© benoit piquemal edito · solides et des particules dissoutes riches en nutriments. l’eau...

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Lettre du réseau - Septembre 2016 N°19 © Benoit Piquemal EDITO Philippe Richert président de l’ARF président de la région Grand Est De l’intérêt d’une stratégie française de la Bioéconomie sur la scène européenne… Sans aucun doute, la France doit se doter d’une stratégie nationale en écho à la stratégie développée par la Commission Européenne. Elle le doit à plu- sieurs titres : pour peser à court terme dans les débats à l’échelon européen et pour préparer l’après 2020 ; pour faire en sorte enfin que ce nouveau concept de bioéconomie soit un véritable levier pour assurer à long terme la transition de notre économie actuellement basée sur des ressources fossiles vers une économie durable, basée sur des ressources naturelles. … Au véritable enjeu de sa réussite, passant par une juste reconnaissance des compétences et du rôle de chacun Mais son poids et sa réussite ne proviendront que du fait que cette stratégie sera, au niveau franco-français, réellement construite collectivement, entre les acteurs de la recherche innovation d’une part et les pouvoirs publics à tous les niveaux d’autre part. Elle devra reconnaître et s’appuyer effec- tivement sur les compétences, les moyens et l’expertise développés par chacun. Les Instituts Techniques Agricoles (ITA) sont des acteurs de terrain, à l’interface entre la recherche la plus fondamentale et les pratiques des agriculteurs. Au regard de ce positionnement et des synergies intersecto- rielles déjà engagées, le réseau des ITA aura un rôle majeur à jouer, celui de continuer à soutenir les projets territoriaux, de fédérer les compétences, de capitaliser sur les innovations existantes. Les Régions quant à elles seront incontournables, au regard de leurs compétences renforcées dans tous les domaines (développement économique, emploi formation et apprentis- sage, recherche, développement et innovation), des outils (SRDEII*, SRAD- DET**) et des moyens nouveaux (fonds européens) dont elles disposent pour les exercer. ARF : Association des régions de France SRDEII * : Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’ internationalisation SRADDET ** : Schéma régional d’aménagement et de déveleppement durable et d’égalité des territoires Vers une stratégie nationale La Commission Européenne a adopté en 2012 une stratégie dédiée : « Innover pour une croissance durable : une bioéconomie pour l’Europe » ; un panel d’experts et un observatoire ont été mis en place. Un partenariat public-privé a été établi : Bio-Based Industry avec un apport de 1 milliard d’euros. La France est incitée à construire sa stratégie nationale en matière de bioéconomie, c’est-à-dire à formaliser une vision d’ensemble, rassem- bler les compétences pour permettre à des filières d’émerger, à s’enga- ger dans de futurs partenariats pour répondre aux nouveaux défis. Un groupe de travail interministériel (agriculture, économie, environnem- ent, recherche) a été mis en place pour définir un plan d’actions. Une action thématique transversale sur l’économie circulaire Pour sa part, l’agriculture recherche des leviers de compétitivité et a limité les impacts environnementaux au travers du développement de la bioéconomie. Quels sont les « gisements » de biomasse à mieux va- loriser ? Quels nouveaux débouchés envisager et construire, y compris dans des secteurs d’activités nouveaux ? Comment favoriser au niveau des territoires les synergies entre les filières, notamment les filières ani- males et végétales ? Quel va être l’impact des valorisations industrielles sur l’amont (évolutions génétiques, organisationnelles,...) et les relations amont-aval ? Comment réarticuler les filières animales et végétales ? Depuis plusieurs années déjà, les Instituts Techniques Agricoles ont en- gagé des travaux sur des thèmes de la bioéconomie et de l’économie cir- culaire. L’ACTA et l’Institut technique des filières avicole, cunicole et pis- cicole (ITAVI) en tant que coordinateurs, l’IFIP – Institut du porc, l’Institut de l’Élevage, l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), ASTREDHOR, l’Institut technique de l’horticulture, l’Association de recherche tech- nique betteravière (ARTB) participent à l’action thématique transversale « Économie circulaire » organisée en quatre axes : • l’approvisionnement en matières premières agricoles à l’échelle de l’ex- ploitation et du territoire, • la valorisation des coproduits agricoles et agro-industriels à l’échelle territoriale, © DR Dossier Bioéconomie : les travaux des ITA pour valoriser produits, coproduits et énergies au sein des filières et des territoires Les Instituts Techniques Agricoles (ITA) apportent leurs contributions à la stratégie nationale sur la bioéconomie déclinée dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, sur les filières et sur les territoires. Utilisé jusqu’à présent surtout dans les milieux scientifiques, le concept de bioéconomie se diffuse actuellement à l’en- semble des acteurs de terrain comme des responsables politiques. Il recouvre l’utilisation de la biomasse pour des usages alimentaires et non alimentaires. Il désigne d’une part, l’utilisation des biotechnologies pour remplacer certaines tech- nologies physiques ou chimiques (bioénergies, biomatériaux, etc.), d’autre part, la mise au point d’usages en cascade de la biomasse pour réduire la production de déchets dans le cadre de l’économie circulaire et décarboner notre société. Page 1 : Édito : Philippe Richert, président de l’ARF - président de la région Grand Est – Dossier : Bioéconomie : les tra- vaux des ITA pour valoriser produits, coproduits et énergies au sein des filières et des territoires. Page 2 : Dossier suite Rencontre avec Anne-Yvonne Le Dain, Députée de l’Hérault. Focus Europe : Pro- gramme de Recherche & Innova- tion européen Horizon 2020 : Les Instituts Techniques (ITA) sur une excellente dynamique ! Inter- view : Philippe Lecouvey, directeur général de l’ACTA. Page 3 : La politique régionale ACTA : l’ACTA se dote d’une organisation en ré- gions. Interview : Alexandre Quil- let, président régional ACTA Nor- mandie et président de l’ITB. – Brèves régionales : Coatis, la plate-forme de partage d’informations pour les par- tenaires des Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) dans les DOM ; Visite de la ferme 112 le 29 mars 2016 ; Colloque ELIIT (Ecologie Innovation Instituts Techniques) du 3 décembre 2015. Page 4 : Agenda – Événements – Actualité des instituts. Directeur de la publication : Philippe Lecouvey Rédactrice en chef : Marie-Christine Sela-Paternelle Comité de rédaction : Aude Coulombel - Cécilia Derrien Anne-Christine Duval - Hèlène Dorchies Valérie Fleury - Bruno Gaudin Christine Gigandon - Mathieu la Fay Claude Montariol - Anne-Marie Paulais Lucie Viou Mise en page : IFIP-institut du porc Conception : Com’Publics ISSN 1964 - 4574 © DR

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Page 1: © Benoit Piquemal EDITO · solides et des particules dissoutes riches en nutriments. L’eau chargée est épurée par phytoépuration grâce à des plantes maraîchères et peut

Lettre du réseau - Septembre 2016 N°19

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Sommaire

EDITOPhilippe Richertprésident de l’ARF président de la région Grand Est

De l’intérêt d’une stratégie française de la Bioéconomie sur la scène européenne…Sans aucun doute, la France doit se doter d’une stratégie nationale en écho à la stratégie développée par la Commission Européenne. Elle le doit à plu-sieurs titres : pour peser à court terme dans les débats à l’échelon européen et pour préparer l’après 2020 ; pour faire en sorte enfin que ce nouveau concept de bioéconomie soit un véritable levier pour assurer à long terme la transition de notre économie actuellement basée sur des ressources fossiles vers une économie durable, basée sur des ressources naturelles.

… Au véritable enjeu de sa réussite, passant par une juste reconnaissance des compétences et du rôle de chacunMais son poids et sa réussite ne proviendront que du fait que cette stratégie sera, au niveau franco-français, réellement construite collectivement, entre les acteurs de la recherche innovation d’une part et les pouvoirs publics à tous les niveaux d’autre part. Elle devra reconnaître et s’appuyer effec-tivement sur les compétences, les moyens et l’expertise développés par chacun. Les Instituts Techniques Agricoles (ITA) sont des acteurs de terrain, à l’interface entre la recherche la plus fondamentale et les pratiques des agriculteurs. Au regard de ce positionnement et des synergies intersecto-rielles déjà engagées, le réseau des ITA aura un rôle majeur à jouer, celui de continuer à soutenir les projets territoriaux, de fédérer les compétences, de capitaliser sur les innovations existantes. Les Régions quant à elles seront incontournables, au regard de leurs compétences renforcées dans tous les domaines (développement économique, emploi formation et apprentis-sage, recherche, développement et innovation), des outils (SRDEII*, SRAD-DET**) et des moyens nouveaux (fonds européens) dont elles disposent pour les exercer.

ARF : Association des régions de FranceSRDEII * : Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’ internationalisationSRADDET ** : Schéma régional d’aménagement et de déveleppement durable et d’égalité des territoires

Vers une stratégie nationale La Commission Européenne a adopté en 2012 une stratégie dédiée : « Innover pour une croissance durable : une bioéconomie pour l’Europe » ; un panel d’experts et un observatoire ont été mis en place. Un partenariat public-privé a été établi : Bio-Based Industry avec un apport de 1 milliard d’euros. La France est incitée à construire sa stratégie nationale en matière de bioéconomie, c’est-à-dire à formaliser une vision d’ensemble, rassem-bler les compétences pour permettre à des filières d’émerger, à s’enga-

ger dans de futurs partenariats pour répondre aux nouveaux défis.Un groupe de travail interministériel (agriculture, économie, environnem-ent, recherche) a été mis en place pour définir un plan d’actions.

Une action thématique transversale sur l’économie circulaire

Pour sa part, l’agriculture recherche des leviers de compétitivité et a limité les impacts environnementaux au travers du développement de la bioéconomie. Quels sont les « gisements » de biomasse à mieux va-loriser ? Quels nouveaux débouchés envisager et construire, y compris dans des secteurs d’activités nouveaux ? Comment favoriser au niveau des territoires les synergies entre les filières, notamment les filières ani-males et végétales ? Quel va être l’impact des valorisations industrielles sur l’amont (évolutions génétiques, organisationnelles,...) et les relations amont-aval ? Comment réarticuler les filières animales et végétales ?Depuis plusieurs années déjà, les Instituts Techniques Agricoles ont en-gagé des travaux sur des thèmes de la bioéconomie et de l’économie cir-culaire. L’ACTA et l’Institut technique des filières avicole, cunicole et pis-cicole (ITAVI) en tant que coordinateurs, l’IFIP – Institut du porc, l’Institut de l’Élevage, l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), ASTREDHOR, l’Institut technique de l’horticulture, l’Association de recherche tech-nique betteravière (ARTB) participent à l’action thématique transversale « Économie circulaire » organisée en quatre axes :• l’approvisionnement en matières premières agricoles à l’échelle de l’ex-

ploitation et du territoire,• la valorisation des coproduits agricoles et agro-industriels à l’échelle

territoriale,

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DossierBioéconomie : les travaux des ITA pour valoriser produits, coproduits et énergies au sein des filières et des territoires

Les Instituts Techniques Agricoles (ITA) apportent leurs contributions à la stratégie nationale sur la bioéconomie déclinée dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, sur les filières et sur les territoires.Utilisé jusqu’à présent surtout dans les milieux scientifiques, le concept de bioéconomie se diffuse actuellement à l’en-semble des acteurs de terrain comme des responsables politiques. Il recouvre l’utilisation de la biomasse pour des usages alimentaires et non alimentaires. Il désigne d’une part, l’utilisation des biotechnologies pour remplacer certaines tech-nologies physiques ou chimiques (bioénergies, biomatériaux, etc.), d’autre part, la mise au point d’usages en cascade de la biomasse pour réduire la production de déchets dans le cadre de l’économie circulaire et décarboner notre société.

Page 1 :Édito : Philippe Richert, président de l’ARF - président de la région Grand Est – Dossier : Bioéconomie : les tra-vaux des ITA pour valoriser produits, coproduits et énergies au sein des filières et des territoires.

Page 2 :

Dossier suite – Rencontre avec Anne-Yvonne Le Dain, Députée de l’Hérault. – Focus Europe : Pro-gramme de Recherche & Innova-tion européen Horizon 2020 : Les Instituts Techniques (ITA) sur une excellente dynamique ! – Inter-view : Philippe Lecouvey, directeur général de l’ACTA.

Page 3 :La politique régionale ACTA : l’ACTA se dote d’une organisation en ré-gions. – Interview : Alexandre Quil-let, président régional ACTA Nor-mandie et président de l’ITB. – Brèves régionales : Coatis, la plate-forme de partage d’informations pour les par-tenaires des Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) dans les DOM ; Visite de la ferme 112 le 29 mars 2016 ; Colloque ELIIT (Ecologie Innovation Instituts Techniques) du 3 décembre 2015.

Page 4 :Agenda – Événements – Actualité des instituts.

Directeur de la publication :Philippe Lecouvey

Rédactrice en chef :Marie-Christine Sela-Paternelle

Comité de rédaction :Aude Coulombel - Cécilia Derrien

Anne-Christine Duval - Hèlène Dorchies Valérie Fleury - Bruno Gaudin

Christine Gigandon - Mathieu la Fay Claude Montariol - Anne-Marie Paulais

Lucie Viou

Mise en page : IFIP-institut du porc Conception : Com’Publics

ISSN 1964 - 4574

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Page 2: © Benoit Piquemal EDITO · solides et des particules dissoutes riches en nutriments. L’eau chargée est épurée par phytoépuration grâce à des plantes maraîchères et peut

FOCUS EUROPE

Programme de Recherche & Innovation européen Horizon 2020 : Les Instituts Techniques (ITA) sur une excellente dynamique ! Depuis le lancement en 2014 du programme européen pour la recherche et l’innovation Horizon 2020, le réseau des ITA s’est fortement mobilisé afin de répondre effica-cement et dans la durée aux appels à projets européens.Le programme Horizon 2020 se caractérise par la réa-lisation d’actions de « recherche pour l’innovation et l’impact », à la différence d’actions de « recherche pour la connaissance » qui caractérisaient le programme de la période de programmation précédente (2007-2013 / 7e PCRDT). Les ITA ont désormais toute légitimité pour participer mais aussi piloter des projets et réseaux de recherche et innovation d’envergure.Le réseau des ITA récolte d’ores et déjà les fruits de cet investissement puisqu’il participe à pas moins de 20 pro-jets en deux ans et demi d’activités, dans un contexte européen ultra-compétitif et sur des sujets d’intérêts majeurs pour la compétitivité et la durabilité des filières agricoles. Les « Réseaux thématiques » financés par Horizon 2020 et issus des dynamiques du Partenariat Européen de l’Innovation « agriculture productive et durable » (PEI-AGRI) réussissent particulièrement aux ITA puisqu’ils participent à 11 des 18 réseaux européens financés depuis 2014, dont 2 coordinations.La commission «Europe » ACTA-ACTIA contribue à ce tra-vail de concertation inter et intra-réseau en s’appuyant sur une stratégie commune, base d’actions de lobbying à Bruxelles. Cet effort collectif découlant de la stratégie Europe 2014-2020 de l’ACTA, permet de peser dans les discussions et de réaliser des progrès constants au regard des enveloppes budgétaires en augmentation d’ici à la fin du programme en 2020.

[email protected] http://www.acta.asso.fr/recherche-developpement/par-tenariats-europeens.html

• la valorisation de différentes sources d’énergie à l’échelle de l’exploitation et du territoire,

• le développement de méthodes communes pour mettre en œuvre l’économie circulaire aux secteurs agricole et agroa-limentaire.

Les Instituts Techniques Agricoles s’intéressent aux analyses de cycle de vie des produits agricoles, à la valorisation de coproduits en alimentation animale ou à la valeur agrono-mique des effluents d’élevage, à la méthanisation. L’action thématique transversale permet en combinant les approches des ITA, de favoriser des projets de territoire, de fédérer les compétences et de capitaliser les innovations existantes pour monter des projets nationaux ou européens. Pour leur part, les filières cherchent à améliorer leur compéti-tivité en mettant en évidence les plus-values sur le territoire, en optimisant les consommations de ressources naturelles et en diminuant l’impact de l’activité économique sur l’environ-nement. La mise en synergie de la production-transforma-tion- commercialisation passe aussi par la création de syner-gies entre filières (végétales, animales).

L’ACTA et les ITA partenaires d’ECOCIRAA

L’Institut des corps gras (ITERG) porte le projet ÉCOCIRAA comme ÉCOnomie Circulaire en Agriculture et Agroalimen-taire, lauréat de l’appel à projets 2015 de mobilisation col-lective pour le développement rural (MCDR). Il a pour parte-naires : l’ITAVI, l’ACTA, l’IFV, Terres Inovia, l’Institut technique des producteurs d’oléagineux, de protéagineux et de leurs filières, le Centre technique de la conservation des produits agricoles, le Centre régional d’innovation et de transfert de

technologie (CRITT) agroalimentaire de Poitou-Charentes, l’École nationale supérieure de chimie et de physique de Bor-deaux et l’Union nationale des groupements de distillateurs d’alcool mais aussi le Pôle de compétitivité agricole et agroin-dustriel Agri Sud-Ouest Innovation, l’APESA (centre techno-logique en environnement et maîtrise des risques privé), et Aquitaine Croissance Verte. Son objectif est d’engager les acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans l’écono-mie circulaire. Les travaux se déroulent dans la grande région Nouvelle Aquitaine et une partie de l’Occitanie – Pyrénées – Méditerranée. Il concerne trois filières : les oléagineux (graines et huiles), les volailles et notamment les palmipèdes gras, le vin et l’alcool. Il a été construit pour rendre utilisable les mé-thodes développées dans d’autres régions.

ITAVI et ASTREDHOR partenaires d’APIVA

Le programme APIVA, Aquaponie, Innovation Variétale et Aquaculture (2013/2017), est porté par l’ITAVI l’institut tech-nique qui traite de toutes les formes d’aquaculture en par-tenariat avec ASTREDHOR Rhône-Alpes-Auvergne (Ratho) et la station expérimentale PEIMA des Monts d’Arrée, l’Inra, le CIRAD, le ministère de l’Agriculture et l’Eplefpa de la Lozère (lycée de la Canourgue). En aquaponie, les poissons sont nourris avec un aliment source de protéines et de lipides, de vitamines et de minéraux. Ils produisent des déjections solides et des particules dissoutes riches en nutriments. L’eau chargée est épurée par phytoépuration grâce à des plantes maraîchères et peut être réinjectée dans la zone d’élevage des poissons après oxygénation, dégazage et apport compen-satoire d’eau. Elle est recyclée à 90 %.Toutes les espèces de poissons peuvent en théorie être utilisées. Les végétaux les plus cultivés en aquaponie sont le basilic, la salade, la tomate, les herbes aromatiques, le cresson … Cette technique est no-tamment adaptée à l’agriculture urbaine, aux circuits courts, pour optimiser l’espace.

Aller plus loin : une nécessité !La bioéconomie amène à construire des projets intersecto-riels et interdisciplinaires et à mieux analyser les interactions entre filières et territoires. En co-construisant des projets ambitieux avec de nouveaux partenaires, les Instituts Tech-niques Agricoles ont un rôle à jouer dans l’articulation entre l’expertise scientifique et l’implication des acteurs de ter-rain. Enfin, si la bioéconomie génère des espoirs face à des enjeux tels que nourrir 9,7 Md d’habitants en 2050, limiter le changement climatique, préserver l’environnement, faire face à la raréfaction des matières premières d’origine fossile, elle nécessite aussi d’être vigilant sur l’accroissement des sol-licitations vis-à-vis de la biomasse et sur les conflits d’usage possibles entre ressources.

Rencontre avec Anne-Yvonne Le Dain

Interview

Comment comprenez et identifiez-vous les opportunités qu’offre la bioéconomie pour le déploiement de la Recherche & Innovation en agriculture ?

La France est un grand pays agricole qui s’est laissé déborder par des discours « anti » depuis 30 ans. A la différence notamment de l’Allemagne et l’Europe de l’Est qui depuis des années investissent massivement. Il ne faut pas que l’agriculture française soit reléguée et notre recherche-innovation doit servir cette ambi-tion. La bioéconomie est un changement d’époque, de monde. La situation globale n’est pas simple : d’un côté l’agriculture se développe dans les circuits courts, et de l’autre, des nouvelles méthodes de production hors sol sont en essor en pleine ville. Le champ des possibles est vaste. Le défi pour la recherche, c’est que le technique et le politique se rencontrent, et les médias, trop souvent sous l’influence de l’air du temps, le leur permettent.

Car la recherche doit anticiper les évolutions et non pas les suivre. Les scientifiques doivent être devant l’action et dessiner l’avenir. C’est ensuite à la société, dans sa sagesse, de décider ou pas d’appliquer. La grande ques-tion pour la bioéconomie sera de résister aux différentes pressions, de laisser les chercheurs travailler pour toutes les gammes de production, sans leur imposer d’interdits ni d’injonctions.La bioéconomie est une réalité qui va obliger la société en tant que société à adopter des attitudes responsables et raisonnables, c’est à dire raisonnées et pensées. C’est ce dont a besoin la recherche-innovation pour servir les agricultures et les territoires.

Quels bénéfices peuvent en tirer les producteurs et éleveurs ?

La bioéconomie doit servir la logique de puissance de l’agriculture française, en créant des innovations qui portent des secteurs tout en s’adaptant aux réalités locales.

La dimension Europe et Régions est un des principaux axes de développement de l’ACTA et des ITA pour la période de programmation 2014-2020. La complémentarité et les syner-gies entre ces échelles et leurs acteurs sont pour l’ACTA une des clés du succès. La mobilisation des hommes et des ITA, au croisement des filières et des territoires, en partenariat avec les acteurs des écosystèmes de RDI (Recherche Développement Innovation), permettront de relever le défi de l’innovation. Ainsi l’ACTA et les ITA s’impliquent toujours plus fortement pour amener l’Europe dans les territoires et accompagner les acteurs régionaux dans leurs démarches européennes. C’est le sens de la création du réseau des ITA en régions ouvrant la voie à de nombreux partenariats notamment avec les Chambres d’agriculture, les centres et instituts de recherche, les pôles de compétitivité et les entreprises et sur des thématiques trans-versales comme l’agro-écologie, le digital etc.

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Dossier suite...Bioéconomie : les travaux des ITA pour valoriser produits, coproduits et énergies au sein des filières et des territoires.

Philippe Lecouveydirecteur général de l’ACTA

Anne-Yvonne Le Dain députée de l’Hérault, vice-présidente de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Les co-présidents du Groupe AKIS du SCAR, le Commissaire Européen à l’Agri-culture Phil Hogan et le vice-Ministre Néerlandais de l’Agriculture M.Hoogeveen ;

L’ACTA, via son responsable du Pôle Europe et Régions (Adrien Guichaoua 2ème à gauche) a été nommée le 27 janvier 2016 co-présidente du groupe de travail stratégique européen AKIS (Agriculture Knowledge and Innovation Systems - Les systèmes de connaissance et d’innovation en agriculture) dans le cadre du SCAR

(Standing Committee for Agricultural Research).

La bioéconomie, c’est un énorme potentiel

• au niveau européen : 22 millions d’emplois – 9% de la main-d’œuvre 2000 milliards de CA ;

• au niveau français : autour de 2 millions d’em-plois : 50% agricole – 30% agroalimentaire – 10% forêt - bois, près de 80% du territoire ;

• 13,4 Mtep/an de bioénergies, (dont les 2/3 issues de bois), soit 5% du bouquet énergé-tique national – 50% des énergies renouve-lables ;

• entre 5 et 10% des matières premières de la chimie et des marchés des matériaux ;

• 100% de l’alimentation.Source : MAAF 2016

Page 3: © Benoit Piquemal EDITO · solides et des particules dissoutes riches en nutriments. L’eau chargée est épurée par phytoépuration grâce à des plantes maraîchères et peut

L’ACTA se dote d’une organisation en régions

Pour affirmer leur présence dans les treize régions françaises, l’ACTA et le réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) se dotent d’une organisation régionale. Une porte ouverte à la collaboration avec les autres partenaires de la recherche et du développement et notamment les Chambres d’agriculture pour améliorer leur efficacité transversale et leur visibilité à l’échelle régionale et européenne.

La réorganisation territoriale autour de 13 régions en charge de la gestion des Fonds européens structurels et d’investissement (FESI) et la déclinaison des politiques communautaires d’inno-vation sur la période 2014-2020, offrent des opportunités pour créer de la valeur dans les territoires. La politique de recherche et d’innovation (R&I) européenne (Horizon 2020) est désormais orientée vers des projets conçus avec les acteurs de terrain. Les régions françaises soutiendront des projets qui répondent à leurs objectifs stratégiques énoncés dans leurs documents de programmation. Dans ce nouveau contexte, l’ACTA a voulu se doter d’une organisation régionale et d’une représentation politique et opérationnelle, pour que le réseau des ITA puisse proposer une offre de services et d’expertise adaptées, influer sur les orientations des politiques régionales en agriculture, anti-ciper les sujets et thèmes d’actions, assurer des actions de veille et enfin puisse accéder aux financements de R&I dans les régions.

Une organisation souple en régions

L’ACTA a choisi de mettre en place un système « souple ». Un président, représentant professionnel désigné par le président de l’ACTA sur proposition du bureau représente l’ACTA en ré-

gion. Il est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et des partenaires de la recherche appliquée. Un animateur, di-recteur ou cadre de référence d’un insti-tut de «filière» travaille en binôme avec le représentant professionnel, il assure la représentation du réseau auprès des instances régionales et des différents partenaires. Il contribue à la construc-tion de l’offre régionale inter-instituts de recherche appliquée agricole et à la promotion du réseau des ITA. Cette organisation doit permettre aux ITA d’avoir différents niveaux d’interlocu-teurs en régions auprès des décideurs politiques et des grands partenaires : Conseils Régionaux, Chambres d’agri-culture, coopératives, pôles de compé-titivité et autres acteurs économiques, recherche et enseignement supérieur, DRAFF, médias, autres lobbys significa-tifs. Cette organisation collective du ré-seau ACTA doit aussi permettre à chaque Institut de défendre de façon indé pendante les points de vue propres à sa filière. Sous l’impulsion de son directeur général, l’ACTA anime le réseau des cor-

respondants régionaux, recueille les informations régionales, réalise des actions de veille. Le pôle Europe & Régions dif-fuse des informations stratégiques (appels à projets – résul-tats – évènements – autres…) via un bulletin d’information « Europe et Régions » et une newsletter Europe & Régions. En septembre 2016 des formations sur le FEDER et le FEADER seront organisées.

Une task force avec les Chambres d’agriculture

Le Pôle Europe & Régions de l’ACTA est l’organe de coopéra-tion avec l’APCA, sur toutes les questions Europe & Régions via l’UMS APIE. L’objectif est de créer une « Task Force Régions » qui peut irriguer les collectifs régionaux sur des approches transversales : agro-écologie – digital – etc.

Au premier semestre 2016, 11 réunions régionales ont été or-ganisées. D’ores et déjà, de nombreuses actions sont engagées avec les Chambres d’agriculture régionales et notamment sur Écophyto, les Bulletins de Santé du Végétal (BSV), la formation professionnelle. Au-delà de la bonne entente nécessaire avec les Chambres d’agriculture qui bénéficient d’une légitimité auprès des Conseils Régionaux pour les questions agricoles, les ITA doivent améliorer leur visibilité et réaliser des offres de ser-vices avec d’autres partenaires comme les coopératives, l’ensei-gnement supérieur, la recherche (notamment pour des liens et opportunités sur le FEDER), les pôles de compétitivité et les entreprises. Les ITA sont garants de la compétitivité des filières, capables d’apporter de la valeur ajoutée au niveau de l’aval et de l’emploi dans les territoires.

Pourquoi un réseau régional à l’ACTA ?

Agriculteur en Normandie, président de l’Institut technique de la betterave (ITB),

j’ai accepté récemment dans le cadre du nouveau réseau régio-nal de l’ACTA, d’assurer la présidence de la région normande. En décembre 2015, le contexte a changé : les 13 nouvelles ré-gions françaises sont devenues des centres de décisions incon-tournables pour le développement, la recherche et l’innovation (RDI) en agriculture, c’est à dire le cœur de métier de chaque Institut Technique Agricole (ITA). Il nous a semblé nécessaire de construire un réseau régional avec une organisation légère, ba-sée sur un binôme responsable professionnel et collaborateur par région, coordonné par un comité de pilotage central via la Commission des directeurs d’ITA pour apporter de la cohérence inter-régions, et tout cela sans pertes de temps pour tous nos collaborateurs, déjà bien occupés.

Ce réseau a déjà commencé à fonctionner, quelles sont ses caractéristiques ?

Nous avons appris à nous connaitre. Au sein des ITA, nous avons 180 sites, 11 régions possèdent entre 10 et 20 sites, l’Occitanie 24, et l’Ile de France en compte 26. L’objectif est désormais de nous rendre visibles auprès de tous nos futurs partenaires. Nous sommes 16 ITA, tous présents en Ile de France, dont l’ACTA

qui est notre tête de réseau. En revanche, dans chacune des 12 autres régions, seulement cinq à neuf instituts sont repré-sentés, d’où l’intérêt d’une bonne coordination entre Instituts. Les 1 800 collaborateurs des 16 ITA se répartissent sur toute la France métropolitaine, ainsi que dans les DOM avec près de 60 personnes. L’Ile de France est toujours en tête avec près de 600 salariés et les trois régions les plus représentées ensuite sont dans l’ordre : l’Occitanie, la nouvelle Aquitaine et la Bretagne.

Une fois la mise en place terminée, quels sont nos objectifs à court terme ?

Le Conseil d’administration de l’ACTA poursuit sa mission de coordination des 15 ITA qualifiés, au niveau de chaque région. Être visible et lisible à terme, voilà l’objectif immédiat du réseau ACTA régional pour devenir un interlocuteur connu et reconnu, en collaboration avec l’Inra, l’APCA, ou bien encore l’Ensei-gnement et la Recherche. Un autre objectif est de favoriser la synergie entre nos Instituts techniques en leur proposant de progresser ensemble au niveau de la région. L’objectif est aussi à moyen terme de montrer, au-delà de nos préoccupations de filières, notre capacité à traiter des thèmes transversaux comme le numérique ou l’agro-écologie. Enfin, l’un des objectifs prin-cipaux sera atteint si nous arrivons à un modèle de travail en commun avec des partenaires ; en effet, il sera plus facile de-main d’être retenus ensemble pour un projet européen si nous le portons à plusieurs. De même, nos Conseils Régionaux ap-plaudiront, j’en suis sûr, si les acteurs agricoles présentent une demande unifiée sur un projet innovant. Nul doute enfin que les agriculteurs apprécieront notre souci d’éviter les doublons de temps et d’argent dans la recherche et l’innovation.

InterviewAlexandre QuilletPrésident régional ACTA Normandie et président de l’ITB

© IT

BLa politique régionale ACTA

Brèves régionalesDOM…

Coatis, la plate-forme de partage d’informations pour les partenaires des Réseaux d’Innovation et de Transfert Agricole (RITA) dans les DOMCoatis a été inaugurée au printemps. Ce site acces-sible à tous met à disposition des ressources néces-saires au fonctionnement des RITA.• Une bibliothèque axée sur les innovations tech-

niques transférables,• Un répertoire des projets des RITA,• Une médiathèque en lien avec les projets des

RITA,• Un agenda, un annuaire, des actualités,• Des espaces collaboratifs,• Le tout classé par territoire.Inscrivez-vous ! http://coatis.rita-dom.fr

Grand Est …

Visite de la ferme 112 le 29 mars 2016

Nouvelle Aquitaine …

Colloque ELIIT (Ecologie Innovation Instituts Techniques) du 3 décembre 2015Le colloque ELIIT (ECOLOGIE INNOVATION INSTI-TUTS TECHNIQUES) du 3 Décembre 2015, organisé par le Ctifl (Centre technique des fruits et légumes), a présenté quelques innovations des ITA sur le thème de l’agriculture durable, l’agriculture de précision, la réduction des intrants dans le cadre du programme ECOPHYTO - Voir le film : ECOPHYTO en aquitaine, Les Instituts Techniques au cour de l’innovation https://youtu.be/VhPgMF2N6hECe colloque a bénéficié du soutien de l’ACTA, les Instituts Techniques Agricoles et de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Aquitaine.

APCA : Assemblée permanente des Chambres d’agricultureUMS APIE : Unité mixte de service « appui aux projets innovants en Europe »

FEDER : Fonds européen de développement économique régionalFEADER : Fonds européen agricole pour le développement rural

Alexandre QuilletPrésident régionalJérôme PavieDélégué régional

Jacques LemaîtrePrésident de l’ACTA et président régionalPhilippe LecouveyDirecteur Général de l’ACTA et délégué régional

Jean-Michel ChoquetPrésident régionalAndré le GallDélégué régional

Jacques LemaîtrePrésident régionalJacques OrsiniDélégué régional

Bernard de VerneuilPrésident régionalAfsaneh LellahiDéléguée régionale

Christophe TerrainPrésident régionalJean-Marc JourdainDélégué régional

Bernard NadalPrésident régionalChristophe VogrincicDélégué régional

Didier LombartPrésident régional

Emmanuel BéguinDélégué régional

Jean-Michel SchaefferPrésident régionalHubert Hebinger

Délégué régional

Martial MarguetPrésident régional

Nathalie BigonneauDéléguée régionale

Anne-Clair VialPrésident régional

Bertrant ChateletDélégué régional

Gérard RochePrésident régional

Laurent RoncoDélégué régional

Jean-Yves FoignetPrésident régional

Jean-Pierre Van RuyskenveldeDélégué régional

Nouvelle Aquitaine

Auvergne -Rhône-Alpes

Pays dela Loire

Bretagne

Centre-Val de Loire Bourgogne-

Franche-Comté

Grand EstIDF

Hauts-de-France

Normandie

Occitanie -Pyrénées-Méditerranée

PACA

Corse

Les fiches ACTA régionales et les implantations des ITA sont à retrouver sur www.acta.asso.fr

Visite de la ferme 112, le 29 mars 2016Philippe Lecouvey, directeur général, Philippe Vissac, directeur

adjoint en charge des questions scientifiques, techniques et d’inno-vations ont visité aux côtés de Thierry Stadler, président du pôle

IAR la ferme 112 à côté de Reims. Ce site géré par l’association «Agro-ressource et bio-économie

demain» est une plateforme d’open innovation spécialisée dans l’approche «système» construite par et pour les agriculteurs.

Plan

Page 4: © Benoit Piquemal EDITO · solides et des particules dissoutes riches en nutriments. L’eau chargée est épurée par phytoépuration grâce à des plantes maraîchères et peut

Filières végétales

L’iteipmai contribue au développement des actifs végétauxInitialement cantonnés à la santé humaine ou animale, les actifs végé-taux présentent désormais de forts potentiels de développement, dans la cosmétique, l’industrie agroali-mentaire, les compléments alimen-taires, l’alimentation animale, la protection des cultures, les pro-duits d’hygiène ou d’entretien de la maison. L’iteipmai contribue à ce développement en mettant à disposition de ses partenaires les connaissances bibliographiques internationales, en coordonnant de nouveaux programmes de recherche, en mettant en œuvre les pro-grammes de production et de caractérisation des actifs végétaux.www.iteipmai.fr

ASTREDHOR publie un guide de bonnes pratiques contre les maladies à dépérissement du buis.

ASTREDHOR, l’Institut technique de l’horti-culture, présente son guide de «Bonnes pratiques contre la cylin-drocladiose et les autres maladies à dépérissement du buis». Il est réalisé dans le cadre du programme SaveBuxus® (2014-2017) qui vise à mettre au point des solutions de biocontrôle contre la pyrale et le dépérissement du buis en partenariat avec l’Inra et la société Koppert. Ce guide s’adresse en priorité aux gestionnaires d’espaces plantés et aux professionnels de la production. En libre accès sur www.astredhor.fr

Sébastien Windsor, nouveau président de Terres InoviaTerres Inovia, l’institut technique des pro-ducteurs d’oléagineux, de protéagineux, de chanvre et de leurs filières, a élu son nou-veau président Sébastien Windsor, diplômé de l’École des Mines de Nancy et agriculteur. Vice-président de la Fédération française des producteurs d’oléa-gineux et de protéagineux (FOP) depuis 2016, il est aussi président de la commission développement, recherche et appui à l’entreprise de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture (APCA) et président de l’Institut régional de la qualité agroalimentaire de Normandie (IRQUA).

Parution d’une étude sur le marché de la framboise Cette étude publiée par le Ctifl dresse un état des lieux du marché de la framboise et résume les principales tendances des per-

ceptions de la distribution sur ce marché. Elle est téléchargeable sur www.ctifl.fr, nos publications, rubrique distribution, marché et consommation

Filières animales

5èmes conférences «Marchés mondiaux du lait et de la viande bovine» La 5ème édition des Conférences sur ces marchés mondiaux, organisée par l’Institut de l’Élevage, les 8 et 9 juin, à Paris, a analysé les aléas des marchés des produits laitiers et de la viande bovine dans les diffé-rentes parties du monde et leurs perspectives. Avec environ 150 partici-pants, le public est toujours plus nombreux et diversifié : entreprises de l’amont et de l’aval, professionnels de l’élevage, universitaires, presse... www.idele.fr, voir aussi photo ci-contre

130 participants à la journée débat sur l’attractivité des métiers de l’élevageLe 17 mai 2016, l’Institut de l’élevage a consacré une journée aux en-jeux de l’attractivité des métiers d’élevage. Des éleveurs ont témoi-gné de leur passion et de leur qualité de vie montrant par là qu’une communication positive autour des métiers de l’élevage est essen-tielle pour susciter des vocations et valoriser l’image des éleveurs et des salariés de ces filières. www.idele.fr

www.baroporc.fr, le nouveau service de cotations en ligne de l’IFIP-Institut du porcBaroporc permet de suivre les marchés du porc, de l’aliment, des porcelets, des pièces et au détail… en régions et France, dans l’UE et les principaux pays producteurs de porc… Il s’adresse à tout opérateur intéressé par l’évolution des prix aux différents maillons de la filière porcine française et chez ses compétiteurs (Allemagne, Espagne…). Il est mis à jour en «temps réel». Compatible smartphone et tablette, consultable sur ordina-teur via le web, on y accède à tout moment et en tout lieu.Contact : [email protected]

ACTA et actions transversales

Lancement du réseau biocontrôle

La deuxième version du plan Écophyto, la mission agriculture inno-vation 2025 et la mise en place d’un consortium public privé ont mis le biocontrôle sur le devant de la scène. C’est aussi un sujet de re-cherche et d’innovation. Le 14 juin 2016, l’ACTA a lancé un réseau biocontrôle qui rassemble l’ensemble des ITA des filières végétales pour une coordination des activités, un échange d’informations et la définition d’actions communes de veille, d’expertise, de transfert, de dépôt de projets notamment européens … L’un de ses objectifs sera de faire connaître l’activité des ITA en matière de biocontrôle auprès des instances publiques et privées.

L’ACTA fête 60 ans d’innovations collaboratives

C’est dans un espace d’inno-vation ouverte, au Village by CA que l’ACTA – Les Ins-tituts Techniques Agricoles a tenu son assemblée géné-rale sur le thème des tech-nologies innovantes et du numérique. Pour Jacques Le-maitre, président de l’ACTA, « Face aux enjeux de compé-titivité internationale et aux demandes de la société, il est important que les instituts Techniques Agricoles (ITA) innovent ensemble et en réseau ». L’un des enjeux des ITA est aussi leur présence en régions d’où le réseau récemment mis en place pour améliorer la représentation des ITA auprès des conseils régionaux et renforcer les partenariats avec les acteurs de la recherche déve-loppement et innovation (RDI) en régions.Voir page 3 et www.acta.asso.fr rubrique actualités - communiqués de presse

Ouverture de la plateforme API-AGRO : les ITA dans l’open-innovation numérique

L’ACTA a présenté en début d’année la plateforme API-AGRO qui expose des jeux de données dont une grande partie des Instituts Techniques Agricoles (ITA). L’accessibilité des données pour tous ou « l’Open data » favorise l’innovation et la production de nou-veaux services. Aujourd’hui, les référentiels accessibles sont la base des sols type d’ARVALIS-Institut du végétal, les codes officiels des races des ruminants de l’Institut de l’Élevage, les indices de coût de matières premières des aliments pour volailles de l’ITAVI, les infor-mations des stations météorologiques du Ctifl ou encore la base sur les produits phytosanitaires de l’ACTA. La plateforme est basée sur une solution d’OpenDataSoft, start-up française retenue lors de l’appel d’offre.www.api-agro.fr

Nouvelle dynamique éditoriale de l’ACTA Les Instituts Techniques Agricoles

La dynamique éditoriale de l’ACTA sera marquée en cette fin d’année par la nou-velle parution de deux ouvrages de réfé-rence en protection des cultures : « Le Guide pratique de défense des cultures » et « Les Auxiliaires des cultures, la création de la collection « L’Index ACTA » qui regroupera l’Index Phytosanitaire ACTA format papier, mais aussi une déclinaison numérique. www.acta-publications.com, Contact : [email protected]

Agenda ACTUALITÉ du réseaudes instituts

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Martial Marguet, président et Philippe Chotteau de l’Institut de l’Elevage lors de l’introduction et de la rétrospective des faits majeurs de 2015 des 5èmes Conférences Marchés mondiaux du

lait et de la viande bovine le 9 juin à Paris.

Inauguration de PotatoEurope le 14 septembre2016 en présence de Franck Wiaceck, directeur des actions régionales ARVALIS et

des élus Maryse Fagot, conseillère régionale, Nicolas Fricoteaux, président du conseil départemental de l’Aisne,

Pascale Gruny, sénateur de l’Aisne, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la région Hauts-de-France en charge de

l’agriculture et Julien Dive, député de l’Aisne.

Au Space 2016, Jacques Lemaitre, Président de l’IFIP animait la Matinale du jeudi 15 septembre dédiée à la croissance de la

filière porcine espagnole, à ses côtés, Eduard Cau Barrufet de la Fédération des Coopératives Agricoles de Catalogne ,

Boris Duflot et Bérengère Lécuyer, économistes à l’IFIP.

ÉVÉNEMENTS

Colloque prospective : Quel avenir pour l’agriculture et le système de R&D agricole française ? le 4 octobre 2016 à l’APCA, Paris VIII, co-organisé par l’ACTA et l’APCA, www.acta.asso.fr

Rencontre technique Ctifl/SDQPV - Phytosa-nitaire Fruits, le 6 octobre 2016, au Centre de Balandran (30), www.ctifl.fr

Sommet de l’Élevage du 5 au 7 octobre à Clermont-Ferrand (63), Espace des fourrages co-organisé par ARVALIS-Institut du végétal et stand de l’Institut de l’Élevage (hall 1), conférences et stand de l’Institut de l’Élevage (hall 5, C77), www.idele.fr , www.evenements-arvalis.fr.

Colloque N-Pèrennes co-organisé par l’ACTA et IFV dans le cadre du RMT Fertilisation & Environnement, le 18 octobre à Paris (75), www.acta.asso.fr

Betteravenir, salon de la Betterave 2016 les 26 et 27 octobre à Moyvillers (60), www.itbfr.org

Journées techniques de l’industrie céréalière les 9 et 10 novembre à Paris (75) co-organisé par ARVALIS-Institut du végétal, www.evenements-arvalis.fr.

3ème Conférence Grand Angle Viande : 15 novembre – Paris – organisée par Institut de l’Élevage, www.idele.fr

Symposium de fin de projet européen Innovine, les 16 et 17 novembre 2016, à Toulouse (31), en partenariat avec l’IFV, www.innovine.eu/fra.html

XVIèmes édition des Journées Scientifiques du Muscle et des Technologies de la Viande : Quelle qualité pour répondre aux attentes des consommateurs, co-organisées par le CIV, l’IFIP - Institut du porc, l’Institut de l’Élevage et ITAVI…, les 21 et 22 novembre à Paris XV, www.jsmtv2016.com

7èmes Journées techniques ovines : 23 et 24 novembre - Haute-Loire - Institut de l’Élevage, www.idele.fr

Premières rencontres des grandes cultures bio le 24 novembre à Paris co-organisées par l’ITAB, ARVALIS -Institut du végétal et Terres Inovia, www.itab.asso.fr/publications/colloque-gc2016.php, www.evenements-arvalis.fr ou www.terresinovia.fr

ÉDITIONSNOUVEAUTÉS

2016/2017

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Assemblée Générale de l’ACTA –les Instituts Techniques Agricoles sous le thème “des technologies innovantes et du numérique”Le 16 juin 2016, de 9h30 à 13h00au Village By CA

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