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Cesel

Commission Environnement

Rapport à Monsieur Christian Bouleau Maire de Gien

Pour la préservation des orchidées sauvages

sur le territoire de la ville de Gien

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Préambule

Au cours d’un échange à l’issue d’une réunion, Francis Taillant expliquait que depuis plus de trente ans, il se passionnait pour les orchidées, et devant l’intérêt accordé à ses propos, il proposait une visite sur le terrain des zones où poussaient ces plantes sur le territoire giennois. Au retour de cette visite, il devenait évident pour le groupe que notre commune était riche d’orchidées sauvages inconnues de la plupart et menacées si des précautions particulières n’étaient pas prises, généralisées et portées à la connaissance du grand public.

L’an passé déjà il avait fait part aux services techniques de cette présence et ces derniers avaient d’ailleurs déjà adapté les périodes de tonte en fonction des dates de floraison, sur quelques zones.

De l’avis général, ce sujet environnemental pouvait être pris en compte par les membres du CESEL, pour inventorier toutes les zones, les répertorier sur supports informatiques, facilitant ainsi la mise à jour, et établir en concertation avec les services techniques les modalités de préservation de la flore.

Méthodologie Avant de commencer sa réflexion, le groupe a contacté Christophe Ambonville, responsable des parcs et jardins à la Communauté des Comunes Giennoises, pour s’enquérir du bien-fondé d’une telle démarche, et de l’intérêt pour ce service de disposer de tels documents. L’accueil réservé par Christophe Ambonville à cette initiative, a été tel, que dès février 2017,un groupe de travail constitué de Nadine Chabin, Françoise Sidoli, Francis Taillant, Jean Chazalon, Philippe Dabard, François Girard, Bernard Le Noc, Daniel Lorphelin et Alain Lebigue s’est mis en place. Christophe Ambonville, a apporté son expertise technique, et son soutien à cette démarche, qu’il en soit vivement remercié. Le temps consacré en réunions, déplacements sur le terrain, élaboration de compte-rendu intermédiaires pour cette étude, est évalué à une cinquantaine d'heures. Aucune dépense n’a été engagée pour la collectivité à l'occasion de cette enquête.

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Problématique

Les orchidées sauvages, méconnues et menacées http://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/orchidees-sauvages-france.php|

Le 28 mars 2012 par Clémentine Desfemmes

« Discrètes ou tape-à-l’œil, les orchidées, en France, ne poussent pas qu'en pot : de nom-breuses espèces d'orchidées sauvages se rencontrent ainsi dans nos campagnes, et par-fois même, en ville. Ces belles sauvageonnes méritent d'être mieux connues... et proté-gées.

Orchidées campagnardes

S'il est bien une fleur fascinante, c'est l'orchidée. Somptueuses, sophistiquées et délicates, parfois capricieuses, les orchidées forment l'une des familles les plus vastes et les plus évoluées du règne végétal. Depuis une dizaine d'années, elles connaissent un succès ful-gurant chez les fleuristes et les horticulteurs : l'orchidée est aujourd'hui la 4e plante la plus vendue en France, avec 5 millions de pots par an. On connaît surtout les espèces tropi-cales, cultivées sous nos climats comme plantes d'intérieur. Mais saviez-vous que la flore française compte environ 160 espèces d'orchidées locales, certaines très répandues, d'autres au contraire plus rares et menacées de disparition ?

Espèces facilement observables

Nul besoin d'être un botaniste chevronné ou un orchidophile averti pour savoir identifier, au détour d'un chemin, une orchidée sauvage. Au printemps, au moment de leur floraison, elles se remarquent généralement par leur couleur, la forme de leur fleur ou leur taille : difficile de les confondre avec d'autres plantes ! Certaines espèces sont suffisamment ré-pandues pour que vous puissiez espérer les rencontrer au cours de vos balades.

Orchidées menacées : les causes d'une disparition

On estime que sur les 160 espèces d'orchidées présentes en France métropolitaine, 27 sont menacées de disparition et 36 sont proches de l'être si aucune mesure n'est prise pour les sauvegarder. Comme pour de nombreuses autres espèces vivantes, tant ani-males que végétales, les activités humaines sont en grande partie responsables du déclin des populations.

Assèchement des zones humides

Les milieux humides acides, et notamment les tourbières, sont l'habitat naturel de cer-taines orchidées telles que Hammarbya paludosa, aujourd'hui en danger. Ces biotopes très particuliers sont détruits, directement ou indirectement, par l'homme : assèchement de ces terres jugées improductives en vue d'une exploitation agricole, forestière ou pour en faire une zone constructible ; eutrophisation (asphyxie) des milieux dus à la prolifération d'algues profitant de teneurs élevées en nitrates...

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Disparition des milieux "ouverts" : prairies, landes, friches...

De nombreuses orchidées ont besoin d'un milieu "ouvert", c'est-à-dire non boisé, où la végétation, basse et peu dense, leur permet de se développer sans être gênées par d'autres espèces. C'est notamment le cas de Anacamptis laxiflora et de Ophrys aymoninii, deux espèces considérées comme vulnérables. Or, ce type d'habitat tend à se raréfier avec la disparition du pastoralisme : lorsque moutons et chèvres ne sont plus là pour "tondre" la végétation, ces espaces de pâturage extensif sont peu à peu envahis par les broussailles puis la forêt, et les orchidées n'ont alors plus aucune chance d'y trouver leur place.

Fauchage systématique et précoce des bords de routes

Chassées de leur habitat naturel, nombre d'orchidées trouvent refuge au bord des routes, où elles bénéficient de conditions favorables à leur développement. Cependant, le fau-chage précoce des bas-côtés empêche, au printemps, la floraison de certaines espèces (retarder le fauchage de quelques semaines suffit parfois pour permettre à ces plantes d'achever leur cycle végétatif : voilà un message à diffuser auprès des autorités locales !).

Raréfaction des insectes pollinisateurs

Les insectes pollinisateurs, on le sait, sont indispensables au maintien de la biodiversité végétale, puisqu'ils interviennent dans la reproduction de bon nombre de plantes à fleurs. Sans eux, pas de pollinisation pour les plantes entomophiles... aux rangs desquelles les orchidées figurent en bonne place. Et, plus encore que d'autres espèces, les orchidées sont, de ce point de vue, particulièrement vulnérables, car elles sont souvent pollinisées par des insectes très spécifiques et peu abondants. Si l'insecte disparaît, l'orchidée ne se reproduit plus, et l'espèce s'éteint.

Des orchidées victimes de leur succès

Enfin, certaines orchidées sont tout simplement victimes de l'intérêt que le public leur té-moigne. Cueillette de fleurs spectaculaires qui faneront tristement dans des vases, prélè-vements de plantes dans la nature dans l'espoir de les réimplanter au jardin (l'opération est vouée à l'échec !), autant de comportements inconscients ou irresponsables qui, en plus d'être illégaux (certaines espèces d'orchidées sont protégées et leur cueillette est donc interdite), sont responsables de la raréfaction de Ophrys speculum ou Cypripedium calceolus, pour ne citer qu'elles.

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Les 3 espèces particulièrement

représentées sur notre commune.

Orchis Abeille Ophrys apifera

http://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/orchidees-sauvages-france.php Le 28 mars 2012 par Clémentine Desfemmes

Ophrys apifera est relativement répandue dans les zones sèches et les sols calcaires : friches, jardins, pelouses urbaines..

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Orchis Bouc

Himantoglossum hircinum


Himantoglossum hircinum (orchis bouc) est facilement repérable en raison de sa grande taille (80 à 90cm de hauteur), et on l'identifie à coup sûr grâce au labelle démesuré des fleurs et leur "parfum" caractéristique et prononcé. Elle apprécie les talus ensoleillés, et

d'une manière générale les sols secs et calcaire

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Orchis mâle

Orchis mascula


Orchis mascula est fréquent au bord des routes, dans les prés et les sous-bois clairs. Ses fleurs varient du rose fuchsia au violet

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Argumentaire

« Notre territoire est riche d’orchidées sauvages bien souvent méconnues. Elles résident sur des pelouses sèches qui sont leur milieu de prédilection. Une réglementation précise encadre la préservation d’espèces végétales telles que les orchidées Une législation pour la protéger La protection des espèces végétales et animales, plus généralement celle des ressources naturelles des espèces et des paysages, repose sur la loi de la protection du 10 juillet 1976 .Le bilan de ces deux dernières décennies est incontestablement positif. Les difficultés d’application de Natura 2000 en France en sont une illustration. (Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelle qu’ils contiennent. L’objectif de ce réseau est la conservation de la biodiversité) La protection des espèces L’arrêté du 20 janvier 1982 modifié par l’arrêté du 31 juillet 1995 donne la liste des espèces végétales protégées par loi, dont la destruction, la coupe, l’ arrachage, la cueillette, le colportage, le commerce… sont interdits. Cette liste concerne des plantes spontanées à la fois rares et menacées. Selon l ‘article L.415-3 du code de l’environnement, les infractions à ces arrêtés constituent des délits passibles de peines relativement lourdes : elles peuvent atteindre 9000 euros d’amende et, en cas de récidive, 6 mois de prison. Il est important de garder à l’esprit une limite fondamentale de l’'application de la loi de 1976 : les plantes portées sur la liste nationale ou les différentes listes régionales sont protégées sur l’ensemble du territoire national. La protection des milieux La conservation des espèces vivantes dans la nature implique bien entendu le maintien de leurs conditions de vie et l’équilibre écologique de leurs biotopes. Quelles que soient les règles présidant à cette protection, celle – ci intéresse l’ensemble des espèces « sauvages » qui y vivent, animales comme végétales: les orchidées sont donc naturellement concernées. Un certain nombre d’espaces à valeur patrimoniale reconnue et d’étendue très variable, font d’ores et déjà en France, l’objet de dispositions réglementaires permettant leur préservation ». Source : richebourg62.com/artoiscomm/data/.../19.../1441_dossier_de_presse_orchidees.pdf

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Analyse

Si 23 types d’orchidées sont identifiables sur notre territoire, une première analyse en a concernée 6, et au final 3 font l’objet de recommandations (dont 2 à un degré moindre l’Orchis militaris, et la céphalanthère blanche, seront à surveiller), pour leur préservation, les autres se trouvant plus protégées, car poussant dans des zones arborées non soumises aux contraintes de fauchage et de tonte des accotements des voies de circulation.

La réflexion du groupe, s’est appuyée sur les connaissances théoriques et techniques de ses membres, aboutissant à la question suivante : « Les zones où poussent ces 3 espèces sont-elles localisées, répertoriées, identifiées sur les plans cadastraux, et quelles dispositions sont-elles prises pour préserver ces végétaux ? ».

L’an passé déjà d’une manière informelle les services techniques avertis de cette présence avaient déjà adapté les périodes de tonte en fonction des dates de floraison, sur quelques zones. Un consensus s’est rapidement dégagé pour dresser un inventaire, et constituer un dossier de documents informatiques à usage du service parcs et jardins, dans le but de pérenniser la démarche en fonction des recommandations et préconisations établies en commun entre le responsable de ce service et le groupe du CESEL.

Inventaire des lieux -L'accotement de Bois Martin à la route de Lorris. -Le placier après le PN du lieu-dit le Petit tertre. -L'accotement côté gauche en allant vers Nevoy, de la ferme du tranchoir au camp de Bois d'Amblay. -Le long du chemin des Alix (côté voie ferrée) et terre-plein à la jonction avec la déviation en direction de Montargis. -Château d’eau face à rue Lavoisier (proche Ets Ragot). -Zone comprise entre Ets CSI, ATI en allant vers dépôt AEG (rue Eiffel). -Après franchissement voie ferrée, le long du talus longeant le garage de la déviation. -Cour intérieure du dojo. -Intersection Chemin de Cuiry et rue D.Papin. -Après rond-point ouest (Cuiry) chemin de la saulaie en allant vers le Merisier. -Terrain face au stand de tir du Merisier, Chemin du Merisier et Chemin de Montfort.

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Actions et recommandations

- Constituer un dossier ( cartographie) à remettre au Service parcs et Jardins

- Appliquer un calendrier de tonte différencié pour les zones identifiées, aucune tonte entre le 10 avril au plus tard et jusqu’à fin juin (à l’exception toutefois de zones pouvant créer une difficulté sécuritaire pour la circulation).

- Assurer une coordination avec les organismes concernés pour l’entretien de lieux (Comcom, département, etc…)

- Informer largement sur le pourquoi de la démarche, certains pouvant s’émouvoir de constater que les grandes herbes ne sont pas fauchées en certains lieux (Cela peut passer par un article dans la presse).

- Mettre en place un affichage dédié sur les zones concernées, incitant également à la préservation de l’endroit.

Suggestions d’actions à mettre en place

- Organisation d’une réunion annuelle pour évaluer le résultat de la démarche et réactualiser l’inventaire des lieux.

- Concevoir et mettre à disposition du public (habitants, touristes) une information expliquant la politique de préservation de la biodiversité engagée par la municipalité.

- Organiser des visites de lieux avec les scolaires, pour transmettre ces bonnes pratiques aux générations futures.

Conclusions L’action simple et principale, étant de ne pas tondre entre début Avril et fin Juin sur les zones identifiées. Pour compléter cette démarche, la municipalité pourra développer une relation avec le Conservatoire du Patrimoine de la région Centre, 3 rue de la Lionne 45500 ORLEANS et prendre conseil, afin d’harmoniser ces bonnes pratiques environnementales. (tel. : 02 38 77 02 72 ; mail : [email protected] ), animateur local : Damien Deflandre (tel 02 38 59 97 13 (antenne du Loiret et Eure-et-Loire) Dans un cadre plus général, pour la municipalité, concernant la biodiversité, la démarche de préservation des orchidées sauvages, ne pourra que renforcer l’image positive d’intégration des concepts de développement durable, en complément aux actions engagées pour appliquer les dispositions légales du « zéro utilisation produit phytosanitaire » avec la réalisation de zones de désenherbement. Par une action simple nécessitant une approche différenciée et novatrice des services, sans impacts financiers notoires, en matière de tonte, la municipalité œuvrera à la préservation de ces végétaux remarquables.

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Gien le 19 mai 2017 Pour le groupe : Alain Lebigue Gien le 23 juin 2017 Martial Poncet, Rapporteur général

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Documents annexes

Cartographie de la localisation

des sites à orchidées sauvages à Gien