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1.40¤ | LUNDI 23 MAI 2016 71 e ANNÉE – N° 22 586 | FRANCE MÉTROPOLITAINE ÉQUIPE DE FRANCE SANS SANS DÉFENSE? Déjà privé de Sakho et de Debuchy, Didier Deschamps est confronté à un encore plus gros casse-tête : le probable forfait de Raphaël Varane, victime d’une lésion à une cuisse. Au moins pour France-Roumanie. PAGES 2 À 4 PARIS-SG SIRIGU RÈGLE SES COMPTES PAGE 6 NATATION CHAMPIONNATS D’EUROPE (50M) MANAUDOU À DEUX VITESSES PAGE 30 TENNIS ROLAND-GARROS MURRAY MANQUE DE FLEGME L’Écossais insulte souvent ses entraîneurs. Même Amélie Mauresmo a fini par craquer. PAGES14 ET 15 Richard Martin/L’Équipe Franck Fife/AFP Photo LA SAISON DES COUPS DROITS ET DES COUPS DE SOLEIL EST OUVERTE. ROLAND GARROS DU 22 MAI AU 5 JUIN En France Métropolitaine. Hors opérateurs locaux. EN INTÉGRALITÉ RENDEZ-VOUS SUR LESOFFRESCANAL.FR ALL 2,20 € - ANT 1,90 € - AUT 3,10 € - BEL/LUX 1,90 € - CAN 4,50 $C - CH 2,80 FS - ESP/AND 2,20 € - G B 1,90 £ - GR 2,50 € - GUY 2,90 € - ITA 2,20 € - MAR 15 MAD - NL 2,20 € - PORT CONT 2,50 € - REU 1,90 € - TUN 2,70 DIN

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DIARIOS FRANCIA FUTBOL

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1.40¤ | LUNDI 23 MAI 2016 71e ANNÉE – N° 22 586 | FRANCE MÉTROPOLITAINE

ÉQUIPE DE FRANCE

SANSSANSDÉFENSE?

Déjà privé de Sakho et de Debuchy,Didier Deschamps est confronté à un encore plus

gros casse-tête : le probable forfaitde Raphaël Varane, victime d’une lésion

à une cuisse. Au moins pour France-Roumanie.PAGES 2 À 4

PARIS-SG

SIRIGU RÈGLE SES COMPTESPAGE 6

NATATION CHAMPIONNATS D’EUROPE (50M)

MANAUDOU À DEUX VITESSESPAGE 30

TENNIS ROLAND-GARROS

MURRAY MANQUE DE FLEGMEL’Écossais insulte souvent ses entraîneurs. Même Amélie Mauresmo a fini par craquer. PAGES14 ET 15

MURRAY MANQUE DE FLEGME

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LA SAISON

DES COUPS DROITS

ET DES COUPS DE SOLEIL

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2 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

FOOTBALL Équipe de France

VARANE, ÇA FAIT PEURLe pilier de la défense des Bleus est blessé à la cuisse gauche. Une course contre la montre est engagée

pour qu’il puisse jouer contre la Roumanie le 10 juin. Mais pourra-t-il seulement disputer l’Euro ?RAPHAËL RAYMOND (avec F. HE)

L’information a été officialiséehier et elle a douché l’enthou-siasme venu du Pays Basque. Sa-medi, peu après la fin du premierstage des Bleus, Didier Des-champs a eu vent d’une possibleblessure de Raphaël Varane, lorsd’un entraînement avec le RealMadrid. Les examens pratiquéshier sur le défenseur central ontmontré qu’il souffrait d’une lé-sion musculaire de stade 2, au ni-veau du biceps fémoral de lacuisse gauche. L’ancien Lensoisest d’ores et déjà forfait pour la fi-nale de la Ligue des champions,samedi, contre l’Atlético. Si saprésence à Nantes, contre le Ca-meroun, quarante-huit heuresplus tard, n’a jamais été envisa-gée, Deschamps peut égalementtirer une croix sur la perspectived’aligner son équipe type contrel’Écosse, le 4 juin, à Metz. Cesdeux matches amicaux ne seront

pas de trop pour tester la char-nière centrale amenée à débutercontre la Roumanie, le 10 juin.

Avec la blessure de Varane, lapaire Koscielny-Mangala tient lacorde, même si cela imposera auGunner de pencher sur la droite,alors qu’il se sent mieux à gau-che. Il a intérêt à s’y préparer carles chances de voir Varane sur lapelouse du Stade de France, pourl’ouverture de l’Euro, frisent lenéant. Le Madrilène doit passerdes examens complémentaires,qui permettront d’en savoir plussur la durée exacte de son indis-ponibilité.

Mais il faudrait un miraclepour qu’il reprenne l’entraîne-ment avant trois semaines. C’estennuyeux, car Varane comptaitsans doute aussi sur sa prépara-tion avec les Bleus pour retrouverun élan, après une deuxièmepartie de saison frustrante, dansun rôle de remplaçant qui cadremal avec ses ambitions person-

nelles, son talent naturel et sonstatut en sélection.

Pour le moment, Deschamps adécidé de ne rien décider. Un peuimpuissant, le sélectionneur estcontraint d’attendre avant de sepositionner. Il a jusqu’au 31 mai,date limite du dépôt de la listedéfinitive des vingt-trois. Samarge de manœuvre est réduite.S’il couche le nom de Varane, ilne pourra plus le remplacer,puisque la blessure était connueavant l’envoi de la liste.

UN DÉFENSEUR CENTRALDROITIER EN RENFORT ?

On peut donc penser que Des-champs va opter pour la mêmetactique qu’avec Franck Ribéry ily a deux ans (voir page 4). Et selaisser jusqu’au 31 mai, date dudépart pour le stage de prépara-tion en Autriche, pour trancher. Àce moment-là, il aura plus d’élé-ments pour envisager la dated’un possible retour de Varane et

donc, mesurer le risque qu’ilprendrait en maintenant sa con-vocation, s’il décide de la mainte-nir.

Le risque ne paie pas toujoursmais il est très tentant : chez lesBleus, dans le secteur défensif, lesressources sont moins florissan-tes qu’en attaque. Dans l’axe, el-les ont déjà été entamées par lagrave blessure de Kurt Zouma etla suspension à titre conserva-toire de Mamadou Sakho (voir ci-contre). Parce que Jérémy Ma-thieu revenait tout juste deblessure, Deschamps a intégréSamuel Umtiti dans sa liste desréservistes. Le Lyonnais est gau-cher, comme Mathieu mais aussicomme Mangala.

Si Varane devait renoncer, il nefaut pas exclure que Deschampsfasse appel, en plus de Koscielny,a un deuxième droitier. Donc,qu’il en invite un prochainementdans son groupe. Mapou Yanga-Mbiwa, Loïc Perrin et Adil Rami

ressemblent tous à ce pompier.Même si sa dernière convocationest antérieure à celle du Lyonnaiset du Stéphanois, Rami présenteun avantage non négligeable : iln’a pas coupé. Après la finale dela Ligue Europa remportée face àLiverpool (3-1), il a disputé hier lafinale de la Coupe du Roi avec leFC Séville face au FCBarcelone.

En attendant, l’horizon se bou-che un peu. Le poids sportif de lamise à l’écart de Karim Benzemaavait été atténué par les deux fes-tivals offensifs de mars, contre lesPays-Bas (3-2) et la Russie (4-2).L’absence de Mathieu Valbuena,meneur de jeu efficace pendanttrois ans, avait été occultée parles coups d’éclat de Dimitri Payet.Après les soucis de Sakho, ons’était dit que Koscielny tenait laroute. Avec la blessure de Varane,le vice-capitaine ? Franchement,ça commence à faire beaucouppour une équipe qui veut grim-per sur le toit de l’Europe. ¢

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24Raphaël Varane adisputéles 24 derniersmatches de l’équipede France.Le Madrilène a réalisé lameilleure série chez lesBleus où il a étésélectionné à 29 reprises.

Raphaël Varaneaux côtésde Patrice Évralors du matchamical contrel’Allemagne (2-0)le 13 novembredernier.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 3

ÉMERY TAISNE

Toute porte à croire que, cettefois, il ne fera pas seulement actede présence. « À faire le qua-trième gardien », comme il nousl’avait confié, sur le ton de laplaisanterie, lorsque nous l’avi-ons rencontré en mars à Man-chester et que la question de sonabsence de temps de jeu lors dudernier Mondial était venue surla table. Avec Rémy Cabella,Eliaquim Mangala avait été leseul des vingt joueurs de champprésents au Brésil à ne pas avoireu la moindre minute à se mettresous la dent. Il avait tiqué lors-qu’on le lui avait rappelé avantde se réfugier derrière un argu-ment irréfutable : « Moi, aumoins, j’étais là ».

Deux ans plus tard, le défen-seur central de Manchester Cityest toujours là mais il a changéde peau : de remplaçant certain,il apparaît désormais comme untitulaire crédible au côté de Lau-rent Koscielny. Un scénario en-core hypothétique, qui dépend

de l’état physique de RaphaëlVarane mais qui en faisait fris-sonner plus d’un, hier, sur les ré-seaux sociaux. Cette défiance,alimentée par sa prestation miti-gée face aux U19 bayonnais, sa-medi matin, l’intéressé assures’en accommoder. « Chacun sonavis », balaye-t-il. Mais elle estrévélatrice, tout de même, desdoutes qu’il suscite.

SA CHANCE ?EN AVOIR EU DAVANTAGEQUE SES CONCURRENTS

Défenseur le plus cher de l’his-toire (53M€), Mangala a connuune deuxième saison chez lesCitizens dans la lignée de lapremière : compliquée, pourne pas dire plus. En chiffres,cela donne quand même 23 ti-tularisations en Premier Lea-gue assorties de 7apparitionsen Ligue des champions. Maisils sont à relativiser.

Même s’il a été blessé aux is-chio-jambiers en janvier etmars, il n’est pas certain queMangala aurait autant enchaîné

si Vincent Kompany n’avait paspassé les deux tiers de sa saisonà l’infirmerie. Dans l’esprit deManuel Pellegrini, l’ancien dé-fenseur du FC Porto passait der-rière l’international belge et Ni-colas Otamendi, ce dont attestesa présence sur le banc lors du

quart de finale retour de C 1face au PSG (1-0). Lorsquel’on sait à quel point ce duoa été critiqué outre-Man-che, il y a matière à s’inter-roger…

Sa chance ? En avoir eudavantage que ses con-

currents. Le matchqui se dessinait

a v e c K u r tZouma pour

l a q u a -t r i è m eplace de

défen-s e u r

c e n -

tral chez les Bleus s’est terminédès le 7 février et la rupture du li-gament croisé antérieur du ge-nou droit dont a été victime lejoueur de Chelsea.

Celui avec Jérémy Mathieus’est, lui, soldé par un nul avec,dans le rôle du grand perdant,Mamadou Sakho, forfait aprèsavoir été contrôlé positif aucomposant d’un brûleur degraisse. Contrairement à Ma-thieu, Mangala ne faisait paspartie du dernier rassemble-ment précédant la liste, au moisde mars. Mais il n’avait pasdonné l’impression de s’en for-maliser. «À partir du moment oùje joue, il n’y aura pas de pro-blème », nous avait-il assuré,plein d’aplomb. Une convictionqui reposait sur «l’évolution de(son) statut» et «(son) vécu plusimportant» qu’à ses grands dé-buts, en Uruguay au mois dejuin 2013. Dictés par des impon-dérables dont se serait volon-tiers passé Didier Deschamps,les faits sont en passe de lui don-ner raison.

KURTZOUMA(Chelsea)Les images de sajambe bloquée dans lapelouse de StamfordBridge, le genou plié

dans le mauvais sens, font encore froid dans ledos. Victime d’une rupture du ligament croiséantérieur du genou droit, le défenseur de Chelseaa vu ses rêves d’Euro s’envoler le 7 février face àManchester United. À défaut d’être installé dansle groupe, sa première sélection au mois de mars2015 contre le Danemark, chez lui, à Geoffroy-Guichard, pouvait lui laisser espérer au minimumune place de réserviste.

Équipe de France

Mangala revient de loinSa présence dans la liste des 23 semblait encore incertaine en mars.

Trois mois plus tard, le défenseur va peut-être débuter l’Euro dans la peau d’un titulaire.

PierreLahalle

/L’Équipe

Défense, secteur en criseLa blessure de Raphaël Varane constitue le point d’orgue d’une sériede pépins dans un secteur peu épargné depuis le début de l’année.

7 février 2016

BENOÎTTRÉMOULINAS(Séville FC)Sa malchance en bleul’a poursuivi jusqu’aubout. Réserviste lorsde la dernière Coupe

du monde, le défenseur avait déjà manqué lesrassemblements d’octobre 2014 et 2015 surblessure lorsqu’un nouveau pépin physique, plusembêtant celui-là, l’a contraint à renoncer à l’Euro.L’ancien Bordelais s’est blessé au ménisquegauche, le 5 mai, face au Chakhtior Donetsk enLigue Europa. Les prestations en demi-teinte deLucas Digne, au mois de mars, avaient donné dupoids à sa candidature.

MAMADOUSAKHO(Liverpool)La nouvelle esttombée le 23 avril.Indiscutable chez lesBleus, dont il était le

vice-capitaine lors du dernier Mondial, MamadouSakho s’apprête à vivre un traumatismecomparable à celui de 2012 lorsque l’Euro luiétait déjà passé sous le nez. La différence, cettefois, c’est que le défenseur ne peut s’en prendrequ’à lui-même : contrôlé positif à un produitdopant, le 14 avril, face au Borussia Dortmund, ila été suspendu à titre conservatoire par l’UEFA etla FIFA.

MATHIEUDEBUCHY(Bordeaux)Malgré les effortsfinanciers qu’il aconsentis pour reveniren France et

maximiser ses chances, le latéral droit a étécontraint de renoncer à l’Euro… le jour del’annonce de la liste de Didier Deschamps.La veille, le défenseur prêté par Arsenal àBordeaux s’était blessé à une cuisse lors du nulobtenu face au PSG (1-1). La pénurie à son poste -où Jallet, dépassé par Rafael à Lyon, a finalementété convoqué - et son vécu dans le groupe Francel’avaient pourtant incité à y croire. E. T.

135Laurent Koscielnyet Eliaquim Mangalan’ont disputé que135 minutesensemblechez les Bleus.Alignés d’entréecontre l’Uruguay (0-1),le 5 juin 2013, les deuxdéfenseurs centraux ontaussi été associés durantla seconde période contrele Paraguay, un an plustard (1-1, le 1er juin2014).

14Le nombre dematches disputés parLaurent Blanc etMarcel Desaillyassociés en défensecentrale dans les deuxsaisons précédant l’Euro2000. Cette charnièreavait déjà été alignée àhuit reprisesen préparation de laCoupe du monde 1998.

23 avril 2016

5 mai 201612 mai 2016

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4 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPEFOOTBALL

Équipe de France

ne jouera pas une minute et lesBleus seront éliminés dès le pre-mier tour. En 2010, Raymond Do-menech prend lui aussi un risqueen emmenant un William Gallasamoindri en Afrique du Sud.Après une préparation tronquée,le défenseur serre les dents pourjouer les trois matches. En 2012,touché à une cuisse lors du stageau Touquet, Blaise Matuidi a étéconvoqué par Laurent Blanc àl’Euro. Mais il n’a jamais été enmesure de jouer.¢

commis « une grosse erreur »,conscient qu’il n’avait pas placéYouri Djorkaeff ou Johan Micouddans les meilleures conditions.« Même s’il faisait tout son possi-ble pour rester le plus discret pos-sible, on ne parlait que de l’ab-sence de Zizou, se souvientBixente Lizarazu. Quand uneblessure d’un joueur, aussi impor-tant soit-il, est présentée commeune catastrophe absolue, sonremplaçant se retrouve en diffi-culté. »

VIEIRA SPECTATEUREN 2008, COMMEMATUIDI EN 2012

Avant l’Euro 2004, c’est le genoude Marcel Desailly qui pose pro-blème. Jacques Santini se passedes services d’un capitaine detrente-cinq ans sur le déclin lorsdu premier match face à l’Angle-terre (2-1). Mais il le titularise dèsle match suivant face à la Croa-tie (2-2). Desailly ne se doute pasqu’il dispute alors sa 116e et der-nière sélection. Il passe au traverset ne rejouera ni le dernier matchde poules, ni le quart contre laGrèce (0-1).

En 2008, c’est la cuisse de Pa-trick Vieira qui sème le trouble.Notamment lorsque le Dr Pacletrefuse le recours à des injectionsd’Actovégin, un produit contro-versé, suggéré par le docteurMüller-Wohlfahrt du Bayern, parl’entremise de Sagnol, pour ré-duire les délais de guérison. Vieira

RAPHAËL RAYMOND

Ce n’est pas la première fois queDidier Deschamps est confronté àla blessure d’un cadre à l’aubed’une grande compétition. Il y adeux ans, le feuilleton Ribéry avaitanimé la préparation de la Coupedu monde. Gêné par une douleurau dos, le leader d’attaque avaitdéclaré forfait juste avant le der-nier match amical face à la Jamaï-que (8-0). L’éclosion d’AntoineGriezmann atténua le poids del’absence du Munichois. On nesaura jamais, cependant, si lesBleus, avec Ribéry – enfin, un Ri-béry en pleine forme –, n’auraientpas fait un peu plus trembler l’Al-lemagne en quarts de finale. L’his-toire tend à prouver que Des-champs a pris la meilleuredécision en tranchant dans le vifavant que ne débute le tournoi.

Un Ballon d’Or peut se trans-former, bien malgré lui, en boulet.Avant la Coupe du monde 2002,Zinédine Zidane se donne uneélongation à la cuisse gauche lorsd’un match amical contre la Coréedu Sud (3-2). Il manque les deuxpremières rencontres contre leSénégal (0-1) et l’Uruguay (0-0).Zidane ne peut pas jouer, maisl’on ne parle que de lui. Il revientsur une jambe pour la dernièrerencontre face au Danemark(0-2). Les champions du monde etd’Europe sont piteusement élimi-nés dès la phase de groupes. Ro-ger Lemerre reconnaîtra avoir

Des précédents décourageantsMême blessés ou incertains, plusieurs cadres des Bleus ont intégré les différentes listes

des 23 par le passé. Mais ils ont rarement apporté la plus-value espérée par leur sélectionneur.

Toute la saison, Harry Kane etJamie Vardy se sont illustrés enPremier League. Le premier aterminé meilleur buteur (25 réa-lisations), devant le second(24buts, comme Sergio Agüero).Et ces deux-là semblent partispour briller aussi à l’Euro. Hier,ils ont marqué les deux buts de ladifficile victoire de l’Angleterresur la Turquie (2-1), à l’EtihadStadium (où l’ambiance étaitpour une fois chaleureuse).Kane a ouvert le score de l’inté-rieur du pied (3e), en position dehors-jeu, à la suite d’une splen-dide déviation de Dele Alli.Après l’égalisation de Calhano-glu, qui a profité de l’inquiétantepassivité de la charnière cen-trale anglaise pour ajuster Hart(13e), c’est donc Vardy qui ascellé la victoire, de près, aprèsune tête de Cahill sur corner, malrepoussée par Babacan, le gar-dien turc (83e).

Au-delà de leurs buts, lesdeux attaquants ont affiché unevolonté nette de jouer ensembleet un certain altruisme : quandle joueur de Leicester a obtenuun penalty, il a laissé Kane le ti-rer… et le rater (72e). Mais tout n’apas non plus été limpide pour ceduo, qui s’est peu trouvé en pre-mière période, alors que les An-glais évoluaient en 4-3-3. Danscette configuration, Vardy a eu

du mal à répéter les effortscomme ailier gauche.

Après la pause, quandl’équipe a basculé en 4-4-2, il asemblé plus à son aise sur lefront de l’attaque, dans un postemoins exigeant physiquement.À l’issue de la rencontre, RoyHodgson, le sélectionneur, ad’ailleurs beaucoup parlé deVardy, mais pas pour des raisonssportives : le buteur des Foxes vase marier mercredi et manquertrois jours de stage, ce qui intri-gue beaucoup les journalistesanglais. « Il a déjà reprogramméce mariage plusieurs fois, et jen’ai pas voulu lui demander del’annuler », a expliqué en sou-riant Hodgson. P.-E. M.

Vardy et Kanesur leur lancée

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Blessé lors du dernier match amical avant la Coupe du monde 2002, face à la Corée du Sud, Zinédine Zidane rejoint le banc sous les yeuxd’Alain Boghossian et de Johan Micoud (de gauche à droite). Il ne rejouera que lors du troisième et dernier match des Bleus au Mondial.

Amical ANGLETERRE - TURQUIE : 2-1

HIERANGLETERRE 1 2TURQUIE 1 1

Arbitre : M. Aytekin (ALL). 44 866 spectateurs.ANGLETERREButs : Kane (3e), Vardy (83e). Avertissement :Wilshere (57e). Équipe : Hart – Walker, Stones,Cahill (cap.), Rose – Wilshere (Henderson, 66e),Dier, Alli – Sterling (Drinkwater, 73e), Kane, Vardy.Entraîneur : R. Hodgson.

TURQUIEBut : Calhanoglu (14e). Avertissements :Özyakup (32e), Topal (71e). Équipe : Babacan –Gönül, Topal (cap.), Balta, Erkin (Köybasi, 69e) –Inan, Özyakup (Tekdemir, 69e), Tufan (Erding, 87e)– Sen (Öztekin, 85e), Tosun, Calhanoglu (Sahan,78e). Entraîneur : F. Terim.

6Harry Kane est lepremier internationalanglais à manquer unpenaltydepuis 2010. Le dernierétait Frank Lampard,contre le Japon (2-1).Opta

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« Le club aura 50 ans en 2017, ce n’est pas rien ! » entameAntoine Exiga, son président. Celui qui est passé par tousles échelons, de joueur-entraîneur jusqu’à en devenir sonprésident, ne cache pas que les liens qui l’unissent auGFCA sont très forts. « Ce club c’est toute ma vie ! » in-siste-t-il. Est-ce un hasard ou une coïncidence si, peu detemps après avoir remporté la coupe de France, 3 sets à 2,face à Rennes dans une salle de Coubertin pleine à cra-quer* lui ouvrant ainsi la porte de la Coupe CEV d'Europe,le club gazier renouvelait son partenariat avec Bpifrance ?« Pas du tout ! rétorque Antoine Exiga. Nous partageonsles mêmes valeurs. Ce sont sur ces valeurs que nousavons construit le GFCA, les mêmes que celles queBpifrance applique pour son réseau Excellence. Noussommes fiers d’être le partenaire exclusif de Bpifrance surla Corse. Cette victoire historique va nous permettred’aller de l’avant, avec des partenaires privés solides. » Leclub profondément ancré dans l’Île de Beauté, compte au-jourd’hui 50 collaborateurs et 280 licenciés. Le palais dessports, U Palatinu, inauguré en 2013, pour lequel Antoine

Exiga s’est battu, peut accueillir jusqu’à 2 000 specta-teurs. « Cela change toute la donne ! insiste-t-il. L’effetPalatinu est en marche ! Et avec toutes nos missions d’in-térêt général mises en place avec les collectivités (région,département, ville) dans les écoles et les associations,c’est l’effet Volley qui est en passe de s’emparer de l’île !Forza Gazélec ! »

Antoine Exiga, président du GFC Ajaccio Volley (au centre), scelle avecPatrice Bégay, directeur exécutif Bpifrance (à droite), le pacte qui les lie ànouveau, devant une coupe de France, porteuse de toutes les promesses.

* le 27 mars 2016

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 5FOOTBALL

Équipe de France

Breel Embolo. À dix-neuf ans,c’est le plus grand espoir suisseen attaque. Touché au genoudroit il y a une semaine, sa parti-cipation est incertaine. Le staff seveut optimiste et espère qu’ilpourra se tester contre la Molda-vie le 3 juin lors du dernier matchde préparation. Son forfait seraitd’autant plus embêtant que JosipDrmic, blessé, sera absent.¢

les deux revers en amical en marscontre l’Irlande (0-1) et la Bosnie(0-2). Vladimir Petkovic a, pourl’instant, dévoilé une liste devingt-huit joueurs. On n’y trouvepas le capitaine de la Nati,Gökhan Inler (31 ans). Le milieupaye son temps de jeu faméliqueavec Leicester, où il n’est apparuque cinq fois cette saison. Plusennuyeux encore, la blessure de

nhem, 19 ans). L’état de forme decertains de ses cadres inquiète.Notamment la charnière centraleCana - Mavraj. Le premier a peujoué en L 1 (20 titularisations)alors que le second n’a repris lacompétition qu’en mars aprèsprès d’un an d’absence avec Co-logne. Le duo a été malmenécontre l’Autriche (1-2), le26 mars.Quid aussi de ThaulantXhaka, victime d’une déchirure àla cuisse gauche, début mai avecle FC Bâle ? Les Albanais ont dé-buté hier un stage en Autrichejusqu’au 2 juin, où ils affronterontle Qatar, dimanche. Ils prendrontensuite la direction de l’Italie jus-qu’au 6 juin pour y défierl’Ukraine (le 3 juin) avant de re-joindre leur camp de base dePerros-Guirec (Côtes-d’Armor).

La Suisse prie pour sa pépiteTête de série lors de la Coupe dumonde au Brésil, la Suisse vientde passer deux années compli-quées. Quelques médias suissesont même parlé de fiasco après

gie le 3 juin. Leurs dernières sor-ties ont été assez probantes.LesRoumains ont notamment tenuen échec l’Espagne (0-0, 27mars) et l’Italie (2-2, 17 novem-bre). Mais l’équipe, qui base saforce sur sa rigueur défensive –seulement deux buts encaissésen qualifications –, est suspen-due à l’état de forme de son capi-taine, Razvan Rat (34 ans). Le la-téral gauche, touché à une épauleen novembre, n’a retrouvé lacompétition que le 30 avril.

L’Albanie en manquede repèresGiovanni De Biasi, le sélection-neur italien de l’Albanie, n’a dé-voilé sa liste, pour l’instant com-posée de vingt-sept joueurs, quesamedi. On y retrouve évidem-ment le capitaine Lorik Cana(Nantes) mais pas Hamdi Salihi(Skenderbeu Korce), auteur de27 buts en D 1 albanaise. Sous lapression des supporters et desmédias, il a convoqué le grandespoir Milot Rashica (Vitesse Ar-

PAUL GIUDICI(avec A. D., Y. H. et V. V.)

États de forme disparates, blessu-res, choix cornéliens : à moins detrois semaines de l’Euro, les sé-lectionneurs roumains, albanaiset suisses ne sont pas encore fixés.

La Roumanie inquiètepour son capitaineComme à l’Euro 2008, en Suisse,la France va entamer sa compéti-tion contre la Roumanie, le10 juin, au Stade de France. De-puis le 18 mai, la sélection est enstage à Saint-Vincent, en Ita-lie.Anghel Iordanescu a convo-qué un groupe de vingt-huitjoueurs, dans lequel figure no-tamment Claudiu Keserü, l’an-cien Nantais, aujourd’hui à Ludo-gorets (BUL). D’ici le 31 mai etl’annonce de la liste définitive, lesquart-finalistes du Mondial 1994auront disputé deux matchesamicaux : contre la RD Congo,demain, et l’Ukraine dimanche. Illeur en restera un contre la Géor-

Chacun ses soucisLes adversaires des Bleus ont eux aussi leurs tracas,

à moins de vingt jours du début de l’Euro.

Le Roumain Razvan Rat (au centre, entre les Hongrois Zoltan et Rola) estresté cinq mois sans jouer et n’a retrouvé les pelouses que le 30 avril.

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4Le nombre de joueursde L 1 que pourraientaffronter les Bleusen phase de groupes :François Moubandje(Toulouse/SUI), GelsonFernandes (Rennes/SUI),Lorik Cana et ErmirLenjani (Nantes/ALB.).

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6 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPEFOOTBALL

Coupe de France PARIS-SG

ARNAUD HERMANT

Ému sur le podium du Stade de France, sa-medi, au moment de recevoir la coupe deFrance pour ce qui pourrait être son derniermatch avec le Paris-SG, Salvatore Siriguavait retrouvé tous ses esprits hier matin.Rendez-vous avait été donné à 9 h 30 dansun café près de chez lui, à Neuilly-sur-Seine. L’international italien, qui a rejoint sasélection dans la foulée, est arrivé avec dixminutes d’avance. En français, sans hausserle ton, il est revenu sur cette saison et le re-crutement de Trapp. Pour la première fois,il livre sa vérité.«Comment avez-vous vécu cette saisonparticulière, où vous avez perdu votre placede titulaire ?Cela a été une saison compliquée et, forcé-ment, la plus difficile depuis que je suis àParis. C’est évident pour plusieurs motifs.Quand tu ne joues pas, ce n’est jamaisagréable à vivre. Mais, franchement,aujourd’hui, je n’ai pas le sentiment d’avoirperdu mon temps. J’ai juste le sentimentd’avoir su surmonter des difficultés etd’avoir grandi mentalement. Ça m’a aidéaussi à retrouver l’agressivité que j’avaispeut-être un peu perdue. Franchement,quand je regarde mes prestations et les en-traînements effectués, je suis content de maréaction. Je suis persuadé d’avoir passé uncap et je ne regrette pas les choix que j’aifaits.Qu’avez-vous ressenti quand Kevin Trappa signé au PSG ? Une trahison ?La vérité, c’est qu’en fin de saison dernière,à force d’entendre des rumeurs sur l’arrivéed’un gardien à Paris, j’ai demandé à Gio-vanni (Branchini, son agent) de se rensei-gner auprès de la direction du club. Je nem’intéresse pas beaucoup à cela d’ordi-naire, mais là, il y en avait tellement... Je ve-nais de prolonger mon contrat, le clubm’avait renouvelé sa confiance. La parolede quelqu’un, c’est tout pour moi.Et alors ?Quand Giovanni s’est renseigné auprès duPSG, on lui a dit qu’il n’y avait “pas besoind’un gardien”. Donc j’étais tranquille. Maisquand j’ai appris que le club prenait un gar-dien… (il marque un temps d’arrêt). Finale-ment, je n’ai même pas été surpris. Je n’étais

pas énervé. J’ai même dit à Giovanni quec’était peut-être juste et qu’un peu plus deconcurrence, c’est ce qu’il me fallait.Rien ne vous a énervé ?Si, que l’on ne m’ait jamais mis dans lesconditions réelles de concurrence avec Ke-vin Trapp. Et cela m’a déçu. Quand je rentrede vacances et que je rejoins le groupe, jesais que le club a voulu me mettre dehors.Après tout ce que j’ai fait ici – je ne parle pasque des matches biens négociés ou pas,mais de tout le professionnalisme mis auquotidien… C’est peut-être prétentieux depenser cela (sourire), mais je me suis dit :“La situation est compliquée mais j’auraima chance.” Et ça ne s’est pas passé commecela, je l’ai compris peut-être trop tard.Peut-être parce que j’éprouve de l’amourpour le PSG, que je suis arrivé au début duprojet, à zéro.

” Cela m’a fait mal d’êtremis de côté du jour aulendemain. Et c’est normal”

Avez-vous souffert ?Cela m’a fait mal d’être mis de côté du jourau lendemain. Et c’est normal.Comment avez-vous compris que vousseriez la doublure de Trapp ?Quand tu fais trois ou quatre matches ami-caux pendant la préparation d’été, que tujoues dix, quinze minutes à chaque fois etque tu restes sur le banc lors du Trophée deschampions... Et, après, tu commences à nepas jouer, plus du tout même. Le problème,ce n’est même pas que je ne jouais pas, c’estque je n’étais pas pris en considération.Et dans ces cas-là, on ne va pas discuteravec son entraîneur ou le directeur sportif ?J’ai discuté avec Laurent Blanc, il m’a ditque pour le moment, le choix, c’était Trappnuméro 1 et qu’il avait toujours confianceen moi. Et que s’il trouvait que l’autre neméritait plus d’être titulaire, que je méritaisplus de jouer, il changerait sans problèmepuisqu’il n’avait aucun doute sur moi.Mais quand Trapp a commis plusieursbourdes, il n’y a pas eu de changement…Franchement, je ne m’attendais pas à jouer,même quand Trapp a connu des problè-mes, car ça n’aurait pas été juste. Si tu metsun gardien titulaire et que tu le changes à lamoindre erreur, ce n’est pas juste. Au-delà

des erreurs, à un moment, sans changer degardien, on aurait peut-être pu me donnerplus de temps de jeu. On était largement entête du Championnat, avec des matchestous les trois jours. Si je n’étais même pluscapable d’affronter Troyes le samedi à17 heures... Et ce, alors même que tu chan-ges toute l’équipe, sauf le gardien. Ç’a été unpeu exagéré.Certains grands clubs procèdent ainsi…Oui et d’autres ne le font pas. Je pense quequand tu as Salvatore Sirigu sur ton banc, tudois le retenir. Tu n’as pas un gardien làpour accepter d’être doublure. Après, cesont des choix et je les ai acceptés, même sije ne les partageais pas, car il est écrit nullepart que je dois être titulaire.Quelle relation avez-vous avec Trapp ?Très bonnes, franchement. Une fois, on aparlé. Je ne me voyais pas faire comme si çane me faisait rien qu’il joue et pas moi. Lasemaine, j’étais là pour reprendre ma place.Il l’a bien compris. Après, une fois la déci-sion du coach prise, j’étais là pour l’aider.Quand Olivier Létang, le jourde la présentation officielle de Trapp,dit que le club ne vous retiendra pas,comment réagissez-vous ?(Rires.) Je n’ai pas vu cette histoire, c’est Gio-vanni qui me l’a racontée. J’étais en vacan-ces et ça m’a fait un peu rigoler. Je penseque Létang voulait sortir un mot gentil. Il afinalement sorti un mot pas classe. Moi, jene l’aurais pas fait.La saison passée, quand ça n’allait pas fortpour l’équipe, vous aviez souvent prisla défense du collectif. Avez-vous sentile soutien du club à ce moment-là ?Forcément, quand tu es en première ligne,c’est un peu dangereux. Je me suis dit moi-

même que j’avais peut-être exagéré. Je l’aifait pour l’équipe, avant de penser à moi ouà mon image. Tout ce que tu fais ne peut pasplaire mais je n’ai pas de regrets.Où jouerez-vous la saison prochaine ?Je ne veux pas vivre une année similaire,mais il me reste encore deux ans de contrat.Je ne suis pas en fin de contrat, comme Ibra,par exemple. À moins d’une propositionimportante. Aujourd’hui, je me sens encoreun joueur du PSG.Vous pourriez rester une saisonsupplémentaire ?Je vais devoir prendre une décision avecmon entourage. La plus profitable pourmon avenir. Même si cette expérience m’afait grandir, je n’ai plus envie de revivre unesaison comme celle-là. Le club le sait aussi,on parlera tous les deux car la décision seprendra à deux. J’expliquerai mon choix. S’ilveut que je reste, il devra y avoir une moti-vation forte.C’est-à-dire une vraie concurrence.Mais vous n’y croirez pas...Peut-être que je n’y croirai pas et c’est nor-mal. Je ne crois plus aux contes de fées.Mais, comme j’ai encore deux ans de con-trat, je ne me vois pas dire : “Je vais partir àcoup sûr.” Après, si le club vient me voir etme dit : “Salva’, ton parcours ici est fini”, jerépondrai OK. J’aurais fini de la meilleuredes façons.En cas de départ, où voulez-vous évoluer :en Premier League ou en Serie A ?Je suis ouvert à tout. Le mercato des gar-diens de but n’est pas simple. Je suis prêt àévaluer tout projet sérieux, même sousforme de prêt, mais de la part d’équipes quime veulent vraiment. La Ligue des cham-pions m’a manqué cette saison.»¢

EN BREFGARDIEN (ITA)29 ans, 1,92 m, 80 kg.15 sélections.

¢Juillet 2011 :Salvatore Sirigu, l’unedes toutes premièresrecrues de l’ère qatarie,arrive au Paris-SG. Il estlié au club de la capitalejusqu’au 30 juin 2018.

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Il voit la Francefavorite del’EuroLe gardien du Paris-SG, qui disputera l’Euro avec l’Italieen qualité de doublure de Gianluigi Buffon, pense que lesBleus ont tous les atouts pour remporter la compétition :« À mon avis, je vois bien la France parce qu’il y a ungrand enthousiasme, ils ont des joueurs très forts et ils

vivent un moment historique. Il y a une bonneconnection entre les gens et l’équipe. Au-delà desdifférents soucis qu'ils ont eus, et même s’ils n’ont plusBenzema, les Français peuvent compter sur Griezmannqui a su faire la différence en Ligue des champions cettesaison. L’enthousiasme qu’on respire partout peut êtreune arme dangereuse même si cela peut créer beaucoupde pression. Mais pour leur envie et la qualité globale del’équipe, je vois les Français en favoris pour l’Euro. »

A. H.

Salvatore Sirigu

«Leclub avoulumemettredehors»

Barré par Kevin Trapp cette saison, le gardien italien s’est– en partie – consolé avec les deux Coupes nationales.Mais il garde de la rancœur vis-à-vis de ses dirigeants.

2Salvatore Sirigu n’aété titularisé quedeux fois en Ligue 1cette saison (à Bastia etcontre Caen), alors qu’ill’avait été respectivement38, 33, 37 et 34 fois lorsde ses quatre premièressaisons au club.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 7FOOTBALL

Sécurité

choses. « Il s’agit d’un Classique à80 000 personnes avec une ten-sion intra-supporters bien con-nue, a précisé le commissaire An-toine Boutonnet, patron de laDivision nationale de lutte contrele hooliganisme (DNLH), quelquesminutes après la rencontre. Celan’a rien à voir avec les populationsque l’on verra pendant l’Euro. »

C’est à espérer parce quel’image renvoyée samedi de laFrance, à moins de trois semainesdu début de l’Euro, n’incite pas àl’optimisme. ¢

tatée samedi en début de soiréeparmi les véhicules ayant em-prunté l’autoroute A1 avant la ren-contre. Regroupés le long de cetaxe de circulation très emprunté,les fans olympiens se sont amusésà jeter des projectiles sur l’A 1. Àdéfaut d’avoir créé un carambo-lage, ils ont provoqué des crevai-sons. Les autorités ont pris cons-cience de cette problématique etprévu d’en tenir compte pendantl’Euro. Malgré ces différents pro-blèmes, au sein des autorités pu-bliques, on tient à nuancer les

tants d’Euro 2016 en charge del’aspect sécuritaire pendantl’épreuve comme Antoine Mor-dach. Tous ont constaté l’inactivitédes stadiers de l’OM. Guy Cazada-mont (responsable de la sécuritédu club phocéen pour les matchesà l’extérieur) a été sommé à plu-sieurs reprises avant de faire inter-venir ses équipes pour éteindre lesincendies dans son virage. Cettelenteur d’intervention peut s’expli-quer par le fait que ses stewardsaient été bloqués à l’extérieur parles fans du club. Ils ont rencontré lemême problème d’efficacité pourcontenir certains ultras marseillaislors de leur tentative d’envahisse-ment du terrain au moment où lesjoueurs sont venus les saluer.

Autre conséquence plus sur-prenante de cet OM-PSG mais pasanodine en matière de sécuritéroutière cette fois : une haussesensible de crevaisons a été cons-

l’enceinte ce type de matériels, iln’est pas impossible d’imaginerque d’autres objets plus dange-reux puissent aussi être introduits,constate un responsable desautorités publiques. Il y a claire-ment eu une défaillance dans cedomaine. »

PROJECTILESET CREVAISONS SUR L’A1

Et les premières visées sont les so-ciétés de sécurité privée chargéesde ces fouilles. Pour diverses rai-sons, elles ont failli dans leur mis-sion. Et notamment celles desdeux clubs puisqu’elles étaient encharge en partie de cette tâche.

Les responsables des clubs et dela Fédération étaient réunis dans lePC sécurité du Stade de France.Ilsy cotoyaient les différents gradésdes forces de l’ordre, ainsi que lechef d'état-major à la préfecturede police de Paris et les représen-

ARNAUD HERMANT

« Le Stade de France samedi ?Une vraie passoire », tacle un po-licier présent à Saint-Denis pourla finale de la Coupe de Franceentre l’OM et le PSG (2-4). Au-delàdes violences provoquées par lessupporters des deux équipes, à lafois entre eux et/ou avec les forcesde l’ordre, le principal raté decette répétition générale du dis-positif sécurité de l’Euro(10 juin-10 juillet) réside dans lamauvaise qualité des palpationseffectuées.

Plusieurs spectateurs n’ont pasété fouillés, quand d’autres l’ontmal été. On en veut pour preuveces supporters avec des casquesde moto côté tribune officielle etsurtout tous les fumigènes etautres pétards qui ont été allumésavant et pendant la rencontre. « Sicertains ont pu faire entrer dans

Un dispositif à revoirDe nombreuses failles sont apparues dans la sécurité,

samedi soir, de la finale de la Coupe de France.Inquiétant à moins de trois semaines du début de l’Euro.

La fouille des spectateurs, samedi, avant la finale de la Coupe de Franceentre Marseille et le Paris-SG.

Nico

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” Est-ce quenos forces de l’ordren’auront pasd’autres choses àfaire que de garderune fan-zone de100 000 personnesà Paris ? (...) L’Eurodoit se déroulerdans les stades. Lesfan-zones, je trouveque c’est un risque ”

NICOLAS SARKOZYLe président du parti

Les Républicains s’estinterrogé hier soir sur TF 1.

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8 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Labrune président par défautImpopulaire, le président de l’OM reste la moins mauvaise des solutions pour la propriétaire du club,

Margarita Louis-Dreyfus, consciente que la vente ne se fera pas en un claquement de doigts.DENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENT.MATHIEUGRÉGOIRE

MARSEILLE – Le cauchemar dessupporters de l’OM a un nom :transition. Principalement parcequ’il est synonyme de VincentLabrune. Optimiste sur la reprisedu club, la direction du club est enrevanche beaucoup plus flouesur la période de latence.

Plusieurs candidats sérieux sesont manifestés auprès de Mar-garita Louis-Dreyfus, et de labanque qu’elle a mandatée,Rothschild. Celle-ci observe sil’acheteur a les reins (et les finan-ces) solides. Et surtout elle dis-pose de la « data room » de l’OM,toutes les informations nécessai-res au potentiel repreneur afinqu’il évalue le bien à acquérir. Lecandidat favori de MLD fera en-suite son propre audit de l’OM, serendra à la Commanderie puisformulera une offre basée surtrois points précis : l’état du club,la valeur des parts de MLD et lesinvestissements à fournir (mer-cato, marketing, etc.) pour êtreambitieux lors des prochainsexercices. Rappelons que SergeDelwasse, un Canadien passé parl’école Polytechnique, avait passéde nombreuses semaines à po-tasser le dossier marseillais pourJack Kachkar début 2007. Offi-

cialisée par un communiqué deMLD le 13 avril, la vente est undossier colossal, et Igor Levin,l’avocat de la patronne, qui acommencé à s’y intéresser vrai-ment en février, ne le prend pas àla légère. «Il faut rester prudent,confie un proche du dossier. Oui,cela avance très bien depuisquinze jours, mais les différentsacteurs seront précis. Un dé-nouement à l’automne ? Oui,c’est possible, on peut envisagerque le repreneur fasse ses gran-des emplettes seulement aumercato d’hiver.»

UN PASSIF DE 15 À18 MILLIONS D’EUROS

Interrogé hier après-midi enmarge du jubilé de Jean Tigana, àCassis, l’ancienOlympienManuelAmoros évoque cette perspec-tive : «Le club est à vendre, s’il ya un rachat, ça ne va pas se faired’ici à deux ou trois mois. Cesont des dossiers assez compli-qués à gérer, il va falloir repartiravec une équipe, ça va être lerôle du président et, j’espère, deBasile Boli, qui pourrait repren-dre le secteur sportif. Beaucoupde joueurs risquent de partir (lesprêtés, les fins de contrat), il vafalloir bien choisir les nouveaux.Si Margarita ne met pas de l’ar-gent cet été, il ne faudra pas se

tromper sur les éléments en prêtou libres. Il existe de meilleursjoueurs que ceux qu’on a eus.»

Ce scénario renvoie à l’avenirdu président Labrune. Certains ledisent « exténué » ? Il répètepouvoir «assurer la transition»,enchaîne les rendez-vous pourvendre au moins un élémentavant le passage de l’OM devantla DNCG, le 23 juin prochain.L’OM a un passif de 15 à 18 M€ àéponger avant cette date, et il aainsi pressé la Juventus Turind’avancer la première traite dutransfert de Mario Lemina de

juillet à mai. La SASP OM a euégalement recours à un systèmede fiducie-sûreté pour obtenirdes liquidités : elle a utilisé unbien évalué à 20 M€, la Com-manderie, en guise de garantieauprès de certains créanciers.Une hypothèque, en plus raffiné.

MLD ne sort plus son chéquier,charge à l’état-major de se dé-brouiller. Si plusieurs personnesse sont proposées de remplacerLabrune (tel Xavier Giocanti), lapropriétaire a décidé jusqu’ici deconserver un président qui pré-sente l’intérêt de connaître les

rouages et la notion de dégrais-sage. « Moi, président de l’OM ?Avec vous à mes côtés alors »,répond Pape Diouf (qui a dirigél’OM entre 2006 et 2009) à unequestion qu’au moins cent fanslui ont posé pendant le jubilé Ti-gana. « Vous êtes fous », souritJean-Claude Darmon, l’anciengrand argentier du foot français,qui connaît l’ampleur de la tâche.Il a récemment poussé l’hommed’affaires marseillais Jacques-Antoine Granjon (vente-pri-vee.com) à se lancer avec son amiXavier Niel (Free). En vain. ¢

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Passi n’a pas marqué de points, mais…Il s’en était voulu de ne pas avoir saisi sachance lors de son premier intérim endébut de saison à Reims (0-1, 16 août).Franck Passi doit être dans le même étatd’esprit aujourd’hui, après six matchespassés sur le banc depuis le licencie-ment de Michel, le 19 avril.

Le bilan de l’entraîneur marseillaisn’est pas vraiment mauvais, sans êtreclinquant non plus (3 victoires, 2 nuls,1 défaite). Avec lui, l’OM s’est main-tenu en Championnat, a réussi à gagnerà domicile après huit mois d’insuccèsau Vélodrome et s’est qualifié en finalede la Coupe de France. Jusqu’à samedi

soir, l’ancien adjoint était même in-vaincu.

Mais au premier obstacle sérieux, lesMarseillais n’ont pas fait le poids et lalarge défaite contre le Paris-SG au Stadede France (2-4) laisse finalement uneimpression mitigée. Certains de seschoix n’ont pas fonctionné.

La titularisation d’Abdelaziz Barradasur un côté par exemple. D’autres sontdifficilement compréhensibles commel’entrée du défenseur Brice Dja Djédjé auposte d’ailier droit samedi (70e), alorsque l’OM était mené 3-1. «Si je souhaiterester ? Oui, indiquait Passi après le

match. Si on me donne une équipe, je laprends.»

Qui décidera ? Le sceptique VincentLabrune, qui a amené l’ingérableMarcelo Bielsa et s’est trompé surMichel, ce qui va coûter de l’argent,ou sa patronne Margarita Louis-Dreyfus ? Passi a l’avantage de ne pasêtre cher, de ne pas faire de vague etd’éviter au club de s’engager avec unentraîneur pour deux ans, dans lecontexte d’une vente du club. Cela luisera-t-il suffisant pour sauver saplace ?

V. G.

FOOTBALL

Coupe de France MARSEILLE

Le président de l’OM Vincent Labrune, dubitatif, tandis que son homologue parisien, Nasser al-Khelaïfi, reçoit les félicitations du président de la République, François Hollande, après la victoire du PSG (4-2) en finalede la Coupe, samedi au Stade de France.

5Officiellementnommé président del’OM en 2011,Vincent Labrune dirige leclub marseillais depuiscinq ans.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 9

L’OM repart de zéroMalgré les incertitudes sur l’avenir du club, le mercatoolympien se prépare en coulisse avec les dirigeants

actuels. Et le chantier est immense.VINCENT GARCIA

On dit qu’il est plus facile de re-construire sur des ruines, et c’estle chantier qui attend les diri-geants de l’OM cet été. Dans lesdossiers du mercato, Vincent La-brune ne donne pas l’impressiond’être un président en partance,du moins à court terme. Il multi-plie les rendez-vous avec lesagents et imagine déjà les con-tours de l’effectif la saison pro-chaine. Le travail est colossal caril faudra repartir d’une feuilleblanche ou presque. Entre les finsde contrat (Nkoulou, Romao) etles fins de prêt (Manquillo, De Ce-glie, Lucas Silva, Isla, Thauvin,Fletcher), les départs serontnombreux. Dans la dernière ca-tégorie, l’OM pense à conserverMauricio Isla mais surtout Flo-rian Thauvin. L’intérêt est réci-proque. Mais son salaire, environ350 000 € brut, reste un frein

tandis que les intentions de New-castle, qui a déboursé pour lui17 M€ l’été dernier, sont incon-nues. Dans un club où l’action-naire compte ses sous, Labruneaura finalement réussi à faire del’OM –selon ses termes dans noscolonnes samedi – « un clubnormal » de Ligue 1 : la prioritésera de vendre avant fin juin, sauf

arrivée d’un nouvel investisseurfortuné entre-temps. Comme lasaison dernière à la même épo-que, où Payet et Imbula avaientété rapidement transférés, l’hori-zon proche est le passage devantla Direction nationale du con-trôle de gestion (DNCG), le 23 juinprochain.

DIARRA ESTIMÉ À PLUSDE 15M€

Une nouvelle fois, le déficit d’ex-ploitation devrait être consé-quent et se chiffrer en millionsd’euros. Un déficit structurel, ag-gravé par des recettes de billette-rie en forte baisse, ce qui estcompréhensible avec presquehuit mois sans victoire à domi-cile. En fonction des offres et desopportunités, personne ne seraretenu et tout le monde est surmarché, de Mendy à Barrada enpassant par Dja Djédjé ou Nkou-dou. Pour Michy Batshuayi, le

vrait s’écrire ailleurs également,comme ils l’ont laissé entendre.Les dirigeants marseillais serontsouples sur le prix de vente dugardien mais peut-être plusgourmands avec le milieu défen-sif, dont la valeur est estimée eninterne à plus de 15M€. Si c’est unobstacle, cela pourrait engendrerdes tensions, alors que l’interna-tional français, à son arrivée,avait signé, sous seing privé, uneclause de départ à zéro euro.¢

joueur le plus bankable de l’ef-fectif, l’OM a fixé la barre à 40M€minimum. L’attaquant belge,quatrième meilleur buteur de Li-gue 1, est courtisé en Angleterre(West Ham, Tottenham) et en Ita-lie (Juventus Turin). Mais le timingde l’OM est-il celui de l’interna-tional, qui peut voir sa cote grim-per à l’Euro?

Pour Steve Mandanda ou Las-sana Diarra, sous contrat jus-qu’en 2017 et 2019, l’avenir de-

Michy Batshuayi, le joueur de l’OM qui vaut le plus cher, à la lutte avec leParisien Marquinhos, samedi en finale de la Coupe de France.

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Coupe de FranceMARSEILLE

FLETCHER BATSHUAYI

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BARRADA

L. DIARRA

MENDYREKIKNKOULOUMANQUILLO

MANDANDA

UNE ÉQUIPE DÉCIMÉEEntre les retours de prêts, les finsde contrats, les joueurs convoitéset ceux dont l’OM ne veut plus,la formation qui a débuté la finalecontre le Paris-SG va êtreprofondément remaniée cet été.

PARTANT PARTANT PROBABLE

” Je suis prêtà rester le tempsd’une périodedetransition.Mais je ne meprojette pas plusloin, pas plus queje ne m’inquiètepour mon avenir.”

VINCENT LABRUNE,hier dans « le Journal

du Dimanche ».

J’ai toujours une solution d’avance !“ ”Cyril, 30 ansEntrepreneur depuis 2011Cyril a 30 ans, une petite entreprise

en pleine réussite et un atout majeur :son véhicule Ford.Portrait d’un audacieux qui visetoujours plus haut.

Après des étudesde gestion à Com-piègne, ce futurchef d’entrepriseenchaîne les petitsboulots. Il se livre

aussi à sa passion : le sport. La boxethaï, pour le plaisir, et au VTT, pourdécompresser et maintenir au meilleurniveau sa condition physique.Un beau jour, il choisira de faire legrand saut et de créer son entreprise.Avec à ses côtés, Fabrice, son père.« Non seulement, c’était plus rassu-rant mais avec lui je gagne, encoreaujourd’hui, en expérience et en cré-dibilité. Papa, c’est mes épaules… »

Pari gagné ! Cette société, spécialiséeen pièces automobiles, ne cesse deprospérer. Aujourd’hui, il dirige deuxsites et sept employés : « Entre le tra-vail et le sport, je vis ma vie à cent àl’heure… J’adore ça ! ». Pour Cyril avoirune activité sportive est sine qua non :« Je travaille six jours sur sept… J’ai be-

soin de m’aérer. Du coup, je vais à laboxe deux fois par semaine… Et je faisdu vélo tous les week-end. »Développer son entreprise tout encontinuant à se faire plaisir impliquede prendre des décisions qui facilitentle quotidien. L’une d’elles a été dechoisir chez Ford sa flotte de quatrevéhicules. « J’ai misé sur la solidité,sur des véhicules fonctionnels. Desvéhicules qui m’accompagnent au-tant dans ma vie professionnelle quepersonnelle. », confie Cyril.

La belle réussite de ce jeune entre-preneur, dont l’énergie n’est plusà prouver, tient en grande partie à desrendez-vous et des livraisons honorésen temps et en heure. « Très souventen déplacement, j’utilise le Ford Transit.Résistant, fort d’un volume horsnormes, confortable, il a tout pour lui ! »Et d’ajouter en souriant : « Vous savezquoi ? Son design hyper moderne fait

qu’en rendez-vous client j’ai toujoursla classe. »Véritable trait d’union entre le travailet le sport, son véhicule lui permetde charger des pièces automobileslourdes et encombrantes, mais aussi d’yglisser tous ses équipements sportifs.

Grand sportif depuis toujours – douzeans de hockey, quinze de vélo –, Cyrilgarde au sport une place primordialedans sa vie. Chef d’entreprise rigou-

reux et bosseur, Cyril travaille mêmele samedi matin. Dès huit heures, ilvérifie les commandes, prépare leslivraisons, reçoit les clients. Maisquand sonne midi, c’est l’heure dugrand départ. « Les copains me re-joignent… On glisse nos équipementssous les sièges de la cabine… Ces ran-gements sont super pratiques. En-suite, on charge tous nos vélos. Pourça, le Ford Transit est génial, je peuxmettre tout ce que je veux dedans…Et en plus, je peux emmener mescopains ! C’est presque sans limite »,

nous assure Cyril avant de filervers la forêt de Compiègne.« C’est un vrai bol d’oxygène…On enfonce le casque, on pé-dale… Un retour aux sources ! »Reposé et apaisé, Il peut atta-quer sa semaine plein d’ardeur.

Ford, une autre façon de voir la vie.Retrouvez d’autres portraits surford.lequipe.fr/vehicule-utilitaire

Crédit :Merci à Cyril Mazier, entreprise MCF

Ma pièce maîtresse

Le plaisir

publi-communiqué en partenariat avec

*Visuel pris dans la forêt de Compiègne sous respect des règles domaniales en vigueur.

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10 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Le Barça reste bien le roiUne semaine après la Liga, les Catalans se sont adjugé la Coupe d’Espagne, hier,

grâce à deux passes décisives de LionelMessi.DENOTREENVOYÉSPÉCIALANTOINEMAUMONDELONGEVIALLE

MADRID – Et Vicente-Calderon aexplosé de joie… Du moins, samoitié blaugrana teintée durouge et jaune de la Catalogne.Alors que le virage rouge et blancdes Sévillans s’était déjà tu depuisune demi-heure et l’ouverture duscore de Jordi Alba en début deprolongation (97e), Neymar a pro-fité de la seconde passe décisivede la soirée de Lionel Messi pourdoubler la mise et finir le travail(122e). De quoi rendre ivres de joieles 20 000 supporters barcelo-nais présents à Madrid et confir-mer que ce Barça-là est uneéquipe hors norme, une machineà empiler les trophées. Bienqu’absent de la finale de la Liguedes champions, samedi, Barce-lone aura réalisé un nouveaudoubléCoupe-Championnat, sondeuxième de suite.

Le spectacle s’est d’abord, etlongtemps, joué en tribunes. Les« esteladas » –ces drapeaux prô-nant l’indépendance de la Catalo-gne qui avaient nourri la chroni-que durant la semaine, d’abordinterdits puis autorisés– étaientbien présents par centaines dansles tribunes de Vicente-Calderon.Et, comme l’an passé à l’occasionde la finale entre le Barça et l’Ath-letic Bilbao, l’hymne espagnolcraché par la sono avant le coup

d’envoi fut à peine audible, sous labronca qui jaillit des tribunes.Mais c’était aussi une douce soiréeprintanière à écouter Kool and theGang durant l’échauffement et lepublic sévillan chanter sa Mar-seillaise revisitée. Une soirée àguetter un éclair de Messi quesemblait annoncer sa premièreprise de balle, sur laquelle il éli-mina quatre défenseurs sévillans.

RAMI PLEIN D’ENVIE,MATHIEU SOLIDE

Mais ses partenaires ont eu du malà trouver l’Argentin. Et commel’inverse était également vrai

Varane (voir page 2), pourramême breveter son tacle de la têtede la 32e minute. Le sélectionneurdes Bleus aura aussi remarqué laseconde mi-temps solide de Jé-rémy Mathieu, entré à la pausepour rééquilibrer le bloc barcelo-nais, réduit à dix dès la 36e minute.L’arbitre de la rencontre, M. DelCerro Grande, n’a pas hésité long-temps pour expulser Javier Mas-cherano, qui venait de ceinturerKevin Gameiro, parti seul au but.En infériorité numérique, tout

Barça qu’il est, l’équipe de LuisEnrique a offert un visage moinsséduisant et plus fragile. Mais celan’a pas fait décoller le nombre detirs au but. Hormis le poteau deBanega (50e), Séville a eu bien dumal à se montrer dangereux. En-core plus quand ce fut au tour deBanega de se faire exclure pourune faute sur Neymar (90e+2). Àdix contre dix, le Barça a refait duBarça et Messi du Messi. Et les Ca-talans ont remporté leur vingt-huitième Coupe d’Espagne.¢

quand le ballon lui arrivait, on n’apas souvent vu la défense anda-louse déstabilisée par le trio of-fensif catalan. Avant les espacesqui se sont ouverts durant la pro-longation, combien de fois Ramia-t-il été pris par les dribbles deNeymar? À l’exception d’un sla-lom que n’a pas concrétisé Messi(45e+1), le Français aura bien con-tenu le Brésilien. Toujours pleind’envie, le défenseur central, queDidier Deschamps pourrait rap-peler avec la blessure de Raphaël

Jordi Alba et Lionel Messi,après le but inscritpar le latéral gauchecatalan.

Les joueurs de Bragafêtent leur premiertrophée depuis 1966après la finalevictorieuse face auFC Porto.

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Coupe du Portugal FC PORTO - BRAGA : 2-2, 2-4 t.a.b. FINALE

FOOTBALL

Coupe du d’Espagne FC BARCELONE - SÉVILLE FC : 2-0 A.P. FINALE

ALLEMAGNE¢ BARRAGES RETOUR

PROMOTION-RELÉGATIONAUJOURD’HUI20:30 Nuremberg (D 2) -Francfort (aller : 1-1)(beIN Sports 1)

59Luis Suarez,sorti blessé hieren seconde périodecontre Séville,a fini la saisonavec 59 buts marquésen 53 matches toutescompétitions confondues.

A.P. (2-2 temps régl.)FC PORTO 0 2BRAGA 1 2

24

T.A.B.

Arbitre : M. Soares Dias. 37 000 spectateursenviron.FC PORTOButs : André Silva (61e, 90e + 1). Avertissement :André Silva (87e). Équipe : Helton (cap.) - MaxiPereira, Chidozie (Ruben Neves, 46e), Marcano,Layun - Sergio Oliveira (André André, 74e), DaniloPereira, H. Herrera - Varela (Aboubakar, 79e),André Silva, Brahimi. Entraîneur : J. Peseiro.

BRAGAButs : Rui Fonte (12e), Josué (58e).Avertissements : André Pinto (86e), Marafona(102e). Équipe : Marafona - Baiano, RicardoFerreira, André Pinto (cap.), Goiano - Josué, LuizCarlos, Mauro - Rafa, Rui Fonte, Hassan.Entraîneur : P. Fonseca.

A.P. (2-2 temps régl.)FC PORTO 0 2BRAGA 1 2

24

T.A.B.

Braga, un mental de guerrierRejoints en toute fin de match après avoir mené 2-0, les « Arsenalistas » ont obtenu aux tirs au but

leur premier trophée depuis cinquante ans.

RÉGIS DUPONT

Cette nuit, il y a certainement euune fête de tous les diables dans la

cité des archevêques, qui mettradu temps à se remettre de la glo-rieuse conquête des guerriers duMinho, hier dans la banlieue deLisbonne.Cinquanteansaprès, les« Arsenalistas » ont ramené pourla deuxième fois dans le nord dupays la Coupe du Portugal aux dé-pens du FC Porto, le club qui règnesur la région depuis un demi-siè-cle. Un an après, ils ont mêmeconjuré lemauvaissort.Commelasaison passée, ils ont en effet étérejoints par leur adversaire dansles derniers instants du match,après avoir mené 2-0. Mais con-trairement à l’année dernière(contre le Sporting Portugal), ilsont gagné la séance de tirs au butgrâce à Marafona, un vrai gardienmiracle puisqu’il a semblé prochede défaillir plusieurs fois durant laprolongation et avait bizarrementretrouvé des jambes de feu quel-

ques minutes plus tard pour bon-dir sur les tentatives portistes. Enface, Helton n’a rien pu faire pourles siens. Le capitaine brésilien,aligné en Coupe à la place de Ca-sillas, restera pourtant l’hommede cette finale, et une sorte de bé-nédiction pour Braga. Son erreurinvraisemblable(sortieaupiedra-tée), à la 12e minute, a offertl’ouverture du score à Rui Fonte.Sa relance à la 58e vers Marcano,auteur d’un contrôle indigne sur lecoup, a permis à Josué de porter ladifférenceàdeuxunités.

UNE DEUXIÈME SAISONBLANCHE D’AFFILÉEPOUR LE FC PORTO

« Nous avons fait ce qu’il fallaitpour gagner, mais nous avonscommis des erreurs tellement in-croyables sur les buts que nousencaissons… », réagira José Pe-

seiro, dont c’était sans doute lederniermatchsurlebancdesDra-gons. Porto, dominateur mais tropdépendant des inspirations deBrahimi, a pourtant eu la chancede revenir grâce à André Silva, sonavant-centre de vingt ans préféréà Aboubakar. Une reprise de près(61e) et un retourné magnifique(90e) auraient pu le transformeren héros. Mais la prolongation n’apas permis à Porto d’estoquer unopposant recroquevillé devant sasurface, et les expérimentés MaxiPereira et Hector Herrera ontmanqué leur tir au but, tels lessymboles d’un club en crise pro-fonde. « Oui, c’est une saison ra-tée », admettra Peseiro. C’est sur-tout une deuxième saison blanched’affilée pour le FC Porto, qui n’arien gagné depuis la Supercoupe,en 2013. À l’époque, il était en-traîné par Paulo Fonseca qui, sur

le banc d’en face, hier, n’a pu rete-nir ses larmes au coup de sifflet fi-nal : « Je n’arrive pas à parler… J’aitoujours cru que l’histoire pouvaitêtredifférentecetteannée.» ¢

A.P. (0-0 temps régl.)HIERFC BARCELONE 0 2SÉVILLE FC 0 0

Arbitre : M. Del Cerro Grande.FC BARCELONEButs : Jordi Alba (97e), Neymar (120e + 2).Avertissements : Jordi Alba (87e), Neymar (89e),Daniel Alves (90e),Iniesta (90e). Expulsion : Mascherano (36e).Équipe : Ter Stegen - Daniel Alves, Piqué,Mascherano, Jordi Alba (Sergi Roberto, 120e) -Rakitic (Mathieu, 46e), Busquets, Iniesta (cap.) -Messi, L. Suarez (Rafinha Alcantara, 57e), Neymar.Entraîneur : Luis Enrique.

SÉVILLE FCAvertissements : Rami (73e), Vitolo (75e),Banega (90e), Iborra (90e), Krychowiak (92e),Konoplianka (102e), Escudero (104e), Gameiro(114e), Carriço (120e + 1, 120e + 1).Expulsions : Banega (90e + 2), Carriço (120e + 1).Équipe : Rico - Rami, Carriço, Escudero, Coke(cap.) - Mariano (Konoplianka, 79e), Banega,Krychowiak, Vitolo - Gameiro, Iborra (F. Llorente,106e). Entraîneur : U. Emery.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 11FOOTBALL

dello sport, les Blues, qui seront entraî-nés la saison prochaine par l’ItalienAntonio Conte, auraient formulé uneoffre de 42 M€ à l’AS Rome pour s’atta-cher les services de Radja Nainggolan(photo), le milieu de terrain internatio-nal belge (28 ans, 18 sélections).BORDEAUX : RÉUNION AUJOURD’HUIÀ M 6 SUR LE CHOIX DE L’ENTRAÎ-NEUR. Alors qu’Ulrich Ramé sait de-puis une dizaine de jours qu’il ne gar-dera pas son poste d’entraîneur desGirondins, son successeur tarde à êtretrouvé. Pour y parvenir, une réuniondevrait se tenir aujourd’hui au siègede M 6, actionnaire majoritaire duclub. À défaut de Claude Puel, qui de-vrait rester à Nice, le choix pourrait seporter notamment sur Jocelyn Gour-vennec (Guingamp). B.Li.

une short-list », selon Cotret, qui sedécidera dans la semaine. B.B.CHELSEA OFFRE 42 M€ POUR LE RO-MAIN NAINGGOLAN. Selon le Corriere

Guilavogui (25 ans, 7 sélections,photo) a annoncé avoir signé un con-trat de trois ans avec Wolfsburg, hier.Le milieu international français (qua-rante et un matches et deux buts cettesaison, toutes compétitions confon-dues), est désormais lié jusqu’au30 juin 2019 avec les Loups.AUXERRE : C’EST FINI POUR VANNU-CHI. Arrivé en mars 2014 sur le bancde l’AJA (L 2), Jean-Luc Vannuchi(45 ans) ne sera plus l’entraîneur duclub bourguignon la saison prochaine« d’un commun accord entre les deuxparties », selon le président Guy Co-tret. Officiellement en fin de contrat,Vannuchi aurait signé une prolonga-tion, jamais officialisée par le club,durant la saison. Pour lui succéder,l’AJA (8e de L2) a « deux-trois noms sur

GUILAVOGUI, TROIS ANS DE PLUS ÀWOLFSBURG. Prêté depuis deux sai-sons par l’Atlético de Madrid, Josuha

MONTPELLIER8 M€ À TROUVERAlors qu’il s’est mis en quête de laté-raux, notamment à droite pour re-prendre le poste tenu par MathieuDeplagne, Montpellier s’apprête àperdre au moins un de ses quatre mi-lieux de terrain au prochain mercatoestival : Ryad Boudebouz, BryanDabo, Jonas Martin et (ou) MorganSanson. Le club héraultais a, en effet,besoin de 8 M€ pour équilibrer sescomptes sur les deux prochaines sai-sons. Cela passera par le départ del’un de ces joueurs. Si Jérôme Rous-sillon (23 ans, latéral gauche) risqueégalement de se voir sollicité, notam-ment par des clubs anglais, il n’entre-rait pas dans les intentions de ses diri-geants de s’en séparer dès cet été. B.Li.

l’actualité des transfertsl’actualité des transfertsRETROUVEZ TOUS LES JOURSRETROUVEZ TOUS LES JOURS

Ibra, plus prèsde MU

Avec le départ annoncéde Louis Van Gaal et la probable

arrivée de José Mourinho,l’attaquant du Paris-SG se

rapproche du club de Manchester.

JOSÉ BARROSO

Il est parti avec son secret.Comme la plupart de ses coéqui-piers du Paris-SG, Zlatan Ibrahi-movic a zappé la zone mixte duStade de France, samedi soir,dans la foulée du succès enCoupe de France (4-2 sur l’OM).L’attaquant suédois (34 ans),dont le contrat avec le PSG nesera pas prolongé au-delà du30 juin, n’a donc pas livré depiste sur la suite de sa carrière.De toute façon, il n’aurait pas eugrand-chose de définitif à décla-rer. Une part de flou entoure en-core sa future destination, mêmesi celui-ci pourrait se dissiperaussi vite que le fog anglais. Avecson agent, Mino Raiola, Ibra s’estfixé l’objectif de solutionner laquestion avant le début de l’Euro,le 10 juin. Le joueur doitd’ailleurs rejoindre ses coéqui-piers de la sélection suédoiseaujourd’hui, pour un stage depréparation qui les emmènerade Stockholm à Bastad.

Il y a quelques semaines, leschoses paraissaient presque plusclaires. En fin de contrat à Paris,Zlatan réfléchit sérieusementdepuis fin 2015 à la possibilitéd’aller en Premier League, avantde terminer sa carrière en MajorLeague Soccer (MLS). Un pre-mier contact avait même été éta-bli, il y a plusieurs mois, avecManchester United, qui préparaitdéjà l’après-Van Gaal. Mais il fal-lait deux conditions pour boucler

le dossier. Primo, que le techni-cien néerlandais quitte bien leclub, puisque Ibra entretientavec lui des relations compli-quées depuis leur cohabitation àl’Ajax, en 2004, quand Van Gaalavait brièvement occupé le postede directeur technique du club.Secundo, que MU se qualifiepour la Ligue des champions,une compétition que le Suédoistenait absolument à jouer s’ilreste en Europe.

MOURINHO ESTL’ENTRAÎNEUR QU’IL ALE PLUS APPRÉCIÉ

Son premier vœu a été en partieexaucé ce week-end, puisque lesmédias anglais ont annoncé,après la victoire des Red Devilsen finale de la Cup contre CrystalPalace (2-1 a.p.), l’arrivée de JoséMourinho à la place de Van Gaal.Interrogé hier matin, alors qu’ilsortait de l’hôtel des Mancuniensà Londres, le Néerlandais a lâchéau micro de Sky Sports : « C’estterminé.» Seule la question de lacohabitation entre Ryan Giggs etMourinho, difficile à envisager,retarde l’annonce du nouveaucoach, attendue dans les heuresqui viennent. Si le Special One estl’heureux élu, Ibra pourrait fina-lement accepter de s’asseoir surla seconde condition (cinquièmede Premier League, United nedisputera pas la C 1) et rejoindreles Red Devils.

Parmi les nombreux entraî-neurs que Zlatan Ibrahimovic a

connus dans sa carrière, Mou-rinho est celui qu’il a le plus ap-précié et il est très tenté par cesretrouvailles avec celui qui l’a di-rigé à l’Inter (2008-2009). Selonplusieurs sources de son entou-rage, c’était en tout cas la ten-dance ces dernières heures. LaChine lui fait un pont d’or, mais lejoueur et sa famille ne sont guèreséduits par le projet. L’AC Milanrêve encore de lui, mais les trac-tations sur la revente du club gè-lent pour l’instant les opérations.Reste la MLS, disposée à lui offrirun plan B en business class (voirci-contre), si Manchester venait àse dérober sous ses pieds.¢

Zlatan Ibrahimovic,samedi, lors de la victoire(4-2) du Paris-SG contre

Marseille en finalede la Coupe de France.

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La MLS à l’affûtDENOTREENVOYÉSPÉCIALPERMANENTMAXIMEMALET

NEW YORK – Miami, Los Angeles, Washing-ton : l’intérêt de la MLS pour Zlatan Ibrahimo-vic ne se dément pas, ces derniers mois. Lapiste la plus solide paraît mener en ce momentau Los Angeles Galaxy, club le plus titré de laMLS (cinq fois champion). « Je n’ai entendupersonne parler de ça et je n’évoque jamais lecas de joueurs qui sont sous contrat avecd’autres clubs », a écarté vendredi BruceArena, l’entraîneur du Galaxy, en amont dumatch disputé la nuit dernière contre les SanJose Earthquakes. En coulisses, l’idée intéresseses dirigeants, même si elle se heurte au sa-laire du Suédois (15 M€ net cette saison au Pa-ris-SG, soit 17 M$). Kevin Baxter, journalistequi suit le Galaxy pour le LA Times, a creusél’idée auprès de certains dirigeants du club.« On m’a répondu qu’aucun joueur ne vaut15 M$ », détaille-t-il, avant de rappeler que lesalaire maximal de la MLS, celui de Kaka à Or-lando, s’élève actuellement à 7,1 M$. « L’an

dernier, Chicharito avait demandé 10 M$ an-nuels pour venir et le Orlando FC avait refusé,souligne encore Baxter. S’il veut venir, Ibrahi-movic devra laisser beaucoup d’argent sur latable. »

L’autre problème, c’est que les places de de-signated players (ces trois joueurs aux salaireslibres en dehors du plafond salarial de 3,7 M$),devraient être toutes occupées au Galaxy en2017. Malgré cela, Baxter n’écarte pas totale-ment l’idée de voir Ibrahimovic en Californiedès la saison prochaine : « À chaque fois, pourBeckham, Gerrard et d’autres, on se disait qu’iln’y avait aucune chance que ça aboutisse, etpuis le Galaxy a trouvé des moyens de réaliserces projets. » D’autres clubs sont aussi citéscomme destinations éventuelles pour Ibra :les franchises new-yorkaises (NYCity, NY RedBulls) et celle de Philadelphie. À plus longterme, comme nous l’indiquions dans ces co-lonnes en octobre dernier, le projet porté àMiami par David Beckham, ex-coéquipierd’Ibrahimovic au PSG (janvier-juin 2013),reste une piste envisageable.

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” À OldTrafford, on gagneavec panache,on aime les joueursqui ont du style.Et Zlatan, on voitqu’il prenddu plaisirsur le terrain”

ÉRIC CANTONAancien joueur de MU

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14Zlatan Ibrahimovica disputé la Liguedes championslors des quatorzedernières saisons(sans jamais en avoiratteint la finale).En rejoignant ManchesterUnited, non qualifié,il interrompraitcette série.

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12 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Le derby de New York ne réussit décidément pas au NYC FC, qui aperdu pour la quatrième fois en autant de rencontres face aux RedBulls, samedi. Mais ce qui interpelle, c’est l’ampleur de la fessée re-çue par les hommes de Patrick Vieira : 7-0. C’est le plus lourd scoreencaissé par New York City, mais aussi la plus large victoire del’histoire des Red Bulls et le plus gros écart jamais vu en MLS.Rien d’étonnant alors, que pour sa première entrée en jeu cette sai-son ,– 75e alors que le score était de 5-0– Frank Lampard ait étéaccueilli par des huées. « Le match en général a été un désastre, ona été battus dans tous les domaines, a reconnu l’entraîneur fran-çais. Mais on doit rebondir et je ne veux pas qu’on oublie tout cequ’on a accompli dans ces derniers mois. » Le NYC FC estdeuxième de la Conférence Est avant d’affronter le Orlando City deKaka, dimanche prochain, toujours à domicile. M.Ma.

Les joueuses d’Anthony Vigneronl’ont emporté (2-1) grâce à desbuts signés Sarah Cambot (14e) etEva Sumo (36e), les Malouines ré-duisant l’écart en fin de match(88e). Bordeaux découvrira doncl’élite la saison prochaine. Le clubgirondin sera accompagné deMetz et Marseille, sacré cham-pion de D2 et invaincu cette sai-son après son ultime succès con-tre Nivolas Vermelle (7-0). C.Ga.

Un an seulement après le lance-ment de sa section féminine, per-mise par la fusion avec Blanque-fort, Bordeaux a obtenu son billetpour la D1. En tête de leur groupe(B) à égalité de points avecYzeure, mais bénéficiant d’unemeilleure différence de buts, lesGirondines ont validé leur mon-tée lors de la dernière journée duChampionnat de D2 dimancheaprès-midi à Saint-Malo.

D1 Femmes

Les Girondines accèdent à l’èlite

MLSRaclée record pour New York City et Vieira

Alan Dzagoev ne participera pas àl’Euro. Auteur du but du titre duCSKA Moscou, contre le Rubin Ka-zan avant-hier (1-0), le milieu de ter-rain russe (25 ans) a été victime d’unefracture d’un os d’un pied qui va lepriver de la compétition.Dimitri Tor-binski (FC Krasnodar) le remplace ausein de la liste des vingt-trois, dévoi-lée par Leonid Sloutski. Le défenseurde Schalke 04, Roman Neustädter(28 ans), qui ne possède pas encorela nationalité russe, a été appelé pourla première fois.

Euro 2016La Russie sans Dzagoev

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En brèves

La santé ? Elle est un peu flageolante, elle ne lui a pas permis de faire de folles cavalcades dansun stade de Cassis qui porte désormais son nom. La verve ? Elle est toujours là. Jean Tigana, ouplutôt Jeannot des Caillols hier après-midi, en a usé et abusé. Ainsi, à l’attention de Bernard Gen-ghini : «Oh Chouki ! Qu’est-ce que tu m’as fait dans la surface ? À l’époque, il te fallait la moitiéd’une action pour la mettre.» Amoros, Bellone, Giresse, Fernandez, Cantona, Anderson, Ferreri,Cocard, Barthez (en ailier gauche au short remonté comme une couche-culotte), Germain,Meyrieu, Ecker, Beye, Pagis, Maoulida sur le terrain, Carlos Mozer et Pape Diouf en bras de che-mise, Christophe Galtier et André-Pierre Gignac venus en voisins de Cassis, Julien Clerc et Ra-phaël Mezrahi pour les people : du beau linge a séché au pied du cap Canaille.

Jubilé

Une belle brochette pour Tigana

JO 2016Dybala n’ira pas à RioNon convoqué avecl’Argentine pour la CopaAmerica, Paulo Dybalane jouera pas non plusles JO (3-20 août). «LaJuve ne me donnera pasla permission d’y aller»,a déclaré l’attaquantturinois (22 ans) enmarge de la victoire enCoupe d’Italie samedi.

L’AS Monaco sait désormais à quoi s’atten-dre, lors du troisième tour préliminaire deLigue des champions (aller 26-27 juillet, re-tour 2-3 août). Comme il n’est pas tête desérie, le troisième de Ligue 1 pourrait no-tamment affronter Anderlecht, qui vient desécuriser la deuxième place du Champion-nat belge, synonyme de qualification pource tour. Une équipe sur laquelle avait butél’ASM en Ligue Europa à l’automne (1-1 et0-2). Les quatre autres adversaires poten-tiels des Monégasques sont les Ukrainiensdu Chakhtior Donetsk, les Néerlandais del’Ajax Amsterdam, les Turcs de Fenerbahçeet les Tchèques du Sparta Prague. En cas dequalification, Monaco atteindrait le barragede C 1. Sinon, le club princier devra disputerun barrage pour la C 3. N.S.

Ligue des champions

Monaco connaît ses adversairespotentiels au troisième tour

TRÈSCOURToo

mais le problème n’avait atteintcette ampleur. Cela n’a pas em-pêché plusieurs éléments de si-gner une prolongation : mi-mai,Danic (2017) et Mostefa (2018)ont emboîté le pas à Cioni (2018),Peybernes (2018), Cahuzac(2019), Leca (2019) et Djiku(2019), qui s’étaient réengagésdébut avril.¢

d’une vingtaine de minutes.« Les victoires des deux derniè-res journées sont un miracle »,souffle un agent proche du club.

Les joueurs passés au SCB cesdernières saisons pourront té-moigner qu’il est déjà arrivé auclub, dans son histoire récente,de payer ses employés et sesfournisseurs en retard. Mais ja-

joueurs leurs primes concernantle parcours en Coupe de la Ligue,il y a un an, c’est tout simplementleurs salaires que les dirigeantsbastiais versent avec du retard de-puis quelques mois.

Les murs ont tremblé plusieursfois du côté de Furiani, au coursde discussions entre les cadres duvestiaire et les dirigeants. Notam-ment avant la réception de Mar-seille (2-1, le 3 avril), quand uneséance a été très largement tron-quée par le groupe en guise deprotestation. Et ce ne fut pas laseule.

Le maintien acquis rapide-ment n’est pas l’unique raison ducontenu de plus en plus allégédes entraînements de la fin desaison. Le ras-le-bol de l’effectifexplique aussi que certainesséances n’aient pas duré plus

avaient vraiment besoin. Sanscette manne, les seules ventesprogrammées de Floyd Ayité,voire de François Kamano,auraient-elles suffi à équilibrer lescomptes du club, en proie à degraves problèmes de trésorerie ?

LES SALAIRES VERSÉSEN RETARD

L’été dernier, le club avait d’abordété empêché de rester en Ligue 1par la DNCG pour motifs finan-ciers, avant d’être autorisé à re-partir dans l’élite deux semainesplus tard, grâce au transfert àMontpellier de Ryad Boudebouz(pour environ 1,7 M€). Bastia s’estdonc peut-être évité une nouvelletrêve estivale agitée… Or, les der-nières semaines ont déjà été trèstendues en interne. Après avoirmis plusieurs mois à payer aux

HUGO GUILLEMET et ANTOINEMAUMON DE LONGEVIALLE

Et si Toulouse n’était pas le seulclub à avoir sauvé sa peau en Li-gue 1 lors de la dernière journée ?Même si cela faisait un mois etdemi que le SC Bastia avait dé-passé la barre des quarante-troispoints, le club corse a peut-êtreévité une relégation en l’empor-tant à Rennes (2-1) lors de la38e journée. C’est ce qu’il se dit ducôté de la Ligue, où les inquiétu-des suscitées par les finances duSCB sont moins importantesaujourd’hui qu’il y a plusieurs se-maines. En passant, sur le fil, de la14e à la 10e place, les Bastiais em-pocheront 2 M€ de plus au titredes primes à la performance attri-b u é e s p a r l a L F P(4,7 M€ au lieu de 2,7 M€). Ils en

Bastia tiré d’affaire ?La dixième place obtenue en Ligue 1 et la vente

d’un ou deux joueurs pourraient permettre au SCBde résoudre ses problèmes financiers, particulièrement

pesants en interne ces derniers mois.

François Ciccolini– ici en avril à domicilecontre l’OM (2-1) –,l’entraîneur de Bastia,donne ses consignesà Gaël Danic, qui aprolongé son contratavec le club corsejusqu’en 2017.

Le Monégasque Elderson Echiejile entre Leander Dendonckeret Andy Najar en Ligue Europa.

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FOOTBALL

Ligue 1

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14 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

ROLAND-GARROS Premier tour GRAND CHELEM TERRE BATTUE

RÂLEURET PAS FIER DE L’ÊTRE

Andy Murray, qui entre en lice aujourd’hui, comptera pour la premièrefois parmi les favoris du tournoi. Malgré sa propension à la complainte

ou aux insultes sur le court, notamment en direction de son box.

FRÉDÉRIC BERNÈS

Nous, on l’a toujours connucomme ça. Dès les présenta-tions, c’était déjà « Andy leGrumpy » (le grognon). Il n’y aqu’avec Ivan Lendl qu’AndyMurray faisait gaffe de laisser salangue dans sa poche. Probableque le sémillant Ivan, qui s’arra-chait les cils avant de servir etqui a longtemps eu pourmeilleurs amis deux bergers al-lemands, avait dû être très clairsur ce qu’il ne voulait pas enten-dre. Les oreilles de ses autrescoaches, Mark Petchey, BradGilbert, Miles MacLagan, AlexCorretja et Jonas Björkman onteu moins de chance. Même cel-les d’Amélie Mauresmo n’ont pasété complètement épargnées,surtout vers la fin.

Quand, dans L’Équipe Maga-

zine de samedi dernier, ne vou-lant pas entrer dans les détailsdu pourquoi de leur séparation,elle se contente d’un : « Tout lemonde a pu voir certaineschoses », l’ex-numéro 1 mon-diale donne quand même desdétails, ou au moins un. Elle ditaussi qu’à Miami, si elle a suivi ladéfaite contre Dimitrov sur unsiège lambda et haut perché,c’était «qu’elle ne souhaitait plusêtre » dans le carré réservé aucoach. Qu’elle avait eu « envied’essayer autre chose ». On voitmieux d’en haut ? On entendmoins surtout. Et dire que Mur-ray voulait aussi travailler avecMauresmo pour qu’elle l’initie àla « calming influence », cettetranquillité qui l’avait tant frappélors de leurs premiers échan-ges...

DE LA RAGEÀ LA CONCENTRATION.OU VICE VERSA.

Le numéro 2 mondial est un

cauchemar pour les théoriciensdu body langage. Il peut s’insul-ter alors qu’il a double break.Amusez-vous à deviner le scored’un de ses matches rien qu’en leregardant. Vous verrez, c’est fas-cinant. Qu’il joue une finale deGrand Chelem ou un premiertour à La Bourboule, qu’il mèneou qu’il soit mené, Murray peut« verser » poissonnière à toutmoment. D’un coup, il hurle des(bip), des (voile pudique) ; brefdes gros mots, les yeux plantésdroit dans son box. Eux, les visés,ont deux façons de ne pas réagir :soit ils l’applaudissent alors qu’iln’a même pas fini de beugler(«Vas-y Andy ! Allez, accroche-toi ! ») ; soit ils se statufient.«Dans la vie, jamais je ne parle-rais à qui que ce soit de cette fa-çon, avouait-il au Daily Maill’année dernière. Ne croyez pasque je suis fier de moi quand çam’arrive. »

Généralement, quand vien-nent ces coups de sang, c’est sa

pomme qui prend le plus cher. Sivous saviez ce qu’il dit de lui... Etpuis ça repart comme c’étaitvenu. Tout le monde vous diraque Murray a une faculté assezrare à passer de la rage à la con-centration. Ou vice versa.

Faut-il des boules Quies pourcoacher Murray ? Bien sûr quenon. Mais il faut accepter les“craquages” de ce garçon qui estune crème dès qu’il sort descène. « C’est pas possible depourrir ses coaches comme ça,nous disait encore récemmentun joueur. Il exagère. Commentpeuvent-ils tolérer ça ? » C’estfacile : c’est un bon garçon parailleurs, c’est un super joueurdonc c’est un super job. Et le jouroù ça ne suffit plus, on peut aussis’en aller. Murray a toujours étéouvert pour parler de ce sujet. Iln’a jamais caché qu’il avait vudes psychologues, un psychiatreaussi. Ni qu’il avait échangé surce thème avec d’autres grandssportifs.¢

Non, la météo n’influe passur le caractère de ce bon vieuxAndy. Même lorsque le soleil brillesur Roland-Garros, comme icien 2015, il peut incendierson clan à la moindre contrariété.

Pier

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e

«C’est là, en moi, depuis que j’ai onze ou douze ans»Andy Murray se frustre vite, il le sait, et ça ne date pas d’hier. Mais c’est promis, il travaille là-dessus.

« Amélie Mauresmo ditque vous êtes complexe.Très différent selon que vous êtessur un court ou non. Pourquoi,après tant d’années, tant de succès,vous est-il toujours difficile de restercalme ?Hum... Ces dernières semaines, j’ai faitdu bon boulot sur mon attitude. C’estvrai, les émotions me rattrapent par-fois sur le court. Je suis émotif, je le sais.Certains disent que c’est positif quandje ne montre pas mes émotions, quandje les contrôle complètement. D’autresdisent le contraire. C’est très difficile de

situer où est la vérité. Ce qui est le plusimportant, c’est de savoir si le faitd’être dans l’émotivité me fait maljouer les points d’après, si ça me dé-connecte. J’ai déjà joué des matches oùje n’ai pas ouvert la bouche. Rien mon-tré. Et c’était des matches horribles, ra-tés, plats. Il faut trouver le point d’équi-libre, le bon dosage. Je ne les trouvepas tous les jours mais depuis trois se-maines, j’y suis arrivé.Le “body language” a l’aircomplètement insignifiantquand on regarde vos matches. L’est-ilégalement pour vous ?Non, je ne dirais pas ça. Mais je nepense pas que rester totalement silen-cieux soit une chose positive pour moi.J’ai besoin d’exprimer des trucs sur leterrain. Ça veut dire exprimer aussi lesbonnes émotions.

Quand vous parlez mal à votre staffpendant les matches, comment voussentez-vous après ? Si, par exemple,vous revoyez la scène à la télé...Parfois, je suis embarrassé. Mais il fautessayer de comprendre que, sur lecourt, il nous arrive beaucoup de cho-ses. La façon dont vous réagissez n’estpas obligatoirement liée à ce que vousressentez vraiment, à froid. C’est lesport. C’est dur, il y a de la pression, cen’est pas parfait. Et puis, quand je dis ceque je dis, ce n’est pas parce que jeparle en direction de mon box que c’estcontre mon coach ou mon staff. C’esttrès souvent de l’autocritique. Je parlemal de moi. Mais je ne me résigne pas àce constat. Je travaille là-dessus depuisdes années, j’essaie d’être meilleur.Quand vous étiez petitet que votre coach était votre mère,

étiez-vous déjà véhément, capabled’éclats de voix ?Non, pas vraiment. Ça a commencéquand je suis parti en Espagne (àquinze ans). Quoique... Je dis ça maisdepuis que je suis gosse, je suis commeça. J’ai toujours été un compétiteur ex-trême qui se frustrait vite s’il perdait.Mais si je gagnais, j’étais tout autantdémonstratif. Je ne sais pas exacte-ment d’où ça vient. Est-ce que c’estmoi ? Est-ce que c’est la situation ?Est-ce que ce sont les influences ? Il setrouve que c’est là, en moi, depuis quej’ai onze ou douze ans.Quand vous demandez à vos coaches,Jonas Björkman au Masters ou AmélieMauresmo à Miami, de ne pas s’asseoirdans le box pour tel ou tel match etqu’ils atterrissent en tribunes, querecherchez-vous ?

Ce n’est pas toujours mon idée. Parfois,c’est celle du coach qui ne veut pas êtreune distraction pour moi.Comment ça ?Si, par exemple, au match d’avant, jeme suis plaint de la tactique, le coachse dit que, s’il n’avait pas été en bas(dans le box), si je n’avais pas pum’adresser à lui, je ne me serais pasénervé. Mais ces deux matches dontvous parlez, contre Wawrinka au Mas-ters et contre Dimitrov à Miami, je lesai perdus. Donc, ça prouve bien que çane change rien. Ça ne peut pas être uneexcuse. C’est trop facile de chercher laraison d’une défaite là-dedans. Jen’entends jamais dire que j’ai gagnédes matches parce que justement jem’étais énervé contre mon box et quej’avais pu évacuer toute ma frustra-tion.» F. Be.

” J’ai toujours étéun compétiteur extrêmequi se frustrait vites’il perdait”

DEUX VIESSURTERRE

AVANT201563 % de victoires

(63 v.-37 d.)DEPUIS 2015

90,5 % de victoires(29 v.-3 d.)

MIEUXQUE NADAL

ET DJOKOVICLes performances des

vainqueurs desMasters 1000 surterre cette saison.

86 %de réussite

Andy Murray(12 v.-2 d.)

Demi-finale à Monte-Carlo (Nadal).

Finale à Madrid(Djokovic).

Victoire à Rome(Djokovic).

83 %de réussite

Rafael Nadal(10 v.-2 d.)

Victoire à Monte-CarloDemi-finale à Madrid

(Murray)Quart de finale àRome (Djokovic)

82 %de réussite

Novak Djokovic(9 v.-2 d.)

Deuxième tour àMonte-Carlo (Vesely).

Victoire à Madrid(Murray).

Finale à Rome(Murray).

EN 4e MATCHCOURT

PHILIPPECHATRIER

MURRAYSTEPANEK

Page 15: -23-05-16-equipe

Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 15Premier tour

TERRE BATTUE GRAND CHELEM

Contre Kohlschreiber et Paire, deux déclicsSur terre battue, la carrière d’Andy Mur-ray a basculé dans une autre dimensionle jour où il a enfin remporté son premiertournoi sur cette surface, qu’il regardaitde travers depuis toujours. Ça s’est passéà Munich, il y a treize mois, contre PhilippKohlschreiber. « Cette victoire a changébeaucoup de choses, disait l’Écossais lorsdu tournoi de Rome. On me disait sou-vent que la terre devait être ma meilleuresurface, mais bon... » Mais bon, avantMunich, son tableau de chasse faisait pi-

tié : zéro titre, un seul top 10 battu (DelPotro).

«Le déplacement est une de mes forcessur les autres surfaces mais ne l’était vrai-ment pas sur terre, nous a-t-il expliquévendredi. Je ne me sentais pas à l’aise. Ças’est débloqué pendant le gros bloc d’en-traînement que j’ai effectué à Barcelone,juste après mon mariage (en avril 2015).J’ai passé un temps fou à travailler mondéplacement sur terre. Avant je ne glissaispas, ou pas bien. »

Cette saison, tout aurait pu basculer dumauvais côté si Benoît Paire avait fini letravail à Monte-Carlo. L’Avignonnais me-nait 6-2, 3-0 avant que Murray s’en tire(2-6, 7-5, 7-5). «C’est un match très impor-tant. Juste après, quand j’ai parlé à monéquipe, j’ai dit : “Bon, ce n’était pas terribleaujourd’hui, j’aurais dû perdre, maiscroyez-moi, c’est une grosse victoire lesgars.” Derrière, je fais un gros match con-tre Raonic et un du même niveau contreRafa, même si je le perds. » F. Be.

À Monte-Carlo – la faute à Benoît Paire –,Andy Murray a bien failli ne pas voir lesquarts de finale. Pourtant c’est ce matchgagné à l’arraché, qui, depuis, l’a mis surorbite.

Nico

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L 'ŒIL DEMATSWILANDER

” La terre aide Murray à utiliser au mieux son cerveauet son immense panoplie tactique ”

Andy,la tactique tip topJ’ai suivi le match de Murray contre Nadalà Madrid et j’y ai vu des réminiscences deLendl. Déjà, dans le fait qu’il frappait trèsfort en première balle. Normal : il savaitque Rafa ne lui ferait pas mal sur sondeuxième service. Donc, il pouvaitprendre des risques sur sa premièreballe. En plus, il tapait franchement soncoup droit, ce qui n’est pas facile quandon sait que, contre Nadal, il faut lefrapper à hauteur d’épaule pendant

deux heures. Mais c’est ce qu’il fallaitfaire.

L’autre truc que j’ai adoré, c’est qu’ilattaquait les deuxièmes services «à laBjörkman», qu’il balançait un grosrevers sur le coup droit de Rafa et qu’ilenchaînait par une amortie sur son coupdroit. Puisque Nadal s’étaitnaturellement replacé vers le centre duterrain, il l’obligeait ainsi à une course,non pas rectiligne, mais en V. Pour moi,c’était du pur génie.

Tout ça pour dire que les talents detacticien de Murray ne s’exprimentjamais mieux que sur terre battue. Pour

une raison très simple : la terre vousdonne le temps de penser. Elle vous offreune deuxième chance. Sur dur, les coupstiennent plus du réflexe et, une fois votredécision prise, vous ne pouvez pasrevenir en arrière. Sur terre, vous pouvezmême attaquer et défendre durant lemême échange ! Par exemple, vouspouvez décider d’attaquer votre retour,entrer dans le terrain, réaliser que lecoup n’est pas terrible et reculer. Et vous

ne vous retrouvez pas pour autant enmauvaise posture.

La terre aide donc Murray à utiliser aumieux son cerveau et son immensepanoplie tactique. Sur dur et sur gazon,même si votre tactique est la bonne, ellepeut ne vous servir à rien parce quel’adversaire joue trop vite. Sur terre, enrevanche, c’est très souvent payant.Comme tacticien, la terre battue vousfait vous sentir calme et lucide. ¢

SES HUITROLAND-GARROS

20061er tour, battu par Monfils

(28e)6-4, 6-7 (2), 1-6, 6-2, 6-1

2007Forfait2008

3e tour, battu par Almagro(20e),

6-3, 6-7 (3), 6-3, 7-52009

Quarts de finale,battu par Gonzalez (12e),

6-3, 3-6, 6-0, 6-42010

Huitièmes de finale,battu par Berdych (17e),

6-4, 7-5, 6-32011

Demi-finales,battu par Nadal (1er),

6-4, 7-5, 6-42012

Quarts de finale,battu par Ferrer (6e),

6-4, 6-7 (3), 6-3, 6-22013Forfait2014

Demi-finalesbattu par Nadal (1er),

6-3, 6-2, 6-12015

Demi-finales,battu par Djokovic (1er),6-3, 6-3, 5-7, 5-7, 6-1

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16 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Radeklajoue comme JimboAndy Murray va affronter aujourd’hui Radek Stepanek (37 ans), le plus vieux joueur à disputer

Roland-Garros depuis Connors. Un vrai loustic excentrique d’un autre âge.FRANCK RAMELLA

Il a toujours eu le regard d’un cor-saire et la grâce d’un ange. Onexagère ? Pas tant que ça. RadekStepanek a toujours su em-brouiller ceux qui lui faisaientface sur un court, soit sur des vo-lées acrobatiques d’un autre âge,soit par des jeux de regards debrigand. Magnifique à voir àl’époque d’un jeu qui s’unifor-mise en puissance. Mais parfoisagaçant aussi quand l'esbroufevient à dénaturer cette élégance.Ce n’est pas à trente-sept ans quele Tchèque va changer sa natureprofonde. Extirpé des qualifs, levieux singe (129e mondial) estprêt à entamer sa danse véné-neuse face à Andy Murray. « Çane m’a rien fait d’être passé parles qualifs, malgré mon âge oumon soi-disant statut (8e mon-dial en 2006), raconte-t-il. Je saistrop d’où je viens, et j’aime tropce jeu pour ne pas appréciern’importe quel moment sur uncourt. »

Reprenons dans l’ordre. D’oùvient-il ? Ou d’où revient-il, plusprécisément ? Il y a un an, vic-time d’un mal mystérieux, leTchèque avait perdu en quinzejours 50 % de la masse muscu-laire de sa jambe droite, avec huitmois plus ou moins perdus à ré-cupérer l’intégralité de ses forces.En 2006, il avait ressenti de drô-

les de choses aussi, quand unedouleur dans le cou, assimilableà un coup de poignard, l’avaitempêché pendant trois mois debouger les doigts de sa main.

” Lorsqu’il faitle lézard, t’as enviede le tuer

RICHARD GASQUET

Revenu de tout, appuyant sur lebouton reset à volonté, il frappedonc toujours dans la balle avecl’allant d’un junior. Son amour dujeu ? « J’aime tout, dit-il. L’at-mosphère, les fans, même vousici, l’émotion. On peut jouer unadversaire sept fois, et la hui-tième sera encore différente, àcause du contexte, de l’humeur,des conditions, de la vie. Mais sic’est mon quinzième Roland, jesais que celui-là ne sera pascomme les autres. »

Ce dinosaure aura traversé lesâges avec son excentricité diabo-lique. On l’a vu avec des maillotsdégoulinant de mauvais goût, etmême avec une raquette à septbords, « plus douce », disait-il. Levoltigeur traversait parfois lecourt en pas chassés ou se tré-moussait ventre à terre, commeun ver, pour fêter les victoires.« Lorsqu’il fait le lézard, t’as en-vie de le tuer », racontait Gas-quet. Histoire de dire, aussi, quele Tchèque, un chouia assagi, n’a

pas toujours fait l’unanimité.Mais grâce à son jeu de casseurde rythme avec un sac à malicesremplis de coups ébouriffants, ila su se forcer un chemin dans cemonde de brutes. « Je suis un peu

old-school. Mais ça me plaît, ré-pond-il quand on lui demandede commenter l’évolution du jeu.À vrai dire, je suis heureux devoir comment jouent les joueursaujourd’hui. » À écouter en vi-

sualisant son œil de matou go-guenard. Genre : “Restez commevous êtes les gars, vous me per-mettrez de durer encore un peuavec mon antidote antirobot.’’

Avec Jimmy Connors, il est ledeuxième papy à faire le plus derésistance à Roland-Garros. Évi-demment qu’il aime ça. « Tantque le disque dur va bien, le logi-ciel répond bien. Au fait, quelâge avait Connors ? » «Trente-neuf ans ». « Bah, c’est pas si loinça, c’est juste au coin de la rue !Ben, le challenge, maintenant,c’est de finir plus vieux que lui.C’est bien d’être dans ce groupeavec Connors. Il a tellement faitpour le jeu. Il a joué avec unetelle quantité d’émotions ! Il étaitun peu comme moi. On ressentde l’énergie sur le court. » ¢

Depuis qu’il a posé les pieds sur terre en 2016, Radek Stepanek a compilé onze victoires pour trois défaites. Il a même pris un set à Murray,à Madrid.

Pier

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Laderde ConnorsEn ce 27 mai 1992, Jimmy Connors, alors âgé de trente-neuf ans etneuf mois, est éliminé au premier tour à Roland-Garros par l’AllemandMichael Stich en cinq sets ( 7-5, 3-6, 6-7 (4), 6-1, 6-2). Après treizeparticipations au French, il y tire sa révérence. Pour commenter sondernier match marathon à Paris, « Jimbo» filera la métaphoremystique : «Cette fois, j’ai vraiment fait mon premier voyage dans l’au-delà. Une fois que vous avez usé votre dernière goutte d'énergie, vousdépassez un mur et derrière ce mur il y a un trou noir. Franchement,c’est plutôt effrayant.» Trois mois plus tard, il disputera son derniermatch en Grand Chelem à Flushing Meadows, éliminé cette fois audeuxième tour.

43Lorsqu’il disputeson quart de finaleà l’Open d’Australieen 1977, Ken Rosewall aquarante-trois ans. Il estle plus vieux joueurà avoir disputé un tournoidu Grand Chelem depuisle début de l’ère Openen 1968.

ROLAND-GARROS

Premier tour GRAND CHELEM TERRE BATTUE

FACE À FACEAndy Murray 6-2 Radek Stepanek(2-0 sur terre)

Jean

-Mar

cPoc

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L’Équ

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 17

pour un Grand Chelem, disait-ilhier. J’espère que ça ne va pastrop me gêner. J’ai eu le tempsd’un entraînement léger. Jen’avais pas besoin de plus, j’aibeaucoup joué. Mais la con-fiance est là. »

Il n’aura de toute façon pas letemps de tergiverser. Si le tempsle permet, le cogneur Rosol l’at-tend au coin du bois, dans un re-make de leur demi-finale à Ge-nève, gagnée vendredi en troissets par le Suisse. Attention :Wawrinka met souvent du tempsà se mettre en route dans untournoi. Après, il sait gérer… « Detoute façon, ajoutait-il, je ne memets pas dans les favoris pourRoland. Là, je dirai que c’est No-vak, toujours vraiment dur à bat-tre. Après, Murray et Nadal, surun pied d’égalité. Et moi, justederrière… » F. Ra.

Stan Wawrinka met du temps àcasser les barrières. À son âge(trente et un ans), après la mythi-que accession au rang de vain-queur de Grand Chelem, il luirestait un petit cap à franchir :briller dans son pays.

Souvent frileux en Coupe Da-vis, jamais au top à Bâle, il a briséla malédiction samedi en triom-phant chez lui à Genève. Sondixième titre sur une série de dixfinales, juste ce qu’il fallait pourrebooster la confiance du tenantdu titre de Roland-Garros quin’avait gagné que trois matcheslors des trois derniers Masters1000 sur terre battue.

L’inconvénient, c’est qu’il n’estarrivé que samedi soir à Paris,loin de la pression, peut-être,mais dans une certaine précipi-tation pour un tel cador. « C’est lapremière fois que j’arrive si tard

Début de carrière soloGrande première, Benoît Paire a joué (et gagné) à Roland-Garros sans Lionel Zimbler. La semaine

dernière, il a rompu avec son entraîneur-mentor. Cette séparation peut-elle affecter son jeu ?

SOPHIE DORGAN

Si le jeu du « tout ou rien » exis-tait, Benoît Paire pourrait exigerdes droits d’auteur. Pendant septans, il a vécu une relation fusion-nelle et fructueuse avec son en-traîneur Lionel Zimbler. L’un n’al-lait pas sans l’autre. EntreSudistes, la compréhension sem-blait totale. Viré par la Fédérationen raison de son comportement àvingt ans, l’Avignonnais avaittrouvé son mentor. Grand frère,père, coach, nounou, confident,Lionel Zimbler a permis au talentde Paire de s’exprimer. Le21e mondial l’a toujours reconnu…Jusqu’à mercredi dernier où il estpassé du tout au rien. Via uncommuniqué, sans une explica-tion franche avec son « prof », il aannoncé la rupture. « Je ne veuxpas être juge de l’un ou de l’autrecar j’aime bien les deux. Malheu-reusement ça arrive dans le ten-nis. Quand il y a beaucoup d’af-fectif, les joueurs n’ont parfoispas le courage d’un affrontementdirect, explique Paul Quétin, quidonne quelques coups de maintrès ponctuels à Benoît Paire danssa préparation physique. Là, jecrois que ce n’est pas par manqued’affectif mais plutôt par excèsd’affectif. »

Ses émotions, sa fragilité, sesdoutes, ses coups de blues, sespeurs, Benoît Paire ne les a jamaiscachés. La demi-mesure s’appa-

rente à une notion très abstraitedans son univers. Soit il est trèsheureux et ne peut s’empêcherd’afficher son bonheur avec sapetite amie Shy’m comme unadolescent. Soit il broie du noir etse morfond en écoutant les musi-ques les plus tristes possibles.Dans ces conditions, quel visagepeut-il proposer pendant laquinzaine ? « Ben » qui rit ou« Ben » qui pleure ?

Hier, c’était à mi-chemin. Trèstendu, il a joué les valseuses pours’épargner une sortie peu glo-rieuse contre le qualifié moldave,Radu Albot. S’est-il sentiseul quand il s’est retrouvébreaké d’entrée au cinquièmeset ? « Ce n’est pas la premièrefois que je suis seul, c’est le casdepuis février (dernier tournoiensemble à Montpellier). J’ai eude bons résultats. En ce moment,je sens que je suis bien comme ça,je n’ai pas besoin d’un discourssur le bord du terrain. Ces derniè-res années, j’ai progressé et jeprogresse encore. Le fait d’êtreseul me fait évoluer, après c’estvrai que, de temps en temps, ilpeut y avoir un manque sur lebord du terrain, mais là, sur cetournoi, il y a ma famille, mesamis, mon frère. »

” La perspective dejouer trop longtempstout seul estdangereuse”

ARNAUD DI PASQUALE, DTN

Son grand frère, Thomas (trenteet un ans), lui donne un coup de

main lors de cette quinzaine. Ar-rivé vendredi à Paris, le CTR (con-seiller technique régional) duLyonnais assure le quotidien surle court. Ce n’est pas une pre-mière. Depuis quelques années, ilaccompagne de temps en tempsson cadet. Est-ce un signe d’uneassociation à plus long terme ?L’aîné a réfuté gentiment l’hypo-thèse : « Je suis son frère avanttout. Quoi qu’il arrive, c’étaitprévu que je vienne ici. Je l’aidesur ce tournoi de la même ma-nière qu’avant. Rien n’est prévupour la suite et ce n’est pas dutout à moi d’en parler. »

Le « petit » n’avait pas non plusenvie de s’appesantir sur le sujet.Il ne cherche pas de remplaçantet ne souhaite pas encore expli-quer les raisons de son choix.« J’avais besoin d’une petite cou-pure, elle s’est transformée, a-t-ilsimplement expliqué un brinfermé sur le sujet de la rupture.Pour l’instant, j’ai mon Roland àjouer. J’ai vu mon tableau, il y aquelque chose à faire (Gabashviliau deuxième tour). »

Pour l’instant aussi, il se sent li-bre. C’est le premier effet KissCool de ce genre de décision,comme l’explique Arnaud Di

Pasquale, le DTN : « Pendant uncertain laps de temps, on a unesensation de bien-être, on se ditqu’on décide de tout, c’est super.Attention, progressivement, onest pollué par des petites chosesqu’on ne voit pas arriver, par desdécisions qui ne sont pas éviden-tes à prendre seul. La perspectivede jouer trop longtemps tout seulest dangereuse. Il aura besoin derepères, d’un cadre, du regard ducoach, de bienveillance, de sou-tien, mais tout ça de la part d’unexpert. Seul, on peut manquerd’objectivité, tout peut basculertrès vite. » Du tout au rien.¢

Hier soir, Benoît Pairepouvait analyserdifféremment savictoire en 5 sets sur leMoldave Albot.1. Il avait utilisé tropd'énergie pour rallierle second tour.2. Il s’étaitastucieusement jouédes gouttes pours'éviter un retour surles courts aujourd’hui.

Nico

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Wawrinka,dernier arrivé

Jérô

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Prév

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L’Équ

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ROLAND-GARROS

TERRE BATTUE GRAND CHELEM Premier tour

«Dites-le au monde entier,putain de merde !»

Nick Kyrgios a franchi le premier tour mais il n’a pas toujours été content.

La terre est glissante et son ad-versaire très accrocheur, il y aaussi un peu trop de bruit à songoût, alors Nick Kyrgios (19e)parle un peu sèchement au ra-masseur de balles. Trop auxoreilles de l’arbitre, qui lui infligeun avertissement, et c’est là queça devient vraiment intéressant.Avec un joueur australien trèsagacé : « Alors quand Djokovicécarte un arbitre du bras, il n’estpas sanctionné ? Dites-le aumonde entier, putain demerde ! », dans une référence augeste très osé du numéro 1 mon-dial sur un arbitre à Rome, voilàdeux semaines.

Un coup de gueule très drôle,et bienvenu puisqu’il l’a aidé àévacuer une frustration grandis-sante contre le formidable ItalienMarco Cecchinato, certes124e mondial, mais sorte de croi-sement entre Fabio Fognini (pourle punch) et Guillermo Coria(pour le toucher). Son toucher deballe, son revers à une main pleinde romantisme et sa capacité àtrouver des angles de dingo dès lapremière opportunité l’ontamené au jeu décisif les deuxpremiers sets.

Il aurait même pu remporter ledeuxième, avec ses deux ballesde sets à 6 points à 4, mais Kyr-gios a su alors élever davantageencore son niveau de jeu pours’imposer 7-6 (6), 7-6 (6), 6-4 en2 h 22. Avant d’offrir une poignée

de main sublime de morgue àson arbitre préféré, à qui il a en-suite rendu un étonnant hom-mage en salle de presse : «Pas fa-cile pour eux de se concentrer,surtout avec les matches en cinqsets. Ils font plutôt du bon boulot,en fin de compte. » Ph.Ch.

Une nouvelle foisrattrapé par lapatrouille arbitrale,Nick Kyrgios attaqueson Roland-Garrosà fond.

PAIRE 6 4 6 1 6ALBOT 2 6 4 6 4

KYRGIOS 7 7 6CECCHINATO 6 6 4

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18 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Au Guy l’an neufDans l’agenda du tout nouveau directeur de Roland-Garros, chaque minute compte. Hier, Guy Forget

s’est donc démultiplié pour satisfaire joueurs, diffuseurs, partenaires, tout en gardant un œil sur la météo.VINCENT COGNET

8 HEURES

On l’envierait presque : à peinedescendu de son scooter, GuyForget lance sa première journéedans la peau du directeur de Ro-land-Garros par... deux heures aumarché de Boulogne. Mais mal-heureusement sans cabas. Il n’estpas venu acheter une côte debœuf ou du saint-nectaire fer-mier, mais dialoguer avec lesBoulonnais. Son but : « Combat-tre les contre-vérités » des oppo-sants à l’extension du stade et lesconvaincre que tout ira pour lemieux dans le meilleur des mon-des. Souriant, communicatif, ilrencontre une trentaine de com-merçants et aussi leurs premiersclients. Il a deux heures pour con-vaincre. Et laisse en partant unpetit dépliant de cinq pages quidétaille le projet d’extension.

10 H 15

Le voilà dans le stade, sur le pla-teau d’Eurosport, aux côtés deLionel Rosso, Camille Pin et Jean-Paul Loth. Son temps est déjàcompté, mais il est arrivé quatreminutes en avance. Pendant unquart d’heure, Il évoque les favo-ris du tournoi, ses enjeux sportifs,la journée qui s’annonce pourriepar la pluie... La quinzaine seraformidable. Il faut le faire savoir.

10 H 30

D’ordinaire, Forget attaque sajournée par un café avec JérémyBotton, le directeur général de laFFT. Marché oblige, il a décalé lerendez-vous. La lecture deL’Équipe leur reste en travers dela gorge. À vrai dire, l’interviewmitrailleuse de Thierry Cham-pion les a rendus furax. « Il y a desmatins où c’est plus “blurps“ qued’autres... dit Forget. Quand letournoi commence, tu as envieque le sport reprenne le dessussur tout le reste. Et tu lis ça... »D’un commun accord, les deuxDG décident de ne pas répliquer.Mais Forget ne décolère pas :« Qu’on arrête de se focaliser surla formation. C’est l’individu quifait que le champion est unique.Vous croyez vraiment que lescarrières de Federer, deWawrinka et d’Hingis sont le fruitd’une formation suisse révolu-tionnaire? »

11 H 15

Après un deuxième lancementdu tournoi, en présidentielle,cette fois via Periscope, Forget

accueille Stan Wawrinka auplayers lounge. La veille, il s’estpersonnellement chargé de ré-server un court d’entraînementau tenant du titre. Et de prévoirune voiture pour aller le cueillir lematin au Bourget. « Le contactavec les joueurs, c’est l’aspect demon job que je préfère », dit-il.Dans la foulée, il en rejoint unautre. Et pas n’importe lequel.

11 H 30

Le gâteau est là, Forget aussi. No-vak Djokovic fête son 29e anni-versaire à Roland-Garros. Le nu-méro 1 mondial se fait attendre. Ilaura cinquante minutes de re-tard. Devant une nuée de photo-graphes, « Djoko » donne l’acco-lade au directeur et coupe legâteau fraise-chocolat, évidem-ment gluten free. Clic-clac. Clic-clac. « Novak ! Une autre ! » Nou-veau crépitement. Djokovicquitte les lieux. Forget aussi.

12 H 40

Une visite au village a été annu-lée. Forget en profite pour passerdans le (petit) bureau qu’il par-tage durant la quinzaine avecChristophe Fagniez, directeurdes équipes de France à la FFT. Iln’a pas encore eu le temps de voirle moindre point. Il jette un œilsur son appli météo et grimace :« À mon avis, à partir de 16 heu-

res, on va ramasser grave... » Ilne parle plus de champion, maisde la pluie, qui a décidé de s’in-cruster.

13 HEURES

Déjeuner avec le président de laFFT Jean Gachassin et les pluséminents représentants deFrance Télévisions et d’Eurosport,les diffuseurs du tournoi. Desgens qu’il faut soigner aux petitsoignons. Forget déjeune d’unpoisson et d’une purée de céleri.Sur la table, du haut-marbuzet. Leveinard ! Forget modère l’en-thousiasme : « Je me suis contentéde tremper mes lèvres, je ne boispas de vin à midi. » Il regarde lapluie tomber, jette un œil aumatch sur le central et vérifie sestextos. « Je n’aime pas faire ça àtable, mais je n’ai pas le choix. »

14 H 30Premier passage au PC météo,qui jouxte le central. Ça ne sentpas très bon... « La pluie va allercrescendo, au moins jusqu’à17 heures. » Un café rapide et ilcrapahute vers une nouvelle réu-nion.

15 HEURES

L’heure n’est définitivement plusau haut-marbuzet : Forget re-trouve les trois autres directeursde tournois du Grand Chelempour une discussion à bâtonsrompus. On y parle matches tru-qués et dopage. En ressort unevolonté commune de donner desmoyens plus importants à la lutteanticorruption.

17 HEURES

Deuxième passage au PC météo.Devant un mur d’écrans, Forgetinterroge les deux ingénieurs deMétéo France sur la significationdes couleurs. Les images sont re-mises à jour toutes les minutes.Dire que l’optimisme règne seraitlargement exagéré. Une heure etdemie plus tard, le verdict tom-bera : fin de la journée.

18 HEURES

Dans une minuscule salle à côtédu PC météo, huit personnes seréunissent, là encore devant unmur d’écrans. Autour du juge-ar-bitre suédois, Stefan Fransson, el-les vont élaborer le programmedu lendemain. Les pièces dupuzzle sont là, ne reste plus qu’àles assembler. Entre les exigencesdes télés, les desiderata desjoueurs et l’intérêt du tournoi, sedispute en réalité le Champion-nat du monde du compromis. Ledébat dure une heure. La pluie aévidemment rendu le jonglageplus périlleux.

19 H 30

Après une rapide visite à JérémyBotton, Forget assiste au comitéde pilotage du tournoi, qui réunittous les directeurs de Roland-Garros. On y dresse le bilan de lapremière journée. Lui reste en-suite à rejoindre le club FFT, prèsdu court no 1. Lors d’un cocktail,Forget y côtoie les élus et les par-tenaires du tournoi. À 21 h 15, ilquitte le stade. Le lendemain ma-tin, à 8 h 30, il sera l’invité de Ra-dio France. Une nouvelle journéepluvieuse l’attend.¢

Monsieur le directeur n’avait pas oublié. Pour ses vingt-neuf ans,Novak Djokovic s’est vu offrir hier par Guy Forget un joli gâteaud’anniversaire, sans gluten, et un petit présent made in Roland-Garros.

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EN BREF51 ansNé à Casablanca (Maroc)4e mondial en 199111 titres ATP dontCincinnati et Bercyen 19915 quarts de finaleen Grand ChelemVainqueur de la CoupeDavis en 1991 et 1996Capitaine de CoupeDavis entre 1999 et2012 (1 titre, en 2001)

” Le contact avec les joueurs,c’est l’aspect de mon job que je préfère ”

Les problèmes à régler ne manquentpas tout au long d’une journée.Ici, Forget débriefe avec JeanGachassin, à deux pas du bureau duprésident de la FFT, sous le Chatrier.

Il est l’heure de concocter le programme du lendemain,sur écran. Avec, entre autres, Stefan Fransson, le juge arbitre,et Nathalie Dechy, membre du comité de pilotage du tournoi.

Entre les exigencesdes télés, lesdesiderata desjoueurs et l’intérêtdu tournoi, se disputeen réalité leChampionnat dumonde du compromis

RETROUVEZL’ENTRETIEN

AVEC JUSTINEHÉNIN

PAGES38-39

ROLAND-GARROS

UN JOUR AVEC GUY FORGET

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 19

«On aurait pu perdre Federer»Champion olympique en 1992 et vainqueur de quinze tournois sur le circuit ATP,

le Genevois raconte ses années pros avec un franc-parler rafraîchissant.

DENOTREENVOYÉSPÉCIAL–GENÈVE(SUI)PHILIPPECHASSEPOT

«Quel est le joueur le plus fort que vousavez affronté ?Bah, Federer, hein ! J’ai battu pas mal denuméros 1 mondiaux, mais je n’ai connuqu’un seul mec contre qui le sentimentd’impuissance était aussi total. Il faisaitsemblant de servir kick extérieur, mais il teplantait un ace au centre à 122km/h, et toi,t’étais comme un con, t’avais rien vu venir.Quand j’étais sur la chaise de capitaine deCoupe Davis, il m’annonçait : “Tiens, je vaisjouer comme ça et comme ça, lui va re-mettre la balle comme ça et je vais finir lepoint de telle façon.” Je disais oui parce queje n’avais pas envie de passer pour un idiot,et puis il le faisait, exactement comme an-noncé. Il ne fait jamais deux fois de suite lamême balle, il te fait perdre ton tennis.Le joueur le plus fou ?Goran Ivanisevic, mais je crois bien quej’étais aussi fou que lui. Nos entraîneursnous avaient surnommés “Bagdad 1” et“Bagdad 2”, pour notre propension assezénorme à foutre le bordel dans nos cham-bres d’hôtels. Une fois, on était arrivés enretard à l’entraînement parce qu’on netrouvait plus les raquettes dans nos cham-bres... Avec Marat Safin, on était des impul-sifs, sans doute les trois plus gros sponsorsde l’ATP, niveau amendes.Le joueur le plus cultivé ?Si je dis que Marat Safin lisait plein de bou-quins sur Staline, qu’il m’expliquait queltype d’études Lénine avait fait près de Ge-nève, il y a plein de gens qui ne vont pas mecroire. Là, on est loin de son image exté-rieure, mais lui se demandait parfois cequ’il foutait sur le circuit parce qu’il n’avaitpersonne avec qui avoir une conversationintéressante. Il ne fallait pas lui parler coupdroit, revers ou balle de break : il voulaitsavoir pourquoi tu étais là et comment al-lait ta vie. Il pétait des tas de raquettes surle terrain, mais ce n’était pas de la folie, ilétait juste moins hermétique que d’autresaux mauvais jours.Le joueur contre qui vous détestiez jouer ?Mon pote Goran. En raison de nos liens

d’amitié, déjà, je n’arrivais pas à me re-monter. Et surtout, je me disais que lesspectateurs devaient vraiment se fairechier, vu le nombre d’aces qui tombaient.Ce n’était pas plaisant comme sentiment.Et, comme un idiot, j’essayais de faire unou deux rallyes en pensant à eux, et je mefaisais niquer à l’arrivée. Je ne l’ai battu quedeux fois, et j’ai perdu je ne sais plus com-bien de rencontres (le bilan est, en fait, de10-4 pour le Croate).

” Viens, on vase taper sur le parking

L’anecdote que vous n’avez jamais oséraconter ?On était allé skier deux ou trois jours avecRoger (Federer) au retour de l’Open d’Aus-tralie en 2000. On était bien en confianceet, à un moment, “Rodg” a pris une bossepour partir en vol plané, mais sans mentir,quelque chose comme quarante mètresdans les airs. Je me suis dit : “Mais c’est unmalade, le mec !” J’ai raté sa réception,mais je l’ai retrouvé par terre, dans tous lessens. On aurait pu perdre Federer cejour-là. Il a failli ne jamais exister (rires).C’était en plus une période délicate pourmoi. Jakob Hlasek avait été nommé capi-taine de Coupe Davis après une sorte decoup d’État, alors que tout le monde vou-lait Claudio Mezzadri, et il venait de me vi-rer de l’équipe. Donc, si en plus j’avaiscassé la jambe de Federer, j’aurais pu ren-dre mon passeport suisse et partir meplanquer au bout du monde.

Le joueur que vous avez failli frapper ?L’Américain Francisco Montana, qu’on aaffronté en double à Roland-Garros 1996avec Arnaud Boetsch. Arnaud fait une de-mi-volée qui monte haut juste derrière lefilet, et on s’arrête de jouer en se retour-nant parce que le point est perdu à coupsûr. Mais l’autre nous allume de toutes sesforces et Arnaud prend la balle en pleincoccyx. C’est d’une violence si inouïe qu’ilse retrouve au sol. Sur le court voisin, lesfrères Jensen s’arrêtent de jouer, tout lemonde est sous le choc. On perd le match,j’ai attendu le mec une demi-heure à lasortie du terrain, je voulais le taper, mais iln’osait pas sortir. Je l’ai retrouvé à Wimble-don, j’ai renversé quatre fois son plateau-repas dans le players lounge pour le pro-voquer et qu’on se fighte. Je lui ai donnérendez-vous à l’extérieur du club, histoired’éviter une suspension. ”Viens, on va setaper sur le parking”, je lui disais. Mais il n’ajamais répondu.Le joueur le plus chambreur ?Ivan Lendl, c’était le roi des chambreurs. Unmec qui rentrait dans le vestiaire, il fallaittoujours qu’il se foute de sa gueule. Pas unchambrage à la bonne franquette, hein,mais plutôt pour bien asseoir sa position dejoueur dominant. Il s’est foutu plein de foisde moi, pour des histoires de tenues qui nelui plaisaient pas, ce genre de choses. Unjour, je lui ai dit : “Tu sais quoi, vieux ? J’auraijamais ta carrière, mais on s’est joué troisfois et je t’ai battu trois fois, alors veilleuse,s’il te plaît.” Ce jour-là, il a arrêté.»¢

Goran Ivanisevic était le pote de Rosset.Aussi bordéliques l’un que l’autre,ils avaient été surnommés « Bagdad 1 »et « Bagdad 2 ».

Marat Safin lisait, se cultivait, trouvait avecpeine sur le circuit des interlocuteurs « pouravoir des conversations intéressantes ».

En 1996, pour la première et dernière foisde sa carrière, Marc Rosset atteint les demi-finales en Grand Chelem. C’est à Roland-Garros et il s’y incline face à Michael Stich.

Ivan Lendl chambrait sans cesse le Suisse.Mais n’a jamais réussi à le battre.

SES SOUVENIRS D’EX

SA VIE D’EX

GENÈVE – On le voit arriver de loin, et il n’ya rien d’étonnant à cela : Marc Rosset esttoujours perché à 2,01m, un double-mètrequi en faisait le serveur le plus craint desannées 1990 avec le Croate Goran Ivanise-vic. Mais il a aussi cette touche esthétique àpart : une veste de treillis d’un autre âge,un casque au bol et une arrivée à la couleen Harley Davidson, sa grande passion. UnEasy Rider mangeur de grands espaces àl’américaine ? «Ah non, je préférerais plu-tôt un road-trip en Russie. J’ai adoré cepays dès mon tout premier voyage là-bas,en 1989. Je suis un amoureux de l’âmerusse. Ils peuvent paraître froids au pre-mier abord mais, une fois qu’ils ont donné

leur amitié, c’est du concret », jure-t-il,coiffé d’une casquette Army of SKA, le clubde hockey de Saint-Pétersbourg, ville où ilse rend régulièrement. Les Suisses ont lachance de pouvoir l’écouter en direct sur laRTS, la télé publique nationale, pendantRoland-Garros, Wimbledon et le Masters,où il excelle avec ses punchlines inimita-bles. Il est également codirecteur du tour-noi de Genève, et organise des camps detennis à Gstaad. En toute décontraction làaussi : «Ce n’est pas un métier, hein... Toutce que j’ai fait a toujours été un kif. Je n’aipas l’impression d’avoir travaillé un seuljour de ma vie.»

Ph. Ch.

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EN BREF45 ansSuisse15 titres, 8 finalesperdues.784 matches,(433v./351 d.)

Champion olympiqueà Barcelone 1992 (batArrese en finale).Demi-finaliste àRoland-Garros en 1996 (perdcontre Stich).Meilleur classement : 9e

(septembre 1995).

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1988

à20

05

ROLAND-GARROS

PAROLES D’EX

Page 20: -23-05-16-equipe

20 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

COURTPHILIPPE-CHATRIER

WAWRINKA (SUI) - Rosol (RTC)Fin de NISHIKORI (JAP) - Bolelli ( ITA)A.RADWANSKA ( POL) - Jovanovski (SER)MURRAY (GBR)- Stepanek (RTC)Cornet - Flipkens (BEL)

COURT n° 1

CHARDY - L.Mayer (ARG)Fin de KUZNETSOVA ( RUS) - Shvedova (KAZ)Garcia - Tsurenko (UKR)POUILLE - BenneteauSVITOLINA(UKR) - Cirstea (ROU)

COURT n°2

RAONIC (CAN) - Tipsarevic (SER)Fin de SOCK (USA) - Haase (HOL)Halep (ROU) - Hibino (JAP)CILIC(CRO) - Trungelliti (ARG)SUAREZ NAVARRO (ESP) - Siniakova (RTC)

COURT n°3

TROICKI (SER) - Dimitrov (BUL)Fin de Gibbs (USA) - Watson (GBR)VINCI (ITA) - Bondarenko (UKR)ISNER (USA) - Milman (AUS)Jankovic (SER) - Maria (ALL)

COURTSUZANNE-LENGLEN

MUGURUZA(ESP) - Schmiedlova (SLQ)SIMON - Dutra Silva (BRE)GASQUET - Bellucci (BRE)IVANOVIC(SER) - Dodin

COURT n°4

Klizan (SLQ) - Daniel (JAP)Beck (ALL) - Zanevska (UKR)Vandeweghe (USA) - Broady (GBR)Martin (SLQ) - Muñoz De La Nava (ESP)

COURT n° 5

Carballes Baena (ESP) – Pavlasek (RTC)Vesnina (RUS) – Brengle (USA)Mattek-Sands (USA) – BEGU (ROU)Rodionova (AUS) – Konjuh (CRO)

COURT n° 6

Kukushkin (KAZ) – MannarinoKA. PLISKOVA (RTC) – Rogers (USA)Edmund (GBR) – Basilashvili (GEO)STOSUR (AUS) – Doi (JAP)

COURT n° 8

OSTAPENKO (LET) – Osaka (JAP)Djere (SER) – Thompson (AUS)Ramos-Vinolas (ESP) – Zeballos (ARG)CIBULKOVA (SLQ) – Zheng Saisai (CHN)

COURT n° 10

Lajovic (SER) – Kudla (USA)Lucic-Baroni (CRO) – Hantuchova (SLQ)ERRANI (ITA) – Pironkova (BUL)CUEVAS (URU) – Kamke (ALL)

COURT n°14

STEPHENS (USA) – Gasparyan (RUS)Fin de Brown (ALL) – Sela (ISR)Verdasco (ESP) – JOHNSON (USA)Querrey (USA) – Fratangelo (USA)Townsend (USA) – Hesse

COURT n°15

Cepede Royg (PAR) – Lisicki (ALL)Dodig (CRO) – Youzhny (RUS)MAKAROVA (RUS) – Lepchenko (USA)Nara (JAP) – Allertova (RTC)

COURT n°16

STRYCOVA (RTC) – Hradecka (RTC)KARLOVIC (CRO) – Montañes (ESP)Bourgue – Samper-Montana (ESP)Wang Qiang (CHN) – Andrianjafitrimo

COURT n°17

Georges – McHale (USA)Fin de Sasnovich (BLR) – Buyukakcay (TUR)Wickmayer (BEL) – Dulgheru (ROU)Larsson (SUE) – Linette (POL)Chung Hyeon (CDS) – Halys

COURT n°18

Hercog (SLV) – Dominguez Lino (ESP)Schwartzman (ARG) – Pella (ARG)Diyas (KAZ) – Witthoeft (ALL)Zhang Shuai (CHN) – Voskoboeva (KAZ)

ÀLATÉLÉVISION

EUROSPORT 1 et 2A partir de 11 heuresFRANCE 2, 3 ou 4A partir de 15 heures

INTERNETETMOBILE

EUROSPORTPLAYEREn intégralité et en direct

FRANCETV SPORTEn intégralité et en direct

MÉTÉO 15 oCON GARDE LA CASQUETTEAvec une température inférieurede 5 oC aux normales

saisonnières, ce lundi restera frais... et humide. Desaverses devraient ponctuer la journée, notammentpendant l’après-midi, qui s’annonce assez morose.

À PARTIR DE 11 HEURES (SUR TOUS LES COURTS)

En capitales les têtes de série. – En gras, les Français. – En italique, les matches féminins.

ROLAND-GARROS

Premier tour

Tête desérie

ClassATP

Tête desérie

ClassATP1er tour HOMMES2e tour 3e tour 1/8 1/4 1/2 1/2 1/4 1/8 3e tour

En capitales, les têtes de série ;en gras, les Français ;

w.c. : wild-card ; q. : qualifié ; l.l. : lucky-loser.

1er tour2e tourDJOKOVICLu Yen-hsunIlhanDarcisG. MelzerBedeneCarreño BustaDELBONISTOMICBakerCoricFritzMathieuGiraldoTursunovBAUTISTA AGUTFERRERDonskoyIstominMonacoEstrella BurgosMarchenkoFabbianoF. LOPEZCUEVASKamkeChung HyeonHalysJaziriF. MayerPospisilBERDYCHNADALGrothBagnisDe SchepperMahutBerankisGranollersFOGNINIANDERSONRobertA. ZverevHerbertDe BakkerGarcia-LopezCervantesTHIEMGOFFINBarrereLorenziBerlocqRamVeselyAlmagroKOHLSCHREIBERSOUSADzumhurSeppiGulbisMullerBaghdatisStruffTSONGA

FINALEDIMANCHE

5 JUIN

1

q.q.q.

3120

1411

l.l.2125q.

w.c.

74

q.

3218w.c.

1312w.c.

q.

2426

q.6

(SER)(TAI)(TUR)(BEL)(AUT)(GBR)(ESP)(ARG)(AUS)(USA)(CRO)(USA)

(COL)(RUS)(ESP)(ESP)(RUS)(OUZ)(ARG)(ESP)(UKR)(ITA)(ESP)(URU)(ALL)(CDS)

(TUN)(ALL)(CAN)(RTC)(ESP)(AUS)(ARG)

(LIT)(ESP)(ITA)(AFS)

(ALL)

(HOL)(ESP)(ESP)(AUT)(BEL)

(ITA)(ARG)(USA)(RTC)(ESP)(ALL)(POR)(BOS)(ITA)(LET)(LUX)(CHY)(ALL)

110019816213066433322

669447267

101252161278648788691182327

15611215470

2364785

9599

143455258342089488312155611513

2375011173594926287141764238

1027

RAONICTipsarevicKukushkinMannarinoMartinMunoz de la NavaBenneteauPOUILLESOCKHaaseSelaBrownRamos-VinolasZeballosTrungellitiCILICSIMONDutra SilvaSchwartzmanPellaLajovicKudlaDimitrovTROICKICHARDYL. MayerCarballes BaenaPavlasekKlizanDanielRosolWAWRINKANISHIKORIBolelliAn. KuznetsovBeckerDodigYouzhnyVerdascoJOHNSONKYRGIOSCecchinatoUngurSijslingQuerreyFratangeloBellucciGASQUETISNERMillmanBasilashviliEdmundGabashviliYoungAlbotPAIREKARLOVICMontanesDjereThompsonBourgueSamper-MontanaStepanekMURRAY

An. Kuznetsov,6-2, 6-2, 6-4

Interrompu à6-3, 7-5, 3-6, 6-7 (3)Interrompu à7-6 (5), 4-6, 6-7 (5), 1-1

Interrompu à6-1, 7-5, 2-1

Sijsling,6-1, 6-2, 7-6 (5)

PAIRE,6-2, 4-6, 6-4, 1-6, 6-4

Gabashvili,7-6 (1), 6-2, 6-3

KYRGIOS,7-6 (6), 7-6 (6), 6-4

8

l.l.

w.c.2923

q.

q.1016

2230

q.l.l.

35

3317

q.l.l.

w.c.

915

q.

q.1927

q.w.c.w.c.q.q.2

(CAN)(SER)(KAZ)

(SLQ)(ESP)

(USA)(HOL)(ISR)(ALL)(ESP)(ARG)(ARG)(CRO)

(BRE)(ARG)(ARG)(SER)(USA)(BUL)(SER)

(ARG)(ESP)(RTC)(SLQ)(JAP)(RTC)(SUI)(JAP)(ITA)(RUS)(ALL)(CRO)(RUS)(ESP)(USA)(AUS)(ITA)(ROU)(HOL)(USA)(USA)(BRE)

(USA)(AUS)(GEO)(GBR)(RUS)(USA)(MOL)

(CRO)(ESP)(SER)(AUS)

(ESP)(RTC)(GBR)

9686816381

1065503125866211753931671118856554755736243251

11513346916846

3140947977563519

12420412337

10439101760

105848082112212997

21592

165216129

2

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 21Roland-Garros

TERRE BATTUE GRAND CHELEM

Tête desérie

ClassWTA

Tête desérie

ClassWTA1er tour FEMMES2e tour 3e tour 1/8 1/4 1/2 1/2 1/4 1/8 3e tour

En capitales, les têtes de série ;en gras, les Françaises ;

w.c. : wild-card ; q. : qualifiée ; l.l. : lucky-loser.

1er tour2e tourS. WILLIAMSRybarikovaPereiraKr. PliskovaCrawfordBabosSchiavoneMLADENOVICSVITOLINACirsteaTownsendHesseNaraAllertovaDodinIVANOVICSUAREZ-NAVARROSiniakovaWang QiangAndrianjafitrimoRodionovaKonjuhZheng SaisaiCIBULKOVAPETKOVICRobsonPutintsevaWozniakSevastovaVickeryKnappAZARENKAKERBERBertensLimGiorgiSoyluRazzanoFriedsamKASATKINAKONTAGoergesPuigGovortsovaGavrilovaDuque-MarinoVekicKEYSV. WILLIAMSKontaveitChiricoDavisCornetFlipkensMariaJANKOVICNICULESCUParmentierFalconiBarthelSiegemundBouchardSoler-EspinosaBACSINSZKY

FINALESAMEDI4 JUIN

1

2618q.w.c.w.c.

w.c.1412q.

w.c.w.c.

2228

q.

53

w.c.

q.w.c.

2920

159

q.

2331

q.8

(USA)(SLQ)(BRE)(RTC)(USA)(HON)(ITA)

(UKR)(ROU)(USA)

(JAP)(RTC)

(SER)(ESP)(RTC)(CHN)

(AUS)(CRO)(CHN)(SLQ)(ALL)(GBR)(KAZ)(CAN)(LET)(USA)(ITA)(BLR)(ALL)(HOL)

(ITA)(TUR)

(ALL)(RUS)(GBR)(ALL)(PRI)(BLR)(AUS)(COL)(CRO)(USA)(USA)(EST)(USA)(USA)

(BEL)(ALL)(SER)(ROU)

(USA)(ALL)(ALL)(CAN)(ESP)(SUI)

17681

11010544912920991741578768

1491614

10773

31322474822531

32956

50684

1647553

89158431751864932226051

10445989617118077

115485811226359564613946128

9

VINCIBondarenkoBeckZanevskaVandewegheBroadyMattek-SandsBEGUKA. PLISKOVARogersVesninaBrengleArruabarrenaHsieh Su-weiKovinicKVITOVAKUZNETSOVAShvedovaGibbsWatsonBuyukakçaySasnovichSorribes TormoPAVLYUCHENKOVAMAKAROVALepchenkoWickmayerDulgheruGeorgesMcHaleSchmiedlovaMUGURUZAHALEPHibinoDiyasWitthoeftLucic-BaroniHantuchovaOsakaOSTAPENKOSTOSURDoiZhang ShuaiVoskoboevaRiskeGolubicDiatchenkoSAFAROVAERRANIPironkovaLarssonLinetteCepede RoygLisickiGasparyanSTEPHENSSTRYCOVAHradeckaHercogDominguez LinoTsurenkoGarciaJovanovskiA. RADWANSKA

7

q.

2517

1013

q.

q.2427

w.c.

q.

3221

q.

1116

q.

1930q.

2

(ITA)(UKR)(ALL)(UKR)(USA)(GBR)(USA)(ROU)(RTC)(USA)(RUS)(USA)(ESP)(TAI)(MTN)(RTC)(RUS)(KAZ)(USA)(GBR)(TUR)(BLR)(ESP)(RUS)(RUS)(USA)(BEL)(ROU)

(USA)(SLQ)(ESP)(ROU)(JAP)(KAZ)(ALL)(CRO)(SLQ)(JAP)(LET)(AUS)(JAP)(CHN)(KAZ)(USA)(SUI)(RUS)(RTC)(ITA)(BUL)(SUE)(POL)(PAR)(ALL)(RUS)(USA)(RTC)(RTC)(SLV)(ESP)(UKR)

(SER)(POL)

762421414079882819

1084767788357121590725485

10019627306952

129205653746

7093976617210236233863

68792

1322231318

1065980

16050532133

146941134155

1222

Hsieh Su-wei,7-6 (6), 6-3KVITOVA,6-2, 4-6, 7-5

PAVLYUCHENKOVA,6-2, 6-0

Golubic,6-2, 1-6, 6-2SAFAROVA,6-0, 6-2

Interrompu à4-6, 6-1, 3-1Interrompu à7-5, 2-6, 2-1Interrompu à5-7, 7-6 (2), 1-2

Il faut voirKarlovic-Montañes

Vous avez plus de trente-cinq ans et vous avez pris uncoup de vieux depuis que vousêtes vétéran ? Alors, foncezsur le court 16 humer deseffluves de jeunesseéternelle. D’un côté, IvoKarlovic, trente-sept ans,29e mondial, revenu d’entreles morts après ses longues

blessures en 2010, et que Gilles Simonavait un jour élu dans son top 5 descauchemars sur terre battue. «Parceque le jour où il ne sert que despremières, il t’emmène au jeu décisif,tu perds en trois ou quatre sets et t’eschocolat !» avait-il poétisé. En face,Albert Montañes, trente-cinq ansrévolus, 97e mondial, qui sert moinsfort mais balle montante, une figure destyle surannée dont on ne se lasserajamais. Un revers à une main, aussi, etdont la dernière faute directe remonteà... à... à... Karlovic peut rendreMontañes fou à force de le saoulerd’aces, et ce serait jubilatoire.Ou Montañes peut s’en sortir ense débattant comme un nouveau-nédans un bain trop froid face auxagressions du géant croate, et ce seraitaussi très drôle. Ph. Ch.

Pou

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En « famille »Julien Benneteau fait partiedes « anciens » avec les-

quels Lucas Pouille a prisl’habitude d’échanger surle sens d’une carrière

après un

entraînement. Il est aussiarrivé au jeune Français quimonte de faire des tournéesavec Antoine Benneteau, petitfrère et coach actuel de sonadversaire du jour. Autant direque ce premier tour se joue enterrain connu et que l’appuidu public ne devrait pas êtreune donnée déterminante.Hier, « Bennet » et Pouille sesont même entraînés ensem-ble sur le court numéro 5 à

Roland-Garros. On ne s’attendpas à du grabuge.

J’arrive, je reviensLa saison 2016 de LucasPouille ressemble à unerampe de lancement assezphénoménale. Encore 88e il ya deux mois, le voilà tête desérie d’un Grand Chelem pourla première fois, grâce à troisperfs sur des top 10 (Gasquetet deux fois Ferrer), une finaleà Bucarest et une demie àRome. Plus détaché des con-séquences de ses résultats, ilne fait qu’agir et ça marche.

Julien Benneteau est aussidans une logique de progres-sion, mais pour lui il s’agit derevenir. Après une année 2015gâchée par une blessure etune opération aux adduc-teurs, il tarde à retrouver son

niveau. Un an etdemi qu’il n’aplus battu untop 100.

Ne pasreculerD a n s c eduel fratri-cide, Ben-neteau nepartira pasavec l’avan-t a g e d e l ap u i s s a n c e .Pouille a davantage lejeu pour mener les dé-bats du fond avec une balleplus lourde. L’aîné n’aura pas ledroit de reculer sous peine dedevoir couvrir trop de terrain.Reste la question du mental,entre le jeune qui doit prouverqu’il a changé de catégorie et le«vieux» qui travaille très durpour redevenir lui-même etsait exactement ce qu’il a àfaire sur le court pour espérer.

Un choc de générations

FACE À FACELucas Pouille 0-1 Julien Benneteau

(0-0 sur terre)

LEMATCH À SUIVRE

LUCASPOUILLE22 ansFrance31e (meilleurclassement)

¢Son meilleurRoland : Deuxièmetour en 2013, battupar Dimitrov.

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JULIENBENNETEAU34 ansFrance550e (25e en 2014)

¢Son meilleurRoland : Quart definale en 2006, battupar Ljubicic.

QUATRIÈME MATCH SUR LE COURT N°1

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22 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Pendant toute la quinzaine,

il est membre à part entière

de la rubrique tennis de «L’Équipe».

Écrivain, 43 ansPrix Goncourt

du premier Roman en 2010pour HHhH

Prix Interallié en 2015

pour La Septième Fonctiondu langage

Professeur,agrégé de lettres modernes

Classé 15/4

Gaucher, il pratique assidûment le

service-volée.

QUAND J’ÉTAIS PETIT, je croyaisque Borg resterait le meilleur pourtoujours. Mais nous, adultesvieillis par les épreuves, savonsque les mythes vivants sont mor-tels. Travaillés par la sourde cons-cience que la vie n’est qu’un pas-sage, nous vivons dans un deuilpréventif perpétuel, et cette at-tente lancinante des deuils à venirnous empêche systématiquementde goûter nos joies sans mélange.Toute joie se paie toujours d’unepointe de mélancolie, c’est la rè-gle. «Pourvu que ça dure», disaitla mère de Napoléon, mais chaqueAusterlitz contient en germe sonWaterloo, de cela, nous sommescertains, il n’y a aucune exception.

Ainsi Federer. Des années quechacune de ses apparitions susciteles mêmes commentaires nostal-giques. «Profitez-en bien, bonnesgens, car Federer ne rajeunit pas,et un jour, il ne sera plus là. » Peuimporte qu’il soit encore numéro 2ou 3, qu’il parvienne régulièrementen finale des Grands Chelems, qu’ilbatte encore (et il est bien le seul)Djokovic trois fois par an. Noussommes dans le deuil de Federerdepuis au moins 2011, guettantavec anxiété les moindres signesde son déclin. (Et cette année, sou-dain, l’alerte d’intensité maximale,le signe des signes : son absence.)Alors, pour nous donner la force desurmonter ce deuil qui avance,

nous cherchons, à la manière donton fait des enfants pour se survivreà soi-même, ce qui pourra, de Fe-derer, survivre à Federer.

Et nous trouvons Dimitrov. Je mesouviens de la première fois que jel’ai vu, c’était à Miami, en 2011 jus-tement, sur un court annexe, ils’était pris 6-2 6-4 contre un joueurlambda, mais ça crevait les yeux :coup droit, revers, service, volée.Baby Federer. Sur les épaules duBulgare, donc, ce fardeau : c’estl’héritier. Au début, stimulé, excitémême sans doute par cet adoube-ment (ou plus exactement ce plé-biscite car Federer lui-même n’arien dit, trop conscient sans doutedu poids de la charge), Dimitrovs’envole. Des points impossibles,des demi-volées en grand écart,des coups entre les jambes, desballes de match sauvées en finaledu Queen’s, une demie à Wimble-don pour souligner la filiation :

comme Federer avec Sampras,c’est sur gazon que la transmissions’effectuera. Cerise sur le gâteau, ilsort avec Sharapova (là, on pense àConnors et Chris Evert). L’avenir luiappartient. Il est huitième. Noussomme sauvés.

Sauf que deux ans plus tard, onretrouve Dimitrov 28e mondial,s’autodétruisant en finale d’Is-tanbul à coup de raquettes fracas-sées (défaite 6-7, 7-6, 6-0 : les chif-fres, bien que dénués de paroles,s’expriment avec une merveilleuseéloquence). Entre-temps, il a cer-tes battu Wawrinka à Monte-Carloen 2015 et Murray à Miami en2016, soit deux ans de suite le futurvainqueur de Roland-Garros, maisà chaque fois l’exploit reste sanslendemain : deux éclairs puis lanuit. Le programme n’était pas desuccéder à Rosol.

La dégringolade se poursuitcontre Zverev au dernier tournoi

de Rome. Dimitrov, absent, seprend 6-1 au premier set, sansjouer, empilant les revers, sesbeaux revers à une main, dans lebas du filet. Symbole terrible : enface de lui, un nouvel espoir, cinqans plus jeune, déjà. Ironie : autour suivant, Zverev joue et perdcontre Federer blessé. La moraleest simple mais son prix élevé. De-mandez à Gourcuff : on ne rem-place pas Zidane. On ne remplacepas Federer.

Cependant, au deuxième setcontre Zverev (perdu 6-4), j’ai puobserver deux choses. D’abord,par instant, le fantôme non pas dece qu’il a été mais de ce qu’il pour-rait être, l’espace d’un coupbrillant ponctué d’un poing serré :il ne fait aucun doute que ce joueurest spécial. Mais surtout ceci : uncoup droit plus lifté, un serviceplus au-dessus de la tête, des ap-puis plus lourds. Les gestes de Di-

mitrov ont changé insensible-ment, et même si la rentabilité deces modifications techniques nesaute pas aux yeux, peut-être per-mettent-elles à Dimitrov, en es-tompant la ressemblance avec sonmodèle, de nous dire et de se dire àlui-même : «Je ne suis pas Fede-rer, ne l’ai jamais été, ne le serai ja-mais. Il n’y aura pas d’autre Fede-rer après Federer. Il y aura autrechose.» Je ne sais pas si Dimitrovsera cette autre chose, ni même s’ilparviendra à sortir du trou où l’ontmis nos attentes exorbitantes maisje pense que, pour avoir dissipé cemirage collectif, et ainsi contribuéà nous tirer de notre mélancoliemorbide, nous pouvons le remer-cier et lui souhaiter un beau tour-noi (qui commence aujourd’huicontre Troicki), mais surtout dedevenir l’homme qu’il doit être etnon plus le bébé qu’on a voulu qu’ilsoit, fût-ce un bébé Federer.¢

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ENTRE LES LIGNESPAR LAURENT BINET

De quoiDimitrov

est-il le nom ?

” Demandezà Gourcuff :on ne remplacepas Zidane.On ne remplacepas Federer

LAURENT BINET

ROLAND-GARROS

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 23

iEXPRESSOiDix matches, et pis, c’esttout. La pluie d’hier n’a permis qu’àdix vainqueurs de se mettre à l’abrilors d’un lancement grisouille etfrisquet. À 18h30, la décisiontombait : au revoir et à aujourd’hui...Sur les six matches restés ensuspens, à noter le combatinterrompu de Jack Sock (photo) etRobin Haase. Battu l’an passé enhuitièmes de finale par Nadal,l’Américain semblait en mesure dese mettre au sec à temps puisqu’ilmena 6-3, 7-5, mais il s’est vustoppé par les gouttes au momentoù le Néerlandais égalisait (6-3,7-5, 3-6, 6-7). Joueur le mieux

classé engagé hier, Kei Nishikori n’apas non plus eu le temps de validerson ticket pour le deuxième tourface à l’Italien Simone Bolelli mais adû passer une nuit plutôt sereine à6-1, 7-5, 2-1. Mais service Bolelli.

iMac et Milos… On dit çacomme ça, mais on a vu hier quatrehommes réunis longuement autourd’une table dans le salon des joueurs.Et on eu l’impression que ce n’étaitpas pour parler de la pluie (même sil’occasion s’y prêtait) et du beautemps. Étaient donc présents MilosRaonic (photo), ses deux coaches

Riccardo Piatti et Carlos Moya, et…John McEnroe ! Le Canadiensongerait-il à s’adjoindre un référentde marque, genre Becker, Lendl ouEdberg, en plus de l’ex-numéro 1mondial venu de Majorque ? Voulait-il seulement apprendre l’art de semettre en scène sur un court ?Affaire à suivre…

iVajda déjà content. MarianVajda, le coach de Novak Djokovic,était hier un entraîneur trèsheureux. Parce qu’il sentaitparticulièrement bien Novak sur laquinzaine ? Pas du tout. Sa filleNatalia (21 ans, 494e mondiale),présente avec lui à Paris, venait degagner un match en Interclubs avecl’équipe de Clamart. Avec papacomme coach ? «Oh non, souriaitVajda. Ça, c’est trop dur, je nevoulais pas lui mettre trop depression. Je ne suis pas allé la voirjouer.» De toute façon, on croitsavoir que le Slovaque a un agendaassez serré ici.

Hagelauer : «Lamentable qu’un coachs’exprime en disant“moi je”»Contacté à la suite des propos de Thierry Championsur les lacunes de la formation à la française(voir notre édition d’hier), l’ancien directeur techniquenational Patrice Hagelauer, entraîneur de Yannick Noahlors de son triomphe à Roland-Garros 1983,n’a pas voulu rentrer dans les détails et a simplementréagi ainsi : «Déjà, je trouve que ce n’est pas terrible delancer une telle polémique au moment où s’ouvre letournoi, alors que Roland est avant tout la fête du

tennis. Ensuite, je trouve lamentable qu’un coachs’exprime en disant ”Moi je” et en s’appropriant laréussite d’un joueur, parce que ça veut dire qu’il n’a pascompris la nature profonde de son métier.Et je pense surtout que ce sont des propos qui sonttenus en vue des élections de l’an prochain,et qu’il s’agit d’abord pour celui qui dit tout çade se placer en vue de l’avenir.»

Ph. Ch.

«Quand on a viré Benoît Paire,ce n’était pas une faute»

Directeur technique national, donc responsable de la formation en France et,à ce titre, directement attaqué par les propos de Thierry Champion

dans notre édition d’hier, Arnaud Di Pasquale défend la politique de la FFT.PHILIPPE CHASSEPOT

«Thierry Champion annonce des“années difficiles” et un ”trougénérationnel”. Ses craintes sont-elles justifiées ?Il faut faire quoi ? Tous les compterpour ensuite se justifier ? On aBenoît Paire qui est 20e, LucasPouille qui ne va pas s’arrêter là,Quentin Halys qui va arriver, Pier-re-Hugues Herbert qui va encoreprogresser... Et derrière, des Bar-rere et des Bourgue qui arrivent.Après, je ne sais pas ce qu’il a vouludire par là, s’il parle de top 100 oude top 20. Mais en termes de den-sité, on sera là. S’il faut dire qu’onaura encore dix ou quinze joueursdans les cent premiers dans quel-ques années, alors je le dis. Je suisconvaincu qu’on les aura, et mêmebeaucoup plus que ça. Pour lereste, je ne sais pas lire dans laboule de cristal. Je sais juste que larecette magique n’existe pas. Leremède miracle non plus, sinon çase saurait.Il dit aussi que la fédération a trop“intellectualisé” le haut niveau.Je ne sais pas ce que ça veut dire. Jene sais pas de quoi il parle, je necomprends pas cette phrase, jesuis désolé.L’élection à la présidence de la FFTarrive début 2017 et on peutimaginer que certains cherchent àrevenir dans le giron fédéral, non ?C’est la nature humaine. Je savaisqu’à mon poste, ce ne serait passimple tous les jours. On fait beau-coup de choses à la DTN, peu degens le savent, et ce n’est pas sim-ple de le faire savoir. On préfère liredes articles sur Roger (Federer) etSerena (Williams) que sur la politi-que de formation des moins dequinze ans, je comprends.Le procès de la FFT, qui serait unemachine à broyer les exceptions,vous démentez aussi ?J’ai souvent entendu que le rôled’une fédération n’était pas de gé-rer les cas compliqués. Au con-

traire, je trouve qu’on doit s’en oc-cuper, même si ce n’est pasà temps plein. Parce que ce sontsouvent les plus prometteurs.Quand on a viré Benoît Paire,ce n’était pas une faute fédérale,mais un mal pour un bien. Ilne pouvait plus fonctionner dansune structure, ce qui ne veut pasdire qu’on l’a abandonné. Au con-traire, on a continué à l’aider,de façon moins directe, et il estmonté vingtième mondial. Ona un cadre obligatoire mais trèssouple, plastique, j’ai enviede dire. On individualise très tôt,

de plus en plus, et on s’adapte. Onaccompagne plein de joueurs etde joueuses qui veulent resterdans leur environnement.

” Il ne faut pasles freiner”

Rengaine classique : en France, ona la densité de joueurs, mais pasles exceptions qui gagnent destournois du Grand Chelem.On essaie d’être en rupture aveccertains dogmes qui nous hantent,et qui sont très culture française.Chez nous, on pense top 100 plutôt

que numéro 1. Parce qu’afficher savolonté de devenir numéro 1 esttrès mal perçue ici. Alors qu’unBorna Coric ne se gêne pas pour ledire, sans que ça pose de problème,et c’est ce qui lui permettra peut-être d’y arriver. Il faut avoir un vraigrain de folie pour vouloir être nu-méro 1 mondial, mais tous les plusforts en ont un jour rêvé. On doity croire, nous aussi, avec ces ga-mins. Les phrases “T’es bien gentil,tu verras”, ou “On verra quand tuseras mieux classé”, ça n’est pluspossible. Il ne faut pas les freiner.Le domaine du mental est-il encorele grand chantier à entreprendre enFrance ?Clairement, oui. C’est un vrai sujetsur lequel on s’ouvre, où on prenddes avis, mais on n’est pas encorealignés. Ce sont des questionsqu’on va régler très vite pour toutmettre en place dès la rentrée. Onsait que le monde a changé et qu’onn’entraîne plus aujourd’hui commeavant. On sait bien que jouer troismètres derrière la ligne et gagnerun Grand Chelem, ça n’est pluspossible. Il faut dire aux gamins :“Ce n’est pas grave si tu rates, maistu dois être audacieux .” »¢

Arnaud Di Pasquale, hier, dans les coulisses de Roland-Garros. C’est en avril 2013 qu’il est devenu DTN,succédant alors à Patrice Hagelauer.

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ROLAND-GARROS

Premier tour

12Françaisappartiennentaujourd’huiau top 100 mondialdu classementmasculin.Seule l’Espagne faitmieux avec treizereprésentants.

1Français du top 100a moins de vingt-cinq ans, LucasPouille (22 ans, 31e).Là, d’ailleurs, c’est pareilpour l’Espagne (PabloCarreño Busta, 43e

à 24 ans).

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24 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Le test parfaitLe Stade Français a offert une solide adversité à Clermont, qui a conforté sa place de leader

et pu faire d’importants réglages en vue de la phase finale.

DENOTREENVOYÉSPÉCIALAURÉLIENBOUISSET

CLERMONT-FERRAND - Si long-temps après la finale 2015, c’étaitbien autre chose que des retrou-vailles. Mais à voir comment lechampion de France et son adver-saire de la saison dernière (12-6)se sont expliqués sur la pelouse deMichelin, hier, c’est à se demandersi le Stade Français et Clermontn’avaient pas quelque chose à ré-gler. Peut-être un peu d’honneur àretrouver pour les Parisiens, dou-zièmes du Championnat. Certai-nement un peu de standing àprouver pour Clermont, solideleader depuis sa renaissance hi-vernale. Et c’est sans doute ce queretiendront les Auvergnats de leurvictoire d’hier. Plus que d’amenerdu prestige, celle-ci a prouvé queClermont a du répondant.

AJUSTEMENTS EN DIRECTDANS LES RUCKSET LES MÊLÉES

Car le Stade Français a su chahu-ter son hôte. Et l’ASM a toujourstrouvé la parade. Parfois à la des-perado, comme ce geste défensifde Morgan Parra sur Sylvain Ni-colas : le flanker parisien avaittranspercé la défense jaune etbleu et n’avait plus qu’à aplatirdans l’en-but quand, derrière lui,le demi de mêlée auvergnat sut,en plongeant, boxer le ballon etfaire commettre un en-avant àson adversaire. « Il va m’en vou-loir, c’est un de mes meilleursamis !», s’excusait presque Parraauprès de son pote de Bourgoin,dont il a été témoin de mariage.

Mais c’est le plus souvent entrouvant des solutions techniqueset tactiques que les Clermontoisont dompté Paris. « On a bienmené le match contre une équipe

agressive, relevait l’entraîneurFranck Azéma. On s’est adaptésaux conditions météo et à l’adver-sité.» Sous des trombes d’eau, lepack auvergnat a su analyser labataille des rucks, qui semblait luiéchapper. « Ça a été costaud et çaa tapé fort », décrivait le capitaineparisien Pascal Papé, à propos decette zone de combat qui a donnélieu à plusieurs accrochages.

«C’était le foutoir, ça plongeaitdans tous les sens !, s’étonnait Da-mien Chouly. Il fallait qu’on resteplus sur le ballon, parce qu’on ledépassait, ils nous laissaient nousmettre en place puis arrivaientpar rafales de deux joueurs. »

« On a passé comme consignede mieux se tenir sur son parte-naire pour être plus résistant, ex-plique Azema. J’avais peur que çadégénère, mais on est restés dis-ciplinés !» L’entraîneur est cons-cient que ses hommes, une fois enphase finale, rencontreront despoisons du même genre danscette zone d’ombre.

Un autre domaine parfois obs-cur a réclamé des ressources auxAuvergnats : la mêlée. Clermont ad’abord subi les foudres de CédricMarchat, l’arbitre, avec deux brascassés et une pénalité.

« Il a d’abord fallu déterminerles raisons de la sanction, décritDidier Bès, le coach en charge dusecteur. Quand on attaquait notreentrée, Paris reculait ou allait versle bas. On a cerné ça, donc on ademandé de moins attaquer.On nous reprochait aussi depousser de travers, on a montréqu’on avait rectifié le tir. Il a falluattendre trois mêlées pour ça.C’est bien, mais à l’avenir, il fau-dra que ça aille plus vite. »

Car là encore, en demi-finales,pour lesquelles les Auvergnatssont pratiquement assurés d’êtrequalifiés (il faut finir aux deux pre-mières places de la saison régu-lière), il faudra toujours trouverune réponse.¢

Jamie Cudmore,au cœur du combat

dans les rucks, a réussisa sortie à Michelinavec une victoire

et un bel hommage.

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Cudmore part en acteurLe deuxième-ligne canadien a joué son dernier match au stade Michelin, après onze ans

à Clermont. Profitant de l’hommage du public et jouant à fond.C’est son frère, Daniel, qui est la star hol-lywoodienne des X-Men, mais Ja-mie Cudmore est aussi un grand acteur.Un acteur essentiel de la vie de l’ASM,depuis onze saisons, et de sa dernièrerencontre à Michelin, hier.

Après son tour d’honneur, quelquessecondes porté en triomphe par DanielKotze et Damien Chouly, au centre duterrain, le Canadien (37 ans) s’est lancé,micro en main : «Bonjour… Je m’appelleJamie !» Éclats de rire du public. Com-

ment pourrait-il oublier le nom duguerrier qui portait les couleurs jaune etbleu depuis 2005 et qui a fini son der-nier match le crâne en sang, un bandeauvite posé sur le cuir chevelu, sans pointde suture, pour plus vite retourner sur leterrain ? «C’était une mauvaise blague,souriait Cudmore. Mais bon, ils ont ri-golé, alors ça va !»

Celui qui a dû moins rire, c’est MorganParra. Le demi de mêlée a été victimed’un déblayage… de Cudmore ! Un bien

viril, comme le Canadien les apprécie.«Il a failli m’éteindre !» pestait le demide mêlée. « C’est que j’ai complètementraté le 7 parisien (Nicolas), s’excusaitCudmore. Bon, (Parra), c’est bien de leremettre à sa place parfois… Après, je luiai filé une belle passe sur son essai (63e) !Tout est pardonné ! »

« Il m’a fait briller, reconnaissait soncoéquipier. C’est Jamie qui voit l’espaceet dit “à gauche, à gauche !” » Une actionqui fait résonner l’hommage rendu en-

suite par Pascal Papé. «Il y a autre choseque la bagarre chez lui, a expliqué ledeuxième-ligne parisien, invité à rappe-ler les qualités de combattant de son ad-versaire du jour. C’est un très bon joueurde rugby. Il a de belles choses à appren-dre aux jeunes deuxième-ligne. » Uneenvie de transmettre que Cudmore feravaloir avec la sélection canadienne(39 sélections) comme avec Oyonnax,où il s’est engagé pour deux ans. Car l’ac-teur n’a pas fini de jouer. A. Bo.

TOP 14 | 24e JOURNÉE

ÉQUIPES PtsMATCHES

J. G. N. P. diff.

1 CLERMONT 83 24 17 1 6 +2662 TOULON 77 24 15 0 9 +2923 MONTPELLIER 77 24 17 0 7 +1544 RACING 92 73 24 16 1 7 +615 TOULOUSE 70 24 14 2 8 +2376 CASTRES 63 24 13 0 11 +1287 BORDEAUX-B. 62 24 13 2 9 +638 BRIVE 57 24 12 1 11 -149 LA ROCHELLE 54 24 11 0 13 -38

10 GRENOBLE 47 24 10 0 14 -11811 PAU 41 24 9 1 14 -23612 ST. FRANÇAIS 37 24 8 0 16 -6913 OYONNAX 22 24 5 0 19 -40914 AGEN 21 24 4 0 20 -317

¢ SAMEDIAGEN-TOULON (BO) 13 - 52BRIVE (BO) - GRENOBLE 45 - 24CASTRES (BO) - LA ROCHELLE 67 - 20RACING 92 (BO) - PAU 43 - 13OYONNAX-TOULOUSE 17 - 25MONTPELLIER - BORDEAUX-BÈGLES (BD)19 - 16¢ HIERCLERMONT-STADE FRANÇAIS 36 - 10

¢ RÉALISATEURS1. Germain (Brive, + 15, photo), 296 points.2. Francis (Agen, + 2), Holmes(La Rochelle, + 5), 242 points.4. Wisniewski (Grenoble), 233 points.5. Plisson (Stade Français), 195 points.6. Pélissié (Toulon, + 10), 176 points.7. Bézy (Toulouse, + 7), 164 points.8. Parra (Clermont, + 23), 155 points.9. Urdapilleta (Castres, + 22), 144 points.10. Catrakilis (Montpellier, + 14), 140 points.

PROCHAINE JOURNEE 25e

Vendredi 27 mai20:45 : LA ROCHELLE - RACING 92

(Canal + Sport)Samedi 28 mai15:30 : BORDEAUX-BÈGLES - BRIVE

(Canal +)18:30 : STADE FRANÇAIS - AGEN¢ PAU - GRENOBLE20:45 : OYONNAX - CASTRES

(Canal + Sport)Dimanche 29 mai16:30 : TOULOUSE - CLERMONT (Canal +)20:45 : MONTPELLIER - TOULON (Canal +)

¢ MARQUEURS1. Nagusa (Montpellier), 12 essais.2. Smith (Castres, + 1), 10 essais.3. Tulou (Castres), O'Connor (Montpellier),9 essais.5. Sadie (Agen), Raka (Clermont),Du Plessis (Montpellier, + 1), Tuisova,Armitage (Toulon), Fickou (Toulouse),8 essais.

HIERCLERMONT 19 36STADE FRANÇAIS 3 10

Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Stade Marcel-Michelin.

CLERMONTRéalisations : 3 E, pénalité (40e), Ulugia (42e),Parra (63e) ; 5 B, Parra (17e, 22e, 36e, 56e),Spedding (27e) ; 3 T, Parra (40e, 42e, 63e).Remplacements : 44e : F. Lee par Gérondeau ;53e : Vahaamahina par Cudmore ; 63e : Rougeriepar Stanley ; 64e : Chaume par Domingo, Ulugiapar Van Der Westhuizen, Kotze par Ric ; 67e : Lopezpar B. James ; 69e : Parra par Radosavljevic ; 77e :Fi. Van der Merwe par Vahaamahina. Temporaires :Spedding par Stanley (4e-12e) ; Cudmore parVahaamahina (72e-75e). Cartons : Aucun.Entraîneurs : F. Azéma, J. Gibbes, X. Sadourny.

STADE FRANÇAISRéalisations : 1 E, Camara (53e) ; 1 B, M. Steyn(32e) ; 1 T, M. Steyn (53e).Remplacements : 51e : Sempéré par Burden,Zhvania par Van Der Merwe ; 52e : Bosman parSinzelle ; 61e : Slimani par Alo-Emile ; 63e : Burbanpar Sio ; 67e : Daguin par Dupuy, Camara parPlisson ; 71e : Nicolas par Pyle. Temporaires :Gabrillagues par Pyle (7e-19e) ; Burban par Alo-Emile (40e-51e) ; Daguin par Dupuy (50e-60e).Carton : 1 jaune : Slimani (40e).Entraîneurs : G. Quesada, S. Raiwalui.

Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3, 12-3, 17-3, 19-3 (mi-temps) ; 26-3, 26-10, 29-10, 36-10.

ABENDANON

FOFANA PARRA FI. VAN DERMERWE

ROUGERIE

STRETTLE

SPEDDING

LOPEZ

ULUGIAF. LEE

CHOULY%CAP.&

RAISUQE

BOSMANDAGUIN

GABRILLAGUES

ZHVANIA

DANTY

ARIAS

D. CAMARA

M. STEYN

NICOLASSLIMANI

SEMPÉRÉ PARISSE%CAP.&

BURBAN

PAPÉ

LES MEILLEURS JOUEURS SONT EN COULEUR

CHAUME

KOLELICHVILI KOTZE

VAHAAMAHINA

RUGBY

Top 14 CLERMONT - STADE FRANÇAIS : 36-10 24e JOURNÉE

PHASE FINALE¢ 11 ET 12 JUIN

Barrages.¢ 17 ET 18 JUIN

Demi-finales, à Rennes.¢ 24 JUIN

Finale, à Barcelone (Espagne).

26e ET DERNIÈRE JOURNÉE¢ DIMANCHE 5 JUIN

20:45 Clermont - La Rochelle ¢ Brive - Pau¢ Castres - Stade Français¢ Grenoble - Toulouse ¢ Racing 92 -Montpellier ¢ Agen - Oyonnax¢ Toulon - Bordeaux-Bègles.

CLERMONT 19 36STADE FRANÇAIS 3 10

16Le nombrede pénalitésconcédéespar le Stade Français,beaucoup tropindiscipliné pours’imposer à Clermont,où il n’a jamais gagnéen Championnat.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 25

Pierre-Yves Revol

«Je suis au taquet du budget»Le président de Castres, qui vise une participation à la phase finale pour la cinquième fois en six ans,

explique comment son club résiste au milieu des superpuissances du Top 14.DENOTREENVOYÉSPÉCIALRENAUDBOUREL

CASTRES(Tarn)–À un rythme in-fernal, Pierre-Yves Revol rem-place sa Nicorette par unchewing-gum traditionnel. Puisrecommence. « J’alterne », sou-rit-il. Sur son bureau de la Mi-chonne, siège de la direction gé-nérale des Laboratoires Pierre-Fabre, à Castres, s’empilent desdizaines de dossiers et de tasses àcafé vides. Le patron du club sa-cré champion de France en 2013,actuel sixième du Top14, après savictoire (67-20) contre La Ro-chelle, samedi, et en course pourla phase finale, n’est pas un hâ-bleur. Il laisse les petites phrasesaux autres et continue d’entrete-nir le modèle d’un club « petitformat » au milieu des super-puissances du Top 14, commeToulon, le Racing ou Montpellier.L’ex-patron de la Ligue nationalede rugby (2008-2012), cinquan-te-huit ans, évoque les difficultésrencontrées et les solutions qu’iltente d’apporter.

«Comment le modèle castraisrésiste-t-il alors qued’autres clubs historiques,comme Perpignan, Bourgoin,Dax, Biarritz ou Bayonne,sont tombés en Pro D2 ?Cela implique une optimisationtotale de nos moyens, la réussited’une alchimie particulière et lavalorisation d’une notion degroupe, capable de compensercertaines faiblesses dans l’effectifau niveau individuel. Si noussommes parvenus pendant qua-tre ans à jouer les phases finales,disputer deux finales (2013, 2014)et gagner un titre, c’est parce queles moyens dont disposait le clubont été très bien optimisés, àl’époque du duo d’entraîneurs La-bit-Travers. On a eu un accrocl’année dernière (maintien acquis

à la dernière journée) et on saitque notre modèle n’est pas uneassurance tous risques.En quoi êtes-vous atypique ?Par nécessité, notre effectif estcomposé en partie de jeunes is-sus du club, de joueurs de Pro D2,d’autre du bas de tableau deTop14 et, à la marge, de joueursconfirmés comme Gray, Tulou,Sivivatu et Kockott. Il faut doncque l’on puisse régulièrementfaire émerger des jeunes, et quel’on recrute de bons joueurs deProD2 ou de Top14 d’un niveauinférieur.Quel sentiment vous animeau départ de chaque saison ?On continue de vouloir rivaliseravec les meilleurs. Et quand on yarrive, c’est ce qu’il y a de plusgratifiant. Si on est une équipequi peut devenir dangereuse enphase finale, c’est aussi parceque nous ne sommes pas favoris.

Après, c’est un collectif qui a en-vie de se transcender et de vivreune aventure. Toutefois, il estprobable que les difficultés quenous avons rencontrées, l’annéedernière, sont la conséquencede nos bons résultats précé-dents. Nous n’avions pas l’effec-tif pour faire face aux sélections,aux blessures et à des vacancestronquées.

” On a fait l’effort degarder Rory Kockott,mais Richie Gray,on ne l’a passouhaité.Quand nous mettonsbeaucoup d’argentsur un joueur, il fautqu’il soit disponibleà 100 % pour nous.”

Souvent, lors des fins de saison,vous êtes “pillés”, vos entraîneurs

partent pour des structuresde dimension supérieure…Ce sont les limites de notre sys-tème. Nos joueurs sont de plus enplus demandés et il faut accepterd’en laisser partir de temps entemps. On a fait l’effort de garderRory Kockott, par exemple. MaisRichie Gray (recruté par Toulousepour la saison prochaine), on nel’a pas souhaité. Quand nous met-tons beaucoup d’argent sur unjoueur, il faut qu’il soit disponibleà 100 % pour nous. Richie est in-ternational écossais, il va peut-être faire la tournée des Lions bri-tanniques (en 2017). On n’est pascertains de l’avoir pour la phasefinale si on se qualifie. Ce n’est pasun joueur sur lequel on pouvaitinvestir de façon prioritaire.Quels sont vos leviersde développementdans un contexte géographiqueet économique étranglé ?

On a un gros partenaire avec legroupe Pierre Fabre. Ce qui ex-plique que nous n’avons pas subile sort d’autres clubs. Nous avonsles limites qu’on connaît : la taillede la ville (42 000 habitants) et latrès forte concurrence du rugby,avec notamment Toulouse àproximité (environ 80 km). Maisil y a des dispositions prises pouressayer d’être concurrentiel.Dans le stade, on va encore amé-liorer le confort pour les specta-teurs et les partenaires. Il s’agit demaximiser les recettes, parcequ’à 11 000 places, on atteint lajauge qui nous convient. Là oùnous pouvons encore progresser,même si nous sommes un peuloin des centres universitaires,c’est en essayant d’avoir une for-mation encore plus performanteet structurée.Castres a donc toujours un aveniren Top 14 ?Cela dépendra beaucoup del’évolution et du nombre de nou-veaux investisseurs qui viendrontdans le rugby. Peut-être qu’arri-vera un jour, où l’on se rendracompte que c’est impossible, si denouvelles grandes métropolesémergent ou si les moyens mis enœuvre par certains augmententencore de façon significative.Nous sommes arrivés à un pla-fond. Les gens puissants sont là, laquestion est de savoir si les règle-ments en place produisent leurseffets ou s’ils sont amenés à évo-luer. Mais si on ouvre un peu plusles vannes, ce sera difficile pourun club comme le nôtre. L’annéeprochaine, par exemple, nousaurons une masse salariale à labaisse, d’environ 5 %, ce qui signi-fie que je suis vraiment au taquetdu budget. Une phase finalepourrait changer un peu ladonne, mais on serait encore loindu salary cap. Si le différentielcontinue de se creuser, ce sera deplus en plus difficile.»¢

Pierre-Yves Revol,lors de la victoirede son équipecontre Toulouse (15-9)le 2 avril, au stadePierre-Antoine.

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RUGBY

CASTRES Top 14

20,3En millions d’euros,le budget prévisionnelde Castres en débutde saison.C’est le 9e du Top 14.

2Le nombre de titresde championde Francegagnés par Pierre-YvesRevol avec le CO (1993et 2013). Il a dirigé le clubde 1988 à 2008, puis aretrouvé ce rôle en 2014.

12Le CO a disputé12 fois la Couped’Europe.Il est sorti une seule foisdes poules,en 2001-2002(défaite en demi-finales).

POUR PARTICIPER, RENDEZ-VOUS SUR LA PAGE FACEBOOK OFFICIELLE DU TOP 14

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26 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

iEXPRESSOiRugby à 7 : la Franceseptième à Londres. L’équipede France s’est classée septièmedu tournoi de Londres, dernièreétape du circuit mondial et dernierrendez-vous avant les JeuxOlympiques de Rio. Après unepremière journée réussie (2 victoires,1 nul), l’équipe de France a piochéhier. En quarts de finale, elle s’estlourdement inclinée face aux Fidji(40-7), avant d’être balayée parl’Argentine (31-5) en match declassement. À l’issue des dix étapesdu circuit mondial, remporté par lesFidji, la France termine 11e.C’est l’épatante équipe d’Écossequi a remporté le tournoi,sa première victoire sur le circuitmondial, en dominant l’Afriquedu Sud grâce à deux essaisdans la dernière minute (27-26).

iRacing 92 : Nyangaaccidenté. Indisponible depuisplusieurs semaines en raisond’une blessure à une cheville,Yannick Nyanga a été victimed’un accident de la route en arrivantà Colombes pour assisterà la rencontre entre le Racing 92et Pau samedi. Un véhicule roulant àvive allure a percuté sa voiture, côtépassager. Sonné, Yannick Nyanga,qui était seul dans le véhicule, seplaignait d’une épaule et a étésoigné dans l’enceinte du clubfrancilien. En revanche, il a été trèschoqué par le comportementdes occupants du véhicule impliquéqui ont pris la fuite en courant.

iToulon : officiel pour Clerc.Comme annoncé dans nos colonnes,Vincent Clerc (35ans, photo) s’estengagé en faveur du RCT pour lasaison prochaine. Mourad Boudjellal,le président du club varois, l’aofficialisé en publiant un tweet hier :« Welcome Mister Clerc ». La duréedu contrat est d’une saison.

iToulouse : Matanavouarrête. Ce fut l’une des surprisesde la garden party du StadeToulousain, hier. Devant partenairesdu club et coéquipiers, TimociMatanavou (31ans, 1, 85 m, 89 kg),au club depuis 2011, a reçu letraditionnel fauteuil recouvert de sonmaillot. Un cadeau symbolique àplus d’un titre puisqu’il signifiait doncle départ du Fidjien. Il semble quel’ailier aux 31 essais sous le maillotrouge et noir, champion de Franceen 2012, ait choisi de mettre unterme à sa carrière, alors qu’il luirestait un an de contrat. R. B.

Perpignan, le grand perdantL’USAP, candidate déclarée à la montée, ne disputera pas la phase finale après sa défaite à Dax.

ADRIEN CANDAU

Le verdict est tombé, et même si lesquatre qualifiés pour les demi-finalesd’accession sont les mêmes qu’avantcette dernière journée, la Pro D2 auraoffert son lot de suspense et de rebon-dissements. Le grand perdant de cesprint final est Perpignan, nettementbattu à Dax, et qui jouera une troi-sième saison d’affilée en DeuxièmeDivision. L’USAP, sixième, 73 pointsavant cette ultime journée, devait en-tretenir l’espoir en s’imposant à Dax,si possible avec le bonus offensif etespérer d’éventuelles contre-perfor-mances de Colomiers à Carcassonneet de Béziers à Montauban. Les Cata-lans y ont cru 4 petites minutes, le

temps de mener 7-3, avant de s’effon-drer en encaissant deux essais enmoins d’un quart d’heure.

COLOMIERS S’EST FAIT PEURUne impuissance à l’image d’une sai-son mouvementée, marquée par descrises et des déceptions. Dax, qui sebattait pour son maintien, en voulaitnettement plus, et restera en Pro D2.Aix-en-Provence, malgré sa victoiresur Narbonne (19-18), devrait accom-pagner Tarbes, relégué administrati-vement, en Fédérale 1.

Sauf si Bourgoin, également enproie à des soucis financiers, écopede la même sanction que Tarbes,sauvant ainsi les Aixois des affres dela descente. La cinquième place est

donc restée en possession de Colo-miers, qui s’est pourtant fait très peursur la pelouse de Carcassonne. Long-temps tenus en échec, les Columérinsont failli abandonner le dernier billetqualificatif pour les demies à Béziers,vainqueur à Montauban. Avant d’ins-crire un essai salvateur par AurélienBeco à la 73e minute.

Scénario plus tranquille pourAurillac, qui conserve son invincibi-lité à domicile face à Biarritz (25 vic-toires d’affilée) et s’empare de la troi-sième place au détriment de Mont-de-Marsan.

Les Aurillacois gagnent le privilègede recevoir pour la demi-finale quiles opposera aux Montois. Un avan-tage évidemment énorme.

Haisini Taulanga est repris par Jean Monribot. Les Bayonnais n’ont pas craqué face à des Montois accrocheurs.

Bayonne sûr de sa forceVainqueur de Mont-de-Marsan, l’Aviron a gagné le droit de recevoir Colomiers en

demi-finales et ambitionne haut et fort un retour en Top 14. Les Montois iront à Aurillac.BAYONNE 17 23MONT-DE-MARSAN 10 17

DENOTREENVOYÉSPÉCIALHAMIDIMAKHOUKHENE

BAYONNE (Pyrénées-Atlantiques) –Un an après avoir chuté enPro D 2, l’Aviron Bayonnais estsur le chemin du retour en Top14,qualifié comme Aurillac, Mont-de-Marsan et Colomiers pour lesdemi-finales, qui se joueront leweek-end prochain (voirpage 27). En trente matches,l’Aviron a toujours été classéparmi les quatre premiers, vir-tuellement qualifié donc.

«Voilà, c’est fait, et c’est bien,on est en demies et à domicile,savourait, hier, le manager Vin-cent Etcheto. Le prochain objec-tif, c’est le Top 14. » Ni suffisant, niprétentieux. Juste sûr de la forcede son équipe, après la victoirecontre Mont-de-Marsan (23-17),à l’image de son capitaine, JeanMonribot : « Il y avait un peu depression sur nos épaules, maison a fait un match plus que sé-rieux, avec notre mêlée notam-ment. On ne se pose pas 36000questions, on est sûrs de nous,chaque joueur est à 100% en ter-mes de confiance.»

Et c’est vrai que si Mont-de-Marsan instilla le doute en inscri-vant un premier essai assez tôt encontre, puis plongea le stadeDauger dans le silence en ayant leballon de la gagne dans les der-nières secondes, Bayonne fitpreuve d’une telle supériorité enconquête qu’il ne fut jamais vrai-ment en situation de craquer.

Ce que le capitaine landais,Julien Tastet, était le premier à

admettre : «On a été trop indisci-plinés en première mi-temps eton a perdu trop de ballons enconquête. »

MONT-DE-MARSANCONDAMNÉ À L’EXPLOIT

Bayonne a donc lancé, dès hiersoir, sa demi-finale contre Colo-miers, prévue dimanche.« C’est une équipe rugueuse,équilibrée, contre qui la margesera très faible, assure Etcheto.L’écart avec eux sur les deuxmatches de phase régulière, c’est1 point en notre faveur (28-28 àColomiers, 16-15 à Bayonne).On n’a pas de marge. Nos vrais

rendez-vous commencent la se-maine prochaine. »

Les Montois de ChristopheLaussucq se déplaceront, eux, àAurillac, samedi. Pour recevoir austade Guy-Boniface, il aurait falluque Mont-de-Marsan l’emporte,hier. «On est habités par un senti-ment mitigé, reconnaissait le ma-nager, au terme de ce match serré.Sur la dernière action (hier contreBayonne), on est à 1 ou 2 mètres dela ligne et, en marquant, ça per-mettait de recevoir Aurillac. Il yavait les moyens de passer.D’un autre côté, on sait qu’on re-vient de loin. Les joueurs ont faitquelque chose d’assez rare (9 vic-

toires et 1 nul lors des 10 matchesprécédents), et on finit sur un beaumatch aujourd’hui. J’ai l’air triste,mais je suis content ! »

Et déjà tourné vers le Cantal.«C’est ma troisième saison àMont-de-Marsan, et on a tou-jours perdu à Aurillac. D’ailleurs,ils ne se sont pas inclinéschez eux depuis un an et demi(8 novembre 2014, contre Albi,19-20). Et cette saison, ils ontbattu tout le monde. Lyon,Bayonne... » Pour disputer laquatrième finale du club depuis2008, il faudra compter sur unexploit. Mais ça, Mont-de-Mar-san aussi sait le faire.¢

Si Perpignan est déçu de rester en Pro D 2,Dax est soulagé de se maintenir.

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RUGBY

Pro D 2 BAYONNE - MONT-DE-MARSAN : 23-17 30e ET DERNIÈRE JOURNÉE

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4Mont-de-Marsann’aura passéque quatre journéesdans le top 5,synonyme de phasefinale, les quatredernières.Perpignan et Béziers,les grands battus d’hier,y ont été 21 fois chacun.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 27

CLASSEMENTPRO D2 | 30e JOURNÉE

ÉQUIPES PtsTOTAL DOMICILE EXTÉRIEUR SÉRIES CARTONS

J. G. N. P. p. c. diff. Bo. Bd. J. G. N. P. p. c. J. G. N. P. p. c. J. R.

1 LYON è 117 30 25 0 5 971 493 +478 13 4 15 15 0 0 606 215 15 10 0 5 365 278 G.P.G.P.G. 23 02 BAYONNE è 86 30 19 1 10 658 602 +56 4 4 15 14 0 1 377 233 15 5 1 9 281 369 G.G.G.P.G. 21 03 AURILLAC ì 81 30 18 0 12 724 613 +111 6 3 15 15 0 0 444 203 15 3 0 12 280 410 P.G.G.P.G. 29 04 MONT-DE-MARSAN î 78 30 17 1 12 655 611 +44 5 3 15 14 0 1 408 240 15 3 1 11 247 371 G.G.G.G.P. 30 05 COLOMIERS è 78 30 16 3 11 629 590 +39 4 4 15 12 2 1 377 213 15 4 1 10 252 377 P.G.G.G.G. 34 16 BÉZIERS ì 77 30 17 1 12 745 662 +83 4 3 15 12 0 3 481 287 15 5 1 9 264 375 P.P.G.G.G. 26 17 PERPIGNAN î 73 30 15 1 14 676 615 +61 5 6 15 13 1 1 402 232 15 2 0 13 274 383 P.G.P.G.P. 29 48 BIARRITZ è 64 30 14 0 16 674 656 +18 3 5 15 11 0 4 394 265 15 3 0 12 280 391 P.G.P.G.P. 35 39 BOURGOIN ì 62 30 12 0 18 595 642 -47 5 9 15 10 0 5 382 236 15 2 0 13 213 406 P.P.P.P.G. 27 0

10 ALBI î 62 30 13 2 15 591 643 -52 2 4 15 9 1 5 361 316 15 4 1 10 230 327 P.P.P.G.P. 28 311 NARBONNE î 60 30 13 0 17 602 653 -51 2 6 15 12 0 3 383 272 15 1 0 14 219 381 G.P.P.G.P. 28 212 MONTAUBAN î 58 30 12 0 18 570 624 -54 1 9 15 10 0 5 303 251 15 2 0 13 267 373 G.P.P.P.P. 28 013 TARBES è 53 30 13 0 17 543 630 -87 0 9 15 10 0 5 295 226 15 3 0 12 248 404 P.G.P.G.P. 29 214 CARCASSONNE è 49 30 11 0 19 484 741 -257 0 5 15 9 0 6 291 284 15 2 0 13 193 457 G.P.G.P.P. 36 215 DAX è 48 30 10 1 19 538 713 -175 1 5 15 7 1 7 288 307 15 3 0 12 250 406 G.G.P.P.G. 27 116 AIX-EN-PROVENCE è 46 30 10 0 20 549 716 -167 1 5 15 10 0 5 317 315 15 0 0 15 232 401 G.P.G.P.G. 17 0

¢ MARQUEURS

1. Arnold (Lyon, photo), 16 essais.2. Nalaga (Lyon), 14 essais.3. Regard (Lyon), 13 essais.4. Davies (Biarritz), 11 essais.5. Ruel-Gallay (Montauban), 10 essais.6. Ngwenya (Biarritz), Meïté (Béziers),Voretamaya (Colomiers), Salawa (Mont-de-Marsan, + 1), 9 essais.10. Hamdaoui (Biarritz, + 1), Nicolas (Bourgoin,+ 1), Gmir (Béziers, + 1), Romanet, Paea (Lyon),Rattez (Narbonne), 8 essais.

¢ RÉALISATEURS1. Petitjean (Aurillac, + 14), 364 points.2. Munro (Béziers, + 7), 277 points.3. Lucu (Biarritz, + 11), 264 points.4. Bousquet (Perpignan), 254 points.5. Bosviel (Bourgoin, + 20), 228 points.6. Poet (Tarbes), 213 points.7. Lescalmel (Montauban, + 8), 212 points.8. Saubusse (Mont-de-Marsan), 211 points.9. Lagarde (Albi), 201 points.10. Potgieter (Lyon), 193 points.11. Mieres (Dax, + 10), 187 points.12. Latorre (Carcassonne), 179 points.13. Skrela (Colomiers), 161 points.14. Bustos Moyano (Bayonne, + 13), 155 points.15. Eadie (Narbonne), 142 points.

¢ HIERMONTAUBAN - BÉZIERS 13 - 22AURILLAC - BIARRITZ 24 - 16CARCASSONNE - COLOMIERS 15 - 22AIX-EN-PROVENCE - NARBONNE (BD) 19 - 18DAX - PERPIGNAN 20 - 7BAYONNE - MONT-DE-MARSAN 23 - 17BOURGOIN (BO) - TARBES 50 - 19LYON (BO) - ALBI 34 - 17

AURILLAC 13 24BIARRITZ 6 16

Arbitre : M. Ramos. Stade Jean-Alric.4 000 spectateurs.

AURILLAC15 McPhee – 14 Valentin, 13 Lilomaiava,12 Sharikadze, 11 Luatua–10 (o) Petitjean,9 (m) Boisset–7 Roussel, 8 Nouhaillaguet,6 Maituku–5 Maninoa, 4 Hezard–3 Taukeiaho,2 Leiataua, 1 Fournier.Réalisations : 2 E, pénalité (36e), Maninoa (79e); 4 B, Petitjean (10e, 32e, 58e, 63e) ;1 T, Petitjean (36e). Remplacements : 53e :Nouhaillaguet par Datunachvili ; 57e : Fournierpar Escur ; 63e : Luatua par Kemp, Leiataua parPélissié ; 66e : Taukeiaho par Alves, Maituku parVialle ; 72e : McPhee par Renaud ; 73e : Boissetpar Nanette. Cartons : aucun.Entraîneur : J. Davidson.

BIARRITZ15 Sagardia–14 Hamdaoui, 13 De Luca, 12Burotu, 11 Davies–10 (o) Baby, 9 (m) Lucu–7Placines, 8 Soqeta, 6 Guiry–5 Hewitt, 4 E. Lund–3 Clement, 2 Levi, 1 Cabarry.Réalisations : 1 E, Hamdaoui (46e) ; 3 B, Lucu(6e, 38e, 57e) ; 1 T, Lucu.Remplacements : 40e : Clement par Broster ;51e : Soqeta par Usarraga, Levi par Ruffenach ;53e : E. Lund par U. Fono ; 58e : Hewitt parI. Fono ; 71e : Cabarry par Lourdelet ; 76e : Daviespar Boussuge ; 80e : Baby par Maman Fringand.Cartons : 1 jaune : Cabarry (57e).Entraîneur : B. August.

LYON OU 17 34ALBI 10 17

Arbitre : M. Mathieu. Matmut Stadium.8 041 spectateurs.

LYON OU (BONUS OFFENSIF)15 Loursac – 14 Porical, 13 Brett, 12 Regard, 11Romanet – 10 (o) Gondrand, 9 (m) Lorée – 7Bonnaire, 8 Matadigo, 6 Cerqueira – 5 Basson,4 Ghezal – 3 Attoub, 2 Mapusua, 1 Du Preez.Réalisations : 5 E, Du Preez (36e), Cerqueira (38e,80e), Matadigo (51e), Tison (73e) ; 1 B, Porical (18e) ;3 T, Porical (37e, 39e, 80e).Remplacements : 26e : Regard par Paea ; 40e :Romanet par Tison ; 48e : Attoub par Kouider,Mapusua par T. Paulo ; 53e : Ghezal par Njewel ;57e : Du Preez par Navrozashvili ; 67e : Matadigopar Tuifua ; 74e : Basson par N. Durand.Temporaires : Loursac par Paea (21e-25e) ;Mapusua par T. Paulo (25e-30e).Carton : 1 jaune : Cerqueira (48e).Entraîneur : P. Mignoni.

ALBI15 Mallet – 14 Mau, 13 Naqiri Kunavore, 12 Ollier,11 Rokoduru – 10 (o) Barthélemy, 9 (m) Rick –7 Calas, 8 Tonga, 6 Faleafa – 5 Damiani, 4 Andre –3 Sheklachvili, 2 Fray, 1 Lafoy.Réalisations : 2 E, Naqiri Kunavore (22e),Barthelemy (59e) ; 1 B, Mallet (12e) ; 2 T, Mallet.Remplacements : 40e : Fray par Ponnau ; 41e :Lafoy par Curie ; 43e : Faleafa par Hamadache ; 45e

: Calas par L. Durand ; 48e : Rick parChateauraynaud ; 57e : Mau par Davetawalu ; 64e :Rokoduru par Cousin ; 69e : Tonga par Evrard.Cartons : 2 jaunes : Calas (14e), Chateauraynaud(50e), 1 rouge : Sheklashvili (40e).Entraîneur : M. Reggiardo.

CARCASSONNE 15 15COLOMIERS 9 22

Arbitre : M. Trainini (Côte d'Azur).Stade Albert-Domec. 2 500 spectateurs.

CARCASSONNE15 Caminati–14 Brana, 13 Condou, 12 Pohe,11 Verlet–10 (o) Guillomot, 9 (m) Domenech–7 Newlands, 8 Tonita, 6 Etien–5 Oulaï Dion,4 Maurens–3 Telefoni, 2 Jullien, 1 Ursache.Réalisations : 2 E, Brana (13e), Verlet (21e) ; 1 B,Caminati (6e) ; 1 T, Caminati (13e).Remplacements : 41e : Jullien par Castant,Telefoni par Bordewie ; 51e : Etien par Llabres ;52e : Ursache par Laval ; 60e : Domenech parRaynaud ; 70e : Tonita par Tisseau ;72e : Newlands par Etien ; 77e : Brana parGuitoune, Pohe par Méré.Cartons : 1 jaune : Maurens (69e).Entraîneur : C. Gajan.

COLOMIERS15 Czekaj–14 Lagain, 13 Maurino, 12 Nicot, 11Voretamaya–10 (o) Hilsenbeck, 9 (m) Inigo–7Puech, 8 Macovei, 6 Beco–5 Panizzo, 4Fa'Amatuainu–3 Roux, 2 Turachvili, 1 Weber.Réalisations : 1 E, Beco (73e) ; 5 B, Hilsenbeck(8e, 29e, 33e, 44e), Lafage (70e) ; 1 T, Lafage.Remplacements : 52e : Fa'Amatuainu parChartier, Turachvili par Rioux ; 57e : Hilsenbeck parLafage, Inigo par Neveu ; 67e : Weber par Dubois ;75e : Roux par Delmas.Cartons : 1 jaune : Beco (55e).Entraîneur : B. Goutta.

BAYONNE 17 23MONT-DE-MARSAN 10 17

Arbitre : M. Blondel (Languedoc).Stade Jean-Dauger. 12 420 spectateurs.

BAYONNE15 Bustos Moyano – 14 Poki, 13 Lovobalavu,12 Whitelock, 11 Jané – 10 (o) Du Plessis, 9 (m)Rouet – 7 Chouzenoux, 8 Van Lill, 6 Monribot –5 Taele - Pavihi, 4 Gayraud – 3 Choirat, 2 Arganese,1 Iguiniz.Réalisations : 2 E, Du Plessis (13e), Poki (35e) ;3 B, Bustos Moyano (21e, 52e, 68e) ; 2 T, BustosMoyano.Remplacements : 42e : Gayraud par Haare ;58e : Arganese par Labouyrie ; 59e : Taele-Pavihipar Haare, Chouzenoux par Marmouyet ;70e : Choirat par Peikrishvili, Bustos Moyanopar Thiéry ; 77e : Rouet par Cassang.Temporaire : Lovobalavu par Fuster (60e-70e).Cartons : Aucun.Entraîneur : V. Etcheto.

MONT-DE-MARSAN15 Lucu – 14 Cabannes, 13 Ratu, 12 Tokula,11 Salawa – 10 (o) James, 9 (m) Ormaechea –7 Tastet, 8 Taulanga, 6 Brethous – 5 Tutaia,4 Dargier – 3 Boyoud, 2 Ngauamo, 1 Hugues.Réalisations : 2 E, Salawa (5e), Tutaia (58e) ;1 B, James (18e) ; 2 T, James.Remplacements : 13e : Ratu par Delai ;46e : Boyoud par Ormaechea ;49e : Hugues par Muzzio ; 53e : Ngauamo parCaudullo ; 58e : Ormaechea par Saubusse ;59e : Tastet par Gorgadze ;68e : Dargier par Liebenberg.Carton : 1 jaune : Hugues (12e).Entraîneur : C. Laussucq.

DAX 3 20PERPIGNAN 0 7

Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées).Stade Maurice-Boyau. 4 000 spectateurs.

DAX15 Prat–14 Delai, 13 Naqalevu, 12 Devade,11 Alcalde–10 (o) Mieres, 9 (m) Salle-Canne–7 Taofifenua, 8 August, 6 Coletta–5 Tuineau,4 Ternisien–3 Lakepa, 2 Bethery, 1 David.Réalisations : 2 E, Naqalevu (55e, 65e) ; 2 B,Mieres (40e, 78e) ; 2 T, Mieres.Remplacements : 46e : Salle-Canne par Bau ;50e : Ternisien par Bert, Lakepa par Kuparadze ;60e : Bethery par Firmin ; 65e : Devade parPeyrelongue ; 66e : Taofifenua par Garcia ; 68e :Coletta par Ternisien.Cartons : aucun.Entraîneur : J. Daret.

PERPIGNAN15 Farnoux–14 Pujol, 13 Mafi, 12 Torfs, 11Michel–10 (o) Bélie, 9 (m) Duvenage–7 Brazo, 8Chateau, 6 Strokosch–5 Chalureau, 4 Vilaceca–3Paulica, 2 Genevois, 1 Mailau.Réalisations : 1 E, Strokosch (51e) ;1 T, Ecochard.Remplacements : 27e : Bélie par Selponi ;30e : Duvenage par Ecochard ;41e : Mailau par Forletta, Genevois par Carbou ;57e : Brazo par Pérez, Chalureau par Charlon ;62e : Torfs par Piukala ;63e : Paulica par Mchedlichvili.

Cartons : aucun.Entraîneur : P. Benetton.

AIX-EN-PROVENCE 6 19NARBONNE 10 18

Arbitre : M. Brousset. Stade Maurice-David.4 000 spectateurs.

AIX-EN-PROVENCE15 Vakacegu – 14 Labarthe, 13 Marrou,12 Swanepoel, 11 Caneda – 10 (o) Sola, 9 (m) Cecot– 7 Molcard, 8 Bornman, 6 Longepee – 5 Navickas,4 Nasiga–3 Moreno, 2 Tuapati, 1 Zakachvili.Réalisations : 1 E, Labarthe (42e) ; 3 B, Cecot(8e, 21e), Sola (62e) ; 1 D, Vakacegu (52e) ;1 T, Cecot.Remplacements : 31e : Molcard par MunozRivero ; 51e : Moreno par Assi ; 60e : Zakachvilipar Cotter, Labarthe par Bouillon ; 68e : Tuapatipar Lescadieu, Nasiga par Potente ; 71e :Vakacegu par Hecker. Temporaire : Cecot parClement (58e-61e).Cartons : aucun. Entraîneur : P. Pezery.

NARBONNE (BONUS DÉFENSIF)15 Klur – 14 Rattez, 13 Fekitoa, 12 Halangahu,11 Daminiani – 10 (o) Pescetto, 9 (m) Sheehan –7 Jenkins, 8 Kafotamaki, 6 Belzons – 5 Strauss,4 Manchia – 3 Zanon, 2 Vuli Koto, 1 Fichten.Réalisations : 2 E, Fekitoa (13e), Deligny (68e) ;2 B, Pescetto (4e, 60e) ; 1 T, Pescetto (13e).Remplacements : 40e : Fekitoa par Giorgis ;44e : Belzons par Herjean ; 51e : Fichten parTuinukuafe ; 60e : Vuli Koto par Deligny ; 66e :Zanon par Odisharia, Strauss par Richard ; 75e :Sheehan par Hardy.Cartons : aucun. Entraîneur : J. Harrison.

Le premier à l’issue de la saisonrégulière (dernière journée le20mai2016) est promu en Top14.Les clubs classés de la deuxièmeà la cinquième place disputentdes demi-finales d’accession surle terrain des mieux classés (2e contre5e, 3e contre 4e ), les 28 et 29mai.Le vainqueur de la finale d’accession,jouée sur terrain neutre (4 juin),est promu. Les deux derniers sontrelégués en Fédérale 1.

RÈGLEMENT

Entre parenthèses, le classement à l’issue de la saison régulière.Le vainqueur accède au Top 14 en compagnie de Lyon, champion de Pro D2.

1/2 1/2

FINALED’ACCESSION

Samedi, à Aurillac,stade Jean-Alric, 18:00

(Eurosport 2 et Canal + Sport)

Dimanche, à Bayonne,stade Jean-Dauger, 14:00(Eurosport 2 et France 4)

Samedi 4 juin, à Toulouse,stade Ernest-Wallon,

16:15(Eurosport 2, Canal +

et France 3)

(5)COLOMIERS

(2)BAYONNE

MONT-DE-MARSAN (4)

AURILLAC (3)

“ Suivezle Top 14 et

la Pro D2sur L’Équipe,lequipe.fr et

L’Équipe21 ”

Le bilan de la saisonLyon champion de Pro D2 et promuen Top 14. Bayonne, Aurillac, Mont-de-Marsan et Colomiers en demi-finales d’accession. Le vainqueurde la finale montera en Top 14.

Aix-en-Provence et Tarbes,relégué administrativement,descendent en Fédérale 1.Vannes et Soyaux-Angoulêmemontent en Pro D2.

BOURGOIN 31 50TARBES 5 19

Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). Stade Pierre-Rajon. – 4 500 spectateurs.

BOURGOIN (BONUS OFFENSIF)15 Bosviel – 14 Nicolas, 13 Perrin, 12 Veratau,11 Coux – 10 (o) Michallet, 9 (m) Da Silva –7 Leonte,8 Pelepele Lemalu, 6 Recordier – 5 Santoni,4 Adamou – 3 Tiedemann, 2 Janaudy, 1 Pivot.Réalisations : 7 E, Veratau (7e), Pelepele Lemalu(20e), Coux (22e, 26e), Bosviel (53e), Bouet (66e),Nicolas (80e) ; 1 B, Bosviel (3e) ; 6 T, Bosviel(7e, 20e, 22e, 26e, 53e, 66e).Remplacements : 40e : Pivot par Goze ;45e : Michallet par Bouet, Janaudy par Saby,Coux par Price ; 53e : Adamou par Fontaine ;58e : Pelepele Lemalu par Barriere ; 64e : Perrinpar Bouillot ; 67e : Tiedemann par Normand.Cartons : aucun. Entraîneur : S. Laïrle.

TARBES15 Cros – 14 Rubio, 13 Paulet, 12 Tranier, 11Domec – 10 (o) Laharrague, 9 (m) Roussarie – 7Tuaimalo, 8 Nemsadze, 6 Lockley – 5 Boukerou,4 Veyret – 3 Koberidze, 2 Casals, 1 Schuster.Réalisations : 3 E, Roussarie (31e), Boukerou(45e), Nemsadze (75e) ; 2 T, Laharrague.Remplacements : 17e : Koberidze par Giudicelli ;27e : Cros par Berbizier ; 36e : Veyret parAntonescu ; 43e : Paulet par Ducau ; 45e : Casalspar Beziat, Roussarie par Vergallo ; 47e : Schusterpar Negrotto ; 53e : Tuaimalo par Sajous.Cartons : aucun.Entraîneur : F. Garcia.

MONTAUBAN 6 13BÉZIERS 10 22

Arbitre : M. Cardona (Provence). Stade Sapiac. -7 000 spectateurs.

MONTAUBAN15 Ll. Tolot–14 Ascarat, 13 Lilo, 12 Mathy, 11Ruel-Gallay–10 (o) Lescalmel, 9 (m) Chaput–7Vaotoa, 8 Haddon, 6 Quercy–5 Caisso, 4Esclauze–3 Tussac, 2 Ladhuie, 1 Vanai.Réalisations : 1 E, Quercy (71e) ; 2 B, Lescalmel(4e, 37e) ; 1 T, Lescalmel.Remplacements : 31e : Mathy par Tupuola ; 47e :Esclauze par Pinet ; 54e : Ladhuie par Rochier,Vanai par Chellat, Tussac par Arias ; 58e : Vaotoapar Munoz ; 60e : Haddon par Domenech ; 66e :Chaput par Urruty.Cartons : 2 jaunes : Caisso (13e), Quercy (42e).Entraîneur : X. Péméja.

BÉZIERS15 Suchier–14 Gmir, 13 Max, 12 Chevtchenko, 11Touizni–10 (o) Munro, 9 (m) Valentine–7Ramoneda, 8 Bourdeau, 6 Barrere–5 Battye, 4Lambey–3 Stragiotti, 2 Fualau, 1 Lafon.Réalisations : 3 E, pénalité (8e), Gmir (45e), Fualau(53e) ; 1 B, Munro (35e) ; 2 T, Munro (8e, 47e).Remplacements : 52e : Ramoneda par Massot,Chevtchenko par Puletua ; 64e : Fualau parPhalip, Stragiotti par Brison, Lafon par Manukula ;66e : Bourdeau par Lokotui, Barrere par Meïte ;77e : Valentine par Bisman. Temporaire : Lambeypar Stragiotti (69e-79e).Cartons : 1 jaune : Brison (70e).Entraîneur : M. Edmonds.

150Le troisième-ligneJean-Jo Marmouyet,entré hier à l’heurede jeu, a disputéson 150e matchavec l’Aviron Bayonnais,son club formateur,depuis ses débutsen 2006.

40Il a fallu attendre40 minutes de jeupour voir enfinles premiers pointsdu match entre Daxet Perpignan,avec une pénalitéde l’ouvreur landaisMieres. Les Dacquoisont finalement gagnéet sauvé leur placeen Pro D 2.

RUGBY

30e ET DERNIÈRE JOURNÉE TABLEAU DE BORD Pro D 2Gu

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28 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPECYCLISME

Tour d’Italie 15e ÉTAPE

Tour de Californie 8e ET DERNIÈRE ÉTAPE

CLASSEMENTS¢ 15e ÉTAPE

Contre-la-montre individuel,Castelrotto-Alpe di Siusi :1. Foliforov (RUS, Gazprom-RusVelo), les 10,8 km en 28'39''(moy. : 22,618 km/h) ;2. Kruijswijk (HOL, LottoNL-Jumbo) ; 3. Valverde (ESP,Movistar), à 23'' ; 4. Firsanov(RUS, Gaz), à 30'' ; 5. Scarponi(ITA, Astana), à 36'' ; 6. Chaves(COL, Orica-GreenEdge), à 40'' ;7. Zakarin (RUS, Katusha),à 47'' ; 8. Dombrowski (USA,Cannondale), à 52'' ; 9. Jungels(LUX, Etixx-Quick Step), à 1'4'' ;10. Majka (POL, Tinkoff),à 1'09'' ; ... 25. Nibali (ITA, Ast),à 2'10'' ; 27. Amador (CRI, Mov),à 2'12'' ; 28. Dupont (AG2RLa Mondiale), à 2'14''.165 classés.

Alaphilippe, c’est O.K. !DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIALPHILIPPE BOUVET

Julian Alaphilippe, battu sur lefil l’an dernier par Peter Sagansur une bonification de dernièreminute, est le premier Françaisà inscrire son nom au palmarèsdu Tour de Californie, dont la11e édition s’est achevée la nuitdernière à Sacramento.

La dernière étape, sans relief,ne lui a posé aucun problème, etle puncheur de l’équipe Etixx-Quick Step était resté solide sa-medi. «Je n’étais pas en stress etj’avais de grands coureursautour de moi comme Stybarou Tom Boonen, une légende,

qui m’apprécie comme coureurmais aussi parce que l’on s’en-tend bien. J’ai apprécié la con-fiance de toute mon équipe »,soulignait le jeune Français(23 ans).

Révélé par les classiques ar-dennaises (2e de la Flèche Wal-lonne en 2015 et 2016, 2e de Liè-ge-Bastogne-Liège l’an dernier,chaque fois derrière Valverde),Julian Alaphilippe avait ex-primé son punch redoutable enremportant l’étape au sommetde Gibraltar Road, mardi,comme l’an dernier au montBaldy.

Mais c’est dans le contre-la-montre de Folsom qu’il a été le

plus étonnant (8e), vendredi, enconcédant seulement quaran-te-cinq secondes au grand spé-cialiste australien Rohan Den-nis sur un parcours de 20,3 kmtout plat, où il s’est surpassé.« Mon directeur sportif (BrianHolm) ne s’attendait pas du toutà ce que je fasse ça, moi nonplus, mais je sais repousser meslimites.»

La suite passe maintenantpar le Dauphiné (5-12 juin), leChampionnat de France(26 juin, à Vesoul) et probable-ment le Tour (2-24 juillet) qu’ilaborde avec une ambition me-surée et comme « une grandedécouverte».

Julian Alaphilippe est d’humeur très badine sur le podiumprotocolaire. Il y a de quoi !

Ezra

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/AFP

Kruijswijk fait peurLe Néerlandais a renforcé son maillot rose hier à l’issue du chrono en côte à l’alpe di Siusi,

où Vincenzo Nibali a subi un revers préoccupant.DENOTREENVOYÉSPÉCIALPHILIPPEBRUNEL

ALPE DI SIUSI (ITA) – Débordé hierpar Steven Kruijswijk sur les ram-pes de l’alpe di Siusi, comme laveille sur les replats du passo Val-parola, Vincenzo Nibali devra re-voir ses plans et faire preuved’imagination s’il veut avoir unechance de reprendre le pouvoir,pour l’heure phagocyté par le chefde file de l’équipe LottoNL-Jumbo.Lequel Kruijswijk (28 ans) a étédevancé hier de 16centièmes deseconde par l’inattendu Alexan-der Foliforov au terme du contre-la-montre en côte, mais renforcédans son port du maillot rose.

Les Dolomites, qui l’avaientaidé à forger sa légende sur lestrois Cimes de Lavaredo en 2013,se sont ainsi révélées très cruellespour Nibali, perturbé durant sonparcours, hier, par des hooligansperruqués, surexcités comme desmouches, qui virevoltaient soussesrouesaurisquedele fairechu-ter, alors même qu’il s’attachait àsurmonter les dégâts collatérauxd’un saut de chaîne et d’un chan-gement de vélo. Une opérationbien menée, mais qui lui avaitnéanmoins coûté une trentainede secondes et une part de con-fiance dont il aura besoin pour fo-menter ce coup d’État que l’Italieà présent lui réclame. «Cette jour-née, je vais l’archiver », murmuraNibali, qui s’empressa d’ajouter :«Mais rien n’est perdu, le sursautde Valverde (3e hier, à 23’’ desdeux premiers) laisse envisagerune possible alliance.»

Vingt-cinquième de l’étape à2’10’’ de Kruijswijk, troisième à

2’51’’ du Néerlandais au général,le Sicilien n’a « plus rien à per-dre » et tout porte à croire qu’iln’a pas abdiqué, alors que c’estjour de repos ce lundi. «Il a déjàsurmonté des situations plus dé-licates », a relevé le sélection-neur national italien DavideCassani dans l’émission Pro-cesso alla Tappa, où l’autre con-sultant de la RAI, Stefano Gar-zelli, appelait à la révolte, à la«coalition», contre l’actuel por-teur du maillot rose.

VERS UNE ALLIANCENIBALI-VALVERDE?

Le calcul est simple : hier adver-saires, Vincenzo Nibali et Ale-jandro Valverde (4e à 3’29’’ au gé-néral) ont désormais des intérêtscommuns. «Ils n’ont plus qu’unesolution: isoler Kruijswijk et l’at-taquer de loin car ce n’est pas enquelques kilomètres que l’on re-prend deux minutes », avaitclamé Garzelli, qui sait par expé-rience combien la troisième se-maine peut être fertile en effon-drements. «De toute façon, il fauty croire, avait-il conclu, sinonautant rentrer à la maison!»

Ainsi, les Italiens appellent à larébellion, à la défaite sans som-mation du straniero (« l’étran-ger») Steven Kuisjwijk, si placidemais fragilisé au sein de sa for-mation LottoNL-Jumbo, déli-quescente dans les Dolomites,bien qu’il s’en défende. Le capi-taine de route Maarten Tjallingii(38 ans) a vieilli et s’apprête àprendre sa retraite (ce qu’il feraaprès ce Giro) et, de leur côté, En-rico Battaglin et Primoz Roglicsont très inconstants.

Seront-ils assez forts pour ré-pondre à ce climat de guérilla,d’insurrection, qui ne manquerapas de s’instaurer dans l’opposi-tion, dès demain, sur les revers dela Mendola, et plus tard dans lesAlpes piémontaises, à Risoulvendredi par le col Agnel, oule lendemain à Sant’Anna di Vi-nadio sur le col de la Bonette,pour l’heure enneigé (un par-cours alternatif est déjà prévu parMontgenèvre et Sestrières).

L’espoir d’un renversement estd’autant plus vif que ce Tourd’Italie est éprouvant. Ces der-niers jours, les abandons se sontmultipliés. Ainsi, avant-hier, ce-lui d’Arnaud Démare, affaibli pardes maux d’estomac, celui ausside Ryder Hesjedal, qui était enpoursuite derrière Valverdequand un malaise l’a saisi aupasso Giau. « J’ai vécu le plusgrand cauchemar de ma car-rière. Dans la montée, je me sen-

tais épuisé. Après, j’ai vomi etperdu l’équilibre, et mon regardcommençait à se voiler quandon m’a forcé à m’arrêter », a té-moigné le Canadien.

Qui veut gagner ce Giro devrasavoir épargner son énergie.«Pour le moment, Kruisjwijk estfort, en état de grâce, mais il restebeaucoup de cols à franchir, et jesuis curieux de voir commentil va récupérer », estimait hierNibali, qui sait de quoi il parle.¢

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CLASSEMENTS¢ 7e ÉTAPE

Disputée dans la nuit de samedi à dimanche.Santa Rosa-Santa Rosa : 1. Kristoff (NOR,Katusha), les 175,5 km en 4 h 19'52'' (moy. :40,521 km/h) ; 2. Sagan (SLQ, Tinkoff) ;3. Van Poppel (HOL, Sky) ; ... 5. Coquard (DirectÉnergie) ; 8. Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) ;14. Alaphilippe (Etixx-Quick Step), t.m.t.

¢ 8e ET DERNIÈRE ÉTAPESacramento-Sacramento :1. Cavendish (GBR,Dimension Data), les 136,5 km en 3 h 01’12’’ ;2. Sagan (SLQ, Tinkoff) ; 3. Kristoff (NOR,Katusha) ; 4. Van Poppel (HOL, Sky) ;5. Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) ; ...11. Alaphilippe (Etixx-QuickStep) ; 13. Coquard(Direct Énergie), t.m.t.

¢ CLASSEMENT FINAL1. Alaphilippe (Etixx-Quick Step), en 31 h 47’50’’ ;2. Dennis (AUS, BMC), à 21’’ ; 3. Bookwalter (USA,BMC), à 43’’.

¢ CLASSEMENT GÉNÉRAL1. Kruijswijk (HOL, LottoNL-Jumbo) en 60 h 41'22'' ;2. Chaves (COL, Orica-GreenEdge) à 2'12'’ ; 3. Nibali(ITA, Astana) à 2'51'' ; 4. Valverde(ESP, Movistar) à 3'29'' ;5. Majka (POL, Tinkoff), à 4'38'' ;6. Zakarin (RUS, Katusha),à 4'40'' ; 7. Amador (CRI, Mov),à 5'27'' ; 8. Jungels (LUX, Etixx-Quick Step) à 7'14'' ; 9. Siutsou(BLR, Dimension Data) à 7'37'' ;10. Fuglsang (DAN, Astana),à 7'55'' ; 11. Pozzovivo (ITA, AG2RLa Mondiale), à 8'12'' ; ...17. Dupont (AG2R) à 18'47'' ;56. Foliforov (RUS, Gazprom-RusVelo), à 1 h 33'58''.

AUJOURD'HUI : repos.DEMAIN, 16e étape :Bressanone-Andalo (132 km).DIMANCHE 29 MAI :21e et dernière étape.

Steven Kruijswijk a encore fait forte impression hier dans le chrono en côte de 10,8 km sur les pentesde l’alpe di Siusi...

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 29

Taylor, le chaînonmanquant ?

Arrivé le 9 mai, le meneur remplaçant de Strasbourg a été recrutépour aider le club à conquérir le titre qui le fuit depuis trois ans.

DENOTREENVOYÉSPÉCIALYANNOHNONA

STRASBOURG – Il étire tant qu’ilpeut sa séance sur le parquet duRhenus. Chaque minute a son im-portance pour Tony Taylor, dontles tentatives ne trouvent pas en-core toujours la cible. Strasbourgdispute les demi-finales du Cham-pionnat – ce soir le match 2 contreLe Mans après un premier succèssamedi –, mais lui n’est pas encorevraiment chez lui. Arrivé le 9 mai,le meneur américain (1,83 m,

25 ans) n’a que quatre matchesdans les jambes. Pourtant, son rôleest déjà annoncé comme capital.Ces dernières saisons, les cadorsde Pro A ont pris l’habitude de serenforcer à la dernière minute, en-rôlant des stars sur de courtes du-rées quand leur prix baisse sur lemarché. Strasbourg a payé pourapprendre, puisque l’an passé, Li-moges l’a terrassé grâce au petitmeneur Pooh Jeter, joker aussi ful-gurant que décisif en finale, nor-malement inabordable pour unclub français (plus d’un milliond’euros la saison). Monaco a ainsiajouté à son arsenal le mastodonteukrainien Kyrylo Fesenko (2,16m,140kg), songeant sans doute à unefuture confrontation finale avecStrasbourg.

” Je ne pouvaispas dire non”

TONY TAYLOR

«Notre président Martial Bellon nevoulait pas que les autres puissentle faire et pas nous, confirme Vin-cent Collet, l’entraîneur alsacien.On ne voulait pas être à nouveauvictimes de cela. La difficulté est detrouver un joueur qui ne veuille pastout bousculer. Ça peut être à dou-ble tranchant, car notre équipe adéjà ses repères collectifs. Ce n’estpas évident d’intégrer quelqu’undans un tel dispositif. Tony est unfort joueur au sens collectif. MardyCollins, qui a joué l’Euroligue aveclui l’an passé (à Zgorzelec, en Polo-gne), nous a convaincus.»

Même s’il cherche encore dessensations offensives (4,5 pts à 31%au tir), lors du match 1, ses cannesde feu en défense ont contribué àfaire sortir du match le maître àjouer manceau, Tywain McKee. Saprésence permet de soulager le vé-téran Louis Campbell (37 ans), etpeut-être le préserver d’une bles-sure. En cas de finale contre Mo-naco, il aurait pour mission decouper la tête du jeu monégasqueen muselant DJ Cooper.

« Harceler en permanence lemeneur adverse est fondamentalà ce niveau, souffle Collet, quicherchait un renfort intérieur,avant de changer son fusild’épaule au vu du rendement deBangaly Fofana et RomainDuport. Tony est en retard sur lessubtilités de notre jeu. Et pourl’instant, il s’efface trop en atta-que, parce qu’il ne veut pas abî-mer le jeu ou perturber les autres.Mais il a aussi une main… Et il pro-gresse chaque jour.»

Processus facilité par la forma-tion de Taylor, titulaire d’un di-plôme universitaire en psycholo-gie. «Ça aide, au moins en dehorsdu terrain, à capter plus vite les en-jeux, les personnalités des uns etdes autres, à comprendre ce qu’ilsattendent», assure le champion dePologne 2014 (avec Turow) qui,avant de venir à Strasbourg, avaitpassé la saison en Sibérie, à Kras-noyarsk. «Frustrant, conte-t-il, cardepuis mon arrivée en Europe,j’avais toujours joué les phases fi-nales. Là, on ne s’était même pas

qualifiés pour les play-offs. Alors,je ne pouvais pas dire non à cetteopportunité.»

Il était rentré auprès des siensdepuis à peine trois jours quand il areçu le coup de fil de son agent, àSleepy Hollow, village au nord deNew York, connu pour ses légen-des de cavalier sans tête et de mai-sons hantées, dont Tim Burton afait un film. «Et tout proche d’où lesNew York Knicks s’entraînent, àTarrytown ! », glisse-t-il dans unsourire malicieux à propos des

plus célèbres fantômes du coin.Peut-il à lui seul aider à rempor-

ter le Championnat qui fuit Stras-bourg, finaliste malheureux destrois dernières éditions (Nanterre2013, Limoges en 2014 et 2015) ?«Je ne sais pas si je suis là pour ça,mais je ne me mets pas de pres-sion. Tout le monde veut gagner etm’aide à me sentir comme chezmoi. Cette équipe a de la profon-deur. Je suis prêt à faire n’importequoi pour l’aider.» Et jusqu’ici, çamarche.¢

Comme un ouraganL’ASVEL a créé une énorme surprise, hier, en s’imposant sur le parquet de la meilleure équipe de la saison.

DENOTREENVOYÉSPÉCIALDAVIDCOZETTE

MONACO - La dernière fois queMonaco avait joué une demi-fi-nale du Championnat de France, laprincesse Stéphanie venait de sor-tir son premier 45 tours. Hier soir,près de vingt-neuf ans plus tard,c’est véritablement un ouragan quiest venu balayer une équipe mo-négasque si dominatrice en saisonrégulière. Ce phénomène s’appellel’ASVEL, une équipe à la dérive il ya seulement deux semaines. Maisles play-offs sont une autre saison,et les Villeurbannais l’ont compris.

Après avoir sorti proprement Cha-lon en deux matches secs enquarts, ils ont réussi à s’imposersur le parquet de Monégasques quin’avaient chuté qu’une fois à do-micile cette saison (contre Stras-bourg).

Une performance rendue possi-ble grâce à l’adresse exception-nelle de son soliste, l’arrière Cas-per Ware, auteur de 21 points(record de la saison égalé) avec uncoquet 6 sur 9 à 3 points, dont deuxtirs consécutifs à 10 mètres qui al-laient mettre la Roca Team à ge-noux au cœur du quatrième quart-temps. Dans son sillage, c’est toutel’équipe de l’ASVEL qui a pris con-fiance et qui a terminé le matchavec plus de 50% de réussite à lon-gue distance. «Il faut accepter la

défaite, ils ont été incroyablesd’adresse depuis trois matchesmais ça ne va pas durer toute lasérie», tentait de positiver AmaraSy. Il fallait bien une adresse horsnorme pour s’imposer dans la pe-tite salle Gaston-Médecin, car lesecteur intérieur des Verts a souf-fert face à la puissance du duoUter-Sy, auteur de 26 points.En face, Watkins et David Ander-sen ont combiné 5 points avec unterrible 2 sur 11. «David n’était pasdans son match», reconnaissait lecoach de l’ASVEL, JD Jackson.En remportant son premier matchen demi-finales de Pro A depuiscinq ans, Villeurbanne a surtoutrécupéré l’avantage du parquetavant le match 2 demain soir enPrincipauté.

Tony Taylor, qui défieici le Manceau Pape

Philippe Amagou lorsdu match 1, trouve

ses marques au seindu collectif

strasbourgeois.

FICHE DE STATSMONACO-ASVEL 67-73QUART-TEMPS : 16-18; 17-13; 13-16;21-26.Arbitres : MM. Maestre, Hamzaoui etMortz.

MONACOA. Sy (9), Akpomedah, DJ Cooper (5), Cel(1), Fesenko (2), Gladyr (11), Ouattara(7), Shuler (15), Uter (17).Entraîneur : Z. Mitrovic.

ASVELAndersen (3), C. Kahudi (19), Chassang,Choquet, Jean-Charles (10), Lang (5),Lighty (7), Meacham (6), Noua, Ware(21), Watkins (2).Entraîneur : JD Jackson.

DEMI-FINALESMATCH 1¢ SAMEDI

Strasbourg (2) - Le Mans (3),85-64¢ HIER

Monaco (1) - ASVEL (5), 67-73MATCH 2¢ AUJOURD’HUI

20 h 30Strasbourg - Le Mans(Ma Chaîne Sport)¢ DEMAIN

20 h 30Monaco - ASVEL

Séries au meilleur des cinq mat-ches avec matches 1, 2 et éven-tuellement 5 chez le mieux classéen saison régulière (Monaco etStrasbourg).Entre parenthèses, le classementen saison régulière.

MONACO - ASVEL : 67-73

BASKET

DEMI-FINALES STRASBOURG - LE MANS Pro A

Charles Kahudi, 19 points et8 rebonds hier, a été déterminantdans le succès de l’ASVEL.

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FEUILLE DE MATCHSTRASBOURG - LEMANS20:30Ma Chaîne Sport.Rhenus Sport

STRASBOURG1 M. Collins (1,98 m, USA) ; 3 Beaubois(1,85 m); 6 Lacombe (1,95 m); 7 T. Taylor(1,85 m, USA) ; 9 Leloup (2,02 m);13 L. Campbell (1,90 m, USA) ;17 Ntilikina (1,93 m); 21 Fofana (2,13 m);34 K. Weems (1,98 m, USA) ; 49 Duport(2,15 m), 54 Howard (2,03 m, USA).Entraîneur : V. Collet.

LE MANS0 McKee (1,88 m, USA) ; 4 Lofton(1,88 m, USA) ; 5 Konaté (1,96 m);7 Pitard (1,88 m); 12 Cornelie (2,13 m);13 Yarou (2,04 m, BEN) ;14 Issa (1,98 m); 15 Gelabale (2,02 m);17 Amagou (1,85 m) ; 24 Travis (2,01 m ;USA). Entraîneur : E. Kunter.

MONACO 33 67ASVEL 31 73

20:30MA CHAÎNE

SPORT

STRASBOURGLE MANS

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30 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPENATATION

Championnats d’Europe GRAND BASSIN

« Je me suis un peu tropregardé nager »

Le champion d’Europe du 50 m voulait aller très vite.Il a dû se contenter de l’or, dans un chrono médiocre

pour lui (21’’73).DENOTREENVOYÉESPÉCIALECLÉMENTINEBLONDET

LONDRES – On ne l’a presque pasreconnu. Sur le plot, c’était bienlui, bonnet blanc et musclessaillants. Mais dans l’eau… Aux15 mètres, Florent Manaudou(25 ans) n’était pas devant. Et enfin de course, il perdait du terrainsur ses adversaires. Pris dans lebouillon du 50 m, lui qui mèned’habitude la danse. À l’arrivée,l’indispensable était là en 21’’73,la victoire sur des adversairescompétents à défaut d’être exci-tants (l’Ukrainien Andreï Govo-rov, 21’’79, et le Britannique BenProud, 21’’85). Mais le désormaisdouble champion d’Europe entitre n’en avait pas grand-chose àfaire. Il faisait la moue.

Il était venu chercher unchrono, prenant la peine de sa-crifier au rituel du rasage réservéaux grands événements. Il se re-trouvait avec un chrono médio-cre pour lui, moins bon qu’auxChampionnats de France (21’’42,m.p.m.) et lors des meetings hi-vernaux d’Amiens (21’’57) et deNice (21’’72). « J'ai voulu nagervite mais ça n'a pas marché, re-connaissait-il avec franchise. Leplus énervant, c'est que je mesens bien pendant la course. Jeme suis peut-être un peu trop re-gardé nager. »

” Je suis contentde ne pas avoirperdu, en fait”

À courir après le temps, le Fran-çais s’était perdu en route. Lapiscine où sa vie a changé, avecun titre olympique en 2012 (en21’’34), n’avait pas été magiqueune seconde fois. Déçu par tantd’ordinaire au terme de la finalela plus lente de sa carrière, Ma-naudou disait même à soncoach : « Avec ce temps-là, je neveux même pas le titre, je ne lemérite pas. » Quelques minutesplus tard, il était bien sur la plushaute marche du podium, maissans enthousiasme. Avant lestraditionnelles photos souvenirs,il jetait un regard accompagnéd’un soupir vers sa sœur Laure,consultante pour France Télévi-sions.

Devant la presse, le championétait plus philosophe : « C'estquand même un titre européen,on ne va pas cracher dessus. Je

suis content de ne pas avoirperdu, en fait. On savait que cesChampionnats, après les sélec-tions, les vacances et les petitesblessures, allaient être compli-qués. »

Après les sélections olympi-ques de Montpellier, fin mars,Manaudou a eu une infiltration àun genou à la suite d’une lésionau ménisque, et des points desuture à la tête et au doigt aprèsde petits accidents. L’entraîne-ment a été aménagé en consé-quence. Et la star de l’équipe deFrance a dû patienter longue-ment après sa participation au 4× 100 m médaillé d’or le lundi.

« Sur 50 m, j’ai besoin debeaucoup d’influx nerveux. J'enai perdu, j'ai rigolé, fait le con àregarder les autres, je prenais çaun peu à la légère, reconnaissaitle sprinteur qu’on a vu guillereten tribunes durant sa semainelondonienne. Je ne voulais passtresser, comme à Kazan (auxMondiaux 2015) ou comme auxJeux. J'ai souhaité prendre unpeu de distance par rapport àces Championnats. Et quand j'ai

voulu me remettre dedans, çan'a pas trop marché. » Le hic,c’est qu’à Rio comme à Londres,Manaudou devra patienter qua-tre longues journées après le4 × 100 m.

« Ce sera beaucoup plus facileà Rio, assure son entraîneur Ro-main Barnier. Quand on n’estpas vraiment préparé, la com-pétition use. Le 50 m est arrivétrop tard. À Kazan, il avait eutrois jours de repos, il l’avait bienmaîtrisé. Il sait faire quand c’estimportant. » Londres a été, selonBarnier, une « petite piqûre derappel » pour son nageur.

Même s’il domine le 50 m de-puis quatre ans, Florent Manau-dou le répète depuis des mois, iln’a pas gagné d’avance les Jeux.Le voilà désormais dans le mo-ney time. « Il va avoir un petitjour pour souffler et puis ce serala ligne droite des Jeux Olympi-ques, ce qu’il apprécie particu-lièrement, imagine son entraî-neur. À Rio, ce sera un tout autreFlorent en termes de niveau etde préparation. » Et là, on de-vrait le reconnaître.¢

Florent Manaudou, le regard noir, n’a pas aimé sa course sur 50 mètres,malgré la victoire.

« Je me suis bien rattrapé »Meilleur temps lancé en crawl, Florent Manaudou, une heure et demie après sa finale

du 50 m, a largement contribué à la deuxième place du relais 4 x 100 m 4 nages.DENOTREENVOYÉSPÉCIALJEAN-PIERREBIDET

LONDRES – Cette fois, il a brandile poing, frappé l’eau de toutesses forces et, sans attendre, cher-ché les regards et les mains deses trois copains, qui gesticu-laient sur le bord du bassin. Flo-rent Manaudou, Benjamin Sta-siulis, Giacomo Pererz Dortonaet Mehdy Metella n’ont pas gagnéle relais quatre nages. Ils ont justel’argent, loin du quatuor britan-nique (1’’74), porté par une fouleen extase et un Adam Peaty inte-nable (58’’08 lancés sur le par-cours de brasse, 1’’90 plus viteque le deuxième temps). Maisqu’importe ! Manaudou a re-trouvé le sourire, la joie de nagervite, de nager bien, une heure etdemie après sa victoirebrouillonne sur 50 m. « C'est lacourse où j'ai pris le plus de plai-sir, avouera-t-il plus tard. Mieux

que le 4 × 100 m (or) et évidem-ment beaucoup mieux que le50 m. C'est bizarre parce quec'est celle qu’on ne gagne pas ! »

Dès la présentation des équi-pes, le Marseillais avait rangéson masque de nageur frustré.Son visage resplendissait : « J'aisouri avant, beaucoup, racon-tait-il. J’étais avec les copains etje voulais bien nager. » Dernièrecourse de la semaine, ce relaisquatre nages avait été bâti dansl’urgence. « On a fait avec lesmoyens du bord, beaucoup denageurs étaient partis, c’étaitassez spécial, précisait Manau-dou. C'est dur de nager dans cesconditions parce qu'on ne sesent pas vraiment en grandChampionnat. »

Le matin, en séries, YannickAgnel avait donné un coup demain en crawl. Quatrième temps(à 0’’70 des leaders italiens), lesBleus pouvaient raisonnable-

ment pensé poursuivre leur bellesérie (1ers aux Mondiaux 2013,2es aux Euros 2014 et 3es auxMondiaux 2015). Ils furent doncsolides. Manaudou plongeait entroisième position, trop loin desAnglais mais dans les pieds desHongrois. C’est le championblessé qui allait nager. En 47’’55lancés, il bouclait le 100 m le plusrapide de tous les relayeurs, à uncentième de son record person-nel dans l’exercice.

« Je me suis bien rattrapé demon 50 m, lançait-il. On voulaitfaire un podium, on savait quederrière les Anglais, c’était ouvert.On est heureux de cette deuxièmeplace. » Son entraîneur RomainBarnier se réjouissait, lui, de laréaction de son champion : « Çaa été la bonne. En plus, c’est unexercice très intéressant à deuxmois des Jeux de basculer du 50 àun éventuel relais 4 nages. J’aibien aimé la manière dont Flo-

rent s’y est pris sur le 100 m, c’estvraiment positif. » À quelquesmètres, Manaudou répondait à lapresse. En souriant.

Le Marseillais s’est bien racheté un peu plus tard dans le relais,félicité par Stasiulis, Perez Dortona et Metella, de gauche à droite.

27eLes 21’’73 de FlorentManaudou,hier en finale du 50 m,à 54 centièmesde son record personnel,constituent le 27e chronode sa carrière. Mais seulsquatre autres nageurssont allés plus viteen 2016.

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UN MANAUDOU À

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 31

OMNISPORTS

Résultats-Programme

qCANOË-KAYAKCOURSE EN LIGNECOUPE DU MONDE DUISBOURG (ALL)¢ HIER

HOMMESFinales A : K 1 200 m : 1. Rizza (ITA), 34’’353 ; 2. Beau-mont, 34’’560 ; 3. Heath (ANG), 34’’582.FEMMESFinale A : K 4 500 m : 1. Ukraine (Povkh, Akhadova, To-dorova, Hryshchun), 1’32’’036 ; … 8. France (Jamelot, Hos-tens, Lhote, Troel), 1’35’’882.

qESCRIMECOUPES DU MONDEÉPÉE HOMMES PAR ÉQUIPES PARIS

Demi-finales : France-Hongrie, 45-41 ; Ukraine-Israël,42-41. Match pour la 3e place : Hongrie-Israël, 36-20.Finale : Ukraine-France, 40-38.Classement de la France (Borel, Grumier, Jérent, Luce-nay) : 2e.ÉPÉE FEMMES PAR ÉQUIPES LEGNANO (ITA)

Quarts de finale : Roumanie-France, 35-18. Match pourla 3e place : Estonie-Corée du Sud, 26-19. Finale : Chine-Roumanie, 35-29.Classement de la France (Candassamy, Jacques AndréCoquin, Mallo, Nisima) : 7e.FLEURET FEMMES PAR ÉQUIPES TAUBERBISCHOFSHEIM (ALL)

Demi-finales : Italie - États-Unis, 45-36 ; Russie-France,45-40. Match pour la 3e place : France - États-Unis,45-40. Finale : Russie-Italie, 45-37.Classement de la France (A. Guyart, Mpah-Njanga, Ran-vier, Thibus) : 3e.

RALLYE D’ANTIBESCHAMPIONNAT DE FRANCE 3e MANCHE

Classement final : 1. Salanon-Magat (Ford Fiesta WRC),2 h 14’58’’45 ; 2. Feghali-Matar (DS3 WRC), à 12’’7 ;3. Michel-Degout (Skoda Fabia), à 1’18’’8 ; etc.Championnat 2016 (après 3 épreuves sur 8) : 1. Michel,114 pts ; 2.Salanon, 102 ; 3.Roché, 71,5 ; etc.Prochain rallye : Limousin, 17-18juin.

qAUTOMOBILEDTM2e MANCHE SPIELBERG (AUT)

Course 1 : 1. Wittmann (ALL, BMW), les 30 t. en42’10’’795 ; 2.Blomqvist (GBR, BMW), à 0’’726 ; 3.Mortara(ITA, Audi), à 1’’251 ; ... 8. Tambay (Audi), à 12’’736 ;20.Ocon (Mercedes), à 25’’610 ; etc.Course 2 : 1.Glock (ALL, BMW), les 42 t. en 1 h 1’30’’006 ;2. Ekström (SUE, Audi), à 2’’215 ; 3. Green (GBR, Audi), à6’’014 ; ... 11.Tambay, à 20’’937 ; ... 18.Ocon, à 25’’286 ; etc.Championnat 2016 (après 2 manches sur 9) : 1. DiResta(GBR, Mercedes), 43 pts ; 2.Mortara, 40 ; 3. Glock, 37 ; ...18. Tambay, 4 ; 24. Ocon, 0.Prochaine épreuve : Lausitzring (ALL), le 5 juin.

¢ FEMMES50 m : 1. Kromowidjojo (HOL), 24’’07 ; 2. Halsall (GBR),24’’44 ; 3. Ottesen (DAN), 24’’61 ; 4. Santamans,24’’81.400 m : 1. Kapas (HON), 4’3’’47 ; 2. Carlin (GBR),4’4’’85 ; 3. Belmonte Garcia (ESP), 4’6’’89.En séries : 18. Lesaffre, 4’16’’39.50 m brasse : 1. Johansson (SUE), 30’’81 ;2. Luthersdottir (ISL), 30’’91 ; 3. Laukkanen (FIN),30’’95.200 m papillon : 1. Hentke (ALL), 2’7’’23 ; 2. Szilagyi(HON), 2’7’’24 ; 3. Ignacio Sorribes (ESP), 2’7’’52.Relais 4 x 100 m 4 nages : 1. GRANDE-BRETAGNE(Dawson, Tutton, O'Connor, Halsall), 3’58’’57 ; 2. ITALIE(Zofkova, Carraro, Bianchi, Ferraioli), 4’0’’73 ;3. FINLANDE (Jallow, Laukkanen, Pikkarainen, Seppälä),4’1’’49. En séries : Forfait, France.

TOUR DE NORVÈGEClassement final : 1. Weening (HOL, Roompot) en 22 h17'20'' ; 2. Boasson Hagen (NOR, Dimension Data) à23'' ; 3. Enger (NOR, IAM) à 33'' ; 4. Eiking (NOR, FDJ) à55'' ; 5. Armée (BEL, Lotto-Soudal) à 57'' ; ... 34. El Fa-res (Delko Marseille Provence KTM) à 10'7''.

GP DE LA SOMMEClassement : 1. McLay (GBR, Fortuneo-Vital Concept)en 4 h 37'6'' ; 2. N. Bouhanni (Cofidis) ; 3. Yssaad (Ar-mée de terre) ; 4. B. Planckaert (BEL, Wallonie-Bruxel-les) ; 5. Barbier (Roubaix-Lille Métropole) t.m.t.

qCYCLISME

NBACONFÉRENCE EST FINALE¢ SAMEDI

Match 3 : Toronto (2) - Cleveland (1), 99-84.Cleveland mène la série 2-1.¢ LA NUIT PROCHAINE

Match 4 : Toronto-Cleveland.CONFÉRENCE OUEST FINALE¢ LA NUIT DERNIÈRE

Match 3 : Golden State (1) - Oklahoma City (3)Série à égalité 1-1. Séries au meilleur des 7 matches.Entre parenthèses, le classement en saison régulière.

qBASKETqNATATION

qGOLFCIRCUIT EUROPÉENOPEN D’IRLANDE KILDARE¢ CLASSEMENT FINAL

(Par 72) : 1. (- 12) McIlroy (ILN), 67 + 70 + 70 + 69 ; 2. (- 9)Dredge (GAL), 71 + 70 + 72 + 66 ; Knox (ECO), 75 + 66 + 70+ 68 ; ... 10. (- 4) Gros, 71 + 70 + 73 + 70 ; Bourdy, 72 + 73+ 68 + 71 ; 23. (- 1) Jacquelin, 73 + 69 + 79 + 66 ; 36.(+ 1)Wattel, 75 + 70 + 68 + 76, etc.

Championnats d’EuropeGRAND BASSIN

CHAMPIONNATS D'EUROPELONDRES (GBR)¢ HOMMES

50 m : 1. Manaudou, 21’’73 ; 2. Govorov (UKR), 21’’79 ;3. Proud (GBR), 21’’85.400 m 4 nages : 1. D. Verraszto (HON), 4’13’’15 ; 2.Nagy (SLQ), 4’14’’16 ; 3. Turrini (ITA), 4’14’’74.En séries : 27. Pedurand, 4’25’’78 ; 31. D’Oriano,4’27’’54.Relais 4 x 100 m 4 nages : 1. GRANDE-BRETAGNE(Walker-Hebborn, Peaty, Guy, Scott), 3’32’’15 ; 2.FRANCE (Stasiulis, Perez Dortona, Metella, Manaudou),3’33’’89 ; 3. HONGRIE (Balog, Financsek, Cseh, Bohus),3’34’’12.En séries : 4. France (Stasiulis, Perez Dortona, Metella,Agnel), 3’36’’87.

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À Londres, rien de nouveauDans une compétition qu’ils n’avaient pas vraiment préparée, les cadres

de l’équipe de France ont tenu leur rang. Les autres ont souffert.

pondu présent sur des courses oùils étaient forts, des jeunes mé-daillés pour la première fois. Uneéquipe olympique se construit. »Et il assumait son choix d’avoirouvert en grand les portes desJeux : « Ceux qui n’ont pas per-formé ici, c’est peut-être parcequ’ils ont travaillé plus dur queles autres pour rattraper le tempsperdu. Tout le monde a joué le jeuqu’il devait jouer. »

Au rayon des bonnes nouvelles,à part la constance des costauds,on retiendra que, dans les eauxqui firent de lui un double cham-pion olympique étincelant, Yan-nick Agnel a retrouvé quelquesjambes et, surtout, le sourire. QueCharlotte Bonnet et Mehdy Me-tella, médaillés prometteurs, ontfranchi un cap. Et que les collectifsautour des relais, surtout chez lesgarçons, grandissent gentiment.C’est déjà ça de pris.

Malgré tout, le directeur tech-nique national, Jacques Favre,restait droit dans ses bottes :« C’est une semaine vibrante qui amontré que la natation était unsport d’équipe, avec des entrées etdes sorties, des athlètes qui ont ré-

DENOTREENVOYÉSPÉCIALJEAN-PIERREBIDET

LONDRES – Au moins, on étaitprévenus. « Il y a eu une phase derécupération et de décompres-sion après les Championnats deFrance, avait expliqué en début desemaine Stéphane Lecat, le pa-tron des Bleus. Dans ces condi-tions, ça peut être compliquéd’être bons. » Ce matin, à soixan-te-quinze jours du début descompétitions de natation à Rio(5-21 août), on n’est guère plusavancé. Si l’on s’en tient aux statis-tiques, les Français ont remportéhuit médailles dont quatre d’or, cequi les place au cinquième rangdes nations. Parmi ces récompen-ses, six concernent des épreuvesolympiques. En grattant un peu,deux évidences s’imposent. Lescadres, c’est-à-dire ceux qui, auxsélections de Montpellier, avaientsatisfait aux critères de sélectionles plus sévères (Manaudou, Mi-gnon, Stravius, Lacourt, Bonnet),ont tenu leur rang en intégrant lesfinales. Ceux qui s’en étaient ap-prochés (Santamans, Metella)également. Les autres, sans rienenlever à leur implication, sontrestés loin du compte (10 nageurssur 26 engagés en individuel n’ontpas passé les séries). Un scénarioqui risque de se répéter à Rio pourcette équipe à vingt-huit unités età deux vitesses.

Yannick Agnel a retrouvé le sourireà Londres.

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OPEN DUJAPONMcEvoy etCampbell finissentviteLes Australiens Cameron McEvoy et Cate Campbell ont encore nagétrès vite lors de la dernière journée de l’Open du Japon, à Tokyo.McEvoy a remporté le 50 m en 21’’61, confirmant son potentielsur la distance (21’’44 en avril). Campbell s’est elle aussi imposée,en 24’’31, à distance de sa meilleure performance mondiale (23’’84).À noter aussi les chronos des Japonais Kosuke Hagino sur 200 m4 nages (1’56’’13), et Rie Kanetou sur 200 m brasse (2’20’’93).

4En remportantle 400 m en 4’3’’47,la Hongroise BoglarkaKapas (23 ans) a gagnéson quatrième titre àLondres après ceux du800 m, 1 500 m et4 x 200 m. Personnen’a fait aussi bien qu’elledurant ces Championnats.

qBOXELAS VEGAS (USA)¢ SAMEDI

(12 x 3) SUPER-WELTERSCHAMPIONNAT WBA : Lara (CUB, champion) b. Martiro-syan (USA, challenger), aux points.CHAMPIONNAT IBF : Charlo (USA, champion) b. Trout(USA, challenger), aux points.CHAMPIONNAT WBC : Charlo (USA, cochallenger, frère ju-meau) b. Jackson (USA, co-challenger), K.-O., 8e round.

CHAMPIONNAT WBF PAILLE FEMMESSÈTE¢ SAMEDI

(10 x 2) TITRE VACANT : Arzalier b. de Cassia (BRE), auxpoints.

qTAEKWONDOCHAMPIONNATS D’EUROPEMONTREUX (SUI)¢ FINALES

HOMMES. –87 kg : Larin (RUS) b. Yeremyan (ARM), 1-0.N’Diaye, non classé. + 87 kg : Silla (BLR) b. Kuznetsov(RUS), 11-10. El-Yazidi, 3e. FEMMES. –73 kg : Rados (CRO)b. Mandic (SER), 1-0. Blé, non classée. + 73 kg : Walkden(GBR) b. Kus (TUR), 5-4. Mellier, non classée.

qATHLÉTISMEMEETING D’HENGELO (HOL)¢ HIER

HOMMES. 5 000 m : 1. Gebremeskel (ETH), 13’0’’99. Tri-ple saut : 1. Carter (USA), 17,12 m. FEMMES. 200 m (–0,3 m/s) : 1. Schippers (HOL), 22’’02 (m.p.m.) ;2. Williams (GBR), 23’’06. 400 m : 1. Onuora (GBR),52’’20 ; …3. Gayot, 52’’63. 5 000 m : 1. Gidey (ETH),14’58’’44. 100 m haies (+ 0,5 m/s): 1. George (CAN),12’’88. Perche : 1. Li Ling (CHN), 4,50 m.

GREAT MANCHESTER RUN (GBR)¢ HIER

HOMMES. 10 km : 1. Bekele (ETH), 28’8’’ ; 2. W. Kipsang(KEN), 28’15’’. FEMMES. 10 km : 1. T. Dibaba (ETH), 31’16’’ ;2. E. Kiplagat (KEN), 31’25’’ ; … 6. Daunay, 32’23’’.

TOTA

L

7 6 9 22GDE-BRETAGNE2.

10 4 5 19HONGRIE1.

TABLEAUDESMÉDAILLES OR AR BR

5 3 2 10PAYS-BAS4.

(24 pays classés)

5 7 5 17ITALIE3.

4 - 1 5SUÈDE6.

2 4 1 7DANEMARK7.

1 2 2 5UKRAINE8.

1 1 - 2ALLEMAGNE9.

1 1 - 2POLOGNE.

1 - 2 3LITUANIE11.

1 - 1 2GRÈCE12.

4 1 4 9FRANCE5.

RÉACTION

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32 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPEATHLÉTISME

Meeting de Rabat LIGUE DE DIAMANT

FEMMES¢100 m (– 1,3 m/s) :1. Thompson (JAM), 11’’02 ;2. Okagbare (NGA), 11’’11.¢800 m :1. Semenya (AFS), 1’56’’64(m.p.m.) ; 3. Lamote, 1’58’’84.¢ 5 000 m :1. Ayana (ETH), 14’16’’31(m.p.m.) ; 2. Kibiwott (KEN),14’29’’50.¢400 m haies :1. Russell (JAM), 54’’16.¢3 000 m steeple :1. Diro Neda (ETH), 9’16’’87 ; ...8. Claude-Boxberger,9’58’’49 ; 9. Danois, 9’59’’97.¢Perche :1. Stefanidi (GRE), 4,75 m ;2. Buchler (SUI), 4,70.¢Triple saut :1. Ibarguen (COL), 14,51 m(- 0,4 m/s).¢Poids :1. Adams (NZL), 19,88 m.¢ Javelot :1. Palameika (LET), 64,76 m.

pour un convalescent de trente etun ans sur une discipline aussitraumatisante que le steeple. «Ilfaut digérer ça, reconnaît Du-pont. Mahiedine n’en a pas l’ha-bitude. Mais on n’est que le22 mai. Il reste du temps.» Et puisles Kényans non plus ne sont pasassurés de voir Rio.¢

but, c’était une course classique,pas une Ligue de diamant.Quand ça a changé, on n’a pasbougé nos plans. » Au risqued’être assommé. «Ça n’est pas çaqui va m’arrêter, jure Mekhissi.Forcément, on est déçus. Mais ilfaut se relever, aller de l’avant…»Même si les Jeux arrivent vite

nade. «Le plan, c’était : faire lesminima et me faire plaisir. Je neles fais pas et je ne me fais pasplaisir», constate Mekhissi. «Onne savait pas trop où on allait,avoue Dupont. Il avait des repè-res intéressants sur plat mais ilavait trop d’incertitudes par rap-port au steeple et à ses spécifici-tés. Il avait retouché les barrièresmais en compétition, c’est autrechose. Il n’arrêtait pas de medire : est-ce que ça va tenir? Là,il n’a rien ressenti pendant1 500 m mais est-ce qu’il s’estbraqué là-dessus ?... Et puis, ilétait sur des allures bâtardes,pour lesquelles il n’est pas for-maté. Les Kényans envoient fort(Conselsus Kipruto l’emporteraen 8’2’’77, m.p.m.), il se voit superloin et il perd un peu pied. Il a prisun coup à la tête.»

Peut-être ne fallait-il pas seheurter d’entrée au très haut ni-veau sans avoir les armes pour yrépondre ? « Je me suis posé laquestion. Mais stratégiquement,Rabat était bien placé et, au dé-

DENOTREENVOYÉSPÉCIALJEAN-DENISCOQUARD

RABAT – Mahiedine Mekhissis’échine en tête de peloton. Saufque ce n’est pas le premier. Nimême le deuxième. Le record-man d’Europe du 3000m stee-ple s’accroche aux basques deYoann Kowal dans le troisièmegroupe. Là-bas, au loin, lesKényans s’allument. D’habitude,le vice-champion olympique estparmi eux. Pas aujourd’hui.C’était prévu. Le Français revientde vingt mois d’abstinence etd’une double opération au pieddroit. Il n’a passé la douane ma-rocaine que pour empocher sonpasseport olympique (8’22’’). Iln’y a pas péril en la demeure. Ko-wal, tout en maîtrise, ira tampon-ner son visa pour Rio (5-21 août)en 8’18’’48. Pas Mekhissi.

” Tropd’incertitudes”

PHILIPPEDUPONT,L’ENTRAÎNEUR

Le voilà qui décroche. Le voilàqui dodeline. Il s’arrête à mi-course. Son premier abandon enmeeting. La voix dans le zig, le re-gard dans le zag, il n’a «pas eu debonnes sensations, même àl’échauffement. C’est un joursans. Je n’étais pas dedans, rienn’allait : je n’ai jamais été aucombat, j’étais cuit dès le dé-part.» Il aurait pu s’accrocher. Iln’en a pas eu le ressort. « Je nepouvais pas finir la course.» Phi-lippe Dupont, son coach, accourt.Conciliabule. Son athlète devaitse tourner vers trois 1 500 mavant les Championnats d’Eu-rope à Amsterdam (6-10 juillet),où il rêve de reprendre son titreeuropéen sur steeple dont on l’adénudé en même temps qu’ilôtait son maillot à Zurich en 2014.

Oui, mais il faudra valider sonbillet olympique avant. Donc finirun steeple déjà. Mauvaise limo-

Un coup sur la têtePour son retour sur les pistes, Mahiedine Mekhissi a abandonné à mi-course

son steeple à Rabat. Pas de quoi lever les doutes.

iEXPRESSOiSchippers confirme – DafneSchippers continue à marquer lesesprits. L’ancienne heptathloniennenéerlandaise a encore affoléles chronos lors du meetingd’Hengelo (HOL). La championne

du monde s’était alignée sur 200met en clôture du meeting elle s’estoffert le meilleur chrono mondialde la saison en 22’’02, faceà un vent légèrement défavorable(–0,3 m/s). Il s’agit tout simplementdu deuxième meilleur tempsde sa carrière derrière ses 21’’63des derniers Championnats dumonde. Voici un mois jour pour jour,elle avait déjà réalisé 22’’25à Gainesville (USA). L’AméricaineAllyson Felix est prévenue :le doublé 200m-400m qu’ellevise aux Jeux de Rio (5-21août)ne sera pas facile à décrocher.

iBekele vainqueur encolère – Kenenisa Bekele (33ans)n’est pas content. Non pas desa victoire dans les 10km du GreatManchester Run (28’8’’), maisde la décision des sélectionneurs

éthiopiens qui ne l’ont pas retenupour le marathon des Jeux de Rio,en dépit de sa plus que probantetroisième place à Londres. «Je nesuis vraiment pas heureux de cettedécision, a-t-il déclaré. Il n’y a pasmeilleur que moi sur le marathonen Éthiopie.» Il ne désespère pascependant d’être finalement retenuet il entend rencontrerles responsables de sa fédérationà son retour au pays. Après deuxans de pause maternité,sa compatriote Tirunesh Dibaba adirectement renoué avec la victoirepour sa rentrée. La triplechampionne olympique (5000men 2008, 10000m en 2008et 2012) s’est imposée en 31’16’’dans une course où la FrançaiseChristelle Daunay a pris la 6e place(32’23’’).

AUTRES TEMPS FORTSÀ RABAT

«Un grand jour pour moi»Pierre-Ambroise Bosse a décroché

avec autorité son premier succèsen Ligue de diamant sur une course

pourtant relevée.« Avec ce succès,vous avez frappé un gros coup…On ne va pas s’enflammer: ça secourt en 1’44’’51, pas 1’43’’ maisça ressemblait à une demi-fi-nale de Championnat avec qua-tre têtes et quatre outsiders. Ilfallait être malin. Il y avait beau-coup de vent, le lièvre était partipour passer en 49’’5 (aux400m), mais il s’est aperçu quepersonne ne suivait et moi en-core moins, ce qui est inhabi-tuel. J’ai attendu mon moment.Dans la dernière ligne droite,moi et mon deuxième moi –caron est deux dans ma tête –, ons’est demandé s’ils allaient mepasser ou pas. De toute façon, jene pouvais rien faire. Et voilà, jegagne ma première Ligue dediamant. Je suis aussi très satis-fait d’avoir déjà fait les minimaolympiques fin mai.Vous avez surpris vos adversairesen les flinguant aux 600 m.Quand on dit que je ne suis pasun finisseur, ce n’est pas vrai.

Seulement quand je me suiscramé pendant 700 mètres,c’est normal que je ne puissepas finir. Là, ça a marché. Çadonne des pistes intéressantespour les JO. Mais il n’y avait pasKszczot (qui avait oublié sonpasseport) et c’est le plus intel-ligent. C’est à lui que je vais mefrotter, surtout aux Champion-nats d’Europe (Amsterdam,6-10 juillet).Cette victoire vous donne-t-elleconfiance?Ça me booste comme tout êtrehumain normal. C’est un grandjour pour moi, je ne vous le ca-che pas. Je le répète : ça faisaitdeux ans qu’un truc m’énervait(une douleur à un ischio-jam-bier). Je ne pouvais pas m’as-seoir, conduire pendant plus devingt minutes. Tout est effacémaintenant. Je suis plus fort quejamais: j’ai les acquis aérobie dupassé, la tête et le corps qui ontdéjà fait 1’42’’. »

J.-D. C.

RÉSULTATS¢ HOMMES¢200 M (+ 3,8 m/s) :1. Edward (PAN), 20’’07;¢400 m :1. L. Merritt (USA), 44’’66.¢800 m :1. Bosse, 1’44’’51 ; 2. Makhloufi(ALG), 1’44’’91 ; 3. Tuka (BOS),1’45’’41.¢1 500 m :1. Cheruiyot (KEN), 3’33’’61 ;2. S. Kiplagat (KEN), 3’33’’68 ;... 6. Carvalho, 3’36’’64.11. Moukrime (BEL), 3’38’’86 ;12. Amdouni, 3’39’’32.¢3 000 m :1. Iguider (MAR), 7’36’’85

(m.p.m.).¢110 m haies (+ 1,4 m/s) :1. Oliver (USA), 13’’12 ;2. Ortega (ESP), 13’’13.¢ 3 000 m steeple :1. C. Kipruto (KEN), 8’2’’77(m.p.m.) ; 2. Birech (KEN),8’3’’90 ; 3. P. Koech (KEN),8’12’’33 ; 5. Kowal, 8’18’’48.Abandon : Mekhissi.¢Hauteur :1. Bondarenko (UKR), 2,31 m ;2. Kynard (USA), 2,28.¢Longueur :1. Samaai (AFS), 8,38 m(+ 0,8 m/s) ; 2. Lapierre (AUS),8,36 (+ 5,2 m/s) ; 3. Goodwin(USA), 8,11 (+ 0,8 m/s).¢Disque :1. Malachowski (POL), 67,45 m.

800 M

« Cuit dès le départ »,Mahiedine Mekhissia abandonné surle 3 000 m steeplehier à Rabat.

800M : Lamote et la fuséeCaster Semenya ne ralentissentpas. La Sud-Africaine a encoredéposé la compagnie dans ladernière ligne droite du 800m en1’56’’64, son meilleur chrono depuis2011. Et dans ses réacteurs, joliesurprise, Rénelle Lamote qui bat sonrecord perso en 1’58’’84, minimaolympique à la clé. Hello Rio! «Untruc de malade, riait la Française. J’aiété blessée tout l’hiver (entorse puisinflammation du tendon d’Achille dupied gauche), alors faire ça d’entrée,c’est génial !» Et prometteur.

5000M : Ayana trop seuleÊtre débarrassée de GenzebeDibaba, c’est bien. Mais de lièvreaprès 1500m de course, c’est trop,surtout dans le vent. Almaz Ayanan’a donc pu aller chercher le recorddu monde du 5000m en total solo.Il lui a manqué cinq secondes(14’16’’31 contre 14’11’’15).«Déçue» de son échec, ellepromet déjà de remettre ça cet étéet de défier encore la fratrie Dibabaen direct sur 5000m (Genzebepeut-être) et 10000m (Tiruneshsûrement) aux JO.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 33ATHLÉTISME

DEUXIÈME TOUR Interclubs

LES PRINCIPAUX RÉSULTATS¢ À VILLENEUVE-D’ASCQ (ÉLITE 1).HOMMES – 100 m (+ 0,4 m/s) : 1. Lemaitre,10’’18. 200 m (– 0,6 m/s) : 1. Vicaut, 20’’83.110 m haies (– 0,3 m/s) : 1. Koussi (MAR),13’’69... 6. R. Lavillenie, 14’’54. Perche :1. V. Lavillenie, 5,60 m. Longueur : 1. Gomis,7,38 m (+ 0,7 m/s)... 3. R. Lavillenie, 7,16 m(–0,4 m/s). Triple saut : 1. Correa, 17,08 m(+ 1,2 m/s) ; minima JO.Poids : 1. Elemba Owaka (CON), 19,97 m.FEMMES – Hauteur : 1. Bouthenet, 1,75 m ; ...3. Nana Djimou, 1,65 m. Poids : 1. Cerival,17,03 m... 3. Nana Djimou, 14,92 m.ÉLITE 1 (2e TOUR) – 1. Franconville, 69 466 pts ;2. Montreuil, 68758 ; 3. Amiens, 63 174 ; 4.Lille,62 155 ; 5. Aix-les-Bains, 62 081 ; 6. Clermont,61 897 ; 7. Grenoble, 60 087 ; 8. Martigues,55026.¢ À SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN (ÉLITE 2).HOMMES – 100 m (+ 1,2 m/s) : 1. Biron, 10’’54.400 m haies : 1. Hann, 49’’98.Longueur : 1. Bertrand, 7,91 m (+ 1,2 m/s).FEMMES – 400 m. : 1. Gueï, 52’’23. Disque :1. Robert-Michon, 59,64 m. Javelot : 1. Andraud,54,94 m.ÉLITE 2 (2e TOUR) – 1. Sotteville , 63 092 pts ;2. Nice, 61 289 ; 3. Lyon, 60 820 ; 4. Montpellier,60 678 ; 5. Metz, 60 454.¢ À MOIRANS.HOMMES – 110 m haies : 1. Mayer, 14’’39.Javelot : 1. Mayer, 64,73 m.

Deux sprinteurs dépitésLa pluie n’a pas permis à Lemaitre (10’’18 au 100 m)

et Vicaut (20’’83 au 200 m) de réaliser les chronos qu’ils espéraient.MARC VENTOUILLAC

Le temps n’était pas de la partie,hier à Villeneuve-d’Ascq. Lespluies intermittentes plus oumoins fortes ont nui à la qualitédes performances.

Venus pour réaliser les mi-nima olympiques (10’’09 au100m et 20’’30 au 200m) sur lapiste bleue du Stadium, Christo-phe Lemaitre et Jimmy Vicautsont restés bien loin du compte.

L’un et l’autre s’étaient alignéssur leur moins bonne distance.Lemaitre avait, un temps, envi-sagé de disputer le 200m, maisun mauvais tirage au sort descouloirs l’avait amené à préférerle 100 m. Vicaut, lui, était restésur 200m, comme prévu de lon-gue date. Sans que cela leur réus-sisse vraiment.

Vicaut s’est contenté de 20’’83(– 0,6 m/s), et il se disait « dé-goûté » par son chrono. « C’estune petite journée de m…, dit-il de

sa voix grave, dépité. Christophe abien fait d’aller sur 100 m. Letemps était moche, mais j’auraisdû courir plus vite. Je ne sais pasce qui s’est passé, je manque d’ex-périence sur 200 m…»

PROCHAINE SORTIE ,LE 2 JUIN

En valeur absolue, la perfor-mance de Lemaitre est supé-rieure à celle du recordmand’Europe du 100 m. Vainqueuren 10’’18 (+0,4m/s), lui aussi restepourtant loin des minima. «Maisvu les conditions, ça vaut mieuxque ce qu’il a fait voici quinzejours au premier tour (10’’14) »,estime son entraîneur PierreCarraz.

Le principal intéressé étaitdéçu après sa course. «Le départétait bien, dit-il. Après 20,30 mètres, j’étais devant, jen’avais pas d’opposition. J’aicouru tout seul sur la fin et j’aisurtout veillé à courir technique-

ment bien. J’espérais faire mieux,mais il n’y a pas de bile à sefaire.»

Tant Lemaitre que Vicaut seprojetaient avec confiance et en-vie vers leur prochaine sortie, le2 juin au meeting de Rome. Là,chacun retrouvera sa distance deprédilection. « Avec du soleil etdeux semaines de plus, ça iramieux », sourit Carraz, confiantdans le potentiel de Lemaitre sur200m. «Le 100 m, c’est plus monterritoire, reprend Vicaut. Il restedix jours d’ici là, j’ai le temps deme reconcentrer sur ma course.»

Vicaut était ainsi satisfait de saprestation sur 4 x 100 m, mêmesi, en conclusion du relais deMontreuil, il n’a pas pu rattraperson retard sur le club d’Aix-les-Bains de Lemaitre. Unedeuxième place comme celle duCA Montreuil qui a dû une nou-velle fois concéder le titre natio-nal à l’Entente Franconville Cé-same Val-d’Oise.¢

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Les minima pour CorreaMalgré l’heure matinale (début du concours à 9 heures)et les conditions difficiles, Harold Correa a réaliséles minima olympiques en triple saut (17,08m contre17,05m requis), hier à Villeneuve-d’Ascq. L’athlètede Franconville a attendu son dernier essai pour réussircette performance. «C’est un vrai soulagement, explique-t-il sur Athle.fr. Je savais que je les avais dans les jambes.»

Dans des conditions difficiles, Christophe Lemaitre s’est surtoutconcentré sur sa technique hier sur 100 m à Villeneuve-d’Ascq.

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34 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPEMOTO

MotoGP GRAND PRIX D’ITALIE

Rossi K.-O. techniqueLes rêves de victoire de l’Italien sont partis en fumée après que le moteur de sa Yamaha a lâché.

Au Championnat, le voilà relégué à 37 points de Lorenzo, le vainqueur d’hier.DENOTREENVOYÉSPÉCIALPASCALCOVILLE

MUGELLO – Il est arrivé au pointpresse en souriant, sans doutepour suivre le précepte de Jac-ques Prévert : «Il faudrait essayerd’être heureux, ne serait-ce quepour donner l’exemple. » Il enavait gros sur la patate, l’idole duMugello qui avait montré sesmuscles en qualification. La vic-toire qui le fuyait depuis 2008était à portée de main. Hier,100 640 tifosi avaient fait le dé-placement pour une consécra-tion tant espérée. Les collines deToscane étaient passées pour debon du vert au jaune. Le début decourse fut conforme aux attentes.Parti de la pole, Rossi céda lecommandement à un Lorenzotentant comme à son habitudel’échappée. Mais tel un matouaiguisant ses griffes, il se mit à sui-vre son coéquipier comme sonombre. Jusqu’au neuvième touroù il se releva, jeta un regard sursa mécanique et vit ses échappe-ments vomir de la fumée. Exit lenuméro 46, qui voyait s’échapperdoublement ses deux rivaux es-pagnols Lorenzo et Marquez.

Ses espoirs de dixième titre sesont-ils envolés hier dans les vo-lutes crachées par sa Yamaha ? Ilne l’a pas dit hier. Il l’a peut-êtrepensé. « Que dire ? lança-t-il enpréambule. C’est toujours dur deperdre sur un problème mécani-que, mais quand ça vous arrivedans un endroit cher, c’est encoreplus dur. Tout ce qui m’arrive auMugello est multiplié au carré.

Dans un sens comme dansl’autre. C’était un de mes rêves degagner à nouveau ici, près dedix ans après mon dernier succès.C’est d’autant plus dur à avalerque je me sentais si bien dans lacourse. Mon rythme était excel-lent. Sans cette casse, j’aurais sû-rement été dans le coup pour lagagne. » Une supposition confir-mée par son équipier et ennemiLorenzo, pas susceptible de com-plaisance à son égard : « On voitbien à la vidéo que Rossi est àl’aise derrière moi. »

NEUFANSQUE CELANE LUI ÉTAIT PLUS ARRIVÉ

Le pilote était fort, mais la moto aeu une grosse faiblesse. La mêmeque celle de Lorenzo à la fin duwarm-up. Un moteur Yamahacasse, le n° 99 n’y perd rien. Troisheures plus tard, nouvelle cassequi coûte potentiellement25 points au n° 46. Une guigneque même Lorenzo soulignait :« Rossi a eu un sacré coup demalchance et moi, je m’en tirebien. » « Désolé pour lui, mais onprend quand même », commen-tait pour sa part Marc Marquez,devancé seulement de dix-neufmillièmes, après un formidablemano a mano, en fin de GrandPrix, par son compatriote Lo-renzo au passage de la ligne.

Cela faisait neuf ans que Rossin’avait plus cassé en course (Mi-sano 2007). Cet incident arrivebien mal à point, au moment oùon l’imaginait décrochant sadeuxième victoire de la saisonpour égaler les tableaux de

chasse de Marquez et Lorenzo.« Shit happens (la merde, ça ar-rive) », constatait-il hier en an-glais. Une grosse. Au tiers duChampionnat, le voilà à 37 lon-

gueurs. Un scénario plus compli-qué que Lorenzo, accusant l’andernier un retard de 29 pointsaprès trois Grands Prix. « Je n’aiplus qu’à faire le maximum à

chaque course, avec la convictionque je suis plus fort que l’anpassé. » Il faudra désormais unsuper Rossi pour se parer d’unedixième couronne planétaire.¢

Pour dix-neuf millièmes au passage de la ligne, Jorge Lorenzo (Yamaha, àdroite) s’adjuge le Grand Prix d’Italie au détriment de Marc Marquez (Honda).

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RÉSULTATSMOTOGP

1. Lorenzo (ESP, Yamaha), les23 tours (120,635 km) en41’36’’535 ; 2. Marquez (ESP,Honda), à 0’’019 ; 3. Iannone(ITA, Ducati), à 4’’742 ; 4. Pe-drosa (ESP, Honda), à 4’’ 910 ; 5.Dovizioso (ITA, Ducati), à 6’’256 ;etc.Principaux abandons : Rossi(ITA, Yamaha), moteur ; Baz(Ducati Avintia), chute.Championnat du monde 2016(après 6 GP sur 18) : 1. Lorenzo,115 pts ; 2. Marquez, 105 ;3. Rossi, 78 ; 4. Pedrosa, 66 ; ...20. Baz, 8 ; etc.MOTO2

1. Zarco (Kalex), les 10 t.(52,45 km) en 18’59’’391 ;2. Baldassari (ITA, Kalex), à0’’030 ; 3. Lowes (GBR, Kalex), à1’’096 ; etc.Championnat du monde 2016(après 6 GP sur 18) : 1. Lowes,98 ; 2.Rins, 96 ; 3. Luthi, 82 ;4. Zarco, 81 ; etc.MOTO3

1. B. Binder (AFS, KTM), les 20 t.(104,9 km) en 39’ 49’’ 382 ;2. Di Giannantonio (ITA, Honda),à 0’’038 ; 3. Bagnaia (ITA,Mahindra), à 0’’ 069 ; ... 5.Quartararo (KTM), à 0’’077; ...11. Danilo (Honda), à 1’’791 ; etc.Principal abandon : Masbou(Peugeot), retour au stand .Championnat du monde 2016(après 5 GP sur 18) : 1. Binder(AFS, KTM), 127 pts ; 2. Navarro(ESP, Honda), 78 ; 3. Fenati (ITA ,KTM), 67 ; ... 11. Quartararo, 30 ;... 14. Danilo, 24 ; ... 29. Mas-bou, 0 ; etc.

Prochain Grand Prix :Catalogne (Barcelone), le 5 juin.

Moto2

Zarco en deux tempsVainqueur d’une course tronquée, le champion du monde

a marqué des points précieux.MUGELLO – La Marseillaise auraretenti quinze jours trop tard.Parti à la faute au Mans, JohannZarco a montré en Toscane pour-quoi il est le champion en titre. Ilfut aidé par les circonstances(premier départ mal négocié an-nulé par un drapeau rouge etdeuxième départ devant des ri-vaux pénalisés), mais en tira unprofit maximum avec autorité.Sur les dix tours de la courseabrégée, il ne cessa d’être le cou-teau entre les dents.

Passant de la quatrième placeà la première en six tours, avant

de repousser les assauts impé-tueux du jeune Italien Baldassari,survolté devant son public. Pour-quoi ne voit-on pas ce Zarco-là àchaque Grand Prix ?

ENPISTEPOURLEMOTOGP« On dit qu’il est plus difficile dedéfendre un titre que de l’obtenir,ça vient peut-être de là, mes ré-sultats inégaux », argumente l’in-téressé. Il ne pourra pas survolerle Championnat comme l’anpassé. Ça ne devrait pas rebutercet adepte de l’abnégation dans letravail.

Sa victoire hier porte son pal-marès à onze succès en GrandPrix. Sa dixième en Moto2, seulsTito Rabat (13) et Marc Marquez(16) ont fait mieux. Deux pilotesqui officient aujourd’hui en Mo-toGP. Où en est l’Avignonnais deses projets de catégorie reine ? Onannonce l’Espagnol Alex Rinschez Suzuki pour le deuxièmeguidon au côté de Iannone. Pasde possibilité de ce côté-là ? Da-vide Brivio, le manager généralde l’équipe japonaise, dément :« Rins n’a rien signé. » Et concer-nant Zarco ? « Rien de changé lànon plus. Johann va faire des testssur la Suzuki le mois prochain et ilcourra les 8 Heures de Suzukaavec nous. »

Qu’en dit l’intéressé ? « L’idéeest d’avoir un guidon d’usineSuzuki. Si ce n’est pas possible,une moto satellite. » Mais quelleéquipe voudrait faire fonctionnercette troisième Suzuki ? On parlede LCR, l’équipe de l’Italien Cec-chinello. L’option d’une KTM n’estpas exclue. « Plus je serai fort surma Moto2, plus mon passage enMotoGP sera facile », répèteZarco. Hier, il a marqué des pointssur les deux tableaux. P. Co.

Vainqueur du GP d’Italie en Moto2, Johann Zarco paraphe son succèspar son traditionnel salto.

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354,9En km/h, le nouveaurecord de vitesse encourse en Grand Prix,établi hier par AndreaIannone sur sa Ducati.Le précédent record étaitdétenu par Marc Marquez(Honda) au Grand Prixdu Qatar 2015avec 350,5 km/h.

Neuvième tour du Grand Prix d’Italie, hier : trahi par le moteur de sa Yamaha, Valentino Rossi accuse le coup.

Quatre fractures d’un pied pour BazEnvoyé au tapis par un accrochage entreAlvaro Bautista et Jack Miller dès le premiervirage de la course MotoGP, Loris Baz serarelevé avec quatre fractures au pied droit. LeHaut-Savoyard, qui connaît un début de saison

poissard (trois résultats blancs en six courses),va se faire opérer en Suisse. « Il est trop tôtpour dire si je serai de retour pour le Grand Prixde Catalogne (5 juin) », a annoncé l’uniquereprésentant tricolore de la catégorie reine.

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 35AUTOMOBILE

RALLYE DU PORTUGAL WRC

Meeke décroche la palmeIntermittent du spectacle cette année, le pilote Citroën a signé hier

sa deuxième victoire mondiale. Et gagné de la confiance pour l’avenir.DENOTREENVOYÉSPÉCIALJÉRÔMEBOURRET

PORTO (POR) – Il vient, il gagne etil s’en va. Occupé à faire ses pre-miers tours de roue à la CitroënC 3 WRC pendant que ses cama-rades du WRC s’affrontaient auMexique et en Argentine, KrisMeeke (36 ans), a converti son re-tour à la compétition, après troismois d’abstinence, en victoire, ladeuxième de sa carrière aprèscelle décrochée il y a un an en Ar-gentine. « Grâce aux essais effec-tués avec la voiture 2017, je n’étaispas en déficit de kilomètres de-puis la Suède, mais la compéti-tion, elle, me manquait, expliquaitle Britannique jeudi, avant mêmele départ. Au shakedown, déjà,c’était sympa de se battre à nou-veau contre le chrono, d’arriversur la ligne et de comparer sontemps à ceux des autres. C’estpour ça qu’on fait de la course. »

Alors dès que les choses sérieu-ses ont commencé, vendredi ma-tin, Kris Meeke s’est dégourdi lepied droit avec adresse pour seporter en tête, puis creuser irré-médiablement l’écart. Bien aidé

par une lointaine position sur laroute (13e) héritée de son statutd’intermittent et de deux appari-tions tronquées (abandon auMonte-Carlo, 23e en Suède).« Avant de venir ici, rappelaitMeeke, on se disait qu’on auraitun coup à jouer grâce à cet avan-tage, mais c’est devenu moins fla-grant pendant les reconnaissan-ces, car la météo humide avaitchangé la donne. C’est difficile dedire si j’ai été avantagé ou nonvendredi. Il y avait onze voituresentre Ogier et moi et je suis le seulà avoir fait des chronos meilleursque les siens, donc cela ne devaitpas être qu’une question de posi-tion sur la route. Samedi matin, enrevanche, je bénéficiais d’unavantage et je m’en suis servi pourcreuser l’écart. Ensuite, je me suiscontenté de contrôler. »

” Ogier ne devraitmême pasme calculer ”

Dès lors, quelle importance ac-corder à ce succès, acquis en par-tie (mais en partie seulement, carle pilote Citroën a également eu lemérite de ne pas faire de faute et

de ne jamais relâcher son effort)grâce à un terrain favorable ?« C’est le résultat d’une situationparticulière, du fait que je ne dis-pute pas l’intégralité de la saison,notait Meeke samedi soir. J’ima-gine que cela contrarie Ogier,mais il ne devrait même pas mecalculer puisque je ne suis pas unrival pour le titre. Avant le rallye, ilm’a dit que si l’on gardait cette rè-gle sur l’ordre des départs et queLoeb revenait sur un rallye, il nousridiculiserait tous. Mais, moi, jem’en fiche que Loeb revienneponctuellement et gagne unecourse, car mon objectif principalest de devenir champion dumonde. »

Une quête que Meeke mèneral’an prochain, au volant de cetteC 3 WRC qu’il a la charge de déve-lopper cette année. Ce succès, ob-tenu pour le compte de la struc-ture PH Sport à qui Citroën Racinga confié cette saison son pro-gramme réduit en WRC et qui cé-lèbre là sa deuxième victoire en

Championnat du monde et auPortugal (la première avec Ogier,membre du Junior Team Citroënen 2010), va évidemment lui ap-porter un surplus de confiancebien nécessaire lorsqu’on a la pré-tention de s’attaquer au duoOgier-VW. « Cette victoire et la fa-çondontKrisamenésacourse,enmenant pratiquement de bout enbout, prouvent que nous avons eude raison de lui faire confiancepour trois ans et montre que letravail que nous avons effectuéavec lui porte ses fruits », appré-ciait hier Yves Matton, le directeurde Citroën Racing.

Sujet à des sautes de concen-tration fréquentes depuis le débutde sa carrière, Kris Meeke a peut-être passé un cap ce week-end,même si l’équilibre est toujoursfragile en rallye. Il faudra attendrefin juillet et le Rallye de Finlandepouravoiruneconfirmationcar leBritannique ne sera ni en Sardai-gne ni en Pologne. Mais le tempspartiel semble lui réussir. ¢

Vainqueur au Portugal hier, Kris Meeke devra désormais patienter jusqu’au Rallye de Finlande(28-31 juillet) pour reprendre le volant de sa DS 3 en course.

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RÉSULTATSClassement final : 1. Meeke-Na-gle (GBR-IRL, DS 3), 3 h 59’01’’ ;2. Mikkelsen-Jaeger Synnevag(NOR, VW Polo), à 29’’7 ;3. Ogier-Ingrassia (VW Polo),à 34’’5 ; 4. Sordo-Marti (ESP,Hyundai i20), à 1’37’’1 ; 5. Camilli-Veillas (Ford Fiesta), à 4’1’’6 ;6. Latvala-Anttila (FIN, VW Polo),à 4’6’’9 ; 7. Ostberg-Floene (NOR,Ford Fiesta), à 6’53’’6 ; ...36. Lefebvre-Moreau (DS 3),à 43’36’’9 ; etc.Leaders : Ogier (ES 1), Meeke(ES 2 à ES 19).Vainqueurs de spéciale : Meeke,8 (ES 2, ES 3, ES 5, ES 6, ES 7,ES 10, ES 11, ES 12) ; Ogier, 4(ES 1, ES 15, ES 18, ES 19) ;Mikkelsen, 4 (ES 13, ES 14, ES 16,ES 17) ; Latvala, 1 (ES 4) ; Neu-ville, 2 (ES 8, ES 9).

iEXPRESSOiBonato a pris sesmarques. Septième du WRC2à plus de huit minutes duvainqueur Tidemand (Skoda),Yoann Bonato était satisfait desprogrès réalisés tout au long duweek-end pour son premierrallye sur terre en Mondial depuis2009. « C’est plus que positif,c’est encore loin d’être nickel,mais cela a été constructif. Je neveux pas brûler les étapes, il mefaudra sans doute trois rallyespour retrouver mesautomatismes. »

iFolb a marqué despoints… Pilote du SébastienLoeb Racing, Terry Folb a remplison objectif en montant sur lepodium derrière Tempestini etKoci, beaucoup plus aguerris quelui sur terre. « On a progressétout au long du week-end et on amême signé quelques meilleurstemps, donc, c’est de bon augurepour la suite de la saison. » Cesera en Pologne (1er-3 juillet), surun terrain bien différent.

i… et Camilli les esprits.Un tête-à-queue occasionné parun souci de différentiel a bienfailli lui coûter sa cinquièmeplace dans la dernière spéciale.Mais Éric Camilli l’a finalementsauvée, pour 5’’3. « J’ai franchiun palier important, mais il y aencore du travail. Je ne connaispas aussi bien la Sardaigne (leprochain rallye du 9 au 12 juin),que le Portugal, puis je neconnais pas du tout la Pologneet très peu la Finlande(28-31 juillet), donc, il faudraattendre l’Allemagne(18-21 août) pour viser hautà nouveau. »

« Pas notre jour »Handicapé par deux crevaisons hier, Sébastien Ogier a perdu la deuxième place

au profit d’Andreas Mikkelsen. Mais il a remporté la power stage.PORTO– « Ce n’était pas notre jouret c’est frustrant, car on avait enfinde bonnes conditions de route, ré-sumait hier Sébastien Ogier, troi-sième de l’épreuve portugaise à3’’8 de Mikkelsen. Dès le septièmekilomètre de la première spécialede la journée, nous avons été victi-

mes d’une crevaison lente. Heu-reusement, le pneu a tenu et nousavons pu boucler la spéciale sansconcéder trop de temps, mais suf-fisamment tout de même pourperdre notre deuxième place. Dèslors, nous ne pouvions plus pren-dre tous les risques car nousn’avions pris qu’une seule roue desecoursetunedeuxièmecrevaisonnousauraitvaluderepartirduPor-tugal avec un zéro pointé. Sur leroutierquimenaità lapowerstage,nous nous sommes aperçus qu’unautrepneuperdaitde l’air.Heureu-

sement, on avait une petite bon-bonne de gaz dans le coffre et on apu le regonfler. Ça m’a tellementmis les nerfs que je suis parti assezexcité dans la power stage, que j’airemportée car le pneu n’a pas re-perdu d’air, ce qui est assezétrange. Le bilan global du week-endestpositif. Jesavaisavant ledé-part que je n’avais aucune chancede gagner, donc repartir avec18 points, c’est parfait. » Au Cham-pionnat, Ogier compte 47 pointsd’avance sur Andreas Mikkelsen,sonnouveaudauphin. J. B.

Contraint d ‘ouvrir la route lorsdes deux premières journéesde course, Sébastien Ogier (à g.)a eu le sentiment de ne pas fairele même rallye que Kris Meekece week-end.

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500 MILESD’INDIANAPOLISPagenaud8e sur la grilleSimon Pagenaud, le leaderdu Championnat IndyCar,partira en 8e position,dimanche lors de la 100e

édition des 500 Milesd’Indianapolis.« La voiture glissait beaucoup,je suis dans les trois premièreslignes de la grille, c’est leprincipal », déclarait le Françaisdu team Penske, visiblement…un peu déçu. Quant àSébastien Bourdais, ils’élancera depuis la 19e place,sans doute le meilleur résultatqu’il pouvait retirer de samonoplace, hier.La pole-position est revenue à JamesHinchcliffe, à 371,372 km/hde moyenne.

CLASSEMENT PILOTES RALLYE 2016(APRÈS 5 RALLYES SUR 14)

BARÈME DES POINTS25 au 1er; 18 au 2e;15 au 3e; 12 au 4e;10 au 5e; 8 au 6e;6 au 7e; 4 au 8e;2 au 9e; 1 au 10e.

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1 Ogier 114 28 28 21 19 15 (+3*) - - - - - - - - -2 Mikkelsen (NOR) 67 19 14 - 15 18 (+1*) - - - - - - - - -3 Östberg (NOR) 58 12 15 15 10 6 - - - - - - - - -4 Paddon (NZL) 57 - 18 11 28 - - - - - - - - - -5 Sordo (ESP) 56 10 8 12 14 12 - - - - - - - - -6 Latvala (FIN) 37 - 0 27 0 8 (+2*) - - - - - - - - -7 Meeke (GBR) 26 - 1 - - 25 - - - - - - - - -8 Tänak (EST) 24 6 10 8 0 - - - - - - - - - -9 Neuville (BEL) 23 15 0 - 8 - - - - - - - - - -

10 Camilli 14 - - - 4 10 - - - - - - - - -11 Lefebvre 10 10 - - - - - - - - - - - - -

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36 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPEOMNISPORTS

En brèves

Yannick Borel et les Français se sont inclinés en finale du tournoi par équipes, hier à Coubertin,face aux Ukrainiens.

CHAMPIONNATS D’EUROPE Vice-champion d’Europe des –21 ans l’anpassé, Omar el-Yazidi (+87 kg) est monté sur la troisième marche dupodium continental seniors, hier à Montreux (SUI). Une médaille quilui permet d’intégrer le top 20 mondial et de s’offrir un statut de rem-plaçant aux Jeux de Rio (5-21 août). Pas mal pour un garçon qui man-quait de fraîcheur en raison d’un enchaînement de cinq semaines de

compétition. Pasmal encore pourun athlète en froidavec la diététique,qui accusait sixkilos de surchargepondérale et quivient tout justed’achever desexamens destinésà décrocher unBTS négociationet relation client.

TaekwondoEl-Yazidi dans le gratin

En l’espace de trente heures, la WBA a fait disputer... trois titres mon-diaux des lourds-légers ! Samedi à Moscou, le Russe Denis Lebedev,champion WBA, a détrôné l’Argentin Victor Ramirez, tenant IBF, par ar-rêt de l’arbitre au deuxième round, incitant la WBA à le reconnaîtrecomme « superchampion » . Le même soir à Las Vegas, le Kazakh Bei-but Shumenov, jusqu’alors champion « par intérim », a battu l’AméricainAnthony Wright par arrêt au dixième round pour le titre WBA « régu-lier ». La veille, à Paris, le Cubain Yunier Dorticos avait dominé le Con-golais Youri Kalenga pour le titre « par intérim » (présenté par Canal+comme un véritable Championnat du monde). Se rendant compte du ri-dicule de la situation, la WBA a demandé à Lebedev et Shumenov des’affronter, le vainqueur rencontrant Dorticos pour n’avoir plus qu’unchampion dans cette Fédération. A.-A.F.

AVIRONLes Bleus d’attaqueLe quatre sans barreurmessieurs et le skiffeurCédric Berrest ontconfirmé qu’ilspossédaient les moyensde décrocher leur billetpour les Jeux de Rio, lorsde la première journéede la régatede qualificationolympique de Lucerne(SUI). Faciles vainqueursde leur éliminatoire,Marteau, Lang et lesfrères Onfroy se sontqualifiés directementpour la finale. Berrest,lui, continueraaujourd’hui sa routeen demi-finales. M. V.

CYCLISMEAbsalon joue placéDéjà vainqueur dela première manchede la Coupe du mondede VTT (cross-country),le mois dernier à Cairns(AUS), le Suisse NinoSchurter, champion dumonde, a remporté ladeuxième, hier, àAlbstadt (ALL) au sprintdevant Julien Absalon

(notre photo). Un autreFrançais, MaximeMarotte, complètele podium. Chez lesfemmes, en l’absencede Pauline FerrandPrevot, championnedu monde en titre,la Suédoise Langvada signé sa deuxièmevictoire derang.Troisième épreuvele week-end prochainà La Bresse (Vosges).

THOMAS CUP Le Danemark aremporté hier à Kunshan (CHN),la Thomas Cup, l’équivalent de laCoupe Davis. C’est la premièrefois qu’une nation non asiatiques’impose en trente éditions ! LesScandinaves affrontaient en fi-nale l’Indonésie forte de sestreize couronnes. Cette victoireva peut-être contribuer à dé-complexer les Européens. Aupremier rang desquels les Fran-çais qui, cet hiver, lors de la finalede l’Euro, avaient mené d’unpoint et d’un set avant de s’incli-ner devant les Danois, maîtres duVieux Continent. P.Co.

BadmintonLes Danoisdans l’histoire

l’entraîneur national, Hugues Obry. Rien n’estdonc perdu. Les Français ont d’ailleurs effectuéhier de gros matches, notamment contre la Coréedu Sud ou la Hongrie (qualifiées pour les JO). Maisla bande à Obry a sans doute payé les efforts con-sentis pour briller à domicile. Samedi, en indivi-duel, ils avaient réussi à placer trois tireurs enquarts (Gauthier Grumier, Daniel Jérent et YannickBorel) et deux en demies, avant que Grumier nes’impose finalement... P. I.

COUPE DU MONDE Pour arriver aux Jeux de Rio(5-21 août) en qualité de numéro 1 mondiaux et,donc, disposer d’un tableau facilité au départ, lesépéistes français ne devaient surtout pas perdreface à l’Ukraine, hier à Paris. C’est pourtant cequ’ils ont fait au stade Pierre-de-Coubertin, s’in-clinant 40 à 38. « Maintenant, il faut que les Ukrai-niens réalisent un mauvais Euro (20-25 juin à To-run, POL) et, nous, une grosse performance enPologne. Sinon, ils seront devant nous », a résumé

Escrime

Les épéistes se compliquent la vie

tièmes de finale, Sarah Ourah-moune (–51 kg) affronte l’Armé-nienne Anush Grigoryan etEstelle Mossely (– 60 kg) laCroate Maja Saric. Dans une ca-tégorie non olympique, Del-phine Mancini (– 54 kg), qui abattu l’Italienne Cipollone parforfait en huitièmes de finale, af-frontera demain l’AméricaineCristina Cruz.

CHAMPIONNATS DU MONDE AMA-TEURS FEMMES Si Erika Guerrier(– 75 kg) bat la NéerlandaiseNouchka Fontijn (championned’Europe) en quarts de finale, de-main à Astana (Kazakhstan), ellesera qualifiée pour les Jeux deRio. Hier, la policière de Marti-gues a éliminé la DominicaineYenebier Guillen aux points(3 juges à 0). Aujourd’hui, en hui-

Guerrier à une victoire de Rio

BoxeLa WBA exagère

McDavid (19 ans) après 11’24’’(assist. Matt Duchene) et in ex-tremis par Matt Duchene (assist.Marchand) à 59’59’’ ! Pour lamédaille de bronze, la Russie abattu les États-Unis 7-2 (2-0,3-1, 2-1). Le prochain Mondial sedéroulera à Paris et à Colognedu 5 au 21 mai 2017.

A.-A.F.

CHAMPIONNAT DU MONDE Pour ladix-neuvième fois, le Canadaest couronné. Médaillé d’or l’andernier, les hommes du nouvelentraîneur Bill Peters – assistantde Todd McLellan en 2015 – ontbattu la Finlande 2-0 (1-0, 0-0,1-0) en finale, hier soir à Mos-cou. Les buts ont été marquéspar leur jeune star Connor

Hockey sur glaceLe Canada encore

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 37

sur Temperley (2-0).«Il Principe» a terminé sacarrière par un but, enouvrant le score surpenalty, et a été largementhonoré pendant –avecnotamment uneincroyable vingt-deuxième minute enréférence à sonnuméro 22– et après larencontre. Il a reçu des

hommages du monde entier, dont ceux de JavierZanetti et Leonardo.

S ix ans après avoirremporté la Ligue

des champions avecl’Inter Milan deMourinho, après avoirinscrit les deux buts de lafinale contre le Bayern,Diego Milito a mis unterme à sa carrière dansla nuit de samedi àdimanche. Le buteurargentin a disputé sondernier match, lors de la victoire du Racing Club, sonclub formateur où il est revenu il y a deux saisons,

PROGRAMME DU JOUR

11 : 00 TENNIS EN DIRECTInternationaux de France.À Roland-Garros.

12 : 45 NBA EXTRA

15 : 00 TENNIS EN DIRECTInternationaux de France.

17 : 50 TOUCHE PAS À MON SPORT !

19 : 00 beIN BLEUS, EN ROUTE POUR L'EURO

20 : 00 TOUT LE SPORT

20 : 05 LE CLUB ROLAND-GARROS

20 : 15 BASKET EN DIRECTPro A. Play-offs. 1re demi-finale.2e match. Strasbourg-Le Mans.

20 : 55 ENQUÊTES DE FOOTSpécial Euro 2016.

22 : 30 AVANTAGE LECONTE

00 : 05 MLS HIGHLIGHTS

02 : 30 BASKET EN DIRECTNBA. Play-offs.Finale de Conférence.

07 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN10 : 00 AUTO WRC. Rallye du Portugal. Résumé.12 : 00 MENU SPORT Invité : Mansour Bahrami (tennis).13 : 30 PÉTANQUE Masters à Autun.15 : 50 FOOTBALL Coupe du Portugal. Finale.17 : 45 L'ÉQUIPE TYPE Rediffusion à 19h30.19 : 00 LA GRANDE ÉDITION20 : 50 L'ÉQUIPE ENQUÊTE Sur les traces de Lloris.22 : 30 L'ÉQUIPE DU SOIR Rediffusion à minuit.

TÉLÉVISION

12:00

Grand animateur du vestiaire turinois, Patrice Évra a fêté le sacre en Coupe d’Italieen adaptant une chanson de Booba avec Paul Pogba et Mario Lemina pour choristes.

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Auteur d’un doublé en finale de Coupede France face à l’OM (4-2), ZlatanIbrahimovic a reçu la médaillede la Ville de Paris des mainsd’Anne Hidalgo, maire de la capitale.

L e nombre de contraceptifs(dont 150000 féminins) qui

seront distribués aux athlètes duvillage olympique de Rio, quiouvrira le 24 juillet, une dizainede jours avant le début des Jeux(5-21 août). C’est trois fois plusque ceux qui avaient étédistribués à Londres en 2012.

450 000PRÉSERVATIFS

Le show d’Évra et de ses « scarla »

S i Franck Ribéry avait entonnéLes Champs-Élysées deJoe Dassin après le titredu Bayern, Patrice Évra

a choisi un registre plus modernepour fêter la Coupe d’Italie gagnée parla Juventus Turin face à l’AC Milan (1-0a.p.). Dans une vidéo postée par PaulPogba sur les réseaux sociaux, le latéralgauche international (35 ans,71 sélections) réadapte les paroles dela chanson Kalash des rappeurs Booba etKaaris. Entouré de ses compatriotesPogba et Mario Lemina, qui ponctuentchacune de ses phrases par des «HmmHmm » en rythme, l’ancien défenseur deMonaco et Manchester United reprend lerefrain « Ma question préférée : qu’est-cej’vais faire de tout cet oseille ? » enremplaçant la dernière partie par «tousses trophées », avant de lancer, hilare, àl’endroit de ses coéquipiers :« Vous êtesdes scarla (lascars) ! » Évra a remportésamedi son vingtième trophée.

K aren Harding, chanteuse devingt-quatre ans, avait été

choisie pour interpréter l’hymnenational à Wembley avant lafinale entre Manchester United etCrystal Palace samedi (2-1, a.p.).Mais rien ne s’est passé commeprévu. A priori sans retour dansson oreillette, la jeune Anglaise atout simplement oublié dechanter au départ de la musique,n’entamant sa performancequ’au bout de vingt secondes. Ungrand moment de solitude.

Finalesans retour

Parti comme un Prince

L a victoire en Couped’Allemagne contre le

Borussia Dortmund serait-ellemontée à la tête des dirigeantsdu Bayern Munich ? Afin depouvoir retransmettre la fête del’équipe bavaroise sur le balconde la mairie, ils ont exigé300000 euros à la chaîne localeBayrischer Rundfunk. Résultat :cette dernière a refusé des’aligner sur les prétentionsfinancières du Bayern. Elle n’apas diffusé la moindre image. Il ya une semaine, lorsque le clubavait célébré son titre dechampion d´Allemagne aumême endroit, les responsablesn’avaient pas demandé lemoindre centime. A. Me.

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” Je vois la ligne. Pas d’essai. D’arrivée. Grenoble sera mon final.Boucle bouclée au Hameau. En famille. Avec vous tous.”DAMIEN TRAILLEAprès avoir annoncé sa retraite, le centre international (36 ans, 86 sélections) a donné rendez-vous aux supporters paloispour son jubilé lors de l’avant-dernière journée du Top 14 samedi.

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FONDATEUR : Jacques GoddetDirection, administration, rédactionet ventes : 4, cours de l’Île-Seguin,92102 Boulogne-Billancourt.BP 10302. Tél. : 01-40-93-20-20L’ÉQUIPE Société par actionssimplifiée. Siège social : 4, coursde l’Île-Seguin, 92102 Boulogne-Billancourt BP 10302PRÉSIDENT : Intra-Pressereprésentée par Marie-Odile AmauryPrincipal associé : SAS Intra-PresseDIRECTEUR GÉNÉRAL,DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :Cyril LinetteDIRECTEUR DE LA RÉDACTION :Jérôme CazadieuVENTE AU NUMÉRO :Tél : [email protected] ABONNEMENTS :Tél. : 01-76-49-35-35.Fax : 01-58-61-01-37.69/73, bd Victor Hugo,93585 Saint-Ouen CedexE-mail : [email protected] MÉTROPOLITAINE :Lundi à samedi, 6 mois : 204 €postés ; 180 € portés ;1 an : 396 € postés ;348 € zones portés.Lundi à dimanche, 6 mois :234 € postés ; 192 € portés ;1 an : 456 € postés ; 396 € portés.ZONES PORTÉESET ÉTRANGER : nous consulterIMPRESSION :CINP ( 77 - Mitry-Mory ),CIRA ( 01 - Saint-Vulbas ),CIMP ( 31 - Escalquens ).Siège social : 25, av. Michelet94300 Saint-OuenCILA ( 44 - Héric ),Nancy Print ( 54 - Jarville ),MIDI PRINT ( 30 - Gallargues-le-Montueux ).Dépôt légal : à parutionPUBLICITÉ COMMERCIALE :TEAM MEDIATél. : 01-41-04-97-00PETITES ANNONCES :25, av. Michelet,93408 St-Ouen Cedex.Tél. : 01-40-10-52-15.COMMISSION PARITAIRE :n° 1217I82523 ISSN 0153-1069

Tirage du dimanche 22 mai 2016 :306 117 exemplaires

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38 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

«Ne pas sombrerdans le pessimisme »

DENOTREENVOYÉESPÉCIALESOPHIETUTKOVICS

LIMELETTE (BEL) – Dix courts de terre battue à l’ex-térieur, trois à l’intérieur, pas de doute, on est bienchez Justine Henin, reine de la surface avec quatrevictoires à Roland-Garros (2003, 2005, 2006,2007). L’ancienne numéro 1 mondiale, «retraitée»depuis 2011, qui s’occupe depuis le début de l’an-née de la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, ainstallé son académie de tennis à Limelette, près deBruxelles, et c’est là qu’elle reçoit, en tenue décon-tractée, juchée sur un des hauts tabourets de sonrestaurant simple et chic. Juste avant d’aller cher-cher sa fille à l’école.

« À quoi ressemble votre vie d’aujourd’hui ?J’ai une petite fille de trois ans, ma vie de familleest ma grande priorité. Mais je reste une femmequi a besoin d’être active, donc je travaille à la ges-tion de mon académie et de mon club de tennis,qui est aussi devenu un centre de séminaires. Cen’est pas un métier auquel j’étais destinée ou quej’ai appris, mais j’essaye de le faire avec mon bonsens et toute l’expérience que j’ai pu acquérir dansma carrière.Y a-t-il des choses de la Justine joueuse dont vousvous servez dans ce rôle de manager ?L’exigence. Je suis très perfectionniste, donc çam’accompagne un peu dans tous les domaines dema vie. Tant que j’exigeais de moi-même, c’étaitdifficile, mais finalement beaucoup moinsqu’aujourd’hui où je dois exiger de vingt-cinq per-sonnes avec qui je travaille et avec qui je dois ap-prendre aussi, parfois, à lâcher du lest. Je ne sais passi je suis tellement faite pour ça d’ailleurs. C’est plusfacile de s’occuper de soi-même, finalement, qued’avoir à motiver une équipe.Les champions sont souvent égoïstes…C’est vrai que les sportifs sont centrés sur eux-mê-mes. On a toute une équipe autour de soi, qui est làpour nous mettre dans les meilleures conditions.Ettout est axé sur la carrière, le succès. On est forcé-ment égocentrique. Certains le restent et ont beau-coup de problèmes à se reconnecter à une vie plus

normale. Mais je suis d’une nature curieuse, géné-reuse, j’aime apprendre et découvrir. Suis-je trèsdifférente aujourd’hui ? Oui, j’ai beaucoup changé,beaucoup évolué. Ce qui me permet de mieux vi-vre avec les autres.Vous êtes quand même la preuve qu’on peutsurvivre à la petite mort du sportif. Qu’avez-vous tiréde cette période difficile ?C’est sûr que c’est une petite mort. Ce sont vrai-ment les mots adéquats. On n’existe que d’uneseule manière pendant vingt ans, vingt-cinq ans,parfois plus. Après ma première retraite (en2008), j’avais du mal à me dire que je pouvaisexister autrement. Il était essentiel de revenir à quije suis vraiment, au plus profond de moi-même.Ça m’a permis de me dire : “Ce que je suis me per-mettra de faire plein de choses différentes, quelsque soient les terrains que je puisse choisir.” Alorsque j’avais évidemment un talent indéniable surun terrain de tennis et que je n’excellerai proba-blement plus jamais aussi bien dans un autre do-maine. Mais ça ne m’intéresse plus d’être lameilleure. Aujourd’hui, j’ai envie d’être épanouie,et donc de choisir des chemins de vie qui me fontdu bien. Et je suis beaucoup plus épanouie quequand j’étais joueuse. À l’époque, je voulais être encompétition, j’aimais ça, vraiment. C’était maquête, mon obsession.Au début de l’année, vous avez annoncévotre association avec la joueuse ukrainienne ElinaSvitolina (20e mondiale). Le terrain vous manquait ?Non, mais cette demande est arrivée au bon mo-ment. J’avais besoin de ce challenge, de me direcomment je peux transmettre, qu’est-ce que jepeux transmettre ? De découvrir aussi qu’au borddu terrain on est incroyablement impuissantparce que c’est la joueuse qui peut s’exprimer.Mais c’est très riche de n’avoir aucune garantie derésultat, moi qui ai toujours eu besoin de savoir cequi allait se passer, de maîtriser les choses aumieux.Que pensez-vous du travail d’Amélie Mauresmoavec Andy Murray avant leur séparation (le 9 maidernier)? Une femme qui coache un homme,ce n’est pas courant…Je suis très admirative. Des deux, en fait. Certainsont sans doute dû se demander ce qui était passépar la tête d’Andy Murray.Mais moi, cette option, jel’applaudis parce qu’on se met des barrières parfoisun peu bêtes. Il a senti qu’Amélie pouvait lui appor-ter des choses. Je n’ai jamais eu aucun doute sur lefait qu’elle avait les capacités de coacher au plushaut niveau, et pas seulement une femme. C’estune fille intelligente, qui connaît extrêmement bienle tennis, qui doit bien transmettre les messagesaussi.Et que pensez-vous des déclarations de NovakDjokovic, qui voulait voir les joueurs mieux payésque les joueuses (*)?Euh… Je ne sais pas. Pour la simple et bonne raison

que je me suis toujours tenue très éloignée de toutça. Je ne suis pas spécialement une féministe, maisj’aime quand les choses sont justes.Alors, une femme doit-elle gagner autantqu’un homme sur un tournoi du Grand Chelem ?Oui, je le pense. Ne fût-ce que pour une question deprincipe : on est dans une société qui évolue ;peut-être pas assez vite ou pas assez bien, mais elleévolue malgré tout… Bien sûr, une femme va passermoins de temps qu’un homme sur le terrain, et sion prend en compte les publicités qui vont passer àla télé pendant le match d’un homme, ça rappor-tera plus d’argent que pendant celui d’une femme.Mais il ne faut pas oublier qu’on a des capacitésphysiques différentes à la base. Une joueuse devras’entraîner au moins autant et travailler aussi durqu’un homme.Dans la fameuse bande des quatre du tennismasculin, qui est votre joueur préféré ?Federer ! On dit qu’il ne faut pas comparer les épo-ques mais, pour moi, c’est le plus grand joueur detennis de tous les temps. Il a tout. Non seulementl’élégance, mais aussi un talent et une capacité à toutfaire sur un terrain de tennis vraiment exception-nels. Et puis j’aime l’homme, l’attitude...C’est vrai-ment mon numéro 1, mais j’ai beaucoup de respectpour les autres. Je me suis entraînée à côté de Djokoà Monaco à de nombreuses reprises quand il étaittout jeune. Il n’a pas changé. Il a vraiment quelquechose de particulier. Il ne se laisse pas dépasser parle succès ou les échecs. Il a l’air très équilibré. Nadal,quel bosseur ! Son tennis me séduit moins parceque je me sens moins proche de son jeu que de celuide Roger, mais gagner Roland-Garros autant de fois(neuf fois) … et quelle abnégation ! Murray, il m’aépatée par son évolution. Il a une grande capacité àse remettre en question. Ces quatre hommes-làpoussent le tennis masculin et ce sont des hommesbien en plus, de vrais champions !Le tennis féminin ne va pas très bien, en revanche.Serena Williams semble sur la pente descendanteet on ne voit pas arriver la relève…

Cette année-là, en 2007, Justine Henin ne sait pasqu’en battant en finale Ana Ivanovic, elle vit là

son dernier succès à Roland-Garros.

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Justine Henin a été très affectée par les attentats terroristes qui ont frappéBruxelles le 22mars dernier, faisant trente-deux morts et trois cent quaranteblessés. Elle devait s’envoler le lendemain même de l’aéroport de Zaventem.«C’est horrible de se dire qu’il faudra peut-être jouir de chance pour ne pas setrouver au mauvais endroit au mauvais moment, estime-t-elle. J’ai essayé dene pas trop sombrer dans quelque chose de pessimiste, de négatif et dans unecertaine peur. C’est sûr que ça pose plein de questions et que si j’avais perduquelqu’un dans ces attentats, je le vivrais encore autrement, mais j’ai essayéde ne pas succomber à l’idée de me renfermer, de vivre différemment. Je ne vispas différemment aujourd’hui. J’ai encore envie de penser qu’on va trouver dessolutions pour qu’on puisse vivre un jour dans un monde meilleur.» S.Tu.

117Le nombre desemaines pendantlesquelles elle a éténuméro 1 mondiale,entre 2003 et 2008.

Justine Henin« Ça ne m’intéresse plus

d’être la meilleure »La quadruple vainqueur de Roland-Garros se passionne toujours autant pour le tournoi

parisien et pour son sport en général, même si sa priorité est désormais sa vie de famille.

EXTRA Entretien

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Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE 39

fasse à fond. Aujourd’hui, pour caser leur heure detennis sur le planning, ça devient compliqué. Lesjeunes en Belgique veulent toucher un peu à toutsans, peut-être, faire quelque chose à fond.Une des seules figures du circuit féminin, MariaSharapova, a été contrôlée positive au meldonium le7 mars dernier. Avez-vous été surprise ?Que dire, puisqu’on ne sait pas la vérité ? C’est dif-ficile. De toute façon, c’est triste… J’ai du mal àcroire que c’était pour se doper. Mais peut-êtreque je tomberais de haut si je savais vraiment. Jesuis peut-être trop naïve. Je sais qu’il est déjà sortides choses sur moi. À l’époque, des personnes ontclamé haut et fort que si je m’étais arrêtée, c’estparce que j’avais été contrôlée positive. Je peuxclamer haut et fort que j’ai été contrôlée, mais ja-mais positive. C’est important, mais je n’ai mêmeplus à le justifier…Ce genre d’histoires a resurgi après l’annonce deSharapova…C’est malheureux. Il y a eu des cas, des joueurs etdes joueuses pris, certains à la cocaïne, d’autres àd’autres produits, avec des joueurs argentins àl’époque. Des joueurs ont été contrôlés et sus-pendus, et c’est très bien. Là où ça devient effecti-vement dangereux, c’est quand ça remet dusoupçon sur tout le monde et sur le sport en gé-néral.Vous serez, cette année encore, présente à Roland-Garros, c’est vraiment votre jardin…C’est ma maison ! J’y retourne chaque année avec

beaucoup de joie, d’émotion. J’étais très fière d’yemmener ma petite fille parce que c’est unegrande partie de ma vie. C’est difficile à expliquerpourquoi, dans un endroit, il se passe une grandehistoire d’amour. Depuis toute petite, je regardaisRoland-Garros à la télé, j’en rêvais… Le bruit de laballe, cette terre battue, j’ai encore ces sensa-tions-là ancrées en moi. Ça m’a toujours fait vrai-ment vibrer.Y a-t-il un truc magique ? Vous y avez gagné àquatre reprises, ce n’est dû qu’à la terre battue...C’est magique pour moi comme ça doit l’êtrepour Rafa. Là-bas, il y a quelque chose, même sila terre battue y est pour beaucoup. J’ai grandi surterre battue, j’ai été probablement celle de ma gé-nération qui pouvait maîtriser le mieux cette sur-face. Et puis, j’arrivais là-bas, je me sentais bien,j’étais dans ma bulle, concentrée, déterminée àchaque fois à aller au bout. Mais, en dehors de ça,Roland-Garros n’est pas le tournoi préféré desjoueurs et des joueuses… Au niveau des infras-tructures, c’est le tournoi où tout le monde est leplus à l’étroit, y compris les spectateurs. L’exten-sion de Roland-Garros, ça devient indispensa-ble ! »¢

(*) En mars dernier,le Serbe a déclaré : « Les statistiquesmontrent que le tennis masculin attire plus de monde.Selon moi, c’est l’une des raisons qui font que nousdevrions toucher plus. » Avant de s’excuser de sespropos sur son compte Facebook.

Serena est-elle ou non sur la pente descendante ?Je ne sais pas trop mais de toute façon, un jour, ellearrêtera, elle a trente-quatre ans maintenant.Derrière, il manque une génération pour prendrele relais. Victoria Azarenka l’a un peu fait maissans le faire vraiment. C’est celle qui me plaît leplus en termes de constance, de consistance et decapacité à dominer le tennis. Elle est la mieux pla-cée. Chez les plus jeunes, j’ai du mal à dire ce quipourrait se passer. Tout ce que je constate, c’estque des filles peuvent très bien jouer une semaineet faire un coup d’éclat, mais on n’a plus de cons-tance. Avant, on arrivait en huitièmes de finale ouen quarts d’un Grand Chelem et il pouvait tout sepasser, le niveau était extrêmement élevé. On abesoin de cette concurrence, elle est nécessaire.La situation a beaucoup changé.Pourquoi ?Est-ce dû à une évolution de la société ? Prenonsl’exemple des enfants dans mon école de tennis.Quand j’étais petite, on ne faisait pas cinq activitésdifférentes en même temps. On en avait une oudeux et, souvent, nos parents exigeaient qu’on les

EN BREF33 ans

¢2003 : À Paris,elle remporte le premierde ses quatre Roland-Garros et de ses septtournois du GrandChelem.¢2004 : À Athènes,elle devient championneolympique en battantAmélie Mauresmoen finale.¢2008 : À Limelette(BEL), au sommetde sa gloire, elleannonce sa retraite.Mais elle revient surle circuit en 2010-2011.

Justine Henin a remis un pied concret dans le monde du tennis en acceptant de s’occuper en début d’année de l’Ukrainienne Elina Svitolina, vingtième mondiale.Mais plus question de consacrer à ce sport toute sa vie...

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” J’ai découvert qu’au bord du terrain on estincroyablement impuissant parce que c’est lajoueuse qui peut s’exprimer. Mais c’est très richede n’avoir aucune garantie de résultat, moi qui aitoujours eu besoin de maîtriser les choses”

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40 Lundi 23 mai 2016 | L’ÉQUIPE

Dans la noble et exaltante quêted’informations qui fait le sel et l’honneurdu journalisme, l’usage du repascopieusement arrosé à une table étoiléeavec une source (proche du dossier)ou l’absorption de nombreux cocktailsexotiques au bar de grands palacesen jetant un œil discret aux allées et venuesd’agents célèbres fait partie des méthodesà privilégier, surtout en période demercato. Mais soucieux de l’équilibrefinancier de notre publication ou plussimplement s’il est déjà 21 h 42 et quel’on commence à être vraiment dans le durniveau rédaction de l’article attendu troisheures plus tôt par le chef, il arrive aussique l’on se contente de décrocher son bonvieux téléphone filaire au cœur de l’openspace où règne hélas un climat subtropicalfaute de maîtrise du panneau de contrôlede la climatisation. Mais l’on s’égare.

Donc, une fois le coupde fil donné, et sile destinataire n’est paspar miracle surmessagerie, troispossibilités existentpour répondreà l’éternelle formulede politesse «Je ne vousdérange pas?»La première, «Si,toujours», usitée par un

ancien président du PSG, demeure assezrare. La deuxième, «Mais non, pas du toutenfin, que puis-je faire pour vous cherami?», est encore plus rare et appréciéedes entraîneurs ou joueurs sans contrat.La troisième est la plus fréquente maisaussi la plus incompréhensible: «Je suisen réunion.» Dans ce cas, pourquoi diablenotre interlocuteur prend-il le tempsd’interrompre ce capital conciliabulepour se jeter sur son smartphoneet prendre l’appel si c’est pour, au final,retourner immédiatement à laditeréunion? Cet épais mystère nous intriguedepuis de longues années. À moins, maison peine à y croire, qu’il y ait une partde mensonge dans cette réponse toutefaite. Autant dire franchement :«Je vous entends mal, je passe dansun tunnel », ce serait plus honnête.

Le dessin de Vidberg

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STÉPHANE KOHLER

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QU’ENPENSEZ-VOUS?

ATTEND VOS AVIS

Un tennismanfrançais atteindra-t-il

le dernier carré,cette année,

à Roland-Garros?RENDEZ-VOUS

DÈS À PRÉSENT SUR LEQUIPE.FRPOUR VOUS EXPRIMER.

L’HUMEURDE...

STÉPHANE KOHLER

Il arriveque l’on se

contentede décrocher

son bon vieuxtéléphone

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FOOTBALLSalvatore SIRIGU :«Le club a voulu me mettre dehors» P.6Stade de France : la sécurité en question P.7L’OM, un club à reconstruire P.8 et 9TENNIS

Radek STEPANEK, l’ancien combatif P.16Benoit PAIRE, seul, vainqueur P.17Guy FORGET, baptême pluvieux P.18Paroles d’ex : Marc ROSSET P.19La chronique de Laurent BINET P.22RUGBY

Clermont solide leader P.24Castres, petit mais malin P.25CYCLISME

Giro : Steven KRUIJSWIJK,le rose lui va mieux P.28Julian ALAPHILIPPE le rêve californien P.28NATATION

Florent MANAUDOU à réactions P.30ATHLÉTISME

Mahiedine MEKHISSI rate sa rentrée P.32L’ENTRETIEN

Justine HENIN : «Ça ne m’intéresse plusd’être la meilleure» P.38 et 39

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