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No. 10$ l 917:é ÀNNEE ). Le Journal politique parait trois fois la semaine. Le prix. de l'abon nement est fixé (franc de port) pour la ville à 3o fr. pour un an; 16 fr. pour six mois; 8 fr. 5o c. pour 3 mois. Au-dehors, 32 fr. ; I fr. ; g fr. Pour l'étranger, 4o fr.; 2I fr. et i i fr. On s'abonne à Toulouse,, chez Vieusseux , imprimeur-libraire , rue S: Rome, n.0 46; et au-dehors, chez tous les Directeurs des postes. ILES-IONIENNES. - Corfou , i er août. ( Extrait d'une lettre particulière. C'est avec la plus vive douleur que je vous annonce les dé- sastres et les malheurs queles infortunés habitans de la Thessalie et de l'Epire , et particulièrement ceux de Janina et de Zuzorie, ont eu à supporter des Turcs. Ils pillent, ils dévastent, ils mas- sacrent , ils commettent en un mot toute espèce de cruauté et de barbarie. Les malheureux chrétiens , dispersés çà et , se sau- vent dans les montagnes et les bois, abandonnant leurs foyers et leurs biens , et préférant y mourir de faim. Déjà plusieurs fa- milles se sont réfugiées ici et dans les autres lies Ioniennes dans un état déplorable. II est impossible de se faire une idée juste de tous les maux dont les chrétiens de I'Epire sont accablés. Et , ce qui est plus affligeant encore , c'est que toutes ces contrées se- raient déjà libres , et la plus grande partie de ces malheurs pré- venus , si les armes grecques dans le continent n'étaient pas paralysées par nos protecteurs....... Il est bon que l'Europe chré- tienne sache à quoi s'en tenir sur l'exécution des traités philan- thropiques. TuBQu1E. - Constantinople, 8 août. Enfin le sultan s'est rendu .aux représentations qui le pressaient inutilement depuis plusieurs années. Les progres du général Diébitsch, dont l'avant-garde était arrivée le 6 à Kirkilissa , et le débarquement d'un corps russe à hnada, cri fait une telle impression sur la population de la capitale et sur le ministère turc , qu'une crise était à crain- dre si le sultan s'était refusé plus long-temps à accepter les pro- Y ositions des puissances et à prêter la main a un arrangement. i a paru cette fois connaître toute sa position, et s'est engagé à faire tout ce qui pourrait contribuer au rétablissement de la paix. Il a accepté le traité du 6 juillet et le protocole du 22 mars , avec une modification en ce qui regarde le tribut, et sans autres clauses. Il accorde au pavillon russe le libre passage du Bospho- re, et témoigne l'intention (le négocier sur les bases du traité d'Akermann, en désirant cependant que les négociations puissent avoir lieu à Constantinople. On ne sait rien de l'armée turque si ce n'est qu'elle paraît ne plus exister, car les troupes qu'on avait dirigées sur Andrinople sont revenues et sont cantonnées dans le camp d'Eïoub , peu- vent se trouver i5,ooo hommes au plus. Les nouvelles d'Asie sont fort tristes : les populations se refusent à marcher contre l'ennemi et l'on est obligé d'envoyer à l'armée les recrues atta- chées sur des chameaux. ( Gazette d'Augsbourg. ) Smyrne, Y9 juillet. On a ouvert dans le village de Budjia, rès Smyrne, un théâtre d'amateurs français; on y a joué pour fa première fois les Deux Billets et le Retour imprévu. Cet am- phithéâtre en plein air a réveillé les plus douces émotions dans le coeur des spectateurs, en retraçant à l'esprit le souvenir des anciens Grecs. Voici une revue de quelques réformes que le sultan Mahmoud a introduites dans son empire. Il a érigé des manufactures de draps et des fabriques d'armes pour l'armée ; Il a institué des télégraphes dans les alentours de la capitale; Il a fait l'acquisition d'un bateau à vapeur anglais pour le ser- vice du gouvernement. C'est sur ce bâtiment qu'il s'est absenté dernièrement pendant plus de trois jours de la capitale, Avant lui aucun sultan n'avait osé se risquer en pleine mer. Il a fondé une école pour former des drogmans ou interprètes. On y enseigne avec succès la langue française Il a tenté de séparer dans les provinces de son empire l'autorité civile et l'autorité militaire, réunies jusqu'à présent dans la per- sonne des pachas. Ceux-ci ont toujours perçu pour leur compte les revenus des provinces confiées à leurs soins, se bornant à en verser une partie seulement dans le trésor impérial sous la forme d'une contribution. Le sultan a tenté de percevoir ces revenus pour lui-même, en assignant des appointemens fixes à ces gou- verneurs. Ce projet n'a pas réussi, ayant rencontré une trop forte opposition de la part des pachas ; Il a établi des hôpitaux militaires et des casernes spacieuses qui unissent l'ordre à l'élégance ; Il a accordé sur l'avis préalable des muftis et des ulémas ( hommes de loi) , la permission aux médecins de disséquer les cadavres humains ; chose interdite par la loi ; Nous ne saurions enfin passer sous silence la résolution qu'il a prise de faire inoculer la petite-vérole par des médecins français a deux de ses enfans. ( Courrier de Smyrne. ) PaussE. Berlin, 21 août. Un courrier arrivé hier de Londres a produit une hausse remarquable sur nos fonds publics. Il paraît que l'envoyé de Prusse à la cour de Saint-James , M. de Bulow, a eu enfin une entrevue avec le duc de Wellington. L'ambassa- deur lui a remis les dépêches de sa cour; le duc a laissé entre- voir les vues de son cabinet en faveur de la Porte, et comme il pressait l'ambassadeur de lui donner une réponse conforme à ses instructions, M. de Bulow a demandé ses passeports. S. S. étonnée d'une détermination aussi prompte, a cherché à le faire changer de résolution. L'ambassadeur de Prusse n'a point i bien reçus. LUNDI 7 SEPTEMBRE 189. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent: Alby, Baurens Agen, Labouïsse et Lapeyre. Auch, Rose Delcros. Bagnères, (H.tes-Pyr, ) J. M. Dossun. Bayonne, Gosse. Beziers, veuve Bory. Cahors , Richard. Carcassonne Cadrat. Casters Charrière Chaillol , frères. Castelnaudary, Labadie. Condom, Dupouy jeune. Foix, Gadrat. Montauban, Laforgue. Montpellier, Gabon et comp.e Narbonne, Gaillard. Pau , Tonnet frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. St-Gaudens, Abadie.. Tar- bes, Lagleize. écouté ses représentations; mais il a cependant promis de rester à Londres jusqu'au retour du courrier que le duc de Wellington devait envoyer à Berlin. Ce courrier est arrivé, et il ne tardera pas à rapporter avec lui une réponse décisive. Les journaux de Paris assurent qu'un traité d'allianceest conclu depuis long-temps entre l'Angleterre et la France. On pense, quoi qu'il en soit, que la paix ne sera point troublée eu Europe , et que les choses s'arrangeront à Londres. PAYS-BAS. - Bruxelles, 3o août. Nous apprenons à l'instant que S. M., sur le rapport de ses ministres de la justice et de l'in- térieur et d'après l'avis du conseil d'état, vient de prendre un arrêté qui modifie les dispositions en vigueur sur l'usage des langues néerlandaise et française. ANGLETERRE. - Loncires , 28 août, L'escadre chargée du blocus de Terceire ayant été jointe par le don Jean VI et les autres bâtimens transportant des trou- pes , on fit le i 1 des préparatifs pour opérer un débarquement. ' on présume , en trois 'foutes les troupes, consistant , à ce qu mille hommes , furent divisées en deux parties. Lorsque la pre- mière division fut embarquée dans les chaloupes, le Comte de Villa Flor la laissa approcher de l'île et débarquer sans aucune opposition. Les chaloupes se retirèrent ensuite pour aller cher- cher le reste des troupes , et elles ne furent pas plus tôt hors de la portée des troupes débarquées , que les réfugiés qui se tenaient cachés à quelque distance, se précipitèrent de leurs positions , démasquèrent plusieurs batteries , et surprirent telle- ment les miguélistes qu'après un court combat , tous ceux qui ne se rendirent pas furent tués ou périrent dans la mer. Pendant que cela se passait , la seconde division fut embar- quée aussi rapidement que possible , à l'arrivée des chaloupes , afin de porter secours à la première. Cette fois cependant les forts et les batteries ne gardèrent pas le silence, et quoique les vaisseaux de guerre approchassent pour couvrir le débarque- ment , le feu des premiers l'emporta , et aidé par l'agitation de la nier et la force du vent , il fut presqu'aussi funeste à la seconde division que l'embuscade de terre l'avait été à la pre- mière. On dit que la plus grande partie des chaloupes qui n'ont pas été coulées bas ont échoué à la côte , oü les hommes ont été tués ou faits prisonniers. Le lendemain de la disparution de l'es- cadre ennemie , on voyait des centaines de corps morts ffottans. Suivant ces rapports , la plupart des prisonniers se sont réunis aux réfugiés , qui se sontainsi trouvés considérablement renfor- ces par la tentative même faite pour les détruire. Quelques lettres attribuent la défaite de la première partie de l'expédition aux paysans , qui , après que les iniguélistes furent débarqués et se furent avancés vers les troupes embusquées dans l'intérieur , passèrent entre l'ennemi et la mer, s'emparèrent des chaloupes , et lui ôtèrent ainsi les moyens de s'échapper. Les troupes miguélistes avaient débarqué dans la baie de Villa de Praya. De i2,ooo hommes, pas un n'a échappé ; 5oo soldats de don Miguel sont déjà dans les rangs des troupes de la reine Doua Maria. Tel est le brillant exploit des réfugiés portugais , exploit ce- pendant exécuté trop tard pour être fort utile à leur cause. Extrait du Globe and Traveller: La perte de l'expédition Portugaise est évaluée à i,2oo hom- mes sur le rivage , et à i,3oo en mer , qui ont été noyés ; la côte fut couverte de cadavres poussés par un vent violent. Le comte de Villaflor , dans la proclamation publiée après l'affaire, le 13 août , estime la perte de l'ennemi à plus de la moitié du total de l'expédition. i,2oo fusils , 2 pièces de 24 et'-) chaloupes canonnières sont tombés au pouvoir des constitutionnels. L'événement est important, non-seulement en ce qu'il doit dé- sormais préserver la fidèle Terceire de toute attaque, mais encore pour l'effet qu'il produira sur l'opinion publique dans les autres parties des états Portugais. Extrait du Morning-Chronicle - - Nous venons de voir une lettre arrivée avee le dernier cour- rier de l'Orient , et écrite à la hâte par une personne attachée à l'ambassade. Cette lettre parle en termes très-positifs de l'impossibilité de toute résistance aux progrès victorieux de l'armée russe. On a en outre découvert un complot tramé à Constantinople ayant pour lut de livrer la capitale à l'ennemi. Mais ce qui est plus curieux encore , c'est que les ambassadeurs d'Angleterre et de France se sont adressés directement au commandant en chef de l'armée russe pour le prier de suspendre les hostilités , eh considération des désastres qui pourraient en résulter. La même lettre ajoute que cette demande sera probablement appuyée par tous les représentans des puissances européennes auprès de la Porte. - Le Globe and Traveller contient une dépêche officielle adressée par le comte Villaflor au marquis de Barbacena, et da- tée d'Argra, i5 août, qui confirme tous les détails donnés hier sur la défaite de l'expédition de don Miguel contre l'île de Ter- ceire. SAINT-CLOUD , i.- septembre. Le Roi, après la messe, a reçu en audience particulière M. le cardinal de Clermont-Tonnerre. PARIS, I.- septembre. Par ordonnance de ce jouir, le sieur baron Patry, maître des requêtes en. service ordinaire, est nommé conseiller-d'état en service extraordinaire. M. le comte Roy quitte Paris; il se rend dans une de ses terres. - M. Adolphe Billing , troisième secrétaire d'ambassade en Angleterre, quitte Londres, pour se rendre à Vienne en qualité de deuxième secrétaire d'ambassade. M. d'Anchal est nommé troisième secrétaire à Londres; M. Hippolyte de la Rochefoucauld, troisième secrétaire à Saint- Pétersbourg, est nommé deuxième secrétaire à Londres. -14i. Tamisier est nommé second secrétaire à Pétersbourg et reste attaché au cabinet du ministre. - M. Flavigny, secrétaire d'ambassade à Londres, est nommé sous-directeur dans la division de M. Bois-le-Comte, et M. Vieil-Castel , secrétaire à Vienne, sous-directeur dans la divi- sion de M. Deffaudis , au ministère des affaires étrangères. M. Denois, chef du bureau, particulier au même ministère est nommé consul-général à Milan , en remplacement de M. Froment de Champ-la-Garde, admis à la retraite. - La partie de la salle de la chambre des députés qui doit être reconstruite, est maintenant en démolition. Les travaux de fondation sont achevés. Vingt-quatre colonnes en marbre blanc d'Italie, qui doivent décorer l'intérieur de la nouvelle salle sont déposées sur le quai des Invalides. - Le Moniteur d'aujourd'hui contient le texte d'un rapport très-étendu fait à la Chambre des pairs par M. le comte Siméon, au nom d'une commission spéciale , composée de MAI. le comte de Chabrol , le baron de Glandevès , le comte Daru , le comte Siméon et le comte de Panisse , laquelle avait été chargée de l'examen d'une proposition relative aux poursuites exercées par l'administration contre un grand nombre de propriétaires , au snj et de domaines engagés , échangés ou aliénés par l'Etat. Voici la dernière partie de ce rapport et les conclusions de la commission :. La commission, conformément à la proposition qui a été faite par un noble pair , est d'avis qu'il y a lieu de supplier le Roi de proposer une loi qui ordonnera que toutes les sommations qui ont été faites par l'administration des domaines , en exécution de la loi du 12 mars i 820 , seront nulles et comme non avenues , si à l'époque de la publication de la loi elles n'ont pas été ap- puyées de la signification des titres sur lesquels l'administration se fonde; que le Roi sera en même temps supplié de faire examiner s'il ne serait pas plus expédient de faire cesser toutes les pour- suites et d'interdire toutes recherches pour le passé , ou du moins de les réduire à certains cas qu'il déterminerait dans sa sagesse. » - Dans la nuit du 21 au 22 juillet dernier, un violent incen- die a réduit en cendres le hameau du petit Halloy, près Grand- villiers ( Oise). MADAME, duchesse de Berry, a reçu en audience partidu- lière les auteurs et l'éditeur de la Faune française , qui ont eu l'honneur de lui présenter les vingt-deux premières livraisons de ce bel ouvrage dont elle a bien voulu accepter la dédicace. - M. Duméril, membre de l'Institut, ouvrira le ter septem- bre, à midi précis, dans les galeries du (Muséum d'Histoire na- turelle, le cours sur l'histoire naturelle des reptiles et (les pois- sons. Ce cours sera continué les jours suis ans, - Un exprès arrivé au café Américain a apporté les nouvelles suivantes , qui sont d'une grande importance : a Le chevalier don Antonio de Mello , aide-de-camp du géné- ral Villaflor , gouverneur de Terceira , est arrivé hier à Exeter, d'où il est reparti pour Portsmouth avec des dépêches destinées au marquis de Palmella, annonçant la déroute complète de l'expédi- tion miguéliste qui a débarqué le, i i de ce mois à Terceira. Douze cents hommes de ces troupes ont été tués, blessés ou faits prison- niers. Dans le nombredes tués se trouve le commandant en second de l'armée de don Miguel. Quatre chaloupes armées ont été enle- vées à l'escadre. On ajoute que le Don Juan VI a échoué à Ter- ceira , et qu'il a péri. » - On a l'intention d'inaugurer le nouveau pont de Londres le 17 juin de l'année prochaine , anniversaire de la bataille de Waterloo. - Le marquis de Barbacena a publié une proclamation aux fidèles sujets de la reine de Portugal, dans laquelle il annonce que l'empereur ne traitera jamais avec D. Miguel, et que les fidèles sujets qui voudraient chercher un asile au Brésil y seront Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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Page 1: - attaché au cabinet du ministre.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1829/B315556101_JOUTOU_1829_09...sonne des pachas. Ceux-ci ont toujours ... ment les miguélistes qu'après un

No. 10$ l 917:é ÀNNEE ). Le Journal politique parait trois fois la semaine. Le prix. de l'abon

nement est fixé (franc de port) pour la ville à 3o fr. pour un an; 16 fr. pour six mois; 8 fr. 5o c. pour 3 mois.

Au-dehors, 32 fr. ; I fr. ; g fr. Pour l'étranger, 4o fr.; 2I fr. et i i fr.

On s'abonne à Toulouse,, chez Vieusseux , imprimeur-libraire , rue

S: Rome, n.0 46; et au-dehors, chez tous les Directeurs des postes.

ILES-IONIENNES. - Corfou , i er août.

( Extrait d'une lettre particulière. C'est avec la plus vive douleur que je vous annonce les dé-

sastres et les malheurs queles infortunés habitans de la Thessalie et de l'Epire , et particulièrement ceux de Janina et de Zuzorie, ont eu à supporter des Turcs. Ils pillent, ils dévastent, ils mas- sacrent , ils commettent en un mot toute espèce de cruauté et de barbarie. Les malheureux chrétiens , dispersés çà et là , se sau- vent dans les montagnes et les bois, abandonnant leurs foyers et leurs biens , et préférant y mourir de faim. Déjà plusieurs fa- milles se sont réfugiées ici et dans les autres lies Ioniennes dans un état déplorable. II est impossible de se faire une idée juste de tous les maux dont les chrétiens de I'Epire sont accablés. Et , ce qui est plus affligeant encore , c'est que toutes ces contrées se- raient déjà libres , et la plus grande partie de ces malheurs pré- venus , si les armes grecques dans le continent n'étaient pas paralysées par nos protecteurs....... Il est bon que l'Europe chré- tienne sache à quoi s'en tenir sur l'exécution des traités philan- thropiques.

TuBQu1E. - Constantinople, 8 août. Enfin le sultan s'est rendu .aux représentations qui le pressaient inutilement depuis plusieurs années. Les progres du général Diébitsch, dont l'avant-garde était arrivée le 6 à Kirkilissa , et le débarquement d'un corps russe à hnada, cri fait une telle impression sur la population de la capitale et sur le ministère turc , qu'une crise était à crain- dre si le sultan s'était refusé plus long-temps à accepter les pro-

Y

ositions des puissances et à prêter la main a un arrangement. i a paru cette fois connaître toute sa position, et s'est engagé à

faire tout ce qui pourrait contribuer au rétablissement de la paix. Il a accepté le traité du 6 juillet et le protocole du 22 mars , avec une modification en ce qui regarde le tribut, et sans autres clauses. Il accorde au pavillon russe le libre passage du Bospho- re, et témoigne l'intention (le négocier sur les bases du traité d'Akermann, en désirant cependant que les négociations puissent avoir lieu à Constantinople.

On ne sait rien de l'armée turque si ce n'est qu'elle paraît ne plus exister, car les troupes qu'on avait dirigées sur Andrinople sont revenues et sont cantonnées dans le camp d'Eïoub , oà peu- vent se trouver i5,ooo hommes au plus. Les nouvelles d'Asie

sont fort tristes : les populations se refusent à marcher contre l'ennemi et l'on est obligé d'envoyer à l'armée les recrues atta- chées sur des chameaux. ( Gazette d'Augsbourg. )

Smyrne, Y9 juillet. On a ouvert dans le village de Budjia, rès Smyrne, un théâtre d'amateurs français; on y a joué pour

fa première fois les Deux Billets et le Retour imprévu. Cet am- phithéâtre en plein air a réveillé les plus douces émotions dans le coeur des spectateurs, en retraçant à l'esprit le souvenir des

anciens Grecs. Voici une revue de quelques réformes que le sultan Mahmoud

a introduites dans son empire. Il a érigé des manufactures de draps et des fabriques d'armes

pour l'armée ;

Il a institué des télégraphes dans les alentours de la capitale; Il a fait l'acquisition d'un bateau à vapeur anglais pour le ser-

vice du gouvernement. C'est sur ce bâtiment qu'il s'est absenté dernièrement pendant plus de trois jours de la capitale, Avant lui aucun sultan n'avait osé se risquer en pleine mer.

Il a fondé une école pour former des drogmans ou interprètes. On y enseigne avec succès la langue française

Il a tenté de séparer dans les provinces de son empire l'autorité civile et l'autorité militaire, réunies jusqu'à présent dans la per- sonne des pachas. Ceux-ci ont toujours perçu pour leur compte les revenus des provinces confiées à leurs soins, se bornant à en

verser une partie seulement dans le trésor impérial sous la forme

d'une contribution. Le sultan a tenté de percevoir ces revenus pour lui-même, en assignant des appointemens fixes à ces gou- verneurs. Ce projet n'a pas réussi, ayant rencontré une trop forte opposition de la part des pachas ;

Il a établi des hôpitaux militaires et des casernes spacieuses qui unissent l'ordre à l'élégance ;

Il a accordé sur l'avis préalable des muftis et des ulémas

( hommes de loi) , la permission aux médecins de disséquer les cadavres humains ; chose interdite par la loi ;

Nous ne saurions enfin passer sous silence la résolution qu'il a

prise de faire inoculer la petite-vérole par des médecins français

a deux de ses enfans. ( Courrier de Smyrne. ) PaussE. Berlin, 21 août. Un courrier arrivé hier de Londres a

produit une hausse remarquable sur nos fonds publics. Il paraît que l'envoyé de Prusse à la cour de Saint-James , M. de Bulow,

a eu enfin une entrevue avec le duc de Wellington. L'ambassa- deur lui a remis les dépêches de sa cour; le duc a laissé entre- voir les vues de son cabinet en faveur de la Porte, et comme il

pressait l'ambassadeur de lui donner une réponse conforme à ses

instructions, M. de Bulow a demandé ses passeports. S. S. étonnée d'une détermination aussi prompte, a cherché à

le faire changer de résolution. L'ambassadeur de Prusse n'a point i bien reçus.

LUNDI 7 SEPTEMBRE 189.

On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent: Alby, Baurens Agen, Labouïsse et Lapeyre. Auch, Rose Delcros. Bagnères, (H.tes-Pyr, ) J. M. Dossun. Bayonne, Gosse. Beziers, veuve Bory. Cahors , Richard. Carcassonne Cadrat. Casters Charrière Chaillol , frères. Castelnaudary, Labadie. Condom, Dupouy jeune. Foix, Gadrat. Montauban, Laforgue. Montpellier, Gabon et comp.e Narbonne, Gaillard. Pau , Tonnet frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. St-Gaudens, Abadie.. Tar- bes, Lagleize.

écouté ses représentations; mais il a cependant promis de rester à Londres jusqu'au retour du courrier que le duc de Wellington devait envoyer à Berlin. Ce courrier est arrivé, et il ne tardera pas à rapporter avec lui une réponse décisive. Les journaux de Paris assurent qu'un traité d'allianceest conclu depuis long-temps entre l'Angleterre et la France. On pense, quoi qu'il en soit, que la paix ne sera point troublée eu Europe , et que les choses s'arrangeront à Londres.

PAYS-BAS. - Bruxelles, 3o août. Nous apprenons à l'instant que S. M., sur le rapport de ses ministres de la justice et de l'in- térieur et d'après l'avis du conseil d'état, vient de prendre un arrêté qui modifie les dispositions en vigueur sur l'usage des langues néerlandaise et française.

ANGLETERRE. - Loncires , 28 août,

L'escadre chargée du blocus de Terceire ayant été jointe par le don Jean VI et les autres bâtimens transportant des trou- pes , on fit le i 1 des préparatifs pour opérer un débarquement.

' on présume , en trois 'foutes les troupes, consistant , à ce qu mille hommes , furent divisées en deux parties. Lorsque la pre- mière division fut embarquée dans les chaloupes, le Comte de Villa Flor la laissa approcher de l'île et débarquer sans aucune opposition. Les chaloupes se retirèrent ensuite pour aller cher- cher le reste des troupes , et elles ne furent pas plus tôt hors de la portée des troupes débarquées , que les réfugiés qui se

tenaient cachés à quelque distance, se précipitèrent de leurs positions , démasquèrent plusieurs batteries , et surprirent telle- ment les miguélistes qu'après un court combat , tous ceux qui ne se rendirent pas furent tués ou périrent dans la mer.

Pendant que cela se passait , la seconde division fut embar- quée aussi rapidement que possible , à l'arrivée des chaloupes , afin de porter secours à la première. Cette fois cependant les forts et les batteries ne gardèrent pas le silence, et quoique les vaisseaux de guerre approchassent pour couvrir le débarque- ment , le feu des premiers l'emporta , et aidé par l'agitation de la nier et la force du vent , il fut presqu'aussi funeste à la

seconde division que l'embuscade de terre l'avait été à la pre- mière.

On dit que la plus grande partie des chaloupes qui n'ont pas été coulées bas ont échoué à la côte , oü les hommes ont été tués ou faits prisonniers. Le lendemain de la disparution de l'es- cadre ennemie , on voyait des centaines de corps morts ffottans. Suivant ces rapports , la plupart des prisonniers se sont réunis aux réfugiés , qui se sontainsi trouvés considérablement renfor- ces par la tentative même faite pour les détruire.

Quelques lettres attribuent la défaite de la première partie de l'expédition aux paysans , qui , après que les iniguélistes furent débarqués et se furent avancés vers les troupes embusquées dans l'intérieur , passèrent entre l'ennemi et la mer, s'emparèrent des chaloupes , et lui ôtèrent ainsi les moyens de s'échapper.

Les troupes miguélistes avaient débarqué dans la baie de Villa de Praya. De i2,ooo hommes, pas un n'a échappé ; 5oo soldats de don Miguel sont déjà dans les rangs des troupes de la reine Doua Maria.

Tel est le brillant exploit des réfugiés portugais , exploit ce-

pendant exécuté trop tard pour être fort utile à leur cause.

Extrait du Globe and Traveller: La perte de l'expédition Portugaise est évaluée à i,2oo hom-

mes sur le rivage , et à i,3oo en mer , qui ont été noyés ; la côte fut couverte de cadavres poussés par un vent violent. Le comte de Villaflor , dans la proclamation publiée après l'affaire, le 13 août , estime la perte de l'ennemi à plus de la moitié du total de l'expédition.

i,2oo fusils , 2 pièces de 24 et'-) chaloupes canonnières sont tombés au pouvoir des constitutionnels.

L'événement est important, non-seulement en ce qu'il doit dé- sormais préserver la fidèle Terceire de toute attaque, mais encore pour l'effet qu'il produira sur l'opinion publique dans les autres parties des états Portugais.

Extrait du Morning-Chronicle - - Nous venons de voir une lettre arrivée avee le dernier cour- rier de l'Orient , et écrite à la hâte par une personne attachée à l'ambassade.

Cette lettre parle en termes très-positifs de l'impossibilité de toute résistance aux progrès victorieux de l'armée russe. On a en outre découvert un complot tramé à Constantinople ayant pour lut de livrer la capitale à l'ennemi. Mais ce qui est plus curieux encore , c'est que les ambassadeurs d'Angleterre et de France se sont adressés directement au commandant en chef de l'armée russe pour le prier de suspendre les hostilités , eh considération des désastres qui pourraient en résulter.

La même lettre ajoute que cette demande sera probablement appuyée par tous les représentans des puissances européennes auprès de la Porte. - Le Globe and Traveller contient une dépêche officielle adressée par le comte Villaflor au marquis de Barbacena, et da- tée d'Argra, i5 août, qui confirme tous les détails donnés hier sur la défaite de l'expédition de don Miguel contre l'île de Ter- ceire.

SAINT-CLOUD , i.- septembre.

Le Roi, après la messe, a reçu en audience particulière M. le cardinal de Clermont-Tonnerre.

PARIS, I.- septembre.

Par ordonnance de ce jouir, le sieur baron Patry, maître des requêtes en. service ordinaire, est nommé conseiller-d'état en service extraordinaire.

M. le comte Roy quitte Paris; il se rend dans une de ses terres. - M. Adolphe Billing , troisième secrétaire d'ambassade en Angleterre, quitte Londres, pour se rendre à Vienne en qualité de deuxième secrétaire d'ambassade.

M. d'Anchal est nommé troisième secrétaire à Londres; M.

Hippolyte de la Rochefoucauld, troisième secrétaire à Saint- Pétersbourg, est nommé deuxième secrétaire à Londres.

-14i. Tamisier est nommé second secrétaire à Pétersbourg et reste attaché au cabinet du ministre.

- M. Flavigny, secrétaire d'ambassade à Londres, est nommé sous-directeur dans la division de M. Bois-le-Comte, et M.

Vieil-Castel , secrétaire à Vienne, sous-directeur dans la divi- sion de M. Deffaudis , au ministère des affaires étrangères.

M. Denois, chef du bureau, particulier au même ministère est nommé consul-général à Milan , en remplacement de M.

Froment de Champ-la-Garde, admis à la retraite.

- La partie de la salle de la chambre des députés qui doit être reconstruite, est maintenant en démolition. Les travaux de fondation sont achevés. Vingt-quatre colonnes en marbre blanc d'Italie, qui doivent décorer l'intérieur de la nouvelle salle sont déposées sur le quai des Invalides. - Le Moniteur d'aujourd'hui contient le texte d'un rapport très-étendu fait à la Chambre des pairs par M. le comte Siméon, au nom d'une commission spéciale , composée de MAI. le comte de Chabrol , le baron de Glandevès , le comte Daru , le comte Siméon et le comte de Panisse , laquelle avait été chargée de l'examen d'une proposition relative aux poursuites exercées par l'administration contre un grand nombre de propriétaires , au snj et de domaines engagés , échangés ou aliénés par l'Etat.

Voici la dernière partie de ce rapport et les conclusions de la commission :.

La commission, conformément à la proposition qui a été faite

par un noble pair , est d'avis qu'il y a lieu de supplier le Roi de

proposer une loi qui ordonnera que toutes les sommations qui ont été faites par l'administration des domaines , en exécution de la loi du 12 mars i 820 , seront nulles et comme non avenues , si à l'époque de la publication de la loi elles n'ont pas été ap- puyées de la signification des titres sur lesquels l'administration

se fonde; que le Roi sera en même temps supplié de faire examiner

s'il ne serait pas plus expédient de faire cesser toutes les pour- suites et d'interdire toutes recherches pour le passé , ou du moins de les réduire à certains cas qu'il déterminerait dans sa

sagesse. » - Dans la nuit du 21 au 22 juillet dernier, un violent incen- die a réduit en cendres le hameau du petit Halloy, près Grand- villiers ( Oise).

MADAME, duchesse de Berry, a reçu en audience partidu- lière les auteurs et l'éditeur de la Faune française , qui ont eu l'honneur de lui présenter les vingt-deux premières livraisons de ce bel ouvrage dont elle a bien voulu accepter la dédicace.

- M. Duméril, membre de l'Institut, ouvrira le ter septem- bre, à midi précis, dans les galeries du (Muséum d'Histoire na- turelle, le cours sur l'histoire naturelle des reptiles et (les pois- sons. Ce cours sera continué les jours suis ans,

- Un exprès arrivé au café Américain a apporté les nouvelles

suivantes , qui sont d'une grande importance : a Le chevalier don Antonio de Mello , aide-de-camp du géné-

ral Villaflor , gouverneur de Terceira , est arrivé hier à Exeter, d'où il est reparti pour Portsmouth avec des dépêches destinées au marquis de Palmella, annonçant la déroute complète de l'expédi- tion miguéliste qui a débarqué le, i i de ce mois à Terceira. Douze cents hommes de ces troupes ont été tués, blessés ou faits prison- niers. Dans le nombredes tués se trouve le commandant en second de l'armée de don Miguel. Quatre chaloupes armées ont été enle- vées à l'escadre. On ajoute que le Don Juan VI a échoué à Ter- ceira , et qu'il a péri. » - On a l'intention d'inaugurer le nouveau pont de Londres le 17 juin de l'année prochaine , anniversaire de la bataille de Waterloo. - Le marquis de Barbacena a publié une proclamation aux fidèles sujets de la reine de Portugal, dans laquelle il annonce que l'empereur ne traitera jamais avec D. Miguel, et que les fidèles sujets qui voudraient chercher un asile au Brésil y seront

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Page 2: - attaché au cabinet du ministre.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1829/B315556101_JOUTOU_1829_09...sonne des pachas. Ceux-ci ont toujours ... ment les miguélistes qu'après un

--M. Charles DuvaI, ex-membre de la convention et du con- seil des cinq-cents, vient de mourir dans sa Soe année, à Huy, dans les Pays-Bas, oia il s'était réfugié par suite des événemens de 1815. - On annonce comme devant paraître incessamment un ou- vrage qui ne peut manquer d'exciter le plus grand intérêt; c'est une revue historique de ce qui s'est passé en 1 784 en Angle- terre, par rapport à l'administration de M. Pitt.

- On annonce aujourd'hui une nouvelle brochure intitulée Le Nouveau ministère, drame en 4 tableaux historiques et en vers, par MM. Roche et Duflot.

- On parle de la nomination prochaine de M. Jacquinot de Pampelune aux fonctions de sous-secrétaire d'état du départe- ment de la justice. - On cite un mot M. de Boishertraud , nommé directeur du commerce sous M. de la'Bourdonnaye: « M de Saint-Cricq a sou- » levé une tempête , a-t-il dit; je saurai l'appaiser. » - La baisse sur le prix des grains devient sensible; il résulte du tableau régulateur que nous avons publié hier, que le prix moyen régulateur pour toute la France, arrêté au 31 août, est de 20 fr. C'est 2 fr. 9 c. de baisse, comparativement au tableau régulateur publié au commencement d'août. Il est remarquable que la différence du plus bas prix au plus élevé, dans les classes et sections, n'est plus que de fr. ; elle a été de plus du double dans le cours de l'année.

L'année dernière , à pareille époque, le prix moyen général était de a 1 fr. 41 c., et en 1827, de 16 fr. 71 c.

- On nous invite à demander à M. de la Bourdonnaye s'il n'aurait pas dit, un mois avant la fin de la dernière session, à un de MM. les députés, conseillers-d'état démissionnaires : « On ne pourra jamais gouverner avec un pareil ordre de choses. Quant à moi, le plus beau jour de ma vie sera celui, oà 'je lirai sur cet édifice (en parlant du palais de la chambre des députés) maison à louer. » ( Constitutionnel.

- On a fait un rapprochement assez remarquable : c'est que M. Trouvé , rédacteur en chef du Moniteur, en U95, est nommé secrétaire de M. de la Bourdonnaye; et que M. Bertin, rédacteur en chef du Moniteur royaliste dej Gand, en 1815, est condamné à six mois de prison. ( Constitutionnel. ) - Il est question de l'entrée de M. le duc de Raguse au ministère. - Il est à remarquer qu'aussitôt après la nomination de M. le prince de Polignac au ministère, il est arrivé à Paris quatre éditeurs des journaux de Londres ; ce sont : M. Alsager, du Times ; MML Vl%etmacott , de l'Age ; M. Maginn, du Standard, et M. Alexander, du Morning-Journal. Cette réunion ne saurait être l'effet du hasard.

-S'il faut en croire une feuille libérale , la représentation de Paul et Virginie , pièce du répertoire de l'Opéra-Comique aurait été détendue par M. le ministre de l'intérieur. - M.me Catalaui est arrivée à Paris. -

PARIS 2 septembre.

On a dit hier soir que vingt-cinq à trente préfets allaient être changés. Ce bruit et celui de quelques autres mesures de. réaction avaient causé de la baisse à la bourse.

(Messager des Chambres ) -M. Bertin l'aîné, rédacteur en chef et gérant responsable du

Journal des Débats, a interjeté appel.

Un journal annonce que les représentations de Tartz fe viennent d'être défendues.

- On annonce que M. de Latour-du-Pin, ambassadeur au- près du Roi de Sardaigne est rappelé.

M. de Rayneval , dit-on, est nommé à l'ambassade de Londres ,

et M. le duc de Laval retourne à Rome. On ne sait pas encore quels seront leurs successeurs à Turin,

à Berne et à Vienne. - S. A. R. 11IADAME, duchesse de Berry,'venant de Dieppe, et se rendant à Rosny pour y recevoir le Roi, qui, dit-on, doit

y passer quelques jours et se livrer aux plaisirs de la chasse , est arrivée à Rouen le 31 août entre midi et une heure.

M. de la Bourdonnaye a indiqué lui-même à la tribune le moyen de se débarrasser d'une administration impopulaire.

(c Messieurs (a-t-il dit pendant sept années ) , REFUSONS LE BUDGET à un ministère qui ne mérite pas la confiance du pays. » ( Courrier Français.)

- Nous avons anonCé d'après la Gazette Constitutionnelle de l'Allier , que M. de Chabrol avait pendant son interim à la jus- tice, adressé une lettre aux procureurs du roi pour s'informer du nom de toutes les personnes qui concourent à la rédaction des journaux dé département. La Gazette range cette nouvelle au nombre des bruits mensongers de journaux. Nous n'avons point en ce moment la preuve matérielle du fait que nous avons rap- porté d'après la feuille départementale. Mais ce que nous pou- vons affirmer comme une chose parvenue à notre connaissance

,personnelle , c'est que des renseignemens ont été demandés et pris pour le ministère de l'intérieur sur le compte des gérans res- ponsables de chaque journal de Paris. Nous pourrions au be- soin citer la note qui a été mise en marge du nom des gérans du Cmzrrier Français. ( Idem.

Le Constitutionnel dit aujourd'hui que le nouveau minis- tère a alloué à la Gazette de France 12,000 fr. par mois. -

Nous nous élevons contre une pareille assertion que nous dé- clarons fausse. La Gazette, destinée à combattre l'action dujour- nalisme et à contenir la presse périodique par elle-même , ne se

conduira point d'après les erremens des autres feuilles. Elles ne reçoit point et elle ne recevra point de subsides.

( Gazette de France.

- On lit dans un journal du matin :

« M. Desmousseaux de Civrai , deuxième secrétaire d'ambas- sade à Rome n'a pas voulu rester sous les ordres de l'adminis- tration nouvelle ; il a donné hier sa démission. »

M. de Boishertrand a écrit au rédacteur du Journal du Commerce pour démentir un propos qu'on lui avait attribué. - On raconte que tandis que M. d'Haussez était encore pré- fet de la Gironde, il se rencontra , un certain jour , dans un château des environs , à la table d'un ancien fonctionnaire , avec M. de Broglie. Ce fut ce jour là même que les dépêches qui contenaient sa nomination au ministère de la marine arri- vèrent à la préfecture , d'où on les expédia promptement à la

maison de campagne oà' se trouvait Son Éxcellence. Il lés reçut les parcourut et les remit dans son portefeuille sans rien mani- fester , et le reste de la soirée sa figure et ses paroles furent de concert pour cacher la nouvelle. M. de Broglie ayant écrit à paris pour connaître la formation définitive du ministère ; ap- prit avec étonnement et le nom de celui qu'on avait appelé à la rua rire , et le jour, et même les circonstances où les dépêches l'avaient trouvé. ( Messager des Chambres. )

On va frapper , à Berlin, une cinquième médaille pour faire suite à celles qui existent déjà sur la guerre entre la Russie et la Turquie. Elle consacrera le souvenir de la prised'Erzerum et du passage des Balkans. Le côté principal représentera l'effi- gie de l'empereur Nicolas, couronné de lauriers; sur le revers on lira ces mots : « Frzero capto, Ho=mo monte iransito D.

; , ceux ays- russe es J VIII Jul. , st. V., MDCCCCXIX , entourés d'une guirlande de sont dans la plus grande harmonie avec notre ministre des affai- lanrier chargée de fruits. - res étrangères; les visites des diplomates étrangers sont très-fré- - Le Journal d'Odessa annonce que plusieurs individus de queutes chez le ceinte d'Aberdeen depuis quelques jours. Cette ville étant morts d'une maladie qui paraît être la peste , -

on a établi un cordon sanitaire autour de la ville et dans l'in- correspondance officielle de Saint-Petersbourg en date du 6-, 8 térieur , et autour du quartier qu'habitaient les individus août 1829. décédés.

Correspondance particulière du ?Ylessage,. des Chambres. Londres , 28 août.

Je puis vous assurer avec confiance que les affaires d'Orient seront bientôt arrangées. Il n'est pas encore officiel, mais il est certain que l'Angleterre, de concert avec l'Autriche et la Prusse, a signifié diplomatiquement par notre ambassadeur auprès du grand- seigneur, qu'il lui faut renoncer à toutes ses pré- tentions; qu'une paix honorable pour la Russie doit être con.. clue, et une indemnité satisfaisante accordée à cette puissance- Si Mahmoud ne veut pas accéder à cette dernière tentative de médiation de la part de l'Angleterre, M. Gordon lui déclarera que l'Angleterre, dégagée de ses anciennes promesses, aidera les Russes par terre et par mer, et qu'alors il n'y aura plus moyen de négocier. Ce ne sont point là des bruits vagues; je tiens mes nouvelles d'un membre du conseil du prince Ester-

l'ambassadeur de Russie haz Bas et de P d P

NOUVELLES DE L'ARMÉE , DU 25 JUILLET ( 6 AOUT). - La Gazette d'Augsbourg annonce sous la rubrique de Sem Le mouvement de nos armées en avant se continuait: les avant- lim, que le grand-visir, dont la position à Chumia est représen- gardes de la droite et de la gaùche se portaient par Y ambol tée comme très-critique, avait demandé à capituler, mais que et Faky vers Andrinople , dont elles n'était plus éloignées que de ses propositions n'avaient pas été acceptées par le général Kras- 5o à 6o verstes. On assurait généralement qu'il y avait peu de sowsky. troupes dans cette ville, excepté les fuyards dé Yambolet d'Aï-

On a ressenti, le 18 août, à Copenhague, des secousses de dos, qui ne faisaient que porter avec eux le désordre et la dé- tremblement de terre qui ont duré quelques secondes. moralisation. Les babitans d'Andrinople ne paraissent nullement

Nous lisons ce qui suit dans une lettre particulière de disposés à opposer de la résistance. Le grand-visir semble encore vouloir tenir à Chount,a avec le reste de ses forces , considéra- Brunswich, en date du. 17 août : - ment réduites par les détachemens qu'il avait vainement envoyés « Le vieux duc de Brunswich s'occupe en ce moment à comp- au-delà du Balkan. Sa communication avec Andrinople par ter son argent et à faire son paquet; car on croit généralement .

abat qu il abdiquera plutôt le trône que de se montrer complaisant Aïdos et lui restera

se trouvant entièrement occupée par nos trou- envers le roi d'Angleterre, comme le lui prescrit la diète germa. pes , il ne lui plus que la route de Ggimna et Kasan pour

communiquer avec Constantinople , encore cette route pourra-t- nique. » elle bientôt être coupée; car de Yambol , occupé par le gé-

Le mariage de la princesse Marianne des Pays-Bas , avec Déral Schérémoteff, , nos troupes vont se diriger sur Sélimno. Le le prince Albert de Prusse , est décidé , du moins par les deux long de la côte de la Mer Noire , l'amiral Greigh a déjà fait occu- Rots ; ce mariage aurait des suites assez remarquables. Le prince per Vassiliko et Agathopoli, et se portera ensuite sur Iniada et Albert sera nommé gouverneur militaire de la forteresse clé Lu- Samakova. xembourg pour la diète germanique , et du grand-duché au nom Les progrès de nos armées avaient au premier moment fait dis- du Roi des Pays-Bas. Le gouverneur actuel de la forteresse est, perser la population musulmane de la Romélie, qu'on avait cher- depuis quelque temps , prince régnant de Hesse-Hombourg , et ché à fanatiser et effrayer, à notre approche. Mais bientôt la bonne renoncera sans peine au gouvernement de Luxembourg. conduite de nos soldats, la discipline sévère maintenue dans les - L'empereur de Russie vient d'adresser un rescrit au villes et villages tombés en notre pouvoir, ont rassuré les habi- général d'infanterie aide-de-camp général comte Paskéwitch tans qui commençaient déjà à rentrer dans leurs demeures. Pour d'Erivan , commandant en chef du corps d'armée détaché du encourager tous les autres à suivre cet exemple , et pour détruire Caucase, pour lui donner un témoignage de sa haute satisfac- les faux bruits accrédités par l'ennemi , le général en chef vient tion , et le nommer chevalier de l'Ordre de St-Georges de la d'adresser la

proclamation ci-jointe qui a été traduite en turc et

première classe. _ répandue dans les parties de la Romélie occupées par nos trou- pes, Cette proclamation avait-déjà exercé beaucou d'influence p , - Aux nouvelles de la Gazette d'Augsbourg, nous ajouterons et l'assurance de la protection accordée au culte mahométan a

celles de notre correspondance , dit le Constitutionnel, quine sont surtout été accueillie avec autant de reconnaissance que de sur- pas aussi pacifiques; et qui contrastent même singulièrement avec prise; tellement on avait cherché à faire regarder aux Turcs cette les journaux', puisqu'elles annoncent que la Porte a refusé for- guerre comme une guerre de religion. mellement de faire la moindre concession; elle aurait, par con-

rsocLAN'IATios. séquent, refusé son adhésion au protocole du 6 juillet et à toutes « Le général en chef de l'armée russe, que la victoire a conduit les conséquences de ce traité. jusque dans les plaines de la Romélie, tout en déplorant l'aveu-

-Une lettre de Bogota de Santa-Fé, en date du 21 juin , -gleobstinationdugouvernement ottoman àrejeter lespropositions

annonce que la frégate péruvienne , la Prueba, a sauté en l'air modérées faites au nom de S. M. l'empereur de toutes les Russies, soit par accident, soit par trahison.; que tout son équipage a et dont l'acceptation-aurait fait cesser les maux de la guerre , et péri, et que cette circonstance pourrait bien entraîner la reddi- rendu aux paisibles habitans de ces contrées le repos et la tran- tion de la ville de Guayaquil aux troupes du général Florès. quillité, se voit dans l'impérieuse nécessité de poursuivreses suc-

On espérait à Bogota que le général Bolivar ne tarderait pas à cès , d'occuper le pays et d'avancer aussi loin qu'il plaira à Dieu l

y revenir. - Noùs lisons dans la correspondance particulière du Cour- rier français

Le ministre Calomarde a perdu une grande partie de la fa- veur que le roi lui accordait; c'est depuis que S. M. s'est rendue à la,résidence royale de St-Hildephonse que ce changement a eu lieu. Nous observons en outre que les ministres n'envoient plus leur travail à M. Calomarde pour le soumettre à la résolution du roi comme ils le faisaient auparavant; maintenant chaque mi- nistre se rend à son tour à St-Hildephonse pour y travailler per- sonnellement avec S. M.

- On écrit de Portsmouth : « L'impératrice du Brésil estar- rivée ici jeudi dernier vers huit heures du matin, après Une tra- versée assez difficile dont elle se trouve légèrement incommodée. On lui a rendu tous les honneurs dûs à sou rang. Elle a quitté le bateau à vapeur à Spithead pour se rendre à bord de la fré- gate l'isabelle qui doit la transporter au Brésil, et où la jeune reine de Portugal est venue la joindre à i i heures. On assure que S. M. I. n'a pas l'intention de débarquer en Angleterre. Il leurs imans, ils feront régulièrement leurs cinq prièresauxheu- .est probable cependant que si le mauvais temps qui dure depuis mes canoniques et réciteront, comme parti-devant, la prière du une semaine, continue, elle sera forcée de retarder son départ vendredi , au nom du sultan i%lahmoud leur souverain , car il pour Rio, et qu'alors elle se décidera à prendre quelques jours est bien entendu que les habitans musulmans qui continueront à de repos dans notre ville. Plusieurs personnes croient que le demeurer dans les pays occupés par les troupes russes , ne sont .Melville escortera les deux princesses jusqu'à Rio-Janeiro, ou pas tenus pour cela à devenir sujets russes, mais restent, comme du moins jusqu'à ce qu'elles soient hors des atteintes de l'escadre par le passé, sujets du Sultan. de don Miguel, qui bloque l'île de Terceira. » 5. Toutes les autorités locales des villes, telles qu'Andri

COLONIES. - Martinique, des 4, 14 et 22 juillet 1829. - (Extrait d'une lettre particulière.) -II y a eu une rixe entre un colon blanc et un homme de couleur dans la commune de la Trinité. Cette rixe a fait grand bruit dans la colonie. Le 14 de juin dernier, jour de la fête de la paroisse, le sieur Masset fils se pEit de querelle avec le sieur Eucher Laurencin et lui donna des coups qui lui furent rendus; on fut avertir le commandant de la paroisse M. Desgages, qui dînait ce jour-là chez le curé. Il se rendit sur les lieux, tira son épée, et la brandissant en l'air, il cria aux armes. A ce cri, la foule s'assembla, la garde accourut et le commandant donna ordre d'arrêter, non le perturbateur, mais l'homme de couleur qui avait osé repousser une injuste agression.

Sur ces entrefaites, MM. Silvestre Cras et Louis Nicolas étant venus s'informer de ce qui était arrivé à leur ami Laurencin, le commandant ordonna de les arrêter; ils furent empoignés et conduits dans la prison où était déjà Laurencin, tous les quatre furent mis aux fers.

Comme il fallait régulariser ces arrestations, illégales, le juge de la ville de Saint-Pierre, Marroture, s'est transporté à la Tri- nité pour instruire l'affaire, et les hommes de couleur ont été transférés à la geôle de Saint-Pierre où ils sont tenus au secret. Leur espoir est dans leur bon droit et dans la justice de M. d'Im- bert de Bourdillon, procureur-général.

de e conduire , afin de forcer par-la le sultan à écouter la voix de la raison et de l'humanité.

» Mais en remplissant ce pénible devoir, le général eu chef dé- sire ardemment d'éviter aux habitans paisibles, tant mahométans que chrétiens, les malheurs d'une occupation militaire et bien plus encore prévenir leur ruine qpi serait inévitable, si effrayés" par l'approche de l'armée, ils prenaient la funeste résolution d'a- bandonner leurs habitations et d'évacuer les villages et les villes.

» En conséquence le général en chef a jugé à propos de publier ce qui suit:

» 1- Tous les habitans musulmans des villes, bourgs etvillages, sont engagés à rester paisiblement dans leurs habitations avec leurs femmes et enfans, leurs biens et propriétés , sans crainte d'être molestés de la part de qui que ce soit. Ils devront seu- lement livrer toutes leurs arines, qui seront déposées dans un lieu de sûreté. Il en sera donné un état détaillé, et elles leur se- -

ront exactement rendues à la paix. » 2. Les habitans jouiront d'une liberté entière dans l'exercice

de la religion musulmane, ils conserveront leurs mosquées et

nopie et autres , les ayans , les cadis, les notables, etc. , sont également invités à ne pas quitter les lieux de leurs demeures respectives, et à continuer à s'occuper du soin de l'administra- tration , afin de protéger et de maintenir le repos et le bien-être des habitans musulmans. Aucune autorité russe ne se mêlera des affaires des musulmans entre eux , elles seront examinées et réglées par les autorités compétentes musulmanes du lieu.

» 4. Les habitans feront la récolte de leurs champs , emma- gasineront leurs grains pour servir à leur approvisionnement , et tout l'excédant des produits qui ne sera pas nécessaire à leur consommation , pourra être vendu par eux à l'armée russe , qui paiera, argent comptant,, d'après les,prix qui seront fixés.

» 5. Dans chaque ville , les autorités musulmanes remettront exactement aux autorités de l'armée russe tous les objets appar tenant au gouvernement turc, tels que canons, armes, muni- tions , provisions, etc. Cette mesure une fois remplie, il ne sera permis à qui que ce soit de toucher à aucune propriété des par- ticuliers , et chaque habitant conservera tout ce qu'il possède , et en disposera librement.

» 6. Dans les villes, bourgs et villages, les soldats de l'armée russe n'occuperont aucune des maisons habitées par des mnusul- mans, et on prendra les mesures les, plus sévères pour empê- cher que les habilans musulmans, leurs femmes et enfans , ne puissent êtreexposés à la moindre insulte ni vexation de la part des troupes.

» Toutes les conditions ci-dessus spécifiées seront rigoureuse

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Suent observées, et les autorités musulmanes auront soin d'in- former le général en chef de tout ce qui a rapport à leur stricte exécution.

Au quartier-général Aïdos , le 1g ( 31 juillet 1829 ). »

. MONITEUR. Un journal annonce que les électeurs du premier arrondis-

sement électoral, usant du droit d'intervention que la loi donne aux tiers dans la confection des listes électorales, se sont réunis, le 29 de ce mois, et ont procédé , en commun , à la révision de la nouvelle liste.

L'assertion est fausse; il n'y e pas eu,de réunion : les citoyens appelés à concourir à la nomination des députés, n'ignorent point qu'il n'y a d'électeurs que pendant la session du collége électoral; que la mission des électeurs commence et finit avec cette session, et que se constituer, en cette qualité et à ce titre , pour un acte ou une Opération quelconque, ce serait s'ériger en corps électoral permanent , bouleverser l'ordre légal et se ren- dre coupable d'un délit. Les habitans de Paris n'ont pas oublié les malheurs que de semblables excès ont attirés sur eux et sur la France..»

NOUVEAU JOURNAL DE PARIS. L'article du Moniteur, relatif à la réunion des électeurs du

premier arrondissement de P aris, le premier que le ministère ait cru utile de publier, est dû sans doute à la sollicitude paternelle de M. Mangin, pour les habitans de la ville de Paris; attention délicate et qui peut étonner de sa part, mais bien inutile en vé-. rite, car les électeurs connaissent leurs droits, et sont loin de craindre les malheurs dont l'autorité les menace.

Si M.. Mangin a cru effrayer quelques électeurs timides, il se trompe. Les électeurs n'ont rien à redouter toutes les fois qu'ils agissent dans les limites des articles so, i i et 12 de la loi du 2 juillet 1818 sur la révision annuelle des listes électorales.

Selon le publiciste officiel, il n'y a d'électeurs que pendant la session du collége électoral, leur mission commence et finit avec cette session, et ils ne peuvent se constituer en cette qualité , pour un acte ou opération quelconque, sans se rendre coupa- hies d'un'délit.

Il n'est pas vrai de dire que l'électeur ne peut faire aucun acte en cette qualité, avant ou après la session d'un collége électoral; les droits que confère cette qualité s'exercent en deux circons- tances ; la première lorsqu'il est besoin d'élire un député , la deuxième lorsqu'il s'agit de procéder à la révision annuelle des listes électorales. Dans ce dernier cas ( sur lequel le Moniteur se garde bien d'insister), l'électeur peut agir comme électeur du i5 au 3o septembre de chaque année. Ainsi le veut la loi, qui s'ex- prime en ces termes:

«Dans le même délai, tout individu inscrit sur la liste d'un département peut réclamer l'inscription sur la liste électorale de tout citoyen qui ny serait pas porté. »

Il résulte évidemment des termes de cet article que l'électeur qui aura demandé une rectification sur une liste électorale aura fait un acte ou opération quelconque ; que cet acte pourra s'ef- fectuer, contre l'avis du _Moniteur, avant ou après la session d'un collége électoral sans qu'il y ait illégalité, délit.

Disons-le maintenant, si les électeurs se sont réunis volontaire- ment; ils l'ont pu, avant l'avis et les menaces officielles du Moni- teur; il le peuvent encore même après cet avis et ces menaces, sans que l'ordre légal soit bouleversé, sans que les électeurs soient coupables d'aucun délit.

GAZETTE DE FRANCE. On ne savait pas comment se réaliserait la chute politique

de M."de Chateaubriand, quoique cet événement fût prévu de tout le monde. Déjà on a pu remarquer dans la session dernière le peu de consistance qu'avaient les espérances ambitieuses de ce personnage arrivé de Rome sur la foi de ses amis qui lui pro- mettaient un ministère de coalition. Quelques jours après son arrivée à Paris M. de Chateaubriand se trouvait dans la situa- tion oû eût été Bonaparte s'il eût manqué son 18 brumaire. En donnant aujourd'hui sa démission , il rompt le dernier chaînon qui le rattachait à la cause de l'ordre, il perd tous les avantages de situation qu'on appliquait à ses anciens services, il s'associe à tous les esprits de l'abtnie. Il s'est déclaré pour le journalisme contre la royauté; qu'il subisse donc la destinée qu'il s'est faite!

MESSAGER DES CHAMBRES.

On raconte'que les portes de Saint-Cloud ont été fermées pour M. de Chateaubriand. Une lettre de M. de Polignac lui a fait comprendre qu'il ne fallait pas y frapper. Le vieux et fidèle serviteur était sans doute trop redoutable à nos ministres actuels pour qu'il lui fût permis de porter à la cour un visage triste et soumis , ce respect affligé que Henri-le-Grand redoutait si fort dans ses amis. Car ce fut toujours un des apanages les plus chers aux rois de France , que cette amitié chevaleresque qui les unit aux conseillers de leur couronne , et c'est un mot plein de sens et de vérité que ce mot d'un poète : Est-tu content Coucy?

N'importe, malgré toute défense ministérielle, M. de Cha- teaubriand a le droit de voir le Roi ; nous avons le droit tous à ce qu'il le voie; car très heureusement ce n'est pas le Roi de M. de Labourdonnaye, ou de M. de Bourmont, ou de M. de Po- lignite ; Dieu merci ! c'est encore , c'est toujours , c'est avant tout le Roi de la France , notre Roi à nous tous , le Roi de M: Chateaubriand. Faites place, nos seigneurs, laissez passer M. de Chateaubriand ; ôtez- vous de soir soleil ; il veut parler de vous en pleine cour: tant pis pour vous s'il vous fait peur.

JOURNAL, DES DÉBATS.

Les circonstances sont graves, on ne saurait se le dissimuler. Pour apprécier ce qu'ils veulent faire, écoutez un peu ce

qu'ils disent. A les en croire, la monarchie joue sa dernière carte Il s'agit pour elle de vaincre ou de périr. Ce n'est plus M. de Polignac, ce n'est plus M. de Labourdonnaye qut se jette au fort de la mêlée, c'est la royauté même qui relève son drapeau et va le planter en face du pays. Ainsi, d'une combinaison ministé- rielle, ces hommes sans pudeur voudraient faire sortir une guerre civile. Ils traitent la chambre comme jadis on traitait les parle- mens. Ils la menacent d'un lit dejustice, et, au besoin,' de l'exil !

dans leur délire, ils croient voir Louis XiV violer le sanctuaire de la justice. laissant sa meute et ses piqueurs à la porte, et me- nacer de son fouet de chasser la Cour des pairs de France! Le pays cèdera, ou la monarchie s'écroulera sous les ruines de nos institutions. Voilà l'alternative qu'ils nous offrent!

Je sais ce qu'il y a d'hypocrite dans ces décl,smations du mi-

nistère. Qn se flatte d'effrayer les hommes timides en leur repré- sentant la cause de H. de Labourdonnaye comme liée désormais d'une façon insoluble à la cause de fa monarchie. On pense que dans l'apréhension des malheurs qu'entrainerait après soi un coup d'état, ils ne voudront point tenter la patience du ministère et lui résister à tout prix. On se dit tout bas qu'ils voteront en frémissant pour des hommes qu'ils détestent , plutôt que d'enga- ger une effroyable lutte entre le trône et le peuple , et qu'ils se laisseront séduire au ridicule espoir de racheter, par nu peu de complaisance, une partie du moins du niai qu'on veut nous faire. C'est là ,-sans doute, un des buts des ministres.

lis se cramponnent au trône, ils l'entourent, ils le couvrent. Au surplus, ils ne se donnent guère la peine de cacher leurs

desseins. C'est la chambre, ce sont les électeurs qu'on attaque tantôt

avec emportement., tantôt avec une ironie bienséante vraiment lorsqu'il s'agit des libertés de tout un peuple.

Quant à la chambre, on a pris le sage parti d'avouer sagement qu'on ne comptaitplus sur elle. Aussi commence-t-on à la traiter d'une façon leste et menacante, tout à fait nouvelle.

Oui, moquez-vous desboules, vous qui êtes sûr de les avoir tou- tes contre vous ! Moquez-vous de la majorité, minorité insolente qui travaillez à transporter le gouvernement des chambres dans le confessionnal ! Moquez-vous des foudres de la tribune , vous qui, à la place, érigeriez de grand cceur des chaires de mission! Sou- gez-y- bien, cependant! ces boules décideront de votre sort. Voulez-vous vous en passer? Eh bien ! apprenez aussi à vous passer du budget. Sans l'assentiment de ces boules formidables, la France ne vous paierait pas un sou d'impôt ! Essayez plutôt...

QUOTIDIENNE Des royalistes viennent d'entrer au conseil ; pendant qu'ils se

consultent et se préparent, d'autres royalistes sont à la porte attendant le résultat de cette délibération qui a pour objet la monarchie. La délibération dure long-temps les royalistes du dehors s'étonnent et s'impatientent; il n'y a rien là que de naturel et d'explicable. Leur patience est si vieille et date de si loin.

De leur côté , les ministres appelés au dernier moment lorsque la démocratie avait eu le temps de se reconnaître et de se fortifier, les ministres ayant à prendre des mesures puissantes et décisives , ayant à réparer tout le passé , à assurer tout un avenirs demandent qu'on leur laisse . le temps de voir et de ré- fléchir ; il ne s'agit pas , disent ils, pour nous , d'entreprendre un de ces replâtrages monarchiques comme on en a tant vu de- puis la restauration. Nous visons à relever l'édifice par sa base, il nous faut donc d'abord un plan, des conseils arrêtés oû rien ne sente le tâtonneinent et le provisoire ; avec un empressement hors de saison , on nous jettera dans des mesures dons nous ne pourrons plus tard poursuivre la portée; il y a bien quelque raison dans ce langage : on s'est bien trouvé quelquefois d'avoir attendu.

Cependant, il faut le dire dans cette position respective des dépositaires du pouvoir et des amis du trône, dans ces deux sagesses opposées , il pourrait se trouver les démens d'une de ces désunions tant de fois fatales à la plus noble des causes. Deux mots pour la prévenir : il ne faut que s'entendre, tout se petit concilier.

Il y a si long-temps que les royalistes attendent-; la patience ne doit pas être pour eux un apprentissage à faire. Qu'ils se rési- gnent donc encore à quelques délais. Les hommes sur la foi des- quels on leur demande d'espérer peuvent bien demander un crédit de quelques jours. Il y a depuis long-temps dans ces noms-là de la monarchie; et s'il nous faut faire un peu de temps anti-chambre, c'est qu'on les a pris à l'improviste, qu'ils ne s'attendaient pas à notre visite, qu'ils veulent nous bien faire les choses. Il n'en est pas des actes comme des discours , ils ne s'im- provisent pas. Après cela, les ministres savent bien qu'il ne leur est pas permis d'abuser de cette résignation, et de prendre leurs aises, comme s'il s'agissait de quelque solliciteur sans droit , venu pour intriguer auprès d'eux et n'ayant rien à exiger. Des intérêts depuis long-temps ajournés et en souffrance leur ont été confiés, et ce n'est pas demain, c'est tout à l'heure qu'il est urgent de se mettre à l'ouvre pour les faire triompher. A force de s'exagérer et de méditer les difficultés d'une entreprise, on arrive à ne rien entreprendre. Les jours, les occasions se per- dent, et il n'est pas inutile de le rappeler, les royalistes en ont assez perdu..

Jusqu'ici c'est une chose à avouer, le grand mérite de l'admi- nistration nouv=elle paraît avoir été la modération et la prudence. Viendra le temps de changer de vertu. Il était bon en commen- çant de désappointer ces prophètes du libéralisme qui au milieu de leurs lamentations peignaient le nouveau pouvoir comme une espèce d'ogre politique prêt à tout dévorer. plais il ne saurait être question de leur rendre leur sécurité et, leur espérance.

Ainsi donc, d'un côté un peu de hâte, un peu de cette acti- vité dont le libéralisme, en toute occasion, petit nous offrir l'exemple; de l'autre, un peu de confiance et de résignation à de certaines exigences de temps et de position. Voilà ce que nous croyons devoir recommander aux royalistes et asix ministres en vertu de notre vieille expérience, sans vouloir au reste régenter personne, mais comme ferait un homme conciliateur qui s'em- presserait de prévenir les impatiences par quelques bonnes pa- roles et quelques sages raisons.

COURRIER FRANCAIS. Voulez-vous savoir la recette de la Gazette pour soutenir un

ministère qui n'a point la majorité? C'est, primo, de choisir un habile homme pour premier ministre; secundo-, de dissoudre la chambre et d'avoir une chambre nouvelle au moyen d'élec- tions corrompues. Ois voit que le secret est complexe; le se- cundo n'est pas bien neuf, et il y a quelque maladresse à l'indi- quer si ouvertement. Quant au primo, il est mieux trouvé, mais il n'est pas de facile exécution. « M. Pitt, invité â former e un nouveau ministère , dit la Gazette, perdit la majorité sur e i /+ motions ; la session se passa ainsi - le roi cassa enfin la e chambre; l'année suivante M. Pitt entra dans la nouvelle ;, chambre avec ,6 voix dentajorité... Oit avait cru que le mi-

nistère qu'il était parvenu à former ne pourrait pas exister » un mots, et enfin m. Pitt triompha de tous les obstacles. »

Oui; mais M. Pitt était M. Pitt, et n'était pas M. de Polignac; mais l'Angleterre a des bourgs pourris, et la ('rance n'en a pas. Ainsi donc, d'après l'argumentation même de la Gazette, il ne reste que deux ressources â M. de Polignac ; (le se faire grand homme d'état, et de corrompre les élections ; et notez bien que les deux conditions sont derigucur; car qu'eut fait Pitt lui- même sans les bourgs pourris? Notre premier ministre parvien- drait il acheter da génie, qu'il lui faudrait e _core acheter des t

électeùis. Le premier n'est pas facile ; l'impertinence de la Ga=

tette n'ira pas , je pense, jusqu'à le conseiller à M. de Polignac. Elle pourrait bien lni conseiller le second.

MESSAGER DES CHAMBRES. Le Messager s'exprime ainsi à l'occasion de la destitution

de M. Bouault, sous-chef de bureau aux affaires étrangères :

Les destitutions arrivent en foule. L'affaire est habilement conduite. Qu'in homme de haut rang.et de bonne et forte indé- pendance écrive, lu ministère qu'il se retire, la Gazette l'insulte, le ministère crie à la défection.

'D'autre part, qu'un pauvre diable, trop faible pour oser dire à ce pouvoir : je ne veux pas être ton complice, ou bien trop pauvre pour renoncer è une place qui fait tout son avoir, hom- me honnête et bon, tout entier à ses devoirs, et résigné à les accomplir, encore quand ses chefs sont changés, voilà ce qu'ils disent : Tu es un tiède ! un révolutionnaire ! à la porte! Trahi- son ou révolution, nous ne sortons pas de là. Aussi les adeptes les mieux appris montrent-ils fort bien ce qu'ils désirent quand ils se sont récriés ait discours bénévole de M. Mangin.

Cependant comme ils n'ont pas encore imaginé qu'ils pou- valent ainsi bouleverser des existences entières et renvoyer un employé comme titi domestique, ils ont imaginé de prouver que' leur but était l'économie, qu'ils agissaient dans les intérêts de l'état et des finances ; que du reste ils n'avaient aucun but de réaction; digne commentaire de ce fameûx article de la Gazette qui rappelait si bien la loi de justice et d'amour!

GAZETTE DE FRANCE. La Gazette fait les réflexions suivait tes au sujet d'une réunion

des électeurs de Paris 1l ne peut y avoir d'électeurs quand il n'y a personne à élire

tel est l'esprit général de nos lois. L'élu remplace les électeurs, les électeurs reml,lacent l'élu. Élire n'est pas une fonction admi- nistrative. c'est une délégation temporaire de la loi.

Il en est de même des jurés. Nul n'est juré qu'en vertu du. mandat qu'il reçoit par son appel aux assises. hors de là il ren- tre dans la foule des citoyens.

Les listes ne sont autre chose que la reconnaissance d'une ap- titude ou d'une capacité, elles ne confèrent aucun titre. Le titre d'électeur s'acquiert par la proclamation royale , qui convoque les coïléges; le titre de juré par l'inscription sur une liste trimes- trielle et le tirage ait sort.

C'est une monstrueuse. erreur que de prétendre que la loi con- fère aux citoyens le pois voir permanent de concourir avec l'ad- ministi'ation à la confection des listes. La loi donne aux intéres- sés, niais individuellement, le droit de réclamation contre des listes confectionnées, mais elle né donne à aucune réunion d'ac- tion quelconque sur une opération toute administrative.

Dire fille les électeurs et les jurés sont dans l'exercice de leurs fonctions, lorsqu'ils s'occupent de la révision des listes; qu'ils sont revêtus d'un caractère public , d'une sorte de magistrature, et qu'ils peuvent agir de concert et délibérer en commun, c'est supposer que la loi a voulu organiser un corps permanent de So mille individus qui recevraient sa direction et son impulsion de chefs étrangers à l'autorité constitutionnelle et légale. Une telle doctrine est subversive de tout ordre et de la constitution elle-même. On ne peut pas pins l'admettre que l'autorité ne peut en tolérer la mise à exécution. Ce serait la souveraineté populaire mise à la place des trois pouvoirs de l'état.

JOURNAL DES DÉBATS. Depuis l'installation du nouveau ministère, le Messager des

Chambres, comme l'on sait, s'est rangé avec courage et ardeur parmi les organes del'opposition constitutionnelle. Pour, le punir, du reste, de son indépendance, 31. Mangin vient d'exercer contre lui une bien petite et bien niaise vengeance, qui peint -à mer- veille tout son esprit de tracasserie et de basse chicane. Il a adressé aujourd'hui au directeur du Messager dés chambres la lettre suivante :

.1 M le directeur gérant dit Messager des Chambres. Paris, le ier septembre 1829.

Monsieur, Usant du droit qui m'est conféré par l'art .29o du Code pénal,

je vous préviens que j'ai révoqué , à compter de ce jour, toutes les autorisation qui avaient été accordées par la préfecture de police, pour crier, colporter et vendre sur la voie publique de la càpi- taie, le journal ayant pour titre le Messager des Chambres.

Je vous invite à vous abstenir, dès ce jour, de faire distribuer -

votre. journal sur la voie publique. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.

Le préfet de police , MANGiv. Si c'est ainsi que LIT. Mangin prétend continuer M. de Belleymé,

il est dans une singulière erreur. Ce magistrat équitable, pendant les dix-huit mois qu'il a. été préfet de police, a-t-il songé un ins- tant à retirer cette légère faveur à la Gazette de France? Et ce- pendant chaque soir elle ne se faisait pas faute d'insultera toutes ces améliorations qui ont fait chérir par le peuple parisien sa trop courte administration !

1ESSAGER DES CHAMBRES. M. Patry est un homme doux et faible dont M. Mangin au,

rait pitié, et qui serait incapable de lire les catégories d'un bout à l'autre; il s'arrêterait de dégoût et d'horreur à la première mort! M. Patry s'est souvent -montré indulgent et bon; les déte- nus pour crime de la presse lui ont dû souvent l'adoucissement de leur détention.

L'opinion publique ne doit pas lui savoir trop mauvais gré de sa nouvelle fortune, il en était indigne sous le rapport de la résolution. Mais parent de M. d'llaussez, et déjà vieilli dans les emplois, M. Patry n'a pas pu refuser d'entrer dans le conseil et (le s'asseoir à la place de M. Vil]cinain, sauf à avoir un peu de honte; de même qu'il ne refusera pas la première préfecture vacante , qui aura pour lui le précieux avantage de. l'éloigner de l'éloquence de M. Trouvé, de M. Rives, de M Battur , et de tout le conseil-d'état, lequel sera aussi incroyable que le minis, tère, s'il en est toujours ainsi.

ibrç. TOULOUSE 9 le 7 Sel-)te,"

La situation de la Péninsule offre en ce moment un spectacle singulier et digue d'attirer les regards de l'observateur. Les deux peuples qui se fa partagent, long-temps rivaux, se partagèrent aussi le mondé par leurs découvertes etleurs cannuêies sous les auspices de Colomb et de Gen:a. Avides de gloire, ils le furent

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Page 4: - attaché au cabinet du ministre.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1829/B315556101_JOUTOU_1829_09...sonne des pachas. Ceux-ci ont toujours ... ment les miguélistes qu'après un

Aussi delilierté; chacun d'eux eut ses cortes, qu'irllinortalisèreut de grandes vues et de sages institutions ; ils jouissaient ainsi de la dignité sociale et de la puissance politique. Le hasard les réunit un demi-siècle sons le même sceptre; le fils et le petit-fils de Charles-Quint leur donnèrent des lois conunnnes, mats l'ancien ordre de choses prévalut enfin; la Lusitanie, déjà distincte de

l'Espagne sous les Romains, recouvra son indépendance, et le

Portugal , affranchi de la domination mais non pas des habitudes et des penchans de ses derniers maîtres , oublia de plus en plus sa gloire du i6r siècle.Les deuxuations se consumèrent, durant deux cent s ans au milieu d'un marasme toujours croissant ; il fal- lut, pour les régénérer, la guerre de la conquête française. llhis- t.oire n'offre rien cte pareil à cet holocauste d'un peuple tout en- tier, qui s'arme spontanément comme un seul homme, et marche à la mort comme il irait' la victoire. Un tel dévouement était di- gne dit succès, la victoirele couronna. Dès lors cette énergie ré- veillée se prend aux questions ardues (le la puissance ; elle passe du pouvoir sans contrôle à la liberté constitutionnelle , et (le celle-ci revient au pouvoir absolu , non moins ardente d'un côté que de l'autre. Etmaintenant que don Miguel , fatigué de cruautés sans fruit, songe à modérer son autorité, pour retrouverle calme et se faire absoudre par les rois de l'Europe, voilà qu'il est en butte à desmécontentemens, à des invectives, presque à des conspira- lions, et même à des rivalités que sa précaire existence ne sait- rait dédaigner.Maintenant aussi que Ferdinand, jaloux d'assurer son crédit parmi les puissances financières , veut profiter de son procbaiu hyménée pour rappeler sur le sol de lapa ' trie ceux qu'en écartèrent les orages politiques, et pour féconder par de pruden- tesaméliorations son riche patrimoine , on commence à l'effrayer, on lui sùscite des obstacles, on'recourt à de sourdes menées, à de honteuses entreprises pour détruire l'effet de ses généreuses in- tentions.

C'est ainsi seulement qu'on peut expliquer l'événement dont nous avons à rendre compte, et que nous transmettent (lesnou- velles de Saillagousse et (le Bourg-Madame, i la date'du iFe sep- tembre. La veille, dernier jour d'août, en fut un de consterna- tion pour la ville de Puycerda : quelques coups de fusil, tirés pendant la nuit, avaient donné l'éveil à toute la population, qui dormait en paix. Bientôt ce ne fut que désordre et confusion. On voulait fuir, mais oit était le lieu du péril? on l'ignorait, et cette incertitude était désespérante : du reste les barrières de la ville étaient fermées et gardées. Voici la cause de cette vive alerte : Cent hommes commandés par un colonel, nommé Fran- cois Antoni y Saez, et par un trésorier Chandaro , s'avançaient" pour surprendre la garnison de Puycerda. Leur plan fut décou- vert, au mottent de l'exécution, par l'arrestation d'un habitant de cette ville. La troupe se mit aussitôt sous les armes et prit tou- tes les précautions nécessaires pour prévenir un coup de main : la colonne alors se dirigea sur Guils, ou son chef prit position. Qua- rante-cinq nzozos de la escuadra, espèce de gendarmes employés des douanes, et les cent hommes de la garnison, se mirent à sa poursuite. Au moment de la rencontre, le colonel révolté leur cria de s'unir à lui, ajoutant qu'ils étaient frères, que le malheur de tous était le même, que la guerre civile allait cesser. Les ac- clamations de vive l'union! vive le roi libre! vive la religion! a bas le gouvernement traître! furent prononcées alors par les mutins avec une sorte d'enthousiasme. A la portée du trait, ils firent une décharge, à laquelle on répondit par un feu de deux rangs. Ce futalors qu'ils se replièrent sérieusement sur le village nommé plus haut, et de là commencèrent une attaque intituelle, qui dura cinq quarts d'heure. Au bout de ce temps, ils se diri- gèrent vers le centré. de la Catalogne, probablement dans la vue (le grossir leur troupe et de poursuivre leurs coupables opéra- tions. Les villages ozt les avait conduits leur projet de surprise sur Puycercla, ne s'étaient pas montrés contraires à leur entre- prise, et, soit crainte, soit affection, leurs cris avaient été pres- que partout répétés avec la même ardeur qui semblait les ani- mer eux-mêmes. Ils sont toits, nous mande un de nos corres- pondans qui les a vus et suivis, très-bien habillés ; ils portent ,nu étendard de satin rouge et blanc , avec des lisières en or; au milieu se lit, en lettres également d'or, l'Hscription : Union et force. Les officiers déploient un luxe extraordinaire. Les résultats ele l'engagement dont nous venons de parler consistent en plu- sieurs blessés de part et d'autre; seulement le nombre en est plus considérable du côté de la garnison de Puycerda. Elle est rentrée quelques instans avant midi, rapportant que l'auda- cieuse bande, vaillamment poursuivie la baïonnette aux 'reins, lui avait échappé dans les bois de Maranges. Plusieurs arresta- tins ont eu lieu dans la ville.

Le conseil général a terminé sa session mercredi dernier. M. le préfet lui avait soumis un rapport aussi remarquable par sa clarté que par son exactitude, et rendu compte de l'emploi des fonds votés en i827 et 1828. Après l'examen des recettes et dé- penses des deux dernières années , on s'est occupé des alloca- tions à porter sur les routes départementales. Une somme de 3:z2,o0o fr. est affectée à cet objet , sur quoi i ooo francs sont destinés à la route n.o 30 , 1500 au n.- 25, 2000 au n.o 16, 2500 aux i1.°° 17, 24 et 28, 3ooo au n.° 26, 5ooo aux n.°° 17 et 20 , -i5oo aux Il.,, 27 et 29, 85oo au n.o 23. La répartition d'ailleurs s'opérera de la manière suivante :

Budget variable .... . . . . . . . . . 109,890- N.os 16 à 3o des routes départementales. '46,5oo Travaux .. . . .. . . . . . . . ... . 155,oo0 Conducteurs. . . . . . . . . 6,ooo Piqueurs. . . . . 2,700. Recherches de matériaux. . . . . . `2,000

Somme égale. ... . . 322,090

Des fonds ont été pareillement votés pour la construction d'une école vétérinaire, pour l'achéverhent du palais de la cour royale, et pour l'érection d'un palais de justice près le tribunal de St- (,anciens. Le conseil d'arrondissement avait renouvelé le veeu chie l'éducation de la jeunesse fût confiée à une congrégation a'eligieuse d'hommes; le conseil de département, après une dis- cussion vive et longue, est passé à l'ordre du jour. Le Conseil 'l'arrondissement avait également demandé que des restrictions fussent 'apportées à la liberté de la presse ; cette proposition a eu le même sort que la précédente. Sur une autre question non moins grave, il a prêté l'appui de son intérêt et de ses ré- clamations aux demandes unanimes des propriétaires de vigno- bles. Enfin, nonobstant la note de M. de Martignac, il alloue cette année les mêmes subventions que les précédentes à Mgr. 1, archevêque et au clergé diocésain.

Par ordonnance de M. le premier présidentde la cour royale de Toulouse, en date du 3 de ce mois , l'ouverture des assises du département dela Haute-Garonne, du 4e trimestre de cette au- lice, a été fixée au-3o novembre, Elles seront présidées par M. le

fi conseiller-Carrissolt, assisté de MM. les conseillers Debosque, Podenas,Bai-rué et Boy ce. - Par ordonnance du 3o août, M. Aigoin des Pradels , juge- auditeur au tribunal de première instance de Milhau

( Aveyron ), a été nommé substitut près le même siège , en remplacement de M. de Carrière , appelé à remplir les mêmes fonctions, près le trihural de première instance de Rodez.

Le ioT du courant, une petite fille de six ans, appartenant à un boulanger dit quartier St-Cyprieu, tomba dans la Garonne au-delà du Cours Dillon. Aux cris que jeta la grand-mère de cette enfant , un journalier nommé Pierre Lavigne, qui dînait dans une auberge voisine, accourut sur les lieux ; ii se précipita tout babillé dans la rivière; et parvint à la sauver au mottent oû elle allait disparaître. Pierre Lavigne avait déjà sauvé quatre personnes. - A l'école de ce jour, le nommé Dufour, 2:e canonnier de la 16.° compagnie du 5.e d'artillerie, a-abattu le tonneau. - Une circulaire du ministre de la guerre ( M. de Caux ) in- vite MM. les lieutenans-généraux commandant les divisions mi- litaires , de recommander à la clémence du Roi tous les individus qui seront condamnés par les conseils de guerre de l'armée , en vertu de la législation actuelle , à des peines plus graves que celles qui Sont prévues dans le projet du code militaire qui a été présenté aux chantbre§ et n'a pu recevoir leur sanction dans la dernière session. Par ce moyen , l'armée profite d'avance des améliorations que le gouvernement veut introduire dans la légis- lation militaire. - Il est de nouveau question d'établir un pont sur la Dordo- gne, à Saint-André de Cubzac. S'il faut en croire les on dit, des fonds auraient été votés pour cet objet, et les travaux, cou- fiés à M. Deschamps, commenceraient bientôt. .

(Journal de Lot-et-Garonne. ) H. de Peycave , maire de la ville de. Condom (Gers), s'est

déiiiis de ses fonctions.

-- M. de Lacroix-Lai-al, maire de Lyon , a fait maintenir et afficher une ordonnance de son prédécesseur M. le baron Ram- baud, pour interdire expressément les sérénades et les cha- rivaris. - On vient de trouver dans des fouilles faites à Sainte-Co- lombe, près de Vienne (Isère), deux salles de bains revêtues de marbre blanc, renfermant (les gradins, des débris de caves de porphyre et beaucoup d'autres fragmens de sculpture et d'archi- tecture. Les morceaux les moins dégradés sont une statue de Yénus accroupie et une statued'F1ygie debout. Malheureusement les têtes manquent. Le musée de Vienne s'est enrichi de plu- sieurs de ces morceaux. - On mande de Marseille, en, date du 24 août : « D'après les ordres du ministre de la guerre, l'armée expéditionnaire de Morée ne doit plus compter qu'une brigade sous le commande- ment (le M. le maréchal-de-camp Schneider. Il n'y a plus au- jourd'hui dans ce pays que quatre bataillons d'infanterie , deux compagnies de sapeurs du 3e régiment du génie, une compagnie de mineurs du 2e de la même arme, un détachement d'artille- rie et un demi-escadron du 3e de chasseurs à cheval. M. le ma- réchal-de"camp Trezel, ancien, colonel au corps royal d'état- major, chef de la section statistique du dépôt de la guerre, est le chef d'état-major de cette petite armée. Les cadres des deuxiè- mes bataillons amalgamés sont arrivés à Marseille sur le vaisseau le Scipion, les frégates la Syrdne et la Vénus, et la gabarre le Dromadaire , les i 2 , 115, 1 8 et 19 août. Ils étaient partis de Navarin les 7 et 24 juillet; ils forment un total de 9o officiers et 8oo sous-officiers et soldats, qui purgent leur quarantaine dans notre lazareth , d'oit ils doivent sortir le 7 septembre pro- chain. » - 31M. Couderc et Jars , députés du Rhône, se sont empresés de participer à la fête offerte à Lyon au général Lafayette.

La Gazette universelle de Lyon va prochainement reparaî- tre. ( Précurseur.) - La ville' de Voiron vient de faire une perte irréparable dans la personne de M. le vicomte Horace de Barrai, ancien maréchal- de-camp des armées du Roi, ex-préfet de Bourges, cominan- dant de la légion-d'honneur , etc. , frère de M. le comte de Bar- rai de Rochechinard , ancien premier président au parlement de Grenoble , de M. l'archêque de Tours ; et marié à la fille de Madame la comtesse Fanny de Beauharnais , tante de feu l'impé- pératrice Joséphine. ( Précurseur. - On écrit de Toulon , le 26 août :

«. M. le vice-amiral de Rigny est enfin arrivé dans nos murs après deux ou trois jours-d'attente. Il est entré dans la ville vers les six heures du matin , à pied, ayant quitté sa voiture à une certaine distance des portes : malgré tous ses efforts pour garder l'incognito , il a été reconnu ; le bruit de son arrivée s'est répan- du aussitôt , et au moment oii j'écris, toute la ville est en mou- vement, et particulièrement le corps entier de la marine, - On lit dans l'Aviso , en date du 31 août :

Hier, dimanche, M. de Rigny est allé à bord des divers bâti- mens qui sont en rade, oû il a été récit avec tous les honneurs dus à son rang Il a fait une allocution paternelle aux matelots du vaisseau le Conquérant, qui ont paru fort sensibles aux pa- roles de l'amiral. Il a annoncé ensuite à l'état-major que le vais- seau devra quitter le port pour faire une courte absence. Tout le monde croit ici que M. de Rigny ira dans le levant. -

Depuis hier , le pavilldn de l'amiral ne flotte plus à bord dit vaisseau le Conquérant : il a été retiré par ordre de 31. de Rigny. ( Aviso de Toulon. ) - On écrit de.Lyon. -

omène vraiment extraordinaire est offert en ce mo Un hé p n -

Huit minutes aprics , le Coucher de la luné ïiôum Cachera les autres circonstances de ce phénomène. A Paris , la lune se cou- chera trois minutes après le commencement de l'éclipse.

Dans un rapport sur les phénomènes célestes du mois de juin 1828 , dont un extrait fut inséré dais le Journal de Toulouse , le 23 mai , nous annonçames qu'il serait possible d'apercevoir Mercure sans secours optiques.

Nous avions prévu que cet avantage , inconnu en Angleterre , en Allemagne et dans le nordde la France, devait appartenir au beau ciel de Toulouse ; l'observation confirma la vérité de nos prédictions : plus heureux que ne le fut jamais Copernic nous aperçumes Mercure à l'il nu , le 8 juin. Nous le fîmes observer jusques à la fin du mois, à toutes les personnes qui eurent ce désir ; ensuite il se déroba dans les feux du Crépuscule.

Cette année, il ne s'est point offert de circonstance aussi favo- rable ; cependant nous l'avons observé plusieurs jours de suite dans le mois de février.

Du cinq au vingt-deux septembre, il se glissera du Bêta jusques à l'Alpha de la Vierge ; il se couchera 42 minutes après le soleil. Le secours de ces deux brillantes étoiles petit faire espérer de le découvrir sans lunettes.

Consultez , chaque année , notre calendrier ; lorsque l'inter- valle du coucher du soleil à celui de Mercure sera d'une heure et demie , il sera certain que Mercure se montrera aux yeux du public , vingt minutes de temps pendant dix jours de suite.

C'est ce que quatre années d'expérience nous ont appris de- puis que nous occupons la direction de l'observatoire.

Le directeur de l'observatoire ALPHONSE DESPLAS.

Correspondance particulière. PARis , 3 septembre.

On parle toujours, mais vaguement du ministère Raguse ,. et surtout des velléités qu'a laissé paraître M. de Polignac de se re- tirer dans un recoin du ministère moins exposé à l'action que le poste qu'il avait d'abord choisi. Il faut attribuer ces velléités à l'ascendant toujours plus grand que prend M. de Labourdonnaye qui se rend maître du conseil , dans lequel il n'était entré, assu- re-t-on, que pour en sortir, avec M. de Bourmont, au bout de peu de têtu lis.

ATIC 1171s Sa DIRECTION G$NÉBALE DE L'ENREGISTREMENT ET DES DOMAINES.

A vendre aux enchères , sur la place d'Angoulême, quarante- deux chevaux et une mule de réforme, appartenant ii l'État , et provenant du 2e escadron du train d'artillerie. Cette vente sera faite sur la place d'Angoulême , par M. Bon-

nemaison, receveur des domaines à Toulouse, le 9 septembre 1829, à dix heures du-matin'en présence de M. Verdun , sous- intendant milhaire.

Les adjudicataires seront tenus de payer comptant le prix de l'adjudication,, et en outre deux pour cent et le décime pour franc, pour le droit d'enregistrement, ainsi que le droit de tim- bre, conformément aux lois des 22 frimaire an VII, et 13 bru-' maire même année.

( A VENDRE, une bonne paire de chevaux de voiture de l'âge de 8 à 9 ans. S'adresser petite rue du Sénéchal, ne 9.

Q=y A VENDRE, une maison bâtie en brique, ayant un rez-de-chaussée, un premier étage et de beaux galetas.

Cette maison , dite l'auberge de Bagnères, est située hors la barri: re de Muret, entre la grande route et le fleuve de Garon- ne, ce qui la rend très-propre au commerce.

On donnera toutes les facilités désirables pour le paiement. S'adresser à lite Lasserre, avocat-notaire royal, rue St-Rome

no 5o, qui est chargé de la vente. (31) (C-j- A VENDRE, une maison, située à Toulouse, au fau-

bourg Saint-Etienne, rue des Vases, Do S. -

Cette maison consiste en deux corps de bâtisse qui peuvent être facilement divisés, à deux étages chacun, et dont l'un est nouvellement bâti.

Un jardin complanté d'arbres fruitiers eu bon état et entouré de murs, formant une dépendance de ladite maison, sera com- pris dans la vente.

S'adresser à Me Lasserre, avocat-notaire royal, rue St-Rome, no 5o, qui est chargé de la vente. (32)

( A VENDRE, un petit bien de produit et d'agrément; des mieux situés, à' nu quart-d'heure de Toulouse, sur la route de Montaudran, consistant: enunemaison d'habitation en forme de chartreuse, avant quatre pièces sur le bas et une sur le haut; une belle orangerie garnie de 5o pieds d'orangers , serres et dé- charges appropriées, le tout bâti à neuf; deux jardins complan- tés d'arbres fruitiers parfaitement tenus , une petite vigne et le reste en terre labourable de la première qualité, de contenance, le tout ensemble, de 2 hectares 55 ares 5 centiares ou quatre ar- pens et demi.

S'adresser à Me Lasserre, avocat-notaire royal , rue St-Rome, no 6o, qui est chargé de la vente. (33)

a-il A VENDRE , une étude, de -notaire, dans un chef-lieu de l'arrondissement de Toulouse.

S'adresser à Me Lasserre, avocat-notaire royal, rue St-Rome, no 5o , qui est chargé de la vente.

BOURSE DE PARIS DU 3 SEPTEMBRE. Cinq pour cent , jouissance du 22 mars , 1829 109 f. 8o -,5 c. Trois pour cent , jouissance du 22 juin 1828, 8o 5o 6o 55 c. Actions de la Banque, oooo fr. oo c. -

Caisse llypothéc. Act. de 1000 f. jouis de jan. 1829.5 r o f. oo c. Emprunt royal d'Espagne, 71 3/4 71 3/4. - Rente perpétu-

elle 47 46 7/8 4j.

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ment à la curiosité publique, place des Jacobins, no 4; ce sont MARCHÉ du 4 SEPTEMBRE 1829.

deux jeunes filles, nommées Christina et Riga, nées en Savoie, Blé l'hectolitre. 18 fr. 26 c. Haricots........... 18 fr. 64 c. le 12 mars dernier, et qui, par une étonnante bizarrerie de la Méteil- ........... oo fr. 00 c. Orge ............... 00 fr. 00 c. nature, sont réunies à la ceinture, et n'ont ainsi à elles deux Seigle ............. '0 fr. 64 c. Vesces ............. 10 fr. 44 C. qu'un seul bas-ventre et deux jambes, tandis qu'elles ont quatre Maïs ............... OS fr. 6o c. Lentilles.......... 24 fr. 33 C. bras.

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Les deux enfans paraissent très-viables , mais la petite Riga se bl s i b '

07 fr. 68 c. Fèves .............. 08 fr. 12 C.

17 fr. O ü C.

m onne que ns a sueur. e jouir d mie santé mo Royale Tirage de Bord. du 2 Septembre 1829.

OE$V;RVATOXRE DE TOULOUSE. 66-43-.23-61-65..

Phénomènes et observations de septembre 1829.

Nous rappelons ici , ainsi que nous l'avons annoncé dans le ca- lendrier de Toulouse, que le commencement de l'éclipse de ]un-e, qui doit avoir lieu le i3 septembre , s'observera à 5 heures 3o minutes du matijl.

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Toulouset imprimerie de VIEUSSEUX, rue St.-Rome n.° 4G.

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