession de propriété, d'exploitation et de

renouvellement des équipements.

2.1.7.1- L'ETAT

Ses responsabilités sont partagées entre 3 Ministères à savmr: le ministère chargé de

l'hydraulique, le ministère chargé de l'administration territoriale et le ministère chargé de la

santé publique.

2.1.7.1.1- Le ministère chargé de l'Eau

Ce ministère, à travers la Direction Générale de 1 'Eau et ses structures déconcentrées a pour

missions de :

• gérer les ressources en eau (autorisation de prélèvement, périmètre de protection et

astreintes);

• fixer les conditions d'exploi~ation à travers une convention signée à cet effet avec

l'AUE;

• contrôler la gestion financière de l'exploitation (en collaboration avec l'administration

des finances) ;

• suivre et appuyer les AUE.

2.1. 7.1.2- Le ministère chargé de l'Administration territoriale

A travers ses structures déconcentrées, ce ministère a la responsabilité de veilJer à ce que les

autorités villageoises dans leurs relations avec l'AUE n'entravent pas la bonne exécution du

service public d'alimentation en eau potable.

2.7.1.1.3- Le Ministère chargé de la santé publique

Il se charge du contrôle de la qualité de l'eau potable à travers ses structures déconcentrées.

34 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOlJEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

2.1.7.2- Les AUE

Cette association regroupe l'ensemble des villageois usagers du système d'eau potable qm

résident sur le territoire dudit système et qui acceptent d'en devenir membres. Ils ont donc pour

rôle de:

• promouvoir et préparer la réalisation d'une Adduction d'Eau Villageoise (AEV) en

particulier de mobiliser la participation de la communauté à 1 'investissement initial ;

• d'assurer le service public de distribution d'eau potable ;

• de représenter les usagers pour l'ensemble des décisions relatives au service d'eau

potable de leur communauté.

2.1.7.3- L'EXPLOITANT

Quelque soit le mode (exploitation directe ou déléguée) choisi par l'AUE, l'exploitation est

responsable d'assurer la gestion technique et financière des équipements conformément au cahier

des charges qui lui sera fixé par l'AUE et dans le respect du budget prévisionnel ainsi que de la

collecte des recettes au niveau des bornes-fontaines.

2.2- Cadre Institutionnel et Règlementaire

);> Cadre Institutionnel

Le projet est exécuté dans le cadre des institutions gouvernementales. Il est placé sous la tutelle

du Direction Générale de l'Eau qui est le maitre d'ouvrage en charge en attendant le transfert

définitif de cette maîtrise d'ouvrage aux communes.

);> Cadre règlementaire

Les principes politiques et dispositions juridiques et réglementaires en vigueur pour le secteur

d'approvisionnement en eau potable sont contenus dans trois textes de base.

Il s'agit de:

La loi de décentralisation N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des

communes en République du Bénin ;

Le décret No. 96-317 du 02/08/1996 portant sur les Associü.tions des Usagers de

l'Eau (AUE);

Le Cadre institutionnel et juridique des équipements d'alimentation en eau potable en

milieu Rural.

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR 35

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANdERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

III- Présentation de la zone d'intervention

Dans cette présentation, sera retenue la description du milieu d'intervention à travers la

définition de la population mère, de la zone retenue.

3.1- La population mère

Statistiquement, la population est l'ensemble des éléments d'une catégorie particulière donnée.

Dans le contexte actuel, la population mère de notre étude regroupe les départements, le type

d'ouvrage, le total des ouvrages recensés et les différents villages.

Tableau N° 7 : La liste des ouvrages retenus par la tranche 1

Type Total des Départements d'ouvrage ouvrages Villages

recensés Kpoha-dadohoué Zouzoukanmè

COUFFO AEV 03 Klouékanmè

PLATEAU AEV os - Allankpan -Igba -Affame - Issale Ibere - Igbo otcho Gbagla-yovogbédji

OUEME FPM 02 - Konegbin

OUEME PEA 01 - Igbo-Attan

.. (Source Repertoire de la tranche 1 realisee par le PADFoARIGTZ avant 1 an 2()()())

Le tableau ci-dessus indique qu'avant l'an 2000 onze (11) des villages situés dans les

départements du Couffo, Ouémé et Plateau indiquant à cet effet la population mère de l'étude,

sont équipés de 11 systèmes de distribution d'eau potable (AEV et FPM). Ces ouvrages sont mis

en œuvre par la Coopération Technique Allemande PADEAR-GTZ et réalisés par le Ministère

chargé rie 1 'eau.

3.2- La zone d'étude retenue

La zone d'étude a été sélectionnée sur la base des bilans de viabilité financière des ouvrages

présentés par la population mère lors de l'enquête effectuée par la GTZ en 2002 sur les AEV et

FPM dans le département du COUFFO et PLATEAU. Il a été donc convenu de considérer les

ouvrages dont la viabilité paraït prouvée et ceux dont le suivi n'a pas été effectif. De ces

enquêtes, se révèle ce qui suit :

36 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCJERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- J3ENIN

Dans le département du Cou(fo

- Le village de Kpoha-dadohoué a connu une progression dans la gestion financière de son

AEV;

-Par contre Djotto, présente une instabilité financière dans la gestion ces ouvrages.

Dans le département du Plateau

La gestion de l' AEV du village Issa Ibere a fait cas d'échec ;

les résultats présentés par Igbo- Otcho, se sont révélés positifs.

Un (1) autre type d'ouvrage autre que les AEV a été sélectionné comme échantillon; il s'agit

de:

- l FPM situé à Konegbin et qui n'a connu de suivi réel d'exploitation dans le temps et dont la

gestion financière et technique ne sauraient être prouvées.

Tableau N° 8 : La présentation de la zone d'etude

r-----

1

DEPARTEMENTS VILLAGES NBRE DE NBRE BORNES D'HABITANTS

FONTAINES DESSERVIS ·-·- ·-·~-

Couffo -PODAHA 16

- Kpoha-dadohoué Et

- Adjahonmey 06 (branchements privés)

Ouémé - Allankpo 06 4026

- Affamè 1 l 8133 ·~~·

l - Issalè Ibérè 07 2710 Plateau - Igbo Otcho 05 2345

- Konegbin (Puit) 250

Parmi les onze (11) ouvrages cités plus haut et retenus par la population mère, la présente

étude est portée sur huit (08) ouvrages. Ce qui représente un pourcentage de (73%) et dont le

nombre de bornes fontaines et d'habitants desservis sont également présentés.

37 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HO\IEFA JliDITH-MASTER 2 GP-CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

3.3- Présentation du milieu d'intervention

Plutôt que de procéder à une description au cas par cas de chacun des villages touchés par le

projet, il serait plus confortable, compte tenu des fortes similitudes que ces villages présentent

entre eux, de parler globalement des départements dans lesquels se localisent les villages.

Tous les ouvrages recensés dans le cadre de notre étude se retrouvent dans les différents

départements à savoir: I'Ouémé, le Plateau ct le Couffo-Mono.

Environnement de I'Ouémé- Plateau

La présentation de cet environnement prend en compte les éléments suivants :

Situation géographique, climat et ressource en eaux

Les deux départements sont situés dans le Sud-est du Bénin, à la frontière avec le NIGERIA

Dans le Sud du Bénin, le climat est essentiellement de type subéquatorial caractérisé par deux

saisons de pluie et deux saisons sèches. Le Sud enregistre une bonne pluviométrie avec une

moyenne annuelle de 1500 mm.

En ce qui concerne la ressource en eau, le bassin sédimentaire côtier, du Sud du Bénin, regorge

de 35% des ressource: en eaux souterraines de tout le territoire béninois. Par ailleurs, les lacs et

lagunes du Sud du pays (Ahémé, Nokoué, Porto Novo) constituent également des réservoirs

importants d'eau.

Démographie

D'après les données du RGPH 2002, les deux départements de l'Ouémé et du Plateau comptent

17% de toute la population béninoise. L'Ouémé a une population de 730 772 habitants dont

55,73% sont ruraux. Le Plateau, quant à lui, a une population de 407 116 habitants dont 70,08%

sont ruraux. Les tailles moyennes des ménages dans l'Ouémé et dans le Plateau sont

respectivement de 4,86 et 5,58. (MPPD/INSAE, 2003).

Ethnies et religions

La présente étude sur la viabilité des ouvrages a été effectuée dans la commune de Bonou pour

le département de l'Ouémé, puis IFANGNI, POBE pour le département du Plateau.

38 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER :Z GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

Principales activités, revenus et niveau de vie

Les activités des populations sont principalement l'agriculture, l'élevage, la pêche, le commerce,

1 'artisanat, le transport, 1 'exploitation de bois de feu et la transformation des produits.

En général dans ces communes, les populations cultivent le maïs, l'arachide, le manioc, la patate

et le niébé, mais selon la commune on trouve aussi le coton, le piment, la tomate ainsi que

l'igname et le gombo. Les revenus des ménages sont difficiles à saisir au Bénin, compte tenu de

l'absence des données statistiques et du grand poids du secteur informel. Cependant, selon les

données de plusieurs organismes de développement, les populations sont généralement pauvres

et leur niveau de vie est à améliorer.

Dans le département de I'Ouémé, l'ethnie Fon est largement majoritaire devant les ethnies

Yoruba, Adja et autres. La religion traditionnelle est la plus pratiquée ; mais on trouve aussi des

chrétiens et des musulmans. Pour le département du Plateau, les Yoruba sont majoritaires à

POBE. Par contre, à IFANGNI, ce sont les Fons qui sont majoritaires par rapport aux Yoruba,

Adja et autres ethnies. On retrouve également des Peuhls à POBE. (Projet tripartite bénino­

franco-allemand d'appui à la décentralisation ,2001 ).

39 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANOERE DES AEV- PADEAR / GTZ- BENIN

Figure N° 2: Carte des départements de l'Ouémé- Plateau

750

710

N

A

DEPARTEMENT DE L'ATLANTIUQE

430

LEGENDE

""""

\_ , A&ec:<MI ~-·------v-·-·

c. _) _./ __ ,

\i llolp

..... ,_;

l,l - \---..... ___ .

DEPARETEMENT DU PLATEAU

460

750

710

Cours d'eau temporaire Limite d'Etat • Chet:lieu d'arrondissement

Cours d'eau pennanent

- Route expres.~

Route bitumée

Roule non bitumée

Piste

• e

Limite de départemeol

Limite de eommune

Chemin de fer

Chet: lieu de département

Chet: lieu de département

Figure 1 Situation du département de l'Ouémé

0 Village

Plan d'eau

Marécage

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITII-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR 40

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Environnement du Couffo

L'environnement du Couffo se présente à travers les différentes caractéristiques suivantes:

Situation géographique

Le Département du Couffo est situé dans le Sud-ouest de la République du Bénin. JI est délimité

à l'Ouest par la frontière du Togo et à l'Est par les Départements du Zou et de l'Atlantique.

Réduit en pointe au Nord, le Mono s'évase au centre puis finit sur 40 km de façade maritime au

bord de l'Océan Atlantique. Sa superficie couvre 4269 km2 soit 3% de la superficie totale de la

République du Bénin.

Climat et Ressources en eaux.

Le climat est de type subéquatorial guinéen caractérisé par deux saisons de pluie alternant avec

deux saisons sèches. Ce climat se présente suivant le calendrier ci après :

une grande saison pluvieuse du 15 mars au 15 juillet ;

une petite saison sèche du 15 juillet au 15 septembre ;

une petite saison pluvieuse du 15 septembre au 15 novembre ;

une grande saison sèche du 15 novembre au 15 mars.

Le réseau hydrographique comporte le fleuve Mono (350 km), le fleuve Couffo ( 125km) et le lac

Ahémé dans le Sud. Au centre se trouvent un ensemble de petits lacs (Toho, Djètonou) et, au

Nord le réseau aquifère se raréfie.

Démographie. ethnie ei religions.

La population du Mono-couffo comme celle de la République du Bénin en général est

majoritairement rurale. Sa croissance moyenne est de 3,2%. La structure par âge de la population

de tout le Mono-couffo révèle l'importance numérique des jeunes. En effet, plus de la moitié de

cette population est constituée de jeunes.

Le Département présente une grande diversité au plan ethnique; cependant un grand groupe

domine en particulier: les Adjas (78,47%), concentrés surtout dans la partie septentrionale du

département, les fons (21 ,3 7% ), les autres ethnies (0, 16% ), (MISA T, 1997).

Cette diversité se retrouve aussi au plan religieux où les religions traditionnelles (animiste)

dominent les religions importées qui sont le Christianisme et l'Islam.

Principales activités, revenus et niveau de vie

Les activités des populations sont princ!palement l'agriculture, l'élevage, la pêche, le commerce,

1 'artisanat, le transport, 1' exploitation de bois de feu et la transfonnation des produits.

41 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR / GTZ ·BENIN

l'igname et le gombo.(Zonocerus variegatus) C. Gbongboui; D. Müller; H. de Groote & O. K.

Douro-Kpindou.

Les revenus des ménages sont difficiles à saisir au Bénin, compte tenu de l'absence des données

statistiques et du grand poids du secteur informel. Cependant, selon les données de plusieurs

organismes de développement, les populations sont généralement pauvres et leur niveau de vie

est à améliorer.

Figure N° 3 : Cartes des départements du Couffo et du Mono

Département du COUFFO Département du MONO

42 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASfER l GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

2ème PARTIE :

PRESENTATION DES RESULTATS INTERPRETATION ET PROPOSITIONS

DE RECOMMANDATIONS

43 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES RESULTATS

Ce chapitre est consacré à la présentation des résultats des variables explicatives et ceux des

variables expliquées.

Partant des observations faites sur le terrain et les informations obtenues auprès des personnes

ayant participé à sa réalisation, les résultats de viabilité technique ct financière des ouvrages

visités et leur diverse cause à travers la qualité de gestion mise en place sont présentés dans ce

chapitre. Pour ce faire, seront donc abordés successivement: la présentation et l'analyse des

résultats des variables explicatives (système de gestion et Environnement), celle de la variable

expliquée (Viabilité technique et financière), la démarche qualité pour assurer un accès durable

à l'eau potable aux bénéficiaires dans les régions de Mono, Couffo et Plateau et enfin la

vérification des hypothèses de recherche.

1- LES RESULTATS DE LA QUALITE DE GESTION MISE EN PLACE DANS LA

GESTION

1.1- Les résultats des variables explicatives

Ces résultats ont trait au système de gestion et consistent à présenter les résultats des variables

qui s'y rapportent à savoir la Plmtification, l'Organisation, la Direction, le contrôle et

1 'environnement externe (cadre institutionnel).

Vérification de l'hypothèse 3 stipule que le système de pilotage n'est pas en adéquation avec

les réalités caractérisées par son environnement.

44 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

1

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

Tableau N°9 : Les résultats de la planification

Indicateur Eléments Poids/3 Moy(%) Clarté, priorité, pertinence 3 100% Stratégie d'intervention 2 67%

1 Respect des procédures et normes 2 67% PLANIFICATION 2 67% Adéquation -objectifs et ressources

1 financiers 1 Adéquation- objectifs et ressources 1 33%--

humaines Adéquation- objectifs et ressources 1 33% matérielles Total 11/18 61%

La planification : cet indicateur a obtenu onze points sur dix-huit (11/18) et est donc satisfait à

61%, soit une contribution de 23% dans l'atteinte totale de la viabilité des ouvrages.

Tableau N° 10 : Les résultats de l'Organisation

Indicateur Eléments Poids/ 3 Moy(%)

Structure du projet 2 67% Respect des normes et procédures de 2 67% travail Division des tâches 2

1

67%

ORG_A NISATION i Regroupement des activités 2 67%

Délégation et décentrai i sa ti on de 1 33% l'autorité Total 9/15 60%

L'Organisation a enrégistré neuf points sur quinze (9/15) ; cet indicateur est donc satisfait à 60%

et contribue 23% le niveau d'obtention de la viabilité.

45 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

1

1

1

1

1

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Tableau N°ll : Les résultats de la Direction

Indicateur EJéments Poids/3 0/o Objectif de la ligne d'autorité 2 67% Souplesse et motivation du système de 2 67%

i gestion DIRECTION Motivation du personnel 1 33% 1

Circulation des informations 1 33% ! 1

~-·

Communication entre les divers 1 33% acteurs du projet Total 7/15 47%

L'indicateur Direction a enrégistré un score de sept sur quinze (7/1 5) et est donc satisfait à 47%

; soit une contribution de 18% à l'obtention de la viabilité des ouvrages.

Tableau N°12 : Les résultats de la Mise en œuvre

Indicateur

Formation 33%

MISE EN OEUVRE Sensibilisation, mobilisation 67%

sociale, conseil

TOTAL 3/6 50%

L'indicateur Mise en oeuvre a enrégistré un score de trois sur si xe (3/6) et est donc satisfait à

50%; soit une contribution de 19% à l'obtention de la viabilité des ouvrages.

Tableau N°l3 : Les résultats du Contrôle

Indicateur Eléments Poids/3 % Système de suivi 2 67% Mise en œuvre du suivi 1 33%

Contrôle Application des 1 33% recommandations TOTAL 4/9 44%

L'indicateur Contrôle a enrégistré un score de quatre sur neuf (4/9) et est donc satisfait à 44%;

soit une contribution de 17% à l'obtention de la viabilité des ouvrages.

46 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

1

1

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

A partir des résultats et scores obtenus dans l'obtention de la viabilité des AEV, il resort que la

variable explicative donne une satisfaction moyenne de 54% dans l'obtention de la viabilité des

ouvrages.

1.2- Les résultats de l'Environnement externe

Tableau N°14 : Les résultats du Cadre Institutionnel ·-·

·-··-~·-

Indicateur Eléments Poids/3 o;o

Soutien des acteurs l 33% Cadre Institutionnel \ Relati~n. entre les dive.rs acteurs de j 2 67%

supervts!On sur le terram : 1 1 Relation entre les divers acteurs et 2 67%

les comités de direction 1

TOTAL 5/9 55,55% i

·--··

L'indicateur Cadre institutionnel a enrégistré un score de cinq sur neuf (5/9) et est donc satisfait

à 55,55%; soit une contribution moyenne de (56%) à l'obtention de la viabilité des ouvrages.

Tableau N° 15 : Synthèse des résultats des variables explicatives

Indicateurs Indicateurs Taux

Planification 1

61%

Variable Système de Gestion Organisatian 60%

Direction 47% 1 Mise en œuvre 50%

Contrôle 44%

Moyenne Variable de Gestion 52%

Variable environnement externe Cadre Institutionnel 56%

Résultats des variables explicatives 54%

47 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOllEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

1

1

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR / GTZ- BENIN

Figure N° 4 : Répartition des variables explicatives (qualité de la gestion) sur la viabilité

des Ouvrages

Contrôle 17%

1\lhse en oeuv1·e

19'o

D:ù:t'Ction lS 0~

Planification 23~o

L'observation de ce graphique fait ressortir la qualité de la gestion du projet en termes de

variables explicatives avec un poids moyen de 54%. Les variables planification et organisation

restent dominantes avec 23% chacune. Mais elles devraient être accompagnées par la mise en

place d'un système de suivi et de contrôle qui est défaillant par manque d'outils et de moyens

appropriés. C'est pourquoi, cette variable recueille 17%. La mise en oeuvre quant à elle receuille

19%

48 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER :Z GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PA DEAR 1 GTZ- BENIN

1.3- Les résultats de la variable expliquée

La variable expliquée a trait à la viabilité, c'est-à-dire, assurer un accès durable à 1 'eau potable

aux bénéficiaires dans les régions de Mono, Couffo et Plateau en ce qui concerne la pertinence,

l'efficience et J'efficacité et la satisfaction des bénéficiaires à travers une gestion de qualité

technique et financière des AEV.

Tableau N°16 : Les résultats de la pertinence du système de gestion mise en place

Indicateur 1-----

L'indicateur Pertinence a enrégistré un score de sept points sur douze (7/12) et est donc

satisfait à 58,33% dans l'obtention de la viabilité des ouvrages.

Tableau N°17: Les résultats de l'efficacité du projet

Indicateur Eléments t Poids/3 o;o

Comportement -population _ 3 ··-

100%

Qualité de l'eau ~ 3 100% EFFICACITE Respect de mobilisation des 3 100%

ressources 1

Fixation du prix de J'eau 1 3 iOO% Total i 12 lOO%

L'indicateur Efficacité a enrégistré un score de douze points sur douze (12/12) et est donc

satisfait à 100%. ; soit une contribution de importante à l'obtention de la viabilité des ouvrages.

L'efficience du projet

L'efficience est appréciée sur la base des indicateurs suivants:

« Qualité des ouvrages réalisés par rapport aux montants mobilisés » ; «Coût d'exécution de ces ouvrages »;

« La formation des CD pour la gestion des AEV » ; « Le délai mis pour la réalisation des AEV ».

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOlJEFA JllDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR 49

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR / GTZ • BENIN

1.4- RESULTATS SUR LES ASPECTS DE VIABILITE TECHNIQUE

Le volet technique fait ressortir les différentes pannes et les constats défectueux qui empêchent

le bon fonctionnement des ouvrages ;

Etat de 1 'ouvrage de konégbin longtemps caractérisé par un régime de propriété privé et n'ayant

plus fonctionné pendant 3 années. Faute de suivi et un manque d'informations.

SERIE DE PHOTO 1 PRISE PAR JUDITH DAMBO POUR PEPIG7Z

Une borne fontaine non fonctionnelle à ADJAHONMEY pour cause de défaillance de la pompe et un système forage remplacé qui n'a jamais été mis en service.

SERIE DE PHOTO 1 PRISE PAR JUDITH DAMBO POUR PEPIG7Z

50 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES. DAMBO ROUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DESAEV- PADEAR f GTZ ·BENIN

Une pompe émergée en panne Un groupe électrogène à source Thermique

SERIE DE PHOTO 3 PRISE PAR JUDITH DAMBO POUR PEPIGTZ

Ce type de groupe électrogène à source thermique, tombe régulièrement en panne. Avec un

débit très faible, consomme exagérément du gas-oiL (absence de contrat de maintenance)

Tableau N°18: Le récapitulatif du résultat d'enquete technique sur les ouvrages visites

ASPECTSTEC~QUES RESULTATS RECENSES

Type d'ouvrage Forage défectueux AEV Puits Cassé

Type de pompe Pompe immergée

1

En panne

Existence d'un compteur ou non Non fonctionnel

Types de panne Robinet, compteurs, vannes Effondrement du système, forage défectueux, tuyaux, coffret

Source d'énergie utilisée Tombe régulièrement en panne, Le débit est très faible, Consommation exagérée du gas-oil (absence

Groupe électrogène à source thermique de contrat de maintenance)

Source: Nous-même à parttr des mformatwns recensées et observatwns sur le terram

51 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES · DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER l GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANOERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

1.5- RESULTATS SUR LES ASPECTS DE VIABILITE FINANCIERE

Le volet financier sera analysé sur la base de la formule sur Je calcul du bilan de viabilité édité

par le PADEAR/GTZ à partir des données recueillies sur le terrain. Ensuite, la viabilité sera

appréciée selon les indicateurs ci-après :

«les recettes issues de la vente de l'eau permettent de faire face aux charges, aux

amortissements et d'épargner » ;

« les comités de direction des AEV maîtrisent l'exploitation des AEV, la gestion de

la vente de l'eau est elle bien organisée ; encadrés et les membres sont très engagés » ;

les comités de gestion des AEV ont amorcé une dynamique de développement

économique (fonds des investissements et ont une perspective de développement) ;

l'implication des femmes dans la gestion.

BILAN DE VIABILITE = TUT AL SITUATION FINANCIERE REELLE - TOT AL

DEPOT THEORIQUE

Le total de la situation financière réelle est constitué

de la trésorerie qui prend en compte (le montant en caisse, le cumul montant banque

de fonctionnement, le cumul montant banque de renouvellement) ; et

du cumul des dépenses pour l'entretien, (courant groupe et réseau, cumul des

dépenses pour le contrat de maintenance);

Le total dépôt théorique quant à lui, prend en compte :

du cumul du seuil mensuel pour le fonctionnement (coût horaire fonctionnement

x nombre d'heures de fonctionnement); et

du cumul du seuil mensuel pour le Renouvellement (coût horaire renouvellement

x nombre d'heures de fonctionnement).

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR 52

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

RESULTATS DEL 'ENQUETE SUR LES ASPECTS DE VIABILITE FINANCIERE DANS LE DEPARTEMENT DU COUFFO

Les résultats de cette enquête concernent les ouvrages de PODAHA, KPOHA DADOHOUE et

ADJAHONMEY.

Tableau N° 19: Situation de viabilité financière de l' AEV de PODAHA en Décembre 2006

AEV Seuil mensuel THERMIQU de

E fonctionneme nt et de

renouvelle me nt

PODAHA 1 360

··---~~

Avoir en compte et en caisse

1 433 884

Dépenses Total Dépôt situation théorique

financière

280 560

Bilan de viabilité

Les résultats que présente le bilan de viabilité dans le cas présent, paraissent négatifs. L'avoir

en caisse et en compte le démontre vu qu'il n'est pas assez important compte tenu du rôle que ce

compte devrait jouer en cas de réfection ou la réhabilitation des anciens ouvrages.

Tableau N°20: Situation de viabilité financière de l'AEV de KPOHA DADOHOUE en décembre 2006

.. ~. ~~-.-~.~·------·-Seuil mensuel Avoir en

de compte et Total Dépôt Bilan de AEV

Electrique fonctionnement en caisse Dépenses situation théorique viabilité

et de financière

renouvellement --f-.·

KPOHADA

DO HOUE 335 2 688 373 185 401 2 873 774 2 153 825 719 949

Dans la présente situation, le bilan de viabilité est positif. L'avoir en caisse et en compte est plus

ou moins acceptable.

53 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUE FA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

Tableau N°2l : La situation de viabilité financière de l' AEV d' ADJAHONMEY en

Septembre 2007

AEV Seuil mensuel Thermiqu de

e fonctionnement

1

et de renouvellement

ADJAHO 1

1 NMEY . 1815

Avoir en Dépenses Total compte et situation en caisse financière

Dépôt 1

théorique l

Bilan de viabilité

1 f 9 707 922 Il 567 555 1 21 275477.........~..._1_0_5_44_9_1_4_.L_1_0_73_0_5_6_3 _J

Ici, bien que les dépenses soient aussi élevées, le bilan de viabilité parait prouvé. L'avoir en

compte et en caisse présente également un état positif.

54 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUE FA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

RESULTATS DE L'ENQUETE SUR LES ASPECTS DE VIABILITE FINANCIERE DANS

LE DEPARTEMENT DEL 'OUEME

Ici, sont présentés les résultats de l'enquête des ouvrages de ALLANKPON et AFFAME

Tableau N° 22 : La situation de viabilité de l' AEV ALLANKPON en Septembre 2007

AEV • Seuil mensuel de 1 Avoir en Dépenses Total Dépôt Bilan de Thermiq 1 fonctionnement ! compte et situation théorique viabilité

ue et de en caisse financière renouvellement

1

ALLAN!

: 5 231 ~9867530 12 365 043 KPO~l_l185 15 099 083 12 734 040

Tableau N° 23 : Situation de viabilité de l' AEV AFFAME en Septembre 2006

AEV Seuil Avoir en Dépenses Total Dépôt Bilan de Thermiq mensuel de compte et situation théorique viabilité

ue fonctionnement en caisse financière et de

renouvellement AFF AM 1185 5 353 415 5 156 805 1 10 510 220 8 628 510 1 881 710

E

Ici, bien que les dépenses faites dans le cadre de gestion des (02) AEV visitées dans le

département de l'Ouémé soient élevées, on constate que leur exploitation présente un bilan de

viabilité acceptable.

55 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

RESULTATS DE L'ENQUETE SUR LES ASPECTS DE VIABILITE FINANCIERE DANS LE DEPARTEMENT DU PLATEAU

Les résultats ci après, concernent les AEV de lGBO-OCHO et lSSAU:-IBERE

Tableau N° 24 : La situation de viabilité de l' AEV de IGBO-OCHO en Septembre 2007

AEV Seuil i Avoir en Dépenses Total Dépôt Bilan de Thermique mensuel de compte et situation théorique viabilité

fonctionnem en caisse financière ent et de

renouvellem ent

IGBO-OCHO 797 6 896 337 3 905 885 10 802 222 9 815 120 987 102

Tableau N° 25 : La situation de viabilité de l' AEV de ISSALE-IBERE en Septembre 2007

AEV Seuil Avoir Dépenses Total Dépôt Bilan de Thermique mensuel de en situation théorique viabilité

fonctionnem compte financière ent et de et en

renouvellem caisse ent

ISSALE-IBERE 800 49475 7 910 682 7 960 157 15 967 500 -8 007 343

Le résultat que présente le bilan de l'ouvrage de IGBO-OCHO, est peu viable. Pour ce qui est

de l' AEV de ISSALE-IBERE, Je bilan est quasiment négatif. L'observation peut être dégagée à

partir de l'avoir en compte et en caisse qui est très faible et aussi du montant des dépenses

exorbitantes.

La formule du calcul de la viabilité financière préalablement présentée, permet d'éviter la rupture

du service c'est-à-dire l'exploitation des ouvrages et l'alimentation en eau potable. Mais compte

tenu des diverses difficultés, cette gestion, connaît assez d'irrégularités. Ceci, s'explique par les

divers détournements de fonds, la non déclaration de toutes les recettes journalières. Cet

indicateur démontre une inaptitude des comités de gestion à piloter les ouvrages, un manque

d'assurance de renouvellement des ouvrages et enfin, fait ressortir les faiblesses des autorités

dans le suivi et le contrôle régulier de ces ouvrages.

Ces résultats se vérifient à travers le deuxième hypothèse qui stipule que, l'analyse faite par

les acteurs impliqués dans la gestion viable des ouvrages révèle des insuffisances ; et de

56 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOliEFA JLJDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

l'hypothèse 3 qui démontre que le système de pilotage n'est pas en adéquation avec les réalités

caractérisées par son environnement.

L'obtention d'une viabilité des ouvrages à travers une gestion de qualité, constitue un réel

problème au niveau de la composante 3 du PADEAR GTZ. Pour ce faire, certaines

recommandations doivent être faites.

57 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUE FA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

CHAPITRE 2 ANALYSE DES RESULTATS ET PROPOSITIONS DE

RECOMMANDATIONS

Le chapitre précédent a permis de passer en revue la Composante 3 du PADEAR/GTZ, et ce fut

l'occasion de présenter le système de gestion de ce projet et vérifier le niveau de la qualité de

viabilité de gestion des AEV. Aussi, l'utilisation des outils du Management de la Qualité Totale

appliqué à la gestion des projets a été vérifiée.

Le présent chapitre permettra de parachever l'étude en formulant des recommandations pour

améliorer les points perfectibles après l'analyse des résultats issus de l'enquête.

2.1- Observations, analyses

Comme le stipulait le modèle d'analyse, la mesure de la viabilité prend en compte tout le

système du projet.

Observation 1 :

La contribution à la viabilité au niveau de la planification du système est satisfaisante. Les

variables de cet indicateur ont totalisé un score de Il points sur un total de 18 soit 61%.

Analyse

La planification consiste à établir une référence ou un rapport au contenu des activités du projet,

au processus à suivre pour rendre viables les ouvrages et surtout les moyens à y mettre. Pour ce

faire, il faudra clarifier et identifier les besoins ainsi que les utilisateurs.

Dans le cas présent, les objectifs de la planification sont basés sur l'approvisionnement régulier

en eau potable des groupes cibles. Ces objectifs précis et clairs, soutiennent les priorités des

bénéficiaires.

La stratégie d'intervention bien qu'elle soit bien élaborée, reste encore à être adaptée aux réalités

du milieu d'autant plus que le respect de certaines règles est parfois boycotté.

Ceci est dû aux moyens humains et matériels qui restent également des déterminants sous­

évalués. Ils ne sont pas dans leur état actuel de nature à assurer la viabilité des ouvrages. C'est la

conséquence du cumul des responsabilités au niveau des chefs service eau qui manquent

atrocement de tous les moyens pour mener à bien le suivi et les déplacements vers les sites, les

comités directeurs et les CGPE.

C'est dire en somme, que le manque de moyens s'explique par le non recrutement de l'Etat dans

la fonction publique, et les moyens financiers qui sont dûs aux divers retards des primes allouées

58 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

à cet effet et dont la disponibilité est soumise à des procédures souvent lourdes ayant tendance à

priver les acteurs de l'essentiel pour le fonctionnement

Observation 2 :

L'apport du système d'organisation à la viabilité dégage un résultat de 60% soit un score de

neuf points sur quinze (9/15)

Analyse

L'organisation implique la mise en œuvre d'une structure organisationnelle et un système de

suivi et de coordination des ressources et activités pour la viabilité des AEV. Ceci s'explique par

la présence des ONG et qui fait référence à la bonne division des tâches et le regroupement des

activités d'une part, et de l'autre, quelques acteurs très actifs sur le terrain en particulier la

DDMEE de l'Ouémé, (qui, a mis sur pied un système de suivi régulier sur les AEV d'Affame et

Allankpon dans la commune de Bonou.

Bien que cette organisation soit bien élaborée, son application sur le terrain pose d'énormes

difficultés et manque beaucoup de consensus. C'est ainsi que, bien qu'on dénote au niveau des

autorités décentralisées de l'engouement, de la disponibilité ct de la volonté, la mise en ordre

des ressources appropriées de leur entité, en fonction des objectifs à réaliser pour une meilleure

efficacité, sa mise en œuvre, se111ble malheureusement être hypothéquée. Car, organiser, c'est

aussi décider qui fait quoi, où, quand et comment?

Observation 3

Avec un score de sept points sur quinze (7/15) soit une participation de la direction à la gestion

viable de 4 7%.

Analyse

La Direction a pour but de veiller au bon fonctionnement du comité de gestion des AEV et de la

bonne coordination entre les acteurs du secteur. Les facteurs déterminant la direction dans ce cas

est la clarté et la spécificité des objectifs, la supervision et le suivi régulier des comités qui

devraient se faire à travers les divers intervenants. Cet indicateur marque une faiblesse dans son

application qui se remarque à travers la motivation inexistante du personnel et un retard dans la

circulation de l'information qui peut aisément être traduit par un manque de personnel et entraîne

à cet effet un cumul de responsabilités et de fonctions.

59 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUE FA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Motivation du personnel est un élément capital qui s'observe d'ailleurs à tous les niveaux de

notre population cible.

L'enquête menée révèle que les membres de comité ne sont pas motivés dans l'ensemble pour

l'exécution de leur responsabilité. Ce qui constitue une menace de stabilité de l'unité de gestion

qui a d'ailleurs enregistré d'une part, la démission de certains exploitants pour cause de

détournement et d'autre part, le départ de certains membres des comités de gestion en cours de

mandat pour cause de bénébolat.

Observation 4:

La mise en oeuvre dégage un score de trois points sur six (3/6) et participe ainsi à 50% les

résultats de viabilité obtenus.

Analyse

La formation des membres des comités de gestion ne semble pas être une activité phare malgré

sa stratégie axée sur le communautaire. Elle est généralement du ressort des animateurs qui ne

disposent pas de moyens nécessaires pour l'assurer de façon continue. Notons aussi que les

communautés sont à 90% des analphabètes et que la formation cc::tinue est indispensable pour la

maîtrise des risques et une meilleure gestion surtout financière des ouvrages. Cela se remarque

par la construction de certaines salles de classe avec les recettes de l'exploitation de l'eau.

Par contre, la sensibilisation à la consommation de 1 'eau potable doit être plus intense. Car, en

période de pluie par exemple, les populations préfèrent consommer l'eau de pluie ce qui se

remarque à travers la chute de recettes pendant ces périodes. La santé des populations aussi sera

préservée grâce à ces conseils et sensibilisations de tous les acteurs.

60 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOliEFA JlJDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Observation 5 :

Le contrôle mis en place pour obtenir la viabilité des AEV présente un score total de quatre

points sur neuf soit une contribution de 44%.

Analyse

Le contrôle implique le maintien des ouvrages en l'état. Il s'assure également que les normes

soient suivies et respectées. Les déterminants de cet indicateur sont les missions des services de

l'eau et toute autorité déconcentrée. Aussi, la mise en œuvre des recommandations issues des

différentes missions doit être prise en compte.

D'autres facteurs comme le système de suivi de viabilité souffrent d'imperfection et doivent être

améliorés pour atteindre la viabilité. Ceci se remarque à travers les rapports. Ce phénomène est

beaucoup plus accru et intense dans le Mono-Couffo ou le contrôle est défaillant.

Observation 6 :

La mise en place du cadre institutionnel a permis de dégager un score participatif de cinq points

sur neuf (5/9) soit un 55,55% dans la gestion viable des ouvrages.

Analyse

Le cadre institutionnel représente le système ou l'environnement que constituent les structures

ou organisations et même leur démembrement.

Les résultats obtenus expliquent une négligence de la gestion des ouvrages par presque tous les

acteurs du secteur. Les relations ne sont pas bonnes du fait surtout de la faible collaboration

existente entre les DDMEE, les CG. Mieux, le FPM de Konègbin en est une preuve palpable qui,

pendant 4 ans a manqué d'un suivi et de supervision des acteurs et était considéré comme un

ouvrage privé et tout ceci à l'insu des autorités et les différents acteurs du secteur. La déficience

de cette collaboration dépend de la faible adhésion de ces unités au projet pour des raisons

parfois de gestion de tutelle

61 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIER! DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

Observation 7 :

La viabilité dépend aussi de la pertinence et de la présence du projet dans cet environnement.

Avec un total de sept points sur douze, elle dégage une appréciation de 58,33%.

Analyse

La pertinence implique le besoin vital en eau et le degré de satisfaction des bénéficiaires

produit par les effets du projet dans le respect des normes fixées. Ce degré de satisfaction se

manifeste par la totalité de la population qui s'approvisionne en eau potable aux points d'eau.

Aussi, certaines populations ont confié lors de l'enquête sur le terrain, qu'elles utilisent l'eau

potable pour irriguer leur champ. Ce dernier élément fait alors référence à l'inexistence accrue de

l'eau dans ces régions.

L'autre critère est l'appropriation des bénéficiaires. On note que les populations comprennent ta

valeur vitale de ces ouvrages et savent que sa pérennité leur incombe mais n'en font pas un

usage assez performant. Cette négligence selon eux est due au caractère bénévole que cela

comporte. Aucune motivation n'est reliée aux activités exercées. Les critères concernant le

respect des procédures et normes ainsi que l'approche genre sont insatisfaisants.

En effet, bien que toutes les parties prenantes soient conscientes de l'importance des ouvrages,

les règles et normes à suivre pour rendre effectivement viables les ouvrages ne sont pas

observées. L'inexistence de l'approche genre ici, s'explique par la catégorie socioculturelle de

notre cible qui est quasiment analphabète et paysanne.

Observation 8 :

Le bilan de viabilité financière négative de 1' AEV de PODAHA

Analyse

Les résultats que présente le bilan de viabilité dans le cas de cet ouvrage, paraissent négatifs

c'est-à-dire ne correspondent pas à la norme et connaît un manque particulier de rigueur dans les

fonds de renouvellement. L'avoir en caisse ct en compte le démontre si bien vu le rôle que ce

compte devrait jouer en cas de réfection ou la réhabilitation des anciens ouvrages.

62 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

Observation 9 :

Le bilan de viabilité financière plus ou moins acceptable de l' AEV de KPOHA DADOHOUE

Analyse

Dans la présente situation, le bilan de viabilité est positif. L'avoir en caisse et en compte est plus

ou moins acceptable et peut dans une certaine mesure, apporter une solution en tenant bien

compte de la situation précise. En somme, ces résultats ne seront pas en mesure de répondre à

toutes les questions surtout celles concernant le renouvellement de l'ouvrage.

Observation J 0 :

Le bilan de viabilité financière de l' AEV d' ADJAHONMEY

Analyse

Ici, bien que les dépenses soient aussi élevées, le bilan de viabilité paraît prouvé. Un tel ouvrage

bien qu'en utilisanl l'énergie thermique a su plus ou moins être géré en partie, grâce à la bonne

organisation du comité directeur dont le niveau d'instruction paraît satisfaisant.

Observation 11:

Le bilan de viabilité financière de l' AEV ALLANKPON et d'AFFAME

Analyse

Malgré l'ampleur des dépenses faites dans le cadre de gestion des deux (02) AEV visitées dans

le département de l'Ouémé soient élevées, on constate que leur exploitation présente un bilan

de viabilité acceptable. Ceci est dû au système de suivi mis en place les autorités de la place.

63 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOllEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG·DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ • BENIN

Observation 12 :

Le bilan de viabilité financière de l' AEV de IGBO-OCHO et de ISSALE-IBERE

Analyse

Le résultat que présente le bilan de l'ouvrage de lGBO-OCHO, est peu viable. Pour ce qui est

de l' AEV de ISSALE-IBERE, le bilan est quasiment négatif. L'observation peut être dégagée à

partir de l'avoir en compte et en caisse qui très faible et aussi du montant des dépenses

exorbitantes. Une situation pareille conduira sans aucun doute à la disparition de 1 'ouvrage.

64 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP --CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

2.2- Recommandations d'ordre général pour assurer la viabilité des AEV

Dans le but de pérenniser ces ouvrages, il serait souhaitable que le PADEAR- GTZ:

intervienne au niveau des centres de décisions afin que les budgets alloués aux

services déconcentrés de l'Etat soient mis à leur disposition à temps ;

soutenir le dispositif institutionnel avec des acteurs clairement identifiés aux

interrelations formelles, qui s'appuie sur le transfert des compétences dans le contexte de la

décentralisation. Cette question de transfert de compétences, constitue actuellement un élément

capital pour l'organisation des services et activités dans l'amélioration des systèmes de gestion à

travers une professionnalisation accrue des acteurs concernés et une plus grande implication des

communes;

Mais avant de l'enclencher, il est essentiel pour ces autorités, de faire un bilan de l'existant. A

partir de là, elles fixeront des objectifs et des priorités et ensuite mettront au point les solutions

les plus adaptées en ce qui concerne la viabilité.

la viabilité du système dépend en partie des sources d'énergie utilisées. Donc, il serait

souhaitable de procéder au remplacement des sources thermiques en sources électriques pour

minimiser les coûts d'exploitation. En effet, selon les informations reçues au co11rs de nos

enquêtes, l'achat du gas-oil pour alimenter le groupe électrogène prend environ le l/3 de la

recette d'exploitation ce qui paraît exorbitant et élevé comme dépenses compte tenu de toutes

les charges d'exploitation auxquelles ces populations doivent faire face;

utiliser les Indicateurs Objectivement Vérifiables (I.O.V.) et un sytème de tableau de

bord qui détaille la manière de piloter le projet et les résultats attendus de chaque acteur ;

utiliser également les indicateurs de résultats pour évaluer les résultats conventionnels

de la viabilité des AEV c'est -à -dire en termes de qualité, du budget (coûts), du délai, la viabilité

et les indicateurs avancés qui seront pultôt qualitatitfs et concerneront la participation, la réponse

aux besoins et aspirations des bénéficiaries. Ces indicateurs serviront donc à déterminer

l'efficacité et la viabilité du projet c'est- à-dire les résultats obtenus en rapport avec les objectifs

du projet;

65 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOllEFA JliDITH·MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

pour mieux appréhender le calcul du bilan de viabilité des AEV appliquée par le

PADEAR/GTZ jusqu'à ce jour, il serait aussi intéressant qu'il insère dans sa formule quelques

éléments du calcul de coût d'obtention de la qualité. Cet outil, appelé COQ (Coût d'Obtention

de la Qualité) d'une part, a pour finalité de diminuer au maximum les dysfonctionnements, la

non-qualité, tout en prenant garde de ne pas trop dépenser ou investir. En effet, un excès de

dépense se traduira par un investissement qui ne serait jamais rentabilisé.

D'autre part, le COQ permet de fournir un supplément d'aide à la décision, aux équipes

dirigeantes à partir des ratios qui peuvent être calculés et être suivis dans le temps. Un exemple

de cet outil est présenté en annexe.

66 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOlJEFA JtJDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

2.3- Recommandations par rapport à la qualité du système de gestion

Le développement durable des infrastructures d'eau potable ne relève pas d'une seule recette,

mais d'un ensemble d'actions coordonnées sur les plans institutionnel, organisationnel et

conceptuel. Selon les résultats de la présente étude, cet indicateur de viabilité est confronté à des

difficultés très importantes. Il s'avère indispensable pour améliorer la viabilité des ouvrages à

travers un système de gestion de qualité, d'apporter à court terme des solutions précises et fiables

à ces irrégularités qui revêtent un caractère crucial pour atteindre la viabilité.

•!• La Planification

En obtenant 61%, cet indicateur illustre réellement l'insuffisance qui gangrène la qualité de

gestion des projets de développement en particulier. Même si les plans de développement ou les

politiques nationales arrivent à cerner les besoins et établir les projections, c'est bien au ni·;eau

de l'allocation des ressources que se trouve le problème et ce, souvent par manque d'outils

appropriés. C'est pourquoi, il est recommandé formellement que les méthodes de planification

stratégique soient bien vulgarisées et surtout appliquées par les gestionnaires des projets.

•:· L'Organisation

Il est important de rechercher ur.e dynamique collective, ce qui permettrait d'atteindre un

meilleur niveau de viabilité de l'ensemble des composantes. Ceci se fera à travers la mise en

place d'un organigramme bien structuré, qui permettra de distinguer et de répartir le rôle de

chaque acteur.

67 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDJTH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

•:• La Direction

De nos jours, la souplesse et la motivation restent un facteur très déterminant dans la motivation

du personnel ou des acteurs d'une organisation. Plus le personnel est motivé, plus la chance

d'aller vers un résultat d'excellence est grand. Alors, il est indéniable et indispensable pour les

Autorités de revoir le système de motivation à au niveau de toutes les parties prenantes.

•!• Le Contrôle

Le contrôle, dans la composante du système de gestion, n'existe pratiquement pas. A ce niveau,

la recommandation sera renforcée sur la mise en place d'un manuel de suivi et l'évaluation de la

qualité de la viabilité de tous les projets du PADEARJGTZ.

68 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ. BENIN

CONCLUSION GÉNÉRALE

L'objectif de cette démarche était d'apprécier la pertinence, l'efficacité, l'efficience et la viabilité

des AEV et de chercher les facteurs qui influent sur la qualité de la gestion, en vue de dégager

des recommandations, dans le but d'améliorer ladite démarche pour les futurs projets de

développement rural.

Pour réaliser cette étude, l'analyse des documents a été faite, ensuite la grille d'entretien a été

élaborée. Ces instruments ont été testés sur le terrain. Les informations recueillies ont fait l'objet

d'analyse, d'interprétation et de recommandations.

Après 1 'analyse des informations, il ressort que la quai ité de la gestion des ouvrages

d'approvisionnement en eau potable est faible avec 53%.

A la lumière des résultats de cette étude, certains facteurs qui influent négativement sur la

viabilité de gestion des AEV ont été identifiés. Ces facteurs se déclinent sous le nom de :

la faiblesse du dispositif de motivation ;

la défaillance de la communication interpersonnelle;

la mauvaise gestion des conflits. Il se pose donc un problème de leadership, et aussi de la

révision de la situation bénévole des comités directeurs etc.

A cet effet, la qualité de la gestion des AEV restant perfeclible, en plus des actions déjà menées

dans ce sens, les actions suivantes sont recommandées à l'endroit du PADEARJGTZ. Il s'agit

de:

l'intervention au niveau des centres de décisions afin que les budgets alloués aux

services déconcentrés de 1 'Etat soient mis à leur disposition à temps ;

soutien du dispositif institutionnel avec des acteurs clairement identifiés aux

interrelations formelles, qui s'appuie sur le transfert des compétences dans le contexte de la

décentralisation ;

uti!isation des Indicateurs Objectivement Vérifiables (J.O. V) et un sytème de tableau

de bord qui détaille la manière de piloter le projet et les résultats attendus de chaque acteur;

l'utilisation de la formule du COQ pour mieux appréhender le calcul du bilan de

viabilité des AEV.

MEMOIRE DE FIN O'ETllOES • OAMBO HOliEFA JliOITH-MASTER 2 GP -CESAG·DAKAR 69

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ ·BENIN

Les résultats de cette étude, doivent être manipulés avec précaution. Car ces résultats ne

concernent que les AEV du Mono-Couffo, Ouémé et le Plateau. Ils ne prétendent pas

représenter la situation de tous les projets de développement rural au Bénin. C'est pourquoi, il

serait souhaitable que d'autres recherches soient menées avec un échantillon plus large afin de

bien cerner les facteurs de non-qualité dans la gestion des ouvrages d'approvisionnement en eau

potable au Bénin.

70 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES. DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP-CESAG·DAKAR

ANNEXES

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

ANNEXEN°1

NOTE EXPLICATIVE DU QUESTIONNAIRE ET DU CHOIX DES SITES

1- CADRE DU GUfi)E

Le présent guide d'entretien a été conçu dans le cadre d'une étude portant sur de l' Evaluation

de la viabilité technique et financière des ouvrages d'approvisionnement en eau potable (FPM,

AEV, PEA) réalisés par le Ministère chargé de l'eau avant l'an 2000. Ceci dans le cadre du

PADEAR-GTZ/KfW dans les départements du COUFFO-COUFFO et du PLATEAU-OUEME.

Il- BUT DU GUIDE

Dans ce guide, notre attention porte sur la gestion des ouvrages par les différentes parties

prenantes. Les informations recherchées ont été recueillies à trois (3) niveaux essentiels à

savou:

-LES CGPE 1 CD/AUE;

-LES RESPONSABLES DES SERVICES de l'Eau et ONG;

- LES RESPONSABLES COMMUNAUX.

Au premier niveau, il s'agira de recueillir des informations relatives à:

L'ASPECT FINANCIER d'une part:

• Systèmes de mobilisation des fonds pour la gestion des ouvrages ;

• L 'équilibre des recettes :

• Avantages et inconvénients des systèmes de mobilisation des fonds ;

• Vente de l'eau au volume et la .fixation du prix :

• L 'organisation de la vente de l'eau autour des ouvrages.

L'ASPECT TECHNIQUE de l'autre:

• La fréquence de l'entretien de l'ouvrage ;

• Les réparations faites sur les ouvrages :

• Les coûts de ces diverses réparations ;

• Les dysfonctionnements au niveau des systèmes.

71 MEMOIRE DE FIN D'ETlJDES- DAMBO HOllEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ -BENIN

Au deuxième niveau, nous nous intéressons à :

• • •

La gestion des ouvrages d'approvisionnement d'eau potable en milieu rural;

Les insuffisances de cette gestion ;

Les contraintes d'exploitation et de maintenance de ces ouvrages :

• La viabilité des ouvrages à travers la gestion communautaire qui est mise en œuvre ;

• Les stratégies de suivi des ouvrages d'approvisionnement.

Au troisième niveau, notre étude s'articule autour de :

• • •

La formation reçue par ces derniers sur la gestion du secteur de l'eau ;

La mise en pratique de l'enseignement reçu;

Les problèmes auxquels sont confrontées les communes dans la gestion du secteur ;

L'appréciation des responsables communaux de la gestion actuelle des ouvrages:

La position du conseil communal par rapport à ces modes de gestion des ouvrages .

III- LE CHOIX DES SITES

Le choix des sites a été fait à partir du répertoire des ouvrages réalisés dans la tranche 1 par le

PADEAR/ GTZ.

Sur la base des bilans de viabilité existants, il a été retenu de considérer les ouvrages dont la

viabilité paraît prouvée et ceux dont le suivi n'a pas été effectif.

Ainsi, les ouvrages retenus se situent dans cinq (5) communes que sont : IF ANGNI, SAKETE,

POBE pour le département du PLATEAU, puis KLOUEKANME, DOGBO pour le département

duCOUFFO.

Cette étude a pour objectifs de:

• Comprendre tous les aspects du phénomène de la viabilité technique et financière des

ouvrages;

• Comprendre les facteurs déterminants dans la bonne gestion de certains ouvrages ;

• Faire ressortir les contraintes liées aux divers résultats négatifs recensés ;

• Analyser la pertinence de leur gestion Proposer des alternatives de solutions aux différents

problèmes, notamment le problème de suivi des ouvrages.

Les modes de gestion de ces ouvrages étant les mêmes d'une commune à une autre, nous avons

donc procéder à leur échantillonnage, à la localisation de ces ouvrages et aussi présenter leur

pourcentage représentatif dans leur zvne d'étude respective.

72 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES- DAMBO HOllEFA JliDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

ANNEXE N°2 : QUESTIONNAIRE

,-----------____:.P::...::L=A=NIFICATION 1. Que pensez-wus de la panification du trojet en terme de :La 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent

clarté, la pertinence, la rriorité ............... · · .. · · · 0 4. Pas du tout satisfait

2. Que pensez-wus de la stratégie d'inten~ntion du rrojet '! 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

3. Comment analysez-mus le respect des rrocédures et n01·mes 0 1 Très sa ti~ fait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent i 0 4. Pas du tout satisfait

0 2. Sali~ fait 0 3. Indifférent

Dtliln':t.-Yuus de l'adéquation entre des oQjectifs et 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent humaines? ............................ .

l'adéquation objectifs fi'lles ressources 1. Très satisfait 0 2. Salis fait 0 3. IndiiTérent 4. Pas du tout satisfait

ORGANISATION

7. Commentjugez-wus la structure du rrojet? ........... 0 1 Tres satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

8. Comment aptréciez-wus le respect des normes et les 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent rrocédures de travail ? ..•......•...•..............•. 0 4. Pas du tout salis fait

9. Que pensez-wus de la {his ion des tâches ? ............ 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. P:::~ du tout satisfait

L-. ·~ ~.

. (" ... des acthités ? .. 1 Très salis fait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent

4. Pas du tout satisfait

jtt. Comment awrédez-wus la délégation et la Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent , décentralisation de l'autorité? .....•....•......... Pas du tout satisfait

DIRECTION

12. Commentjugez-wus les objectifs de la ligne d'autorité? lo 1. Très satisfait 0 2 Satisfait 0 3. Indifférent

10 4. Pas du tout salis fait

13. Que pensez wus de la souplesse et motiwtion du système 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent de gestion ? ..........•...•.........•.....•....... 0 4. Pas du tout satisfait

14. Commentjugez-wus la motiwtion du personnel? ..... 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

1 S. Comment jugez-wus la circulation des Informations au 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent sein du système? ...........•.•................... 0 4. Pas du tout satisfait

116. Que pensez-wus de la communication entre les dvers 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent acteurs du p-ojet? .. · · • • · • • .... · .. · • · .. · · ........ · 0 4. Pas du tout satisfait

. .. --~·----·-·-·

73 MEMOIRE DE FIN D'ETUDES· DAMBO HOUEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

EVALUATION TECHNIQUE ET FIN AN ClERE DES AEV- PADEAR 1 GTZ- BENIN

MISE EN ŒUVRE

formaion des membres du comité'! 0 L Très satisfait 0 2. Satisfait 0 1 Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

18. Que pensez-mus de la sensil.ilisation, mol.ilisatlon la sociale et les conseils ? ...•........................

0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 1 Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

CONTROLE

19. Que pensez-mus du système de suivi mis en pace? ... 1. Très satisfait 4. Pas du tout satisfait

mise en eouvre de ce suhi? .... 0 2 Satisfait 0 llndifférent

. Que pensez-mus de l'application des recommandations 0 2. Satisfait 0 3. faites ? .......................................... .

CADRE Comment jugez-vous le soutien des acteurs ? ........ . 0 2 SatL~fait 0 3. Indifférent

4. Pas du tout sat~>HIIt

1

23. Comment jugez-vous la relation entre le~vers-;;;teu-r~de-fo~~Très satisfai~t ~·--62. Satisfart 0 3. !~différen-t--supenision sur le terrain?··········· • · · · • · · · · · · · · : 0 4. Pas du tout satisfait

L . -l ·---------~··-·~~·~ ... . . --r=----------·~-----·-·--·------·---.. -124. Comm>'ntjugez-vous la relation entre les divers udeun et · 0 J. Trè~ satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent

i les comités de di.redion ? · · · · · · · · · · • · · · · · · · · · · · · · • · \ 0 4. Pas du to._u_t_s_ at_i.,_fa_i_t --··-----------

PERTINENCE

Comment jugez-vous le degré de satisfaction des 1. Très satisfait 0 2 Satisfait 0 3.lndifférent bénéficiaires ? .........•.......................... 4. Pas du tout satisfait

26. Comment jugez-vous l'aJllropriation des AEV ptr les 0 2. Satisfait 0 3. lndt1Térent bénéficiaires ? .•.•......•..••.....••....•.........

! .!

27. Comment ar.réciez-wus le res pet des rrocéwres et 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent normes? •.•........•.......•..•.••.....•..•...... 0 4. Pas du tout satisfait

28. Comment.awéclez.w!ls le resptc1 de l'ar.rocbe genre ? 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

EFFICACITE

·----~·

29. Comment jugez-vous le comportement de la population face 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent à la consommation d'eau potalje ? .........•......... 0 4. Pas du tout satisfait

!Jo. Que pensez-vous de la ~alité de l'eau des forages ? ... 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. lndi.'Térent

1 0 4. Pas du tout satisfait

J 1. Que pensez-vous w respect de mol.ilisation des l . Très satisfait 0 2 Satisfait 0 3. Indifférent pour la construction des forages ? .................. 0 4. Pas du tout satisfait

1 32. Que pensez-wus de la fixation dl rrlx de l'eau ? ...... 0 1. Très satisfait 0 2. Satisfait 0 3. Indifférent 0 4. Pas du tout satisfait

74 MEMOIRE DE FIN D'ETllDES- DAMBO HOUEFA JUDITH·MASTER 2 GP -CESAG-DAKAR

ANNEXE N°3: FICHE DE DEPOUILLEMENT DU QUESTIONNAIRE

Modalité Modalité Modalité Non-citée en no 1 citée en no 2 la moins citée réponses

La clarté-pertinence-priorité Trés satisfait : 18 Satisfait: 4 Indifférent : 0 0 La-stratégie-intervention Trés satisfait . 10 Satisfait: 5 Indifférent : 2 0

-

Procédures-normes Trés satisfait · 9 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait . 0 0 Adéquation-ressources-financières Satisfait : 9 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait : 0 0 Adéquation-ressources-hum aines Pas du tout satisfait: 12 Satisfait: 4 Très satisfait: 3 0 Adéquation-ressources-matérielles Pas du tout satisfait : 12 Satisfait: 5 Indifférent: 2 0 Structure-projet Satisfait : 11 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait : 0 0 Respect -normes-procédures Satisfait : 11 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait : 0 0 Division-tâches Satisfait : 13 Pas du tout satisfait : 5 Très satisfait: 2 0 Regroupement-activités Satisfait : 13 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait : 0 0 Décentralisation-autorité Pas du tout satisfait : 11 Satisfait: 6 Très satisfait: 1 0 Objectifs-ligne-autorité Satisfait : 14 Indifférent : 7 Pas du tout satisfait · 0 0 Souplesse-motivation Satisfait : 14 Indifférent : 4 Très satisfait : 1 0 Motivation-personnel Pas du tout satisfait : 15 Satisfait: 6 Indifférent · 0 0 Circulation-informations Pas du tout satisfait : 15 Satisfait: 6 Indifférent : 0 0 Communication-acteurs Pas du tout satisfait : 11 Satisfait: 6 Trés satisfait : 1 0 Formation-membres Indifférent : 13 Satisfait: 6 Très satisfait: 1 0 Sensibilisation-conseils Satisfait : 12 Indifférent . 7 Pas du tout satisfait . 0 0 Système-suivi Satisfait : 13 Indifférent: 7 Pas du tout satisfait : 0 0 Mise-en-oeuvre-suivi Pas du tout satisfait : 11 Satisfait: 6 Très satisfait : 1 0 Application-recommandations Pas du tout satisfait : 9 Satisfait: 6 Très satisfait: 1 0 Soutien-acteurs Pas du tout satisfait : 14 Satisfait: 5 Indifférent : 1 0 Relation-acteurs-supervision Satisfait : 13 Pas du tout satisfait : 6 Indifférent : 1 0 Relation-acteurs-corn ité-direction Satisfait : 12 Pas du tout satisfait : 7 Indifférent : 1 0 Degré-satisfaction Satisfait : 13 Très satisfait: 8 Indifférent : 0 0 Appropriatior-bénéficiaires Satisfait : 13 Indifférent : 6 Pas du tout satisfait : 0 0 Respect-procédures Satisfait : 7 Indifférent: 7 Très satisfait: 1 0 Respect-approche-genre Pas du tout satisfait : 12 Satisfait: 7 Très satisfait: 1 0 Comportement-population Satisfait· 12 Très satisfait· 9 Indifférent: 0 0 Qualité-eau-forage Très satisfait: 12 Satisfait: 9 Indifférent: 0 0 Respect-mobilisation-ressources Satisfait : 11 Très satisfait· 10 Indifférent: 0 0 Fixation-prix-eau Très satisfait : 13 Satisfait : 9 Indifférent: 0 0

75 MEMOIRE DE FI:-.1 D'ETt:DES- DAMBO HOliEFA JUDITH-MASTER 2 GP -CESAG·IM.KAR

EVALUA 'FION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FI NAN ClERE DES AEV-PADEAR /GTZ

ANNEXEN°4

PROPOSITION D'UN TABLEAU DE CALCUL DES COÛTS D'OBTENTION DE LA QUALITE EN VUE D'ATTEINDRE LA VIABILITE DES AEV (P ADEAR/GTZ)

ACTIVITES

Surconsommation

Mauvaise qualité d'un matériel acheté

Matériels perdus ou endommagés

Contrat annulé

Dysfonctionnement (panne) pendant la mise en place des forages

Interruption de la construction du forage dû à une intempérie

Absentéisme et retard des ouvriers et techniciens

Mauvais état des routes

Rebuts

Retouches

Coût de Défaillances Internes

Réclamations des utilisateurs de l'ouvrage

Remplacement sous garanties

Pertes de confiance

Coût d'appel aux ingénieurs

Mauvais dimensionnement

Coût de Défaillances Externes

Montant

CDI

CDE

Nb re d'unité

Montant Total

76

EVALUATION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV-PADEAR JGTZ

ANNEXEN°4

PROPOSITION D'UN TABLEAU DE CALCUL DES COÛTS D'OBTENTION DE LA QUALITE EN VUE D'ATTEINDRE LA VIABILITE DES AEV (P ADEAR/GTZ)

Recrutement (dossiers, identification des critères de sélection)

Formation initiale sur l'exploitation des AEV

Etudes de marché

Intégration ou communication

Achat de Groupes électrogènes

Mesures de sécurité

Entretien du matériel (ingénieurs ... )

Primes des exploitants et autres

Etudes de faisabilité

Coût de Prévention

Contrôle de la qualité de l'eau

Contrôle des factures

Audit des comptes (CAC)

Outils de contrôle des agents

Visite de terrain

Coût d'Evaluation & Détection

COUT DE NON QUALITE

COUT D'OBTENTION DE LA CONFORMITE

CP

CE

CNQ = CDI + CDE

COC=CP+CE

77

EVALUATION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV-PADEAR /GTZ

ANNEXEN°4

PROPOSITION D'UN TABLEAU DE CALCUL DES COÛTS D'OBTENTION DE LA QUALITE EN VUE D'ATTEINDRE LA VIABILITE DES AEV (P ADEAR/GTZ)

COUT D'OBTENTION DE LA QUALITE (VIABILITE)

Colt de non quaUté sur le eolt d'obtention de la qaalitê

CoAt de non quatité Sur Je chiffre d'affaire OU recettes

Colt de non qualité sur l'effectif (popalation)

Coat d'obtention de la qualiU sur le dUffre d'affaires

Colt de préveatloa ar le coftt d'obteation de la confonaité

Coat d'Evaluation sur le colt d'obtention de la conformité

COQ= CNQ + COC

CNQ/COQ

CNQ /CA

CNQ /EFF

COQ / CA

CP / COC

CE/COC

78

EVALUATION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV-PADEAR /GTZ

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1- William EASTER K. Feder GERSHON,« Gestion des ressources en eau» Washington:

Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement/Banque Mondiale, 1994 -

160p.

2- Hervé COURTOT, La gestion des risques dans les projets, Economia 1998.

3- Françoise NOWAK, «Le prix de l'eau»- Paris: Economica, 1995 Ill p.

OUVRAGES SPECIALISES EN GESTION RESSOURCES EAU

4- Atelier de Formation Agents communes Août 2007 Porto-Novo ;

5- Evelyne FEYRE, Guide des communes, Version 1-2 ;

6- J. Etienne, Etudes de gestion déléguée point eau, BURGEAP & CO;

7- MGE Conseils Helvetas Programme d'appui aux communes dans le secteur de l'eau et de

l'assainissc.nent dans I'Atacora et la Donga PACEA- AD -Juillet 2005;

8- PADEAR- GTZ /KFW, Approche de mise en œuvre de la stratégie sectorielle

d'alimenta.;ion en eau potable et de l'assainissement en milieu rural dans les départements du

Mono, Couffo, Plateau et Ouémé, 1998-2004 ;

9- Séminaire régional sur « Les stratégies et perspectives de gestion des ressources en eau en

Afrique Sub-Sahérienne », Dakar- Sénégal 1996 ;

10- Sophia Antipolis, Table ronde sur « 1 'eau et la santé dans les quartiers urbains

défavorisés » Programme Solidarité Eau, France.

OUVRAGES SPECIALISES EN GESTION DES PROJETS

11- FIDA 2007-2010, Cadre stratégique, œuvrer pour que les ruraux pauvres se libèrent de la

pauvreté, 41 p;

12- H. Mobarak, Evaluation et contrôle des programmes de développement rural intégré,

UNESCO, Paris, CIHEAM-UNESC0/1983;

13- Moctar A. WANE Analyse de la performance des projets exécutés par l'AGETIP et

financés par la Banque Mondiale, Cas du POIS. Mémoire de fin d'études CESAG.

79

EVALUATION DE LA VIABILITE TECHNIQUE ET FINANCIERE DES AEV-PADEAR /GTZ

OUVRAGES SPECIALISES EN GESTION DE LA QUALITE

14- Michèl BOUTRY, Les coûts de non-qualité, Gestion de la Qualité;

1 5- Sandrine QUESNEL, Des outils pour la qualité, Gestion de la Qualité ;

16- Sandrine QUESNEL et Gérard CASANOVA, Démarche de résolution des problèmes,

Gestion de la Qualité.

PERIODIQUES

17- FEDER Gershon - LE MOIGNE GUY - «Une gestion équilibrée des ressources en eau» in FINANCES ET DEVELOPPEMENT Volume 31, N°2, 1994- p24-27;

18- SIMPSON Larry - «Les marchés de l'eau: une option viable» in FINANCES ET DEVELOPPEMENT volume 31, N°2, 1994 p.30- 32.

80

TABLE DES MATIERES

PRESENTATION GENERALE .......................................................................... 1

I- Introduction ........................................................................................... 1

II- Problématique ....................................................................................... 3

III- Objet de l'étude .................................................................................... 5

IV- Objectifs de l'étude ............................................................................... 5

V- Hypothèses de 1/étude ............................................................................. 5

VI- Intérêt de l'étude ................................................................................. 6

VII- Démarche de l1étude ............................................................................ 7

IIX- Plan de l'étude ..................................................................................... 7

lERE PARTIE : LES CONCEPTS, LA METHODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE .................................................................................................... 8

CHAPITRE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES ET LE MODELE D'ANALYSE ....... 9

1- Les fondements théoriques ...................................................................... 9

1.1- Généralités sur le concept de projet .................................................... 9

1.2- Définition d'évaluation ..................................................................... 12

1.2.1- Distinction entre le suivi et l'évaluation ..................................... 12

1.2.2- Typologie d'évaluation .............................................................. 13

1.3- Définitions du concept de viabilité ..................................................... 14

II- Modèle d'analyse ................................................................. ~ .............. 14

2.1- Pourquoi un modèle d'analyse? ........................................................ 14

2.2- Les différents types de modèle d'analyse de la viabilité ....................... 15

2.2.1- Le modèle Norton & Kaplan ........................................................ 15

2.2.2- Le modèle systémique ............................................................... 16

2.2.3- Le modèle de la Banque Mondiale ................................................ 17

2.3- Conception du modèle ..................................................................... 18

2.3.1- Définition des variables .............................................................. 18

2.3.2- La variable expliquée : effet du projet .......................................... 18

2.3.3- Les variables explicatives : l'environnement interne et l'environnement externe .............................................................................................. 20

CHAPITRE 2 : LA METHODOLOGIE ET LE CONTEXTE DE L'ETUDE .................... 25

1- LE CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE ............................................. 25

1.1- La méthode de collecte de données ................................................... 25

1.2- Le déroulement de la collecte des données ........................................ 26

1.3- Les critères de notation et d'appréciation des variables ........................ 26

1.4- La population de l'étude ................................................................... 27

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES, DAMBO HOUEFA JUDITH, MASTER 2 GP, CESAG- DAKAR

Il- Présentation Générale du PADEAR-GTZ ................................................. 29

2.1- Raison d'être et objectif du projet PADEAR ......................................... 29

2.1.1- Conception générale du Projet .................................................... 30

2 1 2- p . . d'' t t' . . nnc1pe 1n erven 1on ............................................................... 32

2.1.3- Les différentes catégories d'aspect de gestion des AEV .................. 32

2.1.4- Aspect technique de gestion des AEV ........................................... 33

2.1.5- Aspect administratif de gestion des AEV ....................................... 33

2.1.6- Aspect financier de gestion des AEV ............................................. 33

2 .1. 7- Description des modes de gestion des ouvrages et du rôle des divers acteurs .............................................................................................. 34

2.2- Cadre Institutionnel et Règlementaire ............................................... 35

III- Présentation de la zone d'intervention ................................................... 36

3.1- La population mère ......................................................................... 36

3.2- La zone d'étude retenue .................................................................. 36

3.3- Présentation du milieu d'intervention ................................................. 38

2ème PARTIE : ........................................................................................... 43

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES RESULTATS ............................................ 44

1- LES RESULTATS DE LA QUALITE DE GESTION MISE EN PLACE DANS LA GESTION ................................................................................................. 44

1.1- Les résultats des variables explicatives ............................................. 44

1.2- Les résultats de l'Environnement externe ........................................... 47

1.3- Les résultats de la variable expliquée ............................................... 49

1.4- RESULTATS SUR LES ASPECTS DE VIABILITE TECHNIQUE .................. 49

1.5- RESULTATS SUR LES ASPECTS DE VIABILITE FINANCIERE .................. 52

CHAPITRE 2 : ANALYSE DES RESULTATS ET PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS ................................................................................ 58

2.1- Observations, analyses .................................................................... 58

2.2- Recommandations d'ordre général pour assurer la viabilité des AEV ...... 65

2.3- Recommandations par rapport à la qualité du système de gestion ......... 67 . . CONCLUSION GENERALE ........................................................................... 69

ANNEXE N°l : Note explicative du questionnaire et du choix des sites .......... 71

ANNEXE N°2 : Questionnaire ..................................................................... 73

ANNEXE N°2 : Questionnaire ..................................................................... 74

ANNEXE N°3 : Fiche de dépouillement du questionnaire ................................ 75

ANNEXE N° 4 : Proposition d'un tableau de calcul des Coûts d'Obtention de la Qualité en vue d'atteindre la viabilité des AEV (PADEAR/GTZ) ....................... 76

Bibliographie ............................................................................................ 79

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES, DAMBO HOUEFA JUDITH, MASTER 2 GP, CESAG - DAKAR