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1 MOUDAWANA FOREVER « BALADE PÉDAGOGIQUE » DESTINÉE AUX ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ordinaire et /ou spécialisé AKHÉNATON ASBL & SMONERS ASBL AVEC LE SOUTIEN DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES de et par Zidani & Ben Hamidou

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Page 1: « BALADE PÉDAGOGIQUE » DESTINÉE AUX ÉLÈVES DE …eric2.net/moudawana/moudawana.pdf · 2 Table des matières Biographies de Zidani et Ben Hamidou P4 Introduction P6 FICHE N°1

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MOUDAWANAFOREVER

« BALADEPÉDAGOGIQUE »DESTINÉE AUX ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIREordinaire et /ou spécialisé

AKHÉNATON ASBL & SMONERS ASBL

AVEC LE SOUTIEN DE LA FÉDÉRATIONWALLONIE-BRUXELLES

de et par Zidani & Ben Hamidou

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Table des matières

Biographies de Zidani et Ben Hamidou

P4

IntroductionP6

FICHE N°1 : Immigration & rencontres

interculturellesP8

FICHE N°2Stéréotypes et préjugés

P16

FICHE N°3Mes valeurs /

Moi, ma famille et les autresP22

FICHE N°4Droits et laïcité

P28

FICHE N°5Mariage arrangé,

mariage forcé, mariage d’amour ?

P34

FICHE N°6Caricatures et humours

P42

Fiches techniquesP48

Fiches DVDP55

Menu DVDP58

Crédits et remerciementsP58

Le DVDP58

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Avant propos

La genèse d’un spectacle.

2011 aura été pour chacun d’entre nous une année peu banale  : révolution du Jasmin, printemps arabe, chute du président Moubarak, fuite de Ben Ali, chute de Khadafi et de son clan ou encore la crise gouvernementale sur fond d’un nationalisme que notre pays traverse depuis 2010 pour ne citer que ces quelques faits.Plus encore, pour de jeunes adolescents, ces événements extra- ordinaires ne peuvent que nous renvoyer à un questionnement citoyen mais aussi à la place de chaque être humain sur Terre. Amis depuis plus de vingt ans, tous deux belges d’origine maghrébine et exerçant le même métier, nous avons souhaité créer un spectacle qui fasse écho à notre parcours personnel mais aussi à celui de nos parents et grands-parents.Bien que le respect des droits humains soit une priorité pour la plupart d’entre nous, ce sentiment s’est très tôt renforcé par le parcours (souvent très difficile) de nos parents respectifs. C’est à eux que s’exprime toute la reconnaissance du bénéfice de nos vies actuelles.

Les Marocains, ou Belges d’origine marocaine, constituant une des communauté étrangère la plus importante dans notre pays, il nous a semblé que la réforme de la Moudawana survenue en 2004 était un thème idéal pour aborder la délicate problématique de l’égalité homme/femme, la place de l’être humain et de sa citoyenneté.

L’analyse en classe des différents thèmes proposés dans ce dossier pédagogique permettra sans doute à chacun de mieux cerner et comprendre les enjeux de la réforme de la Moudawana et aussi de souligner les inégalités qui persistent encore de par le monde.Aussi avant de vous retrouver au spectacle, nous vous souhaitons un excellent « voyage citoyen ».

Ben Hamidou et Zidani Sandra

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Depuis plus de quinze ans déjà, Ben Hamidou s’est lancé dans l’aventure théâtrale. Il écrit et présente ses premiers spectacles sur différentes scènes et lors de festivals. Dans un premier temps, l’artiste joue son one man show au Théâtre Royal flamand (pour le festival de la culture arabe), à l’Atelier Sainte‐Anne, à l’Espace Senghor, au Palais des Beaux‐Arts de Bruxelles et au full Moon, pour ne citer que ceux‐ci.

Ensuite, Ben Hamidou participe avec Claude Semal et Charlie Degotte à La Revue du Théâtre le Café ; il se produit également en premières parties au Palais des Beaux‐Arts et au Cirque Royal. Plus récemment, le public l’a vu dans « Quartier refuge » au Brocoli Théâtre, « Ahmed le subtil » de Alain Badiou au Théâtre de la Place à Liège, « La Fiancée de l’eau  » de Tahar ben Jelloun (La Compagnie des Nouveaux Disparus), « OQT » de François Clarainval au KVS.

Pour la saison 2003-2004, on le retrouve dans un spectacle de la Compagnie des Nouveaux Disparus, «  Sur la plage  » et dans «  Maroxelleries  », un one man show proposé au Centre culturel des Riches Claires. Pour la saison 2004-2005, on peut le voir dans « Antigone » avec la Compagnie des Nouveaux Disparus.

Il crée avec ses comparses « Gembloux » Gennaro Pitisci, NacerNnafti et Sam Touzani .

En 2005-2006, il joue dans «  Ahmed philosophe  » de Alain Badiou, mise en scène de Christine Delmotte, au Théâtre des Martyrs et dans «  Le dîner de cons  » de Francis Weber au Centre culturel d’Uccle, mise en scène de Daniel Hanssens.

En 2009-2010 il joue dans le film «  Les barons  » de Nabil Ben Yadir, avec Fellag et crée avec Gennaro Pitisci «  Sainte Fatima de Molem  » qu’il interprète seul. Avec Sandra Zidani, il crée un duo « Moudawana Forever ».

Ben Hamidou

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Belge d’origine algérienne (kabyle), Zidani est née le 12 septembre 1968.

Parallèlement à sa licence en histoire de l’art à l’Université Libre de Bruxelles, Zidani se passionne pour le théâtre. Les dessins d’Antonin Artaud seront d’ailleurs l’objet de prédilection de son mémoire de fin d’études.

Toutefois, sa préoccupation première reste le comique qu’elle pratique assidûment depuis l’âge de neuf ans. C’est donc tout naturellement que Zidani, ses études terminées, devient professeur de religion protestante (et ce pendant 10 ans) et humoriste tout en suivant une formation en histoire des religions ! Logique zidanienne !

Depuis, Zidani crée et enchaîne les one woman show : «  Et ta sœur  » 1999, « Va t’en savoir » 2002, « Journal intime d’un sex sans bol » 2004, « Fabuleuse étoile » 2007, « Retour en Algérie » 2010, et enfin « la rentrée d’Arlette » 2011.

Outre ses créations personnelles, Zidani, passionnée par la chanson française, participe à plusieurs comédies musicales (« Oliver Twist » au Cirque Royal, « Les Belges dans l’espace » au Full Moon). On la retrouve également à la biennale de la Chanson française dans le « Music Lab » sous la direction de Jean‐Louis Daulne en septembre 2000 aux Halles de Schaerbeek ainsi que dans « Brel, un cabaret vers les étoiles », créé au Théâtre des Martyrs, en 2003, et enfin, en 2008, dans un tour de chant personnel avec « Zida diva ».

En 2010, Zidani créé avec Ben Hamidou, « Moudawana Forever ».

En octobre 2005, Zidani a reçu de la ministre de la culture belge, Madame Fadila Laanan, un coq de cristal pour l’ensemble de son parcours artistique.

Pour Zidani – très marquée par Coluche et « les Restos du Cœur » – la frontière entre humoriste et humaniste est très proche et c’est la raison pour laquelle, elle est « marraine » d’Amnesty International depuis 2004

En marge de ses activités théâtrales, Zidani a déjà plusieurs expositions à son actif.

(Cf. www.zidani.be)

Zidani

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Introduction

Chers enseignants,

Nous vous proposons, au travers du spectacle de Zidani et Ben Hamidou «  Moudawana Forever  », de travailler sur les questions de l’égalité homme/femme, de la citoyenneté, de l’immigration et de la rencontre interculturelle.

Le spectacle s’articule autour de deux histoires.

La première  : celle de Nadia et Zoubida, deux copines du bled.

Nadia va se marier avec Jean-François, jeune Belge converti à l’Islam. Elle va quitter le Maroc pour la Belgique, à Schaerbeek plus précisément. Zoubida projette d’assister au mariage à Bruxelles mais envisage aussi de ne plus revenir au pays. Ce mariage donne lieu aux commentaires et inquiétudes des deux familles.

La seconde est l’histoire de Marc qui tombe amoureux de Shéhérazade sur Internet et qui décide dès lors de se convertir à l’Islam pour l’épouser. Il quitte Chantal avec laquelle il vit depuis 10 ans.

L’ensemble du spectacle est relié par des moments vidéos et en particulier les « capsules » de deux vieilles amies bruxelloises  : les «  Old Sisters  ». Elles ont gagné un voyage au Maroc et préparent leur séjour en buvant le thé chez Aziz. Elles découvrent le Maroc sous l’angle de la réforme Moudawana et commentent les us et coutumes d’ici et là-bas.

Capsule vidéo : format vidéo n’excédant trois minutes et proposant une action dans un point de vue réduit.

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Chacune des capsules est enrichie d’un dessin que Philippe Geluck a crée pour cette occasion.

À travers ce dossier, nous vous proposons des pistes pédagogiques pour susciter la réflexion et le dialogue avec vos élèves. Aucun des thèmes proposés dans ce dossier n’est développé en profondeur mais devrait permettre de débattre de questions citoyennes, de mieux comprendre les enjeux de la réforme de la Moudawana, mais aussi de redéfinir le sens des mots. C’est la raison pour laquelle nous recommandons aux étudiants de s’équiper d’un dictionnaire pour les différentes séances de travail.

Chaque enseignant pourra donc les aborder en fonction de l’actualité et des besoins de la classe.

Ce dossier est articulé autour de six thèmes :• Immigration et rencontre interculturelle• Stéréotypes et préjugés• Mes valeurs, moi, ma famille et les autres• Droit et laïcité• Mariage forcé, mariage d’amour• Caricature et humour• Fiches techniques

Public concerné  : ce dossier pédagogique s’adresse aux ensei- gnants du secondaire ordinaire et/ou spécialisé et à leurs élèves âgés de 14 à 18 ans.

Bled  : n.m.(de l’arabe «  pays  ») au Maghreb ce terme désigne l’intérieur des terres, la campagne.(déf. Le Robert illustré 2012)

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FICHE N°1 :

Immigration & rencontres inter- culturelles

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- Nadia : « Elle va se marier avec un bilge : Jean-Fran-çoise ! Il va lui faire papier et elle va aller vivre là-bas, en Bilgique. » Dans Moudawana Forever

Les raisons pour lesquelles on part sont multiples. Mais ce qui est certain c’est que quelle qu’en soit la raison, quitter sa terre natale n’est pas une chose facile.Celui qui quitte son pays, quitte aussi ses proches, ses amis, ses habitudes, son univers culturel et linguistique, ses repères…

IMMIGRATION : explique ce que ces termes évoquent pour toi.

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IMMIGRER/EMIGRER, quelle différence ?

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GLISSANT Édouard, Le courrier du mois, dans Courier de l’Unesco, septembre 1985

« Depuis que le monde est monde, les hommes se déplacent d’un lieu à un autre. Par tribus, clans ou familles, fuyant les catastrophes naturelles ou les horreurs de la guerre, ils partent en quête de nourriture, d’abris et de paix. Charriant leurs alluvions humaines, les premiers grands courants migra-toires ont façonnés des continents, des régions et des pays. Plus tard, prises dans des remous de l’histoire et les fers des conquérants, poussés par la terreur ou l’adversité, rejetés par la société, des populations entières se sont fondues par vagues successives dans le grand creuser de la civilisation universelle. »

CLANDESTIN-E / DEMANDEUR- DEMANDEUSE D’ASILE / IMMIGRANT-E / RÉFUGIÉ-E / SANS-PAPIER / PRIMO-ARRIVANT-E, explique ce que ces mots évoquent pour toi avant de lire les articles de presse qui suivent :

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VIM, Les sans-papiers menacent d’organiser une action nationale

Dans MSN (agence belga) 06/09/2008.

Les sans-papiers ont mis le gouver-nement face à un nouvel ultimatum. Il y aura de nouvelles occupations et certainement de nouvelles grèves de la faim s’il n’y a pas, d’ici jeudi, une ébauche de circulaire sur la table du gouvernement. Les actions ne seront plus concentrées à Bruxelles, mais également en Flandre et en Wallonie, peut-on lire samedi dans la presse flamande.

Daniel Alliet, le curé de l’église du Béguinage à Bruxelles, a déjà reçu huit demandes d’occupation pour son lieu de culte. « Mais ce serait un signe de faiblesse. Cette fois, nous devons avoir le courage d’organiser dans les 15 jours une vaste action nationale en au moins dix endroits différents en même temps, à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie. Ce serait un signal beaucoup plus fort  », souligne M. Alliet. Il estime que des occupations d’églises pourraient faire partie de ces actions, mais également des occupa-tions de bâtiments syndicaux ou de centres culturels. (DEC)

POURQUOI PART-ON ?

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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .D’OÙ PART-ON ? OÙ VA-T-ON ?

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PAR QUELS MOYENS ?

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As-tu déjà pensé à t’installer dans un autre pays ? Lequel et pourquoi ?

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«  Loin de me nuire, ta différence m’enrichit ». Saint-Exupéry

La théorie suivante est schématique mais donne une idée de ce que peut vivre un primo-arrivant :

Une personne qui vit au sein d’une culture différente de sa culture d’origine traverse en général, quatre phases

Journal of the American oriental society (on the other side of the world)

1/ Phase initiale, ou la lune de miel… caractérisée par une grande attente, la recherche des points de similitudes avec sa culture d’origine et la tendance à apprécier toutes différences avec cette dernière.

2/ Le choc culturel commence souvent d’une manière presque subite… les symptômes du choc culturel incluent le mal du pays, sentiment d’inquié-tude, de dépression, de fatigue...

Certaines personnes traversant cette phase tendent à se retirer de la nou-velle culture, préfère la compagnie des gens de même origine qu’eux… (ce qu’on appelle le repli identitaire).

3/ La troisième étape est celle de l’ajus-tement ; progressivement, la personne réalise qu’elle se ressaisit… et là, la vie devient plus confortable… on com-

mence à observer ce qui se passe au-tour de soi, on commence à apprendre les modèles et les valeurs fondamen-tales de cette nouvelle culture. Et là, on se comporte plus naturellement, et l’on se sent plus à l’aise.

4/ La quatrième et dernière phase, celle du plein ajustement, prend plusieurs années… une phase que l’on achève pas toujours… elle dépend beaucoup de la personnalité de tout un chacun, et du sérieux dont on fait preuve dans cette ultime phase d’intégration.

Notez votre nom complet en utilisant la main avec laquelle vous n’écrivez pas :

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Que ressentez-vous ?

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Voici différentes situations ren-contrées par des primo-arrivants :• Le sentiment de devoir réap-prendre certaines choses tenues pour acquises dans sa culture comme faire des commissions, utiliser les transports en com-mun, comprendre des affiches publiques ;• De la maladresse en accomplis-sant des tâches considèrées si simples dans son pays d’origine ;• Se sentir «  comme un enfant  » devant apprendre des choses élé-mentaires ;• Être touché dans sa fierté  : par exemple, lors des difficultés à s’adapter aux rôles en évolution par les membres de la famille dans le nouveau pays.

Sources : S’adapter au choc culturel, site du ministère Citoyenneté et immigration Canada : http://www.cic.gc.ca/

La rencontre interculturelle

Face à une culture qu’on ne connaît pas, qui peut nous paraître étrange, différentes réactions sont possibles. Toi-même, comment réagirais-tu ?

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L’INTOLÉRANCE : Je n’accorde pas le droit à l’autre d’afficher ses particularités culturelles. Invente ou décris une situation vécue d’intolérance d’une personne face à la culture d’une autre personne.

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LA TOLÉRANCE :Je ne suis pas séduit par les particula-rités culturelles de l’autre, mais je ne vois pas d’inconvénient à ce que cette personne les affiche. Es-tu capable d’adopter un tel comportement ?

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LA RECONNAISSANCE :Je trouve intéressant, sympathique ou tout simplement normal que d’autres personnes aient tel ou tel trait ou pratique culturelle (habit, langue, rite, musique, etc.). Quelles conséquences ?

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L’APPROPRIATION OU ASSIMILATION :Je suis séduit par un trait culturel de mon interlocuteur et je l’adopte. Quelles conséquences ?

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La communauté marocaine (ou d’origine marocaine) est très importante en Belgique.Pourquoi ?

Un peu d’histoire

Dans http://www.espace-citoyen.be

Après avoir surtout été une terre d’émi-gration, la Belgique devient une terre d’accueil à partir de la première guerre mondiale, quand les mines de char-bon ont un besoin important de main

d’œuvre. À chaque période de crois-sance économique, l’État va faire appel aux étrangers, tandis que les crises éco-nomiques déclenchent une fermeture des frontières ou un durcissement des conditions d’accès.

L’immigration au 19e siècle .La Belgique du 19e siècle est plus un pays d’émigration que d’immigration : il y a davantage de Belges résidant à l’étran-ger (surtout en France) que d’étrangers résidant en Belgique. En 1890, la Bel-gique compte moins de 3% d’étrangers, provenant essentiellement des pays frontaliers (France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg). Ils constituent une population très diverse qui regroupe des artisans, des commerçants, du per-sonnel de maison, etc.

L’immigration ouvrièreAprès la première guerre mondiale, l’immigration ouvrière débute véri-tablement. Les patrons de l’industrie organisent le recrutement d’une main-d’œuvre étrangère destinée à travailler dans les charbonnages et la métallur-gie. En effet, le travail y est dur et fati-guant et les Belges commencent à s’en détourner. Les travailleurs viennent tout d’abord de France, puis des cam-pagnes pauvres de Pologne, d’Italie et d’Afrique du Nord. Cette immigration se concentre surtout dans les zones industrielles wallonnes.

Émergence d’une politique d’immi-grationAvec la crise économique des années 1930, plusieurs ouvriers se retrouvent au chômage et certains sont renvoyés dans leur pays. Pour limiter l’arrivée de main-d’œuvre étrangère, un arrêté royal de 1936 instaure l’obligation du permis de travail (pour le travailleur

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étranger et son futur employeur). Le raisonnement « chômeurs = migrants étrangers » n’est donc pas nouveau !Mais après la seconde guerre mon-diale, la Belgique doit reconstruire son économie, et notamment son secteur minier. L’État gère alors le recrutement de travailleurs à l’étranger, en signant des accords avec différents pays et en organisant de véritables convois de tra-vailleurs. Le premier accord est signé en 1946 avec l’Italie et le nombre d’Ita-liens en Belgique ne cessera d’augmen-ter, malgré des conditions de vie diffi-ciles et des catastrophes minières.

Les Golden Sixties ou l’âge d’or de l’immigration dans les années 1960À partir de la fin des années 1950, la croissance économique de la Belgique s’amplifie et suscite un fort besoin de main-d’œuvre. Les pays de recru-tement se multiplient et les secteurs d’embauche se diversifient. La première destination de ces migrants n’est plus la Wallonie mais Bruxelles. En 1970, la Belgique compte 7% d’étrangers mais la Région de Bruxelles-Capitale en dénombre 16%. De plus, le gouver-nement décide de mettre en place une politique encourageant l’immigration familiale et le regroupement familial (l’arrivée du conjoint et/ou des enfants de l’immigré), pour stabiliser la main-d’œuvre et contrer la baisse de la fécon-dité. Le pays passe ainsi d’une « immi-gration de travail » à une « immigration de peuplement ». Mais la politique n’est pas toujours cohérente puisque, dès que la situation économique est mauvaise, l’immigration est stoppée ou restreinte.

La fin de l’immigration de travailEn 1974, après la première grande crise pétrolière, l’État belge met fin au recru-

tement de main-d’œuvre étrangère. Le permis de travail n’est accordé qu’aux étrangers ayant des qualifications non disponibles dans le pays. Pourtant, le nombre d’immigrés ne ralentit pas, surtout en provenance du Maroc et de la Turquie.

Du soleil marocain aux profondeurs des mines belges

Dans http://www.bladi.net (Le soir), le 12/11/2003

Voici quarante ans, le 17 février 1964 exactement, la Belgique et le Maroc si-gnaient un accord bilatéral autorisant, à certaines conditions, l’engagement de travailleurs marocains pour des-cendre dans les mines belges.

Cette histoire débute au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La Belgique, à l’époque, entend gagner la «  bataille du charbon  », produire à moindre coût et fournir aux entre-prises une énergie qui ne fasse pas monter les prix.

Les autorités belges veulent avant tout recruter des mineurs belges, mais les vocations sont rares  : personne ne se sent très attiré par la mine. Dès lors, constate l’auteur, on engage force main-d’œuvre étrangère.

Des Italiens d’abord. Puis des Maro-cains, dès 1957, de façon « expérimen-tale ». L’objectif ? Faire face à la pénurie de main-d’œuvre, mais pas seulement : L’immigration jusqu’à présent consi-dérée comme un moyen temporaire de résorber les carences locales se voit officiellement investie d’une nouvelle fonction, celle de repeuplement et de

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rajeunissement de la population belge, révèlent, à l’époque, deux rapports of-ficiels. Les hommes sont envoyés à la mine, leurs femmes priées de « repeu-pler » la Wallonie...

En 1962, la Belgique se tourne vers le Maroc, plutôt que vers son pays voisin, l’Algérie. Sa main-d’œuvre est jugée aussi douée et plus maniable. En outre, notre pays a des intérêts sur place  : la Belgique est le deuxième client du Maroc en matière de phosphate, 2 500 ressortissants belges y résident...

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FICHE N°2 :

Stéréotypeset préjugés

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- La mère de Jean-François : « Ma belle fille portera le voile et aura plein d’en-fants. Ces filles elles ont l’habitude là-bas !

Mon mari pense que ce sont tous des terroristes. »- La mère de Nadia : « Elle va pas rigo-ler en Bilgique. T’as pas vu en Europe ce qui se passe avec la Burka ? C’est Moyen Âge là-bas. - La mère de Chantal : « Change tes serrures. On connaît pas la famille de cette Maghrébienne »Dans Moudawana Forever

Le départ de Nadia vers la Belgique et l’arrivée de celle-ci dans sa nouvelle famille créent une peur dans les deux familles respectives.Ces craintes s’expriment par une série de phrases «  toutes faites  » véhicu-lant des vérités très réductrices qu’on appelle également stéréotypes et pré-jugés. Les stéréotypes sont de l’ordre de la croyance, tandis que les préjugés sont plus de l’ordre de l’attitude. Ils font partie de notre héritage culturel, ils nous sont transmis depuis l’enfance au même titre que les habitudes et la façon de communiquer avec les autres. Tous, sans exception, nous en faisons (ou en avons fait) usage souvent de manière inconsciente. La frontière entre stéréotype et/ou préjugés est très mince avec la discrimination (juge-ment négatif) il nous importe de les identifier.

STÉRÉOTYPES : qu’est-ce que ce mot évoque pour toi ?

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Que sont les stéréotypes et les préjugés ?

D’après : « MONDE EN TÊTE » qui est un projet d’éducation au vivre-ensemble et à la citoyenneté. Il est soutenu par la Commission scolaire de Montréal, l’Agence canadienne de dévelop-pement international (ACDI) et les Œuvres du Cardinal Léger.www.mondeentete.net/pdf/stereotypes_eleve.pdf

Les stéréotypes

• Les stéréotypes sont une généralisa-tion simplifiée appliquée à un groupe entier de personnes, sans tenir compte des différences individuelles.• Les stéréotypes sont des images figées, de l’ordre des croyances et des simplifications de la réalité.(D’ailleurs l’origine étymologique du mot est stéréos = solide + typos = em-preinte)• Les stéréotypes visent souvent à jus-tifier la conduite d’un groupe vis-à-vis d’un autre groupe. • Certains stéréotypes peuvent paraître positifs au premier abord.

Mais quoi qu’il en soit, un stéréo-type est toujours réducteur et sans

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appel pour la personne qui n’est plus qu’une vulgaire étiquette.Il existe des stéréotypes de toutes sortes :

Stéréotypes sexistes : Axés sur l’appar-tenance au sexe féminin ou masculin. Exemples : les hommes sont plus à l’aise avec la technique ; les femmes n’ont pas le sens de l’orientation ; les hommes ne savent pas exprimer leurs sentiments. Donnez d’autres exemples.

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Stéréotypes sexuels  : Axés sur l’acti-vité sexuelle, les organes sexuels, les pratiques sexuelles, etc. Exemples  : les chauves sont plus actifs au lit ; les hommes homosexuels sont efféminés. Donnez d’autres exemples.

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Stéréotypes physiques  : En rapport avec l’apparence physique. Exemples  : les roux sentent mauvais ; les gros n’ont pas d’enthousiasme au travail ; les per-sonnes handicapées sont malheureuses.Donnez d’autres exemples.

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Stéréotypes nationaux et raciaux  : Axés sur le pays (voire la région) d’ori-gine ou le groupe ethnique. Exemples : les Russes sont portés sur la bouteille ; les noirs ont le sens du rythme. Donnez d’autres exemples.

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Stéréotypes professionnels : Axés sur le métier ou l’activité professionnelle. Exemple  : les garagistes sont des vo-leurs ; les artistes sont des fainéants.Donnez d’autres exemples.

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De quels stéréotypes t’arrive-il de faire usage ?

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As-tu toi-même déjà été victime de stéréotype ? Si oui, qu’as-tu ressenti ?

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Les préjugés

• Préjuger signifie juger avant. C’est porter un jugement de valeur.• Avoir des préjugés, c’est formuler un jugement inconsidéré et définitif sur une personne ou un groupe de per-sonnes sans les connaître suffisamment.• Le préjugé est une idée préconçue sur une personne ou un groupe de personnes. • Un préjugé se fonde toujours sur un stéréotype.• Parce que les préjugés nous sont inculqués par notre environnement social, s’en défaire demande une prise de conscience, un travail sur soi.

As-tu déjà remarqué si tu as, toi aussi, des préjugés ? Comment peux-tu agir pour les faire disparaître ?

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À l’occasion d’une soirée contre le ra-cisme, le chanteur Max Boulblil a écrit « la chanson raciste  » dans laquelle il utilise que des stéréotypes et préjugés. Tu peux écouter la chanson via le lien suivant :http://www.youtube.com/watch ?v=uX5Ww3youaM

Que penses-tu de cette chanson ?

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La discrimination

DISCRIMINATION : qu’est-ce que ce mot évoque pour toi ?

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La discrimination c’est :• faire preuve de préjugés, de manière directe ou indirecte, envers une per-sonne ou un groupe de personnes. • porter atteinte à l’égalité entre les gens.• miner des domaines de la vie sociale, détruire ou compromettre la recon-naissance et l’exercice des droits et des libertés de la personne. • isoler et traiter différemment des per-sonnes ou des groupes de personnes en raison de leur origine, de leur ap-partenance religieuse, de leur âge, de leur sexe ou de leurs opinions, réelles ou supposées (dans cette définition, la discrimination peut aussi être positive, dans le sens qu’on peut privilégier cer-taines personnes). Certains groupes sont plus souvent vic-times de discrimination  : les femmes, les peuples autochtones, les enfants, les réfugiés, les personnes handicapées et les personnes âgées.

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«  Il nous faut apprendre à vivre ensemble comme des frères, si-non nous allons mourir ensemble comme des idiots. » Martin Luther King

Vous pouvez trouver des tests pour éva-luer vos préjugés concernant l’origine ethnique, le handicap et l’apparence physique à l’adresse suivante :http://www.observatoiredesdiscriminations.fr

Les stéréotypes, les préjugés, les discri-minations sont des attitudes racistes inconscientes ou non. Elles sont engendrées par la peur de la différence alors qu’elles devraient être perçues comme une richesse.

Le Racisme : DéfinitionLe Robert illustré nous en donne deux qui nous intéressent.

1. Idéologie postulant une hié-rarchie des races.2. Discrimination, hostilité vio-lente envers un groupe humain.

La Communauté française de Belgique a publié les brochures « Stéréotype toi-même » et « Discrimination toi-même » que l’on peut se procurer auprès de la Direction de l’Égalité des Chances du Ministère de la Communauté française. Via le Tel Vert de la Communauté française : 0800/20.000. Sur simple demande à [email protected] ou à télécharger à l’adresse : http://www.egalite.cfwb.be/medias/stereotype_toi_meme/

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Le nationalisme

Doctrine, mouvement politique qui revendique pour une nationa-lité le droit de former une nation.Source : Le Robert illustré 2012

Nous comprenons que la frontière entre racisme et nationalisme est très faible. Une attitude nationaliste utilise tous ces facteurs et l’utilise comme sys-tème politique.Le FN en France et (dans une moindre mesure) en Belgique, le Vlamse Belang en Flandre sont des partis qui ne se jus-tifient que par la peur. Ils utilisent des arguments qui, aux yeux de la popu-lation, semblent légitimes. Exemple  : en grande période de chômage, laisser entendre que les étrangers volent le travail .Ou bien rendre systématiquement les étrangers responsables des agressions et cambriolages. En réalité ces leaders politiques de partis nationalistes se servent des non-dits de la population. C’est la méthode du bouc émissaire.

Les attitudes racistes et nationa-listes utilisent toujours la violence et sont une atteinte réelle aux droits de l’homme.L’un des pires systèmes nationalistes de notre histoire, c’est le nazisme. Ce système mis en place par Hitler prônait la suprématie de la race pure, la « race aryenne  » et dont les caractéristiques physiques étaient notamment d’être des grand(e)s, blond(e)s, et d’avoir les yeux bleus. Selon lui, les représentants de la race aryenne était aussi les plus intelligents.Hitler s’est mis alors à stigmatiser les juifs et à programmer leur disparition de la terre.Quand on sait que Hitler était petit, brun aux yeux bruns, cela peut sem-bler ridicule sauf que cette haine des Juifs, ce qu’on appelle anti sémitisme, était alors présente dans toute l’Europe depuis plusieurs siècles.Résultat  : l’extermination pure et simple de 6 000 000 de personnes en l’espace de 4 ans !!! Les juifs ne furent pas les seuls visés. Dans la foulée les nazis ont aussi exterminé les tziganes, les noirs, les homosexuels et de nom-breux musulmans.Sous couvert de «  bonnes raisons  », c’est de barbarie dont il est question. La tragédie d’Oradour en est le meilleur exemple.

Oradour-Sur-Glane : commune française de la Haute-Vienne, au N-0 de Limoges. Le 10 juin 1944, les SS mas-sacrèrent ses 642 habitants. Aujourd’hui la petite cité est divisée en deux : l’ancien village laissé tel quel à l’état de ruine en souvenir du drame et le nouveau village reconstruit à une centaines de mètre plus loin. Un centre de la mémoire a été construit dans la commune en 1999 et constitue un musée qui relate le drame. Cf. les sites suivants : www.oradour.-souviens-toi.fr ; www.oradour.org

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FICHE N°3 :

Mes valeurs / Moi, ma famille et les autres

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« Avec ce mariage, on a perdu notre fils à jamais »Dans Moudawana Forever

Comme nous l’avons déjà évoqué, la Moudawana désigne le code de la famille. Il nous semblait donc très im-portant de (re)définir ensemble ce que cela peut signifier pour chacun.

Voici trois chansons à écouter en classe : • Né quelque part, de Maxime Le Forestier ;• Famille, de Michel Jonasz ; • Tu es de ma famille, de Jean-Jacques Goldman.

Choisis celle qui te semble la plus proche de ta perception de la famille. Motive ton choix par quelques lignes.

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MES VALEURS : ma représenta-tion mentale, qu’est-ce que ce mot « valeur » évoque pour moi ?

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Voici le questionnaire de Proust, il vous questionne sur vos goûts, ceux-ci sont différents de vos valeurs morales mais ils influencent ou sont influencés par celles-ci. Complète-le :

• Le principal trait de mon caractère

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• La qualité que je préfère chez ma/mon compagne/compagnon

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• Mon principal défaut

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• Ma principale qualité

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• Ce que j’apprécie le plus chez mes amis

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• Mon occupation préférée

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• Mon rêve de bonheur

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• Quel serait mon plus grand malheur ?

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• À part moi-même qui voudrais-je être ?

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• Où aimerais-je vivre ?

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• La couleur que je préfère

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• La fleur que j’aime

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• L’oiseau que je préfère

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• Mes héros dans la fiction

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• Mes héroïnes favorites dans la fiction

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• Mes peintres préférés

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• Mes héros dans la vie réelle

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• Mes héroïnes préférées dans la vie réelle

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• Mes héros dans l’histoire

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• Ma nourriture et boisson préférée

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• Ce que je déteste par-dessus tout

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• Le personnage historique que je n’aime pas

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• Les faits historiques que je méprise le plus

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• Le don de la nature que je voudrais avoir

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• Comment j’aimerais mourir

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• L’état présent de mon esprit

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• La faute qui m’inspire le plus d’indul-gence

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• Ma devise

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Dans cette liste de mots, choisis 10 valeurs qui te correspondent et classe-les par ordre d’importance.

Acceptation – Action – Adaptation – Affirmation de soi – Amitié – Amour – Appartenance – Authenticité – Auto-nomie – Avenir – Bien-être – Bonheur – Changement – Choix – Citoyenneté – Cohabitation – Cohé-rence – Collaboration – Communion – Compréhension – Connaissance – Confiance – Conscience – Coopéra-tion – Démocratie – Devenir –

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Devoir – Différence – Dignité – Enga-gement – Entraide – Épanouisse-ment – Équilibre – Équité – Esprit critique – Espoir – Éthique – Étonne-ment – Éveil – Évolution – Famille – Franchise – Fraternité – Honnêteté – Honneur – Humanité – Humanisme – Identité – Implication – Indépen-dance – Indignation – Indépendance – Indignation – Indulgence – Innova-tion – Intégrité – Intimité – Justice – Laïcité – Légitimité – Liberté – Loyau-té – Lucidité – Distanciation – Doute – Droit – Échange – Écologie – Égalité – Émancipation – Empathie – Mémoire – Nouveauté – Nuance –Obéissance – Objectivité – Optimisme – Ouverture d’esprit – Paix – Partage – Plaisir – Positivité – Potentialité – Progrès – Questionnement – Rationalité – Re-connaissance – Relativité – Respect – Responsabilité – Réussite – Révolte – Sagesse – Santé – Sécurité – Séré-nité – Solidarité – Tolérance – Transi-tion – Travail – Vérité – Vie

1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les valeurs familiales

Chacun de ses deux parents représente l’un des plus importants modèles de valeur. Ils ont une influence décisive sur leurs enfants. Les enfants grandissent en imitant ce que font leurs parents, plutôt que ce qu’ils disent de faire.

Vos parents sont-ils la seule référence à partir de laquelle vous construisez vos valeurs ?

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Effectue le « test » ci-dessous pour dégager les représentations que tu as de la famille.

1. Te sens-tu appartenir à une famille ? Oui Non

2. Quand tu dis « ma famille », cela concerne quelles personnes ? Fais une croix dans la (ou les) case(s) de ton choix.

ma mère mon père mes sœurs et mes frères mes demi-sœurs ou demi-frères ma belle-mère ou mon beau-père les enfants de ma belle-mère ou de

mon beau-père mes grands-parents mes oncles et mes tantes mes cousin-e-s mon petit-ami ou ma petite-amie Autres : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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3. À partir de quand peut-on parler d’une famille ? Pour chacune des propositions ci-dessous, fais une croix dans la case de ton choix (A, B, C ou D).A : C’est tout à fait une famille.B : Ce n’est pas vraiment une famille, mais c’en est très proche.C : Ça n’a rien à voir avec une famille.D : Je ne sais pas.

A B C DUn couple marié sans enfant

Un couple non marié et sans enfants

Une femme seule qui vit avec ses enfants

Un homme seul qui vit avec ses enfants

Un couple non marié qui a des enfants

Une femme qui vit avec un homme qui avait déjà un enfant

Un couple d’homme qui a adopté un enfant

Un couple qui vit avec les parents de l’homme

Des frères et sœurs qui vivent ensemble

Des cousins et cousines qui ne vivent pas ensemble

4. À quoi la famille est-elle utile ?

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> Donc pour toi, la famille c’est

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> Selon le dictionnaire, la famille, c’est

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La famille, une structure en évolu-tion. La diversité des modèles fami-liaux :• La famille nucléaire : famille regrou-pant les deux parents (hétérosexuel ou homosexuel) mariés ou non et leurs enfants biologiques non mariés.• La famille monoparentale  : famille qui comprend un seul parent isolé et un ou plusieurs enfants.• La famille élargie  : famille qui com-prend tous les membres d’une famille liés par le sang et par l’alliance (oncle,

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grands-parents, cousins, tante, beau-père, etc.)• La famille recomposée  : famille qui comprend un couple d’adultes, mariés ou non, et au moins un enfant né d’une précédente union de l’un des conjoints. Les enfants qui vivent avec leurs parents et demi-frères et sœurs font aussi partie de la famille recomposée.

Conclusion  : la famille est un en-semble de personnes ayant un lien de parenté et vivant ou non ensemble. (On distingue ainsi la cellule fami-liale restreinte à la famille élargie)

«  Tout être humain est le résultat d’un père et une mère. On peut ne pas les reconnaître, ne pas les aimer, on peut douter d’eux. Mais ils sont là, avec leur visage, leurs attitudes, leurs manières et leurs manies, leurs illusions, leurs es-poirs, la forme de leurs mains et de leurs doigts de pied, la couleur de leurs yeux et de leurs cheveux, leur façon de parler, leurs pensées, probablement l’âge de leur mort, tout cela est en nous. »J.M.G. Le Clézio

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FICHE N°4 :

Droits et laïcité

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« Moudawa quoi ? »« Moudawana ! C’est un terme juridique qui définit un modèle traditionnel de la famille au Maroc.

Depuis février 2004, il a été révisé par le Parlement Marocain et propose plus de droits pour la femme marocaine.« Ah wel toi tu en sais des choses !!! »« Oui c’est Jean-François, le gamin de ma propriétaire qui s’est converti à l’Islam. Alors du coup il a épousé une fille de là-bas ! Et il a pas mal de pro-blèmes avec la Moudawana. »Dans Moudawana Forever

Dans notre quotidien, nous en faisons tous l’expérience, nous sommes tenus de nous plier à une série de règles.

Règles que nous pouvons classer en 4 catégories : MORALE, RÈGLEMENTS, DROIT, LÉGISLATION

Donne une définition de ces mots :

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MICHEL Christian, Doit-on obéir aux lois ? Dans http://www.liberalia.com

1. Les morales, comme celles que nous proposent d’anciennes sagesses, des religions, des philosophies, etc.

2. Les contrats, qui créent des obliga-tions entre les parties, et ces formes particulières de contrats que sont les règlements des différentes associa-tions, au sein desquelles nous passons la plus grande partie de notre vie, que ce soit une entreprise, une école, un club sportif ou de bridge, ou une copro-priété d’immeuble3. Le droit, qui est comme la trame de fond de tous ces contrats et règle-ments ; il établit le cadre général des relations humaines.4. Et enfin, la législation des différents pays.

Peut-on vivre sans loi ? Qu’en penses-tu ?

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Les premiers grands textes de lois.

Depuis les temps les plus reculés, les différentes civilisations ont eu besoin d’établir un certain nombre de règles qui régissent les relations des humains entre eux. Ainsi chaque société pro-pose son système de lois en étroite col-laboration avec les valeurs véhiculées par la société elle-même. Derrière ces textes de lois, une double motivation : le soucis de règlementer le quotidien mais aussi la nécessité de défendre les libertés fondamentales.Le plus ancien texte de lois que nous connaissions, est le code d’Ur-Nammu

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rédigé en sumérien vers -2100 mais qui ne nous est parvenu que de manière fragmentée.

Le plus connu (et aussi le plus complet) est certainement le Code d’Hammou-rabi, roi de Babylone. Il fit rédiger sur une énorme stèle en diorite un code juridique comprenant quelques 282 articles qui exerceront une influence considérable dans l’Orient Ancien. Le code répondait surtout aux préoc-cupations de la vie courante (mariage, vol, contrat, statut des esclaves, etc.) avec une prédominance de la loi du Talion en matière pénale.

En 1215 de notre ère, il y a la Magna Carta (la Grande Charte des Libertés) de Jean Sans Terre rédigé en France par des anglais en rébellion contre leur roi. La Magna Carta stipule qu’aucun homme libre ne peut être arrêté de manière arbitraire. Pour la première fois un roi admettait de se conformer à des lois.

En 1689, en Grande-Bretagne la « Bill of Rights » (Déclaration des droits) rap-pelle dans son article premier que la loi est au dessus du roi. Ce texte est essen-tiel et inspirera par la suite les Consti-tutions de nombreux États américains.En juillet 1776, la Déclaration d’Indé-pendance américaine est proclamée à Philadelphie.

Rédigée par Thomas Jefferson avec le concours de Benjamin Franklin. Celle çi affirme (entre autre) l’égalité de tous les hommes, droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur. Treize ans plus tard, la Révolution éclate en France et abouti à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui de-vient un texte de référence.

Laïcité

As-tu déjà entendu ce mot ? Comment le définis-tu ? Peux-tu l’expliquer ?

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Qu’est-ce que la Laïcité ?

Voici une proposition de définition à partir du Robert illustré de 2012 et du dictionnaire des droits de l’homme (Paris, PUF, 2008) :

La laïcité applique le principe de séparation de la société civile et de la société religieuse.C’est une notion moderne qui est ap-parue à la fin du 19e siècle en France et qui prit tout son sens en 1905 avec la séparation de l’Église et de l’État. La croyance devient dès lors une affaire de liberté personnelle, l’État considérant que l’individu est avant tout un citoyen libre de choisir. Les écoles de l’État sont laïques et dé-pourvue de message religieux.

Récemment cette question de la laïcité est redevenue d’actualité avec la ques-tion du voile portée en classes par cer-taines jeunes filles musulmane.

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NB : Être laïc ne signifie pas qu’on n’a pas de croyance.

Le Maroc par exemple n’est pas un État laïc. Cette séparation n’existe pas : selon sa constitution l’Islam est la reli-gion d’État. Ainsi chaque citoyen maro-cain est musulman dès sa naissance. Le Roi du Maroc affirme descendre de Mahomet et est censé veiller au respect de l’Islam.Ainsi au Maroc le code de la famille s’appelle la Moudawana et ce code à été défini à partir de l’Islam(En France et en Belgique, la branche de la famille est une branche du droit privé. Les principales règles sont in-cluses dans le code civil qui régit entre autres  : le mariage, le divorce, la filia-tion, l’autorité parentale et la tutelle.)

La Moudawana.

Définition  : C’est un terme juridique marocain définissant un modèle tradi-tionnel de la famille.Ce code unique a pour objectif de règle-menter la vie quotidienne et familiale de tous les Marocains. La Moudawana inspiré par la Charia est promulguée en 1957 par l’État Marocain.Elle permet d’instaurer «  le modèle «  à suivre et à respecter par tous les Marocains. Ce n’est pas du tout un texte sacré  : il s’agit plutôt d’un « cocktail » de lois re-ligieuses provenant de 2 sources de l’Is-lam  : Le Coran et la Sunna. Le modèle reconnu par tous est établi par écrit et se présente sous forme de lois avec des chapitres et des articles.Dans les grandes lignes on retiendra surtout  : le mariage, la répudiation, le divorce, ou encore la garde des enfants.Le seul problème, c’est que si tout y

est clairement évoqué, la base de ce modèle n’est pas vraiment bâtie sur le principe de l’égalité des droits entre l’homme et la femme.Depuis février 2004 il a été révisé par le parlement Marocain et a été promul-gué par le Roi Mohammed VI.

Égalité hommes/femmes

Les hommes et les femmes, une parité encore difficile.

Depuis de nombreux siècles et jusqu’à aujourd’hui, les femmes ont très sou-vent été considérées comme infé-rieures à l’homme.Le rôle des religions dans les sociétés n’est pas étranger à cette situation. Dans les grandes religions mono-théistes, la place de la femme est sou-vent négative  : Êve est crée à partir d’une côté d’Adam, Êve est rendue res-ponsable de la chute d’Adam, etc.Cela a entraîné sans aucun doute des attitudes misogynes. Par exemple, dans les monastères orthodoxes, toute présence féminine était strictement proscrite. Et cette interdiction avait été élargie aux animaux femelles. Au Moyen âge une femme risquait d’être considérée comme sorcière et de finir sa vie sur le bûcher. La femme y a toujours été perçue comme devant être exclue du rôle so-cial en dehors de celui de son statut de mère et d’épouse. Pour une femme qui ne pouvait avoir d’enfants c’était un vé-ritable drame en ce sens qu’elle n’avait alors plus aucun statut.

En Belgique, la femme n’a pas toujours eu la place qu’elle a aujourd’hui dans la société. Pendant très longtemps, une femme pouvant suivre des études

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où trouvant une place professionnelle était fort lié à une situation sociale. Par exemple, les femmes en Belgique ont dû attendre 1976 pour pouvoir ouvrir un compte en banque sans l’autorisa-tion de leur mari.

La laïcité a contribué fortement à tendre vers cette égalité. Et dans la mesure où la constitution universelle des droits de l’homme n’a été proclamée qu’en 1948, on peut imaginer que l’égalité hommes/femmes est une notion très moderne.Dans les sociétés maghrébines contem-poraines, la place des femmes dans la société et dans les mentalités reste très anachronique. La femme s’y trouve encore trop souvent dans un état de dépendance, voire de soumission par rapport à l’homme. Prise dans l’ar-chaïsme des traditions et des coutumes, la femme est reléguée au rôle d’épouse ou de mère. La division traditionnelle des rôles persiste.Le statut de la femme au sein de la fa-mille constitue un des facteurs freinant la participation féminine à la vie active. Une définition étroite de leur rôle, qui exclut toute participation féminine est à la naissance établie. L’idéal pour la jeune fille maghrébine est de se marier et d’avoir une famille. Plongée dans un système qui lui détermine par une sorte de répartition des tâches un rôle dont elle ne semble ne plus devoir sortir. On imagine aisément que la réforme de la Moudawana en 2004 n’a pas été bien accueillie par les fondamentalistes.Certaines femmes elles-mêmes re-fusent ce changement et pensent que le schéma tel qu’il existe est le bon. En soi ce n’est pas un problème d’avoir son avis. Le problème c’est la question du choix. Le fait de pouvoir choisir sa vie est un luxe qui n’est malheureusement pas à la portée de tous.

Toutefois si la réforme de la Mou-dawana par le roi Mohammed VI pro-pose d’améliorer considérablement les droits de la femme, les mentalités, l’application de cette Moudawana new look n’en reste pas moins très difficile à imposer et ce pour plusieurs raisons.En voici quelques unes :• la méconnaissance de cette réforme  : au Maroc 60% de la population est rurale• Le poids des traditions : dans certaines familles, une jeune femme qui veut faire entendre ses droits, se marginalise.• Beaucoup de juges sont des hommes et peuvent se montrer partiel.• Pas vraiment de tribunaux de la fa-mille pour pouvoir faire face aux nom-breuses plaintes déposées.

Quelques informations interpellantes :

• En Arabie Saoudite, ce n’est que de-puis 2005 que la femme possède des papiers d’identité !• En Afghanistan, comme en Iran, la femme adultère est lapidée. L’homme aussi subit des lapidations.• En France le viol n’a été reconnu en tant que crime que depuis 1980.• La traite des femmes explose. Ainsi 500 000 femmes ont été acheminées en 2002 vers l’Union européenne li-vrées à la prostitution.• Lubna Hussein, une journaliste sou-danaise, employée de l’ONU, a été arrê-tée et condamnée à 40 coups de fouet en juillet 2004 pour avoir porté un pantalon.• Quelques exemples de lois anti-femmes imposées par les Talibans : une femme dont on voit les chevilles doit être fouettée en public, l’obligation de porter un long voile la recouvrant de la tête aux pieds, interdiction de se ma-

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quiller (on a tranché les doigts de beau-coup de femmes aux ongles vernis). Depuis la chute du régime des Talibans en 2005, la situation des femmes s’est un peu améliorées mais la crainte du regard des hommes persiste.

Ces quelques faits sont des exemples parmi d’autres dans le monde. Quoti- diennement, des femmes font face aux lois discriminatoires. Même, dans les pays où les droits des femmes sont respectés, il reste des vestiges de lois aberrantes qui n’ont toujours pas été abrogées. En effet, en France aussi une loi subsiste interdisant aux femmes de porter un pantalon. D’abord adopté en 1800, cette loi a ensuite été modifiée et autorise le port du pantalon seule-ment si la femme est sur un vélo ou un cheval ! Encore plus insolite, aux États-Unis, l’État du Vermont oblige les femmes à présenter une permis-sion écrite de leurs maris pour porter un dentier. Et en Chine, les femmes ne sont pas autorisées à marcher nue dans une chambre d’hôtel mais uniquement dans la salle de bain. Source : www.maisonsdesjournalistes.org/Ayda Wondemu

À la lecture des quelques exemples ci-dessus, nous le comprenons aisément : le combat pour l’égalité homme/femme ne peut plus être une question de frontière et concerne chacun d’entre nous, hommes ou femmes.

Sources : www.amnestyinternational.be

NB. : Il nous semble important de préci-ser que ces violences faites aux femmes en pays musulmans n’ont rien à voir avec l’Islam. Au départ l’Islam n’est pas «  contre  » les femmes. Son apparition au VIe siècle pouvait même apparaître comme «  moderne  » en regard de la misogynie chrétienne de l’époque. Mais comme dans toutes les religions, tout est affaire d’interprétation des textes sacrés. Le droit islamique à durci les dis-positions du Coran et s’est ensuite figé au XIe siècle. Il faut dire aussi que les inter-prétations sont diverses et nombreuses et varient selon les pays, selon les diffé-rents courants religieux, ou encore selon les traditions familiales et ou culturelles.Par exemple la répudiation n’est pas appliquée dans tous les pays musul-mans. La Turquie, le Mali, la Tunisie, le Sénégal interdisent cette pratique.

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FICHE N°5 :

Mariage arrangé, mariage forcé, mariage d’amour  ?

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« C’est ma mère qui a choi-si mon mari » dit l’une des ’Old Sisters’ et pourtant elle est bruxelloise.Dans Moudawana Forever

Autrefois, dans nos régions, les familles aisées procèdaient souvent à des ma-riages arrangés, celui-ci était alors éta-bli comme un contrat raisonnable pro-posant surtout des avantages matériels.

Dans Moudawana Forever, il est ques-tions à deux reprises de mariage. Jean-François qui s’est récemment converti à l’Islam veut épouser Nadia qui habite au Maroc. Ils vont d’abord se marier au Maroc et ensuite en Belgique. Jean-François veut se marier en fonction de ses convictions religieuses, tandis que Nadia veut surtout quitter le Maroc. Il n’y a pas vraiment d’amour entre eux. Ce mariage est un contrat entre deux personnes qui se mettent d’accord sur un certain nombre de choses. La deuxième histoire est celle de Marc qui rencontre Shéhérazade via le net. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et décident de se marier. Il quitte Chantal avec laquelle il vivait sans être marié depuis 10 ans. Comme Shéhérazade est musulmane il se convertit à l’Islam pour pouvoir l’épouser et prend le nom de Mehdi. C’est un mariage d’amour et pour Marc une conversion à l’Islam très formelle.

Nous vous proposons d’écouter les deux chansons qui suivent, en classe :• La non-demande en mariage, de Georges Brassens ; • Roméo kiffe Juliette, de Grand Corps Malade.

De quoi est-il question dans chacune des chansons ?

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Peux-tu donner une définition du mariage ?

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Es-tu « pour » ou « contre » le mariage ?

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« Union librement consentie », quel sens prend pour toi cette expression ?

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Selon toi, pourquoi l’institution du mariage arrangé est-elle fortement ancrée dans de nombreux pays ?

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L’avis de votre famille est-il primordial ?

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Dans encore de nombreux pays, mal-heureusement, on constate l’applica-tion du mariage forcé.C’est un véritable drame pour les filles mais aussi quelque fois pour le garçon.Nous vous proposons la lecture des textes suivant :

Mariage forcé, tradition ou violence ?

DUBOIS FREDERIC, « La lettre d’aveux de Mudu-sar », Dans Le soir, Mercredi 19 mars 2008

Sadia, jeune Pakistanaise de 20 ans, est morte de la main de son frère Mudu-sar, le 22 octobre dernier, à Lodelinsart. Cette main était-elle dirigée par Tariq Mahmood Shiekh, le patriarche de la famille ? C’est la thèse des enquêteurs et du parquet de Charleroi.Sadia était promise à un Pakistanais, un homme qu’elle n’avait jamais vu. Ses parents avaient arrangé cette union, contre le gré de l’étudiante en droit qui entretenait une relation amoureuse avec Jean, un jeune Belge. Peu avant sa mort, un mariage a d’ailleurs été célébré via Internet, en présence d’un imam. Sadia à Lodelinsart, vêtue de la robe traditionnelle et entourée de toute sa famille, accepte d’épouser cet homme qui se trouve de l’autre côté du monde, à Islamabad. Une scène fil-mée et dont Georges Huercano et son équipe de l’émission Indices, diffu-sée ce soir sur RTL-TVI, a pu prendre connaissance.La véritable union devait se dérouler quelques jours après, au Pakistan, en présence de 1 500 invités. Mudusar de-vait également y convoler. Mais, même si elle avait dit « oui » lors de la cérémo-nie virtuelle, Sadia refusait de s’unir à un inconnu. Son frère était en rage, comme l’en atteste cette lettre d’une page et demie découverte sur son ordi-nateur et écrite, selon les enquêteurs, le 10 octobre 2007. En voici quelques extraits dont l’interprétation peut s’avérer ambiguë  : «  Une fille doit être chaste… C’est un honneur pour le frère que la sœur soit chaste… J’ai pensé à la scène et ça me fait froid dans le dos… Je

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ne veux pas devenir un assassin, après, je partirai à Liège… Je veux mettre fin à ce scénario, j’ai pété un câble, je ne veux pas devenir un criminel… La vie ici, c’est le paradis des non-musulmans, c’est le bas monde… Nous devons espérer, Inch Allah, que nous nous retrouverons tous au paradis. »Coup de sang ou crime d’honneur or-chestré par Tariq Mahmood Shiekh ? Les indices récoltés par les enquêteurs, et en particulier les écoutes télépho-niques, semblent conforter la deu-xième hypothèse. Tout comme l’aller simple pour Islamabad qu’avait en sa possession le père, peu avant son arres-tation fin décembre et qui ressemble à une tentative de fuite : il avait revendu tous ses biens immobiliers (14 night-shops et car-washes).

NB : Le mariage forcé commence tou-jours par un viol nuptial

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Temps de vacances : temps de mariage ?

Toutes les cultures, toutes les traditions ne voient pas le mariage de la même fa-çon : pour les un-e-s, quand on a 18 ans, le mariage est encore un projet loin-tain. Pour les autres, le mariage est très tôt à l’ordre du jour. Pour certaine-s, c’est le passage obligé pour la vie en couple. Pour d’autres, on peut avoir une vie amoureuse et vivre en couple sans être marié-e. Pour les un-e-s, le mariage est un choix personnel. Pour les autres, c’est aussi une affaire de famille et il est normal que les parents interviennent dans le choix du/de la partenaire.

Tous ces mariages ne sont pas vécus de la même façon : mariages d’amour, mariages arrangés, mariages de rai-son, mariages subis, mariages forcés, mariages coutumiers, ils apportent en cadeau tantôt le rêve, le bonheur et l’espoir, tantôt la peur, la désillusion et la souffrance.

Chaque année, de très nombreuses fa-milles issues de l’immigration rentrent dans leur pays d’origine à l’occasion des vacances d’été. C’est aussi la saison des mariages… Des milliers de jeunes issus de l’immigration en Belgique épousent pendant cette période un-e partenaire du pays d’origine.

Alors, le mariage, parlons-en ! Pour ce faire, dans cette brochure, nous nous baserons sur les mariages entre la Belgique et le Maroc/la Turquie, parce qu’ils représentent la majorité des ma-riages de vacances. Mais les informa-tions et les conseils proposés peuvent être utiles pour les jeunes de toutes les nationalités et de toutes les origines  : mariages « coutumiers » dans certains pays d’Afrique, mariages arrangés, voire forcés en Inde ou au Pakistan...

Dans la brochure « Temps des vacances, temps de mariage ? » On peut se procurer cette publication auprès de la Direction de l’Égalité des Chances du Ministère de la Communauté française : via le Tel Vert de la Communauté française : 0800/20.000, sur simple demande à l’adresse [email protected] ou à télécharger à l’adresse : http://www.egalite.cfwb.be/index.php ?id=1753

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Mariage forcé - mariage arrangé

Lydia Magnoni, dans http://www.journalessentiel.be/actualite/mai02/soc_tradition.html

Mariage arrangé ne veut pas toujours dire mariage forcé. Le mariage forcé consiste en l’union d’une femme (sou-vent jeune) avec un homme qu’elle ne connait pas (souvent plus âgé), qu’elle n’a parfois jamais vu et avec lequel elle ne souhaite pas vivre. Dans un mariage arrangé, les parents demandent l’avis des enfants. On parle de mariage forcé, quand on utilise des moyens de pres-sion pour obtenir le consentement de la jeune fille ou du jeune homme  : chantage affectif, contraintes phy-siques, violence, enlèvement...

Parfois, les femmes croient qu’elles re-tournent dans le pays d’origine de leur famille pour des «  vacances  », alors qu’elles y seront mariées contre leur gré. Ces mariages forcés sont illégaux. Pourtant, ils existent encore. Parce que les femmes ont peur de parler. Ou parce que les autorités du pays d’ac-cueil n’osent pas intervenir dans une « tradition culturelle ».

Obéissance et culpabilité : le lien d’emprise

Dans http://lysoe-psycho.e-monsite.com/rubrique,le-mariage-force,200578.html

La jeune femme, parfois jeune fille, est promise à un homme, souvent un cou-sin. Elle ne l’aime pas, souvent aussi ne le connaît pas. Parfois même, elle ne l’a jamais vu. Il arrive que trente ans ou plus séparent les deux futurs époux. Elle sait qu’à cause de ce ma-riage, elle va devoir renoncer à tous ses projets  : études, travail, peut-être même petit ami…Mais que faire ? C’est ancré en elle, dans sa culture. Depuis son enfance, elle sait qu’elle doit obéissance à ses parents. Elle leur voue le respect le plus complet, qui malheureusement, se confond avec la soumission. Aucun recul critique n’est autorisé. Pire : elle se refuse toute rébellion. Pas toujours, mais souvent, elle considère qu’elle ne doit pas faire de mal à ses parents en leur refusant quoi que ce soit. Et pour eux, refuser ce prétendant choisi bafouerait l’honneur de la famille. Cet homme est celui qu’ils ont choisi pour leur fille, il est donc le seul qui lui convienne. Elle sait que si elle refuse, soit elle sera reniée par ses parents, soit elle leur brisera le cœur. C’est comme s’il n’y avait pas d’alter-native. Elle est prise au piège. Elle leur doit tout, elle les aime, ses parents. Si elle désobéit, c’est le déshonneur et un immense sentiment de culpabilité qui, pense-t-elle, va la noyer. Si elle obéit, elle se perd elle-même, mais l’honneur est sauf.

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Que penses-tu de ces différentes situations ? Connais-tu des situations similaires ?

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Quels conseils donnerais-tu à une personne dont les parents prévoient de la marier de force ?

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FICHE N°6 :

Caricatures et humours

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La liberté d’expression semble être un des fondements de notre monde moderne. Désormais comme le rire semble bien l’expression la plus heu-reuse de la liberté d’expression, n’est-on pas à une époque où l’on pourrait précisément rire de tout ?Toutefois la raison fonde un monde sérieux dont il ne semble pas raison-nable de rire.

Ainsi « peut-on rire de tout » peut s’en-tendre en termes de permission et de capacité : • soit, il ne serait pas permis de rire de tout, parce que l’Homme n’est pas ca-pable de rire raisonnablement de tout• soit il serait permis de rire de tout, parce que l’Homme serait capable de rire proprement de tout.

Sources : http://www.devoir-de-philosophie.com

La caricature, la définition selon Wiki-pédia :

Une caricature est un genre littéraire de dessin humoristique qui charge certains traits de caractère souvent drôles, ridicules ou déplaisants dans la représentation d’un sujet. Autrefois, à l’époque de Léonardo Da Vinci, on appelait les caricatures « grotesques »

Les caricatures, notamment dans la presse écrite, sont à visée sociale ou po-litique, donc toujours critique. Dans le cas d’un portrait-charge, le caricaturiste rendra plus importants certains traits du visage selon ce qu’il cherche à montrer. Par extension en littérature, il s’agit aus-si d’une description qui se veut comique ou satirique par les mêmes moyens : la charge de certains des traits, pouvant aboutir à la parodie voire au simulacre (synonyme de satire).

Un peu d’humour…

Dans la fiche consacrée aux stéréo-types, nous avions évoqué La chanson raciste de Max Boulblil. Cette chanson n’a pas du tout été apprécié par le rap-peur Alibi Montana ce qui a donné lieu a une polémique sur les plateaux de télévision française.Voici le lien pour voir l'interview : http://www.youtube.com/watch ?v=xFuniHMFkzU&feature=related

Que penses tu de la réaction du rappeur ?

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Trouves-tu qu’il a raison ou tort ?

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Pourquoi ?

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Faire rire et faire passer un message

DEWAMBRECHIES Sylvie, dans Amnesty Interna-tional, 02/04/2003

Le caricaturiste Hic publie ses dessins dans le quotidien algérien Le Ma-tin. Son confrère Chawki Amari fait quant à lui des caricatures pour le site Internet Algéria-Interface, et travaille comme journaliste pour El Watan. Ils répondent aux questions d’Amnesty International.

AI  : Quel est, selon vous, le rôle des caricaturistes algériens ? Doivent-ils seulement chercher à faire rire ou ont-ils aussi pour mission de dé-fendre certaines valeurs ?

Hic : « Pour moi, le plus important, c’est de faire passer un message. Et si je fais rire en même temps, c’est le bonheur. L’idée est aussi de dédramatiser cer-taines situations qui ne sont pas faciles à vivre en Algérie. Et j’essaye surtout de rendre hommage aux gens, au courage de la population ».

Chawki Amari  : «  Les caricaturistes doivent non seulement faire rire, mais aussi essayer de pousser la «  ligne rouge  » le plus loin possible. En Algé-rie, on a tendance à sacraliser l’écrit. Par conséquent, on est plus indulgent envers les dessinateurs. Ceux-ci peuvent faire plus de choses que les journalistes pour démystifier le pouvoir. De ce fait, leur travail ne se limite pas à simple-ment faire rire ».

Quelle est aujourd’hui la situation des dessinateurs de presse en Algérie ?

Hic  : «  C’’est surtout une forme d’inti-midation de la part du pouvoir, afin de soi-disant atténuer la virulence des dessins de presse. Désormais, on risque des peines pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement. Quant aux amendes, elles peuvent atteindre l’équi-valent de plusieurs années de salaire. C’est un peu surréaliste ! ».

Dessin du caricaturiste algérien Le Hic paru dans Nage dans ta Mer, Alger, Éditions Dalimen, 2009

Chawki Amari : « En 1997, j’ai passé un mois en prison à cause d’une de mes caricatures. À l’époque, cela avait vrai-ment choqué les gens qu’un dessinateur soit mis derrière les barreaux. Je pense qu’à présent, les caricaturistes n’iront malgré tout plus en prison pour un de leurs dessins. Actuellement, la tech-nique du pouvoir consiste beaucoup plus en des tracasseries  : des amendes, des convocations par la justice, toutes sortes de pressions… ».

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Qui vos caricatures dérangent-elles le plus ? Le pouvoir ou les islamistes ?

Hic : « Ces derniers temps, j’ai l’impres-sion que les caricatures de presse dé-rangent surtout les autorités. J’ai deux procès avec le ministère de la Défense et des collègues en ont aussi. Les carica-tures de presse irritent tout ce qui fait partie des institutions nationales. Elles dérangent également les islamistes, mais ceux-ci se manifestent d’une façon plus sournoise ».

Chawki Amari  : «  Les islamistes n’at-taquent pas en justice, ils tuent. Ils exer-cent des pressions par le biais d’un voi-sin ou en passant un coup de téléphone. Mais il arrive aussi qu’ils assassinent sans prévenir  : en 1995, un dessinateur de presse a été tué par les islamistes. Il a été retrouvé avec ses dessins dans sa bouche : c’était clair ».

Affaires des caricatures de Mahomet.

Dossier ’Caricatures Mahomet’ dans http://www.lepolitique.com/actu/mahomet

Sources : L’existence détermine la conscience- http://hansi.over-blog.net/

juillet-août 2005  : L’écrivain danois Kare Bluitgen, auteur d’un livre pour enfants sur le Coran et Mahomet, ne trouve pas de dessinateurs osant illus-trer son ouvrage. Le quotidien conser-vateur Jyllands-Posten, le plus fort tirage du Danemark, s’adresse à une as-sociation de dessinateurs, leur deman-dant de « dessiner Mahomet comme ils le voient ».

30 septembre 2005  : Jyllands-Posten publie douze caricatures sous le titre « Les visages de Mahomet ». Dans l’ar-ticle, on peut lire : « La société moderne et séculière est rejetée par quelques mu-sulmans [...]. Ils exigent (sur la religion, NDLR) une position particulière [...]. Ce n’est pas conciliable avec une démocra-tie et la liberté d’expression, où il faut être prêt à se faire mépriser, tourner en dérision, ridiculiser. »

14 octobre 2005  : Plusieurs milliers de musulmans manifestent à Copenhague.

2 décembre 2005  : Au Pakistan, un groupuscule met à prix la tête des des-sinateurs. Puis plusieurs délégations musulmanes danoises se rendent au Moyen-Orient pour mobiliser États et ins-titutions arabes. Elles montrent les douze dessins, les mélangeant avec d’autres, très injurieux vis-à-vis de l’islam.

29 décembre 2005  : Les ministres des Affaires étrangères arabes condamnent les caricatures et le silence du gouver-nement danois.

5 janvier 2006  : Le Danemark et la Ligue arabe décident de mettre fin à la controverse.

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10 janvier 2006  : Magazinet, un petit magazine chrétien norvégien, qui avait déjà publié les dessins de son confrère danois, les republie.

Fin janvier 2006 : Le Norvège, mais pas le Danemark, appelle ses diplomates à exprimer leurs regrets. Les jours suivants, protestations du Koweït, du Yémen, de la Syrie, de Bahreïn, de la Libye. Le quotidien danois présente ses excuses, et le magazine norvégien, ses « regrets ».

1 février 2006 : Plusieurs journaux eu-ropéens dont, à Paris, France-Soir, pu-blient simultanément les caricatures. Le propriétaire du journal licencie le directeur de la publication.

4 février 2006  : En Syrie, les ambas-sades du Danemark et de la Norvège sont incendiées. Les rédacteurs en chef de deux journaux jordaniens (Shihane et al-Mehwar) sont arrêtés pour avoir publié les caricatures.

5 février 2006 : À Beyrouth, des mani-festants sunnites incendient le consulat du Danemark dans le quartier chrétien, ravivant la tension entre communautés. À Bagdad, le ministre irakien des Trans-ports annonce le gel de tous les contrats avec le Danemark et la Norvège.

7 février 2006  : Téhéran annonce la suspension de tous les liens écono-miques avec le Danemark.

8 février 2006  : Charlie Hebdo ex-plose ses records de vente (400 000 exemplaires) en publiant un numéro incluant les douze dessins. J. Chirac «  condamne toutes les provocations manifestes susceptibles d’attiser dange-reusement les passions  ». Le quotidien

iranien Hamshahri, le plus fort tirage de Téhéran, annonce le lancement d’un « concours international de dessins sur l’Holocauste  ». En Afghanistan, onze personnes décèdent lors des manifes-tations des 6-8 février

«  On peut rire de tout mais pas avec tout le monde » Desproges.

Quand l’humoriste dérape : l’affaire Dieudonné

En décembre 2003, dans l'émission de Fogiel, l’humoriste Dieudonné fait un sketch critiquant l’État d’Israël de ma-nière choquante et pas vraiment inté-ressante. Plutôt que de présenter des ex-cuses, il va persister et aller de scandale en scandale.

Cet humoriste, pourtant de gauche à ses débuts, a basculé petit à petit dans l’ex-trême-droite la plus froide s’affichant aux côtés de Jean-Marie Le Pen et Fauris-son (porte-parole du Négationnisme).Il choisit même Jean-Marie Le Pen comme parrain de ses enfants.

Sa critique d’Israël est devenue un vaste slogan antisémite, violent et haineux.Relaxé à de nombreuses reprises, il a cependant été condamné deux fois : la première pour avoir comparé les Juifs à des «  négriers  » et la seconde pour avoir parlé de «  pornographie mémo-rielle » à propos de la commémoration de la Shoah.

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Face à cette attitude haineuse, de nombreux humoristes, comme par exemple Djamel Debouzze, ont déci-dé de se désolidariser de Dieudonné estimant que la gravité de ses propos n’avait plus rien de drôle.

Un autre humoriste, Timsit, avait traité les trisomiques de crevettes, face aux réactions indignées de parents d’en-fants trisomiques, l’humoriste a choi-sit de présenter des excuses et retirer ce sketche de son DVD.Il est clair que Timsit a su s’arrêter à temps là où Dieudonné n’a plus été capable de mettre des limites.

Un humoriste est avant tout un être sociable qui se doit d’être constructif dans sa communication.

Prolongement de la réflexion :

Sans nous étendre sur le sujet, notons que la répression des artistes et de leur productions (quelle qu’elles soient) est signe de dictature.

Au XXe siècle, par exemple, plusieurs pouvoirs se sont emparés des artistes et de leurs œuvres. C’est ce qu’on appelle

un art de propagande. Ils s’agit sou-vent d’un art très conventionnel censé représenter la grandeur du pouvoir les autres artistes sont sanctionnés, voire même emprisonnés.

Hitler, par exemple, avait établi une ligne d’art devant répondre à un art po-puliste. C’est ainsi qu’Hitler s’est entou-ré d’artistes proposant un art souvent médiocre aux allures néo classiques et souvent monumentales. Beaucoup d’artistes ont eu le courage de refuser de collaborer avec le régime Nazi. Hit-ler a créé la catégorie de l’art dégénéré. Ainsi plus de 16 000 œuvres ont été détruites et brulées.

D’une manière générale, les régimes totalitaires s’en prennent toujours aux artistes et à leurs œuvres. Ce fut également le cas en Roumanie sous le régime de Ceausescu, en Chine sous Mao, en URSS sous Staline. Au-jourd’hui nombreux sont les artistes qui souffrent de ce type de censure. C’est le cas notamment de l’humoriste Birman Zarganar enfermé pour une peine de 35 ans pour avoir critiqué le gouvernement de son pays.

Sandra Zidani

Shoah : Mot hébreux signifiant « anéantissement », utilisé pour désigner le processus d’extermination sys-tématique des juifs par le régime nazi au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Négationnisme : Position idéologique consistant à nier l’existence des camps d’extermination nazis. Le négationnisme peut aussi être désigner par le révisionnisme. Faurisson, est l’un des grands porte parole de cette théorie.

Source : Le Robert Illustré 2012

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FICHES TECHNIQUES

Objectifs, durée,méthode de travail,sources.

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FICHE N°1 :IMMIGRATION & RENCONTRES INTERCULTURELLES

1. Objectifs : • Il s’agit de comprendre ce que ressent une per-sonne qui émigre et celle qui voit des immi-grés rejoindre son pays. • Comprendre ce qui pousse des gens à quit-ter leur sol natal pour un pays qui ne les accueille pas les bras ouverts, les conditions difficiles que cela implique, etc.• Avoir de l’empathie, de la tolérance

2. Durée : • 15 minutes

3. Proposition d'exploitation : • Préparation des lec-tures en individuel• Définir le vocabulaire en groupe classe• 50 minutes de débat en groupe classe.

4. Sources• http://www.cire.be/ressources/sensibilisation/peda/emigrationbelge.odt• http://www.bladi.net• http://www.immigrer.com/faq/sujet/battre-le-choc-culturel-ou-essai-psychologique-sur- limmigration.html• http://www.cic.gc.ca/francais/index.asp

• http://www.colisee.org• http://www.espace- citoyen.be

5. Ressources pour aller plus loin :À propos de l’immigra-tion :Romans• SCHMITT Eric-Emma-nuel, Ulysse from Bag-dad, Paris, Éditions Albin Michel, 2008

Bd : • RUILLIER Jérôme, Les Mohamed, mémoires d’immigrés, Paris, édi-tion Sarbacane, 2011.• TAN Shaun, Là où vont nos pères, Paris, Dargaud, 2007

Film/documentaire :BENGUIGUI Yamina, • Mémoires d’immigrés, MK2DOC, 2004.• Mémoire d’un territoire, Mk2DOC, 2009

NB : Yamina Benguigui est adjointe au Maire de Paris chargée des droits de l’homme et de la lutte des discriminations.Ses documentaires évo- quent surtout l’immi-gration algérienne.

Film• McCARTHY Thomas, The Visitor, sortie 2007, Dvd TF1 Video,2009

Humour/DvdÀ propos de la rencontre

interculturelle.• Un fou noir au pays de blancs, de TSHIBANDA Pie, Belgique, la deux, 2006

À propos de l’immigra-tion en Belgique• MARTINIELLO Marco, REA Andrea, Et si on se racontait une histoire de l’Immigration en Bel-gique, Bruxelles, une pu-blication de la Commu-nauté Wallonie Bruxelles et de la Communauté Française de Belgique.

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FICHE N°2 :STÉRÉOTYPES ET PRÉJUGÉS

1. Objectifs : • Prendre conscience du frein social que consti-tuent les préjugés et les stéréotypes, en débattre. • Définir et débattre de la discrimination, en définir les ressorts.

2. Durée • 50 minutes

3. Proposition d'exploitation :• Lecture individuelle des textes• Débat en groupe classe

4. Sources :• http://www.mondeentete.net/pdf/stereotypes_eleve.pdf• http://www.observatoiredesdiscriminations.fr• http://www.egalite.cfwb.be/medias/stereotype_toi_meme/• Le CLÉZIO J.M.G, l’Africain, Mercure de France, collection Folio, 2004

5. Ressources pour aller plus loinÀ propos des stéréotypes :Film/documentaire :• ADLON Percy, Bagdad café• Babelgium, production Rtbf.

À propos des discrimi-nations :

Roman :• LOWERY Bruce, La cica-trice, 1994

Bd :• FOTA Alessandro, Terre d’accueil, Paris, Sarba-cane/AMNESTY Interna-tional, 2010

À propos du racisme :Livre :• GODARD Philippe, le racisme, Paris, collection Autrement junior histo-rique, 2002

À propos du nationa-lisme et plus particuliè-rement le nazisme :Bd :• SPIEGELMANN Art, Mauss, Paris, Flamma-rion, 2002

Film/documentaire :WEBER Christophe, Ora-dour, retour sur un mas-sacre, France, France 3 édition, 2003, 55 min.

FICHE N°3 :MES VALEURS / MOI, MA FAMILLE ET LES AUTRES

1. Objectifs : • Définir ses propres va-leurs, sa famille• Comprendre, qu’il existe des modèles varié de familles, les définir• Explorer ses propres représentations men-tales de la famille

2. Durée : • 2 x 50 minutes

3. Proposition d'exploitation : • Préparation indivi-duelle• Mise en commun et débat par groupe de 4/5• Synthèse en groupe classe

4. Sources : • Né quelque part (M. Le Forestier - M. Le Forestier/J.P Sabar), 1987, Coïncidences• La famille (M. Jonasz) Édition Marouani-Warner Chappell Music France• Tu es de ma famille (J.J. Goldman), 1985, Label  : Epic• http://fr.wikipedia.org/wiki/Questionnaire_de_Proust• http://www.enseignons.be• http://lafamille-plus-belle-la-vie.e-monsite.com/ rubrique,differents-types-de-familles,1099250.html

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5. Ressources pour aller plus loinRomans• KAFKA Franz, La méta-morphose, Paris, Éditions Gallimard, Collection Fo-lio, 2000• KAFKA Franz, Lettre au père, Éditions Gallimard, Collection Folio, Paris, 2002

BD• ABOUET Marguerite, OUBRERIE Clément, Aya de Yopougon, Paris, Édi-tions Gallimard, 2010, Tomes 1 à 6.

Film/documentaire :• CORONEL Élisabeth, de MEZAMAT Arnaud, Françoise Dolto, Paris, Éditions Gallimard, 2005 (coffret 3 DVD)

Comédie humoristique :• CHATILIEZ Étienne, La vie est un long fleuve tranquille, France, KAR-MITZ Marin, 1988

FICHE N°4 :DROIT ET LAÏCITÉ

1. Objectifs : • Définir, comprendre droit et laïcité• Débattre de l’utilité et la provenance des règles de la société

2. Durée :• 50 minutes

3. Proposition d'exploitation : • Lecture individuelle des textes• Débat en groupe de 4/5

4. Sources :• http://www.communautarisme.net/bibliotheque • http://www.liberalia.com• Duverger Emmanuelle, Les droits de l’homme, Toulouse, Les Essentiels Milan, 2008

5. Compléments d’information :La «  laïcité  » (appliquée à l’État), n’est ni hostile ni favorable à une reli-gion ou une autre, ou à une conception théiste ou athée des citoyens.

La «  laïcité  » de l’État est une conception non agressive à laquelle peuvent adhérer les croyants de n’importe quelle religion ainsi que les incroyants. Le prin-

cipe de laïcité de l’État et des institutions peut se traduire par la propo-sition suivante  : aucun groupe quelconque ne peut, même au nom d’un principe transcendant, de la Bible ou du Coran, d’une église ou d’une idéologie, prétendre s’ap-proprier l’État ni l’une de ses composantes régio-nales ou locales, ni l’un de ses organes, qui de-meure le bien commun de tous les citoyens. Dans un autre sens, la «  laïcité  » exprime une conception de vie parti-culière, jadis extrême-ment rare, mais actuel-lement fort répandue. La laïcité désigne alors la communauté de citoyens et d’organismes soucieux de «  construire une so-ciété juste, progressiste et fraternelle, assurant à chacun la liberté de pen-sée et de son expression, adoptant le libre examen comme méthode de pen-sée et d’action, le tout en dehors de tout dogme et en respectant autrui dans ses convictions  » (statuts du CAL).Dans http://www.ulb.ac.be/cal/laiciteAZ/laiciteaujourdhui.html

Les valeurs laïques sont-elle des valeurs universelles ?Si on regarde un plani- sphère, il est très clair que les valeurs laïques et

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démocratiques ne sont pas universellement ré-pandues. Au nom de ce constat et de pseudo « au-thenticités  », on essaie parfois de faire croire qu’ici, la culture du chef, là, la négation des droits individuels, ou là encore le patriarcat, ou la tor-ture, etc. serait «  dans la culture  » de certains peuples. Et pourquoi pas dans ses gènes ?

Les valeurs laïques et dé-mocratiques ont toutes une histoire qui plonge ses racines dans l’anti-quité et qui ont «  impli-qué  » diverses civilisa-tions. Ces valeurs sont le fruit d’une histoire tourmentée qui les a enrichis d’apports suc-cessifs, grecs, chrétiens, juifs, protestants, arabes, libertins, rationalistes... Aucun des pays qui ser-virent de théâtre à son développement : la Grèce, l’Angleterre, la France, l’Andalousie, n’avait pas «  vocation  » à voir s’épanouir les droits de l’Homme. Au contraire, ceux-ci sont nés sur le terreau de la dictature, de l’intolérance, des guerres de religions, précisément par réaction.

Les valeurs laïques et démocratiques sont uni-verselles parce qu’elles ne prennent en considé-

ration qu’une référence commune et universelle : l’homme. N’importe quel homme. N’importe quelle femme. Sans distinction de sexe, d’origine, de naissance, de culture, de croyance, de philosophie, de préférence sexuelle...

En cela, les valeurs laïques et démocratiques sont universelles, parce qu’elles recherchent des solutions universelles en lesquelles toutes les différences puissent exister, coexister et s’épanouir, sans s’écra-ser les unes les autres.Dans http://www.ulb.ac.be/cal/actions/valeursetattitudes.html

Les valeurs laïquesL’ensemble de ces va-leurs détermine la spé-cificité des relations et des activités laïques. Aujourd’hui, et demain, elles seront les balises des nouveaux projets. Afin d’éclairer ces futurs choix et définir les prio-rités, il paraît utile d’en rappeler quelques-unes : • la conquête de la ci-toyenneté • la démocratie • les droits de l’Homme • l’émancipation et la res-ponsabilité • l’humanisme • le libre examen (à lire : Spécial 25e série. Les cahiers, le cercle, le libre examen, janvier 1975) • le refus de l’exclusion

• le respect de la diversité • la solidarité • la tolérance

La laïcité est à la fois une éthique et un ensemble de règles juridiques rela-tives au fonctionnement de l’État et des services publics.

Les valeurs de l’éthique laïque sont la liberté de pensée, l’indépendance de l’esprit, le respect de la différence et la tolérance dans la mesure où celle-ci est réciproque et sans laxisme.

Le statut laïque d’un État ou d’une institution sup-pose son indépendance à l’égard des influences, hiérarchies et organisa-tions religieuses.

La laïcité de la vie sociale réclame que tout ce qui touche au religieux soit du domaine privé (et donc individuel et facul-tatif), et que tout ce qui concerne la vie publique, civique et politique soit préservé des influences religieuses et commu-nautaires.Dans http://www.europe-et-lai cite.org/spip.php ?article69

Dans : http://www.cnrtl.fr/defi nition/la%C3%AFcit%C3%A9

Principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société reli-gieuse.

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La Belgique.La Belgique fait partie des pays «  séculiers  » au même titre que l’Alle-magne, l’Autriche, le Cana-da, le Quèbec,l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Russie, et la Suisse.

Ce sont des pays qui re-connaissent aux Églises un statut spécial par rap-port aux autres associa-tions ou dont la constitu-tion fait référence à Dieu.

La constitution de ces pays établit la séparation des Églises et de l’État. En Belgique, par exemple, dans les établissements scolaires publics, la constitution prévoit les cours à options philoso-phiques.

Les États musulmans :Le Maroc est un État mu-sulman au même titre que les pays suivant  : Afghanistan, Algérie, Ba-hreïn, Djibouti, Egypte, Emirats arabes unis, Irak, Jordanie, Libye, Malaisie Maldives, Maroc, Mau-ritanie, Oman, Pakistan, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie, Yemen

6. Ressources pour aller plus loin.À propos de la laïcité :Bd :• SATRAPI Marjane, Per-

sépolis, Paris, l’Associa-tion, 2003NB : existe aussi en DVD

Film :• MAKHMALBAF Samira, Le tableau noir, film ira-nien, 2000.

À propos de l’égalité hommes/ femmesFilm/documentaire :• Yamina BENGUIGUI, Les femmes d’Islam, France, MK2DOC, 1994.

Film :• Jean-Paul LILIENFELD, L’année de la jupe, France, 2008

Livre :• DJAVANN Chahdortt, Bas les voiles, Paris, Édi-tions Gallimard, 2003

À propos de la Mou-dawana :• TAHIRI Zakia, Number one, Comédie avec Chan-tal Ladesous, France/ Ma-roc, 2008

Lien : Association démocratique des femmes au Maroc www.adfm.ma

TV5 dossier : l’avancée des droits des femmes : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redac-tion/mohammed-6/p-3878-Ma-roc-L-avancee-des-droits-des-femmes.htm Lien : www.amnesty.be

FICHE N°5 : MARIAGE ARRANGÉ, MARIAGE FORCÉ, MARIAGE D’AMOUR ?

1. Objectifs : • Le mariage  : débats et témoignage • Prévenir le mariage forcé

2. Durée : • 50 minutes

3. Proposition d'exploitation :• Lecture individuelle des textes• Débat en groupe de 4/5

4. Sources :• La non demande en mariage (Georges Brassens)• Roméo Kiffe Juliette (Grand Corps Malade - S.Petit Nico), 2011• www.lesoir.be• www.kbs-frb.be• www.wikipedia.org• www.planningfamilial.org• http://www.bladi.net/forum/102559-belgique-punit-mariage/• http://ugent.academia.edu/MarliesCaser/Papers/125545/Synthese_de_la_recherche_sur_la_liberte_le_choix_dun_conjoint_-_version_francaise• http://www.sos-femmes.com

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5. Ressources pour aller plus loin Film/documentaire :• BALCI Mustafa, Mariage aller-retour, Belgique, production GSARA asbl

6. Lexique :Mariage arrangé ou ma-riage de convenance Dans http://www.mariagemi-gration.org :

Il est le résultat d’une pression familiale ou ré-pond, chez les conjoints issus de l’immigration, à une dualité vécue entre respect des traditions et modernité. Mariages arrangés, ma-riages forcés, mariages blancs, gris, précoces, précipités, coutumiers, thérapeutiques… sont autant de mariages pou-vant priver hommes et femmes d’une liberté es-sentielle, celle de choisir un(e) partenaire. Ils peuvent conduire à des violences physiques, psychologiques, sociales et économiques drama-tiques.

FICHE N°6 : CARICATURES ET HUMOUR

1. Objectifs : • Débattre en se respec-tant • Définir la liberté d’ex-pression• S’interroger sur le rire et ses limites

2. Durée : • 50 minutes

3. Proposition d'exploitation :• Travail en groupe en classe

4. Sources :• http://lysoe-psycho.e-monsite.com/rubrique,le-mariage-force,200578.html• http://www.devoir-de-philosophie.com• www.amnestyinternational.be• hansi.over-blog.net/

5. Ressources pour aller plus loinÀ propos de la liberté d’expressionLivre/essai• CLAIR Jean, La respon-sabilité de l’artiste, Paris, Éditions Gallimard, 1997

À propos de l’humourLivres/essais• BERGSON Henri, Le Rire, Essai sur la la signifi-cation du comique, Paris, PUF, 1978.

• DEFAYS Jean-Marc, Le comique, Paris, Édition Memo Seuil, 1996.• ROZON Gilbert, Le rire, Paris, Éditions les Essen-tiels Milan, 1998• Gordon ZOLA, L’hu-mour pour les nuls, Paris, First Éditions, 2010

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Le DVD

1. Les "capsules" des olds sisters2. Le menu du DVD.

Pour rappel (vu en page 31)

La MOUDAWANA OU CODE DE LA FAMILLE est un terme juridique défi-nissant un modèle tra-ditionnel de la famille, il précise les droits et de-voirs des composantes de la famille et concerne le mariage, le divorce, la pension alimentaire, la garde des enfants, et l’héritage.

Le modèle reconnu par la société marocaine est établi par écrit et se pré-sente sous forme de lois avec des chapitres et des articles. Il est censé s’ap-pliquer à tous les Maro-cains même ceux ayant une double nationalité.Depuis février 2004, la Moudawana a été réfor-mée par le Parlement Marocain à l’initiative du Roi Mohammed VI qui l’a promulgué. Il a apporté des aménagements vi-sant à améliorer le droit des femmes : aménage-ment de la réglementa-tion de la polygamie, re-connaissance du divorce par consentement mu-tuel, âge minimum du mariage porté à 18 ans, placée sous la double tutelle des deux époux.

Mais malgré cette révi-sion il persiste encore de nombreuses zones d’ombres notamment du point de vue du droit à l’héritage qui avantage le garçon.

Comme nous l’avons déjà précisé dans l’introduc-tion, le spectacle propose 7 capsules qui tentent d'expliquer par le biais de l’humour les prin-cipaux points de cette réforme. Nous tenterons également de montrer que certaines situations pour les femmes étaient semblables en Belgique il y a de cela quelques décennies.

1. La Wilaya Une femme peut désor- mais se marier sans le consentement de ses pa-rents. Avant elle était re-présentée par un tuteur légal (le père ou le frère) mais aujourd’hui elle n’est plus obligée.

2. L’obéissance La femme n’est plus obli-gée d’obéir à son mari. Le harcèlement sexuel au sein du couple est désor-mais considéré comme une faute et puni par la loi !

3. La coresponsabilité Le mariage est doréna- vant considéré comme un «  contrat  » légal par

lequel un homme et une femme consentent à s’unir en vue d’une vie conjugale commune et durable et ce sous la di-rection des deux époux et non plus sous la direc-tion du mari seul. Dès lors la femme a le droit de subvenir matérielle-ment elle aussi aux be-soins du foyer. Conséquences : - égalité des droits et des devoirs entre les conjoints : fini la notion d’obéissance d’épouse au mari ;- la fidélité mutuelle est de mise ;- acte séparé de la répar-tition des biens acquis ce qui permettra à la femme de récupérer ce qui lui appartient en cas de divorce.

4. L’égalité pour l’âge du mariage L’âge du mariage est passé de 15 à 18 ans. Si un père veut marier sa fille avant l’âge requis, il devra demander l’autori-sation d’un juge du tribu-nal familial et justifier la nécessité de cette union.

NB  : Aujourd’hui 80 % des jeunes filles mariées ont moins de 18 ans. Parce que malheureuse-ment les juges sont sou-vent des hommes et que les mentalités évoluent très lentement. La tra-

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dition persiste et il fau-drait encore beaucoup d’années avant que les mentalités ne changent. De plus souvent la pres-sion familiale pour la fille est telle que la fille se plie aux exigences de la famille de peur de se retrouver isolée.

5. La polygamie Elle est rendue plus diffi- cile mais toujours auto-risée. Le consentement de la première épouse est obligatoire. Le mari doit prouver auprès du juge des affaires fami-lial qu’il y a nécessité et il devra prouver qu’il a les moyens d’entretenir les deux épouses et doit garantir à chacune tous ses droits, dont l’égalité de traitement, la pen-sion alimentaire et le logement. Le juge doit justifier l’autorisation et il n’y a aucun recours pour l’épouse  ! Le juge doit convoquée les deux épouses afin de les infor-mer de leur nouvelle des-tinée. L’épouse originelle peux alors demander le divorce pour préjudice subit et l’obtiendra as-sorti d’un montant cor-respondant à ses droits et à ceux de ses enfants. La polygamie est interdite si le mari s’est engagé lors du mariage à ne pas le faire.

NB  : La polygamie reste toutefois un cas isolé et seulement 1% des hommes au Maroc sont polygames.

6. Les différentes disso-lutions du mariage La répudiation n’existe plus de manière aussi hu-miliante pour la femme. Quand un homme veut divorcer, ça s’appelle en-core la répudiation mais c’est au juge de donner l’autorisation. La simple lettre de répudiation éta-blie devant un respon-sable religieux ne suffit plus. Il est maintenant exigé que les couples demandent le divorce devant la cour de justice. Lors d’un divorce, le pa-rent qui obtient la garde des enfants conserve le domicile familial. Mais il a alors l’obligation de lui assurer un «  don de consolation  » et de lui laisser le domicile conju-gal ou un équivalent. Donc il y a une forme de protection pour la femme. Quand une femme veut divorcer, on ne parle pas de répudiation. Mais en cas de divorce consen-suel, il y a une somme qui est demandée en compensation. Et donc l’homme peut alors exi-ger vis à vis de sa femme une somme astrono-mique que la femme ne

peut pas payer. Ce qui peut amener à une forme de chantage : ou tu paies ou je ne divorce pas ; dans ce cas la femme peux alors demander le «  Khol  » et le juge alors évaluera la contrepartie en fonction de la durée du mariage, le montant de sa dot.

7. Le couple mixte. Les hommes doivent tou-jours épouser une «  fille du livre  » (donc une musulmane, une chré-tienne, une juive mais pas d’athée, de boudd-histe par exemple). Les femmes, ont l’obligation d’épouser un musul-man ! Pas de changement dans la Moudawana sauf que la loi est devenue plus souple pour les maro- cains à l’étranger. Le ma-riage civil prononcé à la commune est valable aux yeux des autorités maro-caines. Il suffit de dépo-ser l’acte de mariage au consulat pour être consi-dérés comme mariés aux yeux des autorités marocaines. Les enfants n’étaient pas considé-rés comme légitimes si nés en dehors des liens du mariage mais il y a eu un assouplissement de la loi. On considère comme légitime s’ils ont été conçus pendant une période de fiançailles

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reconnue par les parents. Mais il n’existe toujours pas de procédure d’adop-tion au Maroc.

En conclusion.Depuis l’adoption du nouveau Code de la fa-mille, le bilan est globale-ment positif. Les femmes ont repris confiance en elles, occupent de plus en plus la scène politique et économique. La popula-tion marocaine a certes assimilé la question des droits de la femme mais il reste encore beaucoup de travail. Rien n’est ac-quis. Il faut lutter contre le traditionalisme et le conservatisme, les actes de violence envers les femmes. Il y a beau-coup de stratégies pour contourner la loi. Sans oublier le problème des magistrats corrompus qui autorisent n’importe quoi pour de l’argent.

La révolution annoncée a du mal à se mettre en place et ce pour deux raisons principales : c’est un texte qui remet en question la vie familiale et par conséquent la vie sociale et d’autre part, le Maroc n’est pas suffisam-ment préparé pour une telle loi. Il n’y a pas assez de moyens.Par exemple le fond de pension de-vant garantir la pension alimentaire à la femme

divorcée qui a la garde d’enfants, n’a pas encore été mis en place. Il existe aussi des contradictions : par exemple pour la tu-telle des enfants, la Mou-dawana a placé la famille sous l’autorité des deux conjoints mais c’est le père qui est le chef. La femme vient après. Par exemple pour inscrire ou changer son enfant d’école il faut l’autorisa-tion du père.De même la loi sur l’héri-tage et la succession reste inégalitaire. Il n’est pas raisonnable aujourd’hui, quand des parents n’ont que des filles comme hé-ritières, de les voir parta-ger l’héritage avec l’oncle ou le cousin.Il y a aussi le problème de l’instruction  : les zones rurales au Maroc sont très importantes et les femmes n’ont pratique-ment pas l’accès à l’ins-truction.

Pourtant cette réforme de la Moudawana fait du Maroc l’un des pays les plus progressistes de la région. Il faut du temps pour changer les men-talités et les habitudes, parce que cela suppose un apprentissage. Mais cette réforme est néan-moins porteuse d’es-poirs, parce que petit à petit les choses changent. Il est important de com-

prendre qu'un droit n’est pas un dû mais un acquis et qu'il faut à chaque fois batailler pour maintenir ses droits . La notion de droits hu-mains n’est pas neuve, pourtant la déclaration universelle des droits de l’homme n’existe que depuis 1948 !!!En Belgique, par exemple au début du siècle pré-cédent les enfants n’al-laient pas à l’école mais à la mine dès l’âge de 6 ans. De même la condition de la femme n’a pas tou-jours été celle que nous connaissons aujourd’hui. Il a fallu attendre 1976 pour que les femmes puissent ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur maris !!! Voir des femmes aujourd’hui chef d’entre-pris ou dans la politique est vraiment nouveau même si aujourd’hui pour travail égal il sub-siste toujours des diffé-rences de salaires.

Montesquieu disait très justement « une injustice faite à un seul est une menace pour tous !  ». C’est la raison pour la-quelle nous vous invi-tons à vraiment être actif dans votre vie citoyenne. Il en va de la responsabi-lité de chacun.

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MENU DU DVD

Capsules ‘Les Olds Sisters’1. La Wilaya2. L’obéissance3. La co-responsabilté des époux4. L’égalité pour l’âge du mariage5. La polygamie6. Les différentes dissolu-tions du mariage7. Le couple mixte

BonusMoudawa PubPerfect vueLe MaraboutMissiou Proupre

Écriture de Ben Hami-dou et Sandra ZidaniDessins originaux de Philippe GeluckMusique de Bernard Vancraeynest  : Jingle arabisantMontage du Studio Cheyenne avec la colla-boration de Lotfi Bendi-meredMaquillage de Fatima Mezraui

Les acteurs :Dans Olds Sisters : Ben Hamidou et Zidani. Dans Moudawa pub, par ordre d’apparition :

Zidani, France Gilmont, Gudule, Ben Hamidou, Véronique heene, Davis Théoclis, Ali le Boxeur

Pour l’ensemble de la vidéo :Direction d’acteur de Bernard Cheyenne, France GilmontRéalisateur : Bernard CheyenneAssistants réalisa-tion  : Julien Cavelier et Kimberly GaspardOrganisation générale vidéo : Studio Cheyenne

CRÉDITS ET REMERCIEMENTS

Cette brochure et ce DVD ont été réalisés avec le soutien de la Fédéra-tion Wallonie-Bruxelles, de Akhénaton asbl et Smoners Asbl.La ligne générale de cette brochure vous est propo-sée par Olivier Riche et Sandra Zidani.Graphisme et mise en page de .CORPCoordination générale de Akhénaton asbl

Crédits photographiques :Pour toutes les illus-trations du chat en pages 33, 37, 39, 41, 60 © GeluckPour les photos des Olds Sisters en pages 1, 2, 6,

7, 8, 16, 22, 28, 34, 42, 48 © Hypnoluxo.comPage 4 © HamidouPage 5 © Bénédicte MaindiauxPage 10 © Bernard CheyennePage 15 (photo mineur), 27 © ZidaniPage 15 (photo spectacle), 20 © Alain Trellu

Un tout grand merci à• Madame la Ministre Fadila Laanan• L’équipe de la Commu-nauté française du Ser-vice Égalité des Chances : Alexandra Adrianssens, Déborah Kupperberg, Patrick Liebermann ;• Toute l’équipe du spec-tacle, France Gilmont, Gudule, Véronique heene, Davis Théoclis ;

• Le Studio Cheyenne, Nancy Vilbajo, Fatima Mezraui.

Ainsi que toute personne ayant participé à la réali-sation de cet objet péda-gogique.

Un remerciement tout particulier à Philippe Ge-luck pour sa créativité et sa générosité.

Aucune illustration ne peut être utilisée sans l’autorisation de son auteur. Le choix et la pré-sentation des faits ainsi que les opinions expri-mées dans cette publica-tion n'engagent que leurs auteurs.

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